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Les muses enchantent tous les hommes | Aless

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Les journées étaient si différentes et si semblables aux côtés de la troupe de théâtre. Willem voyait le monde sous un oeil neuf, un oeil qui tentait de comprendre ce qui l'entourait. pour ces hommes, chaque jours étaient un combat où ils devaient se battre pour survivre, pour manger, pour vivre tout simplement. Lui habitué au calme platonique d'un foyer avait vu les choses changer. Il protégeait la troupe, gardait un oeil sur Abigael, essayait de comprendre cette jeune femme qui l'aimait toujours malgré tout ce qu'il lui avait fait. A chaque fois que la chevelure blonde de la belle apparaissait dans son champ de vision, il revoyait le couteau qui s'était approché d'elle, il revoyait les milles horreurs qui lui avaient été promit. Et qu'il se reprochait à chaque instant. S'il n'était pas allé la chercher, elle n'en serait pas là. S'il n'avait agit de la sorte, elle serait encore cette jeune fille innocente qui ne demandait rien à personne. Il avait influé sur son destin, de la pire des manières.

Assit à une table, dans l'ombre comme à son habitude, il fixait la scène où jouait Abigael. portant de temps en temps sa coupe à ses lèvres, il n'arrivait à détourner son attention de la pièce. La belle était éblouissante, comme toujours lorsqu'elle revêtait le visage de cette femme fatale qu'elle n'était pas. Willem but une nouvelle gorgée, cherchant des yeux quelques choses que aurait pu faire tache. Mais l'Orage était bien calme en ce moment. Si la région avait été pendant longtemps instable, il n'en était plus rien aujourd'hui. Le jeune bâtard aurait du se ficher de ce qu'il se passait. Après tout, il était un Storm et pire encore, il était parti loin de sa famille, loin de ses traitres qui n'auraient pas du vivre. De ses hommes sanguinaires qui ne voyaient que cette magie qui n'en était pas une pour faire fleurir leur blason.

Se renfermant un peu plus dans la noirceur où il appréciait se fondre, Willem termine sa choppe et en commande une nouvelle. Son regard se pose alors sur les individus. Certain sont perdu dans la pièce qui se joue sous leur yeux quand d'autre discutent entre eux. Aucune intention belliqueuse dans les regards. prenant une position bien plus confortable, le bâtard laisse son intension décliner. Un peu trop. pas assez. Il ne peut encore le dire.
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Les muses enchantent tous les hommes
Alesander & Willem | An 300
Les pupilles brunes d'Alesander pétillaient d'une joie amusée. Longtemps c'était écoulé depuis la dernière fois qu'il avait regardé ce genre de merveille :  des humains se prenant pour d'autres gens, sur une scène, pour en époustoufler ou en émouvoir d'autres. Ça lui rappelait la tendre époque où son père lui racontait des histoires d'horreurs pour éviter que son fils n'ose, ne serait-ce qu'une seule seconde, penser devenir un jour un artiste. C'était un risque, malheureusement pour son père, bien plausible, évidemment, vu que le fils du feu Lord de Broad Arch était connu, dans les familles proches de la sienne, comme un garçon sensible au monde qui l'entourait et à ses spécificités, capable de divertir les plus jeunes, et parfois les plus vieux, avec des histoires sorties de sa propre tête. Son père explosait le jour où il trouva les parchemins de son fils, tachés d'histoires rocambolesques et impossibles ; s'il avait pu renvoyer le mestre qu'il jugea coupable et le remplacer, il l'aurait fait, mais à l'époque ils roulaient beaucoup moins sur l'or que présentement et on se contentait donc de ce qu'on pouvait avoir. La joue appuyée sur sa main, il fixait avec attention, un sourire aux lèvres. Il aimait la façon dont jouait la jeune femme au rôle principal. Elle semblait jeune, mais si talentueuse. Staedmon se demanda, furtivement,  si ses cheveux si blonds étaient naturels, ce n'était pas commun dans l'Orage ; du moins, il en avait croisés rarement, des gens aux cheveux blonds. L'homme termina ce qu'il restait dans sa coupe, remerciant d'un coup de tête la jeune dame qui était venue lui porter un de ces plats typiques de ces endroit. Il avait fait un long bout de chemin, partant de Broad Arch pour se rendre à Dorne, souhaitant y voir Anastase pour son anniversaire. Il n'était pas particulièrement proche de ses sœurs, mais il n'aimait pas l'idée de ne pas leur rendre visite durant ce moment important ; il était tout de même du même sang et de la même chaire qu'elles. C'était plus compliqué pour les triplettes, mais il se débrouillait comme il le pouvait. Son estomac lui avait sommé de s'arrêter avant de déclencher une guerre civile entre ses entrailles, mais il n'avait pas écouté. Du moins, pas avant de croiser cet endroit où, appuyé par des crieurs publics, on présentait une pièce de théâtre dont il n'avait jamais entendu parler. Maintenant, lorsqu'il fixait ces acteurs qui jouaient si bien, il ne regretta pas son choix.

Malgré la lumière tamisée typique de tous les établissements une fois que le soir tombait – encore plus vrai lorsqu'on présentait une pièce, lorsque presque uniquement les bougies du devant de la scène et celles aux murs étaient allumées  –, il découpa son morceau de viande du mieux qu'il le put, enfournant goulument la fourchette dans sa bouche. Habituellement, il n'était pas l'individu le plus discret lorsqu'il mangeait, mais présentement, il n'avait pas le choix. Le poulet devant lui, d'ailleurs, lui permis d'oublier encore plus les soucis qu'il se faisait à propos d'Hewlett, qu'il avait entraîné avec lui et qui était parti se perdre quelque part dans les alentours. Il savait sa prédisposition aux activités dangereuses et douteuses, ce qui ne fit qu'enflammer son inquiétude. La pièce avait réussit à la faire s'évaporera légèrement, mais il y avait toujours quelque chose en découlant qui résidait dans ses tripes et dans sa gorge qui se resserra par moments, lorsque les syllabes du nom de son frère résonnaient dans son cerveau. Au bout d'un moment, on annonça l'entracte de la petite pièce alors que les acteurs sortaient de la petite scène improvisée. Comme tout le monde, Alesander déposa ses ustensiles pour applaudir enthousiasment. Toute son attention se détourna du poulet, puisqu'il aimait manger lorsqu'il observait ce genre de choses – il gardait donc le reste pour la suite. Son regard balaya la salle  qui n'était pas réellement plus illuminée qu'avant, ne réalisant les traits des gens que grâce aux bougies placées à chaque table et qui étaient lentement, mais sûrement, rallumées par quelques jeunes gens le temps de l'entracte. Sa curiosité se posa sur l'homme à la table en diagonal de lui. Il n'y avait pas beaucoup de gens dans leur coin, la plupart s'étant mis en troupeau au pas de la scène. Il supposa qu'il devait s'agir, comme lui, d'un de ces types qui préféraient observer, à l'écart, pour mieux profiter. L'orageois se tourna sur sa chaise, accotant ses bras sur le dossier. « Elle joue pas mal, la petite, vous trouvez pas ? » Il accompagna son propos d'un geste du pouce en direction de la scène pourtant vide. Un grand sourire au visage, il ne savait pas s'il dérangeait l'homme dont il essayait de deviner les traits du mieux qu'il le pouvait malgré la faible lumière. « Je pense l'avoir déjà vu jouer avant... Ma mémoire me fait souvent défaut, mais vu comment elle interprête, je doute avoir pu l'oublier si facilement. Peut-être l'an dernier... »Lança-t-il bien trop rapidement, la voix songeuse, mais ne cachant pas du tout l'intérêt qu'il avait envers la discussion qui pourrait avoir lieu. « Peu importe, ça fait chaud au cœur de savoir qu'on a de tels talents sur les terres de l'Orage. Dommage qu'on fasse pas la meilleure des figures à l'extérieur. » Il haussa les épaules ; en effet, le reste de Westeros ne savait pas ce qu'il manquait en sous-estimant parfois l'Orage. Il fixa son regard sur l'homme dont il admirait subtilement les cheveux.

electric bird.