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Rechaudissons nos cœurs glacés [PV Thalya]

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L'accueil

An 300 Lune 6 Jour 26 ⊹ Âtre les Confins

L'expédition fut une réussite malgré les embûches que nous avons rencontrés. Le nord était remplis de pièges mortels, le froid, la neige dissimulant toute modulation du paysage, les pièges de chasseur ou de personne ayant de lourdes chose à cacher, les sauvageons et les tempêtes de neige, rendant toute orientation vaine. Nous avions levé le voile sur plus d'un mystère et étions repartis avec nombres de biens de valeurs mais pas nécessairement de valeur monétaire. Il me fallait rendre un objet précieux oublié à quelqu'un. J'espère que cette personne se montrera aimable et reconnaissante, je ne cherches rien de plus que sa confiance si ce n'était pas déjà le cas. Je n'ai jamais trop gourmand de ce côté là, les respect, l'estime et la loyauté étaient tout ce que je demandais dans le fond. Nous avions levé le camps de Fort Nox depuis trois jours maintenant et il me tardait de retrouver mes terres à Cendremarc. Les hommes qui restaient avait retrouvé leur vigueur et force pour avancer. Mes pas écrasait la neige d'un bruit sourd comme un crépitement de feu. La neige qui s'était accumulée sur mes épaules tombait de temps à autre sous le rythme de ma marche. Je n'osais même pas regarder mon visage dans l'acier, je ne voulais pas voir les ravages de ce froid cinglant. J'entendais le crissement de barbe sous mon gant, elle avait bien poussé depuis. J'étais si las de ce nord, de ce froid et de ce blanc qui n'en finissaient pas.

La route royale n'avait plus rien de très royale dans ces contrées, ce n'est tout juste qu'une terre verglacée irrégulière où la neige a fondu et apparait comme une gadoue où les pas et les sabots des voyageurs s'y imprégnaient. La route était jonchés de pins et autres conifères propres à la région du nord. On était des bruits sourd de temps à autre lorsque les manteaux de neiges des sapins glissaient sur le sol, laissant voler quelques oiseaux au dessus de nos têtes. Il n'était pas rare de voir quelques lièvres sautillé dans cet amas blanc. Certains téméraires osaient longer la route, peut-être pas curiosité, quelques uns en faisait les frais mais je n'allais pas m'apitoyer sur leur sort, j'ai toujours adoré le lapin. Après trois jours de marches nous voyons enfin le panneau de bois rigide où était gravé "Winterfell" dans des lettres gothiques, nous étions certainement à cinq-six jours et le soleil allait se coucher d'ici peu. Remarquant un second panneau, d'un revers de manche j'enlevais la neige, "Âtre les Confins" y apparu. D'après les indications Âtre les Confins était à quelques heures d'ici, nous décidions d'y faire halte. Cela nous laissera la possibilité de fêter un peu notre départ et de reposer les hommes avant de finir notre périple.

Après deux heures dont une grande partie dans les bois sombres, une bâtisse émergea tel les légendes et autres histoires fantastiques contés aux enfants. Celles qui raconte l'incroyable épopée d'enfant perdus en pleine forêt découvrant une magnifique demeure me revenait en tête, cependant je n'étais plus capable de me rappeler le dénouement. Tout ce dont je me rappel c'est qu'il fallait faire attention dans quelle bâtisse on rentrait car l'apparence trompe souvent. Une rivière longeait notre route, l'eau avait gelé au dessus mais on pouvait encore voir nettement le cours s'écouler. Le fort face à nous était entièrement fait de bois, ce qui était un brin étrange, que pouvait-il bien se passer si un incendie se déclarait? Il serait facile de les mettre hors d'état de nuire. M'enfin aux abord du fort un petit bourg était présent. Je pouvais enfin me détendre et me reposer. J'entrepris aussitôt d'acheter du vin car ma réserve personnelle était déjà à sec. Je m'étais enquéri de savoir où se trouvait le bordel, ceci étant fait je prenais le chemin de celui-ci. Arrivant devant, je poussais la porte qui avait du mal à s'ouvrir avec le gèle, je m'engouffrais à l'intérieur suivis d'un vent et de quelques flocons. Je refermais la porte avec fracas, je ne sentais plus mes mains. Ébouriffant mes cheveux, une dame vint à ma rencontre. Elle me toisait d'un mauvais œil, relevant un sourcil elle me dit.



"Les étrangers sont pas bien'venu ici! Si vous venu pour nous causer des problèmes, vous pouvez partir! La maison ne fait point crédit."


Sa voix de gueuse mal défraichit me fit vriller les oreilles, jamais on ne m'avait parlé de la sorte. Cependant je fis comme si je n'avais rien entendu, je n'avais pas de temps à perdre avec cette gueuse. Visiblement je n'étais pas le bienvenu ici, certainement à cause de mon allure quelque peu douteuse sans parler du fait que j'étais un étranger. Fouillant dans mon manteau quelques instant, je sortis une bourse d'or.


"Je pense que ça devrait suffire... Il m'a été rapporté que les gens du Nord étaient accueillant et bienveillant, croyez-vous qu'on m'est menti?"


Elle attrapa aussitôt la bourse, regardant son contenu, elle prit une pièce qu'elle mordit. Un sourire se dessina sur son visage dégoulinant. Elle était vieille, grincheuse, avare et pour couronner le tout elle était bien vilaine. Elle prit une voix mielleuse, m'invitant à entrer dans un salon.


"Bien sûr qu'non my Lord. Vous n'aurez pas meilleur accueil qu'ici, j'vous en prie viendez."
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"L'accueil"






Lorsque Thalya pénétra dans la pièce l'odeur de sexe et de moisissures dissimulée sous les tapisseries fit remonter en elle une vague se souvenir si puissante qu'il lui fallut prendre appui contre les boiserie et tirer une chaise pour s'asseoir. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas remis les pieds à Âtre....et jamais la jeune femme n'aurait de serait-ce que songé à y retourner un jour si elle n'avait pas reçu récemment une missive d'une vieille connaissance. L'une des rare amie qu'elle avait eu à cette époque étrange et douloureuse dont le souvenir ne lui revenait que par bribes, lors de nuits trop solitaires. Ce qui était plutôt rare dans son cas. Thalya détestait penser au passé. Et elle avait toujours des moyen très efficaces pour s'occuper l'esprit. Mais il semblait bien que ce dernier finissait toujours par vous rattraper un jour ou l'autre. Sa main glissa contre l'ébène doux et lisse du coffret bien trop finement ouvragé qu'elle avait dans les mains, ses ongles retraçant le contour des motifs tracés sur son pourtour à la peinture dorée. Son esprit était encore plus troublé qu'à l'ordinaire et à dire vrai, elle était incapable d'identifiait les sentiments qui l'habitaient. Elle aurait certainement du se sentir triste, atterrée.  Mais ce n'était pas le cas...elle ne ressentait qu'une prenante nostalgie, une pointe de regret, de culpabilité et sans doute d'autres choses encore sur lesquelles elle ne parvenait pas à mettre un nom. Toujours est-il qu'elle était loin d'être bouleversée et cela la perturbait.

De ses longs doigts fins et habiles, elle fit glisser le loquet du coffret et l'ouvrit dans un léger grincement. Sur le dessus, recouvrant son contenu, se trouvait une lettre. Elle la saisit délicatement, la tournant et la retournant, songeuse. Laycie avait à peu près le même âge qu'elle lorsqu'elle avait pour la première fois mis les pieds dans la maison close. C'était, dans ses souvenirs, une jeune fille joyeuse, contente de son sort et qui ne se plaignait jamais. C'était une fille solide, toujours prête à aider. Elle avait un très joli rire. Elle avait du mal à croire que d'elles deux, c'était son amie qui avait rendue l'âme la première. Encore une preuve que dans ce monde absurde, il n'y avait guère que la chance et les dieux pour décider de votre sort. Thalya déplia le parchemin froissé par l'humidité. Elle avait appris les quelques bases de l'écriture qu'elle maniait à l'époque à son amie et celle-ci semblait ne pas les avoir oubliées. Sa plume était tremblante et de nombreuses tâches, fautes et ratures ornait le papier, mais le texte restait malgré tout déchiffrable.


"Erina,
J'ai espoir que tu va bien ou tu es. Je pense que je tiendrais plus longtemps. Et puis je suit fatigué. Rien de plus humilian que la maladie. Je suis soulagé d'arriver au terme, bientôt. J'ai peur. Peur de manquer à personne. Peur que personne me pleur. C'est bête. Si tu a cette lettre...j'aimerai que tu vienne pleurer pour moi, quand il me balancerons dans une fausse quelque part. Je ne garde pas grand chose...mais je l'garde pour toi.  
Essaye de te souvenir si tu peux, tu te souviens toujours.

Laycie."


Laycie était tout ce qu'elle avait détesté dans son passé. Inculte, naïve, sobre, dépendante....mais c'était une bonne fille. Et là, tout de suite, elle avait l'impression très dérangeante d'être un monstre, incapable de verser la moindre larme en son souvenir. Sans doute aurait-elle du reposer le coffre. L'honneur l'aurait voulu. Mais Thalya n'était pas une bonne fille et sa curiosité l'emporta. Il contenait de l'argent. Pas en bien grande quantité, mais suffisamment pour lui donner un coup de pouce agréable. Il y avait également un bracelet, pas franchement précieux mais assez joli, un portrait d'un homme qu'elle ne connaissait pas, une figurine en bois à l'effigie de la mère, ainsi qu'une partition et un mouchoir brodé. Elle soupira en refermant le coffret. Elle n'aimait pas trimbaler des babioles, mais c'était le seul geste qu'elle puisse faire et elle avait tout de même envie de pouvoir se regarder dans le miroir. Et puis le coffret en lui-même était plutôt sympathique. Elle fourra donc ce dernier dans sa besace et jeta un œil par la fenêtre. La neige parvenait toujours à apaiser ses tourments. La journée était de toute manière bien entamée et elle n'escomptait pas reprendre la route avant le lendemain. Elle comptait aussi repasser par la vieille auberge avant son départ. Mais pour l'heure, le voyage lui avait fait perdre suffisamment de chiffre d'affaire comme ça et malgré leur aversion mutuelle, la vieille carne de matrone l'avait autorisé à participer aux joyeusetés locales. Ça lui donnerait l'occasion de voir de nouvelles têtes et de se changer les idées, ce qui au vu des circonstances, ne pouvait pas être un mal. Elle pria simplement pour ne pas tomber sur l'un de ces clients tordu qu'elle avait évité pendant longtemps, puis se rappela que la vieille ne lui ferais certainement pas de cadeau.

Haussant les épaules elle se redressa et fit rapidement sa toilette. Comme elle disait toujours, il ne fallait jamais négliger la qualité de l'enrobage de l'hameçon. Elle enfila également une robe longue de tissu bleu nuit lacé à la poitrine, suffisamment bas pour laisser place à l'imagination. Le tissu n'était certes pas de grande qualité, mais il mettait sa peau en valeur et était aussi chaud et confortable que facile à retirer. Finalement elle attacha un pendentif tout simple, une perle de nacre autour de son coup, les gros bijoux lui semblant trop lourds et vulgaires, avant de descendre la volée de marche vers la salle principale.

La première chose qu'elle fit, fut de se servir un bon verre de rouge. Elle n'entamait jamais une soirée sans un bon vin, puis elle balaya la salle du regard avec attention, cherchant parmi les hommes qui la déshabillait du regard, la meilleure proie. L'un d'entre eux lui sembla pas trop mal, grand, un peu bourru, vieux mais pas suffisamment pour être repoussant, son air arrogant ne lui laissant que peut de doute sur l'état de sa bourse. Se redressant dans un mouvement élégant, elle s'apprêtait à se diriger vers lui lorsque la voix criarde de la vieille peau lui écorcha les tympans.

"R'gardez moi donc celle-ci My Lord, c'tune de nos plus belles pièces!"

Elle tourna la tête pour apercevoir la mégère en compagnie d'un homme en piètre état qui devait sans doute avoir fait longue route, un homme qui ne semblait pas du coin. Si elle recommandait un tel individu à sa meilleur pouliche malgré son apparence douteuse, c'est qui devait sans doute avoir de quoi renflouer ses caisses. Un sourire amusé étira ses lèvres. C'était une occasion magnifique de lui couper l'herbe sous le pied, et les dieux savaient qu'il y avait peu de choses en ce monde qui puisse lui faire plus plaisir en cet instant. Elle s'avança donc avec lenteur et élégance, son verre à la main.

"Sauf votre respect, peut-être un homme ayant fait si longue route cherche t'il quelqu'un d'un peu plus expérimenté?"


Que cela fonctionne ou non, elle grava avec plaisir dans sa mémoire le visage décomposé de cette femme et la colère dans les yeux de cette chouette qui l'avait presque chassée de chez elle jadis. Puis elle lança un regard complice, la lèvre légèrement plissée, vers le nouvel arrivant en question, flirtant entre la politesse et l'insolence, tandis ce que l'abbesse défraîchit reniflait avec dédain.

"Si c'est l'cas, j'ai bien d'autres Dames à vous présenter. Excusez la My Lord, C'te fille là est que d'passage. J'my fierais pas trop à vot' place "


Thalya haussa légèrement les épaules et s'inclina avec respect vers le voyageur, prenant soin de mettre en avant la cambrure de son dos et les lacets enserrant sa poitrine.

"Eh bien ça nous fais un point commun? Cela dit vous êtes seul juge de la meilleure compagnie.  "


Déclara t'elle en lançant un regard un peu trop appuyé vers la chef de maison, une note  à peine perceptible de moquerie dans la voix.


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Le choix

An 300 Lune 6 Jour 26 ⊹ Âtre les Confins

Le lieu était miteux, bien éloigné des bordels que j'avais pu côtoyer dont les salons étaient recouverts de velours et de tentures, miroirs et tableaux aux cadres dorés où régnait un parfum et une musique entêtants, avec un personnel ravissant, enthousiaste, convivial. La réalité de cette bourgade est tout autre. Outre la gérante qui avait plus les traits d'une tubercule fripée et la gentillesse altruiste de Tywin Lannister, les murs portaient les stigmates de l'humidité ambiante dont les relents méphitiques vous attaquaient autant les mirettes que les naseaux. Les quelques meubles dans la pièces étaient ébréchés, déformés, poussiérés et j'émettais des doutes mêlés à de la fascination quant à la possibilité qu'ils tiennent encore debout. Les tapis disposés ça et là, ressemblaient plus à des loques usées.

Il y avait nombre de jeunes femmes, des brunes au teint pâle aux yeux auburn. Ensuite tout différait, leurs tailles, leurs coupes, leurs regards, leurs formes, leurs vêtements et leurs attitudes. La gérante m'indiquait sa meilleure "pièce", j'avais fortement l'impression d'être chez le boucher du coin. Je la toisais tournant autour, elle me souriait prenant des poses lacives. Elle avait peu chose sur elle et je pouvais discerner aisément ses atouts. J'entends une jeune femme proposer des services plus experts. Me retournant je vis avec ravissement une jeune donzelle, verre à la main. J'aimais bien les femmes qui n'avaient pas froid aux yeux, sans parler de son regard. Bien sûr, je n'étais pas sot, je savais bien que les pièces d'or retentissantes me valait cet accueil cependant voir une femme se "battre" pour ma compagnie m'attirait toujours l'attention. Je faisais comme si je n'entendais pas l'autre mégère et la jeune femme semblait faire de même. Je répondis dans un sourire charmeur.



"Votre assurance n'a d'éclat que votre beauté. Aussi je souhaites vérifier vos dires."


Je la suivais, la détaillant du regard. Toutes semblaient plus jeunes que moi, il devait même en avoir de douze/quatorze années, ce qui n'était pas vraiment de mon goût, je n'y voyais que des enfants et non des femmes. Celle devant moi ne ressemblait plus à une enfant mais à une jeune femme. Elle n'était pas déplaisante bien que j'ai toujours eu un faible pour les flavescentes. J'entendais les grincements des couches et des soupirs des autres clients et gigolettes. Je me sentais plus que crasseux dans mes fourrures encore humide des flocons qui ont maintenant fondu. Aussi j'espèrerai avoir le plaisir de prendre un bain, cela faisait un certains que je n'avais eu la chance d'en prendre un et malgré le fait que ce soit une catin, je désirais être présentable.


"Me serai t'il possible d'avoir une étuve? Je tiens à être un minimum respectable en votre compagnie. "

Codage par Psyko Joke
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