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[FlashB] Dans le courage et pour l'hommage, je me raccroches aux souvenirs Δ Andar/Sydän

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The price of a life

Entre les murs d'une demeure encore méconnue, une jeune femme au teint blafard peine à ouvrir les yeux. Sa main, encore engourdit par un sommeil provoqué, dissimula une blessure pas encore cicatrisée. Ses doigts s’enfoncèrent malheureusement dans sa chaire et sous le contre coup, une larme salée se mit à glisser sur sa joue. Une petite perle qui s'évapora très rapidement sur le tissu qui soutenait sa tête. Tout son corps était paralysé par cette douleur lancinante, mais malgré toute cette souffrance qui refusait de s'atténuer, elle tenta tout de même de se mettre debout. Son visage se déforma par une grimace de tourment. Tout tournait autour d'elle et il ne fallut à peine quelques petites secondes pour qu'elle tourne à nouveau de l’œil. Lorsqu'elle reprit connaissance, elle était étendue sur le sol, couché sur le ventre. Il fallut encore quelques minutes à la dornienne avant de pouvoir se relever et encore une poignée de secondes en plus pour calmer ses sueurs froides. Ce n'était pas la première fois qu'elle était blessée, elle était habituée aux égratignures, aux divers bleu, mais sûrement pas au blessure frontale. Les doigts de Sydän glissaient sur les murs de cette grande maison et avec une lenteur infinie, elle découvrit une nouvelle pièce. Ce n'était pas une simple maison, elle se trouvait dans un château. Ses yeux étaient absorbés par la décoration de ses lieux.

Il lui était facile de masquer ses émotions, d'exprimer de la joie alors que son seul souhait était de froncer les sourcils, d'être incroyablement douce pour camoufler sa soif d'autorité. Sydän était douée pour se déguiser, pour devenir une autre personne, pour être un visage parmi tant d'autres. Elle était une ombre, une inconnue qu'on apprécie, mais qu'on oublie dès qu'elle disparaît. À croire que son destin était de devenir une personne froide, dénoué de rêve et de douceur. La haine semblait être faite pour elle, tel une robe qui épouserait parfaitement ses courbes. Si son père avait vécu, si sa mère n'avait pas connu une fin si tragique, elle aurait appris le véritable sens du mot vivre, elle aurait eu des amies, elle aurait eu tout ce qu'elle voulait. À présent, la solitude était sa compagne, elle l'accompagnait dans ses périples, elle vivait chaque jour avec cet isolement. Estimant que c'était pour le mieux, elle s'interdisait toute attache et préférait favoriser la vengeance qu'à l'amitié. Toutefois, tout était devenu différent avec l'arrivé de son pirate, il était la seule personne qui pouvait réellement mériter le statut d'ami, il s'était accoutumé à son amertume et à son austérité. Cette relation existait grâce à lui et c'est Syd qui la fragilisait. Au plus profond de son âme, il vivait un chaos tellement noir qu'il lui était impossible de revenir en arrière. Puis, malgré toutes ses réticences, elle s'était habituée à la présence de Leeven et ainsi, à l'apprécier.

La gentille orpheline n'existait plus, le feu n'avait pas seulement consumé le corps de sa mère, il avait emporté l'enfant qui vivait en elle, laissant à sa place un désir insatiable, celui de la vengeance. Tout être humain à des dettes à payer et elle avait remboursé la sienne auprès de cet homme, mais c'est en vivant auprès de lui qu'elle comprit que sa solitude n'était pas une amie. Elle était semblable à un poids qui allait la submerger et qui aurait fini par la noyée. C'est le temps d'un souffle coupé qu'elle repensa à tout cela, à ses compagnons qu'elle avait laissés derrière elle et à tout le reste.

Saisi d'un vertige, tout son corps se colla au mur et ses ongles s'enfoncèrent dans la tapisserie. Sa respiration se fit plus rapide et elle se laissa glisser sur le sol. Sa blessure devait être plus grave qu'elle ne le pensait. Elle ferma les yeux, juste quelques secondes, elle voulait reprendre des forces et apaiser le mâle qui la rongeait de l'intérieur. Elle ne sut si elle s'était assoupis ou non, mais ce fut des bruits de pas qui la sortirent de cet état de stupeur. Très rapidement, elle vit un homme se rapprocher dangereusement de sa position. Elle voulut se relever, mais les forces lui manquaient, la jeune dornienne était encore trop faible.


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The price of a life

Dans une grande pièce de Roche-aux runes, le maître des lieux regardait l'état de ses blessures face à un miroir. Un bleu avec des nuances de violet recouvrait son torse, ses doigts touchaient la marque, calculant la grandeur de celle-ci, puis à travers son miroir, ses yeux accompagnaient ses gestes. Comment était-ce possible qu'il soit encore en vie ? Lord Royce n'arrivait pas à comprendre. Le coup de la hache aurait dû lui être fatal, mais son armure semblait avoir retenu le coup, oui au lieu que celle-ci se brise sous la hache, ce fut simplement le choc du cou contre l'armure de bronze de la famille qui le propulsa en arrière et provoqua son bleu et quelques petites blessures diverses, sans grande gravitée. Mestre Heliweg était venu l'examiner et lui avait conseillé de mettre une bande. Ses côtes étaient aussi douloureuses et son ancien tuteur l'avait prévenu que la souffrance pourrait sévir durant plusieurs semaines. C'était ce qu'il avait gagné en écoutant son âme de chevalier.

Alors qu'il avait pris le retour jusque chez lui, la main du régent du royaume du Nord s'était éloignée de son campement seul, simplement pour assouvir un besoin naturel. Là, des bruits de combat interpellèrent son ouïe et n'écoutant que son inscrit, il s'y précipita pour voir ce qui se produisait. Il était déjà certain qu'il s'agissait des hommes des clans de la montagne, surtout dans ce lieu, mais contre qui se battaient-ils ? Il fut étonné de voir une jeune femme. Une femme contre quatre hommes ce n'était pas vraiment équitable, mais les sauvages du Val se fichaient de cela, tout ce qu'ils souhaitaient s'était dérobé. La voyant tomber au sol, il sortit son épée pour la défendre. La brunette avait abattu un homme et il s'occupa de deux autres jusqu'au moment où un quatrième le frappa en plein fouet avec sa hache. C'était cet évènement qui avait provoqué ses blessures, ceci qui l'avait poussé à s'interroger. Arrivant à se débarrasser du dernier homme des montagnes, son escorte arriva alors qu'il était au sol, le souffle coupé, son corps tremblait, submerger par des spasmes causés par la douleur. Ordonnant que la jeune femme soit conduite à son château pour qu'elle se fasse soigner, lui-même n'était pas très en forme, mais au moins ils étaient en vie.

Examinant toujours sa blessure, il cherchait toutes les raisons logiques possibles pour expliquer que la hache n'est pas fracassée son armure. Son regard se porta d'ailleurs sur elle, faite de bronze, des symboles runiques la recouvraient, il y avait une légende autour d'elle, celle qu'elle pouvait rendre un homme invulnérable s'il la portait. Cette légende tournait en boucle dans son esprit avant qu'il vienne à en conclure que ceci n'était qu'un conte pour enfants. Non ceci ne pouvait pas être l'explication de sa survie. Surement aurait-il continué à chercher si un garde n'était pas venu le prévenir que la blessée avait disparu de sa chambre. Obligé de demander de l'aide pour installer le bandage autour de son torse, il recouvra le tout pour un habit assez ample et parti à la recherche de l'inconnu.

Tout en avançant, il ne pouvait s'empêcher de grimacer et de poser une main sur son torse, la douleur n'était vraiment pas agréable et pour le moment, Andar ne voulait pas entendre parler de lait de pavot, voulant garder l'esprit clair, au moins jusqu'au moment de découvrir ce que la jeune femme faisait seule au gré des montagnes du val. Finalement, il la trouva au sol, elle semblait s'accrocher à une tapisserie et surtout bien plus douloureuse que lui. Arrivé à sa hauteur, il lui tendit la main et annonça :

- Vous ne devriez pas vous lever avant d'être rétablie. Le mestre a dit que cela prendrait encore plusieurs jours.

Elle semblait bien faible, il se décida donc à se baisser pour la saisir sous ses bras et la relever, une plainte s'échappa de sa bouche due à la douleur lancinante qui s'empara de tout son corps, mais il ne pouvait pas la laisser dans le couloir. L'aidant ensuite à regagner la chambre où elle avait été installée, il la déposa sur le lit, avant d'aller lui-même s'installer sur une chaise en espérant moins souffrir. Main posée sur son torse, Andar annonça d'un souffle saccadé :

- Je vous ai secouru face aux hommes des clans des montagnes, il est dangereux pour une personne seule de s'aventurer dans les contrées du Val.


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The price of a life

Une voix masculine perça sa forteresse ombrageuse, perdu dans un état de demi conscience, agrippé à une vulgaire tapisserie, la jeune dornienne se mit à fixer l'homme qui avait prononcé ses quelques mots. C'était difficile, mais elle gardait les yeux grands ouverts. Syd fit attention à chacun des termes qu'il utilisa. Selon un mestre inconnu, elle devrait garder le lit pendant encore quelques jours. Une situation qui était loin de la satisfaire, si bien qu'une légère moue se dessinât sur son visage. Toutefois, elle ne put le proclamer haut et fort. L'homme qui avait parlé était devant elle, agenouiller à sa hauteur, une position qui le fit souffrir, elle pouvait percevoir ses traits tirés, ses petits rictus de douleur. Il la tenait, suffisamment fort pour qu'elle ne trébuche pas, mais pas de manière trop brutale. Pendant qu'il la menait dans cette chambre démesurée, elle, elle le dévisageait. Elle ne voulait pas rester et encore moins être couché dans un lit douillet. Bien sûr, la richesse avait des bons côtés, mais avoir un bon lit... Ce n'était pas elle. Pourtant, elle accepta de s’asseoir sur le matelas dévêtu de drap. Quant à lui, il s'installa non loin du lit, sur une chaise, une main posée sur son torse.

- Je vous ai secouru face aux hommes des clans des montagnes, il est dangereux pour une personne seule de s'aventurer dans les contrées du Val.

L'orpheline de la sang-verte haussa un sourcil. Loin d'être aussi éduqué que Leeven, la dornienne ne pensait pas qu'un tel clan puisse exister. Se pouvait-il qu'un clan se nomme tout simplement le « clan des montagnes » ? Cela l'étonnait, mais pas dans le bon sens. Existait-il le clan des forêts ? Des campagnes ? Décidément, les nordiens n'avaient aucune imagination. Évidemment, le Val n'était pas autant dans le Nord qu'elle le croyait, mais pour Syd, au-delà de Dorne c'est le Nord.

Sydän colla sa tête contre le montant du lit. Elle n'aimait pas non plus son ton moralisateur, mais au-delà de tous ses propos mal-perçu, cet homme avait tué pour elle, sauvant par trois fois sa vie. C'était difficile de ravaler cette fierté blessée, d'autant plus qu'elle avait à présent une dette envers lui. Par trois fois, il avait tué et par trois fois, elle devra le sauver. À ce moment précis, elle se sentait tirailler entre deux chemins : tourner le dos à une culture omniprésente ou rendre fière sa famille. Doucement et avec un tact étonnant, elle releva sa tête encore lourde et bien douloureuse pour faire véritablement faire face à cet homme. Quelle que soit la décision qu'elle prendra, elle savait que cela serait pour le mieux, quitte à la faire fuir.

- Pour une personne seule ? N'étiez-vous pas seul lorsque vous êtes venu à mon secours ? C'est donc une leçon que je peux vous retournez. Quoiqu'il en soit, je vous remercie pour l'hospitalité de votre maître, mais je ne peux rester.

La dornienne tenta de se relever, mais très vite, sa tête, ainsi que ses jambes lui firent défaut. Elle posa une de ses mains sur sa tempe et l'autre sur le matelas. Étrangement, cet acte raté la fit revenir sur sa décision. La culture de son peuple était bien trop encrée en elle. Syd ne pouvait pas lui tourner le dos, c'était tout ce qu'il lui restait.

- Très bien, je resterais. Aussi longtemps qu'il le faudra, dit-elle presque à contre cœur.

Une phrase qui pouvait signifier tellement de choses. Aussi longtemps qu'il le faudra pour sa blessure, mais aussi pour sa dette. Ce qui blessait davantage sa fierté, c'est qu'elle avait une dette envers un serviteur ou encore une autre personne n'ayant aucune importance. Elle devrait donc travailler pour son maître et surveiller cet homme. Combien de fois les petites gens sont menacés de mort ? Devrait-elle le pousser à mettre en péril sa vie pour se débarrasser plus vite de sa dette ?


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La cordialité d'Andar Royce n'était pas son trait de caractère le plus exploité chez lui, ou alors il serait surement plus souriant de nature. Là, il accueillait la jeune blessée, car il s'en sentait responsable. L'ayant sauvé d'hommes des clans de la montagne, Andar ne pouvait pas la laisser ensuite périr de ses blessures ou alors son combat n'aurait servi à rien, puis même s'il n'allait jamais l'avouer, ce n'était pas un seigneur à laisser des personnes dans le besoin derrière lui, en tout cas niveau santé. S'il devait secourir tout celui atteint par la pauvreté, cela mettrait sa propre richesse en péril et cela ne lui était pas acceptable. Depuis toujours, le seigneur de Roche-aux runes avait accepté la différence entre les classes sociales et ce n'était pas dans ses objectifs de changer les choses, même si en sa qualité de main, il ferait tout son possible pour protéger le peuple du Nord et tenter de leur donner une vie moins difficile après ces temps de guerre. Tout le monde devait remonter la pente, se reconstruire et espérer que les combats étaient bel et bien finis. Sauf qu'Andar avait déjà connu deux grandes guerres et il se disait bien que celle-ci sera suivie par une autre, en espérant que les responsables des débâcles de Westeros ne soient pas encore la faute d'un Targaryen.

En tout cas, pour le moment, tout en affrontant la douleur provoquée par ses blessures, il aida la blessée à regagner la chambre où elle avait été installée. La posant sur le lit, Andar s'installa sur une chaise, simplement pour se reposer et en espérant que la douleur se ferait plus douce en restant sans bouger. Une main posée sur la localité de sa blessure, il annonça qu'il était dangereux pour une personne de traverser les contrées du val, seule, surtout avec les clans des montagnes. Réellement, il était dangereux de voyager seule, tout court, surtout quand il s'agissait d'une région inconnue. Vu l'observation faite de la jeune femme, Andar l'avait liée à Dorne, mais peut-être se trompait-il, après tout, le physique pouvait aider, mais n'était pas infaillible. Il était facile de voir qu'elle n'était pas du tout rétablie, mais que pourtant, elle tenait à partir. Il faisait face à une jeune femme forte qui ne devait pas se trouver souvent dans ce genre de situation.

- Pour une personne seule ? N'étiez-vous pas seul lorsque vous êtes venu à mon secours ? C'est donc une leçon que je peux vous retournez. Quoiqu'il en soit, je vous remercie pour l'hospitalité de votre maître, mais je ne peux rester.

La brunette était dotée d'une bonne répartie, il pouvait lui accorder cette qualité. Son visage devint plus froid à l'égard des termes de l'hospitalité de votre maître. De quoi ? Ressemblait-il à un simple serviteur de son point de vue ? Certes, il ne s'habillait pas des vêtements les plus raffinés, mais il présentait tout de même mieux que des personnes de basses conditions. Main toujours posée sur son torse, il n'émit aucun geste envers la blessée quand celle-ci essaya de se relever. Le choix lui appartenait si elle se sentait assez forte pour partir, soit, mais en vue dans l'état où il l'avait trouvé dans le couloir, c'était bien étonnant qu'elle y parvienne. Finalement, elle fut obligée de se raviser, faisant apparaitre une conclusion dans l'esprit du Valois, le corps était toujours le maître sur le reste.

- Très bien, je resterais. Aussi longtemps qu'il le faudra,

Tout comme lui, elle allait devoir attendre d'aller mieux, Andar ne pourrait repartir auprès d'Elbert tant qu'il était souffrant et elle ne pourrait pas quitter son château pour les mêmes raisons. Hochant la tête, il annonça en même temps :

- Vous pourrez rester aussi longtemps que vous le voudrez.

Un silence s'installa, un silence qu'Andar était habitué, ce n'était pas un homme loquace et il se plaisait dans une pièce calme. D'ailleurs, ses pensées se tournèrent vers ce qu'elle avait dit avant d'essayer de se lever. Il est vrai que lui aussi était parti affronter seul les trois assaillants de la blessée. Avant la mort de son père, sa fierté l'aurait poussé à répondre d'une façon qui ne ferait apparaître aucune faiblesse chez lui, mais les choses avaient changés, son père était mort à la suite d'une blessure affligée par un homme des montagnes, la preuve que même le plus grand guerrier pouvait tomber face à eux.

- Pour en revenir sur le fait que je sois venu affronter seul les hommes des clans des montagnes, je pourrais vous dire que cela vient du fait que j'ai grandi dans cette région, mais vous avez raison, je n'aurai pas dû aller les affronter seule, sauf que je ne pouvais pas vous laisser périr de leurs mains.

Un jour, cela provoquerait surement sa perte à se lancer dans des combats pour secourir d'autres personnes. C'était dans son instinct, ce genre de situation le poussait toujours à agir sans se poser aucune question. Regardant la jeune femme dans les yeux, il ajouta :

- Je suis Andar Royce, seigneur de Roche-aux runes, le château où vous vous trouvez. Pourrais-je savoir à qui ai-je l'honneur de parler ?


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The price of a life

La douleur pulsait dans ses doigts par des vagues brûlantes. Cette jeune dornienne s’efforçait de garder le contrôle, mais la souffrance physique était belle et bien présente. Elle ne pouvait pas lutter contre elle, ni la minimiser, tout ce qu'elle pouvait faire, c'était de l'accepter et de se tenir pour ne pas tomber à la renverse. Ses mains sur le lit, elle se tenait bien droite. L'inconnu la fixait, à sa propre image, il cherchait à savoir qui elle était. Malgré son apparence physique, il semblait bien éduqué, il n'était pas qu'un simple serviteur, il devait être à part, le serviteur du seigneur du château. Il ne pouvait en être autrement. Le petit peuple sait reconnaître les siens et cette personne était différente, mais elle n'en démordait pas, un noble ne pouvait pas se présenter de cette manière. Peu importe le nom qu'il portait, il hocha de la tête et lui autorisa de rester dans cette demeure, aussi longtemps qu'elle le voudrait. La blessé sourit devant cette proposition, il ne savait pas à qui il avait à faire, mais il l'invita à rester.

Sydän continuait à l'observer pendant qu'un silence peu gênant s'installa. Pour cette femme, le silence offre bien plus qu'un repos, c'est un langage à part entière dont seuls les initiés en comprennent le sens. Toutefois, il finit par briser ce moment de paix pour expliquer son geste, c'était un homme qui justifiait ses actes. Il était natif du val et avait grandit sur ses terres sauvages, mais au-delà de sa connaissance des lieux, il ne voulait pas laisser les hommes des montagnes la tuer. Sous cet aveu, elle aurait pu sourire, mais en la sauvant, il compliquait sa vie. Mourir aurait simplifier bien des vies, à commencer par la sienne. C'est un visage impassible qui lui faisait face, mais il se métamorphosait petit à petit. La dornienne ne pouvait pas étouffer la surprise qui était sienne. Cet inconnu n'était pas un serviteur, il était le seigneur de ses lieux. En soit, elle n'avait pas totalement tort, un seigneur obéit tout de même à quelqu'un, que ça soit pour ses convictions ou pour son roi.

- Pardonnez ma méprise, mais il est si rare qu'un seigneur mette en péril sa propre vie pour une personne de basse naissance et qui plus ait, une étrangère.

Syd inclina légèrement sa tête, suffisamment basse pour montrer le respect qui lui était dû, mais pas assez basse pour la faire souffrir. Le Royce n'agissait pas comme tous les nobles. Peu d'hommes de sa stature risqueraient sa vie pour une femme comme elle, surtout s'il apprenait la vérité sur sa véritable nature. Toutefois, il voulait connaître le nom qui était le sien.

- Je ne sais pas si c'est réellement un honneur dit-elle d'un ton amusé. Je suis Sydän, je n'ai pas de nom de famille et encore moins de châteaux. Les seuls bien que je possède est un sac... Qui apparemment n'est pas ici.

Son regard balaya la pièce, mais elle ne trouvait pas ses affaires. Sa main toucha son front, juste pour voir si son bijou de tête était encore là. Syd se sentit soulagé en sentant la matière froide qui ornait son front. La dornienne tenta une nouvelle fois de se relever et cette fois, ce ne fut pas un échec. Sa main ne quittait pas la petite commode qui se trouvait près du lit.

- À ce que je vois, les clans des montagnes ont réussi à vous blesser vous aussi.

L'orpheline de la sang-verte alla remplir un verre d'eau et pendant que le liquide coulait dans le récipient, elle réfléchissait encore. Allait-elle le servir pour régler ses dettes ? La confiance n'avait rien avoir dans cette affaire, mais si elle le servait, combien de temps devrait-elle rester auprès de lui ? À ce qu'elle voyait, il risquait facilement sa vie et si cela était le cas, elle rembourserait rapidement sa dette, mais si n'était pas le cas...

- Andar Royce, êtes-vous un homme bien ?

Sydän bu des gorgées. Un homme bien a des ennemis, mais moins qu'avec des salles types. Au plus profond d'elle-même, elle espérait qu'il soit un de ses nobles ingrats qui compte plus d'ennemis que des amis.


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Le silence avait toujours été son allié, il aimait ne rien entendre, pouvoir, se concentrer et comprendre les éléments qui l'entouraient. C'est pourquoi il allait souvent chasser avec ses faucons, certes, il n'y avait rien de silencieux dans ce genre de moment, mais le calme environnent était revigorant. Là, il observait la jeune femme dont il avait sauvé la vie et vint à se présenter de la manière de la haute noblesse. Il ne pouvait en faire autrement, bien trop habitué à le faire ainsi. Doucement, il voyait la surprise apparaître sur le visage de la jeune femme. C'était véridique, elle ne l'avait pas imaginé seigneur de ce lieu, en repensant à ses paroles précédentes, il s'imagina en serviteur et c'était totalement grotesque.

- Pardonnez ma méprise, mais il est si rare qu'un seigneur mette en péril sa propre vie pour une personne de basse naissance et qui plus ait, une étrangère.

Son dos se retrouvant davantage collé au dossier de la chaise, les traits d'Andar restèrent les mêmes, mais si au final, il venait de comprendre que la jeune femme ne semblait pas avoir une haute estime des nobles. Après tout, elle devait avoir ses raisons de penser cela et surtout un passif qu'il pouvait l'expliquer. Le seigneur de Roche-aux-runes l'avait certes secouru, mais il ne pouvait dire qu'il comprenait ceux de basse naissance. Alors que celle-ci inclina légèrement la tête, Andar convenu qu'elle savait faire preuve de respect.

- Je ne sais pas si c'est réellement un honneur. Je suis Sydän, je n'ai pas de nom de famille et encore moins de châteaux. Les seuls bien que je possède est un sac... Qui apparemment n'est pas ici.

Son regard se fit plus scruteur au moment où il la vit toucher le bijou qu'elle avait sur le front, entre ça et Sydän, un prénom à consonance Dornienne, la main du Roi régent du nord, conclut que son analyse semblait être la bonne. Encore une fois, la clef du savoir restait l'observation.

- Il faudra vous renseigner auprès du Mestre.

Il ignorait totalement ou se trouvait son sac, mais sans aucun doute, Mestre Helliweg serait lui répondu, en espérant que son escorte est bien pensée à ramener les affaires de la Dornienne. Encore une fois, à ce moment-là, lui-même s'était retrouvé en mauvaise posture. Le courage était une caractéristique de la blessée, tentant de se lever une nouvelle fois, elle arriva à se maintenir sur ses deux jambes, tout en s'aidant de la petite commode.

- À ce que je vois, les clans des montagnes ont réussi à vous blesser vous aussi.

Il n'émit aucun mot par rapport à ce qu'elle venait de dire. Il était surement flagrant que le seigneur souffrait, en même temps, vu le bleu qui recouvrait son torse, comment ne pas faire de grimace a chaque mouvement ? Même respiré n'était pas agréable. Ne bougeant pas de sa chaise, Sydän lui demanda toute en se servant un verre d'eau :

- Andar Royce, êtes-vous un homme bien ?

Pour le coup, ce fut à son tour de faire apparaitre la surprise sur son visage. Pourquoi un tel intérêt à sa personnalité ? Se redressant légèrement, il analysa davantage la jeune Dornienne, d'un regard qui pourrait la rendre mal à l'aise. C'était seulement qu'il cherchait à la comprendre.

- C'est bien la première fois qu'on me pose une telle question.

Un homme bien ?! Qui pouvait se dire d'être une personne n'ayant jamais commis des choses néfastes ?! Lui-même avait eu son lot d'erreur. Comme beaucoup de chevaliers, il y avait du sang sur les mains, et surement avait-il tué des hommes d'honneur, car tel était les enjeux de la guerre et des camps opposés.

- J'aimerais vous dire que vous pourriez me qualifier d'homme bien, mais chacun est capable du pire comme du meilleur et je ne dois pas éviter à la règle.

Sa réponse n'en était pas réellement une, mais il se montrait honnête. Peut-être pour certain, il était vu comme un homme bon, pour d'autres pour un homme taciturne, présent au sac de Port Réal. En vérité, la réponse de Sydän dépendait des différents points de vu, puis il n'était pas à la meilleure place pour se juger.

- Pourquoi cela vous intéresse ?


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Il faut savoir observer pour découvrir qui se trouve face à soi, le moindre geste peut avoir une signification déterminante pour la suite des événements. Le seigneur de ce château semblait être d'une nature austère, pas que cela la dérangeait en soit, mais elle ne savait toujours pas si elle pouvait réellement lui faire confiance. La jeune dornienne l'accordait que rarement, mais dans certaine situation forcé, elle acceptait de confier sa vie, même à un inconnu. Le choix lui appartenait encore, elle pouvait partir sans un au revoir ou rester. Fuir était facile, c'était rester qui était le plus difficile, un acte qu'elle ne faisait que rarement, parce que jamais elle ne prenait ses responsabilités.

L'homme qui se nommait Andar ne laissait aucune émotion transparaître sur son visage fatigué, il gardait cette mine froide, jusqu'au moment où tous ses traits se déformèrent par la surprise. Une réaction qui réussit à provoquer un léger rictus de sa part. La vagabonde ne s'attendait pas à le voir réagir de cette manière, mais comment pouvait-il restait de marbre devant une telle question ? Le seigneur se redressa sur sa chaise en bois et finit par véritablement la regarder, la détaillant de tout son long. Il brisa le mur de silence qu'il avait forgé, précisant bien que ce fût la première fois qu'on lui posait cette question. Ce n'était pas étonnant au vu de son statut, il était noble, qui oserait poser une telle question à un seigneur ? Syd avait pris ce droit, ses origines dornienne en était pour beaucoup.

- J'aimerais vous dire que vous pourriez me qualifier d'homme bien, mais chacun est capable du pire comme du meilleur et je ne dois pas éviter à la règle.

Sous ses mots emplit de sagesse, elle déposa son verre vide sur la petite table et finit par mimer un acquiescement peu convaincu, mais qui pourtant signifiait qu'il avait raison. Cela faisait bien longtemps que la vagabonde n'avait pas réalisé de bonnes actions, mais au fond d'elle-même, elle savait qu'elle en était capable, mais fallait-il encore en avoir envie. Selon elle, personne ne méritait sa gentillesse.

- Pourquoi cela vous intéresse ?

Ses lèvres s'étirèrent doucement pour laisser apparaître un léger sourire. Elle avait pris sa décision. Elle restait. D'un pas peu rassuré, elle se dirigea pour ouvrir une fenêtre et pu apercevoir alors, la mer. Le vent dégagea sa chevelure derrière ses épaules et ce fut un véritable sourire qui se dessina sur son visage. Oui, elle pourrait s'habituer à cette vue. C'était un signe de la Rivière Mer, elle en était persuadée, sa déesse voulait qu'elle vienne en aide à cet homme. Sans se retourner, elle reprit la parole d'un ton assuré :

- Je ne doute pas de vos connaissance mon seigneur, mais avez-vous déjà entendue parler des orphelins de la sang-verte ?

Très vite, elle finit par se retourner, elle avait oublié qu'on ne tournait pas le dos à un noble, jamais. Si elle n'arrivait pas à ne pas le regarder dans les yeux, elle devait au moins respecter cette règle-là, enfin essayer. S'avançant légèrement, laissant le soleil l'illuminé et ne lâchant pas cette petite table, elle finit par conter un bout de ses origines.

- Dorne est notre terre d'asile, mais fidèle à nos origines, mes ancestre on refusé d'être leurs égaux et nous avons gardé intacte notre manière de vivre.

Son éducation et ses convictions étaient les seuls éléments qui maintenaient une petite partie d'elle dans la lumière, c'est ce qui lui permettait d'encore réaliser des bonnes actions. Aujourd'hui, elle faisait ce qui était juste et pour une fois, ce qu'elle faisait ne faisait pas partie de sa justice faussée, non, il avait mérité la dévotion qu'elle lui accorderait.

- Tous nos enfants ont appris cette leçon. Son ton devin plus doux et elle finit par réciter ses leçons du passé. Nous avons tous des dettes à payer et certaines d'entre elles sont plus difficiles à régler que d'autres. Certaines sont sanglantes, mais au-delà de tes convictions, tu devras la payer par le sang, parce qu'une dette reste une dette jusqu'à ce qu'elle soit soldée. Une vie pour une vie.

La vagabonde prit le deuxième gobelet et le remplit avant de s'avancer vers le seigneur Andar. Avant de lui tendre, elle abaissa légèrement la tête. Elle-même était étonnée par ses actions, en cet instant, elle ne montrait pas sa véritable nature. Elle lui avait sourit, elle lui était agréable, elle était si différente et il allait apprendre à véritablement la connaître. Toujours le bras levé, ne sachant pas si Andar le prendrait. Tout en réalisant cela, elle finit par enfin répondre à sa question.

- Je voulais savoir si vous étiez un homme de bien, si vous ne l'étiez pas, j'aurais rempli ma tâche bien plus vite. Je vous dois trois vies. Peu importe si vous refusez mon aide, vous ne pourrez pas vous débarrasser de moi.

Il pourrait essayer, mais l'orpheline de la sang-verte était déterminée à lui offrir ces trois vies, qu'il les mérite ou non. Bien sûr, elle savait que cela pourrait prendre du temps. Elle avait bien conscience du sacrifice qui pourrait être le sien. Sydän venait à peine de retrouver Keri. Ce qui était certain, c'est qu'elle savait au plus profond d'elle-même que sa petite sœur était en sécurité. Sicard devait la protéger, elle lui avait fait promettre avant son départ pour cette contrée inconnue et si lui ne respectait pas sa parole, elle savait que Leeven le ferait. À aucun moment elle n'avait remis en question leur loyauté en vers elle, mais la dornienne avait toujours cette petite voix dans sa tête qui la poussait à ne pas leurs faire confiance. Toutefois, à chaque fois, le pirate et la guérisseuse lui prouvaient qu'ils étaient dignes d'être son ami.



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The price of a life

La dénommée Sydän était tout de même une personne à part, peu de personnes de sa condition sociale auraient osé lui poser une telle question, qui pouvait remettre en doute les valeurs morals d'un seigneur, hormis les sept et autres seigneurs, certainement pas les gens du peuple. Le Royce n'était pas un mauvais maître, respecté par ceux qui le servaient, dus à sa loyauté et son honneur. Il n'était pas le genre d'homme à punir sans avoir la preuve qu'il y avait bien eu une faute et la punition était adaptée à la faute commise. Descendant des premiers hommes, les Royce ne priaient plus vraiment les anciens dieux, mais il en gardait les vieux principes, telle l'emblème de ce qu'il avait été jadis, une grande famille royale. Il vint à répondre à la blessée et finalement lui demanda pourquoi elle s'intéressait à cela. Oui qu'est-ce qui l'avait poussé à poser ce genre de question ? Andar était curieux d'avoir la réponse.

La Dornienne, après avoir fait apparaitre un léger sourire sur son visage, se dirigea vers une fenêtre pour l'ouvrir. Le vent frais vint s'incruster dans la pièce et la vue de la mer semblait ravir la jeune femme. Une belle vision s'offrait à lui. Andar derrière ses airs austères, restait un homme et Sydän, surtout avec le sourire, était une très jolie femme. Normalement, une personne de sa condition ne devrait pas lui tourner le dos, mais pour le coup, le Royce ne lui en portait pas rigueur, celle-ci ne semblait pas vraiment familière avec les principes à respecter auprès de la noblesse.

- Je ne doute pas de vos connaissance mon seigneur, mais avez-vous déjà entendue parler des orphelins de la sang-verte ?

Lui faisant de nouveau face, l'évocation de ce peuple lui disait bienquelque chose, mais ce n'était qu'un nom parmi tant d'autres, un nom évoqué durant son enfance par le Mestre Helliweg. Tout ce qu'il savait, ce qu'ils vivaient à Bourg-cabane sur les rives d'une rivière deDorne et cela s'arrêtait là. Il ne donna pas de réponse, mais de toute façon Sydän se préparait à lui faire le récit de ses racines.

- Dorne est notre terre d'asile, mais fidèle à nos origines, mes ancestre on refusé d'être leurs égaux et nous avons gardé intacte notre manière de vivre. Tous nos enfants ont appris cette leçon.Nous avons tous des dettes à payer et certaines d'entre elles sont plus difficiles à régler que d'autres. Certaines sont sanglantes, mais au-delà de tes convictions, tu devras la payer par le sang, parce qu'une dette reste une dette jusqu'à ce qu'elle soit soldée. Une vie pour une vie.

Quel était le but de cette leçon ? Pourquoi lui parler de dette ? Hormis, comprendre que la jeune femme faisait partie d'un peuple qui s'était installé à Dorne toute en gardant ces coutumes, ce qui expliquait d'ailleurs ces manières d'agir, il ne voyait réellement pas la raison de lui dire cela. Observant toujours Sydän agir, celle-ci vint lui tendre un gobelet rempli d'eau. Après un léger instant de réflexion, il le prit dans sa main et tendit qu'elle allait s'apprêter à répondre, il comprit enfin le but de son récit et la signification de son dernier geste.

- Je voulais savoir si vous étiez un homme de bien, si vous ne l'étiez pas, j'aurais rempli ma tâche bien plus vite. Je vous dois trois vies. Peu importe si vous refusez mon aide, vous ne pourrez pas vous débarrasser de moi.

C'était bien ce qui lui était venu en tête, elle estimait lui devoir une dette parce qu'il lui avait sauvé la vie. La surprise pour le coup fut qu'elle lui devait trois vies, surement pour trois hommes tués. Un drôle de principes que certains chevaliers suivaient, mais jamais, il n'aurait cru que tout un peuple agissait ainsi. Buvant une gorgée d'eau, il pose le gobelet près de lui. Là, son regard se fit plus intense.

- Si je saisis bien vos paroles, vous devez me sauver la vie par trois fois. C'est un but très louable, mais cela pourrait durer des années, outre mes facultés de combat, j'ai aussi des hommes pour me protéger.

Andar ne voulait pas qu'elle lui voue sa vie durant des années, alors qu'elle avait surement une famille sur ses rives de Dorne qui l'attendait. Puis, comme il l'avait souligné, Andar ne risquait pas sa vie tous les jours, surtout en cette époque de paix qui venait de s'installer.

- Je ne suis pas que seigneur de ma maison, mais aussi main du Roi régent, Elbert Arryn, je ne peux vous accepter auprès de moi, sous principe de payer une dette, sans que je sache si je peux vous faire confiance.

Beaucoup d"hommes se battraient pour le servir, en vue de sa position dans le conseil restreint du royaume du Nord, alors pourquoi accepter cette jeune femme dont il ne connaissait que son nom et son peuple ? Se tenant bien droit, son visage avait repris sa neutralité.

- Comment avez-vous gagné votre vie jusqu'à ce jour ?



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The price of a life

Le vent faisait virevolter ses cheveux dans un mélo-mélo de mèches brunes qui lui chatouillaient le visage. Auparavant, son regard sombre était rivé vers le coucher de soleil qui illuminait la mer, elle ne parvenait pas à décrocher son sourire des lèvres, mais à présent, concentré sur le visage du noble, son sourire devint plus nostalgique. Syd narrait l'histoire de son peuple, elle lui en confia quelques éléments, justes le nécessaire pour qu'il comprenne ce qui la poussait à agir de la sorte. Qu'ils le veuillent ou non, ils allaient être liés pendant un temps incertain. De toutes ses forces, elle tentait d'agir normalement et se soumettre aux règles qui régissaient son statut. Elle n'était rien. Lui, il était le soleil de ses terres. Humble, elle tendit un gobelet pour qu'il s'en saisisse. Et ce fut après un bref moment d'hésitation qu'il le prit. Son comportement en disait long sur sa personnalité, au-delà de son austérité, il était méfiant. De toutes ses forces, elle tentait d'agir normalement et se soumettre aux règles qui régissaient son statut.

- Si je saisis bien vos paroles, vous devez me sauver la vie par trois fois. C'est un but très louable, mais cela pourrait durer des années, outre mes facultés de combat, j'ai aussi des hommes pour me protéger.

D'un mouvement de la main, elle replaça ses cheveux en place et finit par acquiescer. Des années, c'était bien là le problème, cela pouvait durer tellement d'années. Bien sûr, elle avait pensé à Keri, mais comment pouvait-elle la regarder dans les yeux tout en sachant qu'elle a bafoué ce commandement ? Elle avait déjà tant changé qu'elle ne pouvait pas abandonner cette dernière petite chose, une vie pour une vie. Si elle n'obéissait plus à cette règle, l'orpheline de la sang-verte qui vit en elle n'existerait plus. Syd allait rester le temps qu'il faudrait. Elle serait prête à tout pour garder cette petite partie en vie, parce que c'est tout ce qui la rattachait à son peuple et de ce fait de sa sœur.

- Je ne suis pas que seigneur de ma maison, mais aussi main du Roi régent, Elbert Arryn, je ne peux vous accepter auprès de moi, sous principe de payer une dette, sans que je sache si je peux vous faire confiance.

Sydän fut surprise de cette annonce, il n'était pas qu'un simple seigneur, il était bien plus. Un statut qui était bien plus avantageux et surtout plus dangereux. À ce qu'on dit, les mains ont tendance à tombé et encore plus vite qu'un roi. Ce seigneur avait changé l'intensité de son regard en la questionnant. Un léger sourire vint étirer ses lèvres, les hommes peuvent-ils réellement faire confiance aux dorniennes ? Il finit par lui demander comment elle gagné sa vie. Gagner sa vie...

- La réponse ne va sûrement pas vous plaire, mon seigneur

La dornienne ne pouvait plus rester debout, elle avait utilisé toute sa force pour se lever et pour marcher quelques pas. Tout en restant face à lui, elle s'éloignait et finit par s’asseoir de nouveau sur ce lit.

- J'utilise les talents que la Rivière Mère m'a offert, je suis une voleuse

De sa main droite, elle récupéra un objet qui se trouvait dans sa manche gauche. Un petit objet qu'elle lui avait subtilisé en l'amenant dans cette chambre. Une bague qu'elle n'avait pas eue le temps d'observer, mais il s'avérait qu'il y avait des inscriptions, des symboles qu'elle ne connaissait pas. La vagabonde voulait la garder, mais elle devait prouver sa valeur. Sans qu'elle se relève, elle tendit cet objet vers le seigneur Royce. Au premier abord, elle voulait lui lancer, mais elle savait pertinemment que cela ne se faisait pas.


- Votre bague mon seigneur, je vous la rend.

Elle ne ressentait aucune honte, ce n'était pas la première fois qu'elle volait des riches seigneurs, mais bien la première fois qu'elle leur rendait leurs bijoux.

- Voler n'est pas mon seul talent

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The price of a life

La main du Roi régent du royaume du Nord avait besoin de savoir ce qui se cachait derrière les yeux sombres de Sydän. Elle voulait le servir pour payer sa dette, mais cela lui paraissait compliquer, il ne pouvait pas accepter qu'une inconnue suive ses traces surtout en vue de la place qui était la sienne. Andar traitait d'affaire importante pour le royaume et il ne pouvait pas avoir une espionne auprès de lui qui reporterait ses décisions à Dorne. Quoique, il ignorait ce que ses connaissances pourraient apporter à Dorne, cette région était bien trop lointaine du Val. Le seigneur de Roche-aux-runes était donc décidé à interroger la jeune fille sur son passé, et cela ne tenu quand quelques mots, une interrogation dont la réponse de la Dornienne serait déterminante. Andar Royce se tenait bien droit, affichant son visage imperméable de main du roi, attendant la réponse.

- La réponse ne va sûrement pas vous plaire, mon seigneur. J'utilise les talents que la Rivière Mère m'a offert, je suis une voleuse

Tout en prononçant ses paroles, Sydän s'était dirigé jusqu'à son lit. Rien d'étonnant, vu ses blessures, elle avait surement besoin de se reposer un peu. Tandis qu'ils se trouvaient l'un face à l'autre, le terme voleur ne lui fit pas changer d'expression et pourtant, il réfléchissait. Il notait qu'elle avait eu le courage de lui dévoiler la vérité au lieu de vouloir bien se faire voir. Puis, quand vint le moment où elle fit apparaitre sa bague dans sa main, le regard d'Andar se posa sur l'ancien emplacement du bijou, il n'avait même pas senti qu'elle lui avait dérobé, c'était étonnant.

- Votre bague mon seigneur, je vous la rend.

Reprenant son bien dans sa main, il ne perçut aucune honte dans son regard. Elle était une voleuse, tout comme lui était un seigneur.

- Voler n'est pas mon seul talent

De cela, il voulait bien la croire, remettant la bague à sa place, il ne put que se souvenir qu'il s'agissait d'un présent de sa mère avait qu'il part pour le Conflans. Destiné à devenir écuyer des Tully, sa mère ne voulait pas qu'il oublie d'où il venait, les urnes sur la bague représentant l'emblème des Royce. Ce cadeau fut le dernier de sa mère vu que c'était la dernière fois qu'il l'avait vu en vie. Tout comme beaucoup, elle était un fantôme du passé, mais l'un des plus doux.

- Je vois.

Relevant le regard vers la voleuse, il se mit à l'observer, cherchant davantage de réponse à ses questions. Dans la conjoncture actuelle, un regard inconnu du Val ne lui ferait pas de mal, il pourrait la faire passer pour une nouvelle servante et elle laisserait ses oreilles et ses yeux traînés pour obtenir davantage d'information sur la situation autour de lui.

- Je n'accepterais pas le vol tant que vous serez sous mon toit, mais je serai intéressé à utiliser votre capacité d'observation que tout voleur doit avoir. Si vous acceptez le rôle de servante et d'en fait d'espionner pour moi, j'accepte que vous restiez pour payer votre dette.

Se relevant doucement, il posa sa main sur sa blessure encore bien douloureuse, et se dirigeait vers la porte, lui laissant le temps de quitter la pièce pour répondre à sa question. Ouvrant la porte, il tourna son visage vers elle et demanda :

- Avons-nous un accord ?

Si elle refusait, dès qu'elle irait mieux, Sydän pourrait repartir, dans le cas contraire, elle s'apprêtait à devenir plus espionne que voleuse.




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La vagabonde avait construit un semblant de vie depuis la perte de ses proches, cherchant constamment à dépasser ses limites et à trouver des justifications légitimes à tous ses crimes. Mentir, voler, tuer, tout ceci lui paraissait naturel et parfois, lorsqu'elle prenait vraiment le temps de réfléchir à sa vie, elle avait l'impression d'avoir trouvé le chemin qui lui était prédestiné, comme-ci qu'elle était sortie d'un long sommeil. Aujourd'hui encore, alors qu'elle cherchait à rester humble devant le seigneur de ce château, Sydän soutenait son regard, poussant jusqu'à l’extrême limite la place qu'elle devait tenir. Elle avait appris à aimer le danger et cette situation, même si elle n'en avait pas l'air, pouvait lui être très défavorable, mais que pouvait-il lui prendre ? Certes, elle avait bien des faiblesses, trois personnes avaient réussit à rentrer dans sa vie et puis il y avait sa douce petite sœur, mais personne n'était au courant pour eux et encore moins cet homme qui se tenait droit sur sa chaise.

Le noble ne montrait aucun signe d'hostilité envers la vagabonde, il reste neutre de visage et gardait cette apparence austère qui le caractérisait tant. Toutefois, elle put – en l'espace d'un instant – déceler dans son regard une lueur différente. Cette bague devait avoir une signification bien particulière pour lui. Il l'observait silencieusement avant de la remettre à son doigt et de laisser glisser entre ses dents un « je vois » qui ne trahissait aucune émotion. Puis, il releva la tête pour la détailler du regard, une situation qui la mettait un peu mal à l'aise. Était-elle devenu un bétail à acheter ? Ou une esclave qu'il jaugeait selon ses formes . Non, elle n'appréciait pas être regardée de la sorte, il la dévisageait presque. Elle s'attendait presque à ce qu'il la jette dans un cachot humide et dénoué de soleil, mais la réalité fut différente. Il lui proposait un marché, qu'elle devienne sa servante, qu'elle soit son espionne, c'était la seule condition qu'il exigeait d'elle. Le seul prix que la vagabonde devrait payer pour respecter ses traditions. Cela était étrange, elle devait travailler pour avoir le droit de payer une dette.

Avec une lenteur presque infinie, il se remit debout et posa sa main sur son torse. Il quittait la pièce sans savoir ce qu'elle avait à en dire, coupant nette la possibilité de marchander. Il prouvait par cette action que c'était lui qui prenait les décisions et qu'il lui était impossible de chercher à négocier sa demande. À partir de cet instant, elle sut que seules deux réponses étaient possibles, soit elle acceptait, soit elle refusait.

- Je l'acceptes

Le seigneur de ses terres ferma la porte derrière lui et Sydän, encore douloureuse, se remit dans ce lit immensément grand.



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