I don't like you (pv wyna)

Date d'inscription : 27/08/2015

# Ven 15 Juil - 23:14

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Alyx laissait parcourir ses prunelles vertes sur la vallée au pied de la Dent d’Or, des gouttelettes de pluie venaient frappés doucement la vitre qui maintenait la pièce et la jeune femme au sec. Le temps était à l’image de l’humeur de la jeune héritière, maussade. Cela faisait de nombreuses lunes que c’était le cas, depuis le mariage de son père avec cette lady venu du Nord ayant le même âge qu’elle. Elle tentait de rien laisser paraître face à son père mais elle était quasiment certaines qu’il savait qu’elle était contrarié, que ce mariage la contrariait. C’était un fait mais en plus elle était enceinte, l’accouchement était prévu pour dans quelques lunes d’après le mestre et cela contrariait encore plus la brunette. Elle n’était déjà plus l’unique femme auquel son père tenait comme à la prunelle de ses yeux, mais bientôt il y aurait un bébé qui viendrait encore creuser d’avantage le fossé entre père et fille. Cela blesser affreusement la Lefford.

Mais le fait qu’elle ne soit toujours pas enceinte créer également des tensions. Si Daven semblait indécis, cela en agaçait d’autre. Son serviteur lui apportait discrètement et régulièrement du thé au lune afin de la rendre stérile. Alyx refusait de tomber enceinte pour le moment, tant que l’enfant de son père n’aurait pas vu le jour, la jeune femme ne souhaitait pas l’être. Si c’était une fille, elle aurait le temps, elle ne se sentirait nullement menacé, mais si c’était un garçon. Malgré la loi du droit d’aînesse, il suffirait que son père élève l’enfant comme elle, et elle était prête à parier qu’il chercherait à l’évincer une fois grande. Alors elle voudrait bien tomber enceinte, uniquement si Wynafryd mettait au monde un garçon. Alors son père pouvait lui lancer des regards courroucé quand le sujet était abordé lors des petites réunions familiales, la jeune femme refusait de céder et pour cela elle avait le soutien de sa tante, Alysanne.

La porte de ses appartements grinça légèrement, enlevant la jeune femme à sa contemplation du paysage pluvieux des terres de l’Ouest. Elle se retourna, le regard interrogatif vers son serviteur personnel. Le mestre la demandait et au vu du regard du jeune homme elle savait très bien sur quel sujet cela allait porter. Elle soupira et quitta ses appartements d’un pas vif, son père veillait à trop de chose, veillait à rien laisser passer. Mais il devait se douter de son petit manège, cependant sans preuve il ne pouvait rien dire et Otto était suffisamment malin pour protéger les secrets de sa maîtresse. Alyx devait cependant se soumettre aux inspections du mestre afin de ne pas éveiller les soupçons, si elle ne pouvait peut-être pas tromper son père, elle arrivait à tromper le mestre assez aisément. Ils savaient tous que Daven honorait parfaitement son devoir conjugal et que la jeune femme connaissait ses devoirs de femme.

Sur le chemin elle croisa, l’épouse de son père. Un léger sourire narquois se glissa sur un coin de ses lèvres mais qui disparut bien vite. Elle s’inclina légèrement devant la nouvelle dame de la Dent D’or. « Lady Wynafryd. » un ton neutre, sans chaleur. Alyx refusait de se montrer chaleureuse, elle refusait de l’accepter dans la famille. Elle était étrangère, nordienne et elle avait son âge. Elle trouvait cette relation malsaine et elle était incroyablement jalouse de l’attention que donnait son père à cette femme. « Votre grossesse se déroule bien ? » C’était tentant, de glisser un petit sarcasme subtilement, caché sous des airs soucieux de savoir si son futur demi-frère ou demi-sœur allait bien. Ce qui n’était en réalité nullement le cas. La vie de cet enfant lui importait peu.

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# Dim 24 Juil - 14:51

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La Dent d'Or - An 300, lune 5, semaine 1

Alyx Lefford & Wynafryd Manderly

Allongée dans le lit, Wynafryd entendait la pluie qui tombait au dehors. Le temps ne lui donnait guère envie de se lever, avec les différentes courbatures que lui donnait la grossesse, elle aurait donné cher pour pouvoir restée confortablement installée dans sa chambre. Malheureusement, ça n'aurait pas forcément été bien perçue comme attitude de la part de la maîtresse de maison, sa grossesse n'était pas encore assez avancée, ou compliquée pour pouvoir ce permettre ce genre de comportements. Leo ne pouvait pas non plus agir de la sorte, et elle doutait même qu'il en ait envie d'ailleurs. Ce dernier était déjà prêt à entamer sa journée, faire de chaque jour une nouvelle opportunité pour sa famille de s'enrichir. Avant de quitter leurs appartements, il s'approcha d'elle, déposa un tendre baiser sur son front, avant de chuchoter quelques mots à son ventre rond. La nordienne s'attarda encore un peu au lit, mais finit par se décider à se lever. Elle fit appeler Sybelle pour l'aider à se vêtir. S'il y avait un avantage à être enceinte, c'était qu'elle n'avait plus à porter de corser, mais lacer les rubans autour de son ventre n'était pas toujours des plus évidents à faire. Comme tous les matins depuis deux lunes, elle refusa de petit-déjeuner, ne supportant plus aucun aliment trop tôt après son réveil.

Wynafryd finit par jeter son dévolue sur la bibliothèque de la Dent d'Or. Il n'y avait pas grand chose d'officiel qu'elle pouvait faire en ce moment et la pluie l'empêchait de passer du temps avec Rhaegal pour l'entraîner correctement. Alors elle choisit un ouvrage qu'elle ne connaissait pas et s'installa dans un fauteuil près d'une fenêtre pour pouvoir profiter de la lumière naturelle. Il faisait mauvais mais pas trop sombre, les gouttes de pluie s'abattant sur les vitres rythmaient sa lecture. Elle ne leva de nouveau les yeux que plusieurs heures plus tard, interpellée par les bruits que produisaient à présent son estomac. La faim commençait à se faire sentir. Elle marqua son livre d'un ruban et le déposa sur le guéridon qui trônait à côté du fauteuil. Elle se leva non sans mal du confort offert par l'assise et se mis en direction des cuisines pour demander à ce que le déjeuner soit préparé. Elle eut la surprise, pas réellement agréable, de tomber sur celle qui était devenue sa belle fille lorsqu'elle avait accepté d'épouser Leo. Le courant n'était jamais vraiment passé entre elles, Wynafryd avait bien compris qu'Alyx l'avait aussitôt perçue comme une menace. Elle n'était plus la seule fille dans la vie du Lefford, elle pouvait avoir l'impression que la nordienne cherchait à s'approprier la place de sa défunte mère... et puis il y avait bien entendu le fait qu'elles aient toutes les deux le même âge. Wynafryd avait bien essayé de la rassurer, de lui montrer qu'elle était tout sauf hostile, de par son comportement surtout. Mais rien n'y faisait, Alyx ne semblait pas vouloir la connaître ou l'écouter... elle était têtue comme son père. Alors Wynafryd prenait sur elle, faisait de son mieux pour ne lui donner aucun sujet fâcheux à exploiter, mais l'ambiance était tout de même pesante au quotidien

« Lady Alyx. » répondit-elle avec un doux sourire, quelque peu forcé.

La Lefford la questionna ensuite sur sa grossesse. Wynafryd eut le réflexe de poser ses deux mains sur son ventre bien rebondis. Il était vrai que l'annonce de la grossesse n'avait rien arrangé pour la belle brune. Elle pouvait comprendre qu'elle se sente menacée, mais elle ne comprenait pas pourquoi à ce point, après tout cet enfant était l'héritier de Blancport, il ne représentait aucune tentative de s'approprier La Dent d'Or. Leo lui avait promis qu'il aurait éclairci le sujet avec sa fille. Elle ne doutait pas qu'il l'ait fait, mais l'avait-elle vraiment entendu ? Wynafryd espérait qu'Alyx s'adoucisse après l'accouchement, après tout le bébé serait son frère ou sa sœur, peut-être que cela finirait par la radoucir... Mais la nordienne n'y aurait pas mis sa main à couper non plus.

« Je n'ai pas trop de raisons de me plaindre. Mais peut-être aurez-vous les joies de connaitre ces sensations bientôt ? »

Alyx était mariée depuis presque autant de temps que Leo et Wynafryd et pourtant, son corps ne semblait pas prêt à changer. Dans le fond, cela ne surprenait guère la Manderly, avec son caractère, elle voyait mal Alyx s'adonner aux joies de la maternité tout de suite.

« J'allais déjeuner, vous voulez m'accompagner ? »

Wynafryd ne doutait pas que la brunette aurait certainement préférer se tailler les veines que de partager un repas avec elle en tête à tête sans Leo, mais la politesse l'obligerait certainement à accepter son invitation. Elle tenait peut-être là une nouvelle occasion d'apaiser les tensions entre elles.

Date d'inscription : 27/08/2015

# Lun 1 Aoû - 15:52

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Parfois Alyx avait envie de lui dire les quatre vérités, envie de déballer ce qu’elle avait sur le cœur mais la bienséance et le statut de Wynafryd ne lui permettait pas. Elle devait rester un minimum courtois envers l’épouse de son père. La jeune fille ne considérait absolument pas la nordienne comme sa belle-mère, elle n’acceptait aucun ordre venant d’elle ou alors des conseils. Elle ne la considérait même pas comme un membre de sa famille, juste comme une hôte permanente à la Dent d’Or. Cela créait des tensions, la Lefford en avait consciente mais elle n’avait guère envie de faire des efforts, elle faisait le strict minimum afin de ne pas attirer la colère de son paternel sur son comportement. Mais Leo ne pouvait pas lui demander d’être chaleureuse envers sa nouvelle épouse. Avec toute l’admiration et le respect qu’Alyx portait à son père, c’était une chose qui lui était impossible. Physiquement elle ne pouvait le faire.

La femme de son père lui assura que sa grossesse se déroulait sans encombre au plus damn de la jeune fille qui ne laissa rien paraître. Cependant la remarque sur le fait qu’Alyx ne soit toujours pas enceinte, fit naître un léger sourire forcé sur les lèvres de la fille de la Dent d’Or. Ne pas se trahir sur le fait qu’elle se rendait stérile de façon régulière n’était pas toujours facile et un jour ou l’autre cela finirait par ce savoir. Un serviteur de Leo serait assez fort pour percer à jour le secret de la jeune fille et la dénoncer à son maître serait un jeu d’enfant. Elle se méfiait de beaucoup de monde afin que son secret ne soit pas percé. Elle jouait avec le feu et elle en assumerait les conséquences sans rechigner. Elle espérait juste que son père comprenne ses raisons, mais ce n’était pas gagner. Alors elle protégeait bec et ongles sont secrets et son serviteur personnel également.
« Je suis ravie de l’entendre. Si les dieux le veulent j’aurai cette chance oui…mais la mère ne semble guère vouloir me bénir de ce présent. Je prendrais donc mon mal en patience. Il serait effectivement malheureux que je n’ai point d’héritier pour me succéder. »

Même si son père lui avait assuré que l’enfant que portait Wynafryd n’hériterait pas de la Dent d’Or mais de Blancport, Alyx restait méfiante. En grandissant rien ne lui confirmait que l’enfant ne chercherait pas à s’emparer de la Dent d’Or. Et ce point était impensable pour Alyx qui refusait tout bonnement voir son héritage en danger par un petit être même pas nez. Ses inquiétudes étaient peut-être stupides mais elle ne rigolait pas avec cela. Pendant dix-huit années elle avait été le seul joyau de la Dent d’Or, le soleil de la forteresse. Et dans quelques lunes cela sera terminé. Un autre enfant serait né à travers ses murs qui avait vu grandir la jeune Lefford. Une forte jalousie s’emparait du cœur d’Alyx. Son père aurait des étoiles dans les yeux lors de la naissance de cet enfant, elle n’aurait plus l’exclusivité de son amour et cela la blessait profondément.

La nordienne proposa à sa « belle fille » d’aller déjeuner. En temps ordinaire, Alyx aurait trouvé n’importe quelle prétexte pour fuir ce genre de repas, passer le moins de temps en compagnie de Wynafryd. Mais le détail était qu’à ce moment précis elle avait le choix entre supporter la nordienne et avoir peut-être un peu de distraction ou devoir affronter le vieux mestre de la Dent d’Or et sont occultation minutieuse. Finalement le choix de la jeune fille se fit rapidement. Finalement la Manderly tombait à pic. Alyx claqua des doigts et son serviteur tapis dans l’ombre surgit pour accourir auprès de sa maîtresse.
« Préviens le mestre que je déjeune avec lady Wynafryd et que je verrais si j’ai un peu de temps à lui consacrer dans le reste de ma journée. »

Le jeune homme s’inclina et disparu vers les appartements du vieil homme afin qu’il n’attendant pas l’héritière du seigneur des lieux pour rien. Alyx se retourna vers la jeune femme avec un sourire faussement heureux.
« J’accepte votre invitation. Allons-y. »

Les deux jeunes femmes se mirent en route et Alyx se demandait bien combien de temps toutes ces convenances dureraient. Un test pour sa patience qui pouvait voler en éclat à tout moment malheureusement.

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# Sam 13 Aoû - 12:22

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La Dent d'Or - An 300, lune 5, semaine 1

Alyx Lefford & Wynafryd Manderly

Comme Alyx venait de la questionner sur sa grossesse, Wynafryd n'avait pas pu s'empêcher de retourner un peu la question à la jolie ouestrienne. Après tout, son mariage n'avait eu lieu que quelques semaines après le sien, et elle n'était plus qu'à moins de trois lunes de l'accouchement, alors qu'Alyx avait toujours une ligne des plus sveltes. Elle savait que les grossesses n'arrivaient pas toujours du premier coup, même Leo et elle avaient du attendre plusieurs semaines avant qu'elle ne tombe finalement enceinte. Mais on parlait là de plusieurs lunes déjà. Et Alyx ne semblait pas plus inquiète que ça concernant sa fertilité, là où beaucoup de femmes se seraient déjà posées beaucoup de questions, elle ne semblait s'en poser aucune. Wynafryd savait qu'il existait des moyens pour ne pas tomber enceinte, Sybelle lui avait dit tout ce qu'il y avait à savoir depuis plusieurs années déjà. L'idée qu'Alyx ait recourt à ce genre de subterfuges pour retarder sa grossesse ne la surprenait pas, et cela expliquait son calme à ses yeux. Elle se demandait cependant si Daven et Leo étaient au courant de son plan. Son mari voulait-il attendre aussi avant d'avoir des héritiers ? Ou le laissait-elle déjà douter de sa propre fertilité ? En tout cas, dans les faits, la réponse d'Alyx ne laissait rien transparaître, elle souriait et s'en référait aux Dieux, parlant de la grossesse comme d'une bénédiction. Et pourtant, même si le discours était là, l'émotion et la sincérité manquait à l'appel. Mais Wynafryd n'insista pas, se contentant de faire comme si elle la croyait.

« Vous avez le temps, il ne faut pas vous inquiéter. Je suis sûre que quand la Mère jugera le moment venu, elle vous gratifiera de plusieurs héritiers, vifs et en bonne santé. La Dent d'Or n'a pas à s'inquiéter j'en suis persuadée. »

La dernière phrase d'Alyx avait fait douter Wynafryd. Était-ce une façon de la tester ? Voulait-elle savoir si Wynafryd avait des vues sur son héritage, malgré tout ce que son père lui avait déjà dit ? Pensait-elle vraiment qu'elle serait capable de se réjouir de voir Alyx et Daven ne pas avoir d'enfant pour pouvoir mettre un des siens à la première place derrière Leo ? Alors qu'elle voulait simplement la paix ? Non, ils en avaient déjà parlé avec Leo, leurs deux premiers enfants au moins porteraient le nom de Manderly et seraient destinés à aller vivre au Nord à Blancport. Seulement les suivants, si la Mère acceptait de se montrer généreuse avec elle, seraient des Lefford, présents pour seconder Leo et Alyx. Wynafryd savait que Leo avait fait d'Alyx son héritière dès le jour de sa naissance, il l'avait éduqué pour et préparer à ce rôle. Il n'y avait pas meilleur choix pour la Dent d'Or, la nordienne n'avait aucun problème à le reconnaître. Ayant elle-même ce statut d'héritière, elle savait qu'elle ne supporterait pas qu'on lui retire son droit, ce droit pour lequel son grand-père l'a formée depuis des années déjà ! Alors si Alyx voulait bien prendre la peine d'écouter un peu, elle comprendrait que Wynafryd la soutenait, et qu'elle pouvait même être d'une certaine utilité. Et ça serait le cas, tant qu'Alyx n'aurait pas atteint les limites de la patience de l'héritière du Triton.

Wynafryd finit par proposer à la jolie ouestrienne de l'accompagner pour déjeuner. Lorsque Leo ne mangeait pas avec elles, il était plutôt rare que les deux jeunes femmes mangent ensemble. Avec sa grossesse Wynafryd pouvait se permettre quelques petits caprices au niveau des horaires et des repas, ce qui faisait qu'on ne l'attendait pas forcément et qu'on la laissait aussi manger seule dans ses appartements quand elle le souhaitait. Cela devait être un soulagement aussi pour Alyx, elle n'en doutait pas, elles trouvaient toutes les deux leur compte dès qu'elles avaient l'occasion de s'éviter. Mais avec l'accouchement qui approchait, Wynafryd se rendait compte qu'elle ne pourrait plus l'éviter bien longtemps, et qu'il allait falloir qu'elle se fasse face à un moment donné, une bonne fois pour toute. Elle ne voulait pas élever son enfant en craignant qu'Alyx s'en prenne à lui ou bien en lui inculquant qu'il devait se méfier de sa demi-sœur, ça ne lui semblait pas correct, ça n'était pas avec ses valeurs familiales là qu'elle avait grandit. Même si les choses avaient parfois été très compliquées avec sa sœur, elle avait traversé Westeros pour lui venir en aide. Voilà les valeurs avec lesquelles elle voulait éduquer le ou la future Manderly.

Les deux jeunes femmes s'installèrent dans la salle à manger, attendant qu'on leur apporte de quoi se sustenter. Wynafryd refusa le verre de vin qu'on lui proposa, elle s'était rendue compte qu'elle ne supportait plus depuis que sa grossesse était bien avancée. Elle espérait que le repas qu'on allait leur servir n'était pas trop gras, sans quoi elle passerait certainement une mauvaise après-midi et même une mauvaise nuit. Elle finit par se racler la gorge doucement, reprenant progressivement la conversation, à tâtons.

« Oh vous deviez voir le Mestre ? J'espère que mon invitation ne chamboule pas trop vos plans ? Qu'aviez-vous prévu de faire cette après midi ? »

Son quotidien à La Dent d'Or n'était plus vraiment le même qu'à Blancport, Leo ne l'intégrait pas vraiment dans son quotidien politique, même s'il la tenait au courant de ce qu'il se passait et qu'il écoutait son avis. Et elle avait encore moins à faire maintenant qu'elle était bien ronde. Peut-être que le programme d'Alyx lui donnerait des idées, elle pourrait même l'aider pour quelque chose. Même si elle imaginait déjà douze raisons différentes pour lesquelles Alyx refuserait son aide.

Date d'inscription : 27/08/2015

# Ven 26 Aoû - 12:04

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Un sourire hypocrite s’installa sur les lèvres de la fille de Leo Lefford lors que sa marâtre lui confirma de ne pas s’inquiéter et que la Mère d’en haut, serait un jour clémente avec la jeune fille. Les dieux ne pouvaient jouer sur cela car Alyx choisissait son destin, elle avait toujours fait en sorte de choisir ses propres actes ou alors son père décidait pour elle. Mais sur ce point, le seigneur de la Dent d’Or ne pouvait pas faire tomber sa fille enceinte, à moins de la surveiller à toute heure de la journée, ne pas la laisser seule ne serait-ce un petit instant, mais il serait bien compliqué de trouver un serviteur assez courageux pour supporter toute la journée la fille de leur maître.

Elles allèrent s’installer dans la salle à manger. Cela était bien rare de voir les deux jeunes femmes prendre un repas que toutes les deux, pour ne pas dire jamais. Alyx évitait le plus possible la nordienne afin de ne pas trop se montrer désagréable, sachant très bien que son père désapprouvait ce genre de comportement. Alors cela pouvait étonner les serviteurs mais ils ne dirent rien se contentant de servir les Dames de la forteresse. L’héritière de la Dent d’Or ne refusa pas le verre de vin contrairement à Wynafryd qui à cause de sa grossesse ne supportait pas vraiment l’alcool. La brune de l’ouest porta à ses lèvres, le liquide carmin et en but une gorgée, il allait lui falloir rester calme et ne pas se montrer trop froide en vers l’épouse de son père, le vin l’aiderait un peu.

Est-ce que Wynafryd pertubait ses plans ? Oui et non. Disons qu’elle lui évitait une visite peu réjouissante chez le mestre des Lefford, ce qui était plutôt une bonne chose. La partie la moins rigolote c’était plus que c’était celle qu’elle n’appréciait pas qui lui avait permis d’échapper à cela. Ce n’était pas vraiment ceux à quoi elle aurait pu s’attendre dans le déroulement de sa journée qui serait plus ou moins maussade, ennuyante. Alors savoir si sa journée était vraiment perturbée par l’invitation, pas vraiment. Alyx n’avait rien de prévu, rien de particulier du moins. Son après-midi serait surement consacrée à des activités de lady mais elle ferait en sorte de ne pas à avoir la nordienne à ses côtés durant tout le reste de la journée. Certes son père serait peut-être satisfait de voir un rapprochement entre les deux femmes de sa vie, mais Alyx aurait bien les nerfs à vif et elle ne voulait guère faire subir à son époux sa mauvaise humeur. Daven était peut-être patient avec elle mais il avait ses limites comme tous les hommes.
« Oui un examen pour savoir pourquoi je tarde à avoir un ventre rond. Alors je dois dire que votre invitation ne pouvait pas mieux tomber. Ce n’est guère agréable de se faire examiner par un vieil homme qui vous soupçonne de ne pas accomplir votre devoir conjugal. »

S’il y avait bien une chose où Alyx était tranquille c’était ce point. Elle accomplissait son devoir de femme, Daven y veillait également. Leo n’apprécierait nullement de savoir que sa fille qu’il avait élevé à être une parfaite lady n’assume pas son rôle d’épouse et ne fasse pas ce qu’elle devait faire. Elle s’y était toujours pliée, ce n’était jamais une partie de plaisir mais elle accomplissait son devoir.
« Je n’avais rien prévu de très passionnant. Un peu de lecture et je pensais apprendre les nouvelles danses à la mode qui arrive en ce moment. »

Les serviteurs apportèrent des plats, assez léger pour Wynafryd. Cela convenait à Alyx, manger peu lui convenait. Cela ne la gênerait pas si elle devait danser dans l’après-midi.
« Et vous ? Vos journées ne doivent pas être très mouvementées dans votre cas ? »

AVENGEDINCHAINS

# Dim 2 Oct - 20:05

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La Dent d'Or - An 300, lune 5, semaine 1

Alyx Lefford & Wynafryd Manderly

Même les servants semblaient légèrement surpris de voir la nouvelle maîtresse de maison déjeuner avec sa belle-fille tant ce rassemblement sans l'homme des lieux semblait improbable. Bien sûr, aucun d'eux ne s'étaient permis une réflexion, et leur visage avait rapidement retrouvé un air neutre comme à leur habitude. La tension était palpable dans la pièce. Wynafryd se demanda si le personnel de la demeure s'adonnait à des paris derrière les murs, pour savoir qui serait la première des deux à s'énerver et à quitter la pièce, ou tout autre paris du même genre. L'idée l'amusait et la désolée en même temps. Alors que Alyx portait son verre de vin à ses lèvres, Wynafryd se contentait d'eau. Si elle n'était pas particulièrement une buveuse du liquide, elle ne doutait pas de l'effet qu'il aurait eu sur ses nerfs et aurait été le bienvenue dans de telles conditions. La discussion n'était pas des plus riche entre elles, elles se répondaient du bout des lèvres, laissant la plupart du temps un petit blanc avant de répondre, comme si elles calculaient au mieux les propos qu'elles pouvaient prononcer. Aucune des deux jeunes femmes ne pouvaient vraiment parler sur un coup de tête et de dévoiler le fond de leur pensée, Wynafryd y mettait les formes et Alyx semblait elle aussi faire de son mieux pour ne pas être trop désagréable. La nordienne en était même étonnée, il fallait bien l'avouer. Elle savait qu'elle ne voulait pas blesser Leo, mais il n'était pas présent à ce moment là. Elle ne se prenait pas pour autant à penser à une paix, depuis le temps, elle avait déjà plusieurs faux espoirs de réconciliation. Enfin réconciliation était un mot bien fort, mais oui, plusieurs fois elle avait cru que la jolie brune était prête à mettre les choses à plat et apprendre à la connaître sans ses a priori, au moins pour l'amour qu'elle portait à Leo, mais cela n'avait été que de fausses impressions, à chaque fois. Alors malgré sa bonne volonté, la Manderly avait retenu sa leçon.

Comme Wynafryd découvrait que la Lefford avait initialement un rendez-vous avec le Mestre des lieux, elle lui avait demandé si elle n'avait pas trop perturbé son programme et elle en avait profité pour se renseigner sur ses plans sur le reste de la journée. C'était d'ailleurs aucunement pour garder un oeil sur elle mais plus pour s'inspirer elle-même. Elle commençait à avoir l'impression de tourner en rond, comme un lion dans une cage... l'image était plutôt ironique à présent qu'elle se trouvait dans l'Ouest, sur le territoire des Lannister. Elle ne pouvait qu'imaginer ce qu'avait vécu sa soeur à Castral-Roc. Après tout, elle, elle avait choisi d'épouser Leo. Et dès qu'ils étaient ensemble, elle ne regrettait pas son choix, mais dès qu'il vaquait à ses affaires, la solitude venait la frapper avec force. Heureusement, bientôt un joyeux événement allait changer la donne et elle ne serait plus jamais seule. Bien sûr il y avait Rhaegal, mais elle ne le contrôlait pas totalement, elle n'était pas à l'abri qu'il s'en aille un jour sur un coup de tête. Et puis des journées comme celles-ci où le temps était pluvieux, ils ne pouvaient guère se tenir compagnie. Wynafryd ne pu retenir un petit sourire lorsqu'elle entendit la réponse d'Alyx. Elle baissa la tête et porte à nouveau son verre à ses lèvres, espérant que la jeune femme n'avait pas vu son émotion, ou qu'elle ne l'interpréterait pas mal. Wynafryd imaginait bien des raisons qui expliqueraient le ventre toujours plat de la Lady, et elle était certaine qu'elle ne les ignorait pas non plus. Et pour ce qui était d'avoir le Mestre entre ses cuisses, elle était bien placé pour savoir ce que c'était, après tout, il l'examinait également régulièrement pour vérifier que la grossesse se déroulait au mieux.

« Il est vrai que ce n'est pas la position la plus plaisante, ni la compagnie la plus agréable. » dit-elle avec un petit rire.

Peut-être qu'avoir un ennemi commun était un bon départ pour créer des liens. Mais encore une fois, la nordienne ne se faisait pas trop d'illusions. Elle écouta ensuite ses réponses pour ses activités. La lecture, elle en avait déjà fait ce matin. La danse ? Elle ne pouvait guère sauter dans tous les sens au rythme de la musique avec un tel ventre.

« Il faudra que vous m'aidiez à me mettre à jour après l'accouchement alors. »

Wynafryd regretta ses mots à peine eurent-ils quitter ses lèvres. Que lui avait-il pris ? Était-elle si bien élevée que cela pour répondre de la sorte ? Cela avait un réflexe de la jeune lady bien élevée qu'elle était, mais elle n'en pensait pas un mot. Et elle se doutait fortement que Alyx avait envie sauf de tout, sauf de prendre des cours de danse avec elle, alors si elle pouvait s'épargner une de ses répliques cinglantes, c'était préférable.

« Enfin, ça n'est pas pour tout de suite, nous verrons plus tard. » ajouta-t-elle avec un petit raclement de gorge, gênée.

Les deux jeunes femmes se turent ensuite, laissant les servants déposer les plats devant elle. Elle fut soulager de voir qu'ils avaient retenu en cuisine qu'elle mangeait moins mais surtout avec le moins de matière grasse possible. Un bouillon et quelques légumes, c'était ce qu'il lui fallait en ce moment, on leur apporta également un pain à se partager. Wynafryd les remercia d'un sourire puis se re-concentra sur sa compagnie du jour qui lui retournait la question. Elle ne pu retenir un petit rire, elle avait vu juste.

« Effectivement ma condition réduit plus encore mes activités. J'ai eu le temps de lire un peu ce matin, je reprendrais sûrement ma lecture plus tard dans la journée. Il faudrait que je fasse le point avec les domestiques, pour voir s'ils ont tout ce qu'il leur faut pour tenir la maison, je n'ai pas eu l'occasion de le faire depuis quelques temps. Et puis ça n'était pas comme si le temps me permettait de passer du temps dehors avec Rhaegal... » conclut-elle en désignant la fenêtre à côté d'elles dont la vitre était recouverte de pluie.

Wynafryd ne savait pas vraiment ce que pensait Alyx du dragon finalement. Leo bien qu'impressionné dans un premier temps, à n'en voir que les aspects dangereux, avait vite compris qu'une telle créature pouvait être un avantage. Il n'avait pas vraiment réussi à se lier au dragon, mais il respectait sa présence et encourageait sa femme à continuer l'apprivoisement, tout en lui recommandant de se montrer prudente.

Date d'inscription : 27/08/2015

# Ven 14 Oct - 19:19

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Le petit sourire de Wynafryd n’échappa pas à Alyx. Son regard se durcit d’avantage. Elle avait ouvert les hostilités…Chose qui ne fallait jamais faire avec la jeune femme. Ne jamais lui donner une occasion de répliquer, et malheureusement pour elle, la nordienne venait de commettre sa première erreur. Sourire à la situation qui mettait à mal les nerfs de la fille de la Dent d’Or depuis plusieurs semaines. Si la situation empirait, ce ne serait point de sa faute. Mais la brunette ne répondit pas, gardant son regard de glace. Elle n’allait pas lâcher tout son venin de suite, cela ne serait pas assez amusant à ses yeux, et cela donnerait trop prétexte à Leo de la réprimander pour avoir été fort désagréable avec son épouse. Elle ne se ferait pas coincée par son paternel pour aujourd’hui, elle ferait en sorte que l’inverse arrive. Alors elle réprima ses paroles assassines et son sourire carnassier.

Pour la suite, Alyx faillit s’étouffer avec le contenu de son verre. Avait-elle bien entendu ? Même la servante passant non loin était ébahis par la proposition de la Dame de la Dent d’Or à la fille du seigneur des lieux. Alyx préférait encore voire le mestre que de faire rattraper le retard qu’avait prit sa marâtre dans la danse. Il ne manquerait plus que ça. Alysanne aurait peut-être la bonté et la gentillesse de le faire, et encore rien n’était sûr, mais Alyx…La nordienne pouvait toujours rêvée pour que l’héritière de son époux fasse le moindre effort pour cela. Le regard vert de la brune se fit perçant tandis qu’elle reposait son verre, afin de ne pas s’étouffer d’avantage sous le coup d’une mauvaise surprise. Heureusement Wynafryd semblait s’apercevoir de sa proposition incongrue et tenta de se rattraper. Mais il était trop tard. Deuxième erreurs. La Lefford ne laissait jamais le droit à l’erreur, c’était ainsi. Elle avait été élevée dans cet esprit, aucun faux pas n’était permis.
« Oui ne faisons pas de plan pour un futur…incertain… »

La voix d’Alyx avait sifflante, dangereuse. Le futur était plus qu’incertain à la Dent d’Or. Tout pouvait arriver. La jeune femme pouvait tomber enceinte…les fausses couches étaient choses communes, les enfants mort-nés aussi…et parfois les mères y passait en couche…Entre nature et petites subtilités de la vie, le futur était imprévisible, incertains. Alors qu’elle ne fasse surtout pas de plan car la jeune femme se ferait un plaisir non dissimulé de les brisés sous ses yeux, réduisant ses espoirs à néant. Alyx était consciente que cela serait risquer vu que la garce de son père était sous sa protection, mais elle trouverait bien un moyen, tout était possible. Rien n’arrêtait le Soleil de la Dent d’Or, surtout si elle appelait sa tante en renfort. Et si la Manderly n’avait pas compris qu’il fallait se méfiait des femmes Lefford, elle le saurait rapidement.

Alyx se servit de quelques plats, un morceau de roti caramélisé au citron, avec quelques légumes de saison. Tout en commençant à manger, elle écouta la nordienne, décortiquant chaque phrase, chaque mot qui franchissait ses lèvres. Aucun sourire ne venait ensoleiller ou assombrir le visage de la Lefford, juste un regard perçant. Elle voulait visiblement passer pour la lady soucieuse du personnelle, et la jeune fille se retint un rire méprisant à ce sujet, mais cela devenait de plus en plus difficile de se retenir. Son envie de répliquer gronder en elle, mais elle tenait bon. Alors elle tenta de répondre le plus calmement possible, usant de tout son self contrôle pour ne pas être trop méchante mais laissant quand même une pointe de venin filait entre ses dents.
« Vous savez, les « domestiques » ont sur se débrouiller pendant seize ans de façon automne. Ils savent parfaitement comment gérer le Dent d’Or. Vous ne leur serez malheureusement d’aucune utilité. A part les rendre mollassons en pensant avoir votre sympathie… »

Un sourire mauvais perça néanmoins sur les lèvres d’Alyx. Si les serviteurs de la Dent d’Or devenait mous et inefficace, ils perdraient leur poste et subirait la colère d’Alysanne, d’Alyx et probablement de Leo. Très mauvais plan. Mais ces derniers détails, elle se tut bien de ne pas le dire. Elle laisserait sa rivale foncer droit dans le piège, qui se refermerait sur des pauvres serviteurs. Dommage collatérale et ensuite la fille de la Dent d’Or irait murmurer à l’oreille de son père que c’était à cause de sa femme bien aimé, qu’il était devenu inefficace car elle se montrait trop douce envers eux. Et là elle se délecterait de voir la réaction de son père envers son épouse. Oh oui, Alyx était d’humeur diabolique, laissant son esprit échafauder des plans afin de pousser Wynafryd dans l’erreur.

Concernant le dragon qui séjournait à la Dent d’Or, la jeune fille ne l’approchait pas. Ce genre de créature était intelligent d’après les livres. Et si cette bête s’était attachée à Wynfryd, Alyx n’était pas suicidaire pour tenter de l’approcher. Il sentirait surement le peu de sympathie qu’elle portait envers sa maîtresse. Alors elle le laissait tranquille, et ne disait rien sur sa présence qui ne l’importunait pas plus que cela. Au début, cela l’avait quelque peu effrayait d’avoir une telle bête sauvage chez elle mais comme il ne semblait pas faire de mal aux habitants de la forteresse, elle s’était habituée à sa présence.
« Il est vrai que s’occuper d’un dragon doit prendre du temps. Pensez-vous avoir le temps pour un dragon et un enfant ? Il ne faudrait pas que Rhaegal se sente délaissé… »

Les mots qui sortaient de la bouche de la jeune fille devaient être une véritable torture pour Wynafryd. Comment faisait-elle pour ne pas craquer ? Elle commettait de petites erreurs, laissant ainsi Alyx déverser ses paroles acides mais plus d’une fille aurait craqué face à la situation. Les filles Farman montait sur leurs grands chevaux par exemple, au plus grand plaisir de l’héritière de Leo, qui trouvait le jeu très amusant. D’autres fondaient en larme, en lui demandant pourquoi elle était si méchante. D’autres se taisaient en prenant des teintes cramoisies. Mais Wynafryd restait neutre et arrivait à se contrôler. Mais jusqu’à quand ?

AVENGEDINCHAINS

# Lun 24 Oct - 19:17

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La Dent d'Or - An 300, lune 5, semaine 1

Alyx Lefford & Wynafryd Manderly

La patience de Wynafryd avait des limites et Alyx venait de les atteindre. Wynafryd avait fait de son mieux durant tous ces mois pour faire preuve de patience, de sympathie, évitant de s'imposer à Alyx parce qu'elle pouvait comprendre les raisons pour lesquelles elle ne l'appréciait pas. Alors pour l'amour qu'elle portait à Leo, elle avait pris sur elle, elle avait fait d'immenses effort là où Alyx n'en avait fait aucun et avait continué à se comporter comme une gamine capricieuse. Wynafryd avait pensé pendant un moment que son attitude n'était qu'une carapace et qu'elle parviendrait à la percer un jour, que ce qu'elle avait vécu à Port-Réal faisait d'elle quelqu'un de différent. Mais il fallait croire qu'elle s'était trompée, en tout cas, elle était fatiguée d'essayer, elle en avait même plus qu'assez. Les hormones et la fatigue de sa grossesse n'amélioraient certainement pas le résultat, mais il était là. Wynafryd n'avait pu s'empêcher de remarquer que la peste la sous-estimait beaucoup également. Mais pour ça, elle ne pouvait que s'en prendre à elle-même, elle avait baissé ses gardes avec Leo, elle avait été prête à le faire avec Alyx et Alysanne mais sans succès. Aujourd'hui, elle allait bientôt être maman et c'était hors de question que sa volonté de bien faire mette en danger son enfant et ceux à venir. Ses efforts s'arrêtaient ici. Elle s'était épuisée à démontrer à l'enfant capricieuse qu'elle ne représentait aucun danger pour elle et son héritage, mais si elle voulait continuer de la détester, Wynafryd se ferait un plaisir de lui donner de réelles raisons cette fois-ci. La réputation de Wyman Manderly n'était pas allé jusque dans l'Ouest, et ça n'était pas plus mal, ça lui permettait de continuer de passer pour un gentil gros monsieur, là où les nordiens le savaient redoutable. Et Wynafryd n'oubliait pas d'où elle venait et qui avait fait son éducation. Elle allait reprendre le jeu et elle allait briller, puisque après tout, le soleil était également son symbole à présent. Wyman pourrait être fier d'elle.

Puisque Alyx abordait le futur incertain, elle allait être servie. « Je reconnais m'être trop avancée, mais vous avez raison, l'avenir est incertain pour chacun d'entre nous. Après tout ces derniers mois nous l'ont bien prouvé, tout le monde avait fait des plans pour l'avenir, étaient remplis de certitudes et finalement, rien ne s'est déroulé comme chacun l'aurait espérer. Il y a donc de fortes chances pour que cela se reproduise à nouveau. » Elle lui offrit un chaleureux sourire. Si on ne savait pas ce que ressentait Wynafryd pour Alyx, il n'y avait aucune raison de croire que ce sourire n'était pas sincère, elle l'avait tellement pratiqué. Quant aux changements, elle n'en avait donné aucun exemple, mais si Alyx était si inquiète que ça pour sa position, son héritage et sa sa grossesse, nul doute qu'elle y penserait.

Pendant que Wynafryd coupait tranquillement ses aliments, après avoir exposé ses plans pour l'après-midi à la Lefford, Alyx lui donna alors son avis, non sans souligner son inutilité. Comme si ses danses étaient d'une quelconque utilité ? C'était certain qu'avec ses nouveaux pas, elle saurait gérer une demeure d'une main, ou plutôt d'un pied de maître par la suite. Néanmoins Wynafryd garda son calme, tout ce que pouvait lui dire Alyx à présent lui passait bien au dessus de la tête, la nordienne s'en était lavé les mains. Wynafryd macha tranquillement, puis releva sa tête vers la Lefford et lui offrit un nouveau sourire. « Il se trouve pourtant que votre père a fait de moi la maîtresse de cette demeure, et j'ai jugé utile d'en encadrer le fonctionnement, ça n'est peut-être pas comme ça que cela se faisait avant, mais j'ai décidé que les choses se feraient ainsi à présent. » Elle aurait pu souligner le fait que l'absence d'Aurélia, elle aurait pu remettre en doute qu'un jour Alyx en soit la maîtresse mais non. Ça n'était pas sa façon de jouer. « Il serait bien dangereux pour ces servants de penser qu'ils ont ma sympathie parce que je leur souris ou que je m’enquiers de l'état des choses. Je n'oublie ni ma place, ni mon rôle et je saurais sévir si nécessaire, n'en doutais pas. » Cela en allait de même pour les ladys qui l'entourait, cela coulait de source bien entendu.

Wynafryd éclata d'un rire cristallin lorsque Alyx mit en doute sa capacité à éduquer un enfant et un dragon en même temps. Elle avait rigolé comme si c'était une boutade habituelle, une drôle de question que seule une enfant mal informée pouvait se poser. Elle s'essuya les coins de la bouche de sa serviette avant de lui répondre, elle n'avait nullement perdu de sa prestance, au contraire, elle se tenait droite, ferme et fière. Il n'y avait qu'une enfant capricieuse pour vouloir perdre son temps de la sorte. Mais soit, elle avait voulu jouer et Wynafryd en avait marre de se laisser marcher sur les pieds, ses réflexes refaisaient peu à peu surface. Ils étaient loin d'être rouillés après tout puisqu'elle s'en était servit avec Leo quelques lunes auparavant. « Votre sollicitude me touche Lady Alyx. » Elle lui offrit un nouveau sourire sympathique. « Mais ne vous en faite pas pour moi, ni pour Rhaegal, ni pour votre futur frère ou sœur, je crois que je suis plus qu'à même de mener ces différentes opérations de front. Après tout, j'ai été éduqué comme une lady digne de ce nom et l'enfant n'est pas que le mien, il est aussi celui de votre père, donc je ne doute pas de son investissement à mes côtés. » Wynafryd porta son verre d'eau à ses lèvres, regrettant qu'il ne soit pas remplis de vin, elle en aurait bien eu besoin en cet instant.

Date d'inscription : 27/08/2015

# Dim 4 Déc - 15:24

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Les deux jeunes femmes se rendaient œil pour œil et dent pour dent malgré l’aspect civilisé et courtois de la discussion. Alyx ne se faisait pas d’illusion, derrière les doux sourires et le ton posé de la nordienne, elle voyait bien les sous-entendus qui se glissaient à travers ses mots. Elles jouaient aux mêmes jeux dangereux. L’ouestienne avait rarement eu quelqu’un à sa taille dans ce genre d’exercice et cela l’agaçait fortement. Elle voulait être en position de force face à la nouvelle épouse de son père, mais rien à faire. Wynafryd avait bien compris que Leo était la faiblesse de la jeune Lefford. Et cela l’énervait d’autant plus. Mais il fallait qu’elle conserve les apparences, car ceci pouvait très bien rester entre elles. Les serviteurs n’étaient pas assez instruits pour rapporter les sous-entendus au seigneur des lieux, la seule qui pouvait le faire c’était la Manderly. Et c’était bien là qu’était le danger. Alyx devait laisser filer ses sous-entendus de par ses paroles courtoises mais devait contenir son venin afin de ne pas se mettre dans une position délicate. Elle avait l’impression de danser sur de la glace, à chacun de ses pas, la glace pouvait se briser et se serait la fin.

Alyx ne répondit pas quand Wynafryd confirma que l’avenir était rempli d’incertitude, tout en soulignant bien que son mariage avec Leo n’avait pas fait partie des certitudes établis. Cela, la jeune fille ne pouvait le contredire. L’apparition de Wynafryd dans sa vie ainsi que ce mariage étaient allés bien trop vite aux yeux de la Lefford. Elle n’avait rien vu venir, elle n’avait rien pu contrer, rien pu espérer et aujourd’hui, elle en subissait chaque jour les conséquences. Chaque jour, elle devait se lever et se rappeler la vérité qui l’a révulsé. Elle n’avait plus de soutien en dehors de sa tante et son serviteur. Son monde s’était effondré lors de ce mariage, elle tentait tant bien que mal de recoller les morceaux, de se défendre, de se montrer forte comme elle l’avait promis à feu sa mère. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Jamais Alyx n’avait été habité d’autant de doute. Aujourd’hui elle ne savait plus franchement comment agir. Alors elle laissait son instinct la guider tant bien que mal du coup, comme chaque personne qu’elle n’aimait pas, elle tentait de la méprisait, de la faire tomber, de lui faire perdre pied pour gagner, et redevenir maître de sa vie.

La Lefford se figea à la réponse de Wynafryd. La fourchette qu’elle était en train de mener à sa bouche, resta en suspens, arrêter nette par rapport à la réponse de la nordienne. Le regard d’Alyx se durcit tandis qu’une colère noir grondait en elle, jamais elle n’avait subi une telle attaque de front. Jamais quelqu’un ne lui avait parlé de la sorte en dehors de son père. Mais la Manderly n’était pas Leo, elle n’arriverait pas à lui faire baisser le regard et se soumettre aussi aisément. Elle n’était rien à ses yeux, hormis une étrangère qui n’avait pas sa place. Elle se pensait être la dame de cette maison, elle n’était qu’une invitée de passage, qui ne tarderait pas à rentrer chez elle et ne pas vouloir revenir. Alyx en faisait la promesse, elle la chasserait de SA maison, elle lui rappellerait d’où elle venait et qu’au final son pseudo pouvoir sur ce lieu n’était que provisoire, éphémère. La jeune fille n’avait aucun ordre à recevoir de l’épouse de son père, elle n’en aurait jamais. Wynafryd n’avait aucune emprise sur la Lefford.
« Donc si je comprends bien ce que vous dites, cela ne vous dérange guère d’arriver dans un lieu et dans bouleverser un mode de fonctionnement qui est en place depuis plus de vingt années ? Vous n’avez visiblement aucun scrupule à vous imposer dans un lieu et à le transformer à votre guise. Vous êtes peut-être Dame de ces lieux, mais vous n’êtes qu’à nos yeux une étrangère qui vient d’arriver, qui a eu la chance d’épouser l’un des plus puissant seigneur de l’Ouest et au lieu de vous adapter comme toute lady est supposé le faire en arrivant dans une nouvelle famille, vous décidez d’en changer le mode de fonctionnement. Le Nord a de drôle façon d’éduquer ces dames et de lui inculper des valeurs du savoir vivre chez les autres. »

Le visage d’Alyx était traversé par un air mauvais. Wynafryd avait réussi à l’énerver et s’y attaquer n’était peut-être pas la meilleure des solutions, mais trop c’était trop. Tout le monde avait ses limites. Mais cette fois, cela touchait sa maison, sa famille. Et c’était des points qu’il ne fallait pas attaquer chez la jeune fille. Elle pouvait se montrer alors hargneuse, et laisser son venin s’exprimer sans sous-entendu. Et une chose était sure, elle ne regretterait pas ses paroles. Quoiqu’elle puisse dire à Leo, elle pensera toujours ce qu’elle avait dit.

Sa remarque, sur les serviteurs n’étaient risible aux yeux d’Alyx. Ce n’était pas avec sa douceur avenante que les serviteurs pouvaient craindre une réprimande. Quels punitions pouvaient bien leur donné la nordienne s’il ne se tenait pas à carreaux ? Une remarque sèche et déplaisante dans le pire des cas ? La Lefford était assez sans pitié, nombreuses étaient les fois où une servante était ressortie en larme de ses appartements ou avec une joue rouge. La crainte, la peur étaient la seule chose qui les motivait à ne pas faire de faux pas, et la Dent d’Or avait toujours fonctionné ainsi. Ce n’était pas les réprimandes de la Manderly qui allaient les faire trembler.
« Vos réprimandes ne les impressionneront guère, ils ne comprennent que la peur. Vous ne leur faites pas peur malgré le fait qu’ils vous respectent pour votre statut. Ils ne tremblent pas en entendant le son de vos pas et ne feront pas aussi attention que s’ils savent qu’au moindre faux pas, ils seront plus bas que terre. »

Elle était impitoyable avec les serviteurs mais cela ne les faisait pas fuir, l’argent qu’ils gagnaient en servant les Lefford faisaient grassement vivre leur famille qu’ils pouvaient bien supporter le caractère irascible de la fille du maître des lieux.
Alyx réprima une grimace de dégout à l’idée que son père puisse s’investir dans l’éducation de cet enfant. Mais une chose était sûr, si l’enfant partait pour Blancport afin d’être éduqué la bas, afin d’assurer son héritage, Leo ne pourrait le suivre et donc l’éduquer. Il avait son propre fief à gérer et il devait continuer de la former elle, à devenir la prochaine Dame de la Dent d’Or.
« Les premières années peut-être, mais votre enfant est réservé pour l’héritage de Blancport. Il devra se rendre dans sa future cité pour savoir la diriger un jour. Mon père ne pourra nullement le suivre pour l’éduquer car il doit toujours continuer la formation de sa propre héritière. Ne vous faites pas d’illusion, son rôle ne sera que minime dans l’éducation de cet enfant. »

Alyx ne parlait pas de frère ou de sœur, elle ne considérait jamais cet enfant comme son frère ou sa sœur. Elle ne voyait qu’un rejeton, un moins que rien qui devrait se diriger Blancport. Jamais l’enfant ne sera ouestien, juste un nordien.

AVENGEDINCHAINS

# Lun 12 Déc - 19:05

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La Dent d'Or - An 300, lune 5, semaine 1

Alyx Lefford & Wynafryd Manderly

Au fur et à mesure des échanges entre les deux jeunes femmes, Wynafryd reprenait goût au jeu. Posée dans son rythme de vie depuis plusieurs mois, malgré les attaques incessantes de la Lefford, la nordienne devait bien le reconnaître, elle s’était laissée aller. Elle s’était rangée temporairement, mais comme son grand-père aurait pu facilement le lui prédire, le calme d’une vie de famille simple et normale n’était pas pour elle. Alors évidemment ce jeu constant pouvait être épuisant et elle ne voulait pas porter son masque sans arrêt, alors elle l’enlevait quand elle était avec Leo, il l’avait cerné comme elle l’avait fait pour lui, alors tous deux avaient baissé leur garde, même s’il arrivait que le jeu subsiste entre eux, après tout, c’était ce qui les avaient rapprochés au départ. Mais elle avait fini par comprendre qu’elle ne pouvait pas faire la même chose en dehors de leurs appartements et quand son mari n’était plus à ses côtés. Elle avait beau être la maîtresse de la Dent d’Or et ce tant que le père de ses futurs enfants seraient en vie, elle ne serait très probablement jamais chez elle, elle venait de finir par se faire à l’idée. L’Ouest avait des paysages sympathiques, Castral-Roc était une belle ville, même le nain s’était retrouvé être une compagnie plutôt intéressante. Mais ça n’était pas le Nord, ça n’était pas Blancport et ces gens n’étaient pas ses amis. Elle ne pouvait s’appuyer que sur Gyles et Sybelle, Rhaegal, Leo et les enfants qu’elle lui donnerait. Pour le reste, elle devait assumer les conséquences de ses choix. Elle avait choisi cette option pour permettre à sa soeur de revenir à Blancport et elle allait honorer sa part du marché dignement.

Il fallait dire aussi que les réactions d’Alyx y étaient pour beaucoup dans le plaisir que Wynafryd prenait à rejouer de la sorte. Elle qui s’était habituée à la voir baisser la tête et la laisser dire tout ce qu’elle avait à lui dire, surtout des propos piquants, elle avait pensé qu’elle n’était qu’une petite lady inoffensive, là où son père avait tout de suite remarqué qu’il y avait plus que ce que l’on pouvait penser au premier regard. Alors évidemment, c’était ce que Wynafryd voulait dans le fond, on se méfiait moins d’elle de la sorte, mais la nordienne ne supportait plus que la Lefford profite de la moindre occasion pour se montrer désagréable avec elle. Alors elle tentait un nouvel angle d’attaque, la réplique, mais toujours en finesse bien entendu. Ni l’une ni l’autre ne voulait donner de raisons au Lord de la Dent d’Or de se montrer très déçu par l’une ou l’autre. Voir les yeux d’Alyx se remplir de colère, voir ses traits de durcir, voir son étonnement quant au changement de son comportement. Oui c’était agréable de voir cette enfant capricieuse énervée de ne pas obtenir le résultat attendu. Peut-être que cela la calmerait, mais plus vraisemblablement, sur le long terme, cela ne ferait qu’envenimer les choses entre elles. Mais au moins la Manderly cesserait de se sentir insultée sans tenter de se défendre. Le sourire calme de Wynafryd ne la quitta pas alors qu’Alyx se mit à déballer ce qu’elle avait sur le coeur quant à sa façon de gérer les choses. Elle haussa simplement un sourcil, impassible.

“Je crois Lady Alyx, si je puis me le permettre, que vous me faites dire ce que je n’ai pas dit. Je ne vois pas en quoi superviser le fonctionnement de la maisonnée bouleverserait l’équilibre et les habitudes de la Dent d’Or. Cela me semble être loin d’être un changement radical, mais j’imagine que nous sommes nous inégaux quant à nos réactions face au changement, je ne peux guère vous en tenir rigueur. Cependant j’ai l’accord et le soutien de votre père sur ce point, donc je ne changerais pas d’avis. Loin de moi l’envie de ne plus vous faire vous sentir chez vous.” Son sourire s’accentua. “Je vous le promets, je n’importerais aucune décoration de Blancport, votre mestre ne changera pas pour un des miens. A moins que ce qui vous dérange vraiment ne soit pas ma façon de faire mais ma présence Lady Alyx ?” Wynafryd finit de piquer ses aliments dans son assiette et releva doucement le visage vers celle qui était devenue sa belle-fille, puis elle ajouta, toujours très calmement. “Auquel cas je ne peux rien pour vous, je suis ici pour honorer un contrat qui a été passé entre Tywin Lannister et Wyman Manderly, avec l’aide que votre père m’a généreusement offerte. S’il a d’ailleurs pris parti dans ces échanges diplomatiques, c’est qu’il y trouvait bien son intérêt, je n’en doute pas. Comme je ne doute pas qu’il a dû prendre le temps de vous donner ses raisons.” Wynafryd mâcha tranquillement, regardant ses mots faire leur oeuvre sur la belle brune.

La nordienne ne se démonta pas plus face aux réponses d’Alyx, écoutant celle-ci lui vanter les mérites d’un règne tyrannique. D’après elle, il fallait donc inspirer la crainte chez ses serviteurs, les terroriser. “Sur ce point Lady Alyx, je ne serais pas celle qui vous contredirez, nous ne voyons pas les choses de la même façon il semblerait. La description que vous faites me rappelle le récent règne de Viserys, il faisait également trembler ses sujets, mais ceci ne voulait pas le garder comme dirigeant pour ces mêmes raisons. Mais après tout, je ne suis qu’une Lady, pas une politicienne, donc qu’en sais-je. Je regretterais peut-être mes choix mais seul l’avenir nous le dira.” Non la future maman n’était pas particulièrement pressée de donner envie à un groupe de serviteurs de l’empoisonner pour ne plus avoir à craindre sa tyrannie. Même Leo était craint dans cette maisonnée et pourtant, il s’y prenait plus subtilement. Wynafryd était étonnée que la fille du seigneur des lieux ne suive pas plus son exemple. Mais elle n’était pas là pour lui donner ouvertement de leçon, non toujours agir de manière dissimulée, rester dans ses chaussures de petite lady innocente.

Après que Alyx ait parlé de son enfant à naître, Wynafryd resta un moment sans voix. Il était vrai que sa famille serait séparée, que la fratrie qu’elle comptait enfanter, d’un côté des Manderly et de l’autre des Lefford, ne grandirait pas forcément ensemble comme elle avait pu le faire avec Wylla. Les propos ne la blessaient pas pour autant, elle avait suffisament parlé de ces choses là avec son époux pour savoir que ça n’était pas vrai. Alyx avait beau être l’héritière de la Dent d’Or, elle avait beau avoir une place toute particulière et ce pour toujours, il ne négligerait pas pour autant ses autres enfants. Wynafryd déglutit sa dernière bouchée et repoussa son assiette faisant un geste bref pour signifier qu’elle voulait être débarrassée. Puis elle offrit un nouveau sourire à Alyx. “Vous savez, cet enfant n’est pas le prochain sur la liste pour régner sur Blancport, il a encore de bonnes années devant lui. Mais vous avez raison, il est important que cet enfant connaissent le Nord. Ca sera également pour nous de voyager régulièrement entre l’Ouest et le Nord. Et je ne me fais guère de soucis, cet enfant sera tout aussi bien entouré à Châteauneuf qu’auprès de son père ici.” La future maman avait baissé la tête vers son ventre rebondis et le caressait comme un geste réflexe. “Ni les Lefford ni les Manderly sont le genre à tourner le dos à leur famille, nous avons ça en commun il me semble.” La maîtresse de maison accueilli avec beaucoup de plaisir la coupe de fruits qu’on leur présenta. Après ça, le repas serait terminé et leur route se séparerait jusqu’à la fois suivante, le plus tard possible espérait aussi bien l’une que l’autre.

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