Event 3 : Entre guerres et paix.

La neige tombait drue sur les massifs reculés d’au-delà du mur, recouvrant d’un épais manteaux, un paysage jadis façonné par des peuples exilés. Les Sauvageons ne pouvaient plus rester sur leur terre, trop enclin à la menace d’une force surnaturelle qui se rapprochait petit à petit de leurs villages. Fuir était la seule solution. Mais cette dernière s’avérait être une véritable ode a la mort imminente qui les menaçait. Mourir ici ou mourir de l’autre côté du Mur ? Le choix avait été pris rapidement, ils traverseraient cet édifice imposant dès les premières aurores.

Leurs marches ne ressemblaient en rien à ce que Westeros connaissait des contingents. Désorganisés, le peuple de l’autre côté était pareil à un amas d’êtres désarticulés, désireux d’offrir à quiconque les rencontrer une fin sans douleur. Les premières réactions ne tardèrent pas à se mette en place, profilant ainsi un jeu de Cyvosse pour le moins déséquilibré. Des troupes nordiennes s’organisèrent doucement, très doucement, trop doucement. Cette erreur leur coûta l’arrivée imminente de ces fougueux devant les hauteurs de Winterfell. En quête d’abris, les pourparlers n’étaient pourtant pas évoqués. Les anciennes traditions ne pouvaient tolérer une telle alliance, amenant ainsi la bataille à débuter.

Il fut un homme qui se démarqua, un certain bâtard, avide de sang et de combats. Ce dernier parvint à éradiquer quelques assaillants alors que de l’autre côté, certains gardes ignoraient les avancées grondantes. Les dames cherchaient à se retrouver, désireuses de s’accorder leur dévotion pour les hommes partis en guerre. Se transmettre l’espoir était nécessaire si tous voulaient combattre ce fléau inattendu.

Le chaos dura quelques minutes, quelques heures, emportant avec lui des victimes aussi bien d’un côté que de l’autre. Mais la plus grande perte ne fut autre que le trépas du suzerain du Nord, Eddard Stark lui-même, était tombé au combat, victime de la dextre du sauvageon dont les cheveux étaient aussi rouges que le sang qui maculait le sol, Tormund. Cet acte raviva le courage des Sauvageons, qui, complètement ahuris, tentèrent de se fondre devant la masse imposante des hommes qui criaient vengeance.

La perte, la victoire, les diverses émotions se mêlaient à ce chaos. Les peines grandirent, faisant ainsi perdre espoir à quelques personnalités pourtant fortes de caractère. Mais ce dernier pointa le bout de son nez, lorsque résonnèrent les cors du Val. Un allié perçant la brume, une main tendue que le Nord se prit au plaisir de saisir. Voici donc de quelle manière les ébats s’achevèrent. Les Sauvageons étaient surpris, déstabilisés quant à cette victoire qu’ils pensaient pourtant effleurer du bout des doigts. Cette altercation fut le prétexte au Jeune Loup, de sortir de sa tanière et prouver de son véritable sang. Vengeant son père, Robb Stark abattit sa lame sur l’imposante masse de Tormund.

Les Mormont s’allièrent aux Omble, tous affaiblis de leurs pertes, il n’en resta pas moins que cette bataille prouvait à tous de la loyauté qui unissait les diverses familles. Les sièges touchèrent à leurs fins, les morts s’empilaient les uns sur les autres. Le goût amer commençait à peine à s’installer dans les bouches asséchées des victorieux, alors que les signes de cette bataille émettaient des réserves quant à l’avenir qui les attendait tous.