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Marchons ensemble [Pv Eleanor Mallister]

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Marchons ensemble

An 299 Lune 9 Jour 6

Leurs tintements métalliques accompagnent la brise sur son passage. L'immense et vieux chêne arbore sa ramure squelettique et dépourvue de feuilles. Le son des clochettes suspendues aux branches apportent une sensation de quiétude et de tranquillité en ces lieux. Hétéroclite et léger est le chuchotement qu'ils produisent à mes oreilles. En sa présence il me semble ressentir quelque chose de spirituel auquel je ne peux me défaire. La fraîcheur matinale porte en son sein les prémices hivernales qui s'approchent lentement. Mystérieux et familier, le son qu'elles procurent apaisent un court instant les battements de mon cœur et soulage mes pensées. Peu à peu le brouillard se dissipe révélant à mes yeux ternes l'herbe verte, humide et grasse du Val Nerbosc. Mes pensées se dissipent et la réalité éclot tel un rêve s'achevant subitement réveillant l'enfant qui sommeille en moi. J'erre seul à travers la brume à cette heure ou l'aurore tente vainement de percer un jour l'épaisse muraille grise faite de nuages. Le climat du Conflans arborait sa longue robe de pluie. Les averses ne manquaient pas et cela faisait parti de son charme naturel qui contrairement à d'autres contrées et régions ou cet élément précieux que l'on nomme « eau » est difficile voir rarissime à se procurer.

Je parcourais la plaine du haut de ma monture, un jeune hongre qui portait le nom de « Rivière » à la robe bai-brun et qui m'accompagnait quand l'envie me prenait de faire une excursion en dehors de la forteresse de pierre que je nommais mon foyer. Corneilla était la demeure de ma famille et pour rien au monde je voudrais l'échanger. Illustre aux yeux de ceux qui comme moi foulèrent cette terre noire, riche et fertile portaient leurs regards sur les remparts et les bannières Nerbosc fief et siège de la maison suzeraine conflanaise. À dire vraie cela lui prenait souvent l'envie à Brynden héritier de sa maison de s’aérer le corps et l'esprit. De voir le monde pour ce qu'il était dans sa globalité sans omettre un seul détail aussi infime soit-il composant la terre natale sur laquelle il était né et avait grandit pour devenir l'homme qui se dressait aujourd'hui devant l'arbre meurtrit.

Une chose après l'autre tu devras accomplir ton devoir et honorer ta famille. Une chose après l'autre il te faudra t'armer de courage face à ceux qui jalousement envie ta place sans même savoir quel goût acre a la vie. À travers les obstacles et les périples à venir il subsistera une brève étincelle de lumière qui te feras te sentir en paix. C'est le cadeau le plus précieux qui puisse exister. Ainsi furent les paroles de Tytos Nerbosc mon père le jour de mes douze ans. Ses paroles sont gravés dans ma tête et ma poitrine et m'élève encore aujourd'hui alors que le destin du Conflans est incertains. J'ordonnais à ma monture de ralentir ménageant sa fougue et entretenir une allure modérée en arpentant et martelant les pavés jonchés de touffes d'herbes de part et d'autres de la cour principale du château. Le calme régnait avant la tempête et je flattais l'encolure de mon cheval avant de le laisser entre les mains d'un serviteur se chargeant de l'amener aux écuries. Mon visage n'exprimait rien qu'une neutralité tangible face aux récents événements qui forçaient l'admiration que je portais à l'homme, le seigneur, le père qui était le mien. Les choix et les actes sont souvent les seules choses que le monde retient de notre court passage sur terre songeais-je gravissant les marches et tombant subitement face à une silhouette longue et élancée semblant attendre patiemment mon retour. Son visage arborait une longue chevelure parfaitement coiffée. Ses yeux à la pigmentation bleu-clair me toisaient et embellissaient son visage. La forme sculpturale de son nez et de ses pommettes me rappelaient cette façon dont les sculpteurs on le secret de faire jaillir de la pierre des formes, des corps et des visages aussi somptueux qu'intemporel. Mon corps eut un mouvement d'hésitation reculant et ployant légèrement mon buste servant une modeste révérence avant de relever mes yeux et soutenir son regard aussi humble et poli qu'il me fut possible d'entretenir.

« Votre présence ici à cette heure matinale est une bien belle surprise Eleanor. » Décrochais-je de ma mâchoire qui jusqu'ici n'avait rien exprimer par l'usage de la parole qu'au travers de pensées que je gardais pour moi d'exprimer. Le timbre de ma voix légèrement enrouée par la nuit me força à racler ma gorge pour converser et entretenir la conversation qui se voulait courtoise et plus familière qu'il y a plusieurs lunes désormais. Se n'était pas chose aisée pour ma part car je ne savais pas réellement sur quel pied danser. Un certains équilibre pourtant s'instaurait entre nos deux personnes heureux l'un et l'autre de partager des moments plus appropriés à l'intimité bien que le mariage n'est pas encore été officiellement déclaré.
« Voudrais-t...Voudriez-Vous vous joindre à moi pour déjeuner ? » Les regards discrets des serviteurs et servantes glissaient sur nos corps et contre toute attente me rappelaient à l'ordre pour ne pas user ma langue avec trop de familiarité. Je déglutissais attendant sa réponse me redressant dans une posture plus confortable laissant mon regard déambuler et la fixer de haut en bas, de bas en haut.  

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Corneilla
Brynden Nerbosc & Eleanor Mallister


MARCHONS ENSEMBLE


Année 299, 9e lune

Tout s'était enchaîné très vite ces derniers jours à Salvemer. Patrek avait fait clairement comprendre qu'il ne voulait personne d'inutile entre les murs de la demeure de l'Aigle. Il ne s'était pas foulé en explications auprès d'Eleanor, mais cette dernière n'en demandait aucune, elle se contentait d'obéir, comme à chaque fois. Cependant elle n'était pas stupide, elle avait bien compris que son cousin préparer quelque chose d'important et que c'était une question de sécurité. Il ne lui en avait pas fallut beaucoup plus pour s’exécuter. Encore une opportunité pour elle de tenir son fils loin des désastres. Même Roslin Frey était retournée aux Jumeaux, il n'y avait donc aucune raison qu'elle, reste dans la baie. Après quelques brèves discussion, il avait été décidé que la meilleure solution pour Eleanor et Hoster, était de faire route vers Corneilla, jusqu'à ce que les choses se tassent dans la baie. Pour la jeune femme, cette destination n'avait plus grand chose d'extraordinaire, elle avait multiplié les rencontres avec son fiancé depuis leur première rencontre officielle. Ça n'était qu'un pas de plus vers le mariage. Par contre, c'était la première fois pour le fils de Tristan Ryger. Sa mère l'avait volontairement laissé dans la brume quant aux récents accords, mais elle avait finit par estimer que cette occasion était la bonne pour présenter officiellement l'héritier des Ryger au futur suzerain du Conflans, mais également futur beau-père. La fiancée Nerbosc était de plus en plus confiante quant à la future réaction de son fils. Elle se rendait compte qu'elle avait eu tendance à le sous-estimer jusqu'à présent, il avait bien mieux gérer la disparition de Tristan que ce qu'elle n'aurait pensé. Elle le savait concerné par son bien-être, alors si elle lui présentait cette union sous un bon angle, il n'y avait pas de raison qu'il se braque. Sans compter que plusieurs lunes s'étaient écoulées depuis que Patrek lui avait appris sa décision, sa période de deuil était à présent terminé, la guerre était terminée et le Conflans se reconstruisait doucement mais sûrement. C'était le bon moment pour envisager un nouveau chapitre de leur vie. Sans compter les histoires qu'Hoster avait du entendre à maintes reprises sur le compte de Brynden, elle le savait vaillant chevalier, ce qui ne manquerait certainement pas de plaire au jeune garçon. Elle l'avait perçu plutôt ouvert à l'idée de le prendre sous son aile et d'en faire son écuyer, ce qui ravirait Hoster, elle n'en doutait pas une seconde.

Ils étaient arrivés à bon port en début de matinée. Après avoir salué Tytos dans les règles de l'art et le reste de la famille, on apprit à Eleanor que l'héritier des lieux était sorti depuis quelques temps déjà, mais qu'il ne tarderait plus à arriver. Elle envoya donc Hoster jouer avec les quelques enfants de son âge qui habitaient les lieux, avant de se poster vers l'entrée, attendant le retour de Brynden. Appuyée d'une épaule contre le mur, elle laissa son regard parcourir les terres qui l’entouraient. Le Nerbosc lui en avait déjà fait découvrir une bonne partie lors de ses précédentes visites. L'ambiance était légèrement différente de Salvemer, mais toujours fidèle au Conflans. Corneilla était beaucoup plus peuplée que Salvemer, leur fratrie n'était pas comparable à celle des Mallister, il en résultait une atmosphère plutôt familiale et chaleureuse qu'elle n'avait pas eu le plaisir de connaître alors. Eleanor se faisait de plus en plus à l'idée d'établir une nouvelle vie ici et pas simplement parce que Patrek le lui demandait. Un mouvement au loin attira son regard et la stoppa dans ses réflexions. Brynden, perché sur son cheval, était de retour. La jeune Mallister se redressa, remis de l'ordre dans sa robe d'un mouvement de main, avant de les croiser au niveau de ses cuisses, sourire aux lèvres. Elle fut ravie d'entendre qu'il prenait plaisir à la trouver ici. Elle lui fit de nouveau un sourire amusé, avant d'incliner la tête pour le saluer poliment.

« Je suis heureuse d'entendre que vous considérez ainsi ma présence sur vos terres. Nous sommes arrivés il y a tout juste quelques instants. Hoster est avec moi. Enfin avec vos cousins en ce moment, plus spécifiquement. » ajouta-t-elle avec un petit rire.

Les choses entre eux s'étaient plutôt bien déroulées. Ils prenaient leur temps, faisaient connaissance progressivement. Marianne lui avait plutôt bien décrit la personne. Il ne lui avait jamais manqué de respect, se montrait patient et semblait partager la même volonté qu'elle de servir dignement sa famille. Au moins, sur ce point ils regardaient dans la même direction. Tous deux savaient l'importance de la réussite de cette union, alors ils prenaient leur entente à coeur. Eleanor avait aussi remarqué qu'il était très différent de Tristan en certains points. Il était plus mystérieux, plus distant, sans pour autant être froid ou mauvais, il semblait avoir besoin de ces instants de calme et de répit, pour lui seul. Alors elle ne s'imposait jamais, elle préférait attendre qu'il s'ouvre peu à peu, quand il serait prêt. Elle fut amusée de l'entendre se reprendre lorsqu'il l'invita à déjeuner. Ils avaient eu diverses occasions de se montrer un peu plus familier, mais ça n'était pas un de ces moments. Elle lui sourit gentiment, avant de saisir délicatement son bras avec le sien, décidée à se mettre en route. Elle espérait ne pas avoir dépassée les frontières qu'ils s'étaient fixés trop brusquement, mais le mouvement lui était venue naturellement, non sans apprécier le rapprochement.

« Avec plaisir Lord Nerbosc, la route m'a ouvert l'appétit. J'imagine qu'il en est de même avec votre promenade matinale ? Qu'y avez-vous vu d'intéressant ? »

Elle se sentit légèrement honteuse d'avoir été dans tous ses états lorsque Marianne puis Brynden étaient arrivés à Salvemer quelques lunes plus tôt. Elle avait alors réagit comme une enfant nerveuse. Aujourd'hui, elle se sentait plus sereine.

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Marchons ensemble

An 299 Lune 9 Jour 6

Le timbre de sa voix n'était qu'enjolivement et enchantement. Le contraste à son paroxysme entre cette lady qui inspirait la joie de vivre et cette forteresse aux allures ternes et tristes  rendait sa présence d'autant plus lumineuse. Elle était radieuse dans cette longue robe qui lui sciait à ravir de sa hauteur pour percevoir et entrevoir le monde dans sa languissante détresse. La région du Conflans se meurt et pourtant il m'incombe de la rendre à sa gloire d'un temps passé auquel je n'ai jamais touché. À travers les récits et histoires que l'on me conta, je crois qu'il s'agit plus d'un rêve utopique de pouvoir le rendre à son état d'origine. J'entends leurs murmures, leurs espoirs, leurs craintes face à un monde qui n'est que désillusion et voué à prendre fin. Ma vision semble si sombre quand je perçois l'insouciance de mes jeunes frères riant et jouant ensemble. Peut être est-ce mieux ainsi finalement. Se bercer d'illusion et attendre que sonne le glas d'une victoire qui n'arrivera jamais était peut être la seule façon pour eux de garder un soupçon d'innocence dans leurs yeux. L'insouciance et l'enfance que j'avais vécu n'avait rien en commun à celle que les petites filles et jeunes garçons vivaient aujourd'hui. Malheureusement j'étais lucide dans ce qui advenait de notre région, de notre peuple et notre futur à tous. Affligeante réalité dans laquelle j'avais été jeté sans ménagement à mes sept ans. Cruel dessein que je percevais sans me rendre compte encore dans les yeux de Tytos Nerbosc mon père quand il décida qu'il était temps. J'avais trop vite grandis et avait partagé le poids de l'honneur, de la renommée et des répercutions de chaque acte, chaque décision ayant dans son plus infime détail une importance cruciale. Nous jouions aux équilibristes faisant tenir sur des bases solides un château de carte prêt à s'écrouler au moindre courant d'air trop puissant pour nos fragiles fondations.

Je ne mentais pas en déclarant que j'étais heureux de la revoir. Sentir sa présence au sein de cette demeure qui était bientôt sienne rendait mes pensées plus claires étant habitué à l'obscurité depuis maintenant trop d'années. C'était une bouffée d'oxygène étrangère auquel le temps n'avait d'emprise sur son sourire, sa gestuelle et la gentillesse qu'elle portait auprès de ma personne. Pourtant tout n'était pas rose, elle avait sa part d'ombre et d'incertitude comme tout être humain. Nous sommes faillible face à nos sentiments et c'est ce qui fait de l'homme une créature si complexe et belle. Cette journée semblait être celle que j’espérais et rendait mon quotidien plus supportable désormais. J'apportais du mieux qu'il m'était possible l'accueil qu'elle méritait et je pouvais sans doute compter avant tout sur ma famille pour amener un peu de chaleur malgré nos allures rudes sans parler de notre ferveur conservatrice et adorateur des Anciens-Dieux qui nous rendaient sûrement aux yeux des autres plus indésirable et gênante. Eleanor était une femme au cœur tendre qui en son fort intérieure semblait comprendre qu'il ne fallait pas juger trop vite un livre à sa reliure.

Prendre le temps de découvrir ce qu'il contenait était assurément une preuve de sagesse et d'une certaine grandeur d'esprit que peu ont en ces temps troublés. Bon sang qu'elle était grande et élégante face à moi pensais-je en offrant mon bras droit pour marcher ensemble vers un endroit plus tranquille et à l'abri des regards indiscrets des serviteurs qui me gênaient plus qu'autre chose. J’offrais un timide sourire si l'on peut l’appeler ainsi. Mes yeux cernés accusaient le coup d'un manque de sommeil qui semblait être devenu habituel à mon esprit. Le contact était appréciable sans pour autant prendre une allure plus familière qu'à l’accoutumé. Je n'étais pas très expressif surtout en matière de femme et avare de paroles quand il s'agissait de faire la cour. Mes obligations avaient du mal à m'extirper bien des mots et des longues tirades sur l’amour courtois. Prendre son temps était sans nul doute la meilleure des solutions qui s'offrait à moi et le décès encore récent de Tristan Ryger était encore bel et bien présent au sein des esprits. La discrétion était  une priorité et il ne fallait pas brusquer ces instants aussi précieux qu'indélicats pour ne pas bafouer la mémoire de l'homme qu'elle avait connue et épouser au risque de la froisser.

« C'est une bonne chose qu'Hoster vous accompagne. La présence d'une mère est aussi importante que cell... » Je stoppais mes propos prenant conscience qu'il était préférable de ne pas parler et prendre le risque d'effacer le sourire qu'elle arborait avec autant de politesse envers ma personne. J'allais tout gâcher à peine celle-ci arrivée à Corneilla. « C'est important qu'il dégourdisse ses jambes après un telle voyage. J'espère qu'il appréciera son séjour à Corneilla. » Reprenais-je alors que nous passions le dédale de couloirs qui mèneraient nos pas à travers l'enceinte de la forteresse et passé devant l'immense barral blanc faisant la fierté de notre maison.

« Votre sollicitude me touche... » Déclarais-je alors que je cherchais vainement à feindre la question sur mes ballades à l'écart du château répétées et forcément remarquées par celle-ci. J'inspirais profondément laissant mes yeux se perdre sur les dalles froides de la salle et répondre assez évasivement sur la question.

« Rien ne vous échappe Eleanor et il est vraie que cette excursion à creuser mon appétit. »Poursuivais-je étirant et affichant un large sourire avant de lui présenter la porte ouverte de mes appartements. Les vieilles habitudes ont la vie dure surtout me concernant et outre les repas en famille il m’arrivait souvent de préférer ma seule compagnie pour entrevoir de l'embrasure de ma chambre le domaine du Val Nerbosc. Une servante s'immisça dans la pièce et déposa de quoi nous sustenter. Sur cette modeste table en bois était posée une bonne miche de pain de campagne et un plat comportant une poignée marrons grillés accompagnant des tranches de truite faisandé et fumées. Une grappe de raisin accompagnait un pichet de vin et deux gobelets prêts à être rempli.

J'attendais que lady Eleanor prenne place face à moi avant de me permettre de lui servir une coupe d'hypocras mêlant différents arômes d'épices et de miel embaumant l'espace. « Je n'y ai rien vu d'aussi intéressant que votre présence ici à mes côtés. »Déclarais-je subtilement tendant mon verre pour trinquer avec celle-ci laissant mes yeux se perdre dans ce regard empreint d'une candeur sans pareille.

« Je trinque à la magnifique femme qui de sa présence emplit mon cœur d'une affection sincère aujourd'hui. » Entamais-je alors que mon visage restait affable à la limite de l’inexpressif. Je prenais peut être trop à cœur mes paroles qui ne devaient en rien parler simplement pour entamer et poursuivre une discussion. Non il y avait une réelle volonté et un effort prononcé  de ma personne à essayer de faire de mon mieux pour poursuivre l'entente grandissante qui nous unissaient tout deux. 

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Corneilla
Brynden Nerbosc & Eleanor Mallister


MARCHONS ENSEMBLE


Année 299, 9e lune

Il y avait quelque chose de touchant dans cette froideur d'arborait l'héritier des Nerbosc. Il n'était pas froid parce qu'il se moquait des gens et concerné que par sa propre personne, non, cela semblait même être tout le contraire. Du moins, c'était ainsi qu'Eleanor percevait les choses. Elle le voyait, souvent les yeux plissés, en pleine réflexion, silencieux parce que concentré. Elle ne pouvait qu'imaginer le poids qui pesait sur ses épaules depuis son enfance, pour prendre la suite de Tytos. Et cela n'en n'était que plus vrai depuis quelques mois, il n'allait plus devoir gérer Corneilla et ses environs mais bien tout le Conflans. Cette région qui avait tant souffert des derniers affrontements. Le plus dur semblait derrière eux et pourtant était-ce vrai ? Eleanor voulait le croire, elle partageait l'espoir et la motivation de son amie Marianne. Mais il y avait des choses qu'on ne pouvait ignorer, les dégâts avaient été nombreux et colossaux, sans compter que c'était officiel, l'hiver arrivait, avec tous ces désagréments. Alors oui, il devait avoir de quoi faire pour aider son père et remettre ce navire à flot. La Mallister avait également l'impression de dénoter une certaine souffrance dans son existence. Était-ce juste ce poids qui était épuisant à porter ou y avait-il plus ? Même s'il avait tout fait pour que les choses se passent bien entre eux, il semblait rester derrière certaines barrières. Était-ce simplement par respect pour elle et son deuil ? Ou était-ce simplement qui il était ? Long à faire confiance aux gens, long à se livrer et à se lier, comme une façon de se protéger. La jeune femme n'en savait rien pour l'instant, ça n'était que des suppositions basées sur ses ressentis et ce que lui avait confié son amie. Elle ne tarderait certainement pas à le découvrir, elle en avait sincèrement envie. Plus elle l'observait et plus il la touchait profondément. Il avait ce quelque chose dans le regard, dans l'attitude qui lui donnait envie de le soutenir et de l'aider.

« Je ne doute pas qu'il trouvera les lieux à son goût. Déjà pour l'effet de nouveauté, il a pas mal de choses à découvrir. Mais surtout, il a enfin des compagnons de son âge avec qui s'amuser et je pense que ça lui fera le plus grand bien. Votre petite soeur a l'air de s'être mise en tête de lui apprendre tout ce qu'il y a à savoir sur votre famille. Alors qu'il n'a d'yeux que pour votre Hoster. Il est pressé de grandir. » conclut-elle avec un sourire légèrement mélancolique.

Ils se mirent en route. Alors que les secousses du trajet lui avaient coupé l’appétit, le temps qui s'était écoulé depuis que leur petit convoi était arrivé avait eu raison de son estomac. La proposition de Brynden n'aurait pas pu mieux tomber. Comme elle s'était enquise de son état après sa promenade, il lui confia que sa sollicitude le touchait, ce qui lui tira un petit rire amusé, chassant les tristes pensées qu'elle avait sur le départ d'Hoster d'ici quelques années.

« Il faudra vous y habituer, je suis comme ça. » dit-elle avec un air malicieux. « A moins que cela ne vous dérange, bien entendu et je me contiendrais. » se reprit-elle soudainement.

Après tout, il y avait bien des maris impatients qui ne supportaient pas d'avoir leur femme sur leur dos pour un oui ou pour un non. Il n'avait pas semblé à Eleanor que Brynden était ce genre d'homme, mais comme il n'était pas le plus expressif, c'était peut-être un trait de son tempérament qui finirait par l'exaspérer. Ce qu'elle souhaitait éviter à tout prix, cela allait de soit.

Ils arrivèrent ensuite dans les appartements de Brynden. Ces derniers n''étaient pas abondamment décorés, ce qui avait surpris Eleanor la première fois qu'elle était entrée, pour l'héritier de la région, elle s'était attendue à plus. Mais finalement, il ne lui avait fallu que quelques secondes pour relativiser et se rappeler qui elle avait face à elle, et finalement le contraire l'aurait surprise. Eleanor s'installa gracieusement face au Nerbosc. Elle ne s'en cachait pas, elle avait eu de la chance pour cette union encore. Trystan était loin d'être un homme désagréable à regarder et Brynden était encore mieux, il avait ce charisme et cette aura qui la fascinait. Tant et si bien qu'elle avait eu du mal les premiers temps à le regarder droit dans les yeux ou à le fixer lors de leurs discussions. Elle avait eu l'impression qu'il lisait en elle. A présent, elle était plus à l'aise et se plaisait à détailler du regard l'étendu de son visage. Elle se laissa servir un verre de vin tout en le remerciant d'un sourire. Puis portant la coupe sous ses narines, elle se laissa envahir par le mélange d'épices qui en émanait, fermant les yeux un instant.

La jeune femme se laissa surprendre par les compliments que lui fit son fiancé, rouvrant les yeux subitement. Il n'était pas homme à avoir le compliment facile ou gratuit, alors elle en apprécia d'autant plus les mots, lui souriant chaleureusement. Elle avança son verre pour trinquer.

« Je ne sais pas si vous avez conscience de la joie que me procurent vos paroles Brynden. C'est un véritable plaisir pour moi de séjourner à nouveau à Corneilla, merci de nous accueillir encore. Que cette alliance prospère comme il se doit. »

Après quoi elle but une petite gorgée de l'hypocras, préférant ne pas en abuser tant qu'elle aurait l'estomac vide.

« Avez-vous eu l'occasion de voir Marianne récemment ? » demanda-t-elle négligemment tout en se saisissant de trois grains de raisin. C'était une façon comme une autre de continuer la discussion. Elle était sincèrement intéressée par les nouvelles de sa tendre amie et elle avait aussi peur de finir par déranger Brynden si elle continuait de lui poser des questions personnelles. Elle préférait rester polie et suivre son rythme, sa danse.

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Marchons ensemble

An 299 Lune 9 Jour 6

J'appréciais cette sensation ouverte et courtoise que nous entretenions. Bien sûr je ne pouvais me résoudre à briser les limites que nous nous fictions tout deux. Elle inspirait une certaine joie de vivre unique en son genre. Si singulière et délicate mêlant une certaine retenue pudique qu'elle faisait naître sur ses lèvres à travers son sourire. Les choses seraient moins compliqués avec le temps. Les fiançailles prononcées et arrangées seraient sans doute sujet aux discussions et aux ragots les plus puériles sur ma personne et celle de lady Eleanor. C'était notre lot commun qui une fois mariés ne serait  plus qu'un bref souvenir appartenant au passé. Nous ne pourrions pas empêcher les nobliaux et autres sujets de parler alors je ne prêtais que peu d'attention face aux dires du reste du Conflans. Nos intérêts faisaient route ensemble sans nous soucier des éventuels langues fourchues crachant leurs venins sur nos deux personnes. Se montrer digne, ne pas faire d'erreur, de faux pas pouvant nuire à l'image de notre maison et le prestige de celle-ci. L'enthousiasme du jeune Ryger auprès des membres de ma famille et notamment d'Hoster me surprenait agréablement. Je pouvais compter sur Bethany qui était du même âge que le jeune lord pour lui permettre de découvrir avec les autres enfants de son âge Corneilla et le domaine familial ou il serait naturellement le bienvenu. Presser de grandir le jeune seigneur me rappelait en quelque sorte l'enfant que j'avais été du haut de mes sept années alors que je désirais plus que tout au monde devenir un vaillant et courageux guerrier faisant la fierté de son père et la gloire de sa maisonnée. Je n'avais pas répondu verbalement à ces paroles enthousiastes d'une mère pour son premier enfant qu'elle gardait le plus possible auprès de sa personne. J'avais néanmoins l'impression qu'il me fallait être une figure modèle, un point de repère pour le futur de ce jeune garçon qui serait un  jour amener à combattre et protéger des terres les siennes et les miennes en l'occurence.

« J'étais comme lui étant jeune... Empreint d'une fougue et d'une impétuosité quelque peu différente mais similaire d'une certaine façon. Veillez à ce qu'il ne grandisse pas trop  vite, il passerait à côté des moments précieux que peu d'entre nous ont pu connaître. » Déclarais-je sans réellement penser au fait qu'il était peut être déplacer de parler ainsi de l'éducation du jeune seigneur son fils. Pourtant cela partait d'un bon sentiment, d'une envie et d'un désir de le voir mûrir et grandir en temps voulu. Mes plus jeunes frères et sœurs auraient droit à des souvenirs, des bons et heureux instants à se remémorer quand ils seront en âge de remplir leurs tâches aussi lourdes et difficiles quelles qu'elles soient.  

Aussi timide que discret j'avais ce sourire qui naissait aux bords des lèvres face à elle. Sa façon d'être ne me déplaisait pas. Au contraire je n'avais pas reçu pareille attention de la part de quelqu'un si se n'est celle qui avait accompagnée un temps les sentiers perdus que j'arpentais désormais telle une âme errante. Je préférais ne plus y penser laissant mon regard se dérober vers l'embrasure creusée dans la roche des escaliers que nous arpentions avant de nous retrouver ici dans cette pièce trinquant, buvant et mangeant à notre faim ce repas que je prenais plaisir à partager en sa présence.
Avions-nous besoin de plus que cela ? Étions nous réellement ce que nous pensions paraître être aux yeux du monde ? Nos Dieux silencieux regardent et veillent sur nous tout comme ils prennent avec attention un malin plaisir à nous épier et faire de nos vies un divertissement éternel face à nous pauvres mortels.

« Je n'ai pas hélas eut la chance de la voir récemment. Je suis  navré de ne pouvoir vous porter quelques nouvelles de lady Harlton. » Terminais-je en exprimant un certain regret de ne pas satisfaire le questionnement de lady Eleanor sur l'instant. J’attrapais quelques raisins que je gobais les uns après les autres broyant la chair tendre et sucrée quoique légèrement acidulée sur la fin de ma dégustation. Je repensais à notre discussion et à ses paroles auxquels je n'avais pas donner réponse. Un esprit à part diraient certains, disons plutôt que je ne contrôlais pas ces moments d'absences dont mon entourage remarquaient les apparitions. Je préférais que cela paraisse ainsi. Dévoiler le fond de ma pensée m'était inconcevable, inenvisageable pour me confier sur ce qui me rendait si vulnérable. Ma réflexion me rappela les chaleureuses et accueillantes paroles qu'elle avait à mon égard. Mais les méritais-je pour autant ? C'était un raisonnement complexe auquel il valait mieux pour moi ne pas essayer de répondre. Je buvais une longue gorgée du vin qui doucement s'écoulait long de ma gorge alors que mes yeux se posèrent sur la vaste table sur laquelle nous déjeunions. Apposant mon verre je passais une main dans ma barbe continuant de l'observer, de l'admirer prenant goût à cette rêverie qu'ici quelques temps nous serions mari et femme. Je déglutissais humidifiant le bord de ma lèvre supérieure d'un coup de langue subtilement placé avant de reprendre le fil de notre discussion.

« Vous souvenez vous de cette journée, ou nous nous étions mis à marcher à travers Salvemer ? » Déclarais-je spontanément et gardant en mémoire cette rencontre qui était l'une des toutes premières de cet arrangement entre Mallister et Nerbosc. « Vous m'avez demandé si j'étais content de cet union Eleanor. » Poursuivais-je laissant mes pupilles dévier leurs trajectoires un instant dans la pièce sans prendre le temps de réellement m'intéresser à quelconque détail, objet précis dans cette pièce. « Je ne vous avais pas répondu, vous n'aviez pas à vous blâmer et vous cacher d'une quelconque façon. Cette question était légitime car je ne veux en aucun cas que vous gardiez sans réponse cette question. » Terminais-je me redressant spontanément légèrement sans me lever de ma chaise. Je penchais mon corps essayant de briser les codes, les bienséances de cette gentillesse sans tendresse que nous partagions depuis trop longtemps. Était-il trop tôt ? Trop tard ?  La rendais-je triste par ce manque d'attention malgré mes efforts ? Je ne pouvais en avoir l'intime certitude.
Mon visage se rapprochait continuellement du sien et nos deux visages n'avaient jamais été si proche l'un et l'autre. Je me risquais à déposer un délicat baiser sur ses fines lèvres avant de caresser  du revers de ma main droite sa tendre et douce joue.
 

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Marchons ensemble

Corneilla - An 299, 9e lune



Brynden Nerbosc & Eleanor Mallister

Parler d'Hoster n'était jamais un sujet fâcheux pour Eleanor, c'était même le contraire. Elle pouvait en parler des heures durant, elle trouverait toujours quelque chose de nouveau à dire, et même si elle avait abordé tous les sujets le concernant, elle n'avait aucun problème à répéter. Elle avait cependant conscience que ça n'était pas un thème qui plaisait à tout le monde, et qu'une mère trop généreuse en parole affectueuse pour sa progéniture était plutôt mal vu en société, alors elle gardait ses histoires pour ses amis proches, comme Marianne par exemple. La Mallister n'avait pas de problème non plus à parler de son fils à son fiancé, il lui semblait même important que les choses se passent bien entre eux et que Brynden puisse le prendre sous son aile. Elle ne perdait pas espoir qu'il puisse effectuer sa formation d'écuyer à ses côtés. Cela lui permettrait certes de le garder à ses côtés, mais être formé par Brynden Nerbosc était également un honneur pour le jeune garçon. Quand le Nerbosc lui conseilla d'éviter de le faire grandir trop vite, Eleanor répondit avec un sourire amusé.

« Si ça ne tenait qu'à moi, je vous assure que je trouverais un moyen d'arrêter le temps pour qu'il puisse rester un enfant... Malheureusement c'est impossible, alors je fais ce que je peux pour ne pas trop freiner ses ardeurs tout en le maintenant à l'écart de ce qui ne le concerne pas vraiment pour l'instant... Ce n'est pas chose aisée. Mais s'il peut grandir et accomplir autant de bonnes choses que vous, je ne pourrais qu'être une mère comblée. »

Il y avait certainement pire modèle dans le Conflans pour Hoster, non il pourrait apprendre beaucoup de Brynden, peut-être même suffisamment pour ne pas succomber aux manipulations de Lysa lorsqu'il serait temps pour lui de revenir à Willow Wood réclamer son titre. Eleanor tentait d'y penser le moins souvent possible. En partant à Salvemer, elle savait qu'un jour Hoster serait amené à y retourner, lorsqu'il aurait l'âge d'assumer son règne, en attendant, c'était sa tante qui était en charge. Mais comme Eleanor ne s'était pas vue remariée de sitôt, elle s'était aussi projetée rentrer à Willow Wood aux côtés de son fils. L'avenir qui se dessinait à présent devant elle était différent, elle allait épouser Brynden, porter ses enfants et continuer de vivre à Corneilla avec eux. Hoster serait alors seul aux côtés de Lysa. Evidemment, ça n'était pas pour tout de suite, mais il allait falloir qu'elle se penche sérieusement sur le sujet d'ici là. Elle savait que son ex-belle-sœur ne ferait rien directement contre Hoster, mais elle ne doutait pas qu'elle ferait de son mieux pour s’immiscer entre eux et ça, elle ne pouvait l'accepter.

Le couple s'était ensuite installé dans les appartements de Brynden pour déjeuner. On leur avait servit un vin doux et sucré, ainsi que du pain, du raisin, un peu de poisson et quelques marrons grillés. La conflanaise laissa son fiancé lui remplir son verre de ce vin qui dégageait une odeur pour le moins épicée, puis en dégusta une petite gorgée après avoir trinqué ensemble. Ses doigts se dirigèrent ensuite vers les raisins. Elle en coupa une petite branche afin d'en avoir quelques uns d'avance. Elle interrogea alors Brynden sur Marianne, leur amie commune, puisque cela faisait quelques temps qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de sa part et qu'elle savait qu'elle aidait également les Nerbosc pour différents sujets. Malheureusement, Brynden n'avait pas eu plus de nouvelle qu'elle de sa part. Eleanor se promit alors de faire le nécessaire pour en avoir rapidement, quitte à organiser un voyage express à Castel-Bois. Elle baissa les yeux un instant, soucieuse, mâchant nerveusement quelques raisins. Elle espérait que son amie se portait bien. Elle releva la tête soudainement, quelque peu désemparée par la question que venait de lui poser le bel homme.

« Bien sûr ! » répondit-elle presque aussi sec avant de le laisser poursuivre.

Brynden était venu à Salvemer à peine quelques jours après que Patrek lui ait appris l'alliance sur laquelle ils venaient de se mettre d'accord. Ils devaient discuter de sujets diplomatiques, mais cela avait été également l'occasion pour les deux jeunes gens de discuter un peu de leur union à venir, puisque jusqu'alors, ils ne s'étaient croisés que quelques fois, sans vraiment discuter, puisque Eleanor était encore l'épouse de Tristan Ryger à cette époque. Il était vrai qu'elle avait fini par lui demander s'il était content de ce futur mariage pour eux deux. Après tout, il avait peut-être déjà son coeur réservé pour une autre et s'était retrouvé obligé de changer ses plans pour satisfaire son père et faire passer la région avant son propre bonheur. Eleanor avait voulu savoir à quoi s'en tenir, pour savoir quelle attitude adopter en sa présence. Brynden avait alors plutôt esquivé la question et voilà que plusieurs lunes après, il voulait lui apporter finalement une réponse. Eleanor resta donc silencieuse, toute ouïe à ce qu'on allait enfin lui dire. Alors qu'elle finissait un grain de raisin, elle le vit se pencher lentement au dessus de la table, vers elle. Elle retint alors son souffle, respirant tout juste. Elle n'en avait pas conscience mais son corps s'était redressé et sensiblement penché à la rencontre de celui de son fiancé. Alors que son visage n'était qu'à quelques centimètres du sien, elle plongea ses yeux bleus gris dans les siens, s'y noyant par la même occasion. Elle ne les referma que lorsque ses lèvres se posèrent enfin sur les siennes, profita pleinement du moment. Elle frissonna au contact de sa main sur sa joue. Elle répondit tendrement au baiser. Il lui sembla que le temps s'était arrêté, la chose était donc possible finalement, sur de très courts instants. Elle ne rouvrit les yeux que quelques moments plus tard, elle se doutait que ses joues s'étaient teintées d'une couleur rosée sous le coup de l'émotion. Eleanor se racla doucement la gorge, comme si cela pouvait masquer sa gêne, alors qu'après tout elle était consciente qu'il ne devait pas particulièrement en avoir entre eux, ils allaient être mariés, c'était ce qu'elle voulait. Elle releva une nouvelle fois la tête vers lui, cherchant ses yeux envoûtants du regard.

« J'imagine que cela veut dire que vous en êtes satisfait. »

Elle ne se rendit même pas compte que ses doigts étaient venus trouver ses lèvres, comme pour vérifier que la brûlure qu'elles subissaient après un tel contact n'était pas grave.

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Marchons ensemble

An 299 Lune 9 Jour 6

Aux yeux des gens étais-je nécessairement bon ? C'est ce que le peuple semblaient penser de  moi mais je n'avais pas autant d'estime de cette personne qu'ils idolâtraient peut être à défaut de savoir qui se cachait derrière l’illustre nom Nerbosc. Étais-je source d'inspiration pour les sujets de mon père ? Avais-je mériter autant de d'éloge, de gloire, de renommée ? Bien maigrelette était-elle au fond autant que ce gobelet à la douce et délicate saveur d'épice du breuvage, nectar d'un arôme semblant venir d'une contrée bien plus au sud que nous ne l'étions déjà à Corneilla. Quelle étrange sensation ne trouves ton pas quand il s'agit de sentiment, de partage, d'attirance et  d'acte. Je n'avais pas besoin de m'imaginer vivre à ses côtés le restant de mes jours. Elle était déjà là assise, douce, simple et délicate telle une rosée matinale s'offrant l'opportunité de se déverser lentement sur l'herbe grâce du Val Nerbosc. Plus qu'une brise elle était la mienne et je pouvais sentir en son regard la confusion et l'étonnement mais aussi une certaine joie et de plénitude l'envahir. Je n'avais pas agis par devoir, ni par principe mais parce que j'en avais finalement tout autant envie qu'elle j'imagine. Les traits mornes de mon visage s'étirèrent subtilement, à dire vraie ils n'avaient jamais été aussi simple à mes yeux de sourire et de lui offrir ce qu'elle chérissait le plus après sa propre chaire et son propre sang.

Une gentille attention, quelque peu timide pour tout dire car nous n'étions pas encore officiellement mariés. Mais qu'importe se n'était plus qu'une question de temps avant que le jour célébrant cet union ne vienne porter lady Eleanor auprès de sa nouvelle maison, ce nouveau foyer qui j’espérais serait à la hauteur de ses espérances. Cet acte semblait un peu désinvolte, plus naturelle je supposais aussi pour nous qui étions sujet aux arrangements des grands de ce monde auquel un jour nous aussi ferions parties. « Je le suis en effet... Eleanor. » Déclarais-je laissant ma main caresser cette joue, effleurer sa gorge avant de délier cette attention que je lui portais pour la rassurer à mon sujet. On entendait beaucoup de choses sur ma personne mais les gens ne peuvent se fier réellement aux paroles et aux dires des autres tant qu'ils ne sont pas directement confrontés à celle-ci. On toque à la porte, je me ravise me redressant spontanément à l'appel que l'on faisait pour nous tirer de cet instant si rare et particulièrement intime peut être l'un des tout premiers que nous ayons eux véritablement ici. Je laissais mes paupières se fermer un moment inspirant une grande bouffée d'air fraîchement apportée par le vent au travers de l'embrasure des pierres formant cette forteresse.
« Entrez. » Répondais-je à l'appel de ce qui fut suivit du grincement mécanique des paumelles charnières dévoilant le battant s'ouvrir sur une servante apportant avec elle le jeune garçon et fils de lady Eleanor.

« Ah vous voilà enfin jeune seigneur ! » Déclarais-je apposant mon verre sur le bord de la table basse faisant signe à celui-ci d'approcher. « Approchez donc Hoster. » Poursuivais-je alors que je penchais vers celui-ci pour pouvoir discuter plus aisément avec lui. « J'ai quelque chose pour vous, un présent précisément pour votre arrivée à Corneilla. » Terminais-je ma phrase apposant mon regard sur lady Eleanor détournant mon visage du jeune garçon qui avait bien des traits similaires à ceux de sa mère. Cela ne devait pas être facile de vivre sans figure paternel et même si il était déjà quelques peu âgé il n'y avait pas d'âge à mon sens quand on perd quelqu'un de cher à ses yeux. La mort nous attend tous au tournent le seul moyen d'y faire face c'est de se préparer pour le jour ou celle-ci frappera sans prévenir. Difficile pour moi de savoir ou était la limite de l'homme que je devais être pour un si petit homme. Il serait assurément un fidèle vassal, chevalier et seigneur de sa maison et avec de la chance me servirait il fièrement une fois le temps venu. J'y voyais une opportunité de me préparer moi même à devenir un jour comme mon père entouré de fils, de filles pour perpétuer le nom de ma maison et ainsi consolider notre position au sein du Conflans. Chaque chose arriverait au moment opportun et avant tout j'appréciais échanger et transmettre ce que je savais de ce monde à celui-ci pour le façonner, le modeler en quelque sorte à mon image bien qu'il n'était un Nerbosc, qu'il ne partageait ni la chair ni le sang de mes ancêtres. « Votre mère devrait nous accompagner d'ailleurs, je suis convaincu qu'elle serait heureuse de voir le cadeau que j'ai à vous offrir. » Terminais-je ma phrase me relevant et tapotant l'épaule du jeune lord Hoster attendant la réponse de lady Eleanor.

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Corneilla - An 299, 9e lune



Brynden Nerbosc & Eleanor Mallister

Une nouvelle fois, il sembla à Eleanor que sa patience et sa douceur avaient fait leurs preuves. Encore une fois, elle s'était montrée présente mais pas pressante, dévouée mais en retrait et attentive. Elle ne le brusquait pas, elle le laissait mener la danse, choisir les limites qu'il avait envie de définir à chacune de leurs entrevues et il semblait qu'à chaque fois qu'ils se revoyaient, la barrière diminuait, elle se rapprochait vraiment enfin de lui. Peut-être que ce baiser avait été un effort pour lui, pas dans le sens où il se serait forcer à avoir envie de l'embrasser, il lui semblait bien qu'il appréciait sa compagnie. Mais peut-être avait-il voulu lui prouver que ça n'était pas que des actes officiels entre eux, et qu'il se développait progressivement quelque chose de plus profond. Alors lui prouver part des actions était ce qu'il y avait de plus parlant. Les rapprochements physiques entre eux avaient été bien moins nombreux que les rapprochements émotionnel, Eleanor ressentait chez lui une pudeur qu'elle n'avait jamais connu à l'époque avec Tristan. Alors elle était contente de pouvoir profiter de leur relation d'une manière différente. Elle avait eu envie de ce baiser, de ressentir que ses sentiments n'étaient pas à sens unique et qu'il ne s'agissait pas simplement de choses qui lui étaient passées par la tête. Ce baiser était un bon début. Elle commenta alors, légèrement amusée mais aussi gênée, que ce baiser semblait servir de réponse à la question laissée en suspens plusieurs lunes plus tôt. Le sourire qu'il lui confia était tout aussi agréable que le baiser qu'il venait d'échanger. Il était donc content de cette union.

Le moment de tendresse continua de se poursuivre, la main de Brynden s'arrêtant sur sa joue pour y déposer une caresse avant de descendre jusque sur sa gorge. Eleanor allait à nouveau chercher ses lèvres lorsque l'on frappa à la porte. Aussi bien la Mallister que le Nerbosc furent surpris et même légèrement gêné d'être arrêté de la sorte. En une fraction de seconde, son fiancé avait retrouvé sa posture initiale. Elle profita de la seconde de répit qu'il s'offrait avant d'autoriser la personne à entrer pour remettre de l'ordre dans sa tenue et saisir la coupe de vin pour la porter à ses lèvres, ignorant volontairement la personne qui allait se présenter. Mais le commentaire de Brynden la rendit soudainement curieuse et elle se tourna donc vers la porte pour y découvrir son fils, Hoster. L'enfant accouru vers Brynden, ignorant sa mère qu'il avait déjà bien assez vu à son goût pour la journée. Eleanor regarda la scène avec un regard attendri et un grand sourire sur ses lèvres. Hoster semblait apprécier Brynden et les Nerbosc de manière générale, ce qui était d'un grand réconfort pour elle. Et surtout, l'héritier de Corneilla lui même semblait vouloir créer un véritable lien avec l'héritier de Willow Wood. Il s'était agenouillé devant lui pour être à sa hauteur, parlant d'une manière assez douce, comme sur le ton de la confidence. Apparemment, il lui avait préparé un cadeau pour son arrivée à Corneilla. Eleanor vit la bouche de son fils s'entrouvrir et ses yeux s'écarquiller, avant de venir chercher les siens avec engouement.

« Ah bon ? Qu'est ce que c'est maman ? »

Eleanor se mit à rire avant de tourner le visage vers Brynden qui la regardait également. Elle haussa les épaules, toujours un sourire accroché à ses lèvres.

« Je n'en sais rien Hoster... il faut demander ça à Brynden. »

Brynden reprit d'ailleurs la parole, proposant à Eleanor de les accompagner alors qu'ils allaient découvrir le présent qu'il avait préparé pour Hoster.

« Allons-y alors ! » dit-elle d'un ton enjoué.

A peine avait-elle prononcé sa phrase qu'Hoster avait déjà bondit dans le couloir. Il ne savait pas où ils devaient aller, mais il avait comprit que son cadeau n'était pas ici. Eleanor posa alors son verre sur la table puis se leva pour s'approcher de Brynden. Elle lui pris à nouveau le bras, comme elle l'avait fait lors du chemin aller. Puis approcha son visage de son oreille pour souffler.

« Merci... »

Il n'avait peut-être pas conscience de ce que cet acte représentait pour elle. Mais le fait de savoir qu'il l'acceptait complètement, elle et son fils issu de sa précédente union, la prunelle de ses yeux, était tout ce qu'elle pouvait espérer. Elle était émue que Brynden soit prêt à faire ces efforts là pour s'assurer que leur union se passe bien. Le baiser et l'affection entre eux était une chose, accepter pleinement son fils en était une autre et certainement plus essentiel finalement. Le Nerbosc avait du finir par le comprendre et ne pouvait donc l'ignorer. S'il était sincère dans l'affection qu'il comptait porter à Hoster, ça n'était que mieux.

« On y va ? » demanda le gamin, pressé de découvrir ce qu'on lui réservait.

Visiblement les adultes ne se déplaçaient pas assez vite pour lui.

« Je ne sais pas ce que vous lui réservez, mais j'espère que vous n'avez pas fait de folie. » ajouta-t-elle alors qu'ils rejoignaient Hoster.

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Marchons ensemble

An 299 Lune 9 Jour 6

L'enthousiasme de cet enfant était débordante aussi bien son énergie que ce regard éveillé passant de ma personne à sa mère et inversement. Tristan Ryger aurait été heureux d'apprendre que son fils se portait bien aussi fallait il que je sois prêt moi même à endosser ce visage, ce caractère paternel auquel je devrais un jour m'exercer quand le jour serait venu. Avec Hoster tout semblait déjà plus simple car il avait grandit et reçu en partie une éducation déjà bien fournis. Étais-je acteur ou simple spectateur de sa stature ? Un peu des deux à la fois jusqu'à ces quelques jours, semaines à se côtoyer véritablement. Il y avait quelque chose de plaisant à regarder celui-ci aussi joyeux qu'impatient à l'idée d'obtenir un présent. En cela je me rappelais que je n'avais jamais été aussi joyeux que lui et que mon enfance bien que parsemée de quelques sourires, d'étreintes, et d'affection pour la figure paternel j'avais toujours été en retrait. Il y avait cette sorte de barrière, forme invisible dans notre éducation et la façon dont j'étais amené à être traité pour devenir selon Tytos Nerbosc un leader, un chef de famille, un futur lord. Son père avant lui avait sans nul doute fait pareil avec lui et il avait calqué cette manière de faire sur le petit homme en devenir que j'étais entrain de devenir. Pourtant avais-je envie de faire comme lui ? Je ne pensais pas réellement le vouloir. Non de tous mes frères et ma petite sœur j'étais assurément le plus taciturne et le plus renfermé des Nerbosc sans doute par ma condition de premier fils avec lequel les parents on souvent cette crainte et cette rigueur de ne pas être à la hauteur à leur début en tant que jeune parent. En voulais-je pour autant à ma mère et mon père ? Non bien sûr que non c'était ainsi et je n'avais pas à m'en plaindre, il était trop tard désormais et je n'en ressentais aucunement le besoin car tout ceci me semblait normal à mes yeux.


Le jeune garçon était si pressé qu'il dévala les escaliers que je lui indiquais alors que j'arpentais les longs couloirs l'épiant d'un regard enjoué portant à mon bras sa magnifique mère qui ne manquait pas d'être elle aussi tout autant satisfaite par ce petit boute-en-train. Le petit mot qu'elle glissa à mon ouïe me conforta et son bras enlaçant le main pendant notre cavalcade maîtrisée dans les escaliers tourbillonnants se resserra. J'apposais ma main libre de ses mouvements contre celle se focalisant sur mon avant bras. Je pressais ses doigts contre les miens répondant à cette affection que nous partagions un peu plus l'un et l'autre alors que nous nous retrouvions dans la grande cour en direction des écuries. « C'est la moindre des choses que je puisse faire pour qu'il se sent ici aussi chez lui Eleanor. »

Je faisais un bref signe au garçon s'occupant des étables restant en retrait du jeune Hoster auquel j'apposais ma main de nouveau sur son épaule pour freiner son allure. « Attendez ici. »
Lui déclarais-je avant d’apercevoir le jeune homme revenir avec le jeune hongre à la robe baie brun que j'avais auparavant monté dans la matinée.

« Voici Rivière, un compagnon fiable et il est à toi. » Déclarais-je laissant le jeune garçon s'approcher de celui-ci tandis qu'Eleanor et moi restions en arrière. Rivière était un jeune hongre à l'allure élégante, son regard pétillait d'intelligence et il avançait d'un trop léger. Tout ce dont Hoster avait besoin pour entamer son éducation équestre d'après moi.

« Si il te plais nous pourrions chevaucher un de ces jours ensemble dans la vallée. » Poursuivais-je l’œil vif sur la réaction du jeune seigneur et voir sa réaction.

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Corneilla - An 299, 9e lune



Brynden Nerbosc & Eleanor Mallister

L’enthousiasme d'Hoster était communicatif, du moins pour sa mère. De le voir si heureux, ne pouvait que la rendre heureuse également. Elle se ravisa un instant cependant, il était vrai que Brynden n'était pas forcément habitué à tant d'expression de sentiments, elle avait bien conscience qu'elle avait éduqué Hoster plus librement que la plupart des mères avec leurs fils. Il ne lui avait pas semblait que son fiancé avait vu cela d'un mauvais œil mais elle voulait tout de même s'en assurer. Il lui semblait bien percevoir une lueur amusée dans son regard, de voir ce petit bout d'homme si excité grâce à lui, déjà reconnaissant. Son bras enroulé autour du sien, leur main libre jointes, Eleanor reprit son sérieux quelques instants. « Je suis désolée s'il vous semble trop turbulent. Si cela vous dérange, je lui dirais de faire plus attention la prochaine fois. » Il n'avait pas encore parlé précisément des futurs enfants qui naîtraient de ce mariage. La question ne se posait même pas, c'était la suite logique, c'était ce qu'on attendait d'elle pour sceller définitivement l'union entre les Mallister de Salvemer et les Nerbosc de Corneilla. Mais ils n'avaient pas encore parlé d'éducation, de ce qu'ils envisageaient concrètement de faire. Eleanor ne se voyait pas vraiment se comporter différemment d'avec Hoster et pourtant, elle comprenait que cette fois les enjeux seraient différents, elle ne porterait pas simplement l'héritier d'une maison mais bel et bien le futur suzerain du Conflans. Elle avait bien conscience que les responsabilités n'étaient pas les mêmes. « J'espère que je trouverais un moyen de vous remercier et de repayer votre bienveillance, d'une façon ou d'une autre, Brynden. » Elle lui serait éternellement reconnaissante pour ce qu'il faisait pour elle et son fils. Elle voulait le rendre heureux à son tour, être l'épouse qu'il désirait.

Comme ils étaient sortis et s'approchaient doucement des écuries, Hoster sous la direction de Brynden, la jeune femme avait compris la nature du cadeau. C'était un beau geste, c'était un beau cadeau. Hoster allait être ravi. Il grandissait et les semaines puis les lunes passaient, le moment où il allait devoir commencer sa formation d'écuyer approchait de plus en plus vite. Avoir son propre cheval était un bon début. Quand Brynden lui demanda de patienter un instant devant l'entrée des écuries, Hoster trépignait littéralement. Il avait compris également ce qui l'attendait et il avait hâte de poser ses yeux sur son futur compagnon. Le garçon ne put retenir un petit cri d'exclamation lorsque Rivière fit son apparition. Le cheval était magnifique, grand, fin, une belle robe sombre. Eleanor n'y connaissait pas grand chose au domaine équestre, elle ne montait pas vraiment, mais même elle avait conscience de la qualité du cadeau. Elle vint poser sa main sur le bras de son fiancé, cherchant à capter son regard pour lui confier un chaleureux sourire. « Merci. » articula-t-elle silencieusement. Hoster s'approcha du cheval, les yeux écarquillés, laissé sans voix pour une fois. Le garçon d'écurie le guida tout autour de l'animal, lui montra où il pouvait poser les mains pour le caresser et les endroits à éviter. « Rivière... » souffla le garçon, ne quittant pas son nouvel ami à quatre pattes des yeux. Brynden attendit encore un peu avant de proposer une promenade au jeune Ryger. Ce dernier se reconcentra sur Brynden, quittant le cheval un moment pour s'approcher de lui. Eleanor ne s'y attendait pas, mais elle vit son fils s'approcher du Nerbosc et l'enserrer de ses petits bras le temps de quelques secondes. « Merci Lord Nerbosc. » dit-il poliment. L'excitation de sa voix avait laissé place à une force émotion. Mais ce calme ne dura pas bien longtemps, Hoster se tourna ensuite vers sa mère. « Je peux quand même le monter dès maintenant ? S'il te plait ? » Eleanor se tourna vers son fiancée, l'air un peu désemparée. Elle n'était pas contre l'idée, mais concrètement elle ne savait pas si c'était possible, le cheval n'était peut-être pas prêt à être monté, il fallait une surveillance, Brynden avait peut-être des choses de prévues et elle n'y connaissait pas grand chose. « Peut-être juste un petit tour rapide dans la cour ? Si Brynden est d'accord ? »

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An 299 Lune 9 Jour 6

La bienveillance et les bienséances de Eleanor me touchaient véritablement. Je ne pouvais qu'être subjuguer par cette prestance et allégresse dont elle faisait preuve aussi bien envers moi qu'auprès de ma propre famille. Elle comme moi nous ferions tout ce qui était en notre pouvoir pour rendre cette glorieuse maison encore plus respectable qu'elle ne l'était déjà et en cela Tytos mon père faisait un admirable travail digne et respectueux et on lui rendait parfaitement cela j'en étais le premier témoin. L'attention qu'elle portait envers son fils était admirable et presque gênante à mon regard, en rien il n'importunait ma personne, c'était un enfant et ses intentions n'étaient pas mauvaises. À son âge j'aurais assurément été le même quitte à me faire sermonne par mon père car il avait la main leste et incisif sur le comportement de son premier né et héritier. Hoster n'avait plus de père et en cela j’espérais qu'il n'en souffrait pas trop, ces choses arrivent et elles ne sont jamais facile à gérer. Eleanor avait une tâche difficile à surmontée et être une mère prête à nouveau à remplir son devoir et servir sa famille était l'une des marques les plus sensibles à exprimer et extérioriser. Alors que le deuil  planant au dessus de cette jeune mère attentionnée se dissipait à mes côtés je ne pouvais qu'être sensible et concentré sur ce que je voulais inspirer auprès de son jeune fils. Il n'y avait aucune raison pour que celui-ci ne soit pas tout aussi bien accueillis et lotis que n'importe quel autre seigneur de son statut qu'il soit grand ou petit.

« Se sont des choses de son âge, vous l'avez bien élevé ne vous inquiétez pas trop pour cela. Pour une si grande fratrie qui est la mienne nous avons été bien pire que ça. » Déclarais-je sur le ton de l'humour car il est vrai que lorsqu'il m'arrivait avec mes frères de nous chahuter nous ne le faisions pas cas moitié. Cela me réjouissait au contraire de voir un jeune seigneur enjoué et en pleine santé se tenir droit devant nous exciter et empreint d'admiration pour le cadeau que je venais de lui donner. « Ne changez pas et restez la même que vous êtes cela payera n'importe quelle dette que vous auriez envie de contracter envers moi et sachez qu'elles seront toujours soldée par votre présence et votre délicatesse Eleanor. » Reprenais-je alors que le jeune Hoster souhaitait attifement grimper sur le dos de sa nouvelle acquisition. Mon regard passait de sa personne à celui de sa mère préférant d'abord attendre son consentement avant d'entreprendre quoique se soit car après tout je n'étais pas apte à juger et décider pour lui même sa mère en revanche avait tout les droits sur ce petit homme bien vaillant pour son âge. Sa réponse ne pouvait que me réjouir d'autant plus que les pupilles brillantes du petit seigneur me regardaient avec insistance. Je lui répondais avec le même regard malicieux d'un homme qui cherche à retrouver cet enfance passé et dans un élan anticipé je soulevais le jeune Hoster le prenant dans mes bras et l'installait sur le dos de son nouveau compagnon quadrupède. « Un tour dans la cour pour faire plus ample connaissance avec votre cheval jeune seigneur ! Vous pouvez remercier votre mère. » lançais-je me réjouissant avec lui et restant à ses côtés l'accompagnant dans cette petit tour de piste que nous faisions ensemble. C'était une belle matinée qui c'était annoncée plus morose que je ne l'avais pensée finalement la simple présence de celle que je recevais en tant que fiancée et pour épousailles comblait sensiblement une partie de moi qui restait un peu trop vide depuis bien trop longtemps maintenant.

Rp Terminé




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