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Escape | Loras, Elijah, Irri

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Thème | 10 lune, semaine 2

Le silence. Une main posée sur son ventre qui commençait à empêcher le moindre mensonge dans l'esprit de Margaery, elle regardait les environs, captant la lumière de la lune qui s'infiltrait à travers les barreaux de sa cellule. La rose du Bief détourna le regard, offrant un soupir à la table qui se trouvait devant elle. Rassemblant ses jambes sous son menton, elle lâcha son ventre, réfléchissant. Elle ne s'en sortirait pas. Elle était condamnée à rester ici, pour une faute qu'elle n'avait commise. Que lui reprochaient-ils ? Elle n'avait choisi ce qu'avait fait Viserys. Mais elle n'avait jamais si bien mentit que lorsqu'elle jurait à Rowen qu'elle refusait ce qui s'était passé. Rhaenys avait mérité chaque seconde de torture. Et aujourd'hui qu'elle en savait plus, cette salope de Lannister avait mérité cette corde en chanvre qui s'était enroulée autour de sa gorge une bonne fois pour toute. Les poings de la rose se fermèrent alors que son regard se durcissait un peu plus. Avant de perdre toute fureur. Après tout, à quoi bon ? Elle était prisonnière ici. Et n'en sortirait jamais.

Le silence. Toujours le même. Puis un léger souffle qu'elle confondit avec le vent. Mais le bruit recommença, de plus en plus proche. Elle entendit le son caractéristique d'un corps qui tombait à même le sol, ce bruit mat qui lui fit relever la tête. Son regard se glaça alors qu'elle entendit un cliquetis dans sa cellule. Ils venaient la chercher. Ils avaient changé d'idée. En pleine nuit, pour que personne ne sache qu'ils avaient tué une femme enceinte, dans son sommeil inexistant. Mais le visage qui lui fit face la surprit. Les yeux clairs, les yeux blonds, elle avait déjà vu cette femme. Elle était une proche de Rowen, une de celle qui vivait dans l'ombre et que pourtant la rose connaissait. Il fallait tout savoir du lieu où vous étiez suzerain. Olenna lui avait appris. Chaque individu à sa force et son courage, sa particularité. Tous les connaitre rend un homme puissant, plus encore que tous les contrôler. Car avec les forces vient les peurs et les désirs secrets. Ses désirs qu'on pouvait exaucer pour une allégeance.

Ne fait pas un bruit. S'ils nous attrapent, nous mourrons toutes les deux. Ils n'auraient aucun pitié à te tuer, même dans ton état. Ton frère t'attend dehors.

Un piège. Il y avait quelque chose à cacher, c'était un piège. C'était beaucoup trop facile pour être vrai. Margaery dévisagea la nouvelle venue, refusant de bouger. Elle ne se releva pas, se contentant de la fixer, la morgue dans son regard alors qu'elle attendait d'autres explications qui ne venaient pas. Loras ne pouvait l'attendre. Il ne pouvait savoir quoi que ce soit. Les Tyrell n'étaient plus rien et ils étaient surement aussi surveiller que du lait sur le feu. Alors quoi ? Pourquoi lui mentir ? La faire souffrir un peu plus dans un espoir avant de mieux l'achever ?

Je n'ai pas toute ma nuit princesse. Et Rhaenys comme Rowen ont bien d'autre chose à faire que les plans que tu les imagines avoir monté contre ta petite personne.

La rose restait pourtant suspicieuse. Mais l'espoir éclata en bulle douloureusement contenable dans son cœur. Il y avait une chance. S'il n'y en avait qu'une seule, elle voulait la prendre. Viserys était mort, sa vie était détruite mais il lui restait ses frères. Il lui restait sa famille. Elle rêvait de se blottir dans les bras de Loras et pleurer tout son soul, comme lorsqu'elle n'était qu'une enfant. Peut-être qu'elle. C'était un rêve, un doux rêve, l'un de ceux qu'elle n'aurait jamais cru si beau. Il se réalisait alors si facilement ? Elle qui avait tant prié voilà qu'on lui offrait de s'en sortir ? De quitter cette geôle où elle dépérissait, essayant seulement de se battre pour la forme qui dissertait déjà sous ses vêtements de prisonnière.

Enfile ça. On te verra beaucoup moins. Et ne t'inquiète pas, j'en ai vu d'autre des femmes nues avant toi.

Sans piper mot, obéissante, Margaery tronqua la robe grisâtre pour une autre bien plus confortable et plus souple, qu'elle revêtit d'une cape aussi sombre que la nuit, dont la capuche cachait à merveille son visage. Tu te feras passer pour ta cousine Elinor. Vos visages se ressemblent. Il te suffit de teindre tes cheveux en blonds. Elle a survécu et elle est prête à vivre recluse pour que tu puisses t'en sortir. Maintenant suit moi. Et pas un bruit.

Dans les dédales de couloirs, les deux jeunes femmes avançaient, aussi silencieuses que des souris. Une main sous son ventre, Margaery suivait difficilement celle qui lui ouvrait la marche. Il n'y avait personne. Le regard de la rose ne put que s'attarder sur un corps au sol et un instant, l'effroi se peint sur ses traits avant que l'autre ne lui glisse qu'ils étaient simplement endormis. Cette femme lui avait sauvé la vie sans qu'elle ne comprenne pourquoi ni comment. Cette femme... Elle lui serait éternellement reconnaissante.

L'air pur la frappa de plein fouet alors que les étoiles s'accrochaient à ses prunelles étincelantes. Il faisait frais mais l'odeur de l'extérieur était si agréable pour son odorat habitué à cette goele où l'air ne circulait pas. Mais Margaery reprit bien vite ses esprits, cherchant des yeux son frère. Elle était seule. La Flower avait disparu et le coeur de la rose se mit à battre à tout rompre dans sa poitrine. C'était un piège. Elle était seule, elle était en danger. Ses mains se glissèrent sur son ventre, protégeant cet enfant qu'elle aimait avant même de le connaitre. Un craquement la fit se retourner vivement, sa capuche glissant de son visage. Les reflets de la lune se prirent dans ses boucles et dans ses prunelles emplies d'effroi. Elle n'était plus seule. Mais dieu seul savait ce qui se tenant si proche d'elle.

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« Escape »
Margeary, Loras, Lyle, Irri & Elijah



Des cheveux châtains aux reflets acajous, ondulant sur des épaules dénudés à la peau crasseuse. Un visage angélique pourtant rougit par les sanglots. Des yeux cernés, torturés par le désespoir et la fatigue. Des lèvres priants pour qu'on leur vienne en aide. Viserys... Prononcent t'elles dans un ultime soupire. Cette femme est enfermée dans l'ombre d'une pièce sombre, puis se retrouve brutalement à la lumière de la lune et de ses étoiles. Une main dans une autre et enfin un second visage qui lui ressemble, mais qui est pourtant beaucoup plus masculin. Un phare monumental qui se hisse jusqu'aux cieux, une rose et pour finir... le néant.

Voila une semaine et demi que Irri et moi avons dévié notre trajet. Alors que nous nous dirigions vers les Eyrié, afin de rejoindre Daenerys Targaryen, cette étrange vision m'est apparu en rêve.
S'est en ouvrant les yeux que je me suis persuadé que ces images étaient belle et bien la réalité. Je ne saurai comment l'expliquer, mais la sensation douloureuse qui s'était installé dans mon cœur me poussait à croire, à avoir foi. Étais-ce un message du Dieu Rouge? Un moyen de guider mon chemin et de me montrer la voie vers la lumière? Je ne pouvais avoir de réponses à ces questions qu'en essayant : Je devais allé à Villevieille où, comme dans mon rêve, se hisse la Grand-Tour et pousse les Roses. Irri m'a alors suggéré l'idée que cette inconnue pouvait être Margeary Tyrell, celle qui fut reine et de se fait l'épouse de Viserys Targaryen... Mon épouse?
Qu'importe, je devais retrouver cette femme, qui qu'elle soit.

Le voyage fut long et fatiguant, cependant bien moins que ce que j'avais prévu. Irri a pu nous procurer des chevaux - j'avoue ne pas lui avoir demandé de quelle manière, mais j'imagine bien qu'elle les a volé -, le rythme était donc plus soutenu. Nous ne faisions des arrêts que pour nourrir et abreuver nos montures, pour nous nourrir nous même et pour dormir un peu. Traçant à travers bois et à travers champs en évitant au maximum d'emprunter la route de la Rose. En effet, sans parler du risque d'être reconnu, nous n'étions plus deux a voyager, mais trois. Viserion, un jeune dragon aux écailles crèmes et dorées, ne me quittait plus depuis déjà cinq jours. Je l'ai trouvé lorsque Irri est partit chercher les chevaux. Je ne saurais comment l'expliquer, mais nous nous sommes liés dés le premier regard, lorsqu'il était captif dans un filet, attrapé par de vile brigands. Ses yeux dorées ont croisés les miens et m'ont appelé au secours. En route, lui et la jeune femme ne s'entendaient pas très bien. Irri s'obstinait à croire qu'il était jaloux, moi je pensais qu'ils avaient simplement le même tempérament de feu. Viserion voyagea dans un panier, accroché sur la croupe de mon cheval.

Nous sommes arrivés à Villevieille dans la matinée du 5ème jour de la semaine 2 de la lune 10. J'ai regardé au loin les maisons s'élever de la terre et la foule joyeuse du marché. Irri m'a alors posé une question qui m'a laissé perplexe. Que faisons nous maintenant? Je n'en avais foutrement aucune idée. Nous nous sommes glissés dans la foule, nous ne risquions pas grand chose après tout. Deux voyageurs à cheval n'étaient pas chose nouvelle dans le coin, surtout en ce jour. Viserion restant bien caché dans le fond de son panier, nul de pouvait se douter qu'une créature tel que lui pouvait se trouver ici.

Puis enfin quelque chose vint attirer mon attention, ou plutôt quelqu'un. Qui est cet homme? Avais je demandé à Irri. Elle n'avait pas su me répondre. Mais j'avais bel et bien vu ce visage dans mon rêve - S'était d'ailleurs étrange pour moi d'avoir ne serai-ce qu'une esquisse d'un souvenir -, il fallait que je lui parle.
Ce n'est qu'un peu plus tard dans la matinée que je lui ai adressé la parole. Et nous avons été autant surpris l'un que l'autre... S'était Loras Tyrell, frère de Margeary Tyrell. Un homme que j'avais rencontré un jour mais dont je n'avais plus de souvenir. Et j'étais son beau frère, le défunt roi. Cette "rencontre" ne pouvait que nous mettre des frissons dans le dos. Nous avons discuté de longues heures pour en apprendre plus l'un sur l'autre et pour élucider le mystère du pourquoi et du comment. Rien à faire. Aucune explications logiques. Aucune explications ne suivant les lois de la nature et de la physique. J'étais ici grâce aux dires d'un étrange rêve, je ne pouvais l'expliquer que par cela.
Et ce même rêve fut d'ailleurs encore soutenu par l'arrivée d'une jeune femme dans la taverne où nous nous trouvions. Demain soir, à minuit tapante, derrière la prison de Vieilleville... Il est temps que la rose reprenne de son éclat. Avait elle dit. Nous n'avions pas pu réagir. L'un comme l'autre somme resté bouche bée. Qui était cette inconnue? Étais ce un piège pour atteindre Loras ou encore pour m'atteindre moi? La rose était elle Margeary? Nous devions en être sur. Si il y avait une seule chance pour libérer l'ancienne reine, nous avions l'obligation de la prendre, quoi qu'il pouvait nous en coûter.

***

Caché dans l'ombre angoissante, j'observe les deux silhouettes sortir par la porte arrière de la prison de Villevieille. Alors que l'une d'elle observe les environs, l'autre disparaît soudainement dans l'ombre. C'est donc elle la rose du Bief, Margeary, l'épouse de Viserys Targaryen? Mon cœur se met étrangement a battre à tout rompre. Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui dire une fois face à elle? Quelle sera sa réaction? Quelle sera ma propre réaction?
Qu'importe, une seule chose compte maintenant : nous devons la mettre en sécurité.

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Loras Tyrell
Deliver us


       
pnjisation

Il se tenait là, droit, fier, attendant l'arrivée de sa soeur. Son regard se porta sur Elijah, caché dans l'ombre, en compagnie de cette femme à la beauté brune qu'il avait du mal à comprendre. En compagnie d'un ancien roi, en attente de sa soeur, il trépignait d'impatience. Margaery allait revenir. Elle aurait fait ça pour lui, il en était certain. Elle l'aurait sauvé comme lui le faisait maintenant. La rose ne pouvait rester plus longtemps dans cette tour, elle ne pouvait rester plus longtemps loin du soleil. Elle perdait de son éclat. Mais sa soeur devait le savoir. Elle ne pourrait plus jamais revenir à Hautjardin. La reine allait chercher à la tuer, qu'importe l'enfant qui grandissait en son sein. Les rumeurs étaient arrivées jusqu'à Loras et il était resté muet de stupeur. Sa soeur, enceinte. Sa soeur, bientôt mère alors qu'elle devait fuir.

Il n'avait prévenu personne, pas même Willos, voulant préserver la vie de son frère ainé. Lui seul assurait encore le prestige des Tyrell. Lui seul pouvait encore sauver leur famille. Son regard se porta sur Viserys et il fini par se relever à l'instant même où il aperçu deux silhouettes sortirent de l'ombre. Il reconnu celle de Margaery, sentit sa peur, sentit son angoisse alors que l'autre disparaissait. Il ne la laisserait toute seule une seconde de plus.

Margaery. par ici. murmura-t-il.

L'alarme allait être donnée. Ils ne pouvaient se permettre d'attendre. Ils devaient partir, très vite. La rose sursauta et il s'approcha. Le visage de sa soeur s'illumina à l'instant même où elle le reconnu et elle bondit dans ses bras, sentant les larmes couler sur les joues de la jeune femme. Ses doigts se perdirent dans ses boucles alors qu'elle tentait de se persuader de sa présence. Il faut partir petite soeur. Très vite. Entourant les épaules frêles de son bras, il la guida jusqu'à l'ombre, où attendait Viserys et la jeune femme dont il ne savait pas le nom.

     
base cracles bones, modification lawina

     
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Suivre Viserys. Voilà les simples mots qui t'étais parvenu. Mais aujourd'hui, ce n'était pas un devoir. C'était autre chose, presque de l'amitié qui te faisait suivre le désormais brun. Ce n'était plus l'envie d'obtenir un peu plus de pouvoir, l'envie de satisfaire Mélissandre. C'était autre chose, un sentiment que tu n'avais jamais réellement ressentit pour personne. Car dans les restes de ta vie d'enfant, tu ne t'étais lié. Car les liens sont des dangers de plus, des entraves à la liberté, de féroces chaines qui empêchent de courir au plus loin, de fuir sans même regarder derrière soit. Et pourtant, voilà que tu t'étais lié à cet ancien roi qui n'avait plus rien à voir avec ce qu'il avait été. Tu n'étais pas folle, tu t'étais renseigné sur lui. Viserys était un monstre, un monstre fou. Elijah n'avait rien à voir avec cet être abject qu'il avait été avant la mort.

Ton visage caché sous une capuche, tu ne quittais pas des yeux les divers protagonistes de la scène. Tes yeux brillaient dans l'ombre alors que tu restais tapie, comme la panthère noire des contrées les plus lointaines d'Essos. Ta main se pose sur celle d'Elijah alors que tu le sens différent, que tu le sens devenir lointain. Il semble que la beauté de la rose est hors du commun. Que nombreuses sont les chansons a avoir été inspirées par cette si jolie femme. Tu te contentes du silence, voulant juger de tes propres yeux. Après tout, elle ne pourra jamais arrivé à la cheville de Maeli.

Loras s'avance, à la rencontre de sa soeur et tu observes les environs. Ce rôle te plait et surtout te va à merveille. La main posée sur ta dague, tu attends qu'une ombre sorte pour mieux l'attraper et la faire disparaitre. Si la moindre personne vous voit. Le secret doit être complet; Tu sais parfaitement que vous vous mettez en danger et tu aurais aimé réussir à convaincre Elijah de ne surtout pas faire ça. Mais lorsqu'une idée l’obsède... Tout ça pour une femme dont il n'a aucun souvenir. Quelle idée. Une femme qu'on a aimé nous marque pour toujours et non pour quelques secondes, n'en a-t-il conscience. Mais tu te mures dans le silence alors que tu vois la silhouette s'avancer, alors que tu vois son visage apparaitre. Tu restes encore plus muette. Elle est belle. Bien trop belle. Tu comprends l'obsession.

Tu te contentes d'avancer, gardant ta capuche pour qu'elle ne voit ton visage, tenant la bride d'un cheval des sables dans ta main. C'est sa monture, tu t'en es assuré alors que tu avais abandonné Elijah et qu'il avait trouvé ce dragon si jaloux. Sale bête sifflante. Ce lézard rendait votre périple encore plus dangereux.

Allez princesse. Monte en selle, on file loin d'ici.
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« Escape »
Margeary, Loras, Lyle, Irri & Elijah



J'observe attentivement la scène tout en m'assurant que personne d'autre que Loras ne se trouve dans les environs. En posant mes yeux sur Margeary, et tandis que mon cœur s'emballe d'angoisse, je sens la main d'Irri se poser sur la mienne. Je la regarde un court instant, surpris, puis finis par lui sourire gentiment. Ce simple contact, ce simple petit geste suffit pour m'apaiser. Je ne sais pas vraiment ce qui nous lie tout les deux à présent, mais cette relation se tend vers le fusionnel. Comme si, en tant que frère et sœur, nous partagions le même sang.

Mon attention se reporte sur les Biefois qui se rapprochent de nous. Je serre les dents, prenant sur moi, en sentant la main de la brune m'abandonner pour rejoindre Margeary et lui demander de se mettre en selle. Je reste à l'écart en observant la scène, camouflé sous ma capuche, et s'est lorsque les yeux azurs de la splendide jeune femme se posent sur moi, que je me détourne en faisant mine de sangler mon cheval. Je ne suis pas intimidé, au contraire, j'ai une envie irrépressible de m'approcher et de lui adresser la parole. Ma seule crainte est sa réaction et, quelle qu'elle sera, elle ne doit pas me reconnaître maintenant. J'entend brièvement les couinements de Viserion à travers le panier.

Reste encore un peu tranquille... Murmurais je en posant une main sur le bois du panier. L'animal devient de nouveau silencieux, semblant s'apaiser.

Je me hisse agilement sur mon cheval après le reste du groupe. Je m'avance vers Irri, me penchant légèrement à son oreille pour murmurer, afin que la rose ne soit pas tenté d'entendre ma voix.

Part devant avec eux. Je vais m'assurer que personne ne vous suivent. Dis je d'une voix direct , sonnant plus comme un ordre que comme une réclamation. J'ajoute alors que je vois Irri entrouvrir les lèvres pour me répondre, je suppose, de manière négative. Je t'en prie Irri... Maintenant s'est elle avant moi. Et si tu ne fais pas ça pour elle, fait le pour moi. S'il te plait. Insistais je.

Sa mine boudeuse me fait sourire doucement. J'ai confiance en elle, et je serais rassuré qu'une épée de plus protège celle qui a été (ou qui est?) mon épouse. Je le sais, elle fera ce que je dis et je la remercie d'ailleurs d'un bref geste de la tête. Mes yeux se posent sur Margeary qui me fixe étrangement, il me semble alors qu'elle me transperce de toute part. Mes doigts se resserrent sur les rênes de mon cheval. Je lance, d'une voix sévère.

Allez! Ne tardez pas!

Alors, je fais faire demi tour à ma monture et le lance au galop. Disparaissant courageusement entre les arbres et dans l'ombre, qui semble déjà taillader ma peau.

***

La nuit mouvementée laisse à présent et peu à peu place à la beauté de l'aurore. Je me suis assuré que personne ne suivait le groupe et, une fois chose faites, me suis lancé à leur poursuite. Les suivant de loin, j'ai relâcher Viserion afin qu'il puisse vagabonder en toute liberté.

Le voila très éveillé, courant après oiseau et papillon sans parvenir a en attraper un seul. Du haut de mon cheval au pas, je souris amusé, tandis qu'il semble s'agacer en battant des ailes et en gémissant. Souhaite t'il se lancer à leur poursuite en prenant de l'altitude? Sans doute, mais il a encore des efforts à faire pour apprendre à voler. Je l'aiderai. Mes yeux d’améthystes se posent ensuite sur l'horizon face à moi. Pensif, je me demande ce que Margeary va penser de tout ça. Est ce qu'elle va être effrayée? Est ce qu'elle va être ravie? Est ce qu'elle va me haïr? Est ce qu'elle va me croire? Je souffle lentement, dépité par toute ces questions qui se bousculent dans ma tête.
Puis soudainement, mon attention est attiré par un parfum savoureux de viande entrain de cuire. J’écarquille les yeux en jetant mon regard sur le petit dragon, qui a capté l'odeur bien avant moi et qui semble être très intéressé.

Viseri... Lançais je mais trop tard, il court déjà à toute vitesse vers son futur repas. Viserion non! Arrete! Criais je en lançant mon cheval à sa poursuite.

Et si il tombait sur un groupe de marchand? Ou pire, un groupe de chasseur? Viserion est petit et ne réfléchit pas encore au conséquences de ses actes, tout comme il ne m'obéis pas tout le temps. Mais finalement s'est de ma faute, j'aurai du le nourrir d'avantage.

Brusquement, la créature pas plus grande qu'un chien débarque en plein milieu du campement. Suprenant Loras, Irri et Margeary, ainsi que les chevaux attachés aux arbres qui hénissent et se cabrent. Battant des ailes, elle attrape sans attendre un bout de viande encore entrain de cuire. Avant que Irri ne se jette sur lui pour l'étriper, je stoppe brutalement mon cheval non loin de là avant d'élancer ma jambe par dessus son encolure et de mettre pied à terre.

Viserion! Lançais je dans une sévérité qui n'est pas habituelle chez moi.

L'animal se fige et se tourne lentement vers moi, le morceau de viande ancré dans sa gueule.

Vient ici. Dis je immobile et plus calmement, sans perdre de ma sévérité.

Viserion s'avance alors doucement, la tête basse. Une fois arrivée devant moi, il lève ses grands yeux dorées dans ma direction en penchant la tête sur le coté, comme pour m'offrir ce qu'il tient dans la gueule. Je souffle doucement, agacé, et presque charmé par sa bouille de bébé.

Maintenant que tu a bavé dessus... mange le.

Il ne se fait pas prier et dévore son dû sur le champ. J'attrape les brides de mon cheval en reportant mon attention vers le groupe. Avant d'être interrompu, ils semblaient dégustaient tranquillement leur petit déjeuner, assis. Toutefois, le regard insistant de Irri me ramène à une toute autre réalité - dans la précipitation, j'ai oublié de relever ma capuche sur le haut de mon crâne. Je suis donc entièrement dévoilé. Mon regard d'améthyste se posent alors sur la jolie rose. Elle me fixe, incrédule. Ma mâchoire, dont la joue droite est marquée par une large cicatrice de brûlure, se crispe. Prenant mon courage à deux mains, je m'avance jusqu'à eux.

Lady Tyrell. Dis je une fois prêt d'eux, en me courbant respectueusement. Je me redresse, ne sachant pas comment décrypter sa réaction. Je crois que je vous dois quelques explications...
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Thème | 10 lune, semaine 2

La rose sursauta alors qu'elle entendit son prénom, offert par une voix qu'elle ne connaissait que trop bien. Son regard se porta jusqu'à l'ombre qui se détachait dans la nuit et lorsqu'elle reconnu son frère, elle ne pu empêcher les larmes de dévaler ses joues, mêlant peur et bonheur. Il était là. C'était lui qui était venu la sortir d'ici. pas seul à en juger par les silhouettes qu'elle percevait. peu lui importait qui ils étaient. Surement de simples hommes de main de son frère. Mais Loras était là, Loras était venu la sauver. Elle sauta au cou de ce jumeau qui ne l'était pas vraiment, ne pouvait retenir le torrent de larmes qui la traversait. Ses sanglots étaient si violents que son corps tremblait, qu'elle ne parvenait à articuler le moindre mot.

Une femme s'approche, une femme dont Margaery ne peut voir le visage. A l'accent qui s'échappe de ses paroles, elle n'est pas d'ici. La rose jette un regard inquiet à son frère, cherchant à savoir qui est cette étrangère. Son ainé sourit, lui indiquant qu'elle n'est pas dangereuse d'un simple mouvement. Son geste fait gronder la femme mais elle n'ouvre plus la bouche, se contentant de lui tendre la bride de son cheval. Le regard de la Tyrell s’écarquille lorsqu'elle reconnait sa propre monture, à la robe si claire. Iris. murmure-t-elle alors que sa main glisse sur le chanfrein de l'animal, d'une douceur hors du commun. Au contact de sa maitresse, la jument ferme les yeux et la rose relève alors la tête. Il est temps de partir.

Le regard de Margaery se pose sur la troisième personne, celle qui ne lui a pas parlé, celle qui l'a à peine regardé. Le silhouette ramène à elle des souvenirs qu'elle veut enterrer en inconsciemment, elle pose une main sur son ventre légèrement rebondit, invisible sous les vêtements qui lui ont été offerts. Le bébé ne s'agite pas, semble dormir, paisiblement, inconscient de ce qu'il se trame dans le monde extérieur. Sans vraiment lâché l'inconnu du regard, la rose se met en selle, renouant le contact avec sa monture qu'elle avait perdu depuis si longtemps.

Ils chevauchent toute la nuit, Margaery retenant les douleurs qui parcourent son corps ayant déjà perdu avec une vitesse déconcertante les muscles de l'équitation. Son ventre la fait légèrement souffrir mais elle serre les dents. Elle ne veut retourner là bas. Aussi bien traitée fût-elle, l'enfermement n'est pas pour les roses. Elle avait besoin de soleil, de chaleur et de contact pour s'épanouir. La simple présence des gardes n'est rien. Alors elle se tait, relevant seulement le visage lorsque le soleil se lève, goutant avec délectation sa caresse. Elle se laisse bercer par les rayons qui gouttent à sa peau pour la première fois depuis si longtemps. puis son frère demande une pause, pour manger, pour qu'elle puisse se reposer et elle lui offre un regard empli d'amour. Il sait. Il sait pour son état. Il sait qu'elle attend un enfant, un héritier de cette couronne qu'elle a autrefois partagé avec que l'homme qu'elle aime ne meurt. Faisant taire les pensées qui l'assaillent une nouvelle fois, la rose descend de sa monture, embrassant son museau avant de la laisser brouter en toute tranquillité. Elle a besoin de s'arrêter, de s'assoir et d'entendre son enfant.

La rose s'adosse à un arbre, regardant s'affairer Loras et l'inconnue qui a ôté son capuche pendant que leurs montures avalaient les kilomètres. Ses prunelles s'attardent sur l'opulente chevelure brune, sur la peau sombre de la jeune femme, sur cette beauté sauvage qu'elle renferme et elle finit par détourner les yeux alors que la prénommée Irri tourne son regard vers elle, les sourcils froncés. Voilà ce qui semble une éternité à Margaery, elle aurait soutenue ce regard sans même daigné se soucier de ce qu'on pouvait penser. Mais les temps avaient changés et la brune devait la protéger. Du moins si ce qu'elle avait compris était réel.

Elle s'assit au sol alors que son frère commençait à lui raconter ce qu'était devenue le Bief en son absence. Les couronnes étaient différentes, deux reines trônaient aujourd'hui sur les vestiges du trône de fer. Margaery tiqua mais ne répondit pas, cherchant juste à obtenir plus d'information sur Viserys, sur ce qu'il était devenu. Où était son corps, où était-il enterré. Loras ne put lui répondre et Irri détourna les yeux, comme si elle cachait quelque chose, un secret dont la Tyrell ne pouvait comprendre l'ampleur. Elle allait lui hurler de lui répondre, de lui offrir ce qu'elle demandait quand jaillit de la forêt une créature qui la fit hurler, non plus de rage mais de peur. Un dragon. C'était un dragon ! Elle recula, vivement, mais l'animal ne semblait pas agressif.

Le cavalier qui suit a tôt fait de détourner l'intention de la jeune femme. L'espace de quelques secondes, elle reste muette de stupeur. Le dragon ne l’intéresse plus, ne la questionne plus. Non. L'homme devant elle. C'est impossible. Comme dans un rêve, la rose se relève, trop stupéfaite pour parler. Viserys. C'est Viserys devant elle, à un détail prêt. Juste la couleur brune qui a remplacé les mèches argentées qu'elle a tant de fois caressées avant de s'endormir. Son regard s'arrête sur ses lèvres, sur son visage, sur lui. puis sa voix, cette fois qu'elle a entendu, qu'elle rêvait de ré-entendre en pleurant sur la nouvelle de sa mort, en pleurant sur les flammes qui l'avait consumées. Que faisait-il ici ? Comment pouvait-il se tenir devant elle ? Comment avait-il pu ne pas dévoiler son identité immédiatement ? Comment avait-il pu gardé secrète sa présence quand elle brulait de le revoir.

Cette fois, aucune larmes ne coulèrent sur les joues de la rose. Mais une autre réaction l'enserra dans des filets de plombs. La gifle partie, retentissant dans le silence qui s'était formé. Un grognement retentit, des lèvres du dragon. Mais Margaery n'en avait plus rien à faire. Elle en pu retenir ses coups, elle ne pu retenir sa rage. Comment avait-il pu ?! TOI ! TOI !!! Comment peux-tu apparaitre devant moi, comme ça ! Comment peux-tu faire ça pourquoi !? pourquoi ne pas m'avoir dit que tu étais là, ne pas avoir cherché à me retrouver immédiatement !? pourquoi as-tu fait ça espèce de monstre !? Les larmes rejoignirent ses coups alors que ses derniers ralentissaient, alors que la douleur dans son ventre se réveillait. Elle ne pu continuer une seconde de plus, pliée en deux par la douleur. C'était beaucoup trop d'émotion d'un coup. Beaucoup trop pour elle et encore plus pour l'enfant qu'elle portait.
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Margeary, Loras, Lyle, Irri & Elijah



Margeary se lève brusquement en me voyant et me regarde avec une effrayante incertitude, avec stupéfaction. Je m'approche alors, lui proposant volontairement des explications afin que les choses soient misent au clair le plus vite possible. Mais sa réaction est vive et me surprend. Ses yeux me transpercent en effet avec brutalité et haine, avant qu'une gifle n'atteigne violemment mon visage. Je tourne légèrement la tête en grimaçant. Viserion délaisse alors le morceau de viande pour s'avancer et grogner, sans néanmoins se jeter sur elle - je ne lui ai encore donné aucun ordre et, pour cela, il semble obéir. Je ne réagis toujours pas lorsque un deuxième coup atteint mon visage, non plus lorsque le troisième s'attaque à mon torse et que les suivants frappent encore et encore, semblant vouloir me réduire en bouilli. Je serre les dents, grognant très légèrement à chacun de ses coups. En effet, elle atteint parfois les zones de mon corps brûlés encore sensible. La douleur me donne l'impression que ma chaire s'embrase et font de nouveau. Je recule de quelques pas alors qu'elle cogne encore. Cette punition je la mérite sans aucun doute - je mériterai d'ailleurs bien pire - et l'accepte sans broncher. Chose que, si Margeary le connaissait si bien, Viserys Targaryen n'aurait jamais accepté. Ce qui me fait néanmoins réagir est cet ultime mot, cette insulte me rapprochant trop prêt de l'ancien roi : monstre. Elle ne peut pas savoir ce que je suis, tout simplement parce qu'elle croit avoir une autre personne face à elle. Mais a t'elle seulement bien regardé? A t'elle remarqué cette toute nouvelle flamme qui luis dans mes yeux d'améthystes, beaucoup plus claires qu'avant? Ma main attrape son poignet afin d'interrompre un autre geste violent et, alors que je m'apprête a répliquer par des mots, elle se pli en deux.

Margeary... M'exclamais je, brutalement inquiet.

Par réflexe, ma main libre se joins à celles qu'elle vient de poser sur son ventre. Je ne sais d'où me vient l'idée de ce geste tendre puisque j'ignore encore qu'un enfant vie en elle - Un instinct paternel inconscient sans doute. Je la retiens alors afin qu'elle ne chute pas. Lâchant son poignet en enlaçant de mon bras sa taille, je la soulève légèrement avec une force que Viserys Targaryen n'avait pas non plus. Loras se précipite pour m'aider.

Je t'avais dit que je voulais lui parler avant que tu ne dévoile ton visage! Lance t'il, méprisant de colère.

Encore une fois, la façon dont il me parle et son tutoiement n'auraient pas été accepté par Viserys. Moi, pourtant, je ne relève pas.

Je ne pensai pas que ça allait se passer comme ça. Répondis je, confus.

A quoi tu pensai alors?!

Une fois la jeune femme installée assise sur un rocher plat, je me recule dérouté, presque effrayé.

Comment je pouvais... Tentais je de dire avant de m'interrompre. Je souffle doucement et m'accroupit pour être à la hauteur de Margeary. Comment je pouvais quoi? Lui dire la vérité? Accepter cette vérité? Assumer tout ce qu'un autre moi a fait? Voilà, tout ce que je vais faire - dire, accepter et assumer. Irri vient m'apporter une gourde d'eau, je la donne donc à la rose. Margeary, je... Je suis navré. Je ne suis pas Viserys Targaryen. Du moins je ne le suis plus. Dis je d'une voix douce, un peu hésitante. L'esprit de votre époux est mort ce jour là. Je... Je ne suis que le reflet de ce a quoi il ressemblait. Ajoutais je en captant d'avantage son attention. Ses yeux se relèvent  en effet vers moi. J'y plante donc les miens, ampli de sincérité. J'ai tout oublié Margeary, de mon nom jusqu'au moindres de mes souvenirs. Du moins, jusqu'à il y a deux semaines... Votre visage est l'un des seuls vestiges qu'il me reste de ma vie passée et croyez moi, si j'avais su avant et si j'avais pu, je ne vous aurai jamais laissé une seule journée dans ces cachots. Dis je, me sentant douloureusement responsable de ce qui lui est arrivé, avant de me relever. Je ne sais pas réellement ce qui m'a mené jusqu'à vous, ma dame, mais... Sachez que je suis prêt à répondre à toutes vos questions et toutes vos exigences.

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Alors qu'Elijah revient, tu vois d'un regard inquiet la rose se relever brutalement et alors que les coups de Margaery commence à pleuvoir, tu grondes, en parfait accord avec le dragon de ton ami. Tu lui offres un regard surpris qu'il te rend avant de te détourner de lui. Les coups te font serrer les poings, presque jusqu'au sang. Tu aimerais lui faire passer cette rage qui grandit en elle. Comment peut-elle faire ça ? Elijah n'est pas ce démon qu'on lui a compté. Il n'est pas Viserys, il n'était pas tout ce qu'elle croit. Il est venu la chercher alors pourquoi continue-t-elle a hurler ? pourquoi un tel caprice, pourquoi un tel cinéma. Ne peut-elle donc se contenter de retrouver cet homme pour de bon ?

Mais, alors que tu t’apprêtes à intervenir, tu vois la rose tomber, serrant avec violence son ventre et tes prunelles s’écarquillent. Tu as observé son comportement durant tout le début du voyage. Durant cette journée de chevauchée. Et tu sais qu'elle ne sera pas capable de vous suivre très longtemps si elle continue comme ça. Tu en as vu, bien trop nombreuses, des femmes dans le ventre desquels grandissait la même créature. Margaery est enceinte et personne ne semble le comprendre. Fermant les yeux, une respiration énervée s'échappe de tes lèvres alors que tu pinces l'arrête de ton nez. Décidément, les hommes sont de véritables handicapés. Et les nobles aussi, par la même occasion.

Tu ne dis rien, apportant une gourde à Elijah pour la jeune femme et avant même qu'elle ne puisse répondre au brun, tu laisses échapper de tes lèvres ta langue de serpent. Elle est enceinte. Ca se voit comme le nez au milieu de la figure. Et ça explique son humeur.. Tu lèves les yeux au ciel après avoir lâché ta bombe et répond d'un regard noir à la rose qui te regarde, emplie de colère. Autant leur dire la vérité princesse si tu veux pas faire crever le truc qui grandit dans ton ventre.

Aucun instinct maternel. pas la moindre touche de ce qui aurait dû te réjouir. Un enfant. Une faiblesse. Une faiblesse qui risquait de leur couter la vie. Le visage sombre, tu t'approches du feu, que tu éteins avec application. Tournant ton visage vers Loras, tu fais rouler tes prunelles dans leurs orbites avant de lui glisser, sèche :

La fumée est visible à des kilomètres. Vous apprenez quoi sincèrement les nobles ? A l'heure qu'il est, l'alerte doit déjà avoir été donnée. Faut l'amener quelques part, où elle sera sur de survivre. Vous avez pas des alliers qui pourraient vous héberger ? La reine est pas stupide et je pense clairement qu'elle veut maintenant la tête de votre petite protégée. On a pas de temps à perdre, surtout qu'on pourra pas voyager vite avec elle. Si on se fait choper, je vous préviens tout de suite. Je sauve la vie d'Elijah mais vous pouvez bien crever que je ne lèverais pas le petit doigt.

Ta voix est d'une sécheresse sans non. T'occuper des Tyrell. Et puis quoi encore ? Tu n'étais pas garde malade pour princesse enceinte ou chevalier. Ils pouvaient se débrouiller seuls, ils n'avaient pas besoin d'Elijah et de toi. Tu ne comprenais le brun. Il n'avait aucun souvenir de la rose. C'était une ancienne vie, une vie qui n'avait plus rien à voir avec le présent.
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Thème | 10 lune, semaine 2

La main de Viserys se joint à celle de la rose et la rage qui la consumait s'atténue, jusqu'à devenir le simple murmure d'un sentiment qui la détruit. Elle lève son visage, plongeant son regard dans celui de cet homme qu'elle a tant pleuré. Elle se perd alors un peu plus, dans des prunelles d'améthyste qui lui semblent si différentes. Comme si ce n'était plus la même personne, ainsi vu de près. Comme s'il y avait quelque chose de différent dans ses yeux qui l'observent, de plus doux, de moins fou. Comme si son âme avait été purifiée, nettoyer avant d'être rendu au monde. La main de la rose se crispe, un peu, légèrement, sur son ventre qui commence déjà à dévoiler la vérité de ses formes si particulières.

Margaery se laisse aller dans les bras de celui qui ne semble plus être Viserys, s'attardant sur son odeur, sentant sa peau contre la sienne. Sa rage se calme, disparait même. Détruite alors que les larmes menacent de couler sur ses joues. Son humeur est incompréhensible. Dangereuse, différent, aussi imprévisible que celle d'un cheval. Elle qui jusqu'ici a toujours tout contrôlé de sa vie la voit lui échapper sans qu'elle ne puisse rien faire.

Viserys s’accroupit en face d'elle et elle lève ses prunelles emplies de larmes sur lui. Margaery sait parfaitement que ce qu'elle va entendre n'est pas ce dont elle a envie. Mais elle n'est plus l'enfant qu'elle a été. Finie de fuir, de se cacher dans sa chambre pour ne pas entendre les remontrances. Finie de rentrer la tête dans les épaules comme lorsqu'elle était enfant. Elle est adulte, elle porte la vie. Elle a été reine avant d'être prisonnière. Reine des sept couronnes. Comme jamais Rhaenys ne le sera. Elle aurait été une bonne reine si seulement il n'avait laissé la folie l'envahir.

Ses paroles font baisser les yeux de la rose, essayant de ne pas voir ce visage qui n'est que l'ombre de celui qu'elle a tant aimé. Il n'est pas Viserys. Mais c'est si dur de ne pas voir le roi dans ses traits si parfaits, identiques. Un souvenir. Voilà tout ce qu'il reste à la rose. Pire encore, un souvenir venu la hanter. Il n'est pas Viserys. Glissant sa main droite sur la gauche, Margaery relève le visage, retrouvant ses prunelles, cherchant aux plus profonds d'elles le roi. Il n'est plus là. Il est mort.

Ses lèvres s’entrouvrent pour poser une seule question mais la brune intervient. Margaery l'aurait presque oubliée mais ses mots la transpercent de part en part. Comment ose-t-elle ? Son regard se fait violent, retrouvant celle qu'elle était autrefois. Sa langue s'acère, comme une parfaite vipère. La demoiselle d'Essos veut jouer ? Elle ne sait même pas à qui elle se heurte. Elle ne sait pas que la défaite aura un goût bien plus douloureux que ce qu'elle peut penser. Margaery s'apprête à lui répondre, sans pour autant avoir le temps. L'autre s'en prend déjà à son frère et les poings de la rose se serrent.

Si tu n'as pas envie d'être là rien ne te retient. Retourne à tes aventures, personne ne t'a demandé d'être ici.

Le regard de la rose se détourne, s'en revenant à Viserys. Elle l’observe, un peu plus, sans trouver ce qu'elle cherche. Comment est-il mort ? Qui vous a sauvé ? pourquoi... Le dernier mot lui échappe alors qu'elle sent ses prunelles se remplirent à nouveau de larmes. pourquoi ? Qu'a-t-elle fait aux dieux pour que le destin s'acharne ainsi sur elle ? Qu'a-t-elle fait eu dieux pour qu'ils ne lui souhaitent maintenant plus que de la douleur ? Ces questions restent muettes, offertes aux divinités qu'elle ne verra jamais et que ne l'écouteront plus. Elle n'a prié le dieu rouge aux côtés de la prêtresse. Elle n'a jamais trahit les siens.

A l'instant, elle aimerait baisser les bras pour de bon. Offrir à Rhaenys sa tête. Viserys est mort. L'enfant qu'elle porte n'a aucun avenir dans ce mode. Alors pourquoi lutter ? pour mieux voir mourir ceux auxquels elle tient ? Loras s'est mis en danger. Willos également. Tous les Tyrell risquent la corde parce qu'elle a accepté de partir. Elle doit faire demi-tour. S'offrir à la reine. Ses excuses ne seront rien. Son enfant ne survivra pas à une fuite. Il est fils de Targaryen. Leur sang maudit coule dans ses veines. Il ne survivra pas. Elle le sent au plus profond d'elle-même.
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« Escape »
Margeary, Loras, Lyle, Irri & Elijah



Tandis que je la maintiens afin qu'elle ne s'effondre pas, Margeary ancre ses pupilles bleutées dans les miennes. Je ne sais pas pourquoi, mais un frisson me parcoure l'échine jusqu'a exploser dans ma poitrine. Est-ce son désarrois évident qui me déchire le cœur, ou le fait de la tenir enfin dans mes bras? Quoi qu'il en soit, je veille à la déposer délicatement sur le rocher et a m'expliquer aussi clairement que je le peux. Chose difficile étant donné les circonstances. Comment dire à une femme que son époux est mort et que l'âme d'un autre homme s'est emparé de son corps? Comme la regarder en face alors qu'elle souffre en entendant la folle vérité? Mais je dois le faire, il faut que je le fasse.

Alors qu'elle entrouvre les lèvres pour me répondre, Irri intervient.
Enceinte. Ce mot résonne et rebondit douloureusement dans mon crâne. Mon cœur tente de s'arrêter en se faisant violence. Mon visage se décompose dans une pâleur effrayante. Mes yeux s'éteignent. Je me fige alors que mes muscles se tendent, aussi immobile qu'une statut de marbre. Enceinte. Comment est ce possible? Depuis quand? Et surtout de qui? Si jamais cet enfant est de Viserys, qu'est ce que je ferai? Qu'est ce que je peux faire? Est-ce pour cela, alors, que le dieu de la lumière m'a ramené vers elle?
Je ne réagis pas à la mésentente des deux jeunes femmes - En réalité, je n'ai plus assez de force pour le faire. Si ça n'avait pas été le cas j'aurai sans doute aboyé sur Irri pour son irrespect et sa désinvolture.
Margeary me regarde à nouveau en me posant des questions. Elle est désemparé, perdue. Je prend alors une grande inspiration et tente d'y répondre.

Je crois que... je crois qu'il est mort par sa volonté, ma dame. Un homme qui met feu à son environnement, en sachant pertinemment qu'il n'y survivra pas, ne peux que vouloir se rendre justice... Dis-je, un peu confus.

Un sentiment violant me transperce de toute part. Je ressens sa douleur d'une manière fusionnelle - comme si ses pensées viennent de s'ancrer en moi afin de posséder les miennes. Comme si ce qu'elle ressent me poignarde pour me faire partager ses sensations. Il se passe quelque chose. Quelque chose d’irrationnelle. Quelque chose d'intense. Est-ce qu'elle le ressent elle aussi? Je n'en sais rien. Mais quoi qu'il en soit je me rend compte, j'ouvre les yeux sur la réalité. J'ouvre les yeux sur elle. J'ai trouvé ce que je cherche depuis mon réveil. Et, ce que je cherche, c'est elle.

C'est le maître de la lumière qui m'a sauvé. C'est lui qui m'a guidé vers vous et, par sa volonté, vers vous je resterai. Ajoutais-je, la voix changeante, bien plus noble et confiante.

J'offre à Margeary un intense regard tandis qu'elle lève les yeux vers moi, un regard qui semble la transpercer comme ses sentiments viennent de le faire sur moi. Un regard qui la soutient. Un regard plus fort que tout.
Je tire alors mon arc qui est accroché dans mon dos, puis pose un genou à terre en déposant l'arme au sol, entre elle et moi. La tête respectueusement basse, je lance d'une voix assurée.

Je n'ai pas encore conscience de l'affront ni de la douleur que j'ai pu causer en votre personne. Je ne suis pas un Roi, ni un chevalier émérite du quel on honore le nom. Je ne suis plus qu'un vile serviteur fantomatique du Maitre de la lumière. Un serviteur qui a suivit aveuglement son chemin, dans une parfaite incertitude, et qui vient de trouver la raison de tout ça. Sa raison. Lady Margeary, permettez moi de vous servir. Je jure par R'hllor de vous protéger au péril de ma vie, je jure de subvenir à vos besoins et à ceux de... de votre enfant. Je jure de faire en sorte que la vie vous soit de nouveau agréable. Je serre les points, priant de tout mon être pour qu'elle ne me rejette pas. Mes yeux d'améthystes se relèvent vers elle - par ce regarde, je la supplie autant que je lui ordonne de m'accepter. Je vous en prie, permettez moi d'avoir ne serais-ce que le reflet d'une chance pour vous convaincre que je ne suis plus le monstre que vous croyez voir... et que je suis bien plus qu'un fantôme.

Contre toute attente, et alors que je cite ces mots, Viserion se rapproche doucement pour s'arrêter à mes cotés. Il fixe un instant de ses yeux magnifiquement dorées la jeune femme puis, dans un élan élégant, se hisse sur ses pattes arrières en déployant ses ailes encore petites, avant de pousser un petit cri. Mon regard se tourne vers lui, surpris par le geste étrange qu'il a envers la rose, et qui continue encore à me surprendre. L'animal s'avance sans crainte et sans agressivité - Lui, qui n'aime pas s'approcher des inconnus. A présent, ses yeux fixent le ventre arrondis de la lady. Avec une extrême douceur, son museau se colle aux deux mains de Margeary, posées sur son ventre. La créature ferme alors les yeux en poussant de tendre gloussement. Porte t'il lui aussi allégeance?
Je regarde un instant Irri, la voyant aussi perplexe que moi puis, alors qu'elle me regarde avec insistance, je me souviens de ses mots.

Irri a raison, nous devons partir. Dis-je en me relevant. Lady Margeary ne pourra pas voyager à cheval longtemps. Il faut trouver un autre moyen... Ajoutais-je en ramassant mon arc et en le remettant dans mon dos. Une idée me viens à l'esprit, et elle ne va pas plaire à la dame d'Essos. Irri, j'ai une mission à te confier. Dis-je en me tournant vers elle. Je retire d'autour de mon cou une chaîne où est accrochée une bague. Je la regarde un bref instant, brillant là, au creux de ma main. Elle est serti d'une gemme de painite, une pierre précieuse très rare semblant enflammée à l'intérieur. Cette dernière est ancrée dans un tourbillon d'or blanc et de petites améthystes. Cette bague, je la portais sur moi lorsque Gontrand m'a trouvé. Après un court instant d'hésitation, et à contre cœur, je la rend à Irri. Vend-la aux marchands de Villevieille ou de Hautjardin. Tire en autant que tu peux. Demandais-je. Nous avons besoin de vivre, pas de bijou inutile - quoi qu'il représente. Je me tourne ensuite vers Loras. Sire Loras, vous êtes le seul parmi nous qui puisse trouver le moyen véritable de mettre Margeary en sécurité. Faites appel aux amis en lesquels vous avez le plus confiance, je vous en prie. Nous avons besoin d'un abri. Je jette un bref coup d’œil à la rose avant de lancer. En attendant je veillerai sur elle.

Mais comment est ce que nous nous retrouverons? Demande le jeune chevalier.

Ils vont pensé que nous allons rejoindre Hautjardin. Dévions alors nos trajets sur la cotes.... A chaque levé du jour, je me trouverai aux portes de Bandallon. Retrouvez nous là bas.

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[url=https://www.youtube.com/watch?v=n251PIPYErI]Thème[/url


La niaiserie des deux te fait lever les yeux au ciel mais tu ne peux t'empêcher de fixer la rose du Bief, un sourire violent sur les lèvres. Cette peste. Et c'est pour CA que Elijah se mettait en danger ? pour CA qu'il les mettaient en danger. Tu fronces un peu plus les sourcils, t'attaquant alors au chevalier qui n'en a que le nom sans même le mériter. Tes bras se croisent sous ta poitrine et tes yeux manquent sortir de leurs orbites alors que tu le vois poser un genou au sol. Il est sérieux ? Il vient vraiment de faire ce que tu vois ? Il rigole au moins ? Mais non, il poursuit son monologue sous le regard de Margaery et même Viserion le rejoint, sous ton regard mêlant rage et haine. Ils sont stupides. Tu n'as d'autres mots. Réalisent-ils seulement la porté de leurs actes ?

Mais pourtant tu n'es pas au bout de tes peines. Elijah se rapproche et tu lui offres le regard le plus noir que tu le lui as jamais jeté. Il a besoin de toi. L'espace d'un instant, tu n'as qu'une envie, l'envoyer paitre. Mais tes pensées filent jusqu'à Melissandre, jusqu'aux réponses qu'elle peut t'offrir, jusqu'à ce qu'elle peut faire de toi et tu fini par baisser la tête, acceptant ses mots. Mais avant même qu'il ne puisse disparaitre, tu lui jettes, d'une voix glaciale :

Je le fais pour toi Elijah. Certainement pas pour cette pimbêche que ne fera naitre que des horreurs et que finira par te faire tuer. Elle est la femme de Viserys, de celui que tu as été. pas de toi. Tu n'as pas à réparer les erreurs d'un monstre. R'hollor t'a ramené à nous pour une raison, mais certainement pas pour redevenir un roi craint. Qui te dit qu'elle ne t'a pas manipuler jusqu'à te faire devenir cet être aussi sombre que mauvais ?

Tu jettes un dernier regard à cette créature qui semble si douce et dont le visage aguicheur attire les yeux. Mais tu sais parfaitement qu'il faut se méfier des plus belles fleurs. Derrière ce minois parfait et si innocent se cache un démon qui ne fera qu'une bouchée d'Elijah. Mais tant pis pour lui. Il a choisi son camps, il a choisi de protéger celle qui causera si bien sa perte.

Je tacherais de faire vite. Mais une fois cette pierre vendue, je disparaitrai Elijah. Je refuse de servir cette femme. Mon allégeance va depuis longtemps à une autre.

Tes prunelles se plongent dans celle du Targaeryen déchu et tu tournes les talons, te hissant sur ta monture. L'espace d'un instant, ton regard se fait un rien moins dur mais tu ne peux te le permettre et tu lances ta monture au galop sans un mot, le visage dur. Une dernière mission. puis tu retourneras à une autre, loin dans le sud. Arianne ressemble à Maeri. Arianne est différent. Et elle te trouvera surement une place. Qu'importe la prêtresse rouge.
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Thème | 10 lune, semaine 2

Le visage de la rose se baisse. Viserys est mort. Cet homme qu'elle a tant aimé s'est donné la mort en le sachant pertinemment. Il l'a abandonné sans le moindre mot, sans même lui faire parvenir un message. Il est mort, sans elle. Elle l'aurait suivit dans les flammes, ultime sacrifice à ses côtés. Elle serait restée avec lui jusqu'au bout, pour ne pas le laisser disparaitre sans rien. Elle aurait voulu le savoir. Elle aurait voulu ne jamais être envoyé à VilleVieille. Il savait. Il savait parfaitement qu'il se laisserait mourir. Et elle... N'avait-elle donc jamais compté, comme elle en rêvait dans ses pires cauchemars ? Elle n'avait donc jamais rien été pour celui qui avait tout eu, pour celui à qui elle aurait donné même sa vie ? Elle avait sacrifié sa famille en suivant le chemin de ce Targaryen. Et voilà comme le destin la remerciait. Elle n'était plus rien et lui, juste l'ombre de ce qu'il avait été. L'ombre de Viserys Targaryen qui la regardait aujourd'hui, sans cette flamme qui avait autrefois brillé dans ses yeux qu'elle avait tant aimé.

Le regard de la rose se posa sur celui qui n'était plus rien. Elle essaya de voir à travers lui, de trouver les restes de son roi. Mais il n'y avait plus rien. Juste des traits identiques. Margaery se mordit la lèvre, laissant l'émail de ses dents glisser sur ses lèvres trop pulpeuses. Sa beauté ne lui ouvrira plus aucunes portes maintenant. Les alliés de sa famille ont surement tous périt. C'était fini. pour lui comme pour elle. A quoi bon ? Rhaenys allait les retrouver et les faire exécuter sans le moindre état d'âme. Le sang dornien qui hurlait en elle ne leur laisserait pas la vie sauve. Et jamais Margaery ne supplierait devant elle. La rose était reine. Finie les courbettes et les gentils sourires. Elle était l'épouse de Viserys Targaeryen. Sa veuve peut-être. Mais elle restait une Targaeryen. Le dragon avait recouvert ses épaules fines et l'avait consumé. Elle portait un dragon en son sein. Et elle lui offrirait le monde sur un plateau.

L'allégeance de celui qui fut son époux fit bondir une chaleur qu'elle n'imaginait pas au fond de son coeur. Une chaleur qui venait de l'enfant qui grandissait en elle, de l'enfant qui verrait le jour et qu'elle ne laisserait jamais naitre dans la misère. Qu'importe s'ils devaient aller jusqu'en Essos pour ça. Elle reviendrait, avide de vengeance pour voir mourir cette garce qui lui avait tout prit. Sa haine grandissait d'instant en instant. Rhaenys mourrait, de sa propre main. Elle n'était pas une combattante mais le deviendrait si elle pouvait planter une dague dans le coeur de celle que le peuple nommait reine. Elle allait suivre les mots qu'on lui avait sifflé. Devenir Elinor Tyrell, sa douce cousine aux boucles aussi blondes que les blés. pour mieux attendre son heure.

Le dragon surprend la rose et pourtant, un sourire étire ses lèvres. C'est l'enfant qu'elle porte, porteur du sang des dragons qui attire l'animal. C'est à lui qu'elle peut faire confiance, qu'elle pourra offrir son fils s'il lui arrive la moindre chose. Son regard s'ancre à celui de l'animal et elle baisse la tête, lui offrant à son tour une réponse que semble comprendre la créature bien trop intelligente. puis, se tournant vers Viserys, la rose laisse enfin ses lèvres s'entrouvrirent sur des paroles.

Viserys n'était un monstre que pour ceux qui ne voyaient l'homme en lui. Cet enfant est le tien également, que tu te nommes Viserys ou peut importe le nom que tu as choisi aujourd'hui. Cet enfant a un père et il est loin d'être un monstre. J'accepte cette épée et j'aimerais pouvoir offrir tout ce qu'une lady se doit de prononcer. Mais mon nom n'est plus rien, mon visage n'est que promesses de meurtres pour quiconque veut le protéger.

puis tout accélère et Margaery laisse glisser ses mains sur son ventre. La rage du dragon en elle doit se réveiller et ne sera détruite par rien ni personne.  Ils se mettent en route, partant chacun de leur côté et Loras s'approche d'elle. La poitrine de Margaery se soulève alors qu'elle se redresse et se blotti dans ses bras. Le chevalier embrasse son front, laissant leurs boucles se mêler. Leurs couleurs si semblables, identiques à leurs visage alors que le même sourire triste grandit sur leurs lèvres. Les jumeaux qui n'en sont pas vraiment. Voilà comment Olenna les appelait alors que les Tyrell étaient encore une grande famille, une puissance de sept couronnes. Maintenant ils ne sont plus rien. Qu'un souvenir, une page qu'on a tourné sans le moindre regard en arrière. Mais leur vengeance sera violente, leur vengeance sera terrible.

Au revoir petite soeur. prend soin de toi et fait lui confiance. Il te protègera.

Un sourire timide, non feint, fleurit sur les lèvres de la rose. Oui, elle devait faire confiance à celui qui n'était qu'un souvenir de Viserys. S'il était honnête. Il n'était pas l'homme qu'elle avait aimé, l'homme qu'elle aimait et dont elle portait le deuil dans les larmes qui coulaient trop souvent sur ses joues. Mais elle pouvait le croire. Elle devait le croire et elle le ferait. Lui et elle. Seuls. pour bien trop longtemps.

Margaery se releva, faisant taire l'envie de repos de ses jambes trop lourdes. Elle s'approcha de sa jument si rapide, cette fierté qui les trahirait et embrassa son front avant de lancer à Loras de la prendre et de lui laisser son cheval. Elle devait dire adieu à Margaery Tyrell. Elle devait dire adieu à ce qu'elle était. pour devenir une autre, cachée dans les mensonges. Elle avait toujours été douée pour mentir. Maintenant, sa vie en dépendait.
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