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Playing with the big boys( Euron Greyjoy/ Denys Timbal/ Gysella Bonfrère/Alyssa Desdaings)

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Playing with the big boys


Iron borns



Tandis que son oeil glissait sur les volumes, innombrables et anciens, qui couvraient les murs comme une tapisserie, le Choucas senti son coeur se réchauffer. C'était une joie simple, discrète. Celle d'un enfant qui découvrait pour la première fois une pièce dont on lui avait interdit jusque là l'accès et dont les yeux brillaient d'en être enfin témoins. Ce qui était dans cette pièce, tout le savoir du monde connu, le remplissait d'un profond sentiment d'admiration. Une telle sincérité de sa part, presque altruiste à cet instant, aurait pu choquer n'importe quel être qui aurait lu dans son esprit. A raison. L'indépendance et l’égoïsme d'Euron n'étaient plus à prouver et, parmi tous les faits qu'on  lui attribuait, il n'y en avait pas un seul qui , d'une manière ou d'une autre, n'avait servi sa propre gloire. Cette prise n'échappait pas à la règle. Il inspira, paisible, et alors qu'il gravait ce moment dans sa mémoire, de la lumière dorée qui perçait les vitraux jusqu'à l'odeur de poussière et de bois et de pierre, une voix bourrue parla soudain à son côté, lui faisant hausser légèrement le sourcil.
Reportant son attention sur les nouveaux arrivants, il vit s'avancer dans la pièce la silhouette menue d'une jeune femme dont chaque mouvement communiquait la perplexité qu'elle ressentait en découvrant l'endroit. Cependant ce fut au fils Timbal qu'il s'adressa sans le regarder, préférant vérifier le travail de ses hommes.

"La plupart ne verront pas nos navires. " répondit-il tandis que le cri guttural d'un homme qu'on égorgeait résonnait dans le couloir, comme pour appuyer ses propos. Son équipage faisait le tri. Le sang coulerait en flots de rubis sur les dalles, dans les escaliers. Les muets, guidés par leur instinct et par leur esprit astucieux, choisissaient les prises que leur capitaine ramènerait à Pyke. Il connaissait suffisamment cet homme pour savoir, ou du moins tenter de deviner, quel mestre l’intéresserait et quel mestre l'irriterait de sa simple présence."Les autres viendront, et je ne leur souhaite pas de faiblir. "lacha-t-il d'un ton menaçant, comme pour promettre un sort pire que la mort à ceux qui auraient le malheur de faire montre d'une quelconque forme d'avilissement, qu'il soit moral ou physique."J'ai envoyé mes hommes les chercher " poursuivit-il en répondant à la question du Timbal sur les membres les plus éminents de la Citadelle."Quelques uns se cachent encore mais ils seront vite débusqués. "

Ce fut à ce moment-là que la fer-née revint vers eux, et il sembla à Euron n'avoir jamais  contemplé dans sa vie de mine plus déçue. Son expression, ainsi que la remarque qu'elle adressa ensuite à son capitaine, firent imperceptiblement lever un coin de ses lèvres. Son oeil se plissa, subtil, et une étincelle canaille vint ourler ses paupières et animer sa pupille. Son incompréhension l'amusait quelque peu, tout en lui rappelant le fossé qui le séparait du peuple qu'il gouvernait pourtant. Evidemment qu'elle ne pouvait comprendre, ni voir ce que le Choucas voyait dans cette salle immense. Il était difficile lorsqu'un enfant avait été élevé dans l'avidité de la rutilance et de l'or de détourner son regard vers des choses plus ternes, moins brillantes. C'était un dédain capricieux, avare, qui cherchait à satisfaire ses yeux avant tout. Un dédain que tous les fer-nés qui avaient dut envahir la Citadelle à sa suite devaient partager à cet instant précis. Quand bien même il l'aurait voulu, Euron ne trouverait sans doute jamais les mots pour leur expliquer la valeur de ses ouvrages, inestimable, tout comme le travail titanesque des milliers d'hommes qui avaient travaillé à leur écriture, penchés sur leurs pupitres tout autour du monde pendant des siècles. Mais c'était de l'or qu'ils voulaient. Pas des pages. Les mots ne rendaient pas riches, les phrases manuscrites n'achetaient pas les navires. Mais qu'en savaient-ils? La plupart ignoraient tout du monde extérieur, se cantonnant à l'Antique Voie, se réfugiant dans le respect de traditions, préférant la loyauté des ennemis des anciens jours à l'audace des alliances nouvelles. Les Fer-nés tournaient en rond. Avec leur Dieu mort, ils regardaient vers le passé alors qu'Euron, lui, gardait son regard porté vers l'avenir. Quel travail il lui restait encore à accomplir...
Et voilà que la jeune femme s'adressait maintenant à lui qui ne cilla pas une seule fois tandis qu'elle lui crachait sa hargne à la figure d'une bien dangereuse manière. Sa déception lui importait peu, trop de monde devait la murmurer dans cette ville pour qu'il n'y prêta plus d'attention que nécessaire. En revanche, à la menace qu'elle proféra, le regard du Choucas s'assombrit, comme si un couperet venait de tomber dedans son oeil. Elle s'éloigna, laissant entrevoir la sincérité de sa prophétie et l'envie qu'elle avait de la voir se réaliser. Une fois la blonde sortie, le Greyjoy se tourna vers le capitaine de la phalange, échangeant un regard silencieux avec lui sans défaire de sa moue amusée et ténébreuse. Elle l'ignorait sans doute alors qu'elle descendait vers les marches, mais sans la présence de ce dernier, elle serait morte entre ces murs qu'elle méprisait tant. Et sans doute le Timbal pouvait-il le deviner dans le regard insaisissable du Suzerain.

Après avoir jeté un dernier regard circulaire à l'endroit et à ses hommes, dont le labeur risquait de s'éterniser, il se détourna du Timbal pour se saisir d'un livre qui reposait dans un grand coffre rempli d'ouvrages et porté par trois de ses muets. Au hasard, mais avec une certaine délicatesse, il en fit tourner les pages, ne relevant que quelques phrases, glanant ci et là des informations sur le contenu du livre, avant de le reposer sur un autre tas, porté par d'autres encore. Tous ces manuscrits étaient siens désormais. Les mestres n'étaient plus qu'un troupeau soumis à ses caprices comme du bétail, les archimestres, ses prisonniers. Et tout cela grâce à l'erreur du jeune couple Hightower. La maison qui avait protégé l'ordre des Mestres depuis sa naissance avait aussi signé sa perte, ou, du moins, son génocide et l'exil prochain de ceux qu'il plairait au Choucas de garder en vie. La fille du Timbal avait finalement peut être raison. C'était presque trop facile. Mais la finalité lui convenait parfaitement. Et si les autres étaient mécontents, ils n'avaient qu'à aller piller les Septuaires et les maisons bourgeoises, les boutiques et les greniers. Cette ville était une véritable corne d'abondance et si les autres n'avaient d'yeux que pour l'argenterie, les récoltes, les femmes, Euron se satisferait de ce bâtiment qui en était le coeur et dont l'allure austère avait suffit au désinteret de la plupart des fer-nés.

Il sortit, enjoignant le Timbal à le suivre, son manteau posé sur ses épaules flottant derrière lui. En marchant avec lui, malgré toute l'hostilité que dégageait à son encontre le simple nom qu'il portait, Euron appréciait néanmoins son esprit, rustre certes, mais qui avait au moins eu la curiosité de le suivre jusqu'au dedans de la Citadelle. Une qualité à ses yeux, même s'il ne se faisait pas d'illusions sur l'alignement de celui qui marchait à ses côtés. Les sphynx leur montraient leurs dos félins et l'ombre de leur silhouettes imposantes se découpait sur les pavés noircis du sang qui séchait sur la pierre et qui collait la semelle de leurs bottes contre le sol. Ils s'avançaient, paisibles, à la suite de deux muets dont les bras étaient chargés de manuscrits. Tout d'un coup, un bruit sec claqua, puis un autre, et l'un des hommes du Silence se cambra d'une façon peu naturelle. Au pied des statues, il s'écroula, transpercé de deux flèches et les ouvrages qu'il tenait s'éparpillèrent lourdement autour de lui. Les traits sifflaient encore dans l'air lorsqu'Euron aperçut l'archer responsable qui se tenait tout près. Sa hache frappa l'arme légère, la fracassant en deux. Les copeaux de bois retombèrent sur le sol, mais la main qui tenait l'arc ne lacha pas ce qu'elle tenait de la carcasse fracturé de l'arme. Et ce ne fut que lorsqu'il fit tourner habilement l'arme dans sa main pour assommer le coupable qu'il s'aperçut de ses longs cheveux blonds, de sa peau de lait et de ses yeux clairs qui s'écarquillèrent en croisant le sien. Un coup sec contre sa tempe, et la jeune fille retomba contre lui, rompue. Ses bras la soutinrent et il la souleva pour la porter sur son épaule. Elle était légère comme une plume. Son parfum fleuri et la robe sur laquelle il avait posé sa main ornée de bagues trahissaient son ascendance noble.  A peine l'avait-il installée sur son épaule, que la course de quelques fer-nés attira son regard. Ils étaient, semblait-il, attirés par un point précis et une distraction qui rameutait toujours plus de monde autour d'elle. D'un pas calme, l'Oeil-de-Choucas se mit à avaler doucement la distance qui le séparait de cette ruelle et du brouhaha qui naissait de l'attroupement agglutiné autour d'elle. Sur son épaule, la jeune fille ne pesait presque rien.



     
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Le Choucas répondit à sa question et cela lui donna satisfaction quelques instants même s'il doutait que toutes ces paperasses puis les aider d'une quelconque façon à rétablir l'ancien royaume des îles de Fer. Un royaume aussi grand qu'il ne l'était avant que le Conquérant ne se pointe pour le reprendre au peuple insulaire et qu'il déchaînent les flammes de son dragon sur Harrenhal. Pour le Fer-né lambda, la prise de cette ville ne représentait pas grand chose, surtout s'ils suivaient Euron. C'était pour cette raison que le Timbal avait envoyé ses hommes plus loin dans la ville prendre ce qui pourrait les intéresser et leur servir. La Bonfrère ne faisait pas exception au mode de pensée de son équipage. Elle avait la langue bien pendue, chose qu'il appréciait, quand ce n'était pas pour le défier lui, le capitaine de la Phalange. Gysella possédait une bonne dose de caractère, suffisamment pour s'adresser de manière véhémente au Greyjoy le plus influent des îles de Fer et ce sous les yeux du Timbal. Elle disait simplement ce que la plupart des hommes d'équipage se disaient tout bas. Peu importe l'intelligence qu'il y avait derrière le plan du Choucas, les hommes ne le décèlerait pas et ceux qui étaient capables de le voir préféraient sans doute voir leur équipage heureux plutôt qu'en colère et prompt à remettre éventuellement en question l'autorité de leur capitaine. Lorsque la Bonfrère s'éloigna, le regard de Denys croisa celui d'Euron et il n'apprécia vraiment pas ce qu'il vit dans l’œil de ce dernier. Cet homme était intelligent, malin, rusé et un véritable danger pour tout ceux qui comptaient s'opposer à lui. Cela n'empêcha pas le Timbal de soutenir son regard. Le regard de Denys en disait long aussi sur ce qu'il pensait et sur la puissance qui habitait son être. Le Choucas voulu que le fils de Mains d'os le suive mais il ne le fit pas, du moins pas tout de suite. Il alla rejoindre Gysella assise sur les marches qu'il descendit lui même.

«Tu as parlé en Fer-né avec tes tripes. J'aime cette attitude, cet aplombs mais n'oublie pas d'évaluer à qui tu t'adresses. Ce Greyjoy tient plus de la Manticore que du poulpe. Je préférerais éviter qu'il s'en prenne à toi. J'aimerai que tu restes avec moi par mesure de sécurité. Je n'aime pas ce Choucas et je me méfie de lui comme de la Grisécaille. Si tu ne t'en sens pas le courage, tu pourras toujours aller assister Longmât. Allez remue ton cul et active toi. Sur la Phalange, on ne flemmarde pas. Cela vaut aussi quand on pille la Bonfrère !»

Sa comparaison ne paraîtrait peut-être pas clair pour la Bonfrère mais lui même avait déjà vu ses venimeuse et vicieuse bestiole lorsqu'il avait vendu sa voile en Essos. Euron lui semblait être de cette race là, à l'opposé de son frère de Victarion. Le Timbal reprit son chemin sans savoir si elle l'avait suivit. Quelque chose lui disait que c'était maintenant et uniquement maintenant qu'il apprendrait si elle possédait réellement du courage ou si tout ceci n'était que fanfaronnade. Lorsqu'il emprunta le chemin prit par Euron, il accéléra le pas et finit par le rattraper. Il transportait une femme blonde sur son épaule. Une nouvelle prise assurément, bien plus alléchante que les vieux mestre. Pendant un court instant il s'interrogea sur la sienne. Où se trouvait la Desdaings en ce moment ? Dans le fond il s'en fichait. Cette petite dinde ne faisait que le décevoir et ne représentait plus grand chose à ses yeux. Il commençait à s'en lasser et ce n'était jamais bon pour la femme en question. Toute l'attention des Fer-née semblait être concentrée vers une ruelle et en compagnie d'Euron, il se dirigea dans cette direction.

«Par le Dieu Noyé qu'est ce qu'il peut bien se tramer là bas, Greyjoy ?»
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La colère s’accompagnait à la déception, le mélange des ces sentiments haineux et pour le moins incontrôlables ne cessait de s’accroître à mesure que le constat de cette désolation s’imposait devant les yeux océans de la jeune femme. La tempête faisait rage en son for intérieur et emportait sur son passage tous les marins emprunts à rechercher une domination personnelle bien plus qu’un partage pour un peuple tout entier. Ainsi donc, voici ce à quoi les Fer-Nés étaient résolus à devenir ? De simples pirates, de simples brigands, qui ne pillaient non plus au nom d’un peuple tout entier et d’une cause bien particulière mais agissaient sous la coupe d’un seul et unique homme cupide et désireux de satisfaire ses propres intentions avant le reste. Où étaient les guerriers d’antan ? Ceux qu’on lui avait conté durant sa convalescence ? Où se trouvait la gloire dont on lui avait tant vanté les mérites et qui avait éveillé en elle cette envie de participer à des aventures à son tour ? Où était le vrai peuple Fer-Nés, prêt à défendre d’une seule et même voix les prières de l’Antique Voie ? La réalité l’avait frappé en plein visage et l’avait blessé comme si la mort l’avait saisi dans ses lambeaux. Ce peuple là était révolu, affligé à devoir répondre aux aspirations d’une pauvre intention alors qu’ils étaient plusieurs. Leurs voix ne se répondaient pas en échos, clamant haut et fort que les guerriers des mers abattaient leur joug sur des étrangers sans intérêt, leur domination restait silencieuse, s’adonnant simplement à devoir répondre aux ordres de ce borgne imprévisible et inconstant. Car oui, Gysella avait pu remarquer de son inconstance au moment même où il n’avait pas répondu à ses menaces. Pourquoi ? Se jugeait-il là aussi si supérieur à ses semblables qu’il préférait garder le silence plutôt que répondre ? Sa fierté était bien celle d’un Greyjoy, néanmoins, la Bonfrère osait croire que Balon lui aurait répondu, tout comme Asha ou même Victarion. Aucun n’aurait gardé cette réserve pour lui laisser croire qu’il ne l’entendait pas ou tout du moins qu’il faisait sa sourde oreille. A quoi bon garder ce mutisme ? Susciter la crainte ? Préserver une retenue pour accroître le respect ? L’impatience de la jeune femme n’avait pu se taire plus longtemps, alors qu’elle lui tournait le dos pour s’éloigner de cette salle. Ce spectacle avait eu raison d’elle, telle la lame s’enfonçant dans son propre égo. Le Choucas tenait cette dernière et la tournait doucement pour lui ôter toute forme de mérite ou quelques unes des forces qui la maintenaient debout. Assise sur l’une des marches de ce promontoire, la blonde serrait ses poings, crispait sa mâchoire alors que cette désolation s’infligeait devant ses yeux. De-ci de-là, elle entendait des râles, des agonies, des entrechocs, mais jamais de voix ou d cris de guerre qui lui auraient rappelés les siens. Il n’y avait rien… Surtout pas cette soif de victoire dont elle pensait s’abreuver pour gagner en expérience et en enrichissement. La bise laissait flotter quelques unes de ses mèches de cheveux, brunir les quelques tâches écarlates sur ses bras nus, remonter les effluves de la mort jusqu’à ses narines. Combien de temps encore avant qu’ils ne repartent ? Ce questionnement n’eut pas le temps de recueillir une réponse certaine car déjà une silhouette éloignée l’interpellait. Grand, imposant, la Bonfrère se releva à ses appels et se contenta de hocher la tête dans un signe affirmatif au moment où celui qu’elle considérait comme le véritable héritier des îles la rappela à l’ordre. Ils n’avaient pas fini. Comment se persuader de cette idée alors qu’ils savaient tout deux ce qu’il ressortait de tout ceci… Gysella chercha du regard une appréciation susceptible de l’attirer, pour l’heure rien n’avait son intérêt à ses yeux. Elle avait ce qu’elle voulait : ce coffret. Et lorsque la masse de ce souverain s’évanouit dans l’ombre, la jeune femme s’assit à nouveau, lasse d’une telle mascarade.

De toute façon, elle ne répondait qu’aux ordres de son capitaine. Capitaine, qui lui avait ordonné de rester à ses côtés jusqu’à la fin du sac. Aussi patienta t-elle quelques instants de plus, essuyant la lame de son épée contre ses effets personnels. Le silence était d’or qu’il disait. Celui-ci lui donnait l’impression d’être une fin… Ses yeux ne se relevèrent qu’au moment où le son de pas qui se rapprochaient lui rappela la cadence de la démarche de Denys. Elle allait surement devoir répondre de son impulsivité à l’égard du Choucas. Elle l’assumait. Admirant cette prestance qui s’imposait à elle, la jeune femme ne détourna pas une seule fois son regard de celui qu’elle considérait comme son maître et son allié. Dans un autre contexte, elle lui aurait surement rappelé quelques unes de ses perversions qu’ils se plaisaient à s’offrir verbalement. Mais là, elle préférait toiser son visage et se le graver dans sa mémoire comme si il se présentait comme un bourreau. Néanmoins, la surprise quant à ses dires commença à éveiller à nouveau la flamme de la Bonfrère. Le Timbal était ainsi de son côté également et lui laissait-il sous entendre d’une manière on ne pouvait plus explicite. Tout comme, elle notait qu’il tenait à elle d’une certaine façon. La situation ne s’y portait pas, cependant, la Bonfrère sentait une autre forme de sentiment se mélanger à cette haine sans précédent. Reprenant son bouclier, la jeune femme se releva durant le discours de son capitaine et profita de son récit pour se rapprocher un peu plus de lui et ainsi monter d’une marche de manière à ce que leurs visages se rapprochent plus. Épiant ses traits, cherchant une vérité qu’elle trouva rapidement dans le fond de ses yeux sévères, la conviction lui revenait, coulait dans ses veines et l’animait à nouveau d’une soif de revanche. « La peur de mourir est une idée, les idées ça se change. Je préfère mourir pour mon capitaine et mon peuple que combattre pour une idée. » Elle resta quelques secondes de plus à fixer son regard, lui transmettre ses intentions et sa sincérité quant à ce qu’elle venait de lui avouer. Il avait gagné ses idéaux et elle se battrait pour lui. Après quoi, et en signe de soumission, la Bonfrère redescendit d’une marche pour inviter son capitaine à gravir ces dernières et rejoindre celui dont la vision tendait à raviver sa colère.

Son retrait demeurait intact à mesure que les marches devant elle tentaient de se frayer un chemin parmi la foule éclaircie. Les yeux de la blonde épiaient les moindres mouvements, désireux de garder une sécurité certaine sur son capitaine. D’un signe de tête, elle rappela à ses trois hommes de venir l’accompagner. Ces derniers vinrent trouver leurs places à ses côtés, alors que le bal continuait un peu plus. Ils se plongeaient dans les entrailles des ruelles, leur seule couverture restait les hommes de Gysella et elle-même, alors qu’une agitation semblait grandir à l’intersection d’un carrefour. Le Choucas avait sa prise sur son épaule. Probablement une nouvelle femme-sel. Encore une… C’est ce qui attisa la curiosité de la Bonfrère à savoir où était le cygne. Probablement caché dans un tonneau à retenir ses nausées de s’extirper de ses tripes à la vue de ce spectacle. Mais là encore, il valait mieux laisser de côté tout ceci pour s’intéresser à l’instant présent. « Boucliers en position ! » s’égosilla la Bonfrère alors qu’elle passait devant Denys pour ainsi ramener son bouclier au dessus d’elle et assurer une certaine protection. « On couvre le Lord et le capitaine et pas de jérémiades, sinon je vous plante moi-même dans les côtes. » Ses hommes prirent position à leur tour, rameutant d’autres hommes qui s’entassaient autour d’eux pour ainsi former un mur de boucliers quasi parfait. Maintenant ils étaient le peuple, ils étaient ce pourquoi ils devraient se battre, cette unité prête à ensevelir n’importe quel ennemi pour assoir son autorité et garder intactes ses intentions. L’agitation se rapprochait un peu plus, tant et si bien qu’il ne fallut pas un moment de plus à chacun des protagonistes pour prendre conscience de ce qu’il se  tramait. La guerre était là et enfin ils pourraient prouver leurs valeurs pour bien plus que de simples livres.

     
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