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Un petit coin de paradis (libre)

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Cela faisait plusieurs semaines qu’ils étaient installés à Bois-Moucheté. Après avoir prit un repos bien mérité, Mezzara avait dû prendre ses marques dans cette nouvelle demeure. Chose peut aisé après plusieurs années passé sur les routes. Mais elle faisait des efforts afin de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’elle avait commises à Froide-Douve. Elle voulait un nouveau départ, une nouvelle vie, ici à Dorne. Elle voulait absolument tourner la page et donc la jeune femme mettait tout en œuvre pour réussir. Elle était même allée trouver le vieux mestre de la maison Santagar afin de combler ses lacunes par rapport aux mœurs de Westeros, de sa situation politique et autres. Le vieil homme se montrait d’une grande patience avec la volantaine qui n’était pas une élève très patiente.

Mais la patience, elle devait l’apprendre sur le tas. Le petit léopard était un excellent moyen pour lui apprendre cela car s’énerver contre lui ne servait à rien. Il ne comprenait pas et se laisserait peut-être des souvenirs quand il serait adulte et cela pourrait se retourner contre elle. Mezz s’était énormément attaché à ce petit animal, découvrant aussi qu’elle pouvait avoir un instinct maternelle et se montrer douce et bonne. Une chose qui l’avait surprise car elle ne pensait pas avoir ses qualités là. Mais Malaquo n’avait pas réussi à empoisonné totalement son esprit et Orys faisait ressortir le bon en elle. Son époux était son pilier, si elle le perdait il était fort à parier qu’elle redevienne la peste insupportable qu’elle avait été par le passé. Même envers les serviteurs elle s’était adoucis bien qu’elle ne comprenait toujours pas en quoi les serviteurs différaient des esclaves et où était l’utilité de les payé. Mais cela viendrait comme le reste, avec le temps.

La journée avait commencé tranquillement et la jeune femme avait décidé de passer un peu de temps dans les jardins avec le petit Sangha. Orys avait dû s’absenter dans la matinée et la blonde ne savait pas quand il rentrerait. Elle était vêtue d’une robe légère, typiquement dornienne de couleur ocre. Sa tignasse blonde était à peu près disciplinée et flottait dans son dos au grès du vent chaud de la région. Ses yeux bleus regardaient le petit félin gambader joyeusement et découvrir un monde qu’il ne connaissait que trop peu. Il trouva un petit coin d’herbe à l’ombre d’un arbre et qui n’était pas brûler par le soleil. Il s’y roula dedans et feula comme pour appeler sa mère. D’un sourire Mezzara le rejoignit et s’assit à côté de lui. Il se mit sur le dos réclamant des caresses sur le ventre. Sangha c’était vite habitué à la vie avec les humains et même s’il faisait des bêtises il avait déjà établis des codes pour réclamer ce qu’il voulait.

Alors posant la main sur le ventre de l’animal elle se mit à le gratouillait et la machine ronronner se mit en route. « Il te suffit de pas grand-chose hein… » Le petit animal resta ainsi quelques secondes avant de décider de grimper sur la blonde. Tandis qu’il tentait de se lover contre le ventre de Mezz, elle en profita pour s’allonger, savourant ce petit moment tranquille. Ses mains caressaient le pelage de l’animal tandis que ses yeux se fermaient profitant du calme de l’après-midi.
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Orys était excédé. La journée s'était présentée sous les meilleures auspices avant de partir de travers et rien ne semblait pouvoir rattraper cet avant-midi qui arrivait à son terme.
A ses côtés, Gavin, un homme râblé au visage tanné par le vent et le capitaine des archers, trottait pour se maintenir à hauteur de l'intendant de Bois-moucheté qui marchait à grand pas dans la cour du domaine de son frère. Arrivé à proximité des larges marches ocres qui descendaient vers les jardins, Orys se retourna vers l'archer.

Non! Ca va pas! Qu'est ce que tu veux que je foute avec ça Gavin? Hein? Cette saleté est juste bonne pour allumer un feu!

Assez brusquement, Orys écrasa l'arc qu'il tenait à la main contre la poitrine de son interlocuteur, le faisant reculer d'un pas. Il reprit en haussant le ton

Ce bout de bois est pas capable de décocher une flèche à cent pas! Tu passerais même pas par dessus les remparts de Lancehélion. Et tu veux que je présente ça? Hein Gavin?  

Cette fois, le chevalier Santagar posa son index sur le sternum de Gavin, le poussant pour appuyer ses dires.

Tu vas me reprendre cette saloperie avant que je t'étrangle avec, et lui dire qu'il a intérêt à me présenter quelque chose de convenable demain à la première heure. Et s'il en est pas capable...dis lui qu'il va devoir apprendre à se fabriquer des arcs avec la moitié de ses doigts!

Gavin acquiesça docilement. Orys trouvait l'homme loyal, mais manquant cruellement de cette étincelle d'intelligence qui faisait que quelqu'un était autre chose qu'un amas de viande obéissant. Se détournant, Orys marmonna pour lui même, encore sous le coup de la colère

Nan mais je rêve...je vais te l'empaler ce gars...je vais lui apprendre à me prendre pour un bouffon.

Depuis les quelques semaines qu'il était à Bois-moucheté en tant qu'intendant, il avait pu remarquer à quel point une partie de la gestion des affaires du domaine manquait de discipline, son frère étant trop souvent en voyage et si Orys avait cru pouvoir redresser la situation, il se rendait compte à quel point la tâche ne serait pas aisée. Et si Gavin crut pouvoir calmer la mauvaise humeur d'Orys en n'émettant pas la moindre protestation, il se trompa lourdement, le chevalier sentant sa mauvaise humeur reprendre vie

Eh bon sang, va me chercher ce foutu artisan dont tu me parles tout le temps. Le meilleur forgeron de tout Dorne, hein? C'est pas des histoires ça?

Non, Lord Santagar, c'est ce qu'il prétend.

Et en plus le gars n'était pas foutu de donner les bons titres aux bonnes personnes. Heureusement qu'il était le meilleur au tir à l'arc, sans quoi, Orys aurait bien été capable de le désosser sur place.

Moi c'est pas "Lord". Du Lord, tu vas en servir à mon frère oui, moi c'est Ser. Allez, ouste, hors de ma vue. Et n'oublie pas de m'envoyer ton frère quand il sera revenu, que je voie un peu la racaille qu'il a été nous pêcher, celui là.

A vos ordres Lor...Ser. Je dis quoi au forgeron?

Et puis quoi? Tu veux que je te dise comment t'habiller demain tant qu'à faire? Tu me l'amènes, promets lui ce qu'il veut. Le gîte, le couvert, une femme, un animal, j'en sais rien. Amène le moi, c'est tout ce que je demande.

Le chevalier aperçut une silhouette familière au pied d'un arbre et fit un geste de la main pour congédier le maître archer :

Laisse moi maintenant.

Gavin partit, en ayant au moins l'intelligence de presser le pas. Orys en attrapait presque la migraine. Son plan était hasardeux, il se lançait dedans sans en avoir assuré tous les détails et il risquait gros dans cette affaire, seuls les audacieux réussissaient à Dorne. Si son plan fonctionnait, il aurait tout ce qu'il fallait pour passer à Volantis, mais d'ici là, la route était encore longue, très longue. Mais s'il échouait, qui protégerait Mezz?

Quand il sortit de ses pensées, il avançait dans le jardin, du moins, si on pouvait appeler comme tel l'espace de verdure à moitié brûlé par le soleil dans lequel la majeure partie de la maisonnée venait prendre l'air ou le frais en fonction du moment de la journée. Il laissa le vent caresser son visage, détendant un peu les muscles crispés de son visage. L'armure en cuir qu'il portait chuintait doucement quand il bougeait ses bras et lentement, le soleil parût lui calmer les nerfs.
Le soleil de Dorne...leur meilleur allié. Il était leur protecteur et en même temps, leur pire ennemi, capable de les tuer en quelques instants.

Comment intercéder auprès des Martell? La première étape se résumait à cela, et si elle paraissait ardue, elle était loin d'être celle qui poserait le plus de problèmes...

Quand il ouvrit les yeux, foulant l'herbe roussie, il était proche de l'arbre tordu sous lequel Sangha et Mezz paraissaient profiter du temps ensoleillé de Dorne, bien loin de la grisaille qu'ils avaient connu dans les Terres de l'Orage, quelques années auparavant.
Il s'approcha aussi silencieusement que possible tout en observant le visage paisible de sa femme. Elle lui avait manqué au milieu de toutes ses occupations, trop manqué d'ailleurs...

Mezzara...son espoir, et sa Némésis. Tant de choses contradictoires à la fois, tant de joie et tant de tristesse. Lové sur le ventre de la jeune femme, Sangha releva la tête en sentant Orys approcher.
Silencieusement, le chevalier s'assit contre l'arbre, caressant de la main droite la tête de l'animal qui le fixait. Depuis leur arrivée, Sangha et Mezz s'étaient vraiment attachés l'un à l'autre et le jeune léopard semblait avoir un effet apaisant sur elle.

Orys posa sa tête contre le tronc, observant l'horizon au delà des arbres, quelque part dans l'immensité du ciel.

Il semblerait que cette boule de poils soit plus douée que moi pour t'apprendre la patience. Le vieux mestre m'a dit que tu avais encore été le consulter pour en apprendre plus sur nos coutumes...je t'avouerai que je suis étonné de ne pas avoir encore du partir à ta recherche jusque dans les Montagnes Rouges.

L'homme tourna même son visage vers sa femme.

Le pire étant que je n'ai même pas entendu quiconque se plaindre de tes caprices. Je vais finir par te trouver trop calme.

D'un simple geste de la main, l'homme caressa la joue de Mezzara, un sourire flottant sur ses lèvres.
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Mezz sentit Sangua bouger soudaine, elle ouvrit les yeux et aperçut une silhouette non loin d’elle. La jeune femme se redressa rapidement pour identifier la personne qui venait d’arriver. Orys. Face aux paroles de son époux, la blondinette reprit une position assise, soulevant légèrement l’animal afin qu’il ne tombe pas dans son mouvement. Le silence s’installa tandis que la volantaine réfléchissait à sa réponse et s’il avait utilisé l’ironie. Si le vocabulaire venait de plus en plus, l’intonation et le second degré restait des choses assez compliqué à saisirent pour elle. « Je n’ai pas trop le choix si je ne veux pas me faire mordre ou griffer. Et en plus si je m’énerve contre lui…il ne me comprendra pas…Autant utiliser mon énergie pour autre chose. » Comme terrorisé les gens de la maisonnée, bien que personne n’avait encore fondu en larme. Elle faisait de réels efforts. « Je ne veux plus passé pour l’ignorante et détestable étrangère. Mon accent rappelle suffisamment mes origines, je ne veux plus passer pour une faible d’esprit car je ne connais pas la culture de Westeros et ses mœurs qui sont bien différente de là où je viens. Cela ne m’avait jamais réellement déranger…mais aujourd’hui…si… ». La malice revint rapidement dans sa voix et son regard. « Cela te manque-t-il tant que ça ? Tu sais ça peut très vite s’arranger ! »

Il tourna son visage vers elle. Il semblait préoccuper mais elle tint sa langue. Sa réputation de petite peste était mise à mal ses derniers jours. Elle était bien calme, cependant il suffisait que d’une étincelle pour rallumer le feu et son caractère de tigresse. « Personne ne m’en donne l’occasion aussi ! Leurs genoux tremblent rien qu’en me voyant ! C’est même plus drôle ! Pas un seul ne me tient tête ! Je peux plus m’amuser sans qu’ils déguerpissent à l’autre bout du domaine ! » Sangha avait décidé qu’il avait eu sa dose de câlin et quitta les genoux de Mezzara pour se trouver un jeu vu que les deux humains préféraient discuter entre eux. Le regard azur de la jeune femme, suivit le petit félin quelques instants avant de le tourner vers l’homme qu’elle avait épousé des années plus tôt. De façon souple, elle alla se mettre à ses côtés posant ta tête blonde sur son épaule. Bien des choses s’étaient déroulés entre eux, des hauts et des bas. Bien que les bas soient bien plus nombreux que les hauts, surtout dernièrement. Cela faisait bientôt trois années que la jeune femme était infecte avec sa moitié et la culpabilité commençait doucement à la ronger.

Elle voulait se faire pardonner, elle ferait les efforts nécessaires pour y arriver, mais elle ne voulait plus voir de dualité dans le regard de celui qu’elle aimait sincèrement. Elle ne voulait plus lire la déception à cause de ses actes de princesse pourrie gâtée. Elle ne voulait plus être la Maegyr mais une Santagar, épouse de l’intendant de Boismoucheté. Elle voulait faire partie de cette vie dornienne et tirer un trait sur son passé Volantain et ceux même si Malaquo envoyait toujours plus de mercenaire ou d’espion pour la traquer comme un animal afin de la faire rentrer parmi les siens. Bien qu’elle sache que son frère la couvrait au maximum de ses capacités, il avait bien du mal à affronter le grand triarque de Volantis. Leur aîné c’était opposé à lui et en avait payé le prix fort. Elle voulait vivre en paix loin du tumulte de cette querelle. « J’ai trop longtemps dépassé les bornes et je me suis montrée forte égoïste durant toutes ses années, pensant à moi plutôt qu’à nous deux. Je t’ai fait souffrir trop longtemps Orys, et trop souvent volontairement en pensant qu’à ma petite personne. Je ne veux plus être cette femme qui t’as mené la vie durant toutes ses années. » Elle ouvrait doucement les yeux sur une réalité accablante.

Elle voulait se faire pardonner, ne plus être cette femme. Elle ferait tous les efforts nécessaires pour changer, cela prendrait le temps qu’il faudrait. Elle savait que certaines de ses habitudes seraient dures à perdre, comme son comportement envers les serviteurs de Bois Moucheté. Mais si cela en valait la peine, elle voulait tenter et ne pas regretter d’avoir essayé de changer. Mezz avait fini par comprendre que Westeros était hostile à son comportement de volantaine détestable et ce pays ne changerait pas pour ses beaux yeux, c’était à elle de s’adapter. On ne lui avait jamais appris à s’adapter aux autres et aujourd’hui elle devait apprendre, elle devait le faire pour leur couple, pour sauver ce qui pouvait être sauvé, pour vivre de façon plus tranquille, de façon plus saine tout simplement. « Je sais que mes actes ne sont pas pardonnables mais si je peux essayer de me rattraper, je le ferais. » Elle le ferait pour lui, et uniquement pour lui. Parce qu’il était celui qui lui avait donné sa chance, celui qui l’avait protégé envers et contre tout. Il le méritait plus que quiconque. Elle mettrait son caractère de côté bien qu’elle garderait le feu qui l’animait et son enfantin quand il le fallait. Elle ne pouvait pas passer du noir au blanc, mais le gris était possible et atteignable.
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Un simple rayon de soleil perça à travers le feuillage frémissant au dessus de leurs têtes, venant caresser le visage de Mezzara durant quelques courtes secondes, rappelant à Orys pourquoi il avait épousé sa furie volantaine. Sangha jouait un peu plus loin à pourchasser un quelconque animal qui avait le malheur de passer dans son champ de vision.
L'intendant Santagar savoura cet instant, ce moment fugace qui lui donna l'impression de vivre une vie normale.

Plus tard...tu pourras y penser plus tard

Au prix d'un effort douloureux, le chevalier se força à revenir à la réalité, loin d'être aussi idyllique. Le regard de Mezzara venait de se charger de ce mélange particulier d'émotions qu'il ne reconnaissait que trop bien. Son espièglerie habituelle, teintée de ce voile de culpabilité qui les rongeait tout deux, comme une maladie incurable. Bien évidemment, il savait qu'elle faisait d'énormes efforts pour dompter son tempérament exotique, et d'une certaine manière, cette façette insupportable de sa femme lui manquait. Il tourna la tête vers elle, se laissant aller un peu contre son front.

Sangha et toi êtes semblable dans le fond ; doux et innocents et pourtant...capable de griffer et mordre comme des bêtes sauvages. Deux êtres perdus dans un monde qu'ils ne comprennent pas...tu as bien changé Mezzara...tu n'as pas besoin d'être une petite peste pour me manquer, tu sais ça?. Chacune des secondes que je passe séparé de toi, je les sens dans mon coeur. Ta simple absence m'est insupportable...malgré ta "faiblesse" d'eprit comme tu sembles le penser.

Orys laissa le vent balayer le jardin l'espace que quelques longues secondes avant de reprendre, l'air songeur:

Te souviens-tu de ces fois où, pendant que nous voyagions, tu racontais toutes ces histoires de Volantis à ces gens qui pour la plupart n'avait jamais quitté leur village?Orys eut un rire à peine contenu.Ils te regardaient comme si tu descendais des Sept en personne, buvant tes paroles en se demandant de quels mystères tu allais encore leur parler...

Le chevalier tourna sa tête pour croiser le regard de sa femme. Ses yeux bleus, ses yeux si hypnotiques, si mystérieux, nimbés de ce mystère volantain qu'il ne pourrait jamais qu'effleurer. La Jouvencelle savait qu'il aimait les yeux de sa femme.

Tes moeurs et tes coutumes sont différentes, mais même si tu aimes jouer à la Dornienne de Boismoucheté, tu ne seras jamais une Dornienne, Mezz. Tu ne pourras jamais changer ce que tu es, et ta culture, tes habitudes, sont ta force, ils font de toi ce que tu es, et la femme que j'ai épousé il y a huit ans. Tu es têtue, bornée, capricieuse, blessante et personne n'ose se mettre en travers de ton chemin...mais c'est comme ça que je t'aime. Je ne dis pas que tu ne dois pas te réfréner. Mais je tenais à te dire que je t'aime telle que tu es, ma tigresse volantaine.

Comme pour illustrer les derniers mots d'Orys, Sangha feula en sautillant autour de quelque chose. Apparemment, le jeune léopard avait trouvé de quoi s'occuper. Doucement, il posa ses lèvres sur le front de la jeune femme, songeant à quel point elle paraissait fragile. Pourtant, la maisonnée de Symon tremblait devant elle, certaines caméristes évitant soigneusement de croiser la route de Mezzara ou de se retrouver seules en sa présence. Elle brûlait d'en découdre, et comment ne pas le comprendre...quelle leçon d'humilité elle avait subi en arrivant à Dorne. La princesse volantaine était une étrangère, sans aucun droit sur les autres, et les habitudes étaient dures à perdre. De plus, la rapidité à fuir du personnel et son manque de combativité ne faisaient que la frustrer.
Mais la volonté qu'elle y mettait pour changer, ne pouvait que le toucher. Elle était si courageuse...

Mais bien sûr, il y avait ce prix à payer, cette force au-dessus de la tigresse blonde qui la poussait à mordre, qui aspirait à le meurtrir profondément en le blessant un peu plus fort à chaque fois. Owen en avait profité dans ces circonstances qui lui pourrissaient ses nuits et malgré les mots qu'il avait dit, n'en éprouvait pas moins le poids de la rancoeur. Elle regrettait, mais les regrets n'effaçaient pas ce qui avait été fait. Tout cela restait à obscurcir son regard, ses yeux parfois froids lorsqu'il les posait sur Mezzara.

D'un mouvement brusque, Orys dégaina de la main gauche,  la dague à sa ceinture, faisant pivoter doucement la lame, le bras tendu devant lui. Il leva la lame au-dessus du couple, faisant miroiter leur reflet sur le plat de l'arme. Il observa l'image légèrement déformée de Mezz en souriant. Le soleil perça les branches au-dessus d'eux, l'éblouissant un instant.

Le chevalier baissa le couteau, posa son index sur le fil de l'acier et d'un coup sec, s'entailla le doigt. Une goutte de sang se tint un instant indécise, en équilibre sur la fine bande de métal qui avait lacéré la peau.

Tu vois Mezz...notre couple est comme cette goutte de sang, en équilibre, prête à tomber d'un côté ou de l'autre...

La perle pourpre bascula sur le côté, laissant une fine trace humide dans son sillage et d'un geste énergique, Orys secoua le poignard pour s'en débarrasser. Son regard devint aussi dur que la pierre, ses poings se serrant jusqu'à en blanchir ses phalanges.

On ne peut plus continuer comme ça. On doit basculer d'un côté ou de l'autre. Continuer ou en finir...il n'y aura plus de fuite. J'en ai assez d'errer en attendant qu'un jour, il réussisse à t'enlever à moi.

L'homme laissa tomber la dague dans l'herbe et prit les mains de Mezzara dans les siennes.

Je vais en finir avec tout ça Mezz, te débarrasser une bonne fois pour toutes de tes peurs...je te le promets, j'irai au bout du monde si nécessaire, mais j'y arriverai.
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Mezzara eu un sourire ému fasse aux paroles de son époux. Malgré tout ce qu’elle lui avait fait subir, tous les caprices qu’il avait dû essuyer, il l’aimait encore comme au premier jour. D’un amour sincère, pure et cette preuve lui faisait regretter tout ce qu’elle avait pu faire ses dernières années. Comment avait-elle pu faire subir autant de chose à un homme qui l’aimait de façon aussi forte et qui pouvait lui pardonner tout ce qu’elle avait pu faire malgré la souffrance que cela avait causé ? Elle voyait clairement le monstre qu’elle avait été et qu’elle ne voulait plus être. Elle pouvait garder son caractère de petite peste adorable mais elle ne voulait plus être ce monstre empli d’égoïsme. Elle ne pouvait plus l’être face à une telle preuve. Les souvenirs lui furent déterrés doucement. Elle se souvenait de leur voyage, des histoires plus ou moins effrayante ou encore mystérieuse qu’elle racontait au peuple de Westeros avec son accent volantain qui chantait dans les airs comme une mélodie étrange et envoutante. Ces histoires qu’elle avait comptait été pourtant rempli d’une vérité. Et elle ne racontait qu’une part d’elle-même, la part qu’elle voulait entérer, la part qu’il l’effrayait qui n’était que ténèbres à ses yeux.

Elle n’était pas une dornienne, mais elle voulait s’y rapprocher. Si aux yeux des Santagar elle serait toujours l’étrangère volantaine ayant bouleversé la tranquillité de Bois Moucheté et celle qui avait radicalement changé la vie d’un dès leur, aux yeux des autres, elle ne supportait que de moins en moins cette différence. Etre une bête de foire ne lui plaisait pas, l’agaçait de plus en plus. Sa beauté valyrienne envoutante, son accent volantain, ses habitudes. Tout le monde voulait en savoir plus mais Mezz était lassé de raconter tout cela. Toujours le même discours, toujours les même parole, toujours les mêmes souvenirs qui revenaient à la surface. La jeune femme ne voulait plus ressasser le passé qui était bien trop sombre, qui lui rappelait ses fautes, ses caprices et le monstre. Elle pouvait rester la trigresse de Volantis pour l’homme qu’elle aimait mais pour le monde extérieur, elle voulait se montrer Dornienne. « Je sais que je ne serais jamais réellement une dornienne, je suis bien trop différente. Mais je ne veux plus qu’on me demande d’où je viens, quel était mon passé ou…autre chose sur Volantis. Pour toi je peux être la tigresse volantaine, mais pour les autres, je veux juste être lady Santagar. » La blondinette ferma les yeux quand Orys vint déposer un léger baiser sur son front, empli de tendresse et d’amour.

Le mouvement brusque de l’homme l’a fit sursauter et elle regarda la dague d’un œil méfiant. Elle se retint de lui arracher l’arme des mains quand il s’entailla le doigt. La perle carmin qui était sur la lame reposait dans un équilibre étrange, pleine de tension et de mystère. Au début elle ne comprit pas l’illusion et l’image que représentait cette goutte de sang. Son cerveau tentait de comprendre mais son regard exprimait la plus totale des incompréhensions. Elle ne voyait pas où il venait en venir jusqu’à ce qu’il parle de l’homme qui hantait leur cauchemar à tous les deux. Dans les yeux clairs de Mezzara, un éclair de terreur passa et un frisson inquiet s’empara de son corps. Et la révélation qu’il lui fit ne fit qu’augmenter la terreur dans les yeux de la jeune femme. Tuer Malaquo Maegyr, un des triarque de la puissante Volantis. Elle aurait pu être honoré de cela, elle aurait pu lui sauter au coup avec un sourire de remerciement mais elle connaissait trop bien son grand père, elle connaissait trop bien Volantis. « Orys… » Elle avait peur, peur de le perdre dans cette entreprise. Elle en était touchée, sincèrement touché mais ce n’était qu’à ses yeux que pure folie. « Je…je suis touchée que tu veuilles me débarrasser de ce monstre qui me poursuit depuis dix ans…mais as-tu conscience des dangers que cela représente ? Plus d’un homme à tenter attenter à la vie de mon grand-père, certains ont même tenté de le faire à travers des esclaves en voulant atteindre sa famille avant lui. Personne n’a réussi…cela fait plus de vingt ans que ce manège dur…Personne n’a réussi à le toucher ou à le faire saigner. Tout ceux ayant tenté, son mort. Je ne veux pas te perdre, je veux pas te voir mourir la bas pour tenter de me libérer de lui. » Avouer sa peur était impossible pour Mezzara, elle avait sa fierté, son honneur et son éducation qui lui avait appris à ne pas trembler à ne pas dire quand elle était terrifié mais son regard parlait pour elle. « C’est…Ne va pas là-bas, je t’en prie… » Un supplice, une imploration. Elle se jeta contre son torse, terrifié à l’idée de le perdre, de le voir tomber au main de l’homme qui souhaitait la mort du Santagar plus que tout pour lui avoir voler son trésor.

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Quelqu'un a dit un jour qu'un simple regard permettait parfois d'en dire beaucoup qu'un long discours. C'est exactement à cet instant qu'Orys comprit l'homme qui avait un jour prononcé ces mots. Le regard qu'eut Mezzara à cet instant là équivalait au discours qu'aurait tenu un mestre pendant une semaine. De la fierté, de l'arrogance volantaine, une peur latente, lointaine et ancienne mêlée à une terreur plus fraîche, qu'ils devaient à leurs années de cavale forcenée à sillonner les terres de Westeros. Bien évidemment, la jeune femme ne pouvait s'en rendre compte mais Orys la connaissait assez que pour y voir toutes ces nuances et pour saisir parfaitement l'instant même où son épouse compris les sous-entendus qu'il venait à peine de laisser transparaître.
A quoi servirait de se donner une illusion si la menace risquait de tout détruire au passage? Le Dornien pouvait comprendre que Mezzara voulait laisser derrière elle ses souvenirs d'Essos, renier ce qu'elle était pour se concentrer sur ce qu'elle pourrait devenir...mais l'ombre du Triarque ne les lâcherait jamais, susceptible de tout ruiner à chaque lever de soleil.
Mais si Mezzara était prête à se résigner à vivre harcelée et traquée comme un animal, Orys lui, n'en pouvait plus. Dorne formait des guerriers sanguins, des hommes et des femmes d'action dont l'orgueil leur interdisait de se laisser acculer sans réagir. La peur tétanisait la jolie blonde, le passé hantait le Dornien. Tout ce qu'il s'était passé ces dernières années était du à ce mal de l'Est, cette menace qui grandissait insidieusement un peu plus à chaque heure qui passait. Jamais il ne l'avouerait à sa femme, mais soit il tentait d'atteindre son but en faisant tomber Malaquo de son trône, soit tout était voué à s'écrouler pour Mezzara et lui, leur couple péricliterait et Symon, qui l'avait mis en garde au moment de son mariage avec la Volantaine, aurait finalement raison.

Il la serrait contre lui, la tenant contre son torse, laissant sa peur couler dans sa poitrine. Mezzara avait raison de l'avertir des échecs des précédentes tentatives d'attenter à la vie de son grand-père. Volantis était un endroit violent, arborant des atours somptueux et un raffinement excessif, mais derrière le rideau, se trouvait l'ombre, les conflits internes et les trahisons fomentées dont les Triarques n'étaient finalement que les plus doués instigateurs. Malaquo était préparé à ce qu'on attente à sa vie, à ce que des rivaux de tout poils tentent de s'en prendre à lui...mais si il était près à se dresser face à une attaque frontale, serait-il aussi préparé à affronter ce qu'il ignorait?

Tu as raison Mezzara. Cette entreprise est risquée...peut être même la plus dangereuse de ma vie...

Le regard perdu dans le lointain, Orys devint pensif, l'espace d'une bonne dizaine de secondes.

Tu imagines, Mezz...si d'aventures je devais réussir, la face de Volantis pourrait s'en trouver changée...quelle ironie...l'histoire pourrait retenir que Malaquo Maegyr a été vaincu par ce qu'il avait lui-même engendré.

Doucement, le jeune homme caressa les cheveux de sa femme, glissant simplement ses doigts dans les boucles dorées de sa chevelure.

Dans ton pays d'origine, seuls les nobles ont les moyens de s'en prendre aux Triarques. Passer par les esclaves n'est qu'une grossière erreur...toi-même tu dois le pressentir. Un esclave naît, est acheté et ne vit que par la bonne volonté de son maître. Convainc le de tenter d'obtenir sa liberté en tuant son maître...mais sitôt capturé, il redeviendra l'éternel soumis de sa condition. Il parlera pour obtenir la clémence et s'agenouillera en obéissant avec zèle pour rester dans les bonnes grâces de celui qui détermine sa vie ou sa mort...quant à s'en prendre à sa famille...les gens croient-ils vraiment qu'une nourrice osera s'en prendre aussi facilement à la vie d'un enfant qu'elle élève depuis des années?...non...malgré la servitude, il existe une forme de fidélité dans l'esclavage...

Avec des gestes lents, le chevalier Santagar se redressa contre le tronc de l'arbre.

Ton grand-père nous traque, son arrogance conduira à sa perte. Jamais il n'escomptera que sa proie puisse à son tour devenir le chasseur. Je vais lui donner tort. Il te connaît, tu le connais, je le connais...mais lui, ne me connaît pas. Cela prendra du temps, certes, mais je lui rappellerai que même les Triarques saignent...et ce jour là, je m'assurerai que le dernier mot qu'il entende de sa misérable vie soit ton prénom...
C'est la trahison des proches qui fait le plus de mal...et la peur, devenir la plus dangereuse des armes


Orys ferma les yeux pour repousser les images déplaisantes du Bief qui une fois encore tentaient de se rappeler à lui. Puis, lentement, se dégagea de l'étreinte de sa femme pour se relever et épousseter le plastron de cuir qu'il portait.

Quoiqu'il en soit, il ne connaît pas Dorne et les Dorniens, beaucoup moins bien que ce qu'il croit. S'il pense pouvoir me terroriser et me pousser au fond d'un trou en attendant la mort, la peur au ventre, il se fout le doigt dans l'oeil, et jusqu'au coude. Je voudrais bien rester là, essayer d'oublier tout ça avec toi, mais si tu veux réellement devenir Lady Santagar...alors il faut que j'aille jusqu'au bout des choses. Je te demande pas de m'accompagner ou de me soutenir...mais je veux juste que tu me comprennes, Mezz. Je suis un guerrier, pas un noble volantain à l'esprit étriqué dont Malaquo peut sentir les actions avant même qu'ils les pensent. Je suis une menace inédite pour lui Mezz, et quand il l'apprendra, j'espère qu'il sera trop tard pour lui.

Glissant la dague dans son fourreau, Orys étendit les bras avant d'en faire quelques moulinets pour détendre ses muscles raidis par l'entraînement. Les pièces se mettaient doucement en place. Tout ce qu'il lui faudrait, serait d'entrer en contact avec les Martell, afin de ne pas déclencher de réaction inopportune de la part de ses suzerains quand ils découvriraient ce qu'il comptait faire du fief de son frère aîné.

Il est néanmoins possible que tu doives te trouver une occupation autre que la torture psychologique. Je risque de devoir m'absenter à certains moments...Et si tu pouvais éviter les activités...charnelles...ça m'éviterait de devoir faire des choses qui me déplairaient

Pas réellement une menace, plus un avertissement pour indiquer qu'il n'accepterait plus la moindre reproduction de ce qu'il s'était passé avec l'héritier Tyssier. Qu'elle joue de son charme pour avoir des faveurs était une chose, qu'elle aille plus loin était une trahison et si elle comptait se montrer digne des risques qu'il prendrait pour elle, c'était un point de départ non négociable.
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Orys rêvait de victoire, il rêvait de toucher ce doux rêve où Malaquo ne serait plus de ce monde. Mais c’était un rêve utopique pour Mezzara. Elle ne pensait que c’était une chose faisable que d’atteindre le Triarque de la faction des tigres de Volantis. Elle avait eu tous les peines du monde à fuir sa cité, elle avait dû profiter de l’effervescence du mariage, de la complicité de son frère, du sacrifice de son esclave. Et cela faisait onze années qu’il l’a traqué comme un animal, qui cherchait à la rattraper, à remettre la main sur son trésor. Il ne savait pas de quoi il parlait pour les esclaves. Volantis était si différent de Westeros. Seul les volantains pouvaient comprendre son fonctionnement. C’était pour cela qu’elle avait eu tant du mal à s’adapter à ce pays où elle était arrivée.. « Non tu comprends pas. Les esclaves des nobles de Volantis feraient n’importe quoi pour avoir leur liberté ou mourir car la mort est plus douce que les traitements qu’on leur inflige. Un de mes esclaves a attenté à ma vie, il l’a fait de son propre chef. Malgré ses supplications je les mis à mort par lapidation. Personne n’a les moyens de s’en prendre à un des trois Triarques de la cité en dehors des Triarques eux même s’il y a trahison. Les esclaves des nobles de Volantis sont détruits psychologiquement, battu tous les semaines. Leur fidélité ne tienne qu’à un fil tellement la souffrance est grande. La seule esclave fidèle que j’ai eu, j’ai été plus douce. Les autres me haïssaient et tenter de me tuer dès qu’il en avait l’occasion. Seuls ceux étant bien traité et ceux ayant perdu leur raison d’humain sont fidèles. Les autres tentent inlassablement de se rebeller. » La puissance de la triarquie de Volantis était bien supérieur à beaucoup d’autres dirigeant des cités libres. La grande Volantis était crainte par ses sœurs, et souvent il fallait l’alliance de trois d’entre elle pour contrer la puissance de ce reste de l’empire Valyrien.

Effectivement Malaquo ne connaissait pas Orys, mais Mezz n’arrivait pas à ce consolé de cela. Aucuns mercenaires n’étaient retournés au pied de son grand père car il était tous mort. Mais les espions ? Ceux qui arrivaient à donner les positions de la jeune femme depuis dix ans. Eux devaient connaître un minimum Orys. La peur…est-ce seulement Malaquo avait peur d’elle ? Non. Elle, elle n’avait pas peur de lui. Elle avait peur de retourner là-bas, de redevenir celle qu’elle avait été après avoir subi les conséquences de ses actes. L’impulsivité dornienne d’Orys parlait. Son époux était un guerrier remarquable, un bon stratège, un meneur d’homme. Mais est-ce que cela suffirait à tromper le triarque représentant des Tigres ? Mezzara l’ignorait. Elle avait vu beaucoup de chose, se souvenait de bien des choses. Mais ne savait pas si les étranges, les nobles venus de Westeros pouvait effrayer, surprendre la sécurité du Grand Mur Noir. . « J’espère qu’il ne sentira pas la menace, j’espère qu’il sera trop tard quand il s’apercevra de tout…Mais ne le sous-estime pas par pitié Orys. » Ne pas sous-estimé Malaquo. Jamais. Son frère aîné l’avait sous-estimé et il était mort. Son père l’avait également sous-estimé. Il avait été brûlé vif devant les yeux de ses enfants.

L’avertissement d’Orys la fit sourire de culpabilité. L’allusion à son écart avec Owen Tyssier était claire comme de l’eau de roche. « Je te le promets. » Quelques mots. A peine quelques mots suffiraient pour ce genre de chose. Mezzara ne voulait pas plaisanter sur ce sujet, elle savait à quel point cela avait fait souffrir son époux et elle ne voulait plus lire dans ses yeux cette douleur, ce sentiment d’avoir était trahis par un être cher. La jeune femme se leva donc avec lui. . « Te détourner de cette objectif est trop tard visiblement…Laisse-moi t’aider à monter ton plan. Tu n’y arriveras pas sans un volantain. » elle était prête à repenser comme avant s’il le fallait, laisser son esprit de princesse et peste reprendre le dessus, libérer le monstre pour en tuer un autre. Ca elle pouvait le faire, elle en était capable.
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