Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal


Choc thermique entre glace et feu ϟ Gudrún

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 




« Choc thermique entre glace et feu. »
Gudrún & Nakhti




Tout s'était passé si vite dans ma tête. Mon esprit avait assimilé le trop grand risque que je prenais pour ma vie, et pour la sienne. Nymeria et moi nous étions cherché physiquement et intellectuellement depuis notre rude conversation prêt du lac. Deux semaines s'étaient écoulé depuis et, en deux semaines, j'avais failli m'en prendre à Rhaegar une bonne dizaine de fois. Une impulsivité violente que je ne me connaissais pas. Du moins, pas à ce point. Un hors de contrôle. Peut être étais-ce ce petit jeu instauré entre l'aspic et moi qui avait réveillé cet instinct de dominance. Cet instinct d'apporter la douleur en échange de celle qu'ils me procuraient.
Cinquante degrés plus sombre, voilà dans quel état est mon corps, mon esprit, mon cœur.

Je suis donc partie dans la nuit, juste avant que Nymeria, Rhaegar, Daemon et moi devions quitté Vivesaigues pour rejoindre Dorne. Là bas, dans mon pays, je n'aurai pas pu résister à l'envie de le massacrer pour avoir volé ma place. La veille au soir, je l'ai expliqué à mon ami, Daemon, alors que nous fêtions notre départ, et je lui ai demandé de prendre soin de Nymeria. De la protéger, de faire attention à elle et à son enfant. Car, pour mon plus grand désarrois, je suis à présent trop faible pour le faire. Trop atteint par la douleur que me procure un tel chagrin d'amour.
J'ai sellé Khalee, mis des vivres dans une besasse, attrapé mes armes et volé un épais manteau. Et je suis partie sans regarder derrière moi. Dans la direction opposé de celle de Dorne. Je veux faire un travail sur moi, et cela de façon radical. Rien de mieux alors que le Nord. Sa pâleur, sa rudité, son froid. Le contraire même de Dorne. Coloré, douce et chaleureuse.

Autrefois, durant la guerre, mon beau-père avait loyalement combattu dans les troupes de Robert Baratheon et s'était familiarisé avec Eddard Stark. Ils sont rapidement devenu amis et restent, malgré leurs vies opposés, en bonne entente. Par le biais d'Asgard, donc, j'ai contacté le commandant du Nord pour lui demander asile durant quelques jours. Alors que je suis en route pour Winterfell, je ne connais toujours pas sa réponse. Je me dirige vers la plus sauvage des contrées sans même savoir ce qui m'attend.

***

Habillé d'un épais manteau de fourrure et de grosse botte, je marche tandis que mes pas craquelles sur la dureté de la gelée du matin. Je tiens Khalee par la bride. Cette dernière à vu sa robe sombre s'épaissir depuis plusieurs jours, amplifiant sa carrure déjà surprenante. Elle est très précieuse pour moi. Elle est LE souvenir de Dorne, me rappelant qui je suis. Elle me suis où que j'aille. Sa loyauté et son attention est inégalable. Tout comme elle, jamais je ne l'abandonnerais. Mon apparence à moi a aussi changé : Ma barbe a poussé et s'est légèrement blanchit, mes cheveux également. Manque de soleil sans doute, et, malgré moi, le temps qui ne fait qu'avancer. Nul n'ose soutenir le regard d'un si imposant géant qui, pourtant, ne cherche dans sa solitude non voulu qu'un réconfort chaleureux. Alors, ma route je l'ai fait seul. Peut être étais ce mieux ainsi. Il ne m'a fallu que deux semaines pour atteindre les portes de Winterfell.

Je me stoppe un instant pour regarder au loin ces murailles de pierre qui se hissent pour atteindre les cieux. Voila donc ce qu'est la capital du Nord... si pâle comparé à celle du Sud. Je souffle. S'est un changement radical que je voulais, je suis servis. Alors que je m'apprête à continuer mon chemin, un son musical d'eau courant sur la pierre attire mon attention. Je traverse donc un petit bout de forêt pour me retrouver sur les rives d'une rivière paisible. Tandis que Khalee file s'abreuver en y trempant les lèvres, j'attrape une tasse accrochée à sa selle afin de la remplir et de boire à mon tour. Je m'accroupit, plonge la tasse dans l'eau froide qui poignarde mes doigts, avant d'entendre un craquement bruyant derrière nous. La jument se cabre instantanément en hennissant, échappant à tout contrôle, elle s'éloigne alors que je me retourne. Face à moi, un imposant grizzly se hisse sur ses pattes arrières. Dépassant largement ma taille et mon poids. Mes yeux écarquillés se lèvent vers sa mâchoire grande ouverte, aux dents acérés et rougis par le sang de sa précédente proie. Un grognement sourd y sort, semblant venir tout droit d'un gouffre dans lequel nombre d'êtres vivants ont périe.

« Putin de Nord! » Lançais je en esquivant un premier coup de pate avant d'attraper un poignard, ressemblant à un petit sabre, accroché à ma ceinture. « Khalee! » Criais je avant de siffler. Cette dernière me regarde de loin en hennissant et en piétinant sur place. « Tu crois que s'est avec ce foutu couteau que je vais tuer un ours?! » Dis je à nouveau en esquivant un second coup de pate, les pieds dans l'eau. En effet, mes aracks et ma lance son accrochés sur la selle de la jument. « Khalee!! » Ordonnais je une seconde fois tandis que frisonne se décide à... s'éloigner encore plus loin. J'élance le bras pour le blesser une première fois sur le flan. Il riposte immédiatement et ses griffes entailles ma poitrine gauche. Je gémit légèrement en reculant et finis désarmé. Alors qu'il se hisse à nouveau, je le tacle pour le bousculer. Il bascule, et me laisse le temps de sortir de l'eau. Du sang s'étend lentement sur la fourrure de mon manteau. Le regard brun et celui d'onix se croisent en se défiant. L'animal, furieux, repasse à l'attaque.



Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
C'était l'un de ces jours où l'oursonne avait besoin de courir, se défouler, se retrouver seule avec elle-même pour ne pas péter les plombs au sein de Winterfell. Elle avait appris de source sûre que ce jour-là, Lady Sansa ne risquait rien puisqu'elle serait entourée de septa et de son père. Ainsi, la Freux laissait tout sur place, ne prenant avec elle qu'un arc et quelque flèches qu'elle avait faite elle-même, une épée, une dague fourrée dans ses fourrures - qu'elle n'avait pu se résigner à jeter car après tout, elle les avait tannée elle-même - et sa lance, elle aussi faite par ses soins. Il n'y avait au final que l'épée qui provenait du Val et la dague qu'elle avait forgée de ses mains au Nord, à Winterfell. Cette même dague qu'elle avait enfoncé dans le crâne d'un homme qui voulait la mort du lord Eddard Stark.  

Elle avait confié sa lance et son épée à son cheval blanc du Val, avec lequel elle chevauchait depuis bien 4 années, qu'elle avait abandonnée le temps d'aller aux Îles-de-Fer mais qu'elle avait réussi à retrouver. Ou plutôt, c'était ce cheval qui l'avait retrouvé. Il n'était pas le meilleur cheval qui soit mais il était fort et fidèle, suffisamment pour porter le poids conséquent de la Freux et son matériel. Car la Freux, du haut de ses presque deux mètres, était loin d'être un poids-plume. Elle partait avec lui dans les plaines étendues et humides, elle respirait l'air frais et profitait de s'éloignerpour défaire ses nattes un peu trop soignées, révélant sa chevelure de jais : une masse de cheveux gonflés, entremêlés à mesure qu'elle y passait les mains. Plus elle s'éloignait de Winterfell, plus elle se retrouvait avec elle-même, la sauvage qu'elle était.

Elle chevauchait bien une heure avant de foncer dans la forêt et laisser là son cheval, qu'elle retrouverait plus tard. Elle prit sa lance pensant à épingler un animal dans la forêt pour chasser sa propre nourriture. Elle ne devait pas oublier qui elle était, d'où elle venait, elle ne devait pas devenir une véritable nordienne : elle ne devait pas oublier comment elle était née et de qui. Gudrún était une Freux, une femme des clans des montagnes du Val. Pas une nordienne avec valeur et honneur. En allant dans cette forêt, elle voulait garder ses réflexes et ses méthodes de chasse. Un daim, une biche, un lièvre, peu lui importait. Elle se sentait libre à nouveau, libre de toute contrainte, libre de vivre à son aise, de courir si elle voulait courir, crier si elle voulait crier, c'était là qu'elle se sentait le mieux, au coeur de la nature avec pour seul ami son instinct de survie - bien que celui-ci semble souvent très absent.

Elle avait réussi à pêcher néanmoins, ou plutôt harponnait quelque poissons dans la rivière, elle marchait ensuite discrètement pour ne pas effrayer les probables animaux jusqu'à voir au sol des traces de pattes. Enormes. Un large sourire se dessinait sur ses lèvres : un ours adulte traînait dans les parages. Ses talents de pisteuse lui serviraient sans nul doute, elle suivait les traces de pattes jusqu'à entendre hurler un homme. Elle regardait au loin la scène d'un homme gigantesque et costaud se battre contre... un ours. Que faire ? Tuer l'homme qui tentait de blesser l'ours, tuer l'ours qui tentait de blesser l'homme ? C'était comme se battre avec : être la Gudrún sauvage ou être la Gudrún plus civilisée. Choisir l'aspect sauvage ou choisir l'aspect humain. Elle devrait concilier entre les deux.

Sans réellement réfléchir, elle prenait de l'élan et courrait, non, fonçait sur l'homme. Il ne la voyait pas arriver mais elle lui fonçait dessus, le plaquant au sol avec sa grande douceur digne d'une ourse. Elle le plaquait au sol, plus loin tandis que l'ours en furie avait l'envie de tuer l'homme, elle avait sans doute éviter à l'homme un autre coup de patte qui aurait pu lui être fatal. Gudrún grognait alors en se relevant. Elle ne voulait tuer ni l'ours ni l'homme, elle se contentait de grogner comme un animal et hurler sur l'ours. Gudrún hurlait toujours avant ses combats, d'habitude. Quand on l'entendait hurler, on savait généralement qu'elle allait foncer dans le tas arme à la main. Mais elle voulait pour l'instant simplement tenir tête à l'ours jusqu'à ce qu'il s'en aille, elle n'avait pris que sa lance, son épée restait accrochée à son cheval. Elle se contentait de donner des coups de bâton, des coups avec le bas de sa lance plutôt que la pointe, l'ours n'était pas pour autant ravi de cela. Le fait était que la Freux réagissait comme un animal face à un animal, elle réagissait comme une ourse face à un ours, mais elle ne voulait pas utiliser ses griffes contre lui. Elle devait alors se résigner et lui jeter le poisson qu'elle avait pêcher, elle le lui avait montré et jeté au loin pour que celui-ci aille le chercher. Ce qu'il fit. Adieu sa pêche. Elle grognait à nouveau, peu heureuse d'avoir du sacrifier ce qu'elle allait manger dans les heures à venir. Elle se tournait une fois l'ours bien éloigné vers le jeune homme : la peau cuivré, les cheveux noirs, les yeux noirs, pas du tout le genre d'homme que l'on pouvait trouver dans le Nord. Qui était-il et que pouvait-il bien foutre ici ?! La Freux lui hurlait dessus de sa voix grave :

" J'PEUX B'EN SAVOIR C'QUE TU FOUS ICI L'CON ?! "

Autant dire qu'elle n'était pas de bonne humeur.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 




« Choc thermique entre glace et feu. »
Gudrún & Nakhti




Face à un tel animal, je ne sais pas vraiment comment réagir. Je me suis sans doute avancer un peu trop sur son territoire et il est maintenant prêt à me tuer. Je suis prêt à le faire également. L'instinct de survie est plus fort que tout, chez lui comme chez moi. Muni de cette dague, je sais que je ne m'en sortirai pas indemne. D'ailleurs, le sang imbibe déjà la fourrure déchirée au niveau de ma poitrine. Alors que je m'apprête à riposter et à en finir pour de bon, une masse sombre s'abat sur moi et me fait trébucher sur les cailloux humides de la rivière, me plaquant au sol. Un autre ours? Non, il ne serait pas arrivé aussi vite. Un peu sonné, s'est en relevant les yeux que je m'aperçois que j'ai affaire à.. Une femme!!?? Je la regarde se redresser et grogner bestialement face au grizzly. Sans crainte. Une bête contre une bête.

Après que l'animal ai fuit pour attraper le poisson qu'elle vient de lui jeter, elle porte son attention sur moi, furieuse. Ses cries arrivent à mes oreilles tandis que je me relève.

« La même chose que lui sans doute. » Dis je en posant ma main sur ma poitrine, grimaçant très légèrement.

Je ne compte pas étaler ma vie devant une inconnue, et encore moins la raison pour laquelle je suis ici.
Toute cette aventure pour un peu d'eau. Foutu Nord. Je me demande encore si j'ai bien fait de venir. Je me redresse en posant mes yeux d'onyx sur elle, la détaillant un peu. La peau pâle, les cheveux sombres et les yeux clairs. Très grande. Elle n'a rien d'une lady, bien au contraire. S'est une guerrière, sans aucun doute, une sauvage guerrière. Je viens à espèrer qu'ils ne sont pas tous comme ça ici, sinon je risque de ne pas faire long feu.

Khalee se rapproche de moi en gardant un œil sur l'énergumène, un peu inquiète. Je tapote sa puissante encolure encore tremblante. Elle semble aussi perdu que moi dans cet univers de glace. Je ne lui en veux donc pas d'avoir fuit de la sorte, même si les armes qu'elle porte m'auraient beaucoup aidé. Dommage, j'aurai pu me faire un nouveau manteau avec la peau de cet ours.

« Merci. » Lançais je en direction de la jeune femme. « Et... navré de ne m'en être pris à un de tes semblables. » Ajoutais je amicalement, un léger sourire sur les lèvres.

Oui, elle se comporte de manière étrange pour moi. Jamais il ne me serait venu à l'idée d'agir ainsi mais, après tout, ça a très bien marché.
Je retire ma main de ma poitrine en observant mes doigts, couverts de sang. Je souffle. Quel bel façon de me présenter devant le lord Eddard Stark. "Tu fera bonne impression, Nakhti." Pensais je, dépité.

« Comment tu t'appel? » Demandais je en me mettant à fouiller dans l'un des sacs accrochés à la jument noire. Je reporte mon attention sur elle avec surprise lorsqu'elle se présente. Elle est étrange et... surprenante. « Et bien.... Danse avec les Ours... si tu comptais manger ce poisson, je n'ai que du lapin pour le remplacer. »

Je sors donc un beau lapin, encore frais, lui montrant bien que je semble être dans la même situation qu'elle : entrain de me battre pour survivre.



Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
La colère passée, elle voyait que l'homme n'était pas d'ici. Pas du tout d'ici. La couleur de sa peau le trahissait, on avait l'habitude des hommes de grandes tailles et de forte carrures mais sa couleur de peau le trahissait. Sa peau avait la couleur de la terre, lui semblait-il. Elle n'avait rencontré qu'un homme dans sa vie qui avait eu une peau semblable, dorée comme on lui racontait du sable. Mais la Freux n'avait, de toute sa vie, jamais vu le sable. Quoi qu'il en soit, la colère passée, elle se rapprochait de lui, il commençait à parler. Elle regardait le sang qui avait couler et pouvait deviner aisément d'où venait le sang. Le froid finirait par lui faire oublier la douleur, se disait-elle. Comme il l'avait fait pour un homme dont elle avait coupé le doigt juste parce qu'il lui avait privé de sa chasse. Le sang sécherait vite. Mais il faudrait peut-être recoudre, malheureusement elle n'avait rien sur elle.

A cavaler pendant des années, en étant une femme élevé au pleine air, elle avait appris des choses. Elle avait souvent été blessée et avait du se soigner d'elle même. Bien souvent par le feu pour les plaies trop grande, brûlant la plaie. Sans doute devrait-elle l'aider lui aussi. Enfin : était-elle vraiment obligé de continuer à l'aider ? Elle avait fait fuir l'ours qui lui avait pris son goûté, c'était plutôt à lui de se montrer reconnaissant ! Seulement, il lui parlait de s'en être pris à un de ses semblable et la sauvage ne comprit pas l'allusion. Elle regardait ses mains, ses jambes, touchait son visage puis le regardait curieusement de haut en bas, de bas en haut : était-il fou ou simplement malade ? Déjà affecté par une quelconque fièvre ?

" Mais... J'suis pô un ours ! J'suis une femme ! Ca s'voit pas ?! "

Elle était néanmoins flattée. Bêtement flattée d'être confondue avec un ours qui était de loin son animal fétiche. Elle en souriait bêtement, oui, détournant le regard quelque instants. Il avait touché un point sensible en lui faisant cette réflexion que la Freux prit au premier degré. Son ton n'avait pas été agressif juste surpris.

" Danse avec les Ours qu'on m'appelle m'ssire "

M'ssire. Elle ne savait pas d'où il venait, à vrai dire, mais on lui avait toujours dit que l'usage voulait qu'on appelle les hommes qu'on ne connaissait pas "messire".

La Freux avait fini par laisser ses cheveux reprendre le contrôle. A Winterfell, elle se devait de les coiffer, de les brosser et tresser pour qu'ils ne la dérangent pas, mais ici, en forêt, ils reprenaient leur liberté. Elle replaçait une mèche derrière son oreille et regardait le lapin. Un lapin, pour deux personnes si grande, autant dire qu'il ne ferait pas long feu. Longtemps, Gudrún s'était persuadée que son estomac faisait la taille de tout son ventre tant elle était capable de manger encore et encore. Il semblait au mauvais état, ce monsieur. Et si elle lui aurait bien pris son lapin en guise de remerciement pour repartir dans son coin, même pour elle ça ne semblait pas assez - ou peut-être avait-elle simplement les yeux plus gros que le ventre.

" T'viens d'où toi ? M'souviens pas avoir vu d'gens comme toi par ici ! Sont tous blancs comme neige ici ! "

Sans gêne aucune, peut-être avec un peu trop de brutalité, la Freux s'approchait de l'homme pour toucher sa joue, voir si c'était sa véritable couleur de peau ou une quelconque peinture. Mais non, c'était bien sa vraie couleur de peau.

" C'lapin y suffira pas mon gars. T'sais chasser ? T'veux que j'te montre comment qu'on fait dans l'Nord pour chasser ? "

Si ses armes étaient presque tout hors de la forêt, elle avait appris à se débrouiller autrement. Tantôt elle pouvait paraître brutale et bruyante, tantôt à l'heure de la chasse elle pouvait être si discrète qu'une feuille tombant du haut d'un arbre pour se poser sur un amas de feuilles. Elle pouvait ne laisser aucune trace, ne fait aucun bruit et bondir sur sa proie. Elle avait déjà failli dévorer un humain, simplement par faim, car il faisait trop froid et que les cerfs ne sortaient plus. La Freux regardait le cheval puis l'homme à nouveau. Il n'était pas déplaisant à regarder bien au contraire, bien que sa couleur de peau soit surprenante, elle n'avait pas besoin de lui retirer ses fourrures pour deviner la masse musculaire de l'homme.

" Et l'fou comment qui s'appelle ? "

Une idée lui revenait alors. Lui parler de Winterfell, cet endroit où on l'avait accueillie.

" J'veux bien t'aider à t'le dépiauter c'lapin mais t'en f'ras pas grand chose ! Ca fait combien d'temps qu't'as pas mangé mon gars ? D'où tu viens comme ça pour t'perdre ici ? Les gens ici y z'aiment pas trop la différence t'sais. Quand j'suis v'nu dans c'Nord j'ai failli m'faire tuer à chaque pas que j'faisais ! "

Elle reprenait sa route, pensant qu'il suivrait avec son cheval. Sortir de la forêt semblait une bonne idée, l'ours ne mettrait pas bien longtemps à manger ses poissons et risquerait de revenir demander son reste, autant partir au plus vite. Elle avait déjà tué des loups pour se faire des manteaux mais n'était pas venu le jour où elle tuerait un ours. Pas même pour un homme comme lui, ça non !


Sortie de la forêt, elle retrouvait son propre cheval, qui n'avait guère bougé depuis que la Freux l'avait laissé.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 




« Choc thermique entre glace et feu. »
Gudrún & Nakhti




La douleur n'est pas ce qui me dérange. La blessure n'est en effet pas celle qui m'a été le plus désagréable. S'est de me présenter de cette manière qui m'ennuie car, malgré mon apparence brutale, je suis quelqu'un de civilisé. J'ai de nombreuse fois travaillé au prêt de noble. Il fallait donc que je sois conscient des bonnes manières.

Je la regarde s'observer en me demandant ce qu'elle fait. Mes yeux s'écarquillent à sa remarque, j'en reste bouche bée.

« Que..? » Laissai je échapper dans un murmure. Vient elle vraiment de prendre mon ironie au premier degrés? Un large sourire s'étend alors sur mes lèvres, suivit d'un très léger rire. Elle est amusante et, aussi surprenant que cela puisse paraitre,... charmante. « Si, une femme ours très surprenante. » Ajoutais je.

Je lui demande alors comment elle s'appelle. Sa présentation n'arrange rien à mon sourire amusé. Tandis qu'elle me demande d'où je viens, je cherche dans un des sacs accrochés à la selle de Khalee un lapin que j'ai chassé dans la matinée.

« Je viens de.... » Dis je avant de me stopper brutalement. Est il seulement prudent d'annoncer d'où je viens à une inconnue? -et quelle inconnue!- Qu'est ce que j'ai à perdre après tout? Je ne suis pas du genre à mentir. « ... Je viens d'un endroit où le soleil est assez chaud pour colorer la peau. »

Je sors donc le lapin et le lui tend. Elle le refuse en me proposant de m'apprendre à chasser. Je fais une petite moue faussement vexé. Je sais que ce n'est pas grand chose, mais le gibier ne se dévoile pas facilement dans ce froid. J'ai survécu jusqu'ici en chassant et en pêchant, ne souhaitant pas utilisé le peu d'argent que j'ai en poche. S'est bien que je dois avoir un minimum de savoir faire, non?

« On m'a apprit à chasser dans l'endroit d'où je viens, mais pourquoi pas apprendre un de ces jours à chasser comme dans le Nord. » Dis je alors. Peut être ont-ils en effet d'autres façons de faire ici. « L'fou s'appel Nakhti. »

Elle m'assaille ensuite avec sa curiosité, en me posant plein de question.

« Ca fait beaucoup de question pour un seul homme. » Dis je ironiquement, tout sourire, avant de répondre à l'unes d'entre elles. « Je n'ai pas eu de soucie avec les gens du coin... du moins pas encore. » Dis je avant d'attraper la bride de Khalee pour la suivre à travers la forêt. « Tu n'est pas d'ici donc? » Demandais je, curieux de la connaitre à mon tour.

Je serais soulagé de savoir que les habitants du Nord ne sont pas tous aussi... direct. Pas que cela me déplaise. Mais je vais finir par crouler sous tant de sauvagerie. Nous arrivons prêt d'un cheval, sellé à la manière civilisée et munie d'arme que je connais. Je souris. Elle n'est donc pas si sauvage qu'elle le laisse paraitre.

« Je dois me rendre à Winterfell pour rencontrer le Lord Eddard Stark. Peux tu me guider jusqu'à lui? »



Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Elle aurait presque rougis sous la flatterie de l'étranger. Femme ourse, l'avait-il appeler. Point sensible, point sensible.

" Où c'est qu'ça là où l'soleil y'est assez chaud pour colorer la peau ? Nous l'soleil on l'voit pas b'en souvent ici ! L'ciel y'est blanc comme l'neige tout l'temps ! Des fois y'est gris foncé pis des fois y'est noir, pis même l'nuit on voit jamais les étoiles, 'fin pas de c'que j'ai pu voir jusqu'ici ! "

Au Bief, à la Couronne, dans l'Orage, elle avait ressentie la chaleur du soleil mais ça n'avait jamais été suffisant pour colorer la peau. C'est que le soleil devait sans doute monopoliser la contrée d'où il venait, se disait-il, le soleil pouvait pas être dans son pays à lui et être ici, se disait-elle.

Il parlait bien. Mieux qu'elle. Chose pas vraiment compliqué non plus il fallait avouer. Il avait un accent, un accent d'ailleurs. Une voix d'ailleurs. Tout chez lui était différent de ce qu'elle avait vu jusqu'ici, rencontré jusqu'ici. Elle n'était pas pour autant méfiante, à vrai dire. Elle s'approchait de lui, assurée. Si elle avait fait fuir un ours, alors un homme ? La Freux regardait sa barbe noir et blanche, essayant d'estimer son âge, à défaut de savoir le reste.

Il lui disait que cela faisait beaucoup de questions pour un seul homme, elle ne comprenait pas où il voulait en venir en disant cela et elle regardait autour d'eux, sans trop savoir quoi chercher avant de reposer son regard sur lui. Mais elle riait grassement quand il lui demandait, si surpris, si elle n'était pas d'ici.

" Nan moi j'suis du Val m'ssire ! J'suis des Montagnes ! J'suis une Freux m'ssire ! Jusqu'au bout d'mes orteils ! "



Elle montait sur son cheval, s'élançant peu gracieusement. Son cheval, heureusement, était costaud. Car il fallait savoir maintenir Gudrún et la porter, la Freux faisait son poids pour une jeune femme de vingt ans. Elle riait à nouveau à la réflexion du Nakhti.

" C'est d'là que j'viens l'Nakhti ! J'suis v'nue m'dégourdir les guibolles ! T'y veux quoi au Lord Stark toi ? L'vieux loup l'est pas toujours sympa avec les sûdiers comme ils les appellent ! Même moi y m'appellent la sudière, t'rends compte ? J'suis des Montagnes moi j'suis pas du Bief ou de j'sais pas où ! "

Elle riait grassement à nouveau. La Freux avait une voix naturellement grave - à passer des années à hurler, peu étonnant - et son rire était toujours franc, bien que rare car elle ne connaissait pas vraiment l'humour des grandes gens, pensant souvent qu'on se moquait d'elle. Elle sortait bien vite sa hache quand elle pensait qu'on se moquait d'elle. Elle n'attendait pas bien longtemps avant de donner un coup de talon à son cheval.

" T'inquiète pas mon gars, t'auras d'quoi manger à Winterfell et y t'soigneront tout ça ! L'mestre Luwin il est b'en sympa ! Y risquent juste de s'demander d'où tu sors ! "

Car il avait certes des fourrures pour le couvrir, on pouvait voir qu'il était bien bâti et les hommes du Nord n'étaient pas ainsi taillés. Grands et forts oui, mais pas comme l'étranger l'était. Gudrún n'avait jamais été très doué pour évaluer la beauté chez les gens, homme ou femme, soi-même... Elle jugeait la beauté des hommes à leur façon de se battre et à leur cicatrices. Elle jugeait un homme selon sa capacité à foncer dans une bataille tel un barbare et en ressortir victorieux mais marqué physiquement par la guerre. La virilité même. Les mots n'avaient pas de véritable incidence sur elle, les gestes comptaient beaucoup plus en revanche.

" Sauf si l'Nakhti il a trop la dalle pour continuer. "

Mais elle était déjà partie, riant, les cheveux au vent. Elle jetait un regard derrière elle, le défiant ouvertement de la rejoindre et pourquoi pas, battre son cheval à la course. Partir au plus vite avant qu'une autre bête ne leur tombe dessus aussi serait pas mal.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
D'où je viens : Contrée paradisiaque ou le soleil est si fougueux que ses rayons colorent sensuelement le grain de peau. Contrée ou j'ai toujours vécu. J'y suis né, j'y ai grandit. J'y ai tout appris. A marcher, a monter a cheval, a me battre... A aimer. Le seul fait d'être si loin de mon pays, si loin de ce que je suis, le seul fait de prononcer son nom semble m'arracher le cœur.

"A Dorne... les nuages fuient la puissance de notre soleil. Le jour, le ciel peu refléter intensément le bleu de l'océan, et la nuit les étoiles peuvent scintiller a leur guise." Dis je de façon nostalgique et curieusement envoûtante. Je souffle en sortant de ma rêverie pour poser mes yeux sur elle, souriant. "Je suis certain d'avoir enmener un peu de soleil de dorne avec moi. Si tu veux, un jour, je te montrerai."

S'est ma façon de dire que le soleil de dorne n'est pas que cette immense boule de feu dans le ciel, mais aussi l'esprit des hommes qui vivent sous la caresses de ses rayons.

Tandis qu'elle me répond, elle s'approche brusquement de moi. Je fins de me reculer mais me ravise, laissant sa main s'approcher curieusement de mon visage crispé. Je l'observe, intrigué, tandis qu'elle caresse la peau brune de ma joue. Est elle entrain de vérifier si s'est ma véritable couleur de peau? Ses yeux viennent croiser les miens. Mon regard d'onix la foudroie d'une lueur menaçante, mêlé étrangement a un tout autre brasier. Mystérieux, sombre... Séduisant. Elle retire alors sa main, et je lui souris doucement, navré. Ce n'est pas que ce contact n'est pas désiré, s'est simplement que mon voyage devient si long et solitaire que la chaleur humaine ne semble n'être plus qu'un souvenir vague. Une sensation a laquelle je dois me réhabitué, surtout venant d'une telle inconnue.

Son rire me fait sourire. Un sourire sincère, presque attendrie. Elle semble si naturelle, si insouciante. Se fichant du regard des autres. Elle n'est pas une noble, ni une lady avec des bonnes manières et des règles de vie. Elle est très loin de tout ça. Différente, et la différence je connais.

"Appel moi simplement Nakhti je t'en prie. Je ne suis pas de ces hommes qu'on peu appeler messire." Dis je alors qu'elle avoue d'où elle vient. J'ajoute ensuite, amusé par le souvenir que je vais citer. "Oh. J'ai croisé un de tes semblables un jour. Un freux du nom de Torrek, fils de Dolf et de je ne sais qui, enfin je crois. Ce dont je me souviens bien, c'est qu'il a voulu m'arracher la tête parce que, selon lui, j'avais regardé avec un peu trop d'insistance la femme qui l'accompagnait."

Je laisse échapper un léger rire. Cette soirée fut mémorable je me souviens. Ont s'étaient battu comme des bêtes, puis ont avaient finit par boire généreusement ensemble... Et nymeria et moi avions profité de son exotique femme tandis qu'il vomissait ses tripes dans la ruelle. Je me racle la gorge et passe une main nerveuse dans mes cheveux en repensant au souvenir de cette nuit.

Je la suis donc a travers la forêt et la regarde se hisser lourdement sur son cheval. Heureusement que cette pauvre bête est plus grande qu'elle. Il faut être costaud pour porter autant de brutalité d'un seul coup.

"Mon père et lui se connaissent depuis longtemps, il doit être au courant de ma visite. Je souhaite lui faire dons de mes services et séjourner un moment ici." Dis je tandis que je resserre la sangle de khalee que j'avai délassé auparavant pour qu'elle soit plus a l'aise, alors que je marchais a ses côtés.

Je me hisse a mon tour sur ma selle, plus agilement. J'ai conscience que, malgré toute ma bonne volonté, je ne vais pas pas me fondre dans la masse. La discrétion et moi ça fait deux, et cela depuis ma plus tendre enfance. Je m'y adapterai, du moins le mieux que je peux.
Je relève les yeux vers elle alors qu'elle s'éloigne déjà. Je frissonne en voyant ses cheveux fougueux virevolté librement dans le vent. Cette femme est... Surprenante. Elle me jette un coup d'oeil et je ne tarde pas a lui répondre avec un regard qui accepte ouvertement son silencieux défit. Elle regarde a nouveau devant elle tandis que je me penche légèrement en avant.

"Vol." Murmurais je prêt des oreilles attentives de khalee, qui répond par un souffle brumeux sortant de ses naseaux.

Je me redresse, et une simple tension de rênes lui donne le top départ. Ses antérieurs se soulèvent tandis que ses postérieurs se contractent pour s'élancer a pleine vitesse. Non sans bruit, nous dépassons la freux et son cheval encore au pas.

"J'aurai tout le loisir de me rassasier a winterfell. Qu'en est il de la femme ours ?" Criais je malicieusement dans sa direction avant de me mettre a rire.

Je connais parfaitement le chemin a prendre. Je lui ai demandé de m'accompagner simplement pour avoir de la compagnie, et pour me changer les idées. Jusque-là je ne suis pas déçu.
J'inspire l'air frais qui lèche douloureusement ma peau tandis que la jument noir libère toute son énergie, et tout le bonheur que lui procure la course. Elle adore ça, même si d'habitude nous pratiquons ce genre de galop dans une étendu désertique et aride. Mon esprit mélancolique est bien vite rattrapé par le son lourd de sabot dans mon dos. Je me retourne légèrement pour constater que la sauvage s'est prise au jeu. Amusé, je la défis encore avec mon regard de feu, puis encourage khalee a ne pas se laissé rattraper.

La course fut brève mais intense. Je ne me suis pas autant amusé depuis... Depuis ce jour ou nymeria et moi sommes allé se baigner dans le lac. Si seulement ce genre de souvenir pouvait disparaître. Si seulement elle pouvait disparaître.
Nous arrivons aux portes de winterfell. Je ralentis khalee jusqu'à la faire repasser au pas. Nous sommes autant essoufflé l'un que l'autre. J'observe les murs de pierre se soulever jusqu'au cieux avec admiration. Même si l'architecture n'est pas celle de dorne, découvrir d'autre façon de faire m'émerveille.

"Qu'est ce qu'une femme de la montagne fais a winterfell?" Demandais je tandis que, côte a côte, nous traversons l'encadrement de la grande porte.

Je sens déjà des regards indiscrets et craintifs se poser sur moi, et peut observer des soldats nous approcher.  

"Je crois que les ennuis avec les gens du coin commencent..." Murmurais je a la jeune femme avec un sourire amusé.
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
La brutalité, l'animalité, voilà ce qui attirait les femmes comme Gudrún. Dans ses jeunes années, elle s'était tournée vers les chevaliers, pensant qu'ils étaient les seuls qui combattaient et qu'elle était autorisée à voir, dans ce nouveau monde dans lequel on l'avait plongée contre son gré. Mais elle remarquait depuis ses 4 années de liberté totale que d'autres hommes existaient, brutaux, sauvage. Elle avait pris pour son grade et nombreuses cicatrices recouvraient son corps. Elle ne saurait pas toutes les expliquer, elle ne s'en souvenait pas pour la plupart. Quelque unes sur son visage, quelque unes sur son corps, son dos, ses jambes, son ventre. Elle était loin d'être une de ces jeune femme intacte et pure que les nobles recherchaient, plutôt le genre de femme qu'ils rejetaient avec aisance, répugnés.

Au Nord, on l'avait prise comme elle était pour remplir des petits travaux ça et là. Quand ils finissaient par comprendre ses origines, non pas du grand Nord, mais des montagnes, on lui confiait plus de choses et sa masse musculaire importante pour une femme pouvait servir. Elle était donc restée toute ses années, persuadée d'avoir trouver sa place dans le Nord. Si idiote puisse-t-elle être, les regards de l'étranger ne lui étaient pas inconnus. Elle connaissait ce genre de regard chez les hommes, regard qu'elle le rendait avec la même intensité la plupart du temps. Car il n'y avait que deux genre d'homme pour la regarder ainsi. Les petits hommes qui voulaient se prouver quelque choses et les âmes en peine sachant pertinemment qu'ils sont assez forts pour tenir tête à la Freux. A en juger le Nakhti, il était de ces seconds cas. Si elle s'y était attendu, tiens !

Elle repensait à cette histoire sur Dorne. Elle adorait les histoires et la façon dont il avait raconté cela, elle avait envie de voir à quoi cela ressemblait. Elle était née dans le froid, avait passé sa vie dans le froid, pourtant elle était désireuse de sentir le soleil chaud caresser sa peau. Serait-elle alors si colorée que Nakhti ? L'idée lui paraissait amusante, tout à coup.

Il avait connu des Freux, alors. Il devait savoir que les Freux étaient si cons qu'une montagne et qu'à la première chose mal comprise il sortait leur hache ou leur gourdin pour réparer le préjudice en fendant le crâne de l'outrancier. La Freux était de la même trempe, si on lui disait une chose qu'elle ne comprenait pas et qu'elle prenait mal, si elle remarquait qu'on se moquait d'elle, elle vous fendait le crâne contre un mur ou au sol. Ce qui lui avait causé quelque déconvenues par le passé mais ... Autant dire qu'elle avait déjà oublié tout ça dès le lendemain où c'était arrivé.


Il prenait bien son défi, ce qui ne pouvait que l'inspirer à demander à son cheval de s'élancer à son tour pour rattraper le cheval noir. Son cheval était blanc, sa crinière était blanche, seuls ses yeux différaient de cette blancheur de neige. La Freux était amusée, comme souvent lorsqu'elle se sentait aussi libre, portée par le vent, guidée par son instinct et par l'instinct de sa bête, elle aurait pu aller n'importe où ainsi. Sans attaches, sans rien, elle aurait pu aller à l'autre bout de Westeros si sa seule envie lui prenait. Mais les voilà à Winterfell. Sa joie s'estomperait presque en revoyant les grands murs en brique de Winterfell. La neige recommençait à tomber peu à peu, à défaut que les feuilles des arbres soient déjà toute au sol. Alors il lui demandait ce qu'elle faisait là et elle le regardait étrangement.

" Ehm... J'suis au service du Lord Stark. J'y ai sauvé la vie alors qui menaçait d'me tuer et y m'avait mis les fers l'Lord, y m'avait condamné à la forge pour utiliser mes muscles en attendant d'décider de c'qui f'rait d'une sauvage comme moi. Pis finalement quand j'y ai sauvé la vie y m'a dit qui voulait quelqu'un pour y protéger sa fille aînée, la rouquine Sansa. L'est gentille cette fille, elle m'raconte souvent des histoires. Z'ont eu des soucis avec leur hommes, des bannerets qui appellent ça. Un d'leur banneret c'sont retourner contre les Stark pis du coup y ont kidnappés des femmes alors on a mis ses femmes sous protection. C'drôle non ? Une ourse pour protéger une louve. C'pas commun. "

Une petite louve toute douce et toute frêle. Lady Sansa la forçait à prendre des bains, décrétant qu'elle ne supportait pas l'odeur de la Freux : si on ne pouvait plus passer plusieurs semaines sans se laver, où allait le monde ? se demandait la sauvage qui, ces 4 dernières années, devait sans doute compter ses bains sur les doigts de ses mains. Peut-être même d'une. Excepté depuis qu'elle était chargé de la protection de Sansa, où elle était forcé de brosser sa crinière indomptable et sentir les fleurs. Chose impensable alors pour une sauvage. Elle attachait ses cheveux alors qu'Arod, son cheval, la guidait. Une queue de cheval, dégageant son visage des mèches. Proche du dornien, elle lui donnait une bourrade amicale sur l'épaule, riant un peu.

" T'inquiète pas l'dornien, y vont pas t'bouffer. Moi, j'aurais pu. "

Elle lui faisait un petit clin d'oeil. Presque complice. En effet, elle aurait pu. Humour cynique, quelque peu. Sauf si on voyait par delà ses mots, le tact n'était pas son fort et la finesse d'autant moins.

" J'vais t'y m'ner si y faut. "

Elle descendait de son cheval, pas de palefrenier pour la Freux. Bien que l'un d'eux s'empressait de venir la voir quand elle se dirigeait vers les écuries.

" La Gud ! Qu'est-ce que tu fais là ? J'te croyais parti jusqu'à d'main ou au moins la nuit tombée ! Et c'qui lui ? "

Dans la forêt, sous la pluie, dans le noir, dans le brouillard, ses talents de pisteuses et chasseuses étaient reconnus. Elle aurait su retrouver son chemin même dans la nuit noir et le brouillard.

" Ah toi, euh, j'ai croisé c'gaillard dans la forêt, y v'nait de s'faire attaquer par un ours ! "
" T'as attaqué c'pauvre gars ? "

Elle lui mit un coup dans l'épaule à lui aussi, riant. Sauf que tout jeune et pas si costaud que Nakhti, il eût un bon mouvement de recule, même s'il s'efforçait de rire en se tenant l'épaule quelque secondes.

" Nan y dit qui vient voir l'Lord Stark et qui s'connaissent depuis un baille ! "
" Oh... Le Seigneur Stark est parti à des affaires. "
" J'croyais qu'il était avec la Sansa ? "
" Il l'était pas il a du partir je sais pas trop où la Gud, mais Sansa est avec son frère Robb à c'qu'on m'a dit, ou quelqu'un comme ça ! "

Elle ne connaissait pas Robb mais on lui donnait bonne réputation au combat alors elle se décidait à jouer la carte de la confiance.

" Y'a d'la place pour son ch'val ? "

Le jeune homme regardait Nakhti plusieurs fois, presque effrayé par l'ombre imposante qu'il voyait là. Chose que Gudrún n'avait pas vu, fallait-il encore qu'elle possède un quelconque instinct de survie.

" Il prendra la place du Snow. Paraît qu'c'est la guerre au Val, va savoir s'il reviendra ! Mais faut pas en parler, paraît qu'ça énerve certains. Le Nord est entré dans le conflit parce que le Snow l'a décidé, pas sûr que le Lord Stark soit fier de ça. "
" La guerre dans l'Val ?! "
" Ah ouais c'est vrai que tu viens de là-bas Gud. "

La Freux pensait immédiatement - et allez savoir pourquoi - à son frère. Elle ne l'avait pas vu depuis dix ans, mais elle y songeait. Ah, ce qu'un bon combat pouvoir lui manquer, comme elle aurait aimé y être. Elle s'énervait alors et laissait là Arod, le palefrenier le prit alors, suivit de celui de Nakhti. Elle était énervée. Agacée. Elle aurait pu y être, prendre sa hache, sa lance, foncer dans le combat puisqu'il semblait y en avoir. Plutôt que rester là à veiller sur une petite lady qui possédait déjà un loup des frères et des soldats à sa disposition. Autant dire qu'elle se sentait bien inutile.

" L'Nakhti tu vas d'voir attendre ici qu'le seigneur y r'vienne. J'sais pas si l'mestre il est là. "

Sans ménagement, elle venait le voir, certes un peu brutale, pour regarder l'étendu des blessures causée par les pattes d'ours, sur son torse.

" Si t'as les foies j'te la fais vite fais. "

Traduction : je te cous la peau ou je te brûle avec un fer chaud pour éviter l'infection. Elle-même se l'était déjà fait, plusieurs fois.

" Va savoir où il avait foutu ses pattes avant d'te griffer ! C'bien un truc qu'on m'a appris quand j'étais petiote ! Quand ça vous griffe ou ça vous mord faut y passer l'fer pour pas qu'ça s'infecte et qu'on y perd des membres ! "

Elle se rappelait alors un homme de son clan qui, par pur imbécilité et pseudo fierté, avait refusé qu'on lui brûle une partie du bras au fer chaud après qu'il ait été mordu par un petit loup sauvage. Le bras était devenu noir et purulent, puant. Et il était mort. Quoi qu'elle aurait aussi compris - sans doute - qu'il préfère jouer la sécurité et éviter la douleur en allant voir le mestre ou en l'attendant. Quoi qu'il en soit, elle repartait déjà à grandes enjambées à travers la cours tandis qu'on la saluait et qu'on dévisageait le géant à la peau colorée.

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 




« Choc thermique entre glace et feu. »
Gudrún & Nakhti




Les flocons blancs venant du ciel gris et fondant sur ma peau me fascinent. Si la femme ours n'a jamais sentis le soleil caresser librement son épiderme, je n'ai jamais vu la neige danser au grès du vent. J'avais déjà entendu parler, dans les comtes et les récits, de l'eau qui tombe sous cette forme et qui recouvre d'un duvet blanc l'immondité de l'humanité. Je ne pensais pas le voir un jour en vrai. Moi, qui m'étais promis de ne jamais quitter Dorne... Voilà que je me retrouve à l'autre bout du continent.

Je me suis un peu reculé du monde s'est dernier temps, je ne savais donc pas que le Lord Stark avait eu des problèmes avec ses bannerets. Ça ne m'étonne néanmoins pas. La fourberie semble être une maladie contagieuse ces temps ci. J'ai beau la fuir, elle me suivra sans doute à la trace.

Je ris doucement à sa boutade qui je sais n'en est pas une, du moins pas totalement. Je commence en effet a cerner peu à peu la façon de faire de l'oursonne. Et je pense sincèrement qu'elle aurait pu me bouffer lorsque nous étions, seuls, dans la forêt. Cette idée m'amuse, d'ailleurs.
Je met pied à terre en observant les environs, ne prêtant pas vraiment attention aux yeux craintifs et foudroyant posés sur moi - Ce n'est pas comme si j'avais l'habitude. J'attrape Khalee par la bride et suis la jeune femme jusqu'aux écuries. Je la laisse discuter tranquillement avec le palefrenier tandis que je détache l'un des sacs de la selle de la jument. Se trouve à l'intérieur mes armes et des affaires auxquelles je tiens. Nul envie de les laisser entre les mains d'un inconnu.
J'observe ensuite la Freux qui semble soudainement en colère. L'homme vient en effet de lui parler de la guerre du Val. J'ai ouïe dire quelques récits pendant mon voyage. Cette foutu guerre s'étend de tout les côtés comme la pire des maladies, ravageant tout sur son passage. Elle s'approche alors brutalement de moi. Sans néanmoins faire de geste de recule, je crains qu'elle ne m'étrangle pour passer ses nerfs. Finalement, elle observe ma plaie et, avant même que je ne réponde à sa proposition, elle s'éloigne. Qu'on l'arrête! Pensais je. Cette femme semble être une boule d'énergie. Je balance le sac sur mon épaule et souris au palefrenier qui me scrute bizarrement, avant de suivre ses pas de géants.

« Si ça peux te rassurer, je pense que cette foutu guerre ne durera pas longtemps... Goëville n'est pas le lieu le plus ingénieux pour mettre en pratique une stratégie viable. Ça m'étonne d'ailleurs de la part de ce vicieux serpent... » Dis je tandis qu'elle fonce toujours tout droit.

Je n'ai aucun respect pour Viserys Targaryen, mais je dois admettre que ce chien a un sacré culot, et un effrayant sens de la trahison et de la manipulation.
Elle m'emmène donc en direction de la demeure du mestre. Je vois au loin une maisonnette où quelques personnes semble attendre et faire la queue devant la porte.

« Le mestre est débordé aujourd'hui. J'espère que nous n'avons pas encore affaire à une épidémie. »  Entendais je sortir de la bouche d'une femme, destiné à son époux, tandis qu'ils rejoignent la foule. Hors de question que je m'offre en spectacle aujourd'hui, je préfère faire dans la discrétion.

« Attend. » Dis je une première fois tandis qu'elle trace, sans doute perdu dans ses pensées et agacée par la nouvelle qu'elle vient d'apprendre. « Attend! » Lançais je une seconde fois, plus sévèrement, sans néanmoins de méchanceté. Je l'attrape gentiment par le bras. « Ne dérangeons pas le mestre pour une égratignure. » M'expliquais je avant de remarquer son regard menaçant. Je lâche alors son bras et ajoute, pour la détendre. « La femme ours veut-elle bien s'occuper de moi? » Je lui souris, le regard luisant de malice.

Elle finit donc par acquiescer avant de changer de direction. Je souffle, épuisé par tant d'énergie - et sans doute soulagé de ne pas être mort-, et la suis à nouveau.
Nous entrons dans le château et traversons les couloirs aux murs de pierre. Les gardes m'observent mais ne viennent pas me chercher querelle puisque je suis accompagné par "l'une des leurs". Nous traversons ensuite une porte pour entrer dans ce qui me semble être une chambre. Un lit, une armoire, une chaise, une table et une cheminée ridicule. Simple. Mais pour moi s'est un luxe que je ne me suis pas payé depuis un moment.
Mes yeux d'onyx observent les lieux tandis que je pose mon sac au sol et enlève ma capuche avant de passer une main dans mes cheveux, qui ont d'ailleurs un peu poussé durant mon voyage. Bientôt, je pourrai de nouveau les tresser.

« Tu est plutôt bien installé. Je pensais que tu dormais au fond d'une grotte. » Dis je ironiquement en déboutonnant les gros boutons de ma veste en fourrure, les yeux rivés sur la pièce.

Je grimace légèrement en la retirant. J'enlève également une seconde fourrure qui servait a arrêter le froid épargné par la première. A présent en chemise à manche longue, de couleur brune, on peut voir que je ne suis pas un ours mais véritablement un homme. Du moins un colosse taillé dans la roche par la main des dieux eux même. Un titan de Dorne.
Une partie de ma peau est dévoilée, au niveau de ma poitrine, sur quatre larges marques. Cette saloperie a déchiqueté mes vêtements. Il a eu de la chance que je ne sois pas armé avec le même genre de griffes. Le sang s'est étalé sur mon torse et a imbibé le tissu. J'attaque donc a retirer sans gêne ma chemise et à la jeter dans le feu de cheminée. Je me retrouve donc à demi nu, encore dos à la jeune femme, ne trouvant aucun problème a la situation. Une cicatrice traverse mon dos en diagonale et une autre se trouve sur mon omoplate.

« Cette saloperie ne m'a pas raté. » Lançais je en me tournant face à la jeune femme, posant ma main sur la blessure en observant l'étendu de la plaie.

Mes yeux se relèvent vers elle, elle me fixe. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je ne suis pas aussi poilue qu'un animal. En effet, aucune fourrure sombre ne recouvre ma peau. Il n'y a qu'un léger et discret duvet qui s'étend au centre de mon torse, qui disparaît sur mon ventre et réapparaît en dessous de mon nombril. Mes muscles sont donc visibles et dessinés minutieusement. Le nombreuses cicatrices viennent également taquiner la perfection de ma peau brune et lisse. La plus surprenante a été faites dans de récent événement, s'est celle qui s'étend sur mon bras.
Je reste silencieux, laissant un sourire malicieux apparaitre sur mes lèvres et mes yeux sombrement mystérieux se délecter de son admiration.



Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Les stratégies de guerre, il en avait de bonnes le dornien. La seule stratégie de la Freux était de foncer dans le tas tout crocs tout griffes, ni plus ni moins. Tuer ou se faire tuer. Ca s'arrêtait là. Ici, il n'y avait pas de moyens de guerroyer, ils étaient tous tenus en laisse par le Lord Stark. Lord Stark qui avait été assez gentil pour lui confier une place chez lui et un rôle important auquel elle n'avait pas pu se tenir parce que certains étaient partis sans même la prévenir. Elle manquait de taper du poings contre un mur au lieu de quoi elle marchait à vive allure.

Pauvre fou, il lui demandait de s'occuper de lui. Peut-être avait-elle trouver une sorte d'alter-égo : quelqu'un qui n'avait aucun instinct de survie pour une raison inconnue... Et dont elle se moquait. Elle lui indiquait alors de la suivre, son souffle chaud causait de la fumée à chacun de ses mots.

" J'va m'en occuper, viens. "

Elle marchait alors jusque chez elle, son toit. Ne réfléchissait pas au fait qu'il était un inconnu qu'elle invitait à l'intérieur même de Winterfell alors qu'il pouvait mentir et être un ennemi, ça ne lui avait pas traversé l'esprit. Qu'elle avait pu faire entrer un ennemi dans la meute. Elle se contentait d'aller dans son petit appartement avec le dornien derrière elle...


A l'intérieur, elle retirait une à une ses armes restante pour les poser sur une petite table et les autres au sol contre le mur. On lui avait rendu sa lance et elle ne la donnait jamais à l'armurerie. Elle aurait du, sans doute, leur donner toutes ses armes. Mais elle ne le faisait jamais, les gardant à sa disposition à chaque instant pour s'assurer de ne pas en manquer au moment venue - bien que ses grandes paluches auraient pu suffire aussi, on était jamais assez prudent. Lorsqu'elle se retournait, il s'était dénudé. Elle faisait les gros yeux. La nudité ne la dérangeait pas mais... C'est qu'il avait l'air de se sentir à l'aise le dornien. Ca vivait nu, ces hommes là ? On aurait du lui dire plus tôt, ça aurait sans doute forgé son opinion et l'aurait poussé à s'y rendre plutôt que s'exiler au Nord où tout homme portait de la fourrure !

Elle regardait les cicatrices sur son torse, sa musculature était impressionnante, comme l'autre dornien qu'elle avait autrefois rencontré à un tournoi. Elle se demandait alors s'ils naissaient ainsi fait, ces hommes noirs de peau. Elle en aurait plaint leur mère à la couche.

" J'dors pu dans une grotte d'puis b'en longtemps ! J'peux pas servir la Sansa si j'dors loin l'noiraude ! "

Ca paraissait pourtant évident, non ? Elle se frottait l'arrière de la tête. Il n'avait pas froid ainsi ? La chambre était froide et humide, le feu dans la cheminé n'était pas allumé depuis assez longtemps pour réchauffer l'espace entier. Un tison dans le feu, elle allait remuer les bouts de bois puis en retirait le tison coloré par le feu et en regardait la pointe, amusée et surtout... Provocatrice.

" J'sais pas comment qu'on guérit dans ton Sud mais chez moi on m'a appris à guérir avec le feu ! "

Elle se revoyait en forêt, après s'être fait mordre le bras droit par un petit loup sauvage, elle se revoyait mettre une dague dans les flammes et la passer sur son bras, à défaut d'avoir des potions ou crèmes, elle avait eu peur d'y perdre son bras. Elle se souvenait l'odeur de la chair brûlée et la douleur des jours durant : mais elle avait au moins gardé son bras entier, même si encore aujourd'hui on y voyait les traces. Elle ne comptait pas lui faire subir la même chose, elle n'aurait sans doute qu'à le recoudre et attendre que le mestre Luwin ait du temps à consacrer aux blessures de Nakhti. Elle avait de quoi faire dans sa petite armoire, elle-même se blessant régulièrement - et bêtement - et n'ayant pas forcément envie d'embêter le mestre Luwin qui la regardait déjà d'un mauvais oeil. Et surtout pour ses vêtements : on ne pouvait pas batifoler dans la forêt sans se découdre ses vêtements à cause d'une branche mal placée ou lorsque l'on tombait sur des cailloux, sans compter l'usure et autres petits soucis du quotidien.

Elle replaçait le tison à sa place et s'approchait de Nakhti pour regarder de plus près.

" Va falloir nettoyer ça, pis j'vais t'recoudre. Y t'faut pas du lait d'pavot tant qu'on y est, princesse ? "

Elle prenait une chaise et la lui montrait, lui demandant de s'y asseoir pendant qu'elle sortait aiguilles et fils. Elle souriait à nouveau, provocatrice, amusée, surtout.

" Ca a du t'y prendre du temps d'te faire tout ces muscles, s'rait dommage qu'on puisse pas y guérir ! "

Quoi qu'elle n'aurait rien contre. Des muscles puissants étaient certes beaux, mais ils étaient d'autant plus beaux à regarder avec des cicatrices par dessus. Elle se mordillait la lèvre inférieur et regardait sa petite boîte.

" L'est prête la princesse du sud? "
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#