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Event 2 ♦ Les flammes de la guerre

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L'auditoire était loin d'être acquis. Cela pour être honnête, Aegon s'y attendait. Dans toute cette foule de chevaliers et de lord tout prêt à partir au combat et à lancer une charge aussi glorieuse que victorieuse contre les troupes de Viserys, il fallait bien avouer que sa voix détonnait de façon assez significative. Pour autant, il était important qu'il se fasse entendre. Les seigneurs du Val étaient ivres de vengeance et à entendre les deux compères, Aegon avait largement de quoi remettre en cause leurs talents de tacticien. La situation n'était pas la même, quant bien même lord Snow s’évertuait à clamer le contraire. Quant à son regard glacial, Aegon ne le remarqua même pas et c'était tant mieux ainsi sans quoi il aurait éclaté de rire. Ce bâtard voulait-il l'impressionner avec un regard froid? Ridicule. Surtout pour un garçon qui avait grandit aux côtés d'Ilyn Payne. Le regard de la Justice du Roi était glacial. Celui du bâtard en comparaison était tout juste rafraichissant.

Il aurait aimer reprendre la parole pour leur faire comprendre ce qu'il n'avait pas vu. Leur rappeler que Goëville, même si elle était importante pour le Val n'était rien de plus qu'une simple bataille. Dans le contexte de cette guerre, elle n'allait pas représenter grand chose. S'ils devaient gagner, ils devaient le faire avec les manières. S'ils repoussaient l'ennemi hors de Goëville, c'était bien. Mais cela ne leur apporterait absolument rien. Et si l'ost du Val en sortait vainqueur mais en lambeau, se serait Viserys qui aurait gagné. Sans compter que cela puait complètement le piège. Les valois ne contrôlaient plus l'accès à la mer. Rien n'empêchait donc Viserys de ne même plus se trouver dans Goëville. Il pouvait attendre tranquillement hors de la ville qu'un assaut remporte la partie et un quelconque fanatique pourrait alors incendier toute la ville à l'aide de feu gréjois, éliminant d'un même coup défenseurs du Val, nobles seigneurs et population rescapée.

Pour un homme qui se posait comme l'héritier d'Aerys, qu'y aurait-il de plus logique ?

Pour le coup, cela aucune des autres personnes présentes ne pouvaient l'anticiper. Aucune chronique ne faisait état de ce projet de meurtre à grande échelle du roi fou et aucune n'en ferait jamais la mention. La version officielle était que ser Jaime Lannister de la garde royale avait agis en traitre et tué le roi qu'il avait juré de défendre. La réalité des motivations de ce chevalier qui aurait mérité les louanges du Livre Blanc était un secret connu des seuls Targaryen. Il ne fait jamais bon exécuter un héros. Et quant bien même Aegon n'aurait pas agis comme son père, il était trop tard pour recoller la tête du Lannister.

Elbert avait raison quant au fait qu'ils ne pouvaient abandonner la population de Goëville. Aegon n'en avait jamais parlé de la sorte, mais pour lui, il était nécessaire de patienter. Pas pour abandonner les gens de Goëville à leur sort entre les mains de Viserys comme cela semblait avoir été perçus. Mais pour préparer et mettre en place un plan qui ne laisserait pas la moindre chance à Viserys. Ce n'était pas un manque d'empathie, bien au contraire, mais une conscience aiguë de son futur rôle qui poussai Aegon. Elbert se souciait du Val et de ses habitants qu'il voulait protéger. Il n'y avait rien à redire à cette vertu chevaleresque qu'il affichait. Bien au contraire. Mais il n'avait à se soucier que du Val. Une seule couronne. Aegon lui devait penser certes au Val, mais également au Bief, au Nord, aux Terres de l'Ouest, à l'Orage, au Conflan et aux Terres de la Couronne. C'était triste à dire, mais Goëville n'était qu'une ville d'une des couronnes de Westeros. Qu'en était-il de toutes les autres ?

Malgré se que les autres pouvaient penser, Aegon n'était pas un lâche. Il répugnait à partir sans plan, mais il n'en partit pas moins avec le reste de la troupe qui quitta les Eyriés. Il profita d'ailleurs d'un moment dans la chevauché pour se porter à la hauteur du Arryn et achever cette discution qui avait été lancé mais pas terminée.

« Dites moi mon oncle. S'il advenait que votre précipitation nous permette de remporter la victoire à Goëville, mais que Viserys vienne à prendre la fuite... irez vous voir tout les fiancés des demoiselles qu'il brûlera après cela pour leur annoncer cette triste nouvelle ? Pourrez vous les regarder dans le blanc des yeux en sachant que vous êtes en partie responsable de cela ? »

Le prince jeta un coup d'oeil à son oncle. Une des rares personnes dans Westeros dont l'avis lui importait un tant soit peu. Ce n'était ni un piège ni une provocation. Il voulait juste que son oncle voit les choses d'un autre point de vue car au final, il ne supportait pas qu'Elbert le perçoive comme un lâche. Le bâtard d'Eddard Stark et sa compagne pouilleuse, il se fichait de leur avis comme d'une guigne. Mais pas de celui d'Elbert Arryn.

« Quel serait votre plan mon oncle ? »
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Le fils illégitime de Lord Eddard Stark était prêt à partir. La descente des Eyriés se fit sans heurt et une fois arrivé en bas, ils prirent leur monture et se mirent en route à destination de Goëville. Campé sur son cheval, il savait que Jon Snow se tenait à ses côtés, le prince aussi ainsi que d'autre protagonistes sans aucun doute.  Aegon continuait à persister dans son envie. Il n'avait d'yeux que pour la capture de Viserys où Elbert ne voyait que la préservation des vies humaines. Il était sans doute encore trop tendre pour régner. Il appréciait son neveu, voyait du bon en lui, peut-être même plus que la plupart des gens de son entourage mais il ne pouvait se permettre d'attendre. Pour trancher net toute discussion actuelle, le Suzerain du Val prit à nouveau la parole.

«Je rêve sans doute encore plus que vous d'arrêter les agissements de Viserys. Il s'en est prit à ma femme, mon épouse. Sans la bienveillance de la princesse Rhaenys, mon fils serait peut-être mort à l'heure qu'il est. Je vous trouve bien dur dans vos propos. La priorité reste de préserver un maximum de vie humaine, si nous attrapons en même temps le roi Viserys, nous ferons d'une pierre deux coups. Je ne suis pas devin, je ne puis dire combien de personne mourront s'il parvient à s'esquiver mais je peux estimer les pertes en vie humaine si nous ne nous hâtons pas. S'il parvient à s'échapper mais qu'il perd cette « bataille », ce sera le premier signe de son déclin et certains de ses soutiens pourraient s'interroger sur le fait d'avoir choisi le bon camp ou non. J'ai risqué ma vie comme d'autres personnes pour soustraire votre tante et votre sœur aux griffes de l'Usurpateur pendant que vous vous tourniez les pouces. Vous semblez n'avoir que l'attente à la bouche. Tout vient à point à qui sait attendre mais ne laisser pas passer votre chance si vous ne voulez pas que l'histoire vous retienne comme Aegon l'inactif. »

L'heure était maintenant à la conversation martiale. Il ne disposait pas encore d'une position établie, de table et de cartes. Pour le moment, il pouvait néanmoins tenir un premier conseil de guerre afin de donner des échantillons de ce que leur cerveau pouvait produire comme plan afin de soustraire la ville à l'usurpateur. Le jeune homme espérait que chacun d'entre eux serait à même d'apporter sa pierre à l'édifice. Plusieurs têtes valaient mieux qu'une. Le nordien, tout comme le prince pouvait avoir de bonnes idées. La jeunesse manquait d'expérience certes mais pouvait voir les choses sous un angle différent. La seule chose qui le dérangeait réellement était sa monture qui ne semblait pas apprécier la présence du loup géant du Snow. Les hommes n'étaient déjà pas rassurés mais les animaux l'étaient encore moins. 

«Nous pouvons assiéger Goëville mais cela prendra du temps. La ville est déjà tombée par le passé pendant la rébellion de Robert Baratheon. Lord Grafton ne disposait peut-être pas des mêmes moyens que l'usurpateur mais ses hommes connaissaient la ville, une chose qui fera sans doute défaut au pleutre qui se prétend roi. Nous pouvons attendre comme la suggérer mon neveu. Des bateaux sont en routes des trois sœurs mais nous pouvons agir avant par la ruse ou en utilisant les défauts de notre adversaire, voir même les deux.  Pour cela, leur messager nous sera utile. Lorsque nous serons arrivés, nous pourront consulter une carte pour expliquer les détails du plan que j'ai en tête. Vos avis seront les bienvenus. Le vôtre aussi Jon Snow. La jeunesse apporte souvent des idées neuves. Je compte sur vous tous. Jon, votre loup semble indisposer les montures. Je n'ai rien contre votre animal. Il ferra sans doute son petit effet lorsque nous pénétrerons à Goëville mais n'y a t-il pas moyen de le tenir plus à distance de nos chevaux ? »

Un sourire se dessina sur son visage lorsqu'il posa ses yeux sur le messager qui chevauchait derrière eux. Quelle idée pouvait bien trotter dans la tête du Seigneur du Val ?
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L'arrivée du messager avait coupé court aux tergiversations. Si tergiversations il y avait vraiment eu. Il était apparu que l'intervention d'Eleyn reflétait les pensées des chefs de guerre ci-présents, Aegon Targaryen excepté. Il n'avait d'ailleurs pas pris la peine de lui répondre, ce qui en disait long sur l'homme. Un pisse-froid frileux qui n'avait jamais dû dormir ailleurs que dans un bon lit de plumes d'oies sauvages et qui, sous prétexte de son rang, s'imaginait s'improviser grand tacticien. En d'autres circonstances, la chose aurait été risible. Sauf que celle présente ne prêtait pas aux grandes esclaffées. Les nouvelles étaient excessivement mauvaises. Où était l'avertissement dans la morsure délétère et sanglante des flammes ? Le compte à rebours de l'usurpateur ne souffrait pas l'à peu près. Le Val d'Arryn était en guerre et le Nord allait les y accompagner.

Jon avait changé durant ces derniers mois. Outre son caractère de plus en plus affirmé, il s'exprimait davantage et avec plus d'aisance, ainsi qu'en témoigna le discours qu'il adressa au Lord, puis à son armée. La jeune femme, quant à elle, s'en était retournée dans l'ombre à laquelle elle appartenait le mieux. Elle n'était pas faite pour les devants de la scène tant qu'il n'y avait aucune arme à brandir. Du moins, pas ici. Sa seule responsabilité était de suivre son compagnon et, si possible, de contribuer à les garder en vie. Tous. Autant que les Sept l'accorderaient. Tandis qu'ils chevauchaient en direction de Goëville, elle jeta un regard en arrière, vers l'armée qui les suivait. Elle savait bien que tous ne rentreraient pas et n'avait pas la naïveté d'espérer la miséricorde ni des Dieux, ni de Viserys Targaryen. Aucune fortune ne pouvait contrer un tel égo. Elle savait également être loin des brutes Fer-Nés et des Sauvageons souillons attaquant au gré de leurs envies et de leurs instincts la Baie des Glaces. Ce serait une vraie bataille. Et peut-être que cette fois-ci, toute bonne guerrière qu'elle était, elle n'en réchapperait pas.

Malgré cette sombre pensée, un petit sourire narquois fit tressauter le coin de ses lèvres. Aegon s'approchait d'Elbert Arryn, avec l'air obstiné de celui qui n'avait pas dit son dernier mot. " Regarde qui nous voilà. " alpagua-t-elle Jon aux côtés de qui elle chevauchait. Elle prit garde de ne pas parler trop fort, il n'aurait plus manqué que le Prince change de cible et ne fasse éclater quelque colère puérile sur elle. La dernière chose dont ils avaient besoin, en somme. " A ton avis, à la seconde semonce, l'information lui montera-t-elle plus vite au cerveau ? " Eleyn était loin d'être méchante et qu'elle eut porté un nom ou pas, elle n'avait pas le cynisme noble de certaines de ses pairs. Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir l'humour incisif quand elle le voulait. Son sourire s'agrandit pour mieux s'évanouir l'instant d'après alors qu'Aegon exprimait sa pensée. Des adjectifs peu flatteurs lui vinrent à l'esprit afin de qualifier le garçon. Emmerdeur en faisait partie. Voilà pourquoi elle se tut, se contentant de rouler des yeux vers le ciel gris. Seul son regard complice au fils Stark l'empêcha de se laisser gagner par l'irritation. Aussi, lorsque Lord Arryn s'adressa à eux fut-elle toute concentrée sur son discours. La ruse, hm ? Elle connaissait une tactique très efficace, quand cette dernière se déroulait sans accrocs. " L'idéal serait de pouvoir infiltrer quelqu'un sur le territoire pris par l'usurpateur pour connaître avec plus de précision la position de ses troupes et de son armadas. Voire d'approcher les otages. L'entreprise serait risquée, demanderait sûrement trop de temps, mais suivant les paramètres, peut être envisagée. " Et elle en savait quelque chose, pour l'avoir tenté, avec succès, à Fort-Terreur. Pour cette raison et toutes les conséquences que cet acte avait provoqué, elle adressa une oeillade rassurante à Jon. Il ne s'agissait que d'une proposition, comme tant d'autres seraient sûrement faites d'ici à leur arrivée. Sauf si le Lord lui-même le lui demandait, elle ne se porterait pas volontaire pour se jeter dans la gueule du dragon. Pas cette fois.
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Tous avaient pris leur armes, tous étaient partis sur leur montures, prêts à en découdre bien qu'avec une pointe d'inquiétude au fond de leur entrailles. Personne ne pourrait le leur reprocher. Qui reviendrait entier et vivant d'un combat contre des hommes au service de Viserys Targaryen ? Il s'imaginait déjà leur façon de combattre et sans doute verrait-il le feu de près. Le feu ne l'avait jamais dérangé. La chaleur non plus. Mais tout prenait son sens désormais qu'il savait qui était son père.

Les réflexions de sa compagne eurent le don de le faire rire. Peut-être aurait-il du éviter mais il avait ris. Il commençait enfin à se dérider, peu à peu. Si Aegon tenait visiblement de son père pour son sens de l'action, alors Jon devait tenir de sa mère sans doute aucun. Jon avait détourné le regard lorsque le lord Arryn avait repris plus clairement ses intentions à l'intention du prince Targaryen, jugeant que ça ne le concernait pas et qu'il n'entrerait pas dans ce sujet, mais la réflexion d'Eleyn le faisait rire et il en avait bien besoin. Un regard un peu derrière lui et il reprenait peu à peu son sérieux. Sans pour autant commenter, qu'avait-il de plus à dire que cela. Le Prince Aegon était peut-être prince mais Rhaegar déchu il n'avait plus les même droits avec ce titre, surtout au Val où - au sens de Jon - il ne pouvait se permettre de juger les façons de faire du suzerain. Pour Jon, il allait de soi qu'Elbert Arryn savait ce qu'il faisait et qu'il connaissait mieux que quiconque ici présent ses lieux. Comme tout suzerain se respectant. Il était en plus de suzerain un chevalier, ce qui, au sens de Jon, doublait son expérience au combat. Pourquoi donc aurait-il remis sa parole en doute quant il venait d'une autre région sous la demande d'un autre suzerain ? On lui avait inculqué valeurs et manières pendant 16 ans, voilà quoi cela servait. Mais sans doute l'enseignement était-il différent au Nord et  la Couronne, chez un fils de suzerain et chez un fils de roi.

Le Lord leur demandait - après tout, pourquoi pas - des conseils et idées. Il y réfléchissait pendant que sa compagne y répondait. Autant dire que ce qu'elle dit ne le fit pas sourire du tout et pas rire du tout. Elle avait même gagné un regard noir du Loup Blanc. Mais il demandait aussi à envoyer Ghost plus loin, chose peu surprenante. Il mit une tape sur l'arrière train de son loup en lui intimant de partir plus loin en arrière : tout deux sauraient parfaitement quand se retrouver. Il aurait pu grogner que Ghost l'aurait fait. Mais il finissait par obéir et déguerpir en courant pendant que Jon s'évertuait à réfléchir à un plan.

" Je ne vous serais pas d'une grande aide à l'heure actuelle. Je préfère voir de mes propres yeux la situation pour parler d'un quelconque plan. Nul doute que cette bataille ne ressemblera rien au siège de Fort-Terreur, où j'ai mené quelque hommes à l'intérieur pour les attaquer dans le coeur même de leur forteresse. M'est avis que nous jugerons mieux la situation lorsque nous l'aurons sous les yeux et que nous saurons comment se dispose l'armée de Viserys Targaryen. "

Il détournait quelque instants le regard vers Aegon.

" S'il vous voit, voudra-t-il vous tuer ou vous laisserait-il une quelconque chance de le rejoindre ? "

S'il voulait le tuer, autant éviter et lui mettre un casque. Jon n'aurait pas voulu être celui qui devrait veiller sur le prince parce qu'un roi voulait l'égorger, le brûler ou qu'en savait-il, simplement parce que celui-ci était le fils de Rhaegar Targaryen. Si Viserys, à l'inverse, aurait recueilli Aegon afin de retourner le propre fils contre son père, alors peut-être auraient-ils pu attaquer Viserys à la source même. Aegon aurait-il cependant été capable de feindre être du côté de Viserys ? Là, Jon avait un gros doute. C'était deux possibilités.

Montrer une carte à Jon n'aurait pas servi à grand chose, cela n'aurait pas indiqué les positionnements de Viserys et les manières qu'il y avait de l'attaquer. Déjouer ses plans, jouer des montagnes contre lui, jamais de sa vie Jon n'avait vu Goëville, difficile donc d'élaborer un plan sur du vide. Une idée le fit sourire. Et si l'on donnait Aegon à Viserys pour faire diversion. Lui donner le fils légitime de Rhaegar Targaryen, l'occupant ainsi "nous vous donnons Aegon Targaryen, cela vous sera utile pour votre quête de détruire votre frère". Quelle vilaine pensée ce fût, même pour un homme comme Jon. Pourtant sur l'instant, il n'en regrettait rien. Il fût même plus que ravi que personne ne sache sa réelle identité. Jon avait décerné, en voyant Rhaegar, avoir quelque traits en commun. Le forme du visage notamment. Certains avaient dit le talent à l'épée, de ceux qui, à Winterfell, avaient déjà vu Rhaegar Targaryen combattre avait dit son "père". Mais ça, personne ici ne savait. Un autre sourire étirait ses lèvres.
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       Les Flammes de la guerre
       event 2

   
L
es yeux améthyste de la douce jeune fille se portaient à l’horizon. Debout serrant son enfant contre sa poitrine, son cœur battait plus vite que nécessaire. On lui avait dit que Viserys, son frère bien aimé attaquait Goëville. La peur s’était de nouveau insinuer en elle, elle avait peur de ce qui pourrait déboucher de tout de cela. Daenerys ne voulait pas que son frère fasse du mal à son époux, mais l’inverse était vrai également. Son frère, ce dragon. Il était important à ses yeux malgré sa cruauté qu’elle se refusait bien de voir. Elle fermait les yeux face à la vérité de certaines choses et souhaitait rester dans son monde doux et enfantin. Mais plus le temps avançait plus elle voyait les ténèbres venir vers elle, plus la lumière douce de l’enfance disparaissait. Cela la terrifiait littéralement. Elle ne voulait pas voir la souffrance, la peine dans les yeux des autres. Elle voulait voir des sourires joyeux sur les lèvres, elle voulait voir les rêves dans les yeux des autres. Mais personne ne le faisait. Et cela lui faisait mal, cela la faisait souffrir. La jeune dragonne commençait à chercher sa place dans ce monde.

Quand la nouvelle arriva aux Eyriés, Elbert avait convoqué un conseil et Daenerys était allée se réfugier dans la chambre d’Aemon afin de ne pas entendre les atrocités des hommes. Elle avait pris ce bébé et l’avait mis contre sa poitrine, le serrant humant sa douce odeur de nourrisson. Elle ignorait bien des choses et la peur autrefois l’aurait fait prier les Sept. Mais aucune prière ne franchit ses lèvres. Les paroles de Dame Mélisandre lui revenaient souvent en mémoire créant ainsi le doute dans l’esprit de la jeune mère. Elle avait beau fixé les flammes qui dansait dans les braseros mais elle ne voyait rien. Mais ses prières n’étaient pas entendues des Sept. Les dieux étaient muets à ses prières. Elle était perdue entre deux feux et ne savait pas quoi choisir. Alors elle se cloitrait dans un silence fragile, cristallin en serrant son fils contre son cœur.

Puis on lui avait annoncé que son époux partait avec une armée vers Goëville. La peur s’installa dans ses prunelles et elle resta impuissante à contempler de la forteresse, l’armée qui partait. Daenerys se mordit la lèvre inférieure. Elle se doutait de ce qui allait se passer, il allait se battre et personne ne rendrait les armes tant que l’autre ne serait mort. La dragonne ne pouvait laisser les personnes qu’elle aimait plus que tout se tuer pour elle. Pour la première fois de petite vie, elle décida de ne pas être passive et laisser les choses se dérouler sans rien faire pour les empêcher. Avec une douceur infinie, elle reposa son fils dans son berceau en l’embrassant tendrement.
« Je reviens vite mon petit dragon. »

Elle se glissa hors de la chambre d’Aemon et alla se changer afin de prendre une tenue plus adéquate pour ce qu’elle avait décidé d’entreprendre. Elle s’habilla en tenue de monte et passa autour de ses épaules une cape bien chaude. Puis elle sortit et d’un pas manquant d’assurance elle se dirigea vers la sortie de la forteresse afin de descendre à la porte de la Lune. Un soldat l’interpella alors, trouvant étrange que sa Dame aussi douce et fragile qu’elle soit entreprenne la descente vers la Porte de la Lune seule.
« Ma Dame, ce n’est point prudent de sortir. Lord Arryn souhaite que vous restiez en sécurité au Eyriés. »

Daenerys pivota vers le garde le cœur battant, comme si elle était prise en faute. Pourtant elle devait sortir, il allait falloir qu’elle puise son courage au fond d’elle, qu’elle réveille la dragonne qui sommeillait en elle depuis quatorze années.
« Je…Je sais Ser…Mais je ne peux laisser mon époux et mon frère s’entre tué et les regarder faire sans intervenir. Ils me sont tous deux très cher. Je serais affreusement triste s’il arrivait malheur à l’un d’entre eux.
-Lord Arryn serait affreusement triste s’il vous arrivait malheur, Ma Dame. »

L’enfant baissa la tête. Elbert avait déjà bien souffert de son absence lorsqu’elle était à Port-Réal auprès de Viserys. Il était certain que cela l’avait fait souffrir et Daenerys ne voulait pas le faire souffrir d’avantage. Mais une idée germa dans la petite tête blonde et elle releva le regard.
« Je sais que mon époux souffrirait s’il m’arrivait malheur. Accompagnez-moi ?
-Pour désobéir à lord Arryn ? Non je préfère vous savoir en sécurité.
-Je vous en prie, je suis peut-être la seule à pouvoir raisonner mon frère. Si je ne tente pas, il y aura des milliers de mort. Je ne veux pas qu’on meurt pour moi. »

Son ton était suppliant, elle le suppliait de l’aider à mettre un terme à cette attaque. Les yeux améthyste de la Targaryen brillaient d’espoir et d’envie d’aller au bout. Elle voulait éviter un massacre.
« S’il vous plait ser…
-Très bien, je me porte garant de votre sécurité. »

D’un geste tendre le chevalier rabattit la cape sur la tête argenté de l’épouse de son seigneur afin de dissimuler la clarté de ses cheveux qui était bien trop reconnaissable. Il l’aide à descendre jusqu’au porte de la lune où il demanda d’autres chevaliers pour les accompagner. Les routes n’étaient pas sur dans le Val, la jeune fille s’en souvenait. Les chevaux, prêts, le chevalier fit monter la jeune princesse derrière lui. Timidement elle passa ses mains autour de la taille de l’homme afin de ne pas tomber. Il talonna sa monture qui partit dans un galop régulier. Daenerys se cramponna face au balancier de l’animal qui était bien plus brutale à cette place que lorsqu’elle était calé dans une selle bien confortable. La petite troupe de chevalier décida de couper à travers champ afin que personne ne puisse savoir que la douce suzeraine du Val se rendait à Goëville pour raisonner son frère.
WILDBIRD
     
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Aegon réfléchissait assez rapidement à se qui s'était dit juste avant qu'il ne parle. Il réfléchissait aux différentes idées qui avaient été proposé par le nordien et sa compagne. Concrètement, il ne pouvait pas faire comme s'il n'avait pas entendu se qu'avait proposé Jon Snow. Pour autant, le comportement de ce bâtard l'insupportait au plus haut point. Et ce sourire qui venait étirer son visage... est-ce qu'il était en train de se foutre de lui ? C'était à se demander dans quel camp il pouvait bien se trouver. Il avait peut-être eu l'impression d'être discret dans sa façon de procéder. Si on prenait comme référence les critères du Nord, oui, il avait été discret. Mais si on prenait pour référence les critère dans lesquels Aegon avait été éduqué, ce simple sourire mal contrôlé avait livré l'intégralité des pensées du nordien au jeune prince. C'était ça de grandir dans un environnement où tout le monde cache des choses et ou ton oncle rêve de te voir mort.

D'ailleurs, il fallait lui trouver une réponse à ce nordien. Quant bien même il n'y en avait aucune. Si jamais Aegon refusait de se livrer, cet abrutis suffisant allait certainement le taxer d'être un lâche et si jamais il acceptait, cela allait vraiment mal tourner dans tout les sens du terme. Il n'y avait pas la moindre chance pour que Viserys croit une seule seconde à un revirement de sa part. Et quant bien même il y croirait, il se moquait de cela. Il allait simplement le tuer pour prouver qu'il ne résisterait pas aux flammes, qu'il n'était pas un dragon et donc que Rhaegar et sa lignée étaient complètement corrompus et impropres à siéger sur le Trône de Fer.

« Je vous retourne votre avertissement précédent : ne sous estimez par mon oncle, répondit simplement Aegon au bâtard et à sa compagne. »

Le jeune homme observa le paysage du Val. Pour être tout à fait honnête, il éprouvait un certain plaisir à retourner dans le visage de ces deux crétins les reproches qu'ils lui avaient adressé quelques instants plus tôt.

« Il me déteste depuis des années. Je l'ai entendu ma vie entière me dire qu'un jour il serait assis sur le Trône de Fer. Et comme j'ai passé ma vie à être préparer pour en hériter, il ne m'a pas fallut longtemps pour comprendre ce que cela pouvait signifier. »

Il ne versait pas dans le misérabilisme. Bien au contraire. Il y avait beaucoup de personnes dans ce royaume qui avaient eu des vies compliquées et douloureuses. Bien plus que ne le serait jamais la sienne. Le simple nom de Snow était assez évocateur de cette tâche qui ne partirait jamais. Pour autant, il serait faux de penser que celui de Targaryen était simple à porter et que d'imaginer le Donjon Rouge comme un environnement sein. Aegon était peut-être né dans la soie. Mais on dit que se sont dans les fourreau les plus doux que se cachent les lames les plus acérées. Cette guerre ne le surprenait pas outre mesure. Il savait qu'il aurait dut affronter son oncle un jour ou l'autre. La seule chose qui n'était pas prévu, c'était qu'il pensait que Viserys aurait attendu la mort de Rhaegar et l'instabilité du changement de roi pour agir.

Viserys avait déjà tenté de le tuer. Il était hautement improbable qu'il accepte le ralliement de son neveux si ce n'était pas pour lui ôter la tête des épaules sur l'heure.

« L'idée d’infiltrer quelqu'un à l'intérieur des rempares de Goëville est certes intéressante, mais elle est également coûteuse. Je ne connais pas se spécialistes de ce genre d'infiltration ou de personnes ayant une connaissance parfaite des entrailles de la cité et je doute qu'il y en ait hors les murs. En outre, un tel plan prendrait très longtemps pour se mettre en place pour un résultat des plus douteux. Barristan a héroïquement sauvé mon grand père de cette façon, mais il n'y a qu'un seul Barristan Selmy. »

Il se gratta un instant le menton avant de reprendre la parolle.

« Pour autant, l'idée n'est pas entièrement mauvaise si elle peu être exécutée immédiatement. À ceci prêt qu'il faudrait y changer un détail. Il n'est pas utile d'aller s'inquiéter du sort des différents otages. On peu aisément se douter qu'il est éprouvant et particulièrement difficile. En revanche, si un arbalétrier habile pouvait tuer Viserys... »

Il laissa la phrase en suspens. Il était inutile de la terminer, tout le monde ici pouvait parfaitement comprendre les répercutions que pourraient avoir un vireton d'acier transperçant la cervelle de l'usurpateur. Pas besoin d'être un Baelish pour cela. Il y avait de fortes chances pour que cela cesse la guerre net. Plus de roi d'un côté, voilà qui s’avérerait avantageux. Au mieux il ne seraient plus qu'une masse hétéroclites de nobles avec chacun des envies, des aspirations et des ambitions diverses pour se disputer la place sur le trône de Viserys, sans compter ceux qui chercheraient à négocier une paix séparée avec Rhaegar.

Mais cela, c'était uniquement la critique des plans des autres. Il lui fallait un plan à lui pour faire la différence.

« Viserys doit être confronté à un énorme problème de logistique avec son armée à Goëville. D'après le dernier message de mes troupes dans la région, ils ont détruit tout les greniers et entrepôts de nourriture où les hommes de Viserys pourraient se servir sans dommage. Quant bien même les soldats de mon oncle voudraient se ravitailler à l'extérieur de la ville, ils ne pourraient pas. Et si Viserys n'a amené que cinq milles hommes, on peu y voir une armée importante, mais c'est surtout quinze milles repas à fournir par jour. Les navires de sa flotte doivent avoir toutes les peines du monde à ravitailler la ville. »

C'était souvent un point qu'on négligeait dans l'art de la guerre. Sûrement à cause du fait qu'on se contentait de déplacer des pièces sur un plateau de Cyvosse. Mais une armée était pire qu'une nuée de sauterelles. Des soldats qui avaient faim étaient des soldats qui ne se battaient pas ou mal et qui étaient particulièrement prompt à la mutinerie. Se qui dans le contexte d'une ville close pouvait vite devenir anxiogène. Les troupes que Viserys avaient réunies étaient des soldats des Terres de la Couronne. Aegon connaissait leurs effectifs, leurs équipements, leurs forces et leurs faiblesses. Même si cela n'avait pas durer longtemps, il avait été nommé à leur tête. Et il s'était écoulé trop peu de temps pour que Viserys ait put apporté des changements profonds dans la structure de ces troupes.

« La flotte de soeurois est une manœuvre judicieuse, mais je conseillerais de l'appuyer avec des engins de siège pour éliminer tout se qui sort du port ou se qui tente d'y entrer. Nous ne détruirons pas chacun des navires, mais cela entamera certainement leur moral de voir leurs vivres envoyés par le fond. Par la suite, je pense qu'il faudrait trouver un moyen pour attirer les troupes de Viserys hors de murailles de la cité et les affronter en plaine. »

Aegon attendit un certain temps.

« Mais surtout, il faudrait prendre garde à ne pas entrer dans la ville. »

Un conseil qui pouvait paraître complètement fou et qui n'allait pas manquer de déclencher des réactions. Comment libérer une ville sans entrer dedans ? Aussi, il fallait l'éclaircir.

« Si j'avais été à la place de mon oncle, je me serais emparé de la cité en faisant en sorte d'être vu, de provoquer le plus possible afin d'attirer le seigneur du Val. Puis, je serais repartis. Avec les murs clos, personne n'aurait put le dénoncer. Voilà que l'ost du Val marche droit sur Goëville en pensant m'y affronter alors que je suis ailleurs, possiblement avec une très grosse majorité de mon armée, ne laissant qu'un petit corps de soldats à Goëville pour garder les prisonniers. Chose aisée lorsqu'on les a désarmé et enfermé. Mon armée est donc quelque part en mer et je peux frapper à un autre endroit voir même prendre l'armée du Val dans le dos entre moi et Goëville. Et si par malheur les valois parvenaient à pénétrer la ville, j'aurais prit soin au préalable de la piéger avec du feu grégeois. J'annéantirait l'armée du Val, sa plus grande ville et son élite ainsi que son seigneur pour le prix de quelques briquets d'amadou et de quelques soldats. Aucun doute que l'arrivée avec les Baratheon de nombreux disciple de R'hollor a amené un certain nombre d'hommes prêt à mourir dans un superbe brasier. »

Aegon laissa filer un moment.

« En tout cas, si j'étais à la place de Viserys, c'est ainsi que j'agirais. Mon oncle, peut-être m'appellera-t-on Aegon le Lâche, Aegon le Passif ou Aegon-qui-claque-des-genoux, mais toujours est-il que cette situation sens le piège à plein nez. Les gens de Goëville sont en danger, mais je suis sur que c'est aussi se que pense une souris du fromage qu'on a disposé dans un piège. Votre devoir de seigneur du Val est de sauver ces gens, mais il est aussi de ne pas vous faire tuer pour pouvoir en sauver d'avantage par la suite. Je pense qu'il faut proscrire l'assaut frontal de Goëville et tenter une approche détournée. Trouver un moyen de faire sortir Viserys et ses hommes de la ville, ou assurons nous d'abord que celle-ci n'est pas un piège. Car si j'avais été à la place de Viserys, vous seriez en train de vous précipiter au secourt de Goëville. Exactement se que je souhaitait vous voir faire. »
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L'étrange femme guerrière qui accompagnait Jon Snow suggérait d'avoir recourt à l'infiltration. Jon Snow, aussi austère que l'était son paternel, semblait vouloir attendre d'analyser la situation avant de se prononcer. D'un côté il ne prenait pas de risque mais de l'autre son raisonnement était réfléchit. Il semblait il y avoir une tension entre Aegon et Jon Snow à en juger par leur réponses mutuels mais Elbert n'était pas ici pour arbitrer les enfantillages. Peut-être aurait-il dût emmener une Septa pour tirer l'oreille des deux garnements ? Son neveu semblait être contre l'infiltration. Il avait certes ses raisons et elles étaient parfaitement justifiées. A ceci près que l'infiltration avait été suggérée en terme de reconnaissance et non pas pour reprendre la ville en deux trois coups de cuillères à pots. Son exemple historique, mettant en avant les exploits de Ser Barristan lors du sauvetage d'Aerys le fol à Sombreval.  Cependant trancher la tête du dragon pouvait être une bonne idée mais cela ne signifiait pas que ses partisans se rendraient sans résister. Si les greniers avaient été détruis, ce serait un problème à résoudre pour l'avenir et il aurait aimé avoir été averti plus tôt. Sa dernière recommandation n'était pas dénuée de sens elle non plus. Il n'avait pas tenu compte d'un possible traquenard qui ferait partir la ville en fumée. Ce serait osé, très osé et destructeur. Un pareil acte aurait deux conséquences : soit il calmerait les gens comme pouvaient le faire « Les pluies de Castamere » soit il créerait une profonde rébellion face à l'atrocité. Quant aux bateaux, ils allaient perdre du temps à construire des armes de sièges mais avec un peu de chance les troupes arrivées en premier auraient eut la judicieuse idée de commencer à assembler ces engins de destruction.

«Je tiens compte de vos idées. Nous en reparlerons une fois installé.»

Les chevaux continuèrent leur routes. Ils finirent par rejoindre les premières armées qui avaient rejoins Goëville. Combien d'habitants avaient déjà perdus la vie dans d'atroce souffrance, léchés par les flammes des Sept enfers ? Il ne pouvait le dire. Il fut au moins satisfait de constater que des armes de sièges étaient en train d'être assemblées. Même s'ils ne s'en servaient pas, elles demeuraient un excellent moyen de dissuasion. Dés que sa tente fut monté, il fit réunir tous les Lords déjà arrivés ainsi que certains chevaliers, Jon Snow, son amie et surtout le prince Aegon Targaryen. La carte de Goëville était déployée devant eux.

«Bien maintenant que vous êtes tous là, nous allons pouvoir commencer. Si nous coupons leur retraite ou du moins en réduisons leur possibilités, ils se sentiront confinés et sauront qu'ils n'auront aucune échappatoire ce qui risque de les rendre beaucoup plus nerveux. Les soeurois arriveront par ici et balancerons des pots de poix qu'ils enflammeront à l'aide de flèche. Ce sera sûrement moins rapide que du feu grégeois mais nous pourrons semer la panique parmi leur flotte. Nous pourrons nous servir des armes de sièges pour canarder leurs bateaux, voir même tirer plus loin pour certaines pour créer une barrière de sécurité dans le cas où une seconde flotte tenterait de nous prendre en étau. Canarder la ville pourrait être risqué mais pourrait au moins nous assurer que  la ville n'est pas piégé. Je pense que sur ce point mon neveu n'a pas tout à fait tort. »

Marquant une courte pause, le jeune homme prit une profonde inspiration avant de se relancer dans une autre explication.

«L'effet de surprise pourrait nous permettre d'infiltrer quelqu'un dans la ville pour tenter d'abattre Viserys ou de nous ouvrir les portes. L'infiltration est risquée et je doute que ce soit la meilleure solution. Il y a très peu de chance que cela réussisse et cela risque de provoquer la colère de Viserys. Je me suis munit de plusieurs de mes armures. Nous pouvons envoyer quelqu'un dissimuler dedans se faisant passer pour moi pour négocier et profiter de ce début de discussion pour passer à l'attaque mais je crains que le pauvre ère dans mon armure ne passe un mauvais quart d'heure. Nous pouvons aussi nous contenter de renvoyer à l'usurpateur son messager avec un petit cadeau. Après tout, il ne m'a pas invité à son mariage mais il est de mon devoir de lui offrir un présent pour ses noces. Lui offrir dans un écrin deux couilles de bouc devrait sans doute l'énerver au plus haut point et le pousser à commettre des erreurs. Ou alors ... je m'y rend simplement comme il l'exige, pendant qu'un petit groupe d'homme s'infiltre dans la ville. Au signal, soeurois et arme de siège entre en action. Nous profitons de la pagaille pour nous frayer un chemin jusqu'au porte si les béliers n'arrivent pas à les enfoncer ou nous tenterons d'attaquer le roi. Une fois les portes ouvertes nous fournirons des armes aux habitants et compterons sur l'effet de surprise pour reprendre la ville.»

Il aimait cette dernière idée. Se livrer était une chose juste et honorable si cela pouvait leur permettre de profiter de ce laps de temps pour tenter de prendre la ville.

«Avez vous un quelconque avis sur toutes ces possibilités ? Je pense que si nous coupons la retraite à Viserys et que la ville est piégée, il n'osera pas la faire partir en fumée avant d'avoir lui même prit la fuite. C'est un risque à courir, mais je suis prêt à me livrer si cela peut vous permettre de pénétrer dans Goëville et de frapper un grand coup. Je suis prêt à m'exposer à la mort pour sauver mon peuple.»
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Event 2
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Les flammes de la guerre


299, Lune 6, 1ère semaine
Les troupes se mettaient lentement en mouvement. Des divergences d’opinions naissaient dans les rangs du suzerain du Val. Un prince soucieux de sortir son épingle du jeu faisait face à trois guerriers qui n’avaient pas son point de vue. Il était sûr que s’ils ne se mettaient pas vite d’accord, Viserys l’emporterait. Car ils semblaient tous sous-estimé le Roi des Sept Couronnes. Rhaegar avait été un indécis et l’histoire le connaîtrait sous ce nom. Mais son frère était loin de l’être. Il était sur de ce qu’il voulait et agissait en conséquence. Ses espions étaient partout et allaient vite. S’ils voyaient les incertitudes du camps d’adverse, la partie était gagnée. Car pendant que certains s’embrouillaient sur la tactique à aborder, l’odeur de la chair brûlée envahissait Goëville. Le roi s’était montré clément et brûlait désormais qu’une personne toutes les quatre heures. Les Graftons fidèles aux Arryn tremblaient se demandant ce qu’il allait se passer. Alys ne comprenait pas comment autant de cruauté pouvait être condensée dans un seul homme. Mais il fallait qu’elle tienne sa langue, parler trop fort attirerait l’attention du Roi ou de ses sbires.

Mais en secret se préparait autre chose. Personne n’avait vu la jeune Daenerys Arryn sortir de la forteresse des Eyriés en compagnie d’une petite dizaine de chevaliers devant assurer sa protection. La petite troupe avançait vite, coupant à travers les bois, prenant des chemins qu’une armée ne pouvait pas emprunter. Qu’avait la suzeraine du Val derrière la tête ? Elle se dirigeait droit vers Goëville dans le plus grand secret du moins c’était ce qu’elle pensait. Les espions de son frère voyaient beaucoup de chose…

Les heures passaient, avançaient et les deux groupes se rapprochaient de la cité portuaire du Val. Cela faisait maintenant plus de trois jours que Viserys s’était emparé Goëville. Trois jours où de nombreux habitants avaient péri dans les flammes. Les vivres diminuaient et le Roi avait du mettre en place un système de ravitaillement afin d’éviter les mutineries. Les navires allaient et venaient dans le port se ravitaillant non loin sur les terres de la couronne. Les boutres de guerre assuraient la protection de l’entrée de la baie afin qu’aucune mauvaise surprise ne puisse venir contre carré les plans du Roi.

Deux espions arrivèrent près du roi, s’agenouillant.
« Majesté, on vous rapporte que l’armée d’Elbert d’Arryn a construit son camps à quelques kilomètres des murs. On nous signale également qu’un petit groupe d’une dizaine de cavaliers approchent à vive allure. Ils seront là dans quelques heures. Le cavalier de tête transporte une personne derrière lui. Nous n’avons pas réussi à découvrir l’identité de cette dernière. »

L’échiquier se mettait doucement en place pour Viserys. Dans quelques heures tout allaient se jouer pour le Roi. Que se passerait-il alors ? Qui arrivait si vite dans la cité en siège ? Les réponses allaient venir et le ciel deviendrait surement plus clair.
 
       

           
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Un pas après l'autre, la prêtresse tournait autour des flammes léchant les corps des sacrifiés. Tout d'abord supplications, qui se transforment en gémissements, en cris, en hurlements, en vociférations... Puis en rien. Rien n'atteignait son coeur si ce n'est le bonheur de savoir que ces sacrifices seront fait au nom du seul et unique dieu. Si Viserys voulait un peu d'aide et la considération du dieu lumière, il fallait donner. Plus on donnait de soi, plus on sacrifiait, plus le seul et unique dieu serait favorable. Car il était bon et généreux lui aussi. Et si la prêtresse n'avait cure des âmes de ces pauvres gens, c'est qu'elle savait qu'ils seraient accueillis par le seul et unique dieu et qu'ils seront en paix pour l'éternité.

Trois jours, cela faisait 18 personnes brûlées vives. Une personne toutes les quatre heures avait ordonné le roi. Et les feux étaient toujours plus grand, toujours plus colorés, les flammes semblaient monter vers les cieux et semblaient vouloir lécher les nuages. Quand elle eût tuer quelque jeunes âmes, elle eût une autre idée. Elle se plaçait devant une autre jeune femme. Pleine de vie, semblait-elle, encore en âge et d'une bonne situation. Il s'agissait d'Alys Grafton.

" Nous avons sacrifiés nombreuses âmes mais du sang noble coule dans vos veines. "

Sa voix était chaleureuse mais ses traits trahissaient sa douceur. Si sa voix étaient douce et chaleureuse, ses traits restaient froids et tirés, sans réelles émotions. Il était bien beau de sacrifier des vies de gens sans réelle valeur mais il serait sans doute mieux vu de sacrifier du sang noble, il n'y avait aucun raison à ce que seul le sang impurs des serviteurs et palefreniers se boue.

" Vous êtes la suivante. "

Elle lui offrait un léger sourire malicieux, cette même pointe de malice se lisait dans son regard. Il restait trois heures trente pour que le Lord Arryn se décide. Trois heures trente pour que la volonté de Viserys soit accomplie ou la jeune femme risquait de rejoindre les autres. Sauf si Viserys lui-même y voyait un inconvénient, ce dont elle doutait. Bronn et Sigurd restaient près d'elle au cas où il y avait des récalcitrants, près à dégainer leur armes à tout moment. On attrapait la Grafton par les cheveux et on allait déjà la placer sur le bûcher malgré l'attente qu'il restait. La pression montrait, l'angoisse montrait et n'aurait fin que dans trois heures et trente minutes. Ainsi, si Elbert Arryn était là, il ne lui resterait que peu de moyens de réfléchir, soit il agissait dans l'heure, soit il sacrifiait lui-même la damoiselle de Goëville, le choix lui appartenait. Elle n'eût à l'expliquer à Viserys, sans doute comprendrait-il de lui-même de quoi il encourait à l'heure actuelle.

On montait la lady sur un mont de bois vulgairement rassemblés et on lui attachait les mains derrière une longue poutre. Trois heures trente, difficile de juger au soleil puisqu'ici le ciel semblait toujours gris. Mais elle saurait quand agir. 30 minutes que le dernier avait été mis sur le bûcher, 25 minutes qu'on n'entendait plus un seul cri.  

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Les Flammes de la guerre
event 2

D
aenerys avait le cœur qui battait horriblement fort dans sa poitrine et ses petits bras se cramponnaient comme elle pouvait au chevalier afin de ne pas faire de mauvaise chute. Ce n’était pas vraiment le moment idéal pour tomber car le retard qu’ils prendraient pouvait être pénalisant dans les plans de la douce dragonne. Elle était à la fois terrorisée par l’audace qui s’emparait d’elle mais aussi, l’ignorance qui l’envahissait face à la situation. Comment réagirait Viserys ? Elbert ? Le Val ? Sa famille ? Elle avait peur de ce regard que les gens pourraient porter sur elle, qu’ils soient bons comme mauvais. L’enfant n’aimait pas cela et pourtant, elle devrait l’affronter. Aujourd’hui la petite dernière de la famille Targaryen allait devoir affronter ses peurs, une chose bien nouvelle car elle ne pouvait plus se cacher derrière sa tendre mère ou derrière ses frères. Elle avait son propre destin entre ses mains et, sans le savoir peut-être celui du Val d’Arryn tout entier.

Le rythme à trois temps du cheval passa brutalement à deux, puis à quatre pour finir par s’arrêter, les petites mains durant ses transitions abruptes s’étaient accrochées vivement à l’homme devant elle. Finalement une fois l’animal arrêté, la douce jeune fille regarda autour d’elle. Le temps avait filé si vite, elle voyait les murs de Goëville et les teintes rouges que prenait le ciel. Des brasiers enflammés la cité, des feux de sacrifice surement si son frère avait avec lui la prêtresse rouge. Des innocents mourraient pour elle et le cœur trop doux de la petite princesse se serrait. R’hllor l’intriguait mais, elle ne comprenait pas toutes les subtilités de ce dieu, Mélisandre avait essayé de la rassurer et certaines des phrases de la femme aux cheveux rouges comme le sang, avaient réussi à se faufiler dans l’esprit de la fille aux cheveux d’argent.
« Pourquoi nous n’avançons plus ser ? demanda timidement Daenerys.
-Des mercenaires de votre neveu ma Dame. Ils ne nous laisseront pas passé pour entrer par la porte principale.
-Mais comment allons-nous faire ? Je dois tenter de raisonner mon frère.
-Il y a d’autres moyens de rentrer dans la cité ma Dame. Ne vous inquiétez pas. »

Le chevalier mit pied à terre et aida sa Dame à descendre de la monture sans encombre. La petite main pâle de Daenerys rencontra le cuir du gant de l’homme qui l’entraîna vite vers un sentier dérobé. Le rythme était bien rapide pour ses petites jambes qui devaient courir pour ne pas tomber ou ralentir le groupe. Ils arrivèrent sur une plage et se dirigèrent vers les murs de Goëville. Mais les espions du roi les attendaient et rapidement des arbalétriers les avaient en joug. Son protecteur fit barrière de son corps afin que personne ne puisse atteindre la douce enfant. L’oreille de la dragonne entendit alors les voix des hommes qui parlaient nerveux, la situation ne laissait pas la place à la moindre erreur.
« Nous amenons lady Arryn voir l’Usurpateur… »

Un étrange sifflement retentit dans l’air qui étreignit violemment le cœur de la princesse qui vit son chevalier se torde de douleur, un carreau planté dans la cuisse.
« Non ne tirez pas, je vous supplie, ne tirez pas, s’écria Daenerys paniqué. Elle dévoila sa chevelure argentée aux soldats de Viserys. J’aimerai parler à mon frère. Ses chevaliers n’ont fait que leur devoir de me protéger. S’il vous plait laissez-moi parler au Roi. »

La tension redescendit légèrement mais la jeune fille était sur le point de s’effondrer tellement la peur de saisissait d’elle. Les soldats du Roi la laissèrent passer mais les chevaliers du Val ne purent pénétrer dans la cité, et ceux malgré leurs protestations. Elle fut amenée sur la place de l’hôtel de ville où des buchés brûlaient de leur flammes chatoyantes, illuminant les murs et le ciel. Daenerys n’eut aucun mal à repérer Viserys et Mélisandre. Leurs chevelures si atypiques les rendaient aisément reconnaissables. Mais sur un buché, elle vit également Alys Grafton, une jeune dame chère au cœur de la princesse. Ils s’approchèrent du Roi. La pauvre enfant leva son regard améthyste vers son aîné, soulagée d’avoir réussi à atteindre son but.
« Viserys… »

WILDBIRD
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Event 2



   
Les flammes de la guerre

Alys regardait les flammes des brasiers, s'élever dans les airs. Les cris semblaient encore résonner dans son esprit, Jamais elle n'avait été confrontée à une telle souffrance. Dans son petit monde de fille de Seigneur, la violence de la guerre n'existait pas. Non ce n'était pas un monde fait de fleurs bleues et de petits oiseaux qui chantaient, elle ne s'appelait pas Ysilla Royce ! Mais la politique de Westeros ne le concernait que très peu ou bien de loin, la jeune femme n'avait jamais vraiment pris partie pour un Roi ou pour un autre. Comme son père elle se plaçait du côté de Rhaegar, mais plus par défaut que par réelle conviction politique.

Néanmoins, en cet instant, Alys exécrait Viserys, autant, ou presque, qu'elle détestait son frère. Si un regard pouvait tuer, il serait mort cent fois au moins. Mais il le méritait amplement. C'était un massacre, une boucherie, qui se déroulait sous les yeux des prisonniers. Et l'odeur !  Les effluves nauséabondes des corps brûles, étaient insupportables. Ils étaient nombreux à avoir vomi sur les pavés. Alys devait constamment retenir des hauts le cœur.

C'est alors que la femme rouge s'approcha de la Grafton. C'était elle l'instigatrice de ces abominations. Alys le savait et la manière dont la mégère la regardait, ne la rassurait pas du tout. Mais elle ne montra pas sa peur. Elle avait trop de fierté pour cela.
La jeune femme sentait la chose arriver. Elle avait eu tort de croire qu'avoir du sang noble la protégerait de l'étreinte des flammes ardentes.

Les mots de la femme s’abattirent sur elle comme une sentence. Et finalement c'était ça : une condamnation à mort.

« Vous êtes la suivante. »


Alys sentit son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Elle l'entendait presque crier sa panique. Elle n'avait plus peur, elle était terrifié à un tel point qu'elle en tremblait violemment. Mais lorsque les soldats l'empoignèrent elle se débattit comme une furie. Mordant, essayant de griffer ses tortionnaires qui n'en avaient cure. C'était l'instinct de survie qui prenait le dessus sur tout. Mais ses ongles ou ses dents, n'avaient aucun effet sur eux, surtout qu'ils portaient une armure.

« Lachez moi ! » S'écriait-elle mais en vain.

Ils n'eurent aucun mal à la placer sur le bûcher. L'odeur était pire là où elle était à présent. Mais Alys s'en fichait, elle ne voulait pas mourir. Elle ferma les yeux pour prier, n'importe qui, n'importe quoi de faire quelque chose. La mort par le feu devait être une des plus douloureuses... elle ne voulait pas finir comme ça ! Et pas maintenant, elle était trop jeune !
La panique la gagnait, surtout qu'elle ne voyait pas le temps passer. Passait-il vite ? Ou bien lentement ? La jeune femme était à deux doigts de pleurer, pourquoi elle ? Elle n'avait rien fait, rien demandé à personne ! Mais aucune larme ne coula sur ses joues pâles.

Et lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle jeta un regard meurtrier sur celle qui l'avait mise là. Un jour elle se vengerait. Si elle en sortait vivante...

C'est alors, qu'elle vit, pénétrer sur la place, entourée des soldats de l'usurpateur, une femme qu'elle connaissait bien : l'épouse d'Elbert et également son amie.

« Daenerys... » murmura t-elle surprise et décontenancée

Alys n'aurait pas dû se réjouir de la voir arriver, après tout cela signifiait qu'elle se rendait, mais la jeune femme ne put s'empêcher de retenir un soupir de soulagement. Son heure n'était peut-être pas venue...

 
     

         
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EVENT II
« Les flammes de la guerre»

All & Viserys




Je me suis installé dans une maison noble de Goeville. Restant seul la plupart du temps, j'exclame mon impatience dans mon interminable folie, dessinant des formes noirs sur des tableaux blancs. D'où vient cette étrange inspiration? Parfois, en regardant le feu brûler dans la grande cheminée, je me demande si le dieu rouge n'essaye pas de me faire passer un message. Mais lequel? Ces ombres sont incompréhensibles. Sans doute deviendront elles plus clair avec le temps. Alors, quand les affaires ne m'appellent pas, je peint. Encore et encore. Jusqu'à ce que l'image prenne enfin un sens, et que mes yeux laissent paraitre un esprit déstabilisé.

Quelqu'un frappe à ma porte. Après avoir posé le pinceau et recouvert le tableau, j'attrape un torchon afin de m'essuyer les mains.

« Entrez. »  Lançais je tandis qu'un garde ouvre et laisse entrer deux de mes espions. Ils se jettent à genoux à mes pieds.

« Majesté, on vous rapporte que l’armée d’Elbert Arryn a construit son camps à quelques kilomètres des murs. On nous signale également qu’un petit groupe d’une dizaine de cavaliers approchent à vive allure. Ils seront là dans quelques heures. Le cavalier de tête transporte une personne derrière lui. Nous n’avons pas réussi à découvrir l’identité de cette dernière. »

Je l'écoute attentivement. Le fait que Arryn ai installé son armée non loin de là ne me préoccupe pas, du moins plus depuis que l'information suivante s'est curieusement installée dans mon esprit. Ce qui attire donc mon attention, c'est ce petit groupe qui voyage dans notre direction.
Après quelques seconde de réflexion, et sans un mot, j'enfile ma veste et sort de la maison. Je traverse deux ruelles, suivit de prêt par les messagers et deux autres gardes. Lorsque j'arrive sur la grande place, Melissandre vient de choisir une jeune femme pour le sacrifice suivant et l'a installé sur le bûcher. J'observe un instant la demoiselle puis porte mon attention sur le vieux Grafton. Il pleure et semble effrayé en voyant cette fille dans une telle position.... Sa fille?

« Envoyez quelques hommes discret pour rejoindre le groupe dont vous m'avez parlé, pour veillez à ce qu'ils arrivent jusqu'ici. » Dis je aux espions messagers avant de passer aux gardes. « Veiller a doubler l'attention sur la voit maritime. Elle est notre seule et unique porte de sortie. »

Avant qu'ils ne s'éloignent, je dégaine l'une de leur épée de son fourreau et m'avance vers le bûcher. Le père Grafton hurle face à cette dangereuse assurance que je prend en direction de sa fille. Tous croit que cette lame est destinée a tranché son innocente gorge, et mes mots n'arrangeront pas la chose.

« J'ai déjà fait assez preuve de clémence en limitant le nombre de sacrifice. S'en est assez. A vous de... » Dis je en la rejoignant et en commençant à lever mon épée.

Cependant, je suis brutalement interrompu. Alys vient de prononcer le nom de mon adorée sœur en regardant derrière moi. Mon cœur se serre et je prend quelques secondes avant de me retourner. Mes yeux surpris se posent sur elle. Jamais je n'aurai cru que Elbert oserait la sacrifier et, avec un peu de recule, je me rend compte que ce n'est pas lui qui l'a envoyé. Sans doute n'est il même pas au courant.
Alors, la gorge nouée par l'étonnement, silencieux, je m'avance doucement vers elle. Je donne l'épée à un des gardes sans la quitter des yeux et m'arrête prêt d'elle, comme si il m'avait fallu me rapprocher pour être sur de la réalité.

« Daenerys... »  Murmurais je en un souffle soulagé.

Alors, avec sincérité je la prend dans mes bras. Le bonheur qui brille dans mes yeux semble iréel, et pourtant il l'est. Je suis heureux de la voir, et d'autant plus de savoir qu'elle soit venu de son plein grès. En revanche, je n'ai aucune idée de ses intentions. Mais finalement, elles m'importent peu puisqu'elle est avec moi et que je ne la laisserai pas repartir. Je me recule un peu en laissant mes mains posaient sur ses épaules.

« Tu... tu est venu seule? » Demandais je, inquiet.

C'est un garde qui répond pour elle.

« Non sire, un groupe de soldat du Val sont aux portes maritimes de la ville. Et ils se montrent impatients. » Dit il tandis que je pose mes yeux sur lui.

« Faites les entrer pour qu'ils rejoignent la foule... » Dis je, nul besoin qu'ils aillent avertir l'armée ennemie, avant d'ajouter. « Et désarmez les. S'ils refusent, veillez à ce qu'ils ne soient plus un obstacle. »

Je pose mes yeux d'améthystes sur ceux ahuries de Daenerys, sans vraiment lui laissé le temps de réagir. Il faut faire vite.

« Nous rentrons à la maison. » Lançais je alors, une intonation douce, mêlé néanmoins à la brutalité d'un ordre.

Je m'éloigne sans attendre, récupère l'épée que j'avais laissé au garde et reprend la direction du bucher.

« Préparez les premiers bateaux, il est temps! »  Ordonnais je en marchant.

A nouveau, ma lame se lève dangereusement vers la jeune femme mais elle n'atteint pas sa peau délicate, elle la libère seulement de ses liens. Je l'attrape par le bras pour qu'elle ne chute pas face à son soulagement.

« Le dieu rouge me pardonnera de l'affront que je lui fais en vous arrachant à lui, en échange faites donc quelque chose pour moi. » Dis je en la faisant descendre du bucher. « Rejoignez Elbert Arryn et son armée, et veillez à les retarder pour que notre départ se passe sans encombre. » Ajoutais je avant de me rapprocher d'elle, pour murmurer. « Il me parait donc judicieux de ne pas faire part de la venu de ma sœur à qui que ce soit. » Je la lâche donc et me recule. « Apportez lui un cheval! » Ordonnais je avant de prendre à pleine main la lame tranchante de l'épée et de lui tendre le manche. A cet instant, la pointe de l'épée est dirigé vers mon ventre.

Alors, tandis que les gardes se crispent puisqu'ils sont bien trop loin pour intervenir si il se passe quoi que ce soit, je la défis du regard. A cet instant, je lui offre la lame qui pourrait mettre fin à ma vie... et évidement, à celle de son père, qui se trouve être entre les mains de deux grosses brutes, et a celle de toute la ville. Autant de mort pour un seul homme? Est ce que ça vaut le coup?

« J'ai tenu ma parole en faisant preuve de clémence envers les citoyens de Goeville, et je l'a tiendrai encore en retirant mes troupes sans faire d'autres victimes, puisque j'ai maintenant ce que je désir. Faites votre choix, et tenez la votre... »





HRP:
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Pendant que les autres réfléchissaient aux divers plans énumérés par les bons soins d'Elbert, ce dernier se faisait aider pour enfiler son armure de couleur blanche, typique, qui lui avait donné le surnom de « Faucon de Lumière ». C'était un bel ouvrage qu'il affectionnait particulièrement. Aux yeux de tous, il tentait d'être fort mais il sentait que cette situation ne se résoudrait pas sans son sacrifice. Il en était maintenant convaincu. D'ailleurs, il avait fait noté en arrivant ce qu'il souhaitait pour sa succession. Son cousin Denys ne serait pas le bon choix pour gouverner. Il avait jeté son dévolu sur un autre de ses cousins, Andar Royce ainsi que sur celle qui serait sans doute bientôt sa veuve en attendant que son unique héritier atteigne la majorité. Le courrier devait déjà être en partance pour les Eyriés à présent. Était-ce là le sort funeste de sa lignée ? Voir son père mourir alors que l'on est encore un enfant et dans le cas d'Aemon, un nourisson ? Peut-être bien mais si c'était l'avenir qu'avait tracé les Sept pour lui, il était prêt à le relever pour son fils, sa femme, les Grafton, Goëville et tout le Val d'Arryn dont il était le Lord Protecteur. Aegon avait peut-être raison. La ville pouvait être piégée et il prendrait moins de risque en attendant ou en se sacrifiant. En se sacrifiant, il limiterait le plus possible la casse en laissant aux à la nouvelle génération de finir le travail commencer. Il sirota un verre de vin quand on eut terminé d'installer la partie haut de son armure. Tout en attendant les dernières réactions des gens présents dans sa tente.

«Si vous n'avez rien à ajouter je pense que nous pouvons passer à l'action. Il est clair que nous devons la jouer finement. Je prendrai les plus gros risques en me livrant mais c'est ainsi que nous devons agir. Si jamais je ne m'en sortais pas, mes consignes ont été envoyés aux Eyriés quant à ma succession. Je vous fais pleinement confiance. Seuls les Sept connaissent l'issue de cette bataille. Que les Sept vous bénissent et que les Anciens dieux fassent de mêmes pour nos amis du Nord.»

Il fit convoquer le messager et décida de l'envoyer aux portes de Goëville afin de transmettre l'envie d'Elbert de pénétrer entre les murs de la ville et de discuter avec l'Usurpateur qui tenait cette cité portuaire. Il savait qu'il ne reviendrait probablement pas de ce dernier combat mais au moins, il aurait accomplit un acte marquant. On le considérerait peut-être comme faible, comme un lâche mais il agissait du mieux qu'il le pouvait. Son père était mort par la fougue qui l'avait fait suivre Brandon Stark, lui allait sans doute être exécuté après un acte plus que réfléchit. Plaçant son heaume sur sa tête, le Seigneur des Eyriés parla une dernière fois.

«Nous allons peut-être écrire une page de l'histoire aujourd'hui Messieurs. Quoi qu'il arrive. Je suis heureux et fier de vous avoir tous connu. Que chacun se mette en place. Si quelqu'un à une objection à émettre qu'il le fasse maintenant ou bien se taise à jamais.»

Le Arryn prit une profonde inspiration et prit la direction de la sortie de sa tente afin de rejoindre son destin qui semblait plus que compromis et de plus en plus funeste. Quel homme était-il pour oser ainsi accomplir la volonté d'un Usurpateur ? Agir en véritable Seigneur n'était pas la chose aisée !
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Event 2



   
Les flammes de la guerre

Elle avait cru sa dernière heure arrivée et tout bien réfléchis, elle préférait mourir transpercée par une épée que brûlée vive.
Mais lorsque Viserys avait suspendu son geste alors qu'elle avait prononcé le nom de Daenerys, Alys sut que sa mort allait avoir du retard... et peut-être même assez de retard pour la laisser vivre encore quelques années. Le soulagement la submergea alors que l'usurpateur se détournait d'elle pour enlacer sa jeune sœur. La jeune femme tremblait sous le coup de l'émotion. Elle jeta un regard à son frère qui malgré la situation souriait ironique. Ah le mesquin ! Il jubilait, cela se voyait. L'attention d'Alys se reporta sur ses parents qui semblaient tout aussi soulagés qu'elle. Mais peut-être ne fallait-il pas crier victoire trop tôt.

Alors comme ça Elbert avait cédé à la demande de Viserys ? Non elle ne pouvait y croire. Cela voulait dire que Daenerys était venue de son plein gré. Au fond, Alys lui en était reconnaissante et trouvait ce geste très courageux et noble. Digne de la jeune dame. Le comportement de la jeune femme ne l'étonnait pas vraiment et permettait surtout à la Grafton de rester en vie... du moins pour le moment.

Viserys se rapprocha à nouveau d'elle, levant son épée. Alys ferma les yeux, prête à sentir la lame pénétrer dans sa chaire, se préparant à la douleur. Mais celle-ci n'arrivait pas et la jeune femme se sentit étrangement... libre de ses mouvements. Elle vacilla alors légèrement, retenue par son "libérateur".

Elle n'aima pas son touché... sans doute parce qu'elle ne voyait que l'homme vil et cruel en lui. L'odeur de la chaire brûlée la confortait dans cette idée. Le service qu'il lui demandait lui convenait tout à fait... sortir de la ville, elle ne demandait que ça ! Et d'ailleurs, la jeune femme n'avait sans doute pas le choix.  

C'est alors qu'il lui donna sa lame. Alys se figea quelques secondes, serrant la garde comme si sa vie en dépendait (et c'était peut-être le cas). Il lui donnait la possibilité de le tuer. Et cette idée ne lui déplaisait pas. Seulement voilà, Viserys serait mort... et après... ? La sorcière rouge brûlerait toute la ville en représailles ! La jeune femme serait également exécutée ainsi que toute sa famille. De plus, Alys n'était pas une meurtrière, ni une guerrière, elle n'avait jamais vraiment tenu d'épée dans ses mains. Et pire encore, l'usurpateur lui avait sauvé la vie, en quelques sortes. Elle lui en était redevable, et cela la contrariait d'ailleurs énormément.

«  J'ai tenu ma parole en faisant preuve de clémence envers les citoyens de Goeville, et je l'a tiendrai encore en retirant mes troupes sans faire d'autres victimes, puisque j'ai maintenant ce que je désir. Faites votre choix, et tenez la votre... » 

La Grafton jeta un regard à Daenerys, culpabilisant un peu de la laisser entre les mains de ce prétendu Roi. Mais elle n'avait pas le choix. Jetant l'épée au sol, (ne voyant pas l'utilité de celle-ci, étant donné qu'elle ne savait pas se battre), elle reporta son attention sur Viserys.

« Très bien. Je tiendrai ma parole. »

Elle ne savait pas encore comment elle allait se débrouiller. Ni si elle allait réellement essayer de retenir Elbert Arryn. Mais il valait mieux ne pas préciser ces détails.

Alys se plaça sur le cheval qu'on lui apporta. La jeune femme espérait que celui-ci était rapide.



La pauvre bête était essoufflée, lorsqu'Alys pénétra dans le campement d'Elbert. On fut surpris d'une telle irruption, certains soldats, essayant même de l'empêcher de passer. Il faut dire, qu'il était difficile de reconnaître une jeune femme noble, vu l'état dans lequel elle se trouvait : les cheveux emmêlés, les joues noircies par la fumée et en tenue de nuit.
Mais Alys ignora totalement les protestations des gardes du corps du seigneur du Val et arriva, au galop, juste devant la tente de ce dernier.

La jeune femme sauta de sa monture, laissant les autres s'en occuper. Son ami et Seigneur, était déjà prêt à envahir la ville. Alys s'inclina, brièvement, comme le voulait le protocole. Qu'allait-elle bien pouvoir lui dire ? Si elle lui disait la vérité, il marcherait directement sur Goëville et Viserys, dans sa fuite, massacrerait le plus d'innocents possible. Mais mentir à son ami... ne lui plaisait pas du tout. Que choisir ? La voix de la raison ou celle du cœur ? La jeune femme n'avait pas le temps de réfléchir. Elle se releva.

« Mon Seigneur. » Fit-elle « Je vous apporte des nouvelles de Goëville. Comme vous vous en doutez, elles ne sont pas bonnes... » Elle fit une pause. Comment lui annoncer cette tragédie ? « Je vous supplie de ne pas fondre sur la ville, pas tout de suite. Je... j'ai été libérée dans le seul but de vous retenir le temps de sa fuite. Il retire ses troupes et quitte le port, maintenant que... » Il lui fallait lui dire. « Que Lady Daenerys Arryn s'est rendue à lui de son plein gré. »

Alys fit une pause, laissant à son ami le temps d'assimiler l'information et d'encaisser le choc. Puis elle reprit, pour empêcher Elbert d'agir sur un coup de tête, sous le coup de l'émotion.

« Si vous franchissez les murs de Goëville maintenant... je crains qu'il massacre les derniers sujets qu'il trouvera dans sa fuite. Mon père, ma famille, est encore retenue en otage.»

La situation ne pouvait pas être pire.



 
     

         
base cracles bones, modification lawina

         
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       Les Flammes de la guerre
       event 2

   
L
a petite dragonne regarda son frère se retourner. Elle vit une lueur brillait dans ses yeux si semblable aux siens. Il était heureux de la voir. Un bonheur qui ne dissimula. Les battements furibonds qui s’étaient imprégnés de son cœur, se calmèrent doucement. C’était un soulagement ne le voir ni en colère, ni avec ce regard qui pouvait si aisément la terrifier. Il la serra tendrement dans ses bras, une étreinte fraternelle. Les petits mains de Daenerys vinrent s’enrouler autour du cou de son aîné, également heureuse de le revoir. Elle ferma les yeux quelques secondes profitant de cette étreinte douce qui lui rappeler les moments du passer où Viserys passait son temps à vouloir la protéger. Une douce époque révolue mais dont elle pouvait aisément s’en souvenir à ce moment. Finalement ils durent cesser et il s’inquiéta. Le garde parla à la place de l’enfant et elle ne put que baisser la tête. Non pas par honte mais vexé de ne pas pouvoir parler de sa propre voix. Mais l’âme de jeune fille n’était pas rebelle alors elle garda le silence. Cependant elle perçut la menace dans la voix de son frère.
« Ne leur fait pas de mal s’il te plait. Ils n’ont fait que m’obéir alors que rien ne les y obligeaient. »

La suite ne va que trop vite pour la douce demoiselle. La panique s’empare de ses membres, dans ses prunelles améthystes brillent désormais la peur. Elle ne peut pas partir, abandonner la famille qu’elle possède dans le Val d’Arryn. Pas ainsi. Son fils…Aemon…il avait besoin d’elle, et elle de lui. Terriblement besoin de lui. Elle n’était pas ici pour partir avec Viserys mais pour le raisonner, le ramener à la raison. Pas pour tout ceci. Ce fut à moitié absente qu’elle le vit détacher avec soulagement la jeune Grafton et de lui ordonné de retenir Elbert le temps nécessaire à sa retraite. Si le cœur de jeune Targaryen avait ralenti, il revenait d’accélérer brutalement. La peur l’envahissait complètement au fur et à mesure que les minutes passaient. Le temps semblait lui échapper comme le sable d’un sablier qui s’écoulait à la fois si lentement mais aussi si rapidement. Elle devait lutter contre sa peur, l’affronter comme une adulte et ne pas laisser la douce enfant agir et ne rien faire.
« Viserys, non ! Je ne veux pas partir, je ne peux pas partir maintenant. Mon fils…Je ne peux pas l’abandonner ainsi. Je suis juste venue te voir, te rassurer. Te dire que j’allais bien et que tu n’as pas à t’inquiétait et qu’il ne se passe pas une seule seconde sans que tu me manques. Mais tout ceci n’était pas nécessaire. Je serais venu te voir tôt ou tard car mon cœur n’aurait pas supporté trop longtemps la distance. Laisse-moi rentrer Viserys et je te promets que je viendrais te voir à Port-Réal très bientôt. »

Les prunelles mauves de la jeune fille brillaient de supplication. Elle ne pouvait pas abandonner son fils, son bébé. Elle en était incapable, pas après l’avoir serré tant de fois dans ses bras, pas après lui avoir promis de vite revenir. Et Elbert ne supporterait pas de la perdre une deuxième fois, Daenerys ne pouvait pas lui faire subir cela une deuxième fois.


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