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(même les petits)
101 romans préférés > Reinettte
Lady of Runestone
J’ai beaucoup lu gamine, et après mon arrivée au lycée, et surtout à la fac, j’ai arrêté de lire pendant des années. J’ai gardé des lectures d’articles et autres papiers pour le boulot, et puis ça fait quinze ans que je RP et donc que je lis des lignes tous les jours - lire a toujours été une de mes parties préférées dans le fait d’être sur des rpg 
Puis, je suis tombée sur un article du Monde, 101 romans préférés des lecteurs du journal, je me souviens que j’en avais déjà lu pas mal, alors je me suis dit, pourquoi pas piocher dans cette liste pour mes prochaines lectures. Aujourd’hui, si j’ai bien compté ce soir, j’en suis à une petite quarantaine ! J’ai donc entamé ma reprise par Victor Hugo, Notre Dame de Paris (pas des moindres mdr mais ça m’a mis dans le grand bain), et je n’ai plus arrêté depuis. Bien sûr, je lis d’autres choses, mais j’y reviens régulièrement et ça m’a amenée à de belles surprises (Les mémoires d’Hadrien, par exemple). Je ne suis pas une avide lectrice, si je lis un roman par mois c’est un bon rythme, et souvent l’été et les vacances, je carbure un peu plus.
Par hasard aussi, en relisant la liste, je me rends compte que ma prochaine lecture est dessus 
comme quoi, même sans le faire exprès, je ne m’en sors plus. D’ailleurs, mes favoris sont tous les deux sur cette liste, même si je les avais tous les deux lus avant de tomber dessus bref, je suis comme tout le monde, j’aime les romans préférés des français, et en même temps, j’ai l’impression de me différencier des camarades de ce forum, de ce que je lis déjà de vos carnets ! Je ne suis pas du tout amatrice de fantasy, d’ailleurs je n’ai jamais lu ASOIAF 
Je lis surtout de la littérature dite classique, la plupart du temps française, notamment quand j’ai un peu de temps. Mon projet de cet été, après Les Misérables l’été dernier, c’est, à voir, Guerre et Paix ou Anna Karenine. Vous voyez le genre
• L’Art de Perdre de Alice Zeniter
Je suis allée au théâtre voir la dernière d’une pièce tirée de ce bouquin dont j’avais entendu beaucoup de bien. Une jeune femme cherche à remplir le vide qui se loge à l’endroit de ses origines : elle est française, ses parents sont algériens et ont quitté leur terre natale quelques années après l’indépendance. La pièce m’a laissée sur ma faim, du coup je suis allée à la librairie du théâtre à la fin, pour m’acheter le bouquin !
• Titre de Auteur.e
un bref bla bla sur le pitch
• Titre de Auteur.e
un bref bla bla sur le pitch
de Maupassant | premier roman « classique » que j’ai aimé. J’avais 16 ans et j’en suis ressortie changée, comme seuls des livres peuvent nous transformer... le pitch : notre héros, George Duroy, est un homme du peuple qui cherche à se faire une place dans la haute société parisienne. On est témoin - assisté - de son ascension fulgurante, faite de séduction, de coups bas et autres rivalités intestines. George est un arriviste, un manipulateur, un parvenu, qui marche sur les hommes et se sert des femmes pour arriver à ses fins. Maupassant nous emporte dans une écriture réaliste qui m’est restée longtemps gravée, si bien que mon premier perso un peu sérieux dans le monde du rpg s’appelait Adonis Leroy - voyez le genre. On trouve une trace de ce côté anti-héros très souvent chez mes persos masculins, même si c’est moins obvious qu’à l’époque adolescente de mon Ado …
de JK Rowling | je sais, j’ai dit que je lisais pas de fantasy … mais Harry Potter, ça compte pas. Ce bonhomme, lui aussi, m’a façonnée. Je ne vous le raconte pas, tout le monde le connaît, mais je dirai ici que c’est par lui que j’ai ouvert la porte du monde du RPG. J’ai passé 12 ans sur des fora HP, fut un temps je les connaissais tous et j’en avais fréquenté la plupart. Le monde du RPG a beaucoup changé depuis, et particulièrement les fora HP qui ont été, à mon sens, les chefs de file d’un changement profond dans nos cultures de rôlistes, et qui en ont souffert les conséquences. Je n’y trouve plus ma place et la laisse volontiers à d’autres, ce monde a tellement de choses à offrir qu’il serait dommage de ne pas en profiter.
de Margaret Mitchell | avec mon commentaire précédent ainsi que ce bouquin, n’allez pas me croire giga réac, hein ! Je l’ai lu à 15 ans, je ne connaissais rien à l’histoire américaine ni à ses monuments de littérature, ma mère me l’avait chaudement recommandé et je détestais tout ce qu’elle me proposait par principe, et pourtant … et pourtant ! lui aussi est resté incrusté en moi, même si contrairement aux autres livres cités dans cette liste, je ne l’ai jamais relu depuis. Je crois déjà savoir que je n’y trouverais pas le même goût. Scarlett O’Hara est une peste, une inconsciente, une sotte, qui évolue dans un monde qui est en train de s’éteindre : celui des maîtres d’esclaves du sud des États-Unis, à l’orée de la guerre de Sécession. Elle, c’est le personnage féminin que j’aurais rêvé d’écrire pour le rpg, mais que je n’arriverais jamais à maîtriser. Le genre de personnage qu’on adore détester, et qu’on se déteste d’aimer. Pour elle, il faut lire Autant en Emporte le Vent. Pour le reste … le film suffit.
de CR Zafon | que dire ? Que les quatre bouquins que j’ai mis dans cette liste, je les ai lus avant de devenir adulte ? C’est que pour qu’ils soient mes favoris, c’est qu’ils ont fabriqué quelque chose à l’intérieur de moi. Ce bouquin est une ode à la lecture. Au Livre, avec un grand L. Pour ceux qui ont lu le Goncourt de 2021 (déjà !), La plus secrète mémoire des hommes, c’est sa version barcelonaise : peu de temps après une autre guerre, dans le vieux continent cette fois-ci, la guerre civile espagnole, un jeune garçon vient de perdre sa mère. Pour l’aider à traverser son deuil, son père l’emmène dans un endroit brumeux, secret, et magique : le Cimetière des Livres Oubliés. Daniel peut y choisir un livre, dont il deviendra le gardien.
C’est l’histoire d’un livre dans un livre, c’est une histoire d’amour, une histoire d’amitié, une histoire intriquée et compliquée, une histoire difficile et universelle. C’est le premier d’une série de 4 bouquins, que ce maître de la littérature catalane a tout juste eu le temps de terminer avant de mourir trop jeune. Il a écrit d’autres choses fantastiques, je ne cite que celle-ci, mais je crois que ses lecteurs s’accorderont pour dire que c’est son chef d’œuvre. Avec ce garçon, j’ai pleuré, j’ai tellement pleuré que j’étouffais - j’étais ado, aussi. Avec cet auteur, j’ai compris qu’il ne fallait pas faire simple quand on pouvait faire compliqué. Je ne suis pas jury pour Goncourt, mais Mbougar Sarr, au contraire, a été trop compliqué là où il fallait être simple. J’ai voulu lui écrire, en lisant son bouquin, pour lui dire, je vous la fait courte, que s’il avait essayé de plagier Zafon, c’était raté. De toute façon, tout ce qui ressemble à l’Ombre du Vent est raté, tout Goncourt que ce soit, surtout pour quelqu’un qui est déjà tombé amoureux de Barcelone et d’un barcelonais.
Que le sel nous lave le cœur
♛ by wiise
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