Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal


Retrouver sa famille feat Melior (PNJ)

2 participants
Arwen Wydman
Membre

Arwen Wydman

Informations
Ft : Morfydd Clark
Multi-Compte : Arya Stark - Boadicée Sand - Grayce Bonfrère - Liliyana Ryger - Sacha
Messages : 308
Date d'inscription : 24/01/2023
Présence : Présent
Personnage
Badges
Dracanniversaire
Multicompte
25e RP


   
# 

Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Par bateau, le trajet entre Forchant et Victorial ne durait qu’une demi-journée ! Heureusement, les enfants étaient surexcités d’aller à Forchant. J’avais écrit à Maegor, je savais que cela ne servait à rien… Même si son père me laissait faire, je n’avais jamais de réponse. Mais je lui écrivais, racontant la vie des enfants, eux lui écrivant à leur tour… J’envoyai tout cela… Est-ce qu’il les recevait ? Je n’en savais rien… Est-ce qu’il les lisait ? Aucune idée. Mais en tout cas, j’avais préparé tous mes enfants, un à un, ainsi que leurs affaires moi-même. Je refusais qu’une servante s’occupe d’eux. Rose était incroyable, elle m’aidait bien, Corwyn et Nestor étaient toujours aussi joyeux, même s’ils me tournaient autour joyeusement. Du haut de leurs cinq ans, six dans trois lunes ! Ce n’était pas étonnant. Et vraiment… heureusement que ma grande Rose de dix ans était là. Tout juste dix ans… Tout comme Lucerys son jumeau Je pris la main des garçons pour qu’ils montent sur le navire.

« Et vous ne courez pas partout, vous laissez les marins faire.
- Oui mère ! »

Rose glissa sa petite main dans la mienne et je baissai les yeux sur elle. Elle était livide.

« Ma puce ? Ça va ? »

Elle leva les yeux vers moi ainsi que ses bras. Je me mordis les joues avant de la soulever et elle se nicha dans mes bras. Je lui embrassai le front avec douceur avant de m’installer pour surveiller mes enfants qui revinrent presque en courant vers moi.

« Mère ? Rose ne va pas bien ? »


Elle tremblait alors que ce n’était pas du tout son habitude. Je fis signe aux garçons.

« Allez prendre votre ardoise et dessinez tranquillement, d’accord ? Entraînez-vous à dessiner le bateau et la rivière. D’accord ? »

Ils restèrent silencieux avant qu’ils ne s’éloignent pour obéir. Je m’assis en passant mes doigts dans les cheveux bruns de ma fille.

« Ma puce ?

- Ils ne vont pas envoyer des gardes pour nous ramener de force ? »

C’était d’une toute petite voix qu’elle parlait. Cinq ans… Et elle avait toujours cela en tête. Je la serrais plus fort dans mes bras.

« Non ma puce. Tout va bien, regarde, nous ne sommes pas cachés dans la cale, tout va bien. Personne ne va t’arracher à moi. D’accord ? »

Elle resta silencieuse avant d’agiter ses jambes pour descendre. Je lui caressais la joue. Si c’était bien Lucerys qui sur le coup avait le plus souffert de l’évasion ratée, au point de mouiller son lit pendant des semaines après l’incident, de hurler de terreur à la vue de garde ou de piquer des crises… Rose… cela semblait plus discret… Elle resta collée à moi durant tout le trajet, alors que ses deux rouquins de frères adoraient regarder l’eau et faisaient des aller-retours. Pour détendre Rose, j’entrepris de la coiffer soigneusement, rassemblant ses cheveux bruns en deux tresses autour de sa tête. Je finis par voir Forchant et je l’indiquai.

« Regardez, voici Forchant ! C’est là où je vivais quand j’étais enfant. Vous allez voir enfin votre Grand-mère ! »

Et leurs oncles, tantes, cousins… Qui ne leur voulaient aucun mal. J’attendis avec impatience qu’on accoste, Oscar était là, avec un carrosse. Il vient me prendre dans ses bras… Et je restais un instant surprise avant de lui rendre.

« Bonjour Arwen. Tu as fait bon voyage ?
- Très bien je te remercie. Merci d’être venu me chercher.
- C’est normal petite sœur. Alors… »

Il se pencha pour faire un baise-main à Rose.

« Toi tu es Rose, et voici… Corwyn et Nestor ? »

Nestor était un hommage à un de nos frères, mort à Winterfell. Les jumeaux hochèrent la tête et Oscar me conduisit jusqu’au carrosse pour nous y installer. Il se hissa sur son cheval et nous avancions dans la ville. Les jumeaux étaient survoltés et Rose observait avec attention la ville.

« Mère, c’était comme ça quand vous étiez petite ?
- Non, c’était un peu différent. »

Je passai une main dans ses cheveux en douceur avant qu’on arrive dans la cours du château de mon enfance. Je descendis avec un sourire léger. Les garçons regardèrent tout autour d’eux et je repris leur main.

« On se calme les garçons.
- Nous t’avons fait préparer un appartement pour toi et tes trois merveilles. D’accord ? Je vais dire à mère que tu es arrivée. Tu devrais aller la rejoindre dès que tu pourras. »

Je hochais la tête et il m’escorta jusqu’à notre destination. Les enfants s’installèrent et je les laissais faire. Ils étaient ici chez eux après tout. Pour combien de temps ? Aussi longtemps que possible. J’avais prévenu Lucerys de nous écrire ici. J’acceptai de laisser mes trésors à une nourrice pour le temps de la discussion. Nestor attrapa ma main.

« Mère ? On pourra voir Grand-mère ?
- Oui, promis mon grand. Je vais discuter avec elle et après vous pourrez, mais il faut être calme. Elle est très fatiguée. »

Il hocha la tête et je quittais les appartements pour aller dans le petit salon préféré de mère. Je frappai deux coups avant d’entrer. J’offris un sourire à ma mère avec une petite révérence. Je ne savais pas trop montrer mes émotions, mais j’étais tellement heureuse de la voir. Cela faisait des années que je ne l’avais pas vu :

« Mère… »

Je sondais son visage.

« Comment allez-vous ? Vous semblez fatiguer… »

Je m’approchai d’elle lentement.

DRACARYS
@Melior Vouyvère | #ffccff




   
   
« I turn at last to paths that lead home »
~I saw the light fade from the sky. On the wind I heard a sigh. As the snowflakes cover my fallen brothers. I will sing this last goodbye Endlesslove. The Last Goodbye.
Melior Vouyvère
The White Wyvern

Melior Vouyvère

Informations
Retrouver sa famille feat Melior (PNJ) 23d9079bcdb30a2118ac1b220629e28e7e10646d
Ft : Lotte Verbeek
Multi-Compte : Talya de Tyrosh, le Soleil de Tyrosh et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 1765
Date d'inscription : 09/06/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
1000 messages
Solitaire
3e Dracanniversaire
Multicompte
100e RP
Time Traveler


   
# 
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Avelley avait désespérément froid. Malgré la belle saison, dépendant du point de vue, pas un jour ne passait sans qu’elle n’ait l’impression de se geler de l’intérieur. La vieillesse, sans doute. Souvent ensommeillée, la Belmore n’appréciait que peu le terme d’affaiblie la concernant, il arrivait à celle qui fut la dame des lieux de ne pas se lever tous les jours. Mais ce jour serait différent. Elle avait patienté tant de temps pour en arriver à cette rencontre. Oscar avait été parfait, comme à son habitude lorsque cela concernait ses demandes. Sa petite Arwen devait arriver aujourd’hui, en compagnie de ses enfants. Des petits-enfants que la vieille femme rêvait aussi de pouvoir serrer contre elle et de gâter, toute proportions gardées. Il fallait se montrer bien cruels pour les tenir enfermés. La jeunesse ne se formait bien qu’au grand air.


Alors, Avelley s’était levée en compagnie du soleil, remplie d’une nouvelle énergie. Elle s’était préparée, apprêtée, s’enveloppant finalement de ce long châle qui ne la quittait guère plus. L’ancienne dame de Forchant avait gardé quelques habitudes. C’est naturellement qu’elle demanda une légère collation, l’appétit la fuyait au même titre que l’énergie, et qu’elle lui soit servie dans ce petit salon qu’elle affectionnait. Là-bas, personne n’oserait la troubler d’ici à l’arrivée de son enfant. Une arrivée pour laquelle elle tenait d’être en pleine forme, et donc, le ventre plein. Assise dans un fauteuil confortable, la Valoise grignota plus qu’elle ne mangea. Ainsi, la hâte de revoir sa fille prenait le pas sur le reste. Elle mangeait peut-être plus tard, en sa compagnie.


« Ma dame, un carrosse a été aperçu, nos invités sont là. »


La servante s’était éclipsée, une fois la bonne nouvelle annoncée. Un sourire profondément soulagé aux lèvres, Avelley se laissa aller à un soupir. Tout irait pour le mieux, le plus dur était désormais fait. Arwen était là, profitant de ce moment de liberté, toute relative, avec une partie de ses enfants. Son vœu était déjà en grande partie exaucé. Frictionnant ses mains entre elles afin de les réchauffer, Avelley attendait, ne pouvant plus se replonger dans le livre qu’elle avait emmené avec elle, ayant pour dessein de le lire durant sa collation. Ce livre aussi pouvait attendre.


« Ma fille. Est-ce un rêve ? Es-tu bien là ? »


Une lueur s’était allumée dans les prunelles fatiguées d’Avelley. Elle tenta de se relever de son fauteuil, voulant s’assurer que ses yeux ne lui faisaient pas défaut. Sa vue avait baissé au fil des ans. Mais cette chevelure blonde, cette voix, ces yeux surtout… Jamais elle ne pourrait les oublier ou les manquer. Les années n’y changeaient rien. Ne parvenant pas à sortir de son siège, ses jambes lui semblaient bien lourdes, Avelley finit par lâcher l’affaire. Oscar n’avait rien caché à sa sœur, semblait-il. A quoi bon lui cacher une vérité dont elle avait conscience ?


« Hélas, mes printemps commencent à me peser. avoua la Belmore, digne. Mais ne t’en fais donc pas, j’ai été taillée dans un bois solide et votre présente, à toi et à tes touts petits, réchauffe mon cœur. Approches-toi un peu plus et vient t’asseoir à côté de moi. »


Lorsque sa fille fut à sa portée, Avelley tendit les mains vers elle, étreignant doucement les siennes. Oui, elle était bien là. Sans chaînes, sans rien pour retenir ses mouvements. La Belmore avait été une mère sévère, un fait qu’elle ne regrettait pas le moins du monde. Elle aimait ses enfants et avait souhaité leur donner la meilleure des éducations. Il n’en restait pas moins que l’amour qu’elle leur portait était sincère et que c’était poussé par ce dernier qu’elle avait demandé la venue d’Arwen.


« As-tu fait bon voyage ? Le rose à tes joues m’indique que oui. Vous serez à votre aise ici, toi et tes enfants. Oscar y a veillé. Vous êtes ici chez vous. »


La Belmore ne savait plus où donner de la tête. Non pas qu’elle l’avait perdue, les Dieux l’en gardent ! Cela faisait des années qu’elle n’avait pas vu Arwen et les mots lui manquaient désormais.


« Racontes-moi tout, je peux tout entendre. »


DRACARYS
@Arwen Wydman


Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
Arwen Wydman
Membre

Arwen Wydman

Informations
Ft : Morfydd Clark
Multi-Compte : Arya Stark - Boadicée Sand - Grayce Bonfrère - Liliyana Ryger - Sacha
Messages : 308
Date d'inscription : 24/01/2023
Présence : Présent
Personnage
Badges
Dracanniversaire
Multicompte
25e RP


   
# 

   
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Ma mère… Ma mère que j’avais connue énergique, à soutenir mon père était devenue une vieille femme sans que même moi je ne m’en aperçoive. Enveloppée dans son châle, elle avait maigri et ses cheveux étaient gris comme les nuages pluvieux. Ma mère… Elle ne semblait pas aux portes de la mort… Mais sans doute était-ce pour le mieux que je sois venue la voir avec mes derniers enfants. Un rêve ? Je secouais la tête en m’avançant vers elle.

« Je suis venue dès qu’on m’a autorisé à partir mère. »


Je ne souriais que très légèrement, mais comme toujours. Je n’avais jamais été très à l’aise avec mes émotions. Leur préférant un masque de froideur et de distance. Et cela même avec mes proches et mes plus grands enfants. Avec les plus jeunes… c’était différent. Je leur montrais plus facilement, mais parce qu’ils en avaient besoin. Mère… Je m’approchai d’elle aussitôt en voyant qu’elle avait du mal à se lever. Pas question qu’elle se fatigue. Je viens me poster tout proche d’elle. Oscar avait bien résumé la situation… Mais elle était solide… N’est-ce pas ? J’obéis à son ordre pour m’installer proche d’elle, je lui rendis son étreinte avec douceur en fixant ses mains noueuses.

« Rose, Oscar et Nestor seront ravis de vous voir. Mais j’ai jugé préférable que nous discutions ensemble un peu avant que je vous les apporte. Les jumeaux peuvent être de vraies tornades quand ils le souhaitent. »

Le voyage, je tournai la tête vers la porte, comme-ci je pouvais voir Rose d’ici… Je reviens vers ma mère avec un sourire un peu plus fort. Un vrai sourire. Soulagé, triste… Tristement soulagé…

« Oui mère… Je suis rentrée à la maison… Enfin. Rose a eut très peur et été très inquiète au début du voyage. Cela ne lui rappelait pas de bons souvenirs. Les garçons ont trouvé cela comme une nouvelle aventure… Ils ont adoré. Et moi j’avais l’impression de respirer un peu mieux à chaque lieu que nous faisions. »

Lui raconter ? J’offris à ma mère un regard triste et un long soupir avant de tendre la main pour remettre derrière son oreille dans un geste emplis d’une tendresse qui ne m’était pas coutumière. Et pourtant Sept savaient à quel point j’aimais ma famille.

« Vous racontez tout, mère ? Par où dois-je commencer ? Par quoi dois-je commencer même ? Je ne sais même plus… Seuls les anniversaires et mes enfants me rappellent que le temps passe… »


Une journée infinie se déroulait devant moi à chaque levé de soleil… Jusqu’à ce matin.
   

DRACARYS
@Melior Vouyvère | #ffccff
   



   
   
« I turn at last to paths that lead home »
~I saw the light fade from the sky. On the wind I heard a sigh. As the snowflakes cover my fallen brothers. I will sing this last goodbye Endlesslove. The Last Goodbye.
Melior Vouyvère
The White Wyvern

Melior Vouyvère

Informations
Retrouver sa famille feat Melior (PNJ) 23d9079bcdb30a2118ac1b220629e28e7e10646d
Ft : Lotte Verbeek
Multi-Compte : Talya de Tyrosh, le Soleil de Tyrosh et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 1765
Date d'inscription : 09/06/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
1000 messages
Solitaire
3e Dracanniversaire
Multicompte
100e RP
Time Traveler


   
# 
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Avelley savait que ce n’était pas du fait de sa fille. Si Arwen l’avait pu, sans doute aurait-elle fuit plus loin encore que Forchant. La Belmore ne lui en aurait pas voulu. Maegor et sa fille étaient liés au-delà de ce que la plupart des couples pouvaient imaginer. Si les choses s’étaient déroulées différemment, sa petite Arwen serait libre, tout comme ses enfants. Loin de chez eux mais libres. L’on payait toujours sa liberté au prix fort, de toute manière. Son beau-fils et ses autres petits enfants l’avaient appris, hélas. La vieille femme espérait qu’ils étaient en sécurité, qu’ils mangeaient à leur faim. Le reste n’était pas de son ressort, malheureusement.


« Et j’en remercie les Sept. Tu n’as jamais aimé être enfermée, je le sais. Toute petite déjà, cela te déplaisait, tu ne manquais pas une occasion d’aller aux écuries. » Avelley esquissa un sourire.


La Belmore avait tenté de faire des remontrances à sa fille, à cette époque. Cela n’avait pas eu de grands effets et Arwen avait toujours cultivé un grand attrait pour les chevaux. Un attrait et un talent réel. Peut-être était-ce aussi le cas pour ses propres enfants ? Avelley voulait profiter de ces moments. Elle était solide, c’était un fait. Il n’en restait pas moins que le temps courait et qu’elle ne pouvait pas le rattraper. Qu’importe que les jumeaux soient de réelles tornades, il lui restait encore de l’énergie pour eux. Il y avait des habitudes qui ne s’oubliaient pas, plus encore lorsqu’on avait eu autant d’enfants qu’elle.


« Ah ça, tu ne m’apprendras pas grand-chose. Une nouvelle lueur brillait dans les yeux de la Belmore. Les petits ont toujours une énergie insoupçonnée, plus encore lorsqu’ils découvrent un nouvel endroit. Tu es rentrée, ma fille. Et eux, ils pourront redécouvrir cette demeure avec toi. Tout va pour le mieux. »


Arwen n’avait pas été une petite facile à comprendre. Une première pour Avelley, qui n’avait pas eu de tels problèmes avec ses autres enfants. Il lui avait fallut du temps pour apprivoiser sa dernière-née, pour voir au-delà du mur de glace qu’elle s’évertuait à mettre entre le monde extérieur et sa personne. Malgré les années, la Belmore était rassurée de voir qu’elle n’avait pas oublié ce langage qu’avait était la seule à parler. Une langue toute en sourires légers, presque dissimulés. Puis, parfois, venait un réel sourire, comme celui que sa fille affichait à cet instant. Avec douceur, Avelley serra à nouveau les mains de son enfant, l’encourageant à parler. Des guerres, elle en avait connu plusieurs. Le mieux restait de se confier, pour faire s’évanouir des fantômes avant d’en devenir un.


« Nous tâcherons de changer les idées à ta petite Rose et de leur forger de nouveaux souvenirs, à elle et ses frères. Avelley parlait avec cette autorité qui seyait plus à la dame qu’elle avait été qu’à la vieille femme qu’elle était devenue. Cela vaut aussi pour toi. Tu dois reprendre quelques couleurs, ma fille. As-tu mangé durant le voyage ? Si ce n’est pas le cas, il faudra que j’y remédie. »


Peut-être craignait-elle d’entendre quel était le quotidien de sa fille. Peut-être, oui. Pourtant, Avelley faisait montre d’une patience, en lieu et place d’inquiétude. Si le regard d’Arwen la touchait jusqu’au cœur, la Belmore faisait bonne figure, son sourire s’élargissant légèrement alors qu’elle replaçait une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Elle pouvait tout entendre. Elle essayait de s’en persuader, encore et toujours. Car il le fallait. Arwen avait été seule entourée d’ennemis pendant bien trop longtemps.


« Commence donc par le début, cela me semble être un bon départ. Dis-moi où tu penses que tout cela te mènera. » proposa Avelley, encourageante.


DRACARYS
@Arwen Wydman


Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
Arwen Wydman
Membre

Arwen Wydman

Informations
Ft : Morfydd Clark
Multi-Compte : Arya Stark - Boadicée Sand - Grayce Bonfrère - Liliyana Ryger - Sacha
Messages : 308
Date d'inscription : 24/01/2023
Présence : Présent
Personnage
Badges
Dracanniversaire
Multicompte
25e RP


   
# 
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Il fallait l’avouer, avoir quitté Victorial… C’était comme renaître un peu pour moi. Respirer à nouveau et retrouver des gens que j’aimais, qui m’aimaient ! C’était une victoire pour rien. Le voyage m’avait paru bien long, mais en réalité cela allait. Pour la première fois depuis longtemps, ce n’était pas la même journée en boucle, j’avais l’impression d’enfin me réveiller d’une léthargie… Mais dans le même temps, je n’avais pas encore l’impression de pouvoir être totalement libre. Je n’avais jamais être enfermée… Je hochais la tête, l’inclinant légèrement avec tristesse.

« Cela fait longtemps que je n’ai pas pu galoper réellement… J’ai fait amener ma jument avec moi. J’espère pouvoir galoper un peu avec elle. »

Il faudrait aussi que j’apprenne à Rose à monter à cheval… ainsi qu’aux jumeaux ! Ils en seraient plus qu’heureux.

« Il faudra juste que je trouve des poneys dociles pour les enfants. »

Je voulais aussi passer un moment avec mes enfants, qu’ils découvrent des environs que je connaissais par cœur. Plus que par cœur. Mais il fallait aussi que je les fasse se dépenser un maximum, pour qu’ils soient un peu plus tenables, les jumeaux pouvaient être de vraies tornades… Il valait mieux les fatiguer un peu avant de les amener à ma mère. Je hochais la tête à ses mots.

« Oui… cela ira pour le mieux. Mais vous verrez, ils sauront capable de vous montrer des tas d’histoires. Ils adorent raconter et dessiner des histoires. Et Rose… Et bien Rose n’a pas sa langue dans sa poche. Elle a un caractère proche de celui de Rhaenys. »

Elle avait déjà vu Rhaenys ma mère, plusieurs fois… Enfin… Tant qu’elle était dans le Val bien sûr. Mais leur faire découvrir cet endroit… Mon foyer… Ils seraient tant heureux ! Et moi de même.

« Ils seront aussi entourés de cousins, d’oncles et de tantes qui ne… se moquent pas de leur père… »

Cette maudite Carne ! Et même en pensant à cela… Je pensais avec douceur à mon époux. Même s’il ne souriait pas beaucoup, nous avions nos bons moments ensembles… Tous les deux… Rien que tous les deux ou avec les enfants. Je me demandais s’il avait reçu les lettres que nous avions envoyées, les enfants et moi. Est-ce qu’il avait aimé ? Est-ce que Rhaenys et Alesandor se souvenaient de moi ? J’espérais grandement… Mais je racontais le voyage, n’aimant pas non plus évoquer la peur de Rose sur le bateau. Elle avait mis un peu de temps à se calmer… Mais cela irait… Tout irait bien maintenant. Reprendre des couleurs… Sans aucun doute. Manger ?

« Le voyage n’était pas très long, mère, les enfants ont grignoté sur le bateau. Je n’avais pas faim. »

Et maintenant ? Aucune idée ! Je n’avais pas très faim non plus. J’avais donné quelques ordres pour que les enfants aient un repas pour le midi. Par le début… Où cela me mènera ? Je serrais les mains de ma mère avec douceur, m’accrochant à elle avant de laisser mon attention se plonger dans des souvenirs.

« Cela a commencé après une énième disputes entre Maegor et son père qui voulait ployer le genou devant Viserys. Comment lui en vouloir ? Maegor voulait absolument résister pour prouver sa loyauté à l’autre roi… »

J’avais perdu son nom… Qu’importe.

« Je lui avais dit de se taire, de ne pas faire… sa stupide carne ! Son idiot ! Son gros con ! »

Je soufflais d’un coup… J’avais encore de la colère contre lui de ne pas avoir eu l’intelligence de s’arrêter…

« Je lui avais dit… de ne rien faire, que ce n’était pas la peine… Il a été déchu de son titre d’héritier et enfermé et moi et mes enfants… alors que nous lui avions dit de ne pas le faire, nous avons été enfermés dans nos appartements. »

Injustement… Je soupirais un peu.

« Et… Je ne pourrais même pas dire combien de lunes après, il a réussi à s’évader. J’ai sans doute fait une erreur et je l’ai suivi. Mais mère… Qu’aurais-je dû faire ? Rester sagement enfermé ? J’ai suivi le garde et nous avons dû nous séparer avec Alesandor et Rhaenys… J’ai au moins pu leur dire que je les aimais avant qu’ils ne partent. »

Mes enfants… Je haussais les épaules.

« Nous avons réussi à nous glisser dans un bateau et nous sommes partis, mais nous nous sommes fait arrêter après Forchant. »

Je secouais la tête en essayant de rester au plus loin de mes émotions.

« Nous avons été ramenés et séparés… Lucerys… a eut tellement peur mère… tellement peur… Il mouillait son lit toutes les nuits, il hurlait de terreur en voyant les gardes et au début je ne pouvais même pas les voir tous les jours. Rose piquait des crises de colère énorme. Je ne les avais vus dans ces états-là… »

Toucher à mes enfants… c’était la pire des tortures qu’on pouvait me faire subir.
   

DRACARYS
@Melior Vouyvère | #ffccff
   



   
   
« I turn at last to paths that lead home »
~I saw the light fade from the sky. On the wind I heard a sigh. As the snowflakes cover my fallen brothers. I will sing this last goodbye Endlesslove. The Last Goodbye.
Melior Vouyvère
The White Wyvern

Melior Vouyvère

Informations
Retrouver sa famille feat Melior (PNJ) 23d9079bcdb30a2118ac1b220629e28e7e10646d
Ft : Lotte Verbeek
Multi-Compte : Talya de Tyrosh, le Soleil de Tyrosh et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 1765
Date d'inscription : 09/06/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
1000 messages
Solitaire
3e Dracanniversaire
Multicompte
100e RP
Time Traveler


   
# 
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Avelley s’en voulait de ne pas avoir pu tirer sa fille de ce mauvais pas. Ce n’était pas faute d’y avoir songé. Hélas, toute Belmore qu’elle soit, il avait fallut attendre cette journée pour revoir Arwen. Les armées de Viserys avaient gagné sur ce point également et Avelley ne savait si elle aurait l’occasion de revoir le Val entre d’autres mains. Elle le souhaitait pour sa fille, pour tous ses enfants et petits-enfants à vrai dire. Il ne faisait pas bon de faire partie de ceux et celles qui avaient ployé le genou par la force des choses. La vieille femme retint un soupir, préférant se concentrer sur les propos de sa fille. Oui, l’idée était bonne. Il y avait ici tant de lieux à découvrir et y aller à cheval était fort approprié.


« Cela ne posera aucun problème, j’en suis certaine. Nous avons ici bien assez de montures sûres pour tes petits et leurs cousins et cousines. Entendre davantage de rires ne me fera pas de mal et à toi non plus, mon enfant. » remarqua la née Royce.


Sa petite Arwen avait toujours été courageuse. Un courage froid, certes, mais qui restait du courage. La voir ainsi diminuée, aussi hésitante, lui brisait le cœur. Il ne fallait pas être dotés de pouvoirs surnaturels pour se rendre compte que l’absence de Rhaenys et Alesandor lui faisait autant de mal que l’enfermement. Où étaient-ils, aujourd’hui ? Avelley n’en savait rien. Ce n’était pas faute d’avoir tenté de se renseigner. Son meilleur espoir était que son beau-fils ait trouvé un refuge auprès d’une famille amie, en compagnie de ses deux enfants. C’était là tout ce qu’il y avait à souhaiter, d’ici à de possibles retrouvailles. Et que dire du traitement réservé à ses petits-enfants à Victorial ? Il y avait-il un moyen de les en préserver ? Cette impuissance minait Avelley aussi certainement que la fatigue.


« Et je ne demande qu’à entendre ces petits contes. affirma la Belmore, avec un peu plus de vigueur. Ici, ils ne seront que des enfants, ce qu’ils auraient dû rester si tout cela n’était pas arrivé. Elle haussa les épaules. Les seuls rires que je veux entendre seront des rires sincères. Les moqueries n’ont pas leur place sous ce toit, encore moins à ce propos. Maegor a fait un choix. Bon ou mauvais, ce n’est pas à moi d’en juger et je peux t’assurer que vos enfants ne seront pas pointés du doigt pour cela. »


La situation n’était-elle pas déjà assez insoutenable ? Fallait-il vraiment que ce vieux patriarche de Valarr s’en prenne à son propre sang de la sorte ? Leur tentative de fuite avait été suffisamment punie. Le Val avait reconnu Viserys Targaryen comme son souverain et Avelley doutait sincèrement que sa fille cherche à nouveau à disparaître. Elle lui semblait résignée, à raison. Épuisée aussi, que cela soit par le voyage que par les brimades. Il était donc de son devoir de mère de s’assurer que sa fille reprendrait des forces maintenant ou plus tard.


« Nous verrons plus tard, en ce cas. » tempéra Avelley, qui ne souhaitait pas s’attirer le silence de sa fille.


Silence dans lequel la Belmore s’enferma, écoutant avec attention la voix de sa fille. Elle reconnaissait bien Maegor, dans ce récit. Son beau-fils avait toujours eu une haute opinion de ce qu’était l’honneur. Cette fois-là, ce constat était allé au-delà de ce que son père pouvait entendre et accepter. La colère d’Arwen n’en était que plus touchante et légitime. Les choses auraient pu en rester là, avec son beau-fils certes déchu de son rang d’héritier mais libre de ses mouvements. Ou emprisonné mais dont un tel sort aurait été évité à son épouse et leurs enfants. Hélas, tout s’était envenimé.


« Tu as suivi ton époux, Arwen. Tu as fait cela pour tes enfants. La Mère n’aurait rien trouvé à y redire. asséna sévèrement Avelley. Valarr n’a pas offert le moindre jugement à ton époux, ni à toi et encore moins à vos enfants, ses petits-enfants. Des personnes trop jeunes pour avoir quelques velléités de trahison. La vieille femme se tut, laissant filer le soupir qu’elle retenait depuis un moment. Vous avez été enfermés sans la moindre forme de procès. »


Valarr avait tous les droits sur les siens, là n’était pas la question. Il n’en restait pas moins qu’imposer la même punition à son fils aîné et à des enfants encore en langes à cette époque la dépassait. Des enfants avaient besoin de leur mère, quoiqu’on en dise. Il y aurait eu plusieurs moyens de préserver ce lien même durant une captivité. Avelley sentait une colère sourde monter en elle, aussi importante que l’impuissance qui était la sienne. Tout cela s’était passé et les Belmore n’avaient rien pu y faire…


« Arwen, ma douce enfant. murmura la vieille femme. Je suis désolée que nous n’ayons pas pu être là pour raisonner Lord Valarr jusqu’à présent. Je suis désolée que tes enfants aient eu à subir tout cela. J’aimerai te dire que tout cela fait partie du passé, et sans doute est-ce le cas en partie, mais il te faut penser à la suite. Vous ne pouvez pas rester dans cet entre-deux étranges, à être des étrangers prisonniers dans votre propre demeure. A tout hasard, ton beau-père a-t-il eu l’idée de t’entretenir quant à ce qui se produirait à ton retour ? »


Une question qui charriait aussi bien de l’espérance que de grands doutes. Les années s’étaient écoulées et un avenir plus radieux était peut-être envisageable Victorial comme ailleurs, désormais ?


DRACARYS
@Arwen Wydman


Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
Arwen Wydman
Membre

Arwen Wydman

Informations
Ft : Morfydd Clark
Multi-Compte : Arya Stark - Boadicée Sand - Grayce Bonfrère - Liliyana Ryger - Sacha
Messages : 308
Date d'inscription : 24/01/2023
Présence : Présent
Personnage
Badges
Dracanniversaire
Multicompte
25e RP


   
# 
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Refaire de l’équitation, le vent dans les cheveux, partager ce moment avec mes enfants et ma famille. Cela serait une véritable plaisir. C’était une passion que j’avais, les chevaux et leur reproduction ainsi que leurs soins… Tout cela était quelque chose que je ne faisais plus depuis cinq années. J’avais sans doute beaucoup perdu, mais qu’importe. J’avais fait amener ma jument c’était bien qu’il y avait une raison. Pouvoir à nouveau galoper avec elle un peu. Mère semblait d’accord avec moi. Entendre rire… Je hochais tout doucement la tête. Les seuls que j’entendais parfois rire c’était mes enfants.

« Cela fera du bien à Rose également de rire et de prendre l’air. »

J’espérais que ses craintes seront bientôt effacées avec le contact de ses cousins et cousines pour être aussi en paix avec cette famille. Ses frères n’avaient pas tout à fait le même problème, mais il y avait bien du travail à faire avec eux pour qu’ils s’ouvrent à d’autres enfants… Enfin… Nous verrons cela en temps et en heure. Je souris légèrement aux paroles de ma mère et serrais s a main dans la mienne avec amour.

« Rose est… Plus… Enfin, vous devez bien vous rappelez de la manière d’être de Rhaenys… Sept, cette enfant m’a toujours beaucoup trop ressemblé pour son propre bien. Disons que Rose a ce même caractère… Le même caractère que moi, en plus colérique et moqueur. Elle fait exprès de chanter faux lors de ses leçons de chants… Et très fort pour agacer les autres.Alors que lorsqu’elle veut bien, elle chante juste. Luc lui manquent terriblement. Les garçons sont… Dans leur monde, mais je crois que c’est parce que les autres ne veulent pas d’eux. Ils sont les champions pour se cacher… Je crois que vous n’avez pas finit de les découvrir là où ils ne devraient pas. Et ils ont toujours un carnet à dessins avec eux. »

Je n’avais pas faim… Mais j’entrepris de tout raconter à ma mère. Sans doute avais-je fait bien des erreurs, mais on ne pouvait me reprocher d’avoir juste voulu fuir également une cage dans laquelle de toute manière nous allions rester… Au moins trois d’entre nous étaient libres. Mes grands enfants me manquaient… Mais puissent les sept veiller sur eux. Je hochais la tête à ses mots, aux mots de ma mère. Chose très rare, je viens poser ma tête sur son épaule.

« C’était juste des enfants… Les plus jeunes n’ont même pas connu Maegor… Et ce… »

Il n’y avait pas de mot assez puissant ou injurieux pour qualifier mon beau-père !

« Il m’a puni encore une fois lorsqu’il a envoyé Lucerys en écuyage… Mère… C’était un petit garçon, on m’a arraché mon petit garçon… Qui n’avait rien demandé à personne, juste rester avec sa fratrie et ses livres… Ils me l’ont arraché des bras alors qu’il se cramponnait à moi de toute ses forces, ils ont dû me tenir à trois pour que je ne m’échappe pas pour le retrouver… Ses cris sont dans ma tête tous les jours… C’est bien la seule fois où mes enfants m’ont entendu hurler et m’ont vu sangloter… Sept sait qu’il m’écrit tous les jours et qu’il supplie son grand-père de l’envoyer pour devenir mestre… Sa seule chance, c’est que son maître est quelqu’un de bien, il est doux avec lui… »

Mes petits c’était tout… Tout ce qu’il me restait, pouvait-on m’en vouloir. Je déniais les paroles de ma mère d’un signe de la tête. Mon beau-père…

« Qu’il aille brûler dans les sept enfers… Non, il ne m’a rien dit… Je ne sais plus quoi faire mère… Par les sept je le jure, j’ai essayé, mais toutes ces journées se ressemblent… Mère, encore aujourd’hui, je cherche Maegor de la main en ouvrant les yeux, juste pour découvrir un lit froid ! J’ai l’impression d’être figée… De ne plus pouvoir avancer… Vile Valarr ne m’a donné aucune date de retour, c’est bien la seule chose positive. J’ignore si je pourrais rester là… Mais je crois que j’aimerais ne pas retourner là bas. Pour les enfants aussi. »

Qu’ils soient mieux traité…
   

DRACARYS
@Melior Vouyvère | #ffccff
   
[/quote]



   
   
« I turn at last to paths that lead home »
~I saw the light fade from the sky. On the wind I heard a sigh. As the snowflakes cover my fallen brothers. I will sing this last goodbye Endlesslove. The Last Goodbye.
Melior Vouyvère
The White Wyvern

Melior Vouyvère

Informations
Retrouver sa famille feat Melior (PNJ) 23d9079bcdb30a2118ac1b220629e28e7e10646d
Ft : Lotte Verbeek
Multi-Compte : Talya de Tyrosh, le Soleil de Tyrosh et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 1765
Date d'inscription : 09/06/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
1000 messages
Solitaire
3e Dracanniversaire
Multicompte
100e RP
Time Traveler


   
# 
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Avelley dodelina de la tête, accablée par tous ces récits. Elle s’était doutée que sa fille et ses petits-enfants n’avaient pas connus que des jours fastes depuis la fuite de Maegor. Même les plus jeunes n’avaient pas eu droit à la moindre complaisante, à en croire les propos d’Arwen. Quel genre de monstre pouvait enfermer une petite fille comme Rose ? Son propre sang, un sang désormais honni, certes, mais les faits restaient là. Lord Wydman avait fait preuve d’une fermeté, d’un acharnement pour ainsi dire, qu’Avelley n’avait pu imaginer même dans ses pires scénarios. Existait-il seulement une solution pour sauver ces petits, sans oublier sa fille ? Une issue pérenne qui leur serait favorable, plus douce que cette prison aux portes désespérément closes que représentait Victorial pour eux ?


La née Royce s’était adoucie avec la vieillesse. Elle n’avait plus autant de forces que dans sa prime jeunesse. La vieille femme devait faire avec ce corps qu’elle trouvait fort lourd, alors que son esprit restait vif et alerte. La mention de la petite Rhaenys la fit sourire. Elle deviendrait une belle jeune fille, forte tête aussi. Il fallait bien cela pour s’en sortir dans un monde comme le leur. Si Rose lui ressemblait autant qu’Arwen semblait le dire, il faudrait d’autant plus rapidement trouver une solution. Il ne fallait pas donner des raisons, bonnes ou mauvaises, à Lord Valarr de déclencher son courroux à nouveau. Savoir ses deux petits-fils si isolés, tant enfermés dans leurs propres têtes, avait toutes les raisons de l’alarmer également. Ils étaient déjà emprisonnés par leurs corps, il ne manquait plus qu’ils le soient également dans leurs esprits. Une solution, il fallait définitivement une solution. Peut-être perdait-elle la tête, au final ? Avelley ne voulait pas y croire mais elle ne pouvait que craindre qu’un Wydman s’en prenne à son propre sang au-delà de les enfermer dans quelques geôles.


« Comment pourrais-je oublier Rhaenys ? commenta Avelley, rhétorique bien qu’adoucie à la mention de sa petite-fille. Ici, Rose pourra écrire à Luc, si elle désire. Cela lui fera du bien, de retrouver un frère aîné même de cette manière. Nous ferons en sorte de trouver une solution pour tes petits garçons. Ils auront l’occasion de se trouver d’autres partenaires de jeu, cela ne pourra que leur faire grand bien. »


Avec douceur, Avelley glissa l’une de ses mains dans la chevelure de sa fille, lui caressant le dos avant que ses doigts ne se posent maternellement sur son épaule. Elle aurait voulu la bercer, lui assurer que tout cela n’avait été qu’un cauchemar. Que ses autres enfants se trouvaient derrière une porte, en compagnie de leur oncle et de leur père, afin de lui faire la plus belle des surprises qui soit. Hélas, toute mère qu’elle soit, la Belmore n’avait pas de tels pouvoirs. Juste des enfants, oui. Rien que des enfants rendus presque orphelin de père, du fait de l’exil de ce dernier. Avaient-ils seulement compris ce qu’il s’était passé ? La raison de leur enfermement, de leur séparation avec leur mère ? Avelley en doutait. Si l’énergie ne lui manquait pas tant, sans doute aurait-elle fait éclater sa colère.


« Le Père et la Mère ne jugeront Wydman que plus sévèrement, lorsque le moment sera venu. murmura la vieille femme, consciente que cela ne représentait qu’un réconfort dérisoire. Lucerys sait que tu as fait tout ce qui était en ton pouvoir pour le conserver à tes côtés, pour lui offrir l’avenir qu’il désirait. Quel est le chevalier qui l’a pris sous son aile ? Si c’est un homme bien, peut-être sera-t-il enclin à t’écouter ou à te lire ? Ou même à correspondre avec ton frère ? »


Avelley tâchait de réfléchir, de rassembler les armes qui étaient encore à sa disposition. Elle voulait croire que des retrouvailles entre Arwen et Lucerys étaient possible. Qu’il était envisageable d’attendrir l’homme qui avait son petit-fils à sa charge pour cela. Si envoyer leur petit Lucerys à la Citadelle restait de l’ordre de l’irréalisable pour le moment, rien n’empêchait son petit-fils de s’y rendre plus tardivement au cours de son existence. Le plus important était de ménager les arrangements pris par Lord Valarr pour le moment. En se montrant inoffensifs, tous auraient davantage de chances d’atteindre leurs propres objectifs.


« Sshhhh… Avelley berça doucement sa fille. Tu as fait tout ce que tu pouvais, Arwen. Tu t’es battue pour tes enfants, pour toi-même, pour Maegor. Ton échec ne vient que de ton isolement. La Belmore se tut un moment, posant sa tempe contre celle de son enfant. Désormais, tu as retrouvé des alliés et force est de constater que ton comportement a sied à ton beau-père. Sans quoi, tu n’aurais pas pu nous rendre visite, encore moins dans des circonstances si favorables. »


Lord Valarr semblait consentir à libérer petit à petit sa fille et ses enfants restants. Après tout, il avait pour lui un autre héritier. Aussi colérique que pouvait être le beau-père de sa fille, il ne lui avait jamais semblé benêt. Lucerys pouvait faire de la concurrence à son nouveau successeur, autant que ses frères. Même Alesandor, les Sept le gardent en sûreté, pourrait se révéler être un danger. Ces enfants pouvaient s’attirer la sympathie de leur maisonnée pour une prise de pouvoir future, peut-être même était-ce déjà le cas. Il devait bien y avoir un moyen de le convaincre de laisser Arwen leur revenir, avec ses enfants restants. Si cette idée brisait le cœur de la vénérable Belmore, Valarr ne devait voir en leur descendance commune qu’une nuisance qui serait de plus en plus importante au fil des ans.


« Il doit bien y avoir une solution… murmura Avelley. Avec l’aide de ton frère, nous pourrions tenter de convaincre ton beau-père de vous laisser résider à nos côtés. Sous surveillance, bien sûr, je crains que Lord Wydman ne contrevienne pas à cette volonté, il n’en reste pas moins que votre vie à tous et à toutes serait plus douce entre ces murs. Il semble avoir fait un premier pas en ce sens, en acceptant que tu viennes nous rendre visite sans date de retour. Toi qui le connais mieux que moi, sur quels points pourrions-nous faire pencher la balance en ta faveur ? »


Demander de l’aide à son fils aîné était une chose. Encore fallait-il le faire en connaissance de cause et avec le plus d’informations possibles. Il s’agissait-là de leur seule et meilleure chance d’offrir un autre avenir à Arwen et aux siens. Car Avelley doutait que Lord Valarr leur offre une autre opportunité de cette nature.  


DRACARYS
@Arwen Wydman


Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
Arwen Wydman
Membre

Arwen Wydman

Informations
Ft : Morfydd Clark
Multi-Compte : Arya Stark - Boadicée Sand - Grayce Bonfrère - Liliyana Ryger - Sacha
Messages : 308
Date d'inscription : 24/01/2023
Présence : Présent
Personnage
Badges
Dracanniversaire
Multicompte
25e RP


   
# 
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Rhaenys avait déjà vu ma mère, tout comme Alesandor. Mais c’était il y a longtemps. Alesandor avait toujours été un soleil rayonnant, à faire quatre cents coups pour faire rire et rendre fier les gens autour de lui. Rhaenys était plus calme, plus posée… Elle me ressemblait. Est-ce que c’était toujours le cas ? Était-elle encore avec son père ? C’était la seule blonde de sa fratrie… Elle était si calme, paisible, même si elle était plus… émotive ? Si on pouvait dire ainsi, que moi. Ma jolie Rhaenys. Qu’est-ce qu’elle était devenue ? Et Alesandor ? Mes tous petits… Je donnerais ma vie pour retrouver ma fille entière. Je hochais la tête en écoutant ma mère.

« Je suis sûre que Rhaenys est devenue une vraie petite dame qui doit faire tourner en bourrique son père… Alesandor doit avoir douze ans maintenant. Il doit aussi être écuyer et autrement plus motivé que Luc. Rose écrira sans aucun doute à son jumeau. Elle le faisait déjà à Victorial. Alors elle le fera deux fois plus. J’espère oui, qu’ils trouveront des compagnons de jeux, j’en suis sûre. J’espère juste qu’ils feront l’effort d’aller vers eux. Quoi que sur le bateau ils étaient curieux. »

Ils ne devaient pas rester trop enfermés dans leurs dessins et leurs histoires… Non, je devais aussi les pousser vers les autres. Je racontais comment on m’avait arraché mon petit garçon des bras. Mon tout petit qui ne voulait pas être chevalier… Ni aujourd’hui, ni jamais. Sept… si seulement il pouvait crever d’une dysenterie ou dans n’importe quelle autre infection qui le fasse souffrir affreusement. Je sentis la main de ma mère se glisser dans mes cheveux et mon dos avant de revenir sur mon épaule.

« C’est un Pryor. Lyceon Pryor. Il est l’époux de Sarya Ryger. Je doute qu’il puisse me renvoyer mon fils, même si vraiment c’est un homme bon. C’est des questions d’alliances mère… Tout ce qui me rassure, c’est que Lucerys l’aime bien et qu’il est doux avec lui. Luc est un grand sensible, si vous le voyez mère. Quand je le retrouve, il me saute dans les bras et éclate en sanglot… Il tremble pendant une vingtaine de minutes… »

Je repensai au dernier tournoi… Mon fils s’était accroché à moi de toutes ses forces. Comme-ci j’allais disparaître. Et je ne pouvais pas lui en vouloir. J’avais l’impression d’être impuissante… Juste les mains liées de ne rien être de e plus rien être… immobile, inconsciente. Le monde changeait et moi je ne pouvais plus avancer. Je m’étais battue… Je baissai les yeux aux mots de ma mère.

« Mon comportement lui sied peut-être mère… mais je me suis perdue… Je suis ce qu’on attend de moi… Une adorable poupée… Mais moi… qui je suis maintenant ? »

Est-ce qu’il y avait vraiment une solution ? Est-ce que même Valarr avait encore besoin de moi ? Je restais silencieuse pendant quelques secondes. Sous surveillance. Il n’avait nullement besoin de moi. Je poussai un soupir.

« Je ne suis même pas sûre qu’il souhaite mon retour. Si Maegor était un problème il m’aurait gardé comme otage. Mais… je pense que s’il n’a pas donné de date de retour, c’est que je peux rester ici autant que je le souhaite. Après tout, il était coutume à une époque de renvoyer les femmes ayant perdu leur mari dans leur famille de naissance. C’est aussi pour cela que j’ai pris autant d’affaires que possible. Avant de partir, nous avons envoyé à Maegor que s’il souhaitait nous écrire, c’était ici qu’il pouvait le faire. Nous avions envoyé cela à sa sœur Baella… ainsi que toutes les lettres que nous lui avions écrites ces quatre dernières années… »

Je soupirais longuement.

« Au-delà de permettre à mes enfants de vivre… c’est aussi me retrouver que j’aimerais. »

Tentais-je d’expliquer.

« Et cela… j'ai peur qu'il soit trop tard mère… »

soufflais-je.
   

DRACARYS
@Melior Vouyvère | #ffccff
   
Melior Vouyvère
The White Wyvern

Melior Vouyvère

Informations
Retrouver sa famille feat Melior (PNJ) 23d9079bcdb30a2118ac1b220629e28e7e10646d
Ft : Lotte Verbeek
Multi-Compte : Talya de Tyrosh, le Soleil de Tyrosh et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 1765
Date d'inscription : 09/06/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
1000 messages
Solitaire
3e Dracanniversaire
Multicompte
100e RP
Time Traveler


   
# 
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Rhaenys et Alesandor n’avaient pas pu disparaître sans laisser de traces. Était-il au moins possible de faire quelques recherches à ce propos ? De s’assurer de leur bonne santé ? Son gendre avait des amitiés au-delà du Val, dans les Terres de la Couronne tout du moins. Il lui semblait que l’une de ses sœurs s’était mariée à cet endroit. Le nom de la famille en question lui échappait, cependant. Les possibilités étaient nombreuses, les Wydman ayant voyagé au gré des tournois. Il n’en restait pas moins que reprendre le dialogue avec ces deux petits restait imaginable, plus encore avec un Val pacifié et qui semblait enclin à entretenir quelques relations avec ses voisins. Tout devenait possible, maintenant qu’Arwen était plus libre de ses mouvements.


« Penses-tu que Maegor aurait pu confier vos enfants à quelques familles de confiance ? Des familles que nous pourrions tenter de retrouver ? As-tu reçu des lettres de leur part, de celle de ton époux ou même de sa sœur, au fil des ans ? » s’enquit Avelley, qui en venait à douter du fait que ces missives aient un jour quitté Victorial.


L’idée pouvait paraître folle. Quitter le Val n’était pas envisageable, certes. Si les rets entourant sa fille s’étaient distendus, mieux valait ne pas tenter l’Étranger en agissant sans réflexion. Pour autant, il devait être possible de trouver un semblant d’équilibre. Avelley n’était pas femme à abandonner avant d’avoir tout essayé. Elle ne pouvait concevoir que Rhaenys et Alesandor resteraient peut-être, toute leur existence durant, sans nouvelles de leur mère. Il devait bien y avoir une solution et elle comptait bien la découvrir, qu’importe sa nature. Pour le moment, la seule chose que la vénérable femme pouvait espérer était le fait que ses deux autres petits-enfants soient aussi bien entourés que leur frère.


« Lyceon Pryor… répéta Avelley, rendue songeuse. L’héritier de sa maison, si je ne m’abuse. Nous pourrions trouver un prétexte afin de le rencontrer prochainement. Les occasions ne manquent pas, pour les hommes de sa condition. Cela ferait beaucoup de concessions, il nous faudrait en discuter avec ton frère avant de prendre une quelconque décision. D’ici-là, je gage que tu ne manqueras pas de lui écrire à l’envie, à présent que ta plume n’est plus sous le joug de quiconque. »


Ce n’était qu’un maigre réconfort, Avelley en avait conscience. L’espérance pouvait panser bien des blessures, pourtant. Et Arwen avait cruellement besoin d’apaiser ses maux. Elle ne pourrait mener aucun combat, qu’importe sa nature, sans passer par ce long chemin. La Belmore sentait la tension dans son dos, les tremblements dans ses muscles, dans sa voix. Sa mission, en tant que mère, était de veiller sur elle jusqu’au moment où elle serait rétablie. Et le premier pas sur ce chemin tortueux et enténébré, Arwen cherchait à le faire, lui semblait-il, sans pour autant y parvenir.  


« Sois patiente. tempéra Avelley, avec douceur. Tu es Arwen, tu es chez toi. Tu es avec tes enfants. Tu es ma fille. C’est là tout ce qui importe pour le moment. La vieille femme se tut, plongée dans ses pensées. Cette réponse ne te plaira peut-être pas. Peut-être même n’y verras-tu pas de sens, dans un premier temps. Ton trouble ne serait que compréhensible. Un jour prochain, tu te lèveras et tout te semblera plus clair. C’est un voyage que tu dois faire seule, bien que nous serons tous là pour te soutenir dès que tu en ressentiras le besoin. »


Arwen pouvait être bien des choses. Avelley elle-même ne discernait pas toutes les possibilités, à ce sujet. Et pour que cela fonctionne, pour que sa fille puisse guérir, l’idée devait venir de son for intérieur. Il n’en restait pas moins que le comportement de Lord Wydman restait à étudier. S’il y avait bien une chose que la née Royce souhaitait éviter, c’était bien le rappel inattendu de son enfant et de ses petits-enfants du jour au lendemain. Leurs efforts seraient réduits à néant d’un seul trait de plume. A bien y réfléchir, la priorité absolue était avant tout de sceller le statut d’Arwen dans un sens ou dans un autre. Le pragmatisme parlait, allant au-devant de son cœur de mère. Les mots, comme le silence, n’étaient que du vent. Seule l’encre avait une espèce de valeur en ce bas monde.


« Nous devons nous en assurer afin de t’éviter toute déconvenue. lança la Belmore, plus pour elle-même que pour autrui. Nous devons profiter de cette brèche, de cette trêve qui t’as été offerte par Lord Wydman. Tu as bien fait de prendre tes précautions et de te saisir de tout ce qu’il t’était possible de porter. Il te te faut un statut, Arwen. Un accord qui te protégera, qui vous protégera, tes enfants et toi. C’est la seule solution pour que ton beau-père ne puisse réclamer aucun d’entre vous à l’avenir. C’est là la meilleure manière que nous aurons de vous protéger, le cas échéant. »


La seule manière de ne pas voir tous les efforts de sa fille voler en éclats. A quoi bon se reconstruire pierre par pierre si quelqu’un d’autre pouvait tout détruire d’un seul mouvement ? Si du jour au lendemain, ce semblant de liberté se changeait à nouveau en cage ? Arwen ne pourrait jamais se retrouver avec tant de fatalité au-dessus de la tête. Car les trêves n’étaient que des accalmies. Des accalmies avant de pires tempêtes, de pires batailles.


« Il n’est pas trop tard, ma fille. Tant que tu respires, il te reste une chance de retrouver tes esprits. La vieille femme s’efforça de sourire. Crois-en ta vieille mère, veux-tu ? Mon âme s’est déchirée tant de fois, alors que je voyais la guerre s’approcher, au même titre que les maux qui peuplent nos existences. Il ne sera trop tard que si tu le décides. L’as-tu décidé ? »


Une pointe de défi perçait dans sa voix. Avelley n’était pas de ces personnes promptes à se morfondre. C’était cette force qu’elle voulait transmettre à sa fille. Qu’elle lui transmettrait encore et encore jusqu’à temps qu’elle comprenne qu’elle pouvait éviter à la fatalité de fondre à nouveau sur elle.


DRACARYS
@Arwen Wydman


Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
Arwen Wydman
Membre

Arwen Wydman

Informations
Ft : Morfydd Clark
Multi-Compte : Arya Stark - Boadicée Sand - Grayce Bonfrère - Liliyana Ryger - Sacha
Messages : 308
Date d'inscription : 24/01/2023
Présence : Présent
Personnage
Badges
Dracanniversaire
Multicompte
25e RP


   
# 
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Ils avaient tenté de me tuer*.Mes enfants étaient depuis longtemps ma plus belle réussite, me les enlever c’était me tuer. Sans doute qu’avec les plus grands je m’étais montrée plus dure, et pourtant je les aimais tout autant que les autres. Ce n’était pas un secret et Valarr l’avait très bien su, il jouait très bien sur cette corde pou me punir ! La liberté de voir mes enfants ou non au début c’était lui qui décidait si oui ou non je pouvais m’approcher d’eux ou non, jouer, passer du temps. Mais les deux grands, dans mon cœur de mère, je savais qu’ils allaient bien, qu’ils étaient en sécurité, même si je n’avais pas de nouvelles. Ce n’était pas étonnant, j’étais presque sûre que s’ils m’avaient écrit, Valarr me l’aurait fait savoir pour jouer sur cette corde pour obtenir autre chose de moi. Quoi ? Aucune idée, sans doute des informations via Maegor… Qui m’avait sans doute oublié dans les bras d’une autre. Cela aurait été plus facile si j’avais vraiment pu le haïr… mais non, je n’y arrivais pas. Je l’aimais toujours. Je tournai le visage vers ma mère à sa question. À qui aurait-il pu confier nos enfants ? Sa sœur Baella… Aemma ? Peut-être Massey ? Ils étaient amis après tout !

« S’il les a confiés à quelqu’un… cela peut-être à sa sœur Baella Massey. Ou peut-être à Aemma Massey. Ils sont amis et plus ou moins de la même famille par alliance. Je n’ai eu aucune nouvelle… En cinq années… pas une lettre pas un mot. Mais c’est bien à sa sœur que j’ai écrite. J’imagine qu’il ne souhaite pas donner la moindre information à son père… Peut-être que maintenant que je suis ici… il pourra m’écrire ? Mais Alesandor doit avoir douze ans maintenant… Il doit être en écuyage. J’espère qu’il lui aura trouvé un bon maître. Rhaenys… je ne sais pas, je dirais qu’elle aurait fait des pieds et des mains à son père pour rester avec lui. Vous la connaissez. Elle est aussi têtue que moi. »

Ma mère écorcha le nom du maître de Lucerys. Luceon. Pas Lyceon. Était-ce un signe de petit début de démence ? Non ! Non ! Ma mère ne perdrait pas la tête. C’était proprement hors de question. Mais un prénom… cela arrivait à tout le monde de les oublier après tout. N’est-ce pas ? La preuve, elle se souvenait très bien que c’était l’héritier de sa maison ! Pas n’importe qui. Trouver un prétexte ? Il était marié et aucun de ses enfants n’avait l’âge d’être marié… Je doutais qu’avec un prétexte nous pourrions vraiment le rencontrer. Ses petites devaient à peine avoir l’âge de mes jumeaux. Je hochais la tête.

« De mémoire les enfants de Luceon Pryor ont l’âge de mes jumeaux, je crois qu’il a trois filles. Les occasions et prétextes ne manquent pas, mais j’aimerais éviter de l’attirer uniquement pour cela mère. Luc recevra toutes les lettres de sa sœur et des miennes tous les jours. Mais j’en discuterais avec Oscar. Nous verrons bien. »

Je n’avais plus la géographie en tête, mais j’aurais aimé que les fiefs des Pryor et des Belmore soient plus proches. Des visites de courtoisies seraient ainsi bien plus simples. J’évoquai tous mes tracas avec ma mère et un fin sourire étira mes lèvres. La patience. Cela n’avait jamais été mon fort, je le savais très bien. Pas que je souhaite tout, tout de suite, mais je voulais savoir faire sans avoir appris. Et c’était… compliqué parfois. Aucun de mes enfants n’avait ce trait. Heureusement. Avancer seule pour sortir du brouillard. Maintenant que j’avais changé d’environnement cela serait sans doute beaucoup plus simple… Un voyage seule. Peut-être que maintenant que j’étais dans un endroit où je pouvais faire confiance… je pourrais ? Je hochais la tête.

« Je suis maintenant en sécurité Mère. Chez moi. Entourée d’amis et de ma famille. Je crois que… J’ai fait eu un petit coup de coude pour avancer sur ce nouveau chemin. Maintenant, cela sera plus simple pour avancer et chasser les troubles de mon esprit. Quand on est en sécurité… on peut avancer. »

Combien de temps allais-je rester ici ? Aucune idée, Wydman n’avait aucun intérêt à ce que je revienne. Mes enfants ne supportaient pas leurs oncles et tantes, et inversement, je ne m’entendais avec personne là-bas. Le vieux me méprisait, sa femme tout autant, et son héritier était un petit con plein de morgue. Maegor était loin… il ne faisait rien contre les Wydman. Alors pourquoi me garder, moi sa bru inutile avec autant d’enfant ? Non, il devait être bien content que je ne sois plus là… Trouver un accord, un statut… Je passais une main sur mon visage. Si je demandais le divorce, mes enfants perdraient tout statut et deviendraient des bâtards.

« La seule solution que je vois c’est que Rose devienne dame de compagnie de quelqu’un ici ! Et que mes garçons soient pupilles ici. Eux au moins seraient à l’abri. Et s’ils le sont, le Wydman n’aura que peu de prise sur moi. Mais en soit, tant que Maegor ne refait pas parler de lui… Aurait-il intérêt à me faire revenir ? Alors que aucun d’entre nous n’a envie d’y être ? Quant à un statu… celui de dame séparée ? Il ne m’aidera pas mère sur ce point-là. »

Ce que je voulais c’était vivre. Vivre à nouveau et pas juste survivre. Mais maintenant que j’étais sortie de la cage… c’était sans doute possible. Je me levai lentement, m’arrachant à l’étreinte de ma mère pour m’approcher de la fenêtre et de regarder au travers pour admirer le paysage familier qui s’étendait sous mes yeux. J’étais Arwen Belmore. Bien que mariée, mon sang était Belmore. Je ne pouvais pas rester immobile, ce n’était pas moi. Non. Ce n’était pas moi. Cinq années à ne plus savoir quoi faire, enfermée… Mais maintenant que j’étais sortie… Je pouvais me retrouver.

« Je crois en vous Mère. »

Je n’avais jamais réellement su si elle avait aimé mon père, ou s’ils s’entendaient simplement bien. Les deux étaient possibles.

« Je suis sortie de cette cage… Je suis Arwen Wydman certes. Mais je suis surtout Arwen Belmore. Je suis ici chez moi. Aujourd’hui est le premier jour de mon réveil et de mon cheminement pour me retrouver. »

Je plantai mes yeux dans ceux de ma mère, forte d’une nouvelle détermination.

*Les salauds gentilhomme tome 3

DRACARYS
@Melior Vouyvère | couleur dialogue



   
   
« I turn at last to paths that lead home »
~I saw the light fade from the sky. On the wind I heard a sigh. As the snowflakes cover my fallen brothers. I will sing this last goodbye Endlesslove. The Last Goodbye.
Melior Vouyvère
The White Wyvern

Melior Vouyvère

Informations
Retrouver sa famille feat Melior (PNJ) 23d9079bcdb30a2118ac1b220629e28e7e10646d
Ft : Lotte Verbeek
Multi-Compte : Talya de Tyrosh, le Soleil de Tyrosh et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 1765
Date d'inscription : 09/06/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
1000 messages
Solitaire
3e Dracanniversaire
Multicompte
100e RP
Time Traveler


   
# 
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1


Avelley laissa glisser son pouce le long de son menton, visiblement songeuse. Bien que cela puisse être horrible à évoquer devant sa fille, tout cela n’était que d’une grande banalité. Il semblait que ces lettres n’avaient jamais quitté le Val. Si ses souvenirs étaient exacts, il lui semblait que Lady Baela avait elle-même des enfants et n’aurait pas manqué de répondre à Arwen, au moins pour lui annoncer que sa fille et son fils n’était pas présent. Qu’importe que cela soit un mensonge pour les protéger, il y aurait sans doute eu une réponse. Rien de tout cela ne s’était produit, cependant. Les Dieux seuls pouvaient savoir où étaient ces missives, sans oublier Lord Wydman.


« C’est possible et nous pouvons l’espérer. répondit la doyenne, tout en hochant la tête. Mieux vaut les Massey que des charlatans, il y a déjà bien assez de malheurs en ce monde pour ces petits et leur père. »


La vieille dame ne voulait pas évoquer une autre possibilité, bien plus sombre. Par affection pour sa fille, Avelley se jura de ne pas l’énoncer. Pas sans preuves, du moins. Se pourrait-il que Maegor n’ait jamais quitté le Val, ayant connu une fin tragique d’une manière ou d’une autre ? Pour un homme seul, tout chevalier fusse-t-il, les routes n’étaient pas sûres. Au-delà de la soif d’or, bien des raisons pouvaient expliquer une attaque. La rancune, la simple haine ou même l’opportunité de faire du mal à autrui. Et que dire des éléments ? La mer était un véritable cercueil, avec des poissons pour linceul et des étoiles de mer pour clous. Comme pour s’épargner cette pensée, Avelley laissa son regard traîner sur le salon, tout en hochant la tête aux propos de sa fille. Mieux valait imaginer les enfants en sécurité chez quelques familles amies et leur père au service de l’une d’entre elles.


« Je n’en doute pas. C’est aussi pour cette raison que nous devons faire en sorte de clarifier ta situation au plus vite. Ainsi, tes efforts ne seront pas vains. »


Avelley se força à sourire. Retrouver ses racines était une chose, les conserver étaient une autre. Déjà, sa fille déversait dans son oreille quelques solutions, quelques idées. Il n’était pas question d’annuler le mariage. Il en était même hors de question. A cette idée incongrue, la Belmore haussa les sourcils, ne comprenant guère par quel chemin sa petite était passée pour en arriver à une telle conclusion. Seul le Grand Septon et ses Saintetés avaient un tel pouvoir, n’en déplaise à bien des familles. Les choses étaient mieux ainsi.


« Il n’est pas question de cela, ma fille. Malgré toute sa malice, Lord Wydman ne pourrait prononcer une telle sentence, même dans le cas où il le désirerait. L’important est que nous ayons sa parole que tu puisses résider à nos côtés sans délai. Tout cela n’est qu’une histoire de papiers et de signatures, rien de plus. Oscar saura tirer son épingle du jeu pour lui arracher la promesse, j’en suis certaine. »


Avelley remonta son châle vert lierre sur ses épaules. Son sourire se fit plus doux, moins forcé aussi, en remarquant la confiance que sa fille lui portait. Elle se faisait vieille et Arwen refusait de le voir. Oscar serait le seul décisionnaire dans cette affaire, tout juste pouvait-elle le conseiller. Elle avait confiance en son fils, qui saurait conjuguer leurs intérêts et tirer totalement sa sœur de cette situation périlleuse.


« Voilà ce que je préfère voir dans tes prunelles, ma chère Arwen. Avelley lui caressa maternellement la joue. Que dirais-tu que nous sortions un peu ? Il me tarde de voir mes petits enfants et je ne crains qu’ils ne nourrissent quelques inquiétudes s’ils te perdent trop longtemps de vue. La vieille femme se redressa difficilement. Qui plus est, tes autres frères t’attendent, de même que tes neveux et nièces. Vous avez tous bien des choses à vous dire, tu en conviendras. »


S’appuyant encore quelques instants sur le dossier de sa chaise, Avelley finit par quitter cet appui, se dirigeant vers la porte. Une fois arrivée près de la porte, la Belmore jeta un regard dans la direction de sa fille, l’invitant à la suivre. Elle souhaitait une nouvelle vie ? Fort bien, il était temps pour elle de la commencer.


DRACARYS
@Arwen Wydman


Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
Arwen Wydman
Membre

Arwen Wydman

Informations
Ft : Morfydd Clark
Multi-Compte : Arya Stark - Boadicée Sand - Grayce Bonfrère - Liliyana Ryger - Sacha
Messages : 308
Date d'inscription : 24/01/2023
Présence : Présent
Personnage
Badges
Dracanniversaire
Multicompte
25e RP


   
# 
Retrouver sa famille
Forchant | An 310, lune 3, semaine 1

Est-ce que j’étais quelqu’un de bien ? Ou de mauvais ? Si j’étais mauvais… serais-je encore ici ? N’aurais-je pas tenté de tuer Valar d’une manière ou d’une autre ? De tuer tous les Wydman le méritant ? C’était sans doute tout à fait possible. Tous ceux se mettant en travers de ma route. Sans doute aurais-je épargné que les enfants ? Le malheur me faisait avoir d’horrible idées… Mais qu’importe. Qu’importe. Je n’étais plus là-bas et je ne comptais pas retourner dans cet endroit froid et pour lequel je n’avais aucune affection. Non… je quittais déjà mon humeur… Je quittais enfin le gris pour un bleu plus tendre, un bleu lié au ciel, à l’espoir et à la tristesse. Oui. J’étais toujours triste, mais enfin je ressortais de l’obscurité pour avancer enfin. Le bleu remplirait ma vie. Je discutais de toutes les options avec ma mère en la regardant avec beaucoup d’affection.

« Maegor n’est pas très attaché à ses racines, mais il a une confiance aveugle en sa sœur. Ils sont en sécurité là bas. Et connaissant Maegor… il ne doit pas vouloir m’écrire… De peur que les lettres que je lui ai envoyées soient celle d’un charlatant. Il doit vouloir se préserver et me préserver. »

C’était une certitude au fond de moi, une vrille de lierre enroulée autour de mon cœur, mes enfants étaient tous en sécurité. Ils allaient bien ! Ils étaient en sécurité. Cela n’en pouvait pas être autrement dans mon cœur. Nous continuions de discuter dans le petit salon de tout ce qu’il y avait à discuter sur m situation. Et je ne préférais pas mentir à Luceon. Si nous devions le faire, c’était de le faire avec honnêteté. Je ne voulais pas mentir. Je hochais la tête aux mots de ma mère.

« Pour ma tranquillité et surtout celle de mes enfants, cela serait mieux. »

Mais j’évoquais toutes les possibilités. Même celle de me séparer de mon Maegor… Mon cœur déversa une vague de tristesse dans mon corps rien qu’à cette idée. Je l’aimais. Malgré toutes ces années, tout ce qu’il s’était passé… Je l’aimais. Je l’aimais encore. Mais ma mère était d’accord avec moi… Oscar devrait gérer tous ces problèmes avec mon avis. Mais s’il serait celui qui prenait les décisions. Cela sans aucun doute. Des promesses et des signatures. J’inclinai la tête.

« J’irais lui parler dans quelques jours, je viens d’arriver. La patience est d’or. C’est vous qui me l’avait appris mère. »

Je me détournai pour regarder par la fenêtre avant d’affirmer qui j’étais. Ce que j’étais. J’avais recommencé à respirer, je n’étais plus une étoile de mer posé sur son lit à attendre que le temps passe. Je laissai ma mère s’avancer vers moi pour toucher ma joue. Sortir un peu pour aller voir mes enfants. J’inclinai la tête.

« Oui mère, allons-y. D’abord les enfants… et ensuite j’irais voir mes frères. »

Mes sœurs étaient dans leur famille après tout. Quant à mes neveux et nièces… C’était un tourbillon de joie. J’avançai pour prendre le bras de ma mère pour la suivre dans les couloirs de mon enfance jusqu’à mes appartements où j’entendais déjà des rires. Je donnais deux coups à la porte avant d’entrer. Nestor et Corwyn étaient visiblement en train de faire les pitres pour Rose qui tripotait nerveusement sa manche.

« Mère ! »

Elle se précipita pour me prendre dans ses bras et je caressais ses cheveux avec douceur.

« Je suis là Rose. Nestor, Corwyn, Rose, voici votre grand-mère, Avelly. »

Rose fit un pas en arrière avant de faire une révérence comme je lui avais appris. Nestor, qui était debout sur un fauteuil, sauta de son perchoir avant d’attraper son frère.

« Nestor ! Corwyn ! »

Pendant qu’ils filaient dans la chambre, j’installai ma mère dans son fauteuil alors que ma fille nous regardait avec attention avant de s’approcher de ma mère.

« Puis-je avoir un câlin Grand-mère s’il te plaît ? »

J’eus un petit sourire avant que Corwyn et Nestor ne reviennent en courant avec une brassée de parchemin dans les bras, de ce que je pouvais voir c’était des histoires et des dessins qu’ils voulaient lui montrer et tout lui dire.

« Un à la fois Corwyn et Nestor ! Un à la fois ! Nestor tu montres les dessins et Corwyn tu racontes ! »

Je préférais anticiper et les jumeaux hochèrent la tête, en se plantant devant ma mère. Je viens derrière eux pour poser la main sur Nestor qui avait les yeux bleus.

« Voici Nestor. »

Et je tapotai la tête de Corwyn, il avait les eux vairons, bleu et marron.

« Et voici Corwyn. »

Ils avaient tous les deux les cheveux roux et ressemblaient à Maegor. Mère allait devoir écouter des tas d’histoires que les garçons avaient inventé. Je sortis un instant pour demander une collation pour tout le monde avant de m’asseoir pour profiter un peu.
   

DRACARYS
@Melior Vouyvère  | couleur dialogue
   



   
   
« I turn at last to paths that lead home »
~I saw the light fade from the sky. On the wind I heard a sigh. As the snowflakes cover my fallen brothers. I will sing this last goodbye Endlesslove. The Last Goodbye.
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#