[FB] Des retrouvailles au coeur d'un tournoi feat Liliyana

 

Des retrouvailles au coeur d'un tournoi
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Liliyana x Delya

 

AN 308, LUNE 9, SEMAINE 3 Étant enfin en paix avec elle-même, Delya n'avait plus peur du regard des autres. Il y avait déjà des années qu'elle s'était dévoilé, des années qu'ils étaient courants de savoir qu'une Nerbosc avait le don de Vervoyance, des années que sa mère avait couper court à leur relation, mais elle se sentait plus forte que jamais, sans plus aucun doute. En-tout-cas, avant son rêve puis sa rencontre avec lui, il y a quelques lunes, de par cette rencontre, il venait à tout chambouler. Dans les yeux de Perwyn, Delya ne voyait aucun dégoût, aucune crainte, pour la Corneille, il avait été envoyé par les anciens dieux, mais elle ignorait dans quel but. Appréciant sa présence au mariage de sa soeur, ils avaient fini par s'échanger des lettres, jusqu'à ce tournoi. Le cœur allégé, le chevalier la faisait rire, lui vidait la tête, puis un soir, le rapprochement opéré. Un baiser chaste, mais qui la chamboula, un baiser qui fut coupé par l'intervention de Noblecoeur qui venait comme à son habitude se poser sur l'épaule de son alliée. Un rire fit son apparition, puis chacun vint à reprendre son chemin en se promettant de se revoir. De se revoir...ses mots ne la quittèrent pas, à tel point que la nuit fut très courte et que le lendemain, elle préféra aller se promener avec ses oiseaux et se vider l'esprit.

Comme à son habitude, Noblecoeur croassait sur son épaule tandis que Barral profitait du vent léger pour apprécier son vol. Elle aurait pu prendre le contrôle du corbeau pour pouvoir rejoindre Barral et savourer cet instant de liberté, mais Delya n'osait pas le faire, hors de Corneilla. Car entre connaitre son don et le voir, il y avait tout de même une différence. Fermant les yeux quelques secondes, Barral vint à chanter comme il savait le faire et la Nerbosc vint à sourire comme jamais. Son âme était liée à ses trois êtres, Aube étant resté à Corneilla et elle ignorait si elle pouvait laisser rentrer un homme dans leurs vies. 

Des pas derrière elle, vinrent d'interrompre ses pensées. Se retournant, la Corneille se retrouva surprise de reconnaître les traits d'un visage avec qui elle n'avait pas échangé depuis longtemps.

- Je ne suis pas la seule à être matinale.

Leur première rencontre remontait au mariage de son cousin avec la dragonne et leur dernière, lors du mariage de Mya dans le Val. Beaucoup de choses avaient changé dans sa vie depuis et elle imaginait que c'était de même pour la jeune femme. Elles n'étaient pas des plus proches amies, mais elles appréciaient la compagnie de l'autre lors des grands événements qui les faisaient se croiser.

- Je suis heureuse de croiser votre chemin Liliyana.

(c) khάη

Il y avait bien du monde à Bois-De-Saule pour ce tournoi ! Après tout c’était un honneur que la famille Ryger devienne importante ! Et puis je pouvais profiter de Symeon. Mais ce matin, je m’étais levée très tôt. J’avais besoin de marcher, de me vider la tête. Rien qu’un peu ! Après tout il avait payé un barde pour qu’il chante une chanson pour moi. Je me sentis à nouveau rougir à cette pensée ! Il fallait que mon cousin se marie avant que je ne puisse épouser Symeon… Tante Celia devait soupirer dès que j’évoquais Symeon ! Mais je l’aimais de tout mon cœur ! Ce n’était pas tant ma faute que cela ! J’avais passé une robe confortable et Polar s’était ébroué, ravi à l’idée d’une balade matinale dans les jardins.

Je m’y dirigeai d’un pas rapide sans attendre. Je n’avais pas réellement besoin de Polar, d’ailleurs je n’avais même pas pris sa laisse !, mais j’aimais passer du temps avec ce vieux toutou ! Il était vieillissant, je le savais, mais je ne pouvais pas trop me passer de lui en réalité. Il était depuis longtemps à mes côtés ! J’avançais d’un bon pas, profitant du calme du matin après tant de bruit et d’agitation ! Il n’y avait pas à dire ! J’aimais bien les tournois, mais à petite doses, cela s’avérait très fatiguant pour moi. Pas étonnant ! Moi qui me focalisais beaucoup sur les sons pour vivre, avoir tant de bruit…

Mais l’air frais du jardin me fit sourire plus largement et Polar s’ébroua alors que j’avançai lentement, tendant la main pour toucher les plantes. Il y avait quelqu’un ? J’avais l’impression d’entendre d’autres pas… Chose qui se confirma rapidement car bientôt une voix se fit entendre. Voix que je connaissais que bien ! Delya Nerbosc ! Notre rencontre remontait à des années, mais au fur et à mesure, nous nous étions rapprochées. Et j’avais entendu parler de son don de Vertvue, et… je m’en moquais absolument ! J’avais eu une nourrice racontant beaucoup de très vieux contes du nord et d’autres endroits. Je l’avais beaucoup aimé cette nourrice. J’eus un grand sourire.

« J’aime les matins ! C’est très calme ! »

Polar sembla se diriger droit vers elle pour avoir quelques caresses. Un croassement me fit sursauter. Y avait-il un corbeau si proche de nous ? Soit !

« Plaisir partagé mon amie ! Comment vous portez-vous ! »

Je m’approchais d’elle pour saisir une de ses mains et lui serrer avec amitié.

« Voilà longtemps que je n’avais pas pu… Oh ! »

À nouveau ce coassement qui me fit sursauter, lâcher sa main et sursauter. Très proche cette fois.

 

Des retrouvailles au coeur d'un tournoi
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Liliyana x Delya

 

AN 308, LUNE 9, SEMAINE 3 Il devait y avoir bien du monde au tournoi de Bois-de-Saule pour qu'elle n'ait pas croisé la route de la jeune femme avant. Ou bien, Perwyn occupait son esprit bien plus qu'elle aurait pu l'imaginer, puis revoir Dannis, son frère, qui vivait en ce moment à Haye-pierre, lui avait aussi pris beaucoup de son temps. Les relations avec Dannis s'étaient nettement amélioré depuis qu'il savait pour son don, puis chacun faisait sa route de son côté, chacun avait sa mission à jouer pour le Conflans. Pour dire vrai, sa présence lui manquait à Corneilla et elle n'avait pas oser lui dévoiler que les rapports avec leurs mères étaient bien pires qu'il aurait pu l'imaginer. Non, le tournoi était un moment de convivialité et de retrouvailles.

Tandis que son amie s'approcha d'elle, Polar, son chien, vient la rejoindre plus vite. Sourire aux lèvres, elle vint à le caresser, Delya avait développer une alchimie avec les animaux bien plus importante qu'auparavant, sûrement dû à son don de vervoyance, en tout cas, c'est ce qu'elle aimait imaginer.

« Plaisir partagé mon amie ! Comment vous portez-vous ! »

Elles n'étaient pas assez proches pour lui parler de Perwyn et de tous les doutes qui la parcourait à son sujet. De ses sentiments naissants qui commençaient à l'effrayer. De ne pas savoir pourquoi les anciens dieux lui avaient envoyé le chevalier Frey ?

- Je me porte bien et je remarque que cela est de même pour vous, hormis si mon instinct se trompe !

Au même moment, la Ryger se retrouvait enfin près d'elle, pour lui saisir la main, mais Noblecoeur vint à vouloir faire le plus beau, ce n'était pas Delya qu'il fallait saluer en premier, mais bien lui et son coassement vint surtout de faire sursauter la maîtresse de Polar.

« Voilà longtemps que je n’avais pas pu… Oh ! »

Levant les yeux au ciel face à la réaction de volatile au mauvais caractère, Delya ne pouvait tout de même s'empêcher de sourire. Il était impossible et susceptible.

- Il s'agit de Noblecoeur, mon ami le Corbeau blanc et au-dessus de nos têtes, vole Barral, notre compagnon faucon !

Delya estimait ne pas être la maîtresse de ses animaux, mais qu'ils étaient une famille, des partenaires de vies. Ayant trouvé Barral tombé de son nid, elle l'avait élevé comme une mère faucon l'aurait fait, pour Noblecoeur, c'était lui qui s'était imposé dans leurs vies, fuyant la citadelle où il était resté quelques années, puis il y avait Aube, une jeune licorne de Skagos qui s'était retrouvé perdu dans les montagnes du Val. Un quatuor parfait qui vivaient en harmonie, chacun avec sa personnalité.

- Je pense que vous pouvez comprendre ce qu'est d'être proches d'animaux !

Noblecoeur, vint encore faire des siennes et de croasser de plus belles, toute en venant picorer la chevelure de Delya.

- Accepteriez vous notre présence à votre ballade matinale ?

(c) khάη

J’eus un rire et rougis légèrement aux mots de Delya. Est-ce qu’elle avait entendu la chanson que Symeon avait fait composer pour moi ? Oh ! Par les Sept ! Mais j’étais heureuse et en bonne santé ! Alors cela ne pouvait être que positif Et ne faire que je me porte bien, n’est-ce pas ? J’inclinai la tête avec un large sourire.

« Je me porte très bien mon amie ! Votre instinct est toujours aussi bon à ce que je vois ! »

Mais le croassement aussi proche me fit sursauter et même faire un pas en arrière. Polar se colla aussitôt à mes jambes comme pour me rassurer et je plongeais mes doigts dans ses poils avant d’avoir l’explication. C’était un… Corbeau Blanc ? Et au-dessus Barral de Faucon ! Très bien ! Je hochais la tête en riant à nouveau.

« Je ne m’attendais pas à cela ! Mais je te salue Noblecœur. Par tous les dieux il m’a surpris ! Je vois que vous aussi vous êtes bien escortée mon amie ! Un faucon, un corbeau… ! Aimerez-vous voler à ce point ? »

J’eus un rire à nouveau avant d’incliner en douceur la tête à ses mots en tapotant la tête de Polar qui s’approcha à nouveau de Delya pour avoir quelques caresses supplémentaires. Sacré chien, il aimait bien les caresses alors dès qu’il pouvait en avoir il allait les chercher.

« Je comprends fort bien ! Mais contrairement à vous, je n’ai que Polar ! Peut-être devrais-je évoquer avec ma tante la possibilité d’une corneille guideuse ? »

Elle refuserait probablement ! Et la corneille croassa à nouveau, bon sang ! Il faudrait que je m’y habitue un peu, sinon elle allait toujours me faire sursauter ! Enfin ce n’était que l’affaire de quelques minutes !

« Oh mais avec grand plaisir ! Cela fait bien longtemps que nous n’avons pu discuter ! Est-ce que Noblecœur accepterait que je vous tienne le bras pour marcher à vos côtés ? »

J’attendis son accord, ou non, pour prendre , ou non, son bras et me mettre à marcher proche d’elle.

« Alors ! Contez donc moi les derniers évènements qu’ils vous sont arrivés… J’ai cru comprendre que vous étiez dans le Val… Je suis soulagée que vous ayez pu rentrer saine et sauve mon amie ! »

Avec ce fou à la tête du Val… Qu’aurait-il pu lui arriver !
   

 

Des retrouvailles au coeur d'un tournoi
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Liliyana x Delya

 

AN 308, LUNE 9, SEMAINE 3 Face à la question de son amie, un sourire fit son apparition sur son visage. Aimerez-vous voler ? Elle pouvait lui dire qu'il n'y avait rien de plus plaisant que cette sensation, mais la fille du Barral ne voulait pas évoquer son don alors qu'elles venaient tout juste de se retrouver ! Mais c'était un point intéressant, les anciens dieux lui avaient envoyé deux volatiles pour être près d'elle, et à l'image de l'emblème de sa propre maison, Delya pouvait voler.

- Je ne suis pas accompagné que des rapaces, j'ai aussi recueilli une licorne de Skagos, du nom d'Aube, elle est restée à Corneilla !

Aube était très craintive et ne quittait que très rarement Corneilla. La Licorne les avait beaucoup aidées durant leur fuite du Val, mais ce n'était pas une aventureuse et une fois arrivée à l'abri sur les terres Nerbosc, elle n'était plus trop d'humeur à quitter ce qui était devenu sa maison. Portant, un regard vers Polar, quand Liliyana évoqua le fait de demander à sa tante d'avoir une corneille, elle répondit :

- Si vous voulez mon avis, rien ne vaut mieux que Polar. Noblecoeur serait capable de vous envoyer contre un mur, s'il est de mauvaise humeur !

Et dire qu'en fusionnant avec elle, Delya prenait des traits de son caractère. Il pouvait lui arriver d'être bougonne pendant plusieurs heures après avoir pris le contrôle du corbeau blanc. Tout bonnement pour lui signaler que rien ne valait mieux qu'un chien pour guider ses pas. Finalement, la Nerbosc lui proposa de venir se balader avec elle.

« Oh mais avec grand plaisir ! Cela fait bien longtemps que nous n’avons pu discuter ! Est-ce que Noblecœur accepterait que je vous tienne le bras pour marcher à vos côtés ? »

Le Corbeau bougea des ailes pour contester, mais Delya vint à desserrer l'emprise de ses pattes sur son épaule et celui-ci s'envola pour aller se poser sur une des branches au dessus d'elles !

- Il n'a pas son mot à dire !

Lui tendant le bras, il lui était plaisant de passer de temps avec elle, cela faisait bien longtemps comme la Ryger l'avait bien souligné. Et tandis qu'elles commençaient à avancer, Noblecoeur croassait de plus belle de la place ou il se trouvait, Barral s'installa près de lui ce qui eut l'effet de le calmer.

« Alors ! Contez donc moi les derniers évènements qu’ils vous sont arrivés… J’ai cru comprendre que vous étiez dans le Val… Je suis soulagée que vous ayez pu rentrer saine et sauve mon amie ! »

Le Val ! Une autre vie ! Cela ne remontait pas si loin pourtant Delya avait tourner la page, c'était plus compliqué pour sa cousine, surtout à cause de son époux. Harrold avait fini par les rejoindre, mais lui, souhaitait retrouver sa place, celle que tenaient à présent le Grafton et son Roi !

- J'ai servi ma cousine Mya Hardyng en tant que dame d'atour, croyez-moi, je n'excellais pas dans ce rôle ! Mais il était plaisant de découvrir une autre vie qu'à Corneilla et que de reconnaître que rien n'est mieux que sont chez soi !

Des larmes avaient coulé sur ses joues lors de leur arrivé, tout le stress des dernières semaines retomba d'un coup, puis elle était chez elle et pouvait retrouver les siens, ainsi que son Barral sans feuille rouge, son amie de toujours.

-Dès que nous avons appris que le dragon du Val gagnait du terrain, nous avons décidé de prendre la fuite. Nous n'étions pas sereins, mais tout, c'est bien passé, vu que je suis près de vous. Ah oui puis j'ai été fiancé, mais cela n'est plus d'actualité !

Que faisait Mychel à présent ? Il lui arrivait à l'occasion d'avoir une pensée pour lui, ce chevalier qui aurait dû partager sa vie, mais même sans les batailles du Val, leur histoire était impossible. Delya était une enfant des anciens dieux et il servait les sept, puis en vue des fièvres importantes qu'elle avait eut dans le Val, une grossesse lui était impossible ou bien trop risqué. Le mariage n'était pas son avenir et elle souhaitait à Mychel de trouver celle qui pourrait lui offrir ce qu'il souhaitait. Tout comme elle ! L'image de Perwyn s'imposa dans son esprit, lui, elle l'avait vu dans ses rêves verts, les anciens l'avaient poussé vers lui, mais Delya ignorait encore quelle était leur dessein. En pensant, fiançailles, elle vint à évoquer une scène dont elle avait été spectatrice avec une voix enjouée :

- Et vous, j'ai bien l'impression que vous êtes courtisé ! Une jolie intention de faire passer le message par un barde ! Je le connais ?

(c) khάη

J’écarquillai légèrement les yeux, surprise d’entendre qu’elle n’avait pas que des rapaces, mais bien d’autres choses encore ! Une licorne de Skagos ?! Rien que cela ! Aube… C’était un joli nom. J’inclinai légèrement la tête.

« Hé bien ! Une licorne de Skagos ? Quel joli nom vous lui avez donné ! Vous avez bien fait de la laisser à l’abri, elle est bien mieux au calme qu’ici. Et pourtant Sept sait à quel point cet endroit est calme normalement. Mais en ce moment c’est la fête ! »

Fis-je d’une voix enjouée avant de plaisanter sur le fait d’avoir une corneille guidueuse. Polar sembla peu d’accord avec l’idée parce qu’il se colla fermement à moi comme pour dire qu’il était bien le seul à pouvoir faire ce travail très important ! Et c’était bien le seul à qui je faisais assez confiance pour le faire. Et cela même s’il était vieux. Mon pauvre toutou. Il allait bientôt avoir dix ans. C’était un vieux chien après tout. Je savais très bien ce qu’il allait se passer un jour. Mais c’était hors de question de penser à cela maintenant. J’eus un rire à ses mots sur Noblecœur qui semblait agiter à ma remarque.

« Polar est le meilleur des chiens que j’aurais pu rêver d’avoir. C’est un bon chien de guide et un vrai réconfort quand le temps s’en fait sentir. »

Je préférais demander alors que visible Delya chassait Noblecœur qui boudait de ce que je pouvais entendre. Je serrais le bras de mon amie avec joie.

« Vous voilà bien cruel avec ce pauvre volatile ! »

Mais je posais ma question sur sa vie. Je restais silencieuse en l’écoutant parler du val. Visiblement… Elle n’était pas très douée dans l’art d’être demoiselle de compagnie. Rien de mieux que chez soi. Je hochais la tête sans demander des détails, c’était hors de question de faire remonter trop de mauvais souvenirs. Finacé ?

« Vous avez l’air d’avoir vécu mille vies en très peu de temps… »

Fis-je d’une voix douce avant… de rougir jusqu’aux oreilles à ses mots. Qu’est-ce que j’étais censée répondre. Je détournai légèrement la tête.

« Je suis fiancée… effectivement. J’ignore si vous le connaissez, il s’agit de Symeon Racin. Mon frère le connaissait et nous nous sommes rencontrés il y a quelques années. Nous avons beaucoup correspondu avant de demander l’autorisation à nos familles de nous marier. Les négociations n’ont pas été faciles, à cause… de moi ? En quelque sorte. Mais Symeon n’est que le cinquième fils. Alors cela a été plus facile. Nous pourrons nous marier après Kirth seulement. Comme il est plus important pour la lignée. »

Je haussais les épaules.

« Symeon est merveilleux. »

Fis-je avec un grand sourire avant de couvrir ma bouche avec un petit clin d’œil… Comme-ci c’était un secret.

 

Des retrouvailles au coeur d'un tournoi
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Liliyana x Delya

 

AN 308, LUNE 9, SEMAINE 3 La phrase de son amie était véridique, elle avait l'impression d'avoir vécu plusieurs vies, et tout cela très rapidement, le Val aurait dû être sa nouvelle région, elle aurait dû épauler Mya dans sa vie de suzeraine, mais tout ne se passe pas comme prévu. La situation du Val en était la preuve vivante. Cette vie lui paraissait si lointaine et il pouvait lui arriver de fermer les yeux pour revoir les montagnes ! Elle n'oublierait jamais, mais Delya se devait aussi d'avancer. Son amie Liliyana semblait aussi suivre cet exemple. Un barde lui avait été envoyé pour lui jouer la sérénade, un événement qui l'avait fait sourire et vu qu'elle se trouvait près d'elle, la fille du barral se renseigna sur l'identité de cette personne.

« Je suis fiancée… effectivement. J’ignore si vous le connaissez, il s’agit de Symeon Racin. Mon frère le connaissait et nous nous sommes rencontrés il y a quelques années. Nous avons beaucoup correspondu avant de demander l’autorisation à nos familles de nous marier. Les négociations n’ont pas été faciles, à cause… de moi ? En quelque sorte. Mais Symeon n’est que le cinquième fils. Alors cela a été plus facile. Nous pourrons nous marier après Kirth seulement. Comme il est plus important pour la lignée. »

Symeon Racing ? Au premier abord, ce nom ne lui disait rien et aucun visage ne s'imposait à son esprit. Il y avait beaucoup de fils Racing et peut-être l'avait-elle croisée sans pouvoir se souvenir de lui. C'était doux de l'entendre parler de son histoire d'amour, de se dire que tout n'était pas que mariage arrangé, les sentiments pouvaient être aussi le schéma de cette histoire, comme cela avait été le cas pour sa petite soeur, Brianna.

« Symeon est merveilleux. »

La voir se couvrir la bouche et lui faire un clin d'oeil lui arracha un sourire. L'amour ressortait de tous son être et pouvait donner des envies de vivre la même chose. De se lancer à coeur ouvert dans une relation et se laisser bercer par les sentiments, de faire confiance à un homme et ne plus jamais douter.

- Je suis heureuse de vous voir si comblé et je vous félicite pour vos fiançailles !

Elle espérait que ses fiançailles se terminaient en mariage, étant la preuve vivante que cela n'arrivait pas toujours, mais face à tant de sentiments qui pourraient vouloir les séparer. Surtout si les négociations avaient été compliquées, fait que Delya ne comprenait pas réellement. La famille Ryger avait pris en prestige et de plus, quoi de plus beau qu'un mariage d'amour. Finalement, elle continua :

- J'avoue que je sais qui sont les familles Racing, mais je ne me souviens pas d'avoir un jour rencontré Symeon, mais je peux me tromper, il y a beaucoup de passage à Corneilla !

Toute en continuant à avancer, elle réalisa enfin ce qui avait pu mettre en péril ce mariage. Espérant au fond d'elle que cela ne venait pas de son handicap, mais la différence avait du mal à être accepté pour tous. Sa mère, qui l'avait renié à cause de son don, en était la preuve. D'un ton gêné, elle la questionna ;

- Sans être indiscrète, quelle est la raison de la difficulté des négociations ? Était-ce à cause de votre cécité ?

(c) khάη

J’eus un grand sourire ! Heureuse d’avoir des félicitations. Je savais que je serais fiancée… Relativement longtemps, combien de temps réellement ? Il fallait que Kirth soit marié ! Et cela je ne savais pas encore quand tout cela aura lieu. Il fallait… attendre la fin des négociations, finir de nous installer en tant que famille majeure maintenant. Je serrais le bras de mon amie en souriant plus largement encore.

« Merci mon amie ! »

Je cachai ma bouche d’une main en l’entendant prononcer « Racing ». C’était très amusant de l’entendre faire chanter le nom de famille qui serait un jour le mien. J’espérais bientôt ! Mais quand ? Ah… par les sept… C’était si long ! Ne pouvais-je pas avoir un signe ? Ou une faveur ? Qu’importe… Mais je saurais attendre… Même si j’étais pressée, cela nous laissait le temps d’apprendre à nous connaître, de ne pas avoir de déconvenue. Enfin… j’espérais que cela ne serait pas le cas bien sûr ! J’inclinai la tête.

« Je vous présenterais. Mais c’est bien Racin ! Et pas Racing ! Même si j’adore la manière chantante que vous avez de prononcer son nom. C’est un homme bon, même s’il a un peu le sang chaud… »

Je repensai à sa colère contre le Flower et contre ma tante pour sa claque. Enfin, cela remontait maintenant à bien longtemps qu’importe. Je continuai d’avancer aux côtés de Delya qui finit par reprendre la parole. Je fronçais très légèrement les sourcils à ses mots.

« Ce n’est pas indiscret. Oui, c’était à cause de ma cécité. Même pour un cinquième fils, une épouse incapable de se débrouiller seule cela pèse négativement dans la balance, il n’était pas non plus cela à marier en priorité. Ni moi vous comprenez bien. C’est pour cela à nouveau que je devrais attendre que Kirth se marie. »

J’inclinai la tête vers mon amie.

« Vous savez, je n’avais jamais imaginé épouser qui que ce soit en réalité. Tante Célia ne pouvait pas me laisser épouser par exemple un bâtard. Elle avait quand même des objectifs pour moi. Je m’attendais à finir en simple dame décorative, celle qu’on oublie dans un coin. Mais malgré tout cela… Qu’importe les difficultés, nous sommes fiancés, il m’aime, je l’aime… Je ne demande pas beaucoup plus. »

J’étais trop fleur bleu j’avais l’impression.
   

 

Des retrouvailles au coeur d'un tournoi
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Liliyana x Delya

 

AN 308, LUNE 9, SEMAINE 3 Se pinçant les lèvres pour s'empêcher de rire, son regard lui ne put s'empêcher d'être rieur. Racing ? Mais pourquoi ? Il lui était assez courant de se tromper et pour une fois, cela était plutôt ressemblant au nom d'origine, mais pourquoi cela lui arrivait si souvent ? Elle imaginait très bien le regard désapprobateur de sa mère, lui disant de se concentrer, de faire attention, que ce n'était pas digne d'une Nerbosc, enfin elle aurait dit cela avant. À présent, ce n'était que silence de sa part. C'était rassurant de savoir que Ser Racin était un homme bon, Liliyana méritait d'être heureuse et puis les hommes au sang chaud étaient courants, même dans sa propre famille. L'interrogeant pour savoir si c'était sa cécité qui avait rendu les négociations difficiles, elle ignorait si son amie viendrait à lui répondre, car il est vrai que c'était très personnel comme sujet.

« Ce n’est pas indiscret. Oui, c’était à cause de ma cécité. Même pour un cinquième fils, une épouse incapable de se débrouiller seule cela pèse négativement dans la balance, il n’était pas non plus cela à marier en priorité. Ni moi vous comprenez bien. C’est pour cela à nouveau que je devrais attendre que Kirth se marie. »

À les convenances des mariages, les alliances entrent les familles ! Il serait bien plus simple si comme à l'image des premiers hommes, une femme et un homme s'unissait face au Barral, se faisait la promesse d'appartenir à l'autre, sans tout ce côté politique et bienséance. Mais les Andals avaient apporté leur religion et toutes ses manigances d'union. La puissance des familles prédominait sur l'amour, Delya pouvait le comprendre, elle avait été fiancée pour une alliance non par amour, mais entre comprendre et être en accord, c'était une différence.

« Vous savez, je n’avais jamais imaginé épouser qui que ce soit en réalité. Tante Célia ne pouvait pas me laisser épouser par exemple un bâtard. Elle avait quand même des objectifs pour moi. Je m’attendais à finir en simple dame décorative, celle qu’on oublie dans un coin. Mais malgré tout cela… Qu’importe les difficultés, nous sommes fiancés, il m’aime, je l’aime… Je ne demande pas beaucoup plus. »

Certaines de ses paroles lui parurent curieuses, comme l'exemple du bâtard. D'où cela pouvait venir ? Qui viendrait d'imaginer cela comme exemple ? En-tout-cas, ses paroles furent écho à sa propre situation, depuis son enfance, Delya avait toujours voulu être plus qu'une simple épouse, voulant chercher sa destinée loin de ce rôle si emprisonnant et au final, elle avait trouvé son chemin, enfin les anciens dieux lui avaient prouver que de croire était important et l'avait récompenser d'un avenir qu'elle n'aurait jamais envisager.

- Si c'est ce que vous voulez, j'en suis véritablement heureuse pour vous, les mariages d'amour sont tellement peu courant !

Sa propre soeur avait dû se montrer bien déterminante et à la fois persistante, pour obtenir son union avec l'homme qui faisait battre son coeur. Surement que son cousin aurait espérer mieux comme alliance, mais preuve que son cousin, Brynden était un homme bon. Il était sans doute, l'un des hommes les plus importants de sa vie et celui le plus à son écoute.

- Mais vous savez, ce n'est pas parce qu'on n'est pas mariés, qu'on reste une dame oubliée dans un coin ! Chacune doit trouver ce que les dieux ont façonné à leurs égards et j'espère vraiment que nous ne nous sommes pas toutes destinés à devenir simplement des épouses !

Il était certain qu'elle développait un attachement à Perwyn. Mais, la Nerbosc ne pensait pas au mariage, à ce moment précis, elle était simplement perdue après leur baiser échangé. D'ailleurs, repenser à lui, ne lui fit que rappeler les sensations qui avaient traversé son corps. Devant se ressaisir, elle posa la première question qui lui traversait la tête.

- Et pourquoi prendre exemple d'un bâtard ?

(c) khάη

Je ne voyais pas les yeux de mon amie, ou même son visage. Alors je m’accrochai au ton de sa voix, au bruissement du tissu autour d’elle. J’improvisai, c’était si différent de tout ce que j’avais. Elle n’était pas une personne que je voyais au quotidien après tout, alors c’était un peu plus subtil avec elle. Mais cela ne m’empêchait pas d’apprécier grandement ce moment. Il fallait profiter, n’est-ce pas ? Ce n’était pas tous les jours qu’on se voyait. Autant que je puisse voir des gens. N’est-ce pas ? Ton humour Lili était vraiment mauvais, tu le savais n’est-ce pas ? Oui, mais cela me faisait quand même sourire.

« J’ai beaucoup de chance oui. J’espère que je pourrais vous présenter Symeon. Il vous adorerait, j’en suis sûre. J’espère même que lorsque j’aurais une date je pourrais vous inviter au mariage. »

Cela me rendrait très heureuse qu’elle soit là. J’aimerais tant qu’il y ait beaucoup des amies tout autour de moi. Cela serait tellement drôle ! Tellement bien de passer un moment doux avant le mariage. J’aimerais… Mais ce n’était pas si simple, n‘est-ce pas ? Elle avait ses obligations et j’ignorai quand aurait lieu ce mariage. J’inclinai la tête à ses mots, tout à fait d’accord avec ce qu’elle disait.

« Le problème ce n’est pas de ne pas être dame non mariée. Le problème c’est d’être une dame non mariée aveugle… Quand on ne peut ni lire, ni écrire, broder maladroitement… C’est bien cela, le monde n’est pas très adapté pour moi. Malgré tous les efforts de ma famille… C’est ainsi. On ne peut leur en vouloir. N’est-ce pas ? Ils font ce qu’ils peuvent. »

En tout cas je ne leur en voulais pas. Ma famille faisait de son mieux pour m’aider et Symeon aussi. Quand il était à mes côtés. Ce n’était pas qu’une question de destinée… mais aussi de capacités… Pourquoi l’exemple d’un bâtard ? Je fronçai légèrement les sourcils en rougissant.

« J’ai… Oh je vous le confie… Mais sous le sceau du secret. Même si j’en ai parlé à Symeon. À une époque, j’ai été amoureuse d’un bâtard qui aurait adoré m’épouser. Mais il est parti dans le Val après que nous nous sommes embrassé. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles de lui. »

Cet amour était mort et je n’en souffrais plus depuis bien longtemps. J’en avais parlé à Symeon, pour ne rien lui cacher. Il l’avait bien prit. Je crois…
   

 

Des retrouvailles au coeur d'un tournoi
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Liliyana x Delya

 

AN 308, LUNE 9, SEMAINE 3 La fille du Barral serait plus que ravie d'aller au mariage de son amie, dire qu'avant son départ pour le Val. Delya avait pour dire jamais quitter Corneilla, mais à présent, elle voyageait au gré du vent et la Nerbosc appréciait cela. L'entendant s'expliquer par rapport à sa remarque sur la destinée d'être une épouse, elle s'empêcha de rire face à la notion de broder. Si Liliyana savait broder, quoique maladroitement, c'était déjà plus qu'elle, Delya n'avait jamais eu la patience d'apprendre, préférant courir à l'aventure et explorer bien d'autres occupations que celle que sa propre mère favorisait. Petite, elle s'était même essayé aux armes près de son cousin Lucas, malheureusement, ce n'était pas son point fort non plus. Delya n'était pas franchement habile de ses mains pour la moindre chose.

Alors que l'évocation du bâtard ne quittait pas son esprit, la vervoyante n'arriva pas à retenir sa question. Sa curiosité avait été piquée et elle voulait comprendre pourquoi inclure cet exemple. Citer le terme bâtard pour parler mariage n'était pas choses courantes, même avec en ayant une grande ouverture d'esprit.

« J’ai… Oh je vous le confie… Mais sous le sceau du secret. Même si j’en ai parlé à Symeon. À une époque, j’ai été amoureuse d’un bâtard qui aurait adoré m’épouser. Mais il est parti dans le Val après que nous nous sommes embrassé. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles de lui. »

Delya ne s'attendait pas à une telle révélation, il est vrai que l'amour n'avait pas de visage, mais cette histoire la surprenait. Liliyana avait elle aussi une facette cachée, une amourette de jeunesse. Au final, c'était même plutôt amusant et tant que cela s'était arrêté à un baiser, sa vertu était saine. Oui , car elle n'oubliait pas que son amie priait les sept et l'importance que cette religion posait dans la virginité.

- Oh d'accord ! Je vous le promets, je ne dirais mot à âme qui vit !

Delya savait garder les secrets et puis n'en était-ce pas un mignon. En repensant aux paroles de son amie, une nouvelle interrogation la parcourut. Celui-ci était parti pour le Val, venait-il d'une famille Valoise ou était-il parti le coeur brisé pour rejoindre les rangs de Viserys Targaryen ?

- C'était un Stone du coup ?

Elle ne pouvait pas franchement lui demander si de par le refus de mariage, le jeune homme avait rejoindre les rangs de Viserys, puis après tout, la preuve dans ses rêves, beaucoup de familles des autres régions que le Val le soutenait. La preuve était dans le Conflans avec le rêve sur les maisons B qu'elle avait reçu durant des lunes et des lunes.

- Il ne vous aura pas épousé, mais il pourra être fier de vous avoir offert votre premier baiser !

Elle-même ne pourrait pas oublier son premier baiser avec Ozven. Qu'est ce qu'aurait dit la famille de son amie ? Au moins, le bâtard devait avoir du sang noble, Ozven lui n'était que fils de garde, un véritable roturier.

(c) khάη

J’évoquai avec mon amie le souvenir de cet homme m’ayant volé un baiser. Mais qu’importe, je lui faisais assez confiance pour ne rien répéter. Et puis ce n’était qu’un baiser et rien d’autre. Un baiser dans les jardins de Bois-De-Saule… Le reste… Combien de femmes donnaient leur premier baiser à un autre homme que leur époux ? Assez pour que personne ne s’en occupe réellement. Ce qui était important c’était bien la virginité. Je fis un clin d’œil à mon amie.

« Je vous fais entièrement confiance pour ce secret ! »

Un Stone ? Je secouais la tête en repensant à son nom, mais je préférais le taire, pour un peu plus de discrétion. C’était sans aucun doute le mieux.

« Non, un Flower, il était chevalier errant. C’est pour cela qu’il est parti au Val. Le besoin d’aventure sans aucun doute. »

Fier de m’avoir offert mon premier baiser… Sans aucun doute. Je haussais doucement les épaules.

« J’ignore si c’était une fierté ou non, mais il l’a eu. Mais et vous très chère ! N’avez-vous pas un secret à me raconter ? Après toutes ces années ! Il voit y avoir quelques choses que vous avez vécues ! »

Je n’allais pas la laisser filer sans m’avoir raconté un de ses petits secrets, n’est-ce pas ? Nous nous connaissions bien et elle savait que je pouvais conserver véritablement un secret sans jamais le trahir ! Et puis, ne venais-je pas de lui en confier un ? Cela ne serait que pure justice, n’est-ce pas ?