terms of endearment (mira)

Harrion Karstark
Sun of Winter

Harrion Karstark

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terms of endearment
Harrion & @Mira Karstark

The only reason that I was able to say that you're not my equal is that I've known one thing to be true since the day we met. You have always been my better.


Harrion se trouvait dans le bois sacré, assis entre les racines de l'arbre coeur, la tête reposant sur le tronc blanc du barral tandis que ses yeux en fixaient les feuilles écarlates. De tout le château, c'était bien ici que personne ne viendrait le chercher : avant tout cas c'était un lieu sacré de repos et de recueillement mais également car il n'était pas dans ses habitudes d'y trouver refuge. Fermant les yeux, le nordien se remémora la scène qui avait eut lieu durant le déjeuner alors qu'il avait proposé de se rendre à Winterfell pour saluer le retour de la délégation nordienne revenue de Port-Réal. Si Eddard et lui avaient discuté de l'idée de passé par Blancport pour gagner de précieuses semaines de voyage, c'était de Torrhen qu'était venue la parole malheureuse. Alors que Rhéa n'avait caché sa déception de ne pouvoir être de cette descente vers le sud en raison de son état, Elaine s'imaginait déjà présenter sa petite Leonna aux Ardoise qui, elle le savait, ne manqueraient pas de faire le déplacement pour l'occasion. Tandis qu'elle énumérait les personnes qu'elle se hâtait de revoir, la mention de Kylis Stark eut pour effet d'attirer l'attention de Torrhen sur son frère aîné. Il parait que Lady Kylis ressemble de plus en plus à sa tante ? Le sourire d'Eddard mourut sur ses lèvres tandis qu'Harrion perdait toute couleur et si le puiné se hâta de rebondir sur l'engouement de sa belle-soeur à revoir les siens et sur la joie que ce serait de revoir leur cousine Briony, une ombre s'était installée à la table. Incapable de manger quoi que ce soit de plus, Harrion avait finit par quitter la table, prétextant du travail pour évaluer l'intérêt de s'absenter si longtemps du fief malgré l'assurance qu'Eddard l'y remplacerait.

Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus pensé à Alynne, trop occupé tant par les devoirs de seigneur que par ceux d'époux et, depuis peu, de père. Une part de son être avait fait ses adieux à la Omble près de quinze ans auparavant, une autre avait attendu son mariage pour, finalement, la laisser partir. Alynne n'était plus qu'un flocon de neige porté par la brise, une souvenir tendre qui lui rappelait le jeune homme qu'il avait été, un matin de printemps où il s'était éveillé à autre chose qu'au bagarre avec ses frères et aux devoirs d'héritier. Mais si l'homme qu'il était devenu avait tourné la page de cet amour de jeunesse, idyllique et éphémère, son coeur portait toujours la blessure que sa disparition lui avait infligé, spectateur impuissant de l'inéluctable. Ainsi sa mention agitait encore quelque chose au fond de lui et le rappel de la parenté de sa suzeraine avec sa fiancée perdue n'aidait en rien Harrion à faire preuve d'aisance en sa compagnie.

Alors il s'était rendu dans le bois sacré, au plus proche des dieux et de ceux qui avaient parcourut ce monde avant d'en être arraché. Il se souvenait y être venu en compagnie de la Omble, cherchant des réponses à ses questions, des réponses à ses rêves. Et aussi étrange que ce fut, aussi cruel que fut le constat que son visage disparaissait de ses souvenirs à mesure que le temps passait, il se la rappelait clairement là. Il la voyait debout près de l'un des arbres du bois, les mains derrière le dos tandis qu'elle jouait du bout de sa botte avec une feuille d'un rouge sang. Il revoyait ses longs cheveux châtains dont elle tressait quelque mèches, sa fâcheuse tendance a préféré les habits de cavalières aux lourdes robes et la manière qu'elle avait de se dandiner d'un pied sur l'autre lorsqu'elle était mal à l'aise. Il entendait son rire en écho, le chuchotement de son nom sur ses lèvres. Et pourtant, il ne se souvenait plus de son visage. A présent, l'idée de rejoindre Winterfell lui paraissait être la pire qu'il aurait pu avoir : après tout Benjen n'était encore qu'un nourrisson, supporterait-il un tel voyage ? Robb Stark revenait d'un tournoi et non d'une guerre, cela valait-il tant de frais, de temps et d'arrangement logistique ? Il soupira, passant une main dans ses cheveux noirs. Soudainement la question de Torrhen le hantait : Kylis ressemblait-elle tant à Alynne ? Pourquoi fallait-il que ce soit maintenant que tout lui revenait en mémoire alors que cela faisait presque quatre années qu'elle avait cessé de le hanter ? Laissant sa tête rebondir doucement contre le tronc, comme pour faire partir ses pensées, Harrion rouvrit les yeux pour voir un mouvement, et une couleur qui n'était ni le rouge, ni le blanc du bois sacré. Quelqu'un venait.



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TERMS OF ENDEARMENT
Karhold | an 310, lune 3, semaine 1

« Montrez-moi donc ce présent… » Un sourire attendri aux lèvres, la Dame des lieux saisit délicatement, entre ses doigts fins, le soleil de bois qu’on lui tend, afin de mieux apprécier la précision de l’ouvrage minutieux ; que n’avait-elle pas, dans son enfance, collectionné pareils jouets et éprouvé grande passion pour ces merveilles miniatures qui, elle n’en doute guère, sauront ravir le coeur de son premier-né, cependant encore trop jeune pour s’en émouvoir. « Il est en effet d’une grande beauté, vu de si près. » La voix douce se reflète dans ses traits ô combien gracieux, et c’est sans se délester de son sourire suave qu’elle demande à son interlocutrice, d’une voix souple et sans l’ombre d’un soupçon de contrariété : « Savez-vous où est mon époux ? » La réponse négative qu’on lui soumet n’entache que trop peu le rehaussement de ses lèvres car, digne, Mira maintient sa risette malgré la vive inquiétude qui vient poindre en son coeur, qui ne peut s’empêcher de songer au pire, connaissant fort bien la santé fragile de l’homme auquel elle a consacré sa vie.

Et bien qu’ayant essayé de faire taire les angoisses venues vagabonder dans son esprit tel un essaim d’abeilles dont on aurait secoué la ruche, l’épousée ne peut se résoudre à simplement contempler le paysage à travers la fenêtre de sa chambre, en y guettant désespérément la silhouette de l’être aimé, si bien que, poussée par cette inquiétude affectueuse, Mira s’aventure finalement à l’extérieur après s’être revêtue de tissus épais, se parant de fourrures et de bottes épaisses afin d’affronter la rudesse du climat nordien.

De minutieuses recherches à travers le fief et ses alentours lui permettent enfin de retrouver la trace de son époux, ayant trouvé refuge dans le bois sacré ; immobile à quelques mètres de lui, la brune n’ose d’abord se mouvoir, pétrie d’un effroi qui blanchit son teint autrement rosi par le froid et la marche. « Harry ? » L’appelant d’une voix blanche, aussi fragile que les flocons retombant sur la noirceur de leurs cheveux, la jeune femme s’empresse de le rejoindre tout compte fait, craignant que sa position allongée ne soit le reflet d’un quelconque malaise. Sous le tintement subtil de ses bijoux frappés par le vent, et loin de se douter des songes qui envahissent l’esprit hanté du Seigneur, la brune s’agenouille à son côté en lui portant une main de grande tendresse, qui vient câliner sa joue brunie par une fine barbe en même temps que le pan de sa gorge lisse. « J’ai eu si peur… » Dit-elle d’une voix suave et sans aucun reproche formulé, même si ses sourcils se froncent, créant un pli d’inquiétude entre eux. « Est-ce que tout va bien ? » Demande-t-elle en ôtant l’une des fourrures qui ceignait son cou, la déposant délicatement sur les épaules de son aimé sans cesser de le bercer du regard, de ses yeux si tendres, surtout lorsqu’ils effleurent les contours de son visage… Une bien triste ironie, quand on sait quel visage habite encore l’esprit du jeune homme.

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Harrion & @Mira Karstark

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A la seconde où Mira était apparue, une vague de culpabilité avait envahie Harrion qui lisait sur ses traits, la marque de son inquiétude. N'y avait-il pas un jour où il ne causerait pas ce froncement de sourcil préoccupé ? Il avait vu sa mère se noyer dans cet océan d'angoisse que sa santé lui provoquait, et il imposait désormais à son épouse le poids du secret autant que celui que de l'appréhension. Lui qui repoussait toujours les limites jusqu'à s'effondrer au milieu de son bureau, comment pouvait-il lui reprocher de se faire du soucis lorsqu'elle le voyait ainsi, lové entre les racines du barral comme s'il avait perdu connaissance aux pieds des dieux ? « Mira ... » murmura-t-il tandis qu'elle se précipitait vers lui, sa prévenance se faisant encore plus présente maintenant qu'elle était devenue mère. Il s'attendrissait souvent de la voir avec Benjen, dans un épanouissement qu'il regrettait de ne savoir lui apporter de lui même. Cet enfant miracle, ce petit garçon qu'ils avaient tant désiré et qui avait mis tant de temps à venir, était sans doute la plus grande joie qu'Harrion avait pu lui offrir. Pudique dans ses paroles, il peinait à exprimer le contentement qui était sien de la savoir là, présente, droite en toutes circonstances. Depuis le premier jour, il avait eut l'impression de faillir à son rôle de fiancé en n'étant capable de demeurer pleinement conscient durant son premier séjour à Karhold. Et s'il espérait avoir rattrapé le coup en la raccompagnant personnellement auprès des Forestier -après tout elle l'avait quand même épousé- il avait le sentiment de placer bien trop de responsabilités sur ses épaules. « Mira, tout va bien, je le promets. » répéta-t-il doucement, posant sa main sur celle de la jeune femme. Qu'avait-il fait ?, songea le Karstark avec amertume, sa santé fragile malmenant sans cesse la pauvre demoiselle qui avait bien voulu de lui. Sa main libre vint se poser sur la joue de la brune, son regard d'un marron presque noir détaillant chaque centimètre de son visage tandis qu'à travers la chaleur de ses doigts, il tentait de prouver ses dires. Il ne comptait plus le nombre de fois où la fièvre le prenait, traitresse et absolue, le laissant divaguer dans un brouillard d'images se pressant dans son esprit sans qu'il n'en comprenne le sens ou la raison. Des cartes retournées, vert et or, des doigts croisés dans le dos. Une ombre inquiétante sur un bosquet, des pétales tombant sur le sol. Le vent iodé d'une plage, la pesanteur de l'air avant la tempête. Pourtant, s'il avait été hanté quelques nuits au début de l'an, s'éveillant en sursaut et en nage pour ne rencontrer que les ombres d'une obscurité que la lune rendait plus noires encore, il avait été relativement tranquille depuis quelques semaines. Sans doute assez longtemps pour que la née Forestier s'inquiète, craignant l'instant où Eddard la ferait appeler, l'instant du mensonge où elle devrait devenir le seigneur de Karhold pour palier à son incapacité. « J'ai juste voulu prendre un peu l'air et j'ai perdu le fil du temps. C'est incroyable comme tout est calme quand Eddard n'est pas là pour piailler comme une vieille oie. » finit-il par dire dans l'unique but de la faire sourire, d'éloigner l'ombre de son angoisse et de lui assurer qu'il allait bien. D'aucun disait qu'il était capable d'humour, quand il ne tirait pas une tête de six pieds de long. Harrion aurait surement répondu qu'il était plus simple d'être drôle et agréable lorsque l'on était constamment harcelé par une fatigue qui pointait, s'imprimant en un arc de cercle bleuté sous son regard. Car il n'était certes pas aussi volubile que son cadet, mais il était loin d'être aussi taciturne que sa réputation le laisser croire.

Il eut un léger soupire tandis qu'il laissait son pouce caresser la peau douce de la joue féminine. Il ne la méritait pas, quoi qu'elle en dise, quoi que chacun en dise. « Quel affreux mari je fais pour inquiéter ainsi mon épouse si dévouée ... » souffla Harrion. Car dévouée Mira l'était. Depuis le début. Depuis sa première visite lorsqu'elle était entrée dans ses appartements pour le découvrir en proie à la fièvre et aux délires des visions prophétiques qui l'assaillaient, depuis qu'elle l'avait veillé plusieurs jours d'affilé jusqu'à ce qu'enfin, il reprenne conscience. Une autre ce serait enfuie, effrayée par le spectacle, terrifiée par la charge que représentait un époux possiblement maladif. Mais elle était restée et lorsqu'elle avait enfin consentie à aller s'allonger quelques heures, ce ne fut qu'avec la promesse qu'Eddard resterait jusqu'à son retour, ce dernier ne manquant pas l'occasion de lui conter ce qu'il avait raté durant ses absences. Et à mesure qu'Eddard parlait, Harrion se voyait mortifié par le traitement qu'il avait infligé à sa promise incapable de comprendre, alors que la crise menaçait, que sa distance soudaine la heurtait. Il n'avait jamais été très doué avec les dames et tandis qu'il avait voulu lui épargner la vision de sa personne luttant contre la malédiction qui était sienne, il ne s'était rendu compte qu'il ne faisait que la blesser en lui donnant l'illusion qu'elle était négligeable. Et malgré tout elle était revenue. Et ils avaient finis par se marier. Jusqu'au dernier instant, Harrion avait craint qu'un évènement ne vienne tout arrêter : c'était l'histoire de sa vie après tout, il était l'homme qui ne se mariait jamais. Mais elle était revenue, devant le barral, devant les dieux et les hommes. Et aujourd'hui encore, alors même qu'il songeait à une autre, disparue depuis trop longtemps, elle était là. « Je suis désolé, je suis désolé. » lui dit-il autant pour la peur qu'il lui avait inspiré à l'instant que pour toutes ces fois où il lui avait fait défaut. Et tandis que les fourrures de Mira lui chatouillaient le visage, Alynne s'effaça, laissant le bois vide, hantés uniquement de leur deux présences. Alors, seulement, il l'attira contre lui alors qu'il se redressait, trouvant une cavité entre les racines pour qu'elle s'y installe avec lui. « J'aime venir ici de temps en temps ... J'ai l'impression que mes pensées s'y éclaircissent. » confia-t-il tout en reposant de nouveau sa tête contre le tronc. Peut être était-ce la présence des dieux, peut être juste du calme absolu qui régnait dans ce lieu. Demeurant ainsi quelques instants, il finit par reporter son attention sur elle certainement assaillie de question silencieuses. Peut être était-ce le meilleur moment pour y répondre ? Loin de la famille, loin de leur fils et des murs du château et de tout ce qu'ils représentaient, il lui semblait que tout pouvait être résolu ici pour qui se donnait la peine d'en formuler quelque demande. Ici où se tenaient les célébrations, ici où se prononçaient les voeux.



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