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Found the place to rest my head [Mira/Melior]

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Harrion Karstark
Sun of Winter

Harrion Karstark

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Found the place to rest my head
Harrion & Mira (@Melior Vouyvère)

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Lorsqu'il était enfant, son père lui avait dit qu'il existait deux nords : celui regroupant les bannerets de Lord Stark, et celui qui ne voyait jamais la neige fondre totalement. Un jour, Harrion avait répondu qu'il en existait un troisième, celui d'au delà du Mur, ce "Vrai" Nord dont les quelques représentant de la Garde de Nuit passant à Karhold parlaient parfois. Ce jour là, Rickard le gifla si violemment qu'il en garda une trace pendant une semaine entière. Plus de trente ans plus tard, Harrion lisait une lettre écrite par son cousin, Harrald, engagé dans la garde de nuit depuis quelques années. Après la Longue Nuit, il avait fallut trouver une occupation nouvelle aux frères jurés : protéger le Mur n'était plus aussi prenant maintenant que les sauvageons retrouvaient leurs terres et se désintéressaient de ce qui se passait au delà du Mur. Sans doute Rickard s'était-il retourné dans sa tombe -quoi que la sienne fut vide- à cette idée. Harrion soupira : malgré les années, le souvenir de son père demeurait teinté de paradoxe. L'adoration du fils, l'affection profonde des liens du sang s'effaçait parfois face au caractère difficile de l'ancien seigneur et aux souvenirs parfois douloureux qui accompagnaient le légendaire entêtement de ce dernier. Harrion voulait être différent.

Il éteignit rapidement les bougies de son bureau, laissant le feu ronronner doucement dans l'âtre, se mourant lentement, étouffé par des cendres que les domestiques viendraient nettoyer aux premières lueurs de l'aube. Son lieu de travail n'était pas si éloigné de ses appartements, un confort autant qu'une économie : chauffer tout le chateau revenait cher et lorsque l'hiver pointait, la famille vivait dans quelques pièces, laissant les pièces les plus fraiches et anciennes pour la part plus moderne et mieux isolée de la batisse. Au quotidien, Harrion appréciait d'avoir cette proximité qui lui permettait de se retirer rapidement lorsque les migraines commençaient à venir et lorsque ses visions l'accablaient en même temps que la fièvre. Même si l'été ne parvenait à faire fondre la glace environnante, l'intimité dont il jouissait dans son aile du château était plus que bienvenue. La nuit était tombée tôt, elle le faisait toujours lorsqu'on se trouvait autant au nord que ne l'était Karhold et s'il s'était isolé après le souper, il n'était pas homme à s'user les yeux à la lueur des bougies. Avec l'âge, il avait du apprendre à se préserver, à préserver sa santé lorsque celle ci restait sous son contrôle. Refermant la porte derrière lui, le Karstark descendit les quelques marches qui séparait son bureau des appartement qu'il partageait avec son épouse. L'endroit était silencieux, bercé par le bruit du bois rongé par les flammes de la cheminée. De là où il était, Harrion entrapercevait deux portes : l'une menant à sa chambre, plongée dans le noir, l'autre à la nurserie où la lueur d'une chandelle éclairait encore les tapisseries argentées aux motifs de forets natives. Sur un fauteuil se trouvait Mira, assoupie, une main sur le berceau tandis que sa robe de chambre trahissait le sommeil dont elle avait sans doute été tiré un peu plus tôt et, gazouillant gentiment, leur fils. Son fils. La sévérité naturelle, inhérente aux Karstark, s'effaça lorsqu'Harrion se pencha sur le berceau. « Et bien, Benjen, quels malheurs faites-vous subir à votre mère ? » murmura-t-il en prenant le nouveau-né dans ses bras, pouffant des quelques bulles qui naissaient sur ses lèvres et disparaissaient lorsqu'il ricanait. Le bébé poussa un petit cris et Harrion releva la tête pour voir Mira se frotter les yeux, arrachée une fois de plus au sommeil réparateur dont elle avait cruellement besoin. « Ne serais-tu pas plus à l'aise dans le lit ? » lui demanda-t-il, une ride d'inquiétude se creusant entre ses deux sourcils. Il savait que l'accouchement avait été particulièrement éprouvant pour elle et pourtant, malgré le repos prescrit, il la retrouvait souvent près de Benjen au petit matin.

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Melior Vouyvère
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Found the place to rest my head.
Karhold | An 310, lune 1, semaine 4.

Mira s’était prise à somnoler plus d’une fois depuis qu’elle s’était levée. Depuis la naissance de Benjen, le sommeil la fuyait quelque peu. La jeune femme avait mis cela sur le dos de la douleur qu’elle ressentait toujours à la suite de ses couches. Si leur Mestre prenait grand soin d’elle, la douleur avait longtemps persisté, avant de s’étioler petit à petit. Il n’en restait pas moins que son bas-ventre restait douloureux, l’empêchant de dormir à son aise. Il fallait qu’elle se montre patiente, elle le savait. Pour elle, pour Benjen aussi. C’était en l’entendant s’agiter que sa mère s’était levée, ne prenant que le temps de s’emmitoufler dans son épaisse robe de chambre. Il faisait froid, toujours trop froid dans cette partie si lointaine du Nord malgré le feu tout proche. Et ce n’était qu’une fois assise à côté du berceau de son enfant que la jeune mère s’était rendue compte qu’une de ses chaussures lui avait échappé, dans son empressement.


« Là, je suis là, mon tout petit. L’épuisement se lisait sur ses lèvres autant que la joie qu’elle ressentait en voyant le visage de son fils. Vous avez bien assez d’énergie pour nous deux, me semble-t-il. Vous gazouillez plus certainement qu’un pinson. »


De nouveaux gazouillements avaient accueilli sa phrase. Alors, Mira avait poussé un léger soupir, faisant contre mauvaise fortune bon cœur. Benjen était en pleine santé, que demander de plus ? Elle finirait par se remettre. De la patience, il ne lui fallait que de la patience. Et du repos. Mais cela, la née-Forestier le remettait à plus tard. Ne pouvant rester debout trop longtemps, la jeune femme avait demandé qu’un fauteuil soit laissé proche du berceau à son intention. C’est là qu’elle s’installa, posant sa main sur le bord du berceau, l’actionnant doucement. Un geste qui eut pour effet de ravir Benjen. Comme cet enfant pouvait être éveillé malgré son jeune âge…


« Allons bon, amusons-nous quelques minutes. » commenta Mira à cette vue, non sans étouffer un bâillement.


Malgré toute sa bonne volonté, la jeune mère s’était remise à somnoler au moment-même où son dos avait touché le dossier du fauteuil. Tout en berçant Benjen, Mira se forçait à garder les yeux ouverts, fredonnant quelques airs joyeux pour cela. Hélas, malgré tous ses efforts, Benjen fut bientôt le seul à s’animer dans la pièce. Les piaillements de son fils la tirèrent à nouveau de son sommeil. Non sans marmonner quelques instants, Mira cligna des yeux avant de les frotter. Tiens, quel étrange rêve, il lui semblait voir Harrion. Il lui fallut quelques instants de plus pour se rendre compte que de songe, il n’y avait plus. Elle avait bel et bien retrouvé le monde réel.


« Benjen. murmura Mira, pour simple réponse. Il m’a semblé l’entendre pleurer mais il semblerait que je me sois trompée. Au final, il n’attendait que son père. »


Benjen préférait rire et gazouiller que pleurer. Malgré ça, Mira ne pouvait s’empêcher de se rendre à son chevet au moindre bruit suspect. Les nourrices ne réagissaient jamais assez vite, bien que, dans les faits, il n’y avait aucune réaction à avoir. La jeune femme ne voulait rien entendre à ce propos. Il s’agissait de son fils, elle devait être là pour lui. Même si tout semblait aller pour le mieux. Même si elle manquait cruellement de repos et de sommeil.


« Même si je ne peux nier que tu as raison sur ce point, je ne tiens pas le bon lit. »

Son regard s’était posé sur sa main, qui se trouvait toujours posée sur le bord du berceau puis sur son pied nu. Oui, elle serait mieux allongée, c’était un fait. Plus le temps passait et moins elle pouvait nier le fait que son ventre la tiraillait en tous sens. Cependant, la venue d’Harrion avait chassé les dernières bribes de sommeil qui pouvait lui rester. Il lui faudrait quelques temps pour retrouver le sommeil, autant le mettre à profil.


« Je ne suis pas la seule à avoir besoin de repos ici. reprit finalement Mira en tâchant de faire bonne figure. Je ne parle pas de Benjen, je l’envie presque tant il est vif. Comment te portes-tu ? »


DRACARYS
@Harrion Karstark | Mira Karstark


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Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
Harrion Karstark
Sun of Winter

Harrion Karstark

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Harrion & Mira (@Melior Vouyvère)

The only reason that I was able to say that you're not my equal is that I've known one thing to be true since the day we met. You have always been my better.



Quelques temps après son mariage avec Mira, il avait eut une longue discussion avec le mestre de Karhold : malgré les tentatives du couple, leur mariage demeurait stérile apportant son lot de question de la part du reste de la famille. Exception faite de ses frères, lesquels gardaient une certaines distance face à l'intimité de leur aîné, tous se plaisaient à lui rappeler qu'il avait un devoir envers le fief comme si le diriger n'était pas suffisant, comme si le reste de ses fonctions n'avaient pas d'importance face à celui d'engendrer un héritier. Peut être était-ce en prévision de tout cela qu'il s'était hâté de marier Eddard, puis Torrhen, renouant avec des familles nordiennes autant qu'assurant la pérennité du nom de Karstark par procuration. Lorsque Rhéa était tombée enceinte, à la grande joie d'un Eddard partager entre le bonheur de sa future paternité et l'appréhension de devoir être plus adulte qu'il ne l'était aujourd'hui, Harrion avait ressenti une pointe de frustration. Il était heureux pour son cadet, mais cela ne faisait qu'accentuer l'évident soucis de sa succession et s'il formait déjà Eddard à prendre sa suite, il ne pouvait nier ressentir le besoin d'avoir sa propre descendance. Ce n'était pas le mestre de son enfance, ce dernier, déjà fort agé lorsqu'il était petit garçon ayant trépassé quelques années plus tôt, mais celui ci avait sa confiance et se voyait dans les confidences les plus intimes de son seigneur. Son don demeurait un mystère et devait le rester et il avait été rapidement évident que pour que tout fonctionne, Mira aurait besoin de son aide pour diriger lorsqu'il n'en était pas capable. C'était donc naturellement vers lui qu'Harrion s'était tourné, cherchant des réponses auprès du seul capable de les lui apporter. Il ne cacha pas sa déception lorsque le mestre lui annonça qu'il ne comprenait pas pourquoi le mariage de son seigneur ne donnait rien : s'il avait examiné Mira un certain nombre de fois, il pouvait affirmer qu'elle était en pleine santé et que rien n'empêchait la conception d'un enfant. Ils s'étaient alors quitté sur une interrogation : et si cela venait de lui ? Au fil des lunes, le Karstark avait finit par se demander si les fortes fièvres qui le paralysaient n'avaient pas leur part de responsabilité dans tout cela : Mira était en pleine santé oui, mais était-ce réellement son cas ? Il avait finit par penser qu'il ne pourrait jamais lui donner d'enfant lorsqu'elle lui avait annoncé en attendre un, ravivant l'espoir qui s'était fané. Aussi lorsque Benjen était né, Harrion s'était refusé à rester de marbre comme son père l'avait toujours été. Il s'était précipité auprès de Mira, il était resté à ses côtés et lorsqu'il avait prit son fils dans ses bras pour la première fois, il s'était dit qu'il n'y avait rien de plus beau au monde. Il se demandait parfois si le miracle de la naissance de Benjen n'était pas partagé par son épouse : là où d'autres dames auraient fait quérir la gouvernante ou la nourrice, Mira s'occupait elle même du nouveau-né, alors même qu'elle était épuisée par ses couches et sommée de rester allongée autant que possible. Comme s'ils craignaient de voir leur bonheur disparaitre, se retrouver dans la chambre de Benjen était devenu presque une habitude, quitte à porter le lendemain, les traces de leur évident manque de sommeil.

Pour autant, la vie de jeune parents n'étaient pas bien différentes de celle des autres et bien qu'il adora son fils, Harrion devait reconnaitre que s'occuper d'un nouveau-né demandait énormément de temps. S'il avait eut des nuits relativement calmes au début, il pleurait désormais à des heures  bien trop tardives ou, au contraire, prématurées, pour ses parents. Eddard avait tenté de lui remonter le moral en lui assurant que Lyanna était pareille et Torrhen avait à son tour approuvé avant de confesser que Leona avait été confié aux bons soins d'une nourrice après une semaine de réveils nocturnes. A cela s'ajoutait son propre état. Si Harrion avait été relativement épargné ces dernières années, n'ayant qu'une ou deux poussées de fièvres au retour de voyages épuisants, ses nuits n'en demeuraient pas moins peuplés de songes étranges et sans sens, de visions d'inconnus, de lieux qu'il n'avait jamais vu. Il se réveillait parfois, en nage, au milieu de la nuit, l'écho de sa respiration haletante se répercutant contre les murs de la chambre. « Les nuits sont courtes en ce moment ... Ça me donne mal à la tête. » confessa-t-il. Souvent ses yeux commençaient à bruler de fatigue avant le déjeuner. Il ne pouvait se permettre trop de repos et se contentait généralement de somnoler dans son bureau en priant pour que la migraine passe. Cela ne l'empêchait pas, lorsqu'il se glissait entre les draps, de redouter le moment où ses yeux se fermeraient, où il serait emporté dans le monde des songes car chaque nuit était différente et l'appréhension était peut être pire que les quelques nuits où les visions se manifestaient. Insomniaque par crainte, Harrion n'arrangeait pas son état, ajoutant à la fatigue des nuits prophétiques, celles où il ne s'endormait qu'une fois trop épuisé pour garder les yeux ouverts.  « Le mestre m'a proposé du lait de pavot déjà mais je n'aime pas l'idée de perdre tous mes moyens. » ajouta-t-il avant qu'elle ne le questionne. Du lait de pavot pour calmer le mal de tête, du lait de pavot pour garantir un sommeil sans rêve, il y avait tout un tas de raison médicales pour que l'homme de science lui conseille ce remède. Mais étrangement, Harrion n'y réagissait pas bien : gavé du liquide dans son enfance, il en avait développé un dégout profond qui finissait presque par le rendre malade tant par l'odeur et la texture du breuvage que par le profond sentiment d'impuissance qu'il induisait. Le Karstark n'avait pas l'impression de faire un sommeil sans rêve, non. Il se sentait dépossédé de son corps, plongé dans un coma qui ne le reposait nullement et, au contraire, accentuait ses angoisses. Le jour suivant, il se voyait poursuivit d'une nausée qui lui donnait presque l'impression d'avoir bu tous les barils de vins de la cave. Non, pas de lait de pavot, songea le trentenaire. Il soupira. « Tous ces rêves étranges, ces visions presque floues, tout ça me fatigue. Je vois des forets, des océans, des hommes sans visages et des créatures gigantesques. Je sais bien que tout cela doit avoir un sens mais ... Je n'en vois aucun. » C'était sans doute ce qui était le plus frustrant dans tout cela : le fait de voir des choses sans savoir pourquoi on les voyait, de se voir soumettre des énigmes sans solutions. Il voyait des choses, mais il ne comprenait ni pourquoi, ni comment. « Eddard s'est rangé du côté du mestre mais Torrhen pense que je devrais aller prier aubois sacré pour qu'on m'envoie des messages moins ambigus. » dit-il d'un ton semi-amusé, semi-agacé. Si les dieux envoyaient des signes ce n'était certainement pas pour avoir à les traduire : prier ne changerait rien, pire, Harrion craignait que cela n'encourage les dieux à lui en envoyer d'avantage !

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