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Between mothers ♕ Ft. Alyria & Margaery Targaryen

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Cersei Lannister
The Winged Lioness

Cersei Lannister

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Between mothers
Port-Réal, le Donjon Rouge | An 310, Lune 1, Semaine 3

Cersei entamait déjà sa deuxième semaine à la capitale, où chaque couloir et pièce la renvoyait des années en arrière. A sa dernière venue, où elle avait longuement conversé avec le Roi en personne, celui qui l’avait invité bien avant que la guerre ne frappe le Nord, et qu’elle avait eu plaisir à retrouver sain et sauf, quoique déjà diminué. Le dragon plein de charme et d’élégance auquel elle aurait pu être promise dans sa jeunesse s’éteignant lentement mais c’était cette image-là de lui qu’elle souhaitant conserver; celle d’un homme digne dans l’exercice du pouvoir et non celui du Roi instable et paranoïaque qu’il fut dans ces derniers instants de règne. Ce comportement avait poussé d’ailleurs à sa destitution de peur que le fantôme d’Aerys II Targaryen ne revienne réellement d’entre les morts pour prendre possession de l’âme et du corps de son fils aîné.

Cersei se souvenait aussi de cet homme, tandis qu’elle quittait l’aile du Donjon Rouge réservée aux invités de marque pour rejoindre le petit salon où une collation l’attendait, en compagnie de la Princesse Margaery et de la Reine-Mère. Elle devait avoir quinze ou seize ans juste avant que la rébellion du Cerf ne débute et se trouvait encore à Port-Réal, assistant avec fierté et bonheur à l’intégration de son frère jumeau dans la Garde Royale à un si jeune âge. Elle à la capitale, lui également, Cersei n’avait à ce moment-là vu que son propre bonheur et confort présent sans imaginer un seul instant les conséquences que ses instigations allaient entraîner. Pourtant, quelque chose l’avait alerté dans le regard du Roi Fou lorsqu’il avait prononcé la phrase officielle faisant de Jaime Lannister un membre de la Garde Royale. La façon dont ses yeux se mirent à briller d’une lueur aussi mauvaise que satisfaite, tout à sa gloire de priver ainsi le grand Tywin Lannister de son si prestigieux héritier. Sa gorge se serra à ce souvenir alors qu’elle pénétrait dans un nouveau couloir, celui qui desservait de nombreuses salles plus richement décorées les unes que les autres et que seuls les membres de la famille royale fréquentaient, en compagnie de leurs invités triés sur le volet.

La Lionne chassa cependant bien vite ce souvenir de son esprit en s’arrêtant, droite et fière, devant la porte du salon qu’on lui avait indiqué la veille pour la petite entrevue royale du jour. Elle coula un regard où brûlait une flamme glaciale vers le garde portant la livrée des Targaryen posté près de la porte.

Eh bien ? s’impatienta-t-elle.

Celui-ci croisa brièvement son regard puis se tourna vers la porte qu’il entrouvrit juste assez pour pouvoir s’y glisser, après avoir frappé. Comme il n’avait pas complètement fermé la porte mais l’avait plutôt adossé, Cersei l’entendit l’annoncer: « Lady Cersei Lannister, Votre Majesté, Votre Altesse Royale ». Des bribes de voix plus légères et plus féminines lui répondirent mais Cersei n’en distingua pas clairement le contenu. Elle se tenait toujours droite comme les statues des Dieux du Septuaire de Baelor derrière la porte lorsque celle-ci s’ouvrit entièrement pour la laisser passer. Cersei se glissa à l’intérieur de la pièce, agréable et bien aérée où régnait un doux parfum de fleur d’oranger, en coulant un dernier regard courroucé vers le garde qui avait eu l’audace d’attendre qu’elle - ELLE - se présente à lui pour qu’il puisse lui-même, ensuite, prévenir la mère du roi et sa tante. Mais lorsqu’il se posa sur la Reine-Mère et la Princesse, tout courroux avait disparu, remplacé par le charme et l’élégance qui allaient toujours de pair avec Cersei de la Maison Lannister.

Votre Majesté, salua-t-elle en premier la Reine-Mère Alyria Targaryen en s’inclinant devant elle, puis elle fit de même devant sa belle-soeur, accompagnant son geste d’un « Votre Altesse Royale ». Elle se redressa puis joignit ses doigts devant elle, comme si elle priait.

Notre jeune Roi et ses cousins et cousines nous feront-ils l’honneur de leur présence ou ne sommes-nous qu’entre mères et femmes aujourd’hui? s’enquit-elle.

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Alyria Targaryen
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Between Mothers
The Queen Mother, the Princess and the Lady of the West

Le tournoi l’avait grandement épuisé. Pourtant, elle n’y avait pas participé comme ce fut le cas pour ser Harlan qui paraissait bien plus en forme qu’elle ces derniers jours. L’effervescence et le fourmillement de la capitale l’épuisaient. Alyria s’octroyait pourtant des temps de pause, des temps hors du temps, avec son fils notamment ou bien des membres de la famille royale. De plus, ces dernières années, la maison Targaryen s’était grandement agrandie avec l’arrivée de cinq enfants. Une fille et un garçon pour Rhaenys qui s’était remariée avec ser Durran. Deux filles et un garçon pour Margaery qui se voyait enfin pleinement mère, laissant derrière les tragédies des premières années. La vie semblait reprendre à Port-Réal et le Grand Tournoi Royal le démontrait bien. C’était là l’occasion pour les maisons lointaines de se montrer au grand jour à nouveau, de réitérer leur serment d’allégeance envers le jeune Aerion Targaryen qui entrait déjà dans sa dixième année. Les années passaient si vite qu’Alyria avait peine à croire que son fils régnait déjà sur le royaume depuis cinq longues années. La mort de Rhaegar avait laissé un grand vide et marquait la fin d’une époque dans l’histoire des Targaryen. La guerre avait laissé place à la paix en apparence. Chacun restait chez soi et si seules les guerres intestines continuaient de rythmer la vie des Ouestriens, la guerre avec Viserys avait été mise sur pause, laissant l’occasion aux deux camps de panser les plaies, se reposer et réaffirmer leur pouvoir. Lord Tywin exerçait pleinement la régence avec un tout nouveau conseil restreint. Le prince Viserys asseyait son pouvoir dans le Val après l’avoir conquis, se clamant roi de la région. Le Royaume des Sept Couronnes n’était plus. Seuls six demeuraient désormais sous le joug de la Couronne. Même Dorne, inconquise, recouvrait de nouveau son indépendance. La carte géopolitique de Westeros était complètement redessinée et personne ne pouvait savoir jusqu’où ces changements iraient. Les cartes étaient entièrement rebattues.

Mais aucune pensée négative habitait la reine-mère dernièrement. Son nouveau quotidien depuis cinq ans lui convenait. Il avait bien changé depuis la mort de Rhaegar. Les devoirs d’une reine différaient de ceux d’une reine-mère même si elle reste proche de l’éducation donnée à Aerion, même si elle garde encore un contrôle très nuancé sur la régence en cours. Chaque matin, elle se levait à la même heure et prenait le petit déjeuner avec son fils. Parfois, ils étaient accompagnés des princesses, Rhaenys et Margaery, ou du prince Aegon ou encore d’autres invités prestigieux comme un membre du conseil ou bien un invité de marque. Ensuite, la matinée était réservée aux entretiens privés de la reine-mère. Alyria s’en était fait une nouvelle habitude du temps où elle était reine déjà. C’est ainsi qu’elle voyait lady Vaelle, lady Zhoe ou encore lady Cersei lorsqu’elles étaient présentes à la capitale. Elle n’en oubliait pas ses dames qui pouvaient par moment participer à ces rendez-vous. En milieu de matinée, la reine-mère prenait souvent congé le temps d’une heure pour retrouver son fils, de plus en plus occupé par son éducation. Le garçon allait sur ses dix ans et devait apprendre bien des choses pour devenir un chevalier, un seigneur, un suzerain et surtout un roi. Ensuite, reprenaient les entretiens dans les appartements de la reine-mère ou bien dans les jardins ou dans l’un des petits salons aménagés pour l’occasion. Le déjeuner était, la plupart du temps, en famille avec les enfants. Concernant, l’après-midi, cela changeait plus régulièrement entre les balades dans le jardin, les jeux extérieurs lorsqu’il faisait beau et les séances de lecture ou bien les jeux intérieurs lorsque le temps était moins clément. Évidemment, le quotidien réservait toujours une part d’imprévu.

- Lady Cersei Lannister, Votre Majesté, Votre Altesse Royale.

La reine-mère et la princesse Margaery se trouvaient ce matin-là dans un de ces fameux petits salons. Certains jours terrain de jeu pour les enfants, d’autres atelier de lecture pour les adultes, aujourd’hui, il servirait de salon de thé pour les dames de la cour. Alyria avait effectivement convié sa belle-fille et lady Cersei Lannister, présente à la cour depuis le tournoi, à passer un moment ensemble. Boissons chaudes et petites collations avaient été préparées pour l’occasion. Le garde laissa entrer la Ouestienne qui salua les deux têtes royales. Alyria se leva et salua à son tour son amie. Depuis plusieurs années maintenant, les deux femmes pouvaient effectivement se targuer d’être amies. Leurs rencontres étaient toujours dans le respect, la sympathie et la joie quant aux lettres qu’elles s’envoyaient à l’occasion, elles demeuraient toujours écrites avec beaucoup de tendresse et d’affection. Invitant ainsi son amie à s’asseoir à leurs côtés, la reine-mère fit de même et, tout sourire, elle lui répondit avec douceur.

- Sa Majesté le roi n’a pas encore fini sa leçon du jour. Mais j’ai demandé qu’il nous rejoigne ensuite, ainsi que ses cousins, ses cousines et amis de la cour. Le temps semble être clément aujourd’hui. Peut-être pourrons-nous les emmener dans les jardins, à l’air libre. Après ses leçons, Aerion ne tient jamais en place.

Alyria laissa échapper un petit rire amusé. Son fils faisait sa fierté et elle l’aimait de tout son cœur. Après tout, Aerion est le seul enfant biologique de la reine-mère. Si Rhaenys et Aegon sont ses enfants de cœur, seul Aerion est de son engeance. Après ce petit rire, un flash de mélancolie traversa l’esprit de la Couronnienne. Voilà qu’elle songe de nouveau à ce qu’aurait été sa vie si elle avait eu plusieurs enfants, si elle avait autant d’enfants que son frère, si elle avait eu la famille dont elle avait toujours rêvé. Le regard vers son amie et sa belle-fille, elle écarta immédiatement cette pensée et décida de servir elle-même les boissons, focalisant son esprit et surtout celui de ses invitées sur tout autre chose. Alyria s’efforçait toujours de ne montrer aucune faiblesse en présence des autres, même de ses dames d’ailleurs. Lady Aemma n’était plus là pour la comprendre. Lady Hortense n’était plus là pour la consoler. Elle devait se montrer forte pour sa famille. Elle devait se montrer forte pour son fils.


#C79F4B : Alyria Targaryen
italique : un garde

@Cersei Lannister, @Margaery Targaryen

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Port-Réal, le Donjon Rouge | An 310, Lune 1, Semaine 3

Malgré la fin du tournoi, Port-Réal était toujours animé d'une effervescence certaine tandis que les premiers invités du tournoi du roi commençaient à quitter la capitale pour regagner leurs demeures. Bientôt, la maison Velaryon lèverait l'ancre à son tour pour regagner l'ile de Lamarck, emportant avec eux son premier né, Aemon. Margaery ne réalisait toujours pas l'absence prochaine de son fils dont elle n'avait jamais été séparé plus de quelques semaines et s'il n'y avait eut l'assurance de Ser Jacaerys qu'il était entre de bonnes mains et assez proche pour lui rendr visite à l'occasion, elle en aurait surement été plus affectée. Aemon, lui, oscillait tantôt entre l'excitation d'une nouvelle vie et l'appréhension qui guettait chaque saut dans l'inconnu. La veille encore, elle avait regardé Aegon passer sa main dans ses boucles d'argent en lui assurant qu'il ferait leur fierté et bien plus encore avant qu'elle ne l'encourage à discuter avec Monterys des beautés de son fief natal. Ce matin, Aemon semblait de meilleure humeur lorsqu'il l'avait quitté, accompagnant son père auprès de la famille à l'hippocampe. C'était le meilleur choix, avait-elle expliqué à Elyana un jour où elle prenait le thé : les Velaryon avaient toujours été proche de la Couronne tant par le sang que par la géographie et si Monterys partageait la foi d'Aegon, l'enseignement qui serait donné au prince héritier serait semblable à celui de tous les chevaliers des Sept Couronnes. Oui, c'était le meilleur choix, se disait-elle lorsque son coeur menaçait de se briser à l'idée du départ de son petit garçon. Elle n'en montrait toutefois rien, assurant de l'immense joie qui était sienne de voir son fils prendre ses premières responsabilité auprès d'un illustre chevalier du royaume, chevalier qui avait personnellement formé son bouclier-lige et qui ne manquerait pas de faire de son garçon, un homme. Venait souvent, alors, la question des cadets à laquelle Margaery se dérobait rappellant que les jumeaux étaient encore bien jeunes pour qu'Aegon et elle aient discuté de quelles familles auraient l'honneur de former le jeune prince Gael, lequel jouait avec le tissus de ses jupes, allongé nonchalamment sur ses genoux. Si Daenara, l'insaisissable, avait préféré continuer de jouer avec les enfants de leurs invités estimés, Gael demeurait avec elle, appréciant la compagnie des adultes qui ne cessaient de vanter ses traits harmonieux et angélique. Un vrai petit démon, avait songé Margaery quand elle avait observé son fils faire son numéro de charme sur la douairière de Hautjardin afin d'obtenir un biscuit supplémentaire.

Lorsqu'on annonça l'arrivée de Cersei, Margaery laissa Gael descendre de ses genoux pour saluer celle qui avait été, durant plusieurs années, sa belle-soeur. La princesse savait que ce n'était pas par amour pour son défunt mari que la oustienne ne s'était pas remariée mais il lui semblait que les relations étaient plus simples avec elle depuis que Loras n'était plus. « Lady Cersei » salua-t-elle à son tour avec un sourire tandis qu'elle sentait Gael se cacher dans ses jupes. Cachette de toute évidence très efficace puisque la blonde ne sembla pas le voir, s'enquérant de la présence des enfants dont il était le seul représentant. En entendant Alyria parler des leçons du petit roi, Margaery songea que si Aerion ne quittait pas le Donjon Rouge, voir son fils grandir avec le poids d'une couronne ne devait pas être plus simple pour le coeur maternel de l'ancienne reine. « Je crains que nous ayons un petit intrus. » annonça-t-elle alors, en tirant sur l'un des pans de vert et d'or pour révéler la silhouette enfantine de son second enfant. Elle se garda bien de témoigner son soulagement à l'idée qu'il soit seul, que Daenara ne les gratifierait pas de vocalise insoutenable et que Laena restait aux bons soins de sa nourrice lorsqu'elle se voyait appelé à des rendez-vous d'adulte. Mais cela n'aurait fait que renforcer la présence du jeune prince et du peu de confiance qu'elle avait en lui autant que de son besoin de s'accrocher à elle. « Gael, dites bonjour à votre tante. » ordonna la née Tyrell en passant sa main dans le dos du petit garçon pour le pousser doucement vers la Lannister. Si Margaery épargnait volontiers les démonstrations de familiarité avec la lionne, il était important que son propre enfant comprenne qu'il avait, de près ou de loin, de la famille dans toutes les grandes maisons westerosi. S'il demeurait bien plus jeune que Loren, les deux garçons s'étaient déjà croisé à plusieurs reprise et grandirait rapidement en comprenant que la mère de ce dernier n'était autre que l'unique fille de Lord Tywin et que si Loren était son cousin au premier degré, cela faisait de Cersei, sa tante. Gael s'avança doucement sur ses petits jambes, sa main gardant d'abord le contact maternel avant de la lâcher pour se plier légèrement vers l'avant. « Bonjour ma dame ma tante. » finit-il par dire d'une traitre avant de reprendre une inspiration. Bien qu'on soit loin de la joie et de la familiarité qu'il offrait à d'autre, cela lui suffit. Margaery se doutait qu'il était plus difficile pour lui de considérer la blonde comme ayant la même place que Rhaenys dans sa famille mais elle avait bon espoir qu'avec la paix s'installant, elle puisse faire entendre à Gael que sa famille ne se limitait aux habitant du Donjon Rouge. Cependant s'il s'était comporté parfaitement, il revint presque immédiatement derrière elle, lui arrachant un soupire étouffé.« Pardonnez-le ma chère, il reste encore un peu timide lorsqu'il ne connait pas les gens. » expliqua-t-elle avec un rictus quelque peu contrarié tandis que la reine commençait à servir des rafraichissements, invitant de fait la blonde à prendre place. Elle même se rassit, laissant Gael braquer son regard lilas sur leur invitée depuis l'autre bout de la petite table. « Voilà une bonne idée, votre Majesté. » assura la princesse avant de se tourner vers la ouestienne. « Je crois avoir vu Loren et Aemon discuter lors du banquet d'ouverture, mais je ne pense pas avoir vu Tywell et Tybolt. Sont-ils venus également ? » demanda-t-elle n'ayant pas croisé Ser Mullendore mais doutant que ses cousins Redwyne, à l'exception de Desmera, aient quitté la Treille. Si elle en croyait les missives venant de Port-Ryam, Hobber pleurait toujours son fils, disparu quelques semaines auparavant et Horas se rongeait les sangs alors que son épouse approchait du terme de sa grossesse.

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@Cersei Lannister &  @Alyria Targaryen  | dialogue : italique




┗ THE PRINCESS ROSE ┛
We've been living on a fault line and for a while, you were all mine. I've spent a lifetime giving you my heart I swear that I'll be yours forever : 'til forever falls apart
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Port-Réal, le Donjon Rouge | An 310, Lune 1, Semaine 3

Cersei avait beau avoir croisé ces deux femmes depuis son arrivée à Port-Réal, quelques jours avant que ne débutent le tournoi pour lequel tant de monde s'était déplacé. Pourtant, c'était la première fois qu'elles se réunissaient toutes les trois, sans autre spectateur pour les épier, observer la façon dont elles se regardaient et se souriaient et deviner, même de loin, la teneur de leurs propos en scrutant leurs mouvements. Même pour Cersei, qui aimait être regarder, le fait de se retrouver entre femmes et entre mères lui faisait du bien. Certes, le protocole n'était jamais loin et, s'il lui était naturel de s'adresser à la Reine-Mère en commençant ses phrases par "Votre Majesté", il n'en était pas de même pour Margaery qui, malgré le décès de son époux, restait, quelque part, sa belle-soeur. Cersei possédait d'ailleurs encore quelques attaches dans le Bief, à commencer par les Tyrell eux-même en la personne de Garlan, tuteur et désormais maître de son aîné dans son apprentissage de chevalier. Le "Votre Altesse Royal" résonnait donc toujours encore de façon étrange à ses oreilles lorsqu'elle les prononçait. Mais tel était le statut de sa belle-soeur depuis son mariage. A elle de s'en accommoder, même si cela devait durer éternellement.

Le fait que la Reine-Mère se lève et vienne à sa rencontre honora la Lionne, qui lui renvoya un chaleureux sourire une fois ses salutations effectuées. Elle tendit ses deux mains et serra doucement celles d'Alyria, heureuse de pouvoir enfin la revoir en personne, elles qui s'écrivaient depuis longtemps maintenant. A intervalles réguliers, même durant les conflits auxquels Cersei assista, Alyria avait toujours eu une pensée et une prière pour elle. La Lionne ayant deviné, au fil de leurs rencontres et de leurs échanges, que la Reine-Mère n'avait rien d'une femme à l'esprit calculateur et hypocrite, Cersei savait que ce qu'elle lui écrivait était vrai. La née-Farring pensait réellement chacun de ses mots et, avec le temps et les échanges, même Cersei, qui comptait pourtant ses véritables amis sur les doigts d'une main, en vain à considérer la Reine comme faisant partie de ce cercle très privé. Tant de femmes rêveraient d'avoir une amie comme elle et cela, pas uniquement en raison du prestige de son rang mais de ses qualités. Alyria avait une bonne âme, au point qu'à son contact, Cersei se radoucissait. "Je rejoins son Altesse Royale; le temps est bien trop radieux aujourd'hui pour rester enfermées, quoique j'apprécie ces instants rares où nous sommes loin des curieux de la cour." Cersei abandonna les mains de la Reine qui se mit ensuite elle-même au service puis se tourna vers Margaery.

Cersei ne se rappelait que trop bien leurs débuts, ensemble. A cette époque, Cersei ne supportait pas la petite Rose et le lui faisait clairement comprendre, que ce soit avec ou sans mots. Mais depuis leurs mariages à toutes les deux, beaucoup de choses avaient changé, au point que Cersei avait fini par prendre son parti au moment où les accusations de parricide pleuvaient au-dessus de la née-Tyrell. A partir de ce moment-là, leur relation s'était transformée, pas au point d'être aussi chaleureuse que celle que Cersei partageait avec Alyria, mais elles étaient devenues cordiales, amicales. Et puis, depuis le décès de Daena Hightower, c'était à Margaery que Cersei avait pensé en premier pour la remplacer en tant que référente du Bief au sein du Cercle des Dames. A ses yeux, aucun autre nom ne pouvait s'envisager. Un pas de plus avait été fait ce jour-là entre les deux anciennes ennemies, enterrant toujours plus profondément la hâche de guerre. C'est donc depuis sans aucune animosité ni mauvaise pensée qu'elle se comportait envers sa belle-soeur. "Un intrus dîtes-vous?", s'enquit-elle en observant la pièce avec plus d'attention, finissant par voir un tout jeune garçon se cacher timidement derrière les jupes de sa mère. Immédiatement, Cersei sourit et ce sourire-là était le seul qu'elle n'arriverait jamais à ternir tant elle adorait les enfants. La Lionne se baissa pour se mettre à sa hauteur, l'encourageant à approcher. Ses salutations un brin maladroites la firent même doucement rire. "C'est un honneur de vous rencontrer, mon royal neveu." Puis elle se redressa, s'adressant cette fois à sa mère:

- Votre fils est adorable. Cela me fait penser que je ne connais que trop peu mes neveux et nièces. Si cela vous sied, je souhaiterai passer un peu de temps en leur compagnie, avant de quitter la cour. Vous pourriez être présente avec votre dernière-née si elle est d'humeur. Laena ? C'est cela ?

Cersei imita ensuite Margaery et prit place à table. "Je vous remercie, Votre Majesté", dit-elle en se voyant offrir à boire ainsi qu'une petite assiette contenant des mets aussi sucrés que succulents, à en juger par l'odeur qu'ils dégageaient. Elle envoya un petit clin d'oeil complice au petit curieux qui l'observait de loin et répondit au sujet de ses fils. "En effet. Loren est tout à sa joie d'avoir entamé son écuyage auprès de son oncle. Il dit vouloir devenir aussi brillant que le fut son père. En cela, il est bien accompagné, vous en conviendrez comme moi ma chère" lança-t-elle à Margaery. "Tywell et Tybolt sont également présents avec moi. Je profite des derniers instants qu'il me reste avec eux pour les passer en leur compagnie, avant qu'ils ne partent à leur tour pour le Bief. Tywell a ainsi pu rencontrer Ser Mark Mullendore, qui est reparti pour le Bief hier. Mais Tybolt est déçu de l'absence de son futur précepteur. Les raisons de son absence sont difficiles à comprendre pour un garçon de huit ans." Cersei s'interrompit pour goûter le thé, encore brûlant mais agréablement aromatisé. "Leur écuyage débutera lorsqu'ils auront dix ans. Je n'ai pas hâte de les voir partir. Belcastel me paraîtra bien vide sans eux...Un vide que vous connaîtrez bientôt toutes les deux à votre tour ? Notre futur Roi tout comme son jeune cousin vont bientôt entrer dans l'âge où les fils sont arrachés à leur mère."

Etre privé de voir grandir Loren avait déjà été une épreuve pour la Lionne, qui n'avait aucune hâte de laisser partir ses jumeaux. Bientôt, il n'y aura plus qu'elle, Qyburn, Félicité et Sacha à Belcastel. Heureusement, personne ne pourrait jamais la priver de son quatrième enfant; Vaelarr. "Vous ne les avez pas vu car ils passent l'essentiel de leur temps avec leur oncle et surtout leur grand-père. Mais je suis certaine qu'ils pourront nous rejoindre pour notre petite sortie. Cela leur fera du bien de passer du temps avec d'autres enfants, qui plus est de leur famille pour certains d'entre eux."

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The Queen Mother, the Princess and the Lady of the West

Ces derniers temps, la reine-mère rêvait régulièrement d’enfants. Arrivant à l’âge de quarante-cinq ans, Alyria ne pouvait plus avoir d’enfant, du moins pas sans risque. C’était un âge bien trop avancé pour espérer une grossesse calme et sereine même si certaines dames en Westeros avaient pu expérimenter la chose. Mais cela relevait, pour certains, du miracle. Alors, la reine-mère rêvait d’enfants. Elle avait toujours aimé les enfants, adorant leur compagnie, leur innocence, leur insouciance. Si elle avait pu contrôler le temps, elle aurait fait en sorte qu’Aerion n’atteigne pas l’âge charnière de dix ans. C’était un beau jeune garçon désormais, ayant quitté son visage de bébé pour un visage plus fin d’enfant. Malheureusement, le destin avait fait que le jeune roi était son seul enfant biologique. Après deux fausses couches survenues à quelques lunes d’intervalle il y a des années, la reine-mère avait tiré un trait sur le fait d’avoir d’autres enfants. Et il serait là bien inconvenant d’en avoir avec son amant, ser Harlan même si, il n’y a pas si longtemps d’ailleurs, elle y avait honteusement songé. Une petite fille. Elle aurait aimé une petite fille qu’elle aurait prénommé Annara en hommage à sa sœur. C’est toujours ce qu’elle s’était dit plus jeune, qu’elle rendrait honneur à cette sœur tant aimée, qui n’a pas eu la chance de survivre bien longtemps à son mariage avec le Tardif. Portant un regard sur le jeune Gael Targaryen qui apparut soudainement, la reine-mère eut un regard et un sourire attendris. La descendance d’Aegon était désormais nombreuse et elle en était heureux pour le couple. Margaery était une mère exemplaire et elle semblait comblée. C’était là, sans doute, le lot d’Alyria. Se contenter avec le bonheur des autres.

- Alors, cher prince, ne venez-vous donc pas saluer votre grand-maman ?

Après avoir salué lady Cersei, le jeune prince s’était rapidement retourné pour retrouver les jupons de sa mère. Cela amusait Alyria qui, contrairement à Cersei, n’était aucunement une inconnue pour le jeune Gael. Elle ne lui en tint pas rigueur et invita ses convives à s’asseoir et à profiter des petits rafraichissements qu’elle avait fait préparer pour l’occasion. Les deux dames semblaient d’ailleurs favorables à ce que leur échange se poursuive, plus tard, au cours d’une balade. Cela permettra aux enfants de prendre l’air. Comme elle l’avait souligné, le roi Aerion était infernal après ses leçons. Faisant alors signe au jeune prince présent de venir auprès d’elle, Alyria l’attira dans ses bras et lui déposa un doux baiser sur la joue avant de le laisser vaquer à ses occupations d’enfant. Rien ne pouvait mieux la ravir qu’un enfant qui joue, seul, à deux, ou à plusieurs. Entendre les rires innocents, voir les regards émerveillés pour le moindre papillon, tenter de répondre aux questions toujours plus improbables. Elle souriait. La reine-mère souriait tandis que la princesse et la dame échangeaient sur les jumeaux Tyrell. Elle avait tout entendu bien qu’on aurait pu croire que l’amusement du jeune prince avait requis toute son attention. Elle porta alors son regard sur les deux jeunes femmes qui l’accompagnaient tout en prenant une nouvelle gorgée de thé bien chaud. À la mention de l’écuyage pour le roi, Alyria sembla se raidir sans rien laisser paraître. Effectivement, toute mère craignait de perdre de vue son enfant chéri. Un écuyage impliquait un départ dans une autre famille dont l’un des membres devenait dès lors le mentor dudit enfant. C’est vers l’âge de sept-huit ans que le garçon était envoyé en écuyage, pour les familles dont la chevalerie faisait partie des mœurs. Il n’y avait pas de cela au Nord ni dans le Conflans, pour ceux qui priaient les Anciens. Il n’y avait pas cela non plus dans les Îles, pour ceux qui priaient le Noyé. Il semblerait que la religion de R’hllor n’adhère pas non plus spécialement à la chevalerie. C’était là sans doute une énième spécificité des Sept dont Alyria était une grande fervente.

- Que les Sept soient loués, mon fils est roi. Quand bien même, je peux vous assurer qu’il sera bien difficile de me l’arracher ainsi.

La tension de la reine-mère avait été sensiblement perceptible dans cette phrase. Il fallait la comprendre. Aerion était son seul et unique fils. Si une mère de plusieurs enfants avait pu dire la même chose, il serait compréhensible qu’une mère d’un seul fils soit encore plus vindicative. Elle se souvenait par la même occasion du moment où lord Tywin lui avait ordonné de revenir Port-Réal, allant jusqu’à faire intervenir Stannis Baratheon. Revenir à la capitale à un moment critique de la guerre n’avait pas enchanté la reine. Elle n’en voulait plus au désormais Régent du royaume, reconnaissant qu’il faisait un plutôt bon travail jusqu’ici. Mais pour combien de temps ? Tywin était connu pour sa poigne mais aussi pour mettre en priorité l’intérêt des siens plutôt que du royaume. Reprenant une gorgée de thé pour calmer quelque peu ses pensées, elle reprit ainsi.

- Il sera agréable de les voir tous ensemble. Et ce serait effectivement l’occasion pour lady Cersei de voir lady Laena si vous êtes d’accord ?

Son regard se porta ensuite sur sa belle-fille. Après tant d’années passées aux côtés des Targaryen, ayant fait office de mère de substitution pour le prince et la princesse, Alyria pouvait se dire être leur mère. Bien sûr, à aucun moment elle n’a souhaité effacer ni bafoué la mémoire de la reine Elia. Par ailleurs, plus jeune, quand elle élevait la princesse Rhaenys, elle lui parlait souvent de sa mère, qu’elle ne connut que très peu d’années. Ainsi, aujourd’hui, Rhaenys et Aegon étaient ses enfants. Duncan et Margaery étaient ses beaux-enfants. Leurs enfants étaient par conséquent ses petits-enfants. Contrairement à Duncan, la princesse Margaery pouvait sans aucun doute se targuer d’avoir une relation privilégiée avec la reine-mère. Alyria l’adorait et s’était toujours montrée clémente, bienveillante, attentionnée à son égard, allant jusqu’à lui faire pleinement confiance. Elle faisait partie intégrante de son entourage proche et pour rien au monde, elle ne changerait cela. Sur des aspects différents mais au même titre que Rhaenys, Margaery était la fille qu’Alyria n’a jamais eu.


#C79F4B : Alyria Targaryen

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Port-Réal, le Donjon Rouge | An 310, Lune 1, Semaine 3

D'aussi loin qu'elle se souvienne, Margaery avait toujours eut une idée très claire de la manière dont elle envisageait sa vie : elle savait que, comme la lignée de femme dont elle descendait, il était attendu qu'elle fasse un beau mariage et que, si la Mère accédait à sa volonté, elle mette au monde de beaux enfants. Lorsqu'elle avait été assez âgée pour songer à son prétendant, elle avait, comme beaucoup de fille de son âge, songer au prince charmant. En cela, l'inaccessible prince Aegon avait tout de l'homme parfait, du chevalier des contes, quoi que l'imaginaire des enfants se voyait dépourvu du sens des réalités et à ses yeux, elle se devait de reconnaitre qu'il était une figure lointaine, presqu'aussi légendaire qu'Aemon Chevalier-Dragon ou Florian le Fol. Pour la petite fille qu'elle avait été, Port-Réal était une contrée lointaine et les frontières de son monde se limitaient au domaine de Hautjardin, s'étendant d'année en année pour épouser celles du Bief tout entier. Dans la plupart de ses jeux d'enfants, c'était Loras qui prenait le rôle du preux chevalier la délivrant des méfaits des hommes et de la cruauté de créatures fantastiques qui n'appartenaient qu'à leur imaginaire. Mais lorsque Margaery avait réellement imaginer une vie en dehors des beautés de Hautjardin et des bosquets de roses dorées, ce ne fut pas avec Aegon à son bras. Ses enfants n'avaient pas l'or argenté des cheveux Targaryen mais le brun tantôt sombre, tantôt chaleureux d'Andrew Rowan. Les prétentions du jeune bieffois rejoignait, elle en était certaine à l'époque, les désirs que sa chère grand-mère avait pour elle, les ambitions de la famille. Alors que Garlan affirmait vouloir prendre pour épouse Lady Leonette, Margaery rêvait du jour où ser Andrew viendrait l'enlever à sa prison de roses et d'épines pour l'emmener dans son château au milieu d'une éternelle forêt printanière, au lierre grimpant sur les pierres blanches d'un Boisdorés imaginaire et idéalisé. A l'image de sa tante Janna, elle tiendrait un élégant salon d'intellectuel, associant à la renommée de son nom, la grandeur de celui de son bienaimé. Et tous deux vivraient heureux, comblés par leur affection commune. Mais aux rêves d'enfants succédaient la cruelle réalité d'un monde qui se fichait des tendresses juvéniles, des promesses chastes d'un amour courtois. Elle avait cru mourir le jour où Andrew était reparti, elle avait cru que sa vie était terminé tandis que les remontrances d'Olenna Tyrell. Et puis, il y avait eut Aegon. L'on disait souvent que le premier amour était semblable aux pappus d'un pissenlit, doux au regard mais fragile à la moindre brise. A l'image de ces aigrettes s'envolant dans le ciel, son enfance et ses idylles de jouvencelle s'étaient envolées avec Andrew Rowan et si la Tyrell avait été certaine qu'il emportait bien plus que cela, il n'avait fait que lui apprendre à aimer, que la préparer pour ce qui finirait par arriver. Son union avec Aegon aurait pu paraitre aussi futile et fragile que son amour de jeunesse mais les racines de cet amour étaient bien plus profondes : lui qui devait être le prétendant à séduire, l'homme dont elle devait faire tourner la tête avait user des mêmes stratagème pour s'ancrer profondément dans son coeur. Lorsqu'ils s'étaient mariés, Margaery avait repensé à cette image qu'elle avait eut enfant avec Loras comme faux amoureux, puis demoiselle avec Andrew comme soupirant et aux boucles brun dorés de l'enfant de ses rêves s'était substitué la chevelure blond platine du Targaryen mais la vision de la famille, elle, demeurait. A bien des égards, Aegon et elle avaient partagé un même rêve, une même certitude : ils se voyaient en une réincarnation du Conciliateur Jaehaerys et de sa Bonne Reine Alysanne, un couple fort, épris, entourés d'une descendance nombreuse et aimé du peuple et de la noblesse. Tel avait été son rêve, un jour, tel avait été son but. Et puis il y avait eut le malheur, la perte, le mensonge, le deuil et la douleur. Plus surement que sa peine de coeur d'adolescente, ces évènements avaient forgé celle qu'elle était désormais, abandonnant la princesse des roses, la Tyrell couronnée pour une femme plus prompte à porter le nom de Targaryen. Les roses avaient des épines, certes, mais il lui fallait plus que cela pour défendre ses petits. De rose, Margaery était devenue plus surement une dragonne conservant la délicatesse, la beauté et la grâce qui avaient fait sa réputation mais abandonnant les quelques naïvetés qui lui restaient pour survivre. Survivre à la Cour, survivre à la guerre, survivre à cette vie.

C'était là, face à la Lannister, que Margaery prenait conscience du chemin parcourut. Elle la revoyait, tout juste arrivée à Hautjardin, tout juste mariée à Loras, se joindre au petit groupe de demoiselles qui s'étaient retrouvés pour le thé : Margaery, Leonette, Abigäelle, Daena et la toute nouvelle dame de la maison Tyrell. Comme elles semblaient différentes aujourd'hui, comme cette époque d'insouciance lui manquait par moment quoi que pour rien au monde elle n'aurait souhaité y retourner. Malgré Loras, malgré Daena et Abigaëlle, malgré ses rêves encore entiers. Elle eut un sourire tandis que la mention de Loren lui rappelait la lettre que Loras lui avait écrit pour lui annoncer la naissance de son fils. Et tandis que la blonde parlait de la présence de son premier-né auprès de Garlan, la née Tyrell eut un sourire. « Voilà une nouvelle qu'il me sied d'entendre. Loren ne saurait être auprès d'un homme plus bienveillant et généreux que mon frère, Lady Cersei. Nous portons tous deux le souvenir de Loras dans notre âme et il aura à coeur de vous le rendre en homme accomplis, je n'ai aucun doute la dessus. » affirma-t-elle tandis que le souvenir de Loras, son Loras bienaimé, lui serrait le coeur. Il lui manquait toujours au tant bien qu'avec les années, la jeune femme eut finit par s'habituer à l'étrange et perpétuel silence de celui qui avait été sa moitié bien qu'ils n'aient jamais été jumeaux. A travers ses fils, il continuait de vivre et la remarque de la Lionne sur sa méconnaissance de ses neveux percuta Margaery de plein fouet. Elle ne connaissait pas davantage les siens, exception faite des enfants que Rhaenys avait mis au monde depuis son remariage avec Ser Durran. Mathis ne lui était apparu que quelques fois, de même que son cadet, Maceon, qu'elle n'avait pu tenir dans ses bras qu'à l'occasion du tournoi de Hautjardin. Mina et Loras, tous comme les trois fils de Loras, ne lui étaient pas davantage connu mais elle ne pouvait s'empêcher d'apprécier l'effort de la veuve de son frère pour permettre à ces enfants de connaitre leurs racines bieffoises : bien qu'à moitié Lannister, ils portaient le nom de Tyrell et cette éducation bieffoise serait dans doute un plus dans l'existence qui s'offrirait à eux. Une fierté supplémentaire s'ajoutant au prestige d'être descendants de Lord Tywin. Nul charlatan dans les choix de la lionne pour l'avenir de ses fils toutefois : la dame de Bel Castel avait choisit soigneusement ceux à qui elle confiait ses enfants et si Margaery pouvait attester du sérieux et des valeurs de Garlan, elle ne pouvait qu'approuver le choix de Ser Mullendore.

Tapotant l'épaule de Gael tandis qu'il regardait sa royale grand-mère, Margaery échangea un regard avec Alyria tandis que son fils retrouvait la sécurité de ses jupes, continuant son observation des dames installés. Se désintéressant un peu du petit garçon, calme au demeurant, Margaery hocha la tête aux paroles de la reine-mère. Il était évident qu'Aerion serait parti s'il n'avait pas porté le poids d'une telle destinée sur les épaules. Parfois, elle compatissait avec l'instinct maternel de la née-Farring : sans Aegon et son stupide renoncement, Aeron aurait une vie d'enfant normale, il pourrait jouer avec ses neveux, apprendre auprès des précepteurs sans toute la pression de la Couronne. Mais Aegon avait renoncé à son titre, Rhaegar était mort et le petit garçon était devenu roi avant même d'en comprendre le sens. « Je ne connais que trop bien ce désir ... » dit-elle tandis qu'elle tentait de refouler la vague de tristesse que l'imminence du départ de son premier-né provoquait en elle ces derniers temps. Dans son malheur et son inquiétude, Alyria avait de la chance : jamais elle ne quitterait son fils puisqu'il était inenvisageable de laisser le jeune roi partir loin de la Capitale pour suivre la voie classique de la chevalerie ou du pupillage. Il y avait bien assez d'illustres noms à Port-Réal pour offrir au petit roi une éducation complète : Tywin Lannister était un stratège de grand talent, Lord Paxter et Ser Jacaerys étaient des marins nés, le Donjon regorgeait de fines lames et que ce fut Aegon, Ser Ryam ou ser Durran, n'importe quel proche du trône serait apte à enseigner les rudiments du combat au petit Targaryen lorsque l'heure serait venue. Mais, bien que son propre fils ait été nommé héritier du trône, la descendance d'Aegon était destinée aux alliances et le départ des garçons était, elle le savait, inévitable. « Aemon partira d'ici peu à Lamarck avec Ser Lucerys Velaryon : parfois je peine à concevoir qu'il soit déjà si grand. Le temps passe à une vitesse : j'ai l'impression qu'hier à peine on me le mettait entre les bras. » Elle eut un sourire nostalgique au souvenir de ce jour, à Lestival, où elle avait attendu avec angoisse que résonne les pleurs de son enfant, terrifié à l'idée de revivre le drame de sa première grossesse. Et Aemon avait pleuré. Et Aemon avait grandit. Elle avait déversé en lui tout l'amour qui avait été refoulé après la perte de son premier enfant, tous ses espoirs et toutes ses ambitions. Elle l'avait élevé comme elle avait pensé élevé cet enfant imaginaire de sa jeunesse, et si elle avait craint d'avoir échoué, elle n'était pas peu fière de ce qu'il était devenu. C'était à présent un beau garçon de neuf ans au regard doux, emplis de bonne volonté et d'un grand sens des responsabilités, un petit farceur parfois maladroit qu'elle se plaisait à imaginer comme son père au même âge. Elle était prise dans ses pensées quand la question de la reine douairière la ramena à la réalité et à la proposition de voir sa dernière née, Laena, âgée d'à peine quelques lunes. « Bien sur. Mais je ne garanti par la présence de Daenara ... Elle est comme ... Un chat sauvage. A l'exception de Ser Ryam, je n'ai encore trouvé aucun garde capable de la garder à l'oeil assez longtemps pour qu'elle ne parvienne pas à se faufiler dans quelques passages secrets. » avoua Margaery avec un rire. S'il était un bienfait de ce tournoi, c'était de permettre à la jeune génération de nobles westerosi de se rencontrer : bien sur, l'accès aux princes et princesses étaient plus que surveillé mais il lui semblait que la descendance des suzerains, régulièrement en rencontre au sein du Donjon Rouge, s'amusait sans réellement avoir conscience de ce qui se jouait entre les poupées de chiffons et les chevaux de bois. Malgré le grand nombre de nouveau visage, Daenara finissait inlassablement par fausser compagnie à ce petit monde et elle ne comptait plus le nombre de fois où Ser Ryam était revenue, la petite fille sous le bras sous le regard dépité de la née Tyrell. Elle avait encore en mémoire l'horrible honte du jour où elle avait retrouvé la petite fille à quelques couloirs des appartements de Rhaenys alors que cette dernière était en plein travail. « Ma Laena a l'avantage de ne pas encore pouvoir ramper partout. » ajouta-t-elle avec un rire léger tandis qu'elle se penchait sur la théière pour servir les trois tasses qui se trouvaient face aux dames. Si Daenara était une anguille, Laena était définitivement une étoile de mer, ce qui n'était pas sans déplaire à Margaery qui espérait que sa cadette serait plus calme et obéissante que sa soeur.

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@Cersei Lannister &  @Alyria Targaryen  | dialogue : italique




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Port-Réal, le Donjon Rouge | An 310, Lune 1, Semaine 3

Malgré les avantages qui accompagnaient certainement les titres royaux des dames qui l'entouraient, Cersei, qui, fut un temps dans sa jeunesse, rêvait de devenir Reine, ne les enviait aucunement. La Reine-douairière avait certes donné naissance à un beau jeune garçon, dont l'avenir était déjà tout tracé, qu'il en ait déjà conscience ou non. Mais même avec toute l'assurance qu'elle mit dans sa réponse quant au futur écuyage de jeune Roi, Cersei n'était pas dupe. Sa royale amie avait certes son mot à dire lorsqu'il était question de son seul et unique fils de sang, mais plus le temps passait, plus Aerion gagnait en âge et plus il lui serait, progressivement, enlevé pour devenir l'homme qu'on attendait de lui: celui qui montra sur le Trône de Fer de son père et de son grand-père avant lui. Par égard et respect envers cette mère qu'elle sentait si proche de son fils, Cersei ne répondit rien et eut un sourire de circonstance tout en portant sa tasse de thé à ses lèvres pour en vider ce qu'il en restait avant que le breuvage ne refroidisse trop. Puis elle reposa sa tasse, vide, sur la table basse et hocha doucement la tête aux propos de celle qui, malgré le décès de son époux, restait, quelque part, sa belle-soeur. "Je ne peux qu'être d'accord avec vous ma chère" acquiesça Cersei. "C'est bien la seule chose qui me réconforte le plus lorsque l'absence de Loren devient trop pesante. Celle de le savoir bien entouré. Votre frère et son épouse ont mon entière confiance. Il deviendra un homme à l'image de son père. Je sais qu'il l'admire beaucoup, même s'il ne l'a que très peu connu." En revanche, elle ne pouvait pas en dire autant des jumeaux, qui ne savaient qui était leur père que par son biais et ce qu'ils avaient entendu dire de lui de la part des personnes l'ayant connu. Pour eux, Loras restait une figure abstraite; celle d'un homme disparu trop jeune, dans la fleur de l'âge et dont tous saluaient les prouesses à cheval ou l'arme à la main. Et Cersei, malgré l'absence de sentiments envers son défunt époux, n'avait cependant envers lui aucun grief ou rancoeur au point de ternir cette belle image auprès de ses enfants, qu'elle aimait bien trop pour cela. Après tout, il lui avait offert trois beaux enfants qu'elle chérissait plus que sa propre vie. Rien que pour cela, Loras, même dans la mort, conserverait son respect.

Tandis que Margaery évoquait le départ prochain de son premier fils pour Lamarck, Cersei s'étonna elle aussi de la façon dont le temps leur filait entre les doigts, en particulier lorsqu'il concernait leurs progénitures. "Ser Jacaerys était impressionnant sur la lice, face à Ser Durran. J'avais d'ailleurs parié sur ce dernier mais je n'ai pu qu'applaudir et reconnaître la victoire du chevalier de Lamarck. Le Prince Aemon deviendra un grand chevalier aux côtés de cet homme; c'est à n'en point douter." De temps en temps, la Lionne posait son regard clair parsemé d'or sur les enfants, suivant celui de la Reine-Mère. Elle lui semblait si détachée de la conversation qui se déroulait entre elle et Margaery. Pourtant, elle surprit Cersei, sinon toutes deux, en évoquant la toute dernière petite princesse venue au monde; la jeune Lady Laena. Toutes les trois avaient l'amour des enfants en commun. Aussi, Cersei tourna un regard brillant d'intérêt vers Margaery et eut un franc sourire en imaginant les facéties de la petite Daenara. "Dans ce cas, tenez votre Laena loin de sa grande soeur, au risque qu'elle ne se mette à faire comme elle ! Mais j'aurais en tout cas plaisir à rencontrer cette toute jeune petite princesse." Et tandis que Margaery les servait à nouveau de thé, on frappa à la porte. Un garde entra, suivi de près par Qyburn, le mestre personnel de Cersei et de deux jeunes garçons dont l'un était la copie conforme de l'autre. Tous les deux avaient les cheveux bouclés de leur père et la couleur blonde dorée de leur mère. "Votre Grâce, Votre Altesse Royale, Lady Cersei", les salua-t-il dans l'ordre respectant l'étiquette, bien que l'orgueil de Cersei se froissa intérieurement d'être saluée en dernier. "Ces deux jeunes messieurs que voilà ont terminé leur leçon avec leur grand-père." Cersei se leva de son fauteuil, remercia son mestre et le congédia, prenant Tywell par une main et Tybolt de l'autre. "Tywell, Tybolt, saluez donc Sa Grâce la Reine-Mère..." Les deux jeunes garçons obtempérèrent, un peu gêné d'être soudain le centre des intérêts, Tywell guettant déjà avec attention le coin où jouaient ceux de son âge. Mais sa mère le rappela à l'ordre en les orientant ensuite tous les deux vers Margaery. "...et allez embrasser votre tante, la Princesse Margaery." Tybolt, plus téméraire que son frère malgré les marques toujours visibles sur son visage que lui avaient laissé les écrouelles, s'avança vers Margaery, eut une révérence pour elle encore un peu gauche mais qui attendrit sa mère et déclama de sa voix de jeune garçon: "Bonjour ma tante, Votre Altesse royale". Ne sachant probablement pas comment il devait s'adresser à elle, il récita tous les titres qu'on lui avait apprit et Cersei ne put contenir un léger rire face à sa spontanéité d'enfant. De son côté, Tywell ne semblait plus pouvoir détacher ses yeux d'Alyria, qu'il observait avec beaucoup d'attention mais aussi de timidité, détournant vivement le regard et se collant à sa mère en songeant que, peut-être, la Reine-Mère avait remarqué son intérêt pour elle. Sentant son fils dans ses jupes, Cersei baissa le regard et comprit ce qu'il se passait. Elle se pencha pour se mettre à sa hauteur. "Je t'ai parlé d'elle, te souviens-tu? Son amitié compte beaucoup pour moi." Tywell hocha la tête sans mot dire et osa regarder Alyria, un sourire timide sur les lèvres puis il se mit à chercher son frère du regard. Le trouvant près de Margaery, il murmura à sa mère: "C'est la soeur de père?"

- Oui, va lui dire bonjour. Tu lui feras plaisir.

Tywell se détacha enfin des jupes de sa mère et alla rejoindre son jumeau, tandis que Cersei se rapprochait d'Alyria, lui confiant ses craintes. "Regardez-les. Ils n'ont jamais été séparés. Je crains fortement que leur future séparation, lorsqu'ils partiront en écuyage, soit difficile à vivre, surtout pour Tywell..."

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Alyria était présente sans vraiment l’être. Elle faisait acte de présence et tentait de suivre la conversation avec son amie et la princesse. Mais il fallait reconnaître que ses pensées étaient ailleurs, comme souvent ces derniers temps. Face au tournoi de Port-Réal, un nouveau chapitre s’ouvrai, une nouvelle décennie voyait le jour. Ils entraient réellement dans ce quatrième siècle sans savoir ce qui les attendait. C’étaient là des réflexions, des peurs, des doutes bien irrationnels mais qui demeuraient pourtant là, parasitant l’esprit de la reine-mère. Laissant la scène se dérouler devant elle, elle affublait son visage, visiblement fatigué, de sourires doux et sincères. Les deux femmes présentes à ses côtés discutaient du petit Aemon dont le départ était pour bientôt, faisait alors écho à ce qu’Alyria avait la chance de ne pas vivre : la séparation avec son fils. Étant roi, Aerion n’avait pas nécessité à quitter la capitale. Il serait même bien dangereux qu’il le fasse et Alyria ne l’autoriserait aucunement. Elle serait toujours derrière lui et ce, jusqu’à sa majorité et plus encore. Le départ d’un enfant pour devenir la pupille d’un seigneur ou l’écuyer d’un chevalier était un immense honneur et permettait de contracter des alliances bénéfiques pour les maisons concernées. Seulement, les hommes oubliaient une chose essentielle : un enfant aura toujours besoin de sa mère et réciproquement. Il était bien difficile de voir son enfant partir, ce petit être qu’elles ont porté, qu’elles ont aimé à la minute où elles l’ont regardé, qu’elles protègent de tout. Un rire commun vint détendre quelque peu la reine-mère tandis que la princesse faisait part des frasques de la jeune Daenara. Il était évident qu’avec Laena, elle ne courrait aucun risque de la perdre, la petite ne sachant pas encore tenir sur ses jambes. Cette conversation mina intérieurement la reine-mère qui se laissait facilement happer par la mélancolie de ce sujet que sont les enfants, elle qui en avait toujours voulu plusieurs. L’interruption de Qyburn tomba d’ailleurs à pic, permettant à Alyria de détourner le regard et d’essuyer rapidement les larmes qui commençaient à monter, prétextant alors une poussière dans l’œil.

Silencieuse, solennelle, la reine-mère accorda un signe de tête à Qyburn, le mestre personnel de lady Cersei, personnage énigmatique sur lequel elle ne portait aucun jugement. Elle regarda ensuite avec un grand sourire les jumeaux de l’Ouestienne. Tywell et Tybolt avancèrent d’un même pas vers leur mère qui les présenta à l’audience. Le rouge aux joues, les deux petits garçons étaient adorables. Elle les salua et eut pour chacun un regard attendrissant. Plus encore, elle fondit face à la petite révérence élégante du jeune Tybolt face à sa tante. Elle rit en chœur avec lady Cersei lorsque celui-ci sembla réciter tous les titres de noblesse qu’il avait appris face à sa tante. C’est alors qu’elle remarqua que l’autre frère, Tywell, n’avait d’yeux que pour elle, ce qui eut l’effet immédiat de le faire disparaître dans la robe de sa mère. Elle n’osa rien dire à nouveau, laissant les choses se faire tandis que son amie semblait avoir déjà parlé d’elle à ses enfants. Voilà une attention qui la touchait énormément. L’amitié avec Cersei était des plus importante pour Alyria et elle prenait de plus en plus de place dans sa vie quotidienne depuis le début de leur correspondance. Puis, l’attention fut reportée sur la princesse, la sœur de feu ser Loras, leur tante.

- À n’en pas douter, malheureusement, ma chère. Ils ont l’air si fusionnel...

L’émotion se fit sentir dans le murmure de la Couronnienne qui prit alors amicalement le bras de lady Cersei tandis qu’elle regardait les deux jeunes lions proches l’un de l’autre face à Margaery. Demeurait toujours caché, le jeune prince Gael dont les regards timides attiraient parfois l’attention d’Alyria qui lui adressait alors des sourires et des petits clins d’œil. Il finira bien par sortir de sa cachette. C’est alors que la porte s’ouvrit à nouveau. Ser Harlan Veneur se présenta à ces dames et trois jeunes garçons pour annoncer la venue du roi Aerion. Lorsqu’elle posa les yeux sur le garde royal, elle se retint fortement de lui donner ce sourire qu’elle lui donnait lorsqu’ils étaient dans un cadre privé. Lui, en dehors de la révérence qui lui avait offerte, il ne la regardait pas plus que de raison et lorsqu’Aerion fit son entrée, tout heureux de retrouver sa mère, le garde finit par partir, probablement pour se poster juste à l’entrée de la porte.

- Votre Majesté.

Le bal des révérences allait se dérouler alors que le jeune garçon s’avançait vers sa mère pour lui faire, à son tour, une révérence, chose qu’il faisait toujours bien que ce soit lui la tête couronnée dans cette pièce. Mais il tenait à garder ce geste qu’il réservait uniquement à sa mère, ses courtisans et autres personnes de son entourage ne récoltant que des signes de tête tout aussi respectueux. Mais, une surprise en cachant une autre, Aerion n’était pas seul.

- Mère, Votre Altesse, lady Cersei, messire Tywell et Tybolt, pardonnez cette intrusion mais nous souhaitions venir vous voir et passer un moment tous ensemble.

Cet enfant était merveilleux et semblait en réelle connexion avec sa mère qui avait pensé à les réunir tous autour d’une collation un peu plus tard dans la journée. Il semblerait que le roi ait eu l’idée d’abréger le temps qui les séparait de ce moment agréable. Mais la reine-mère se montra dubitative quant à l’utilisation du « nous ». C’est alors qu’elle remarqua que deux petites têtes, une blonde, une brune, se cachaient derrière Aerion qui était déjà bien grand pour son âge. Les coquins. Se présentèrent donc devant les trois dames, les jumeaux et le jeune Gael, toujours caché, le roi, dont la diction était de mieux en mieux, le prince Aemon et l’héritier d’Accalmie, Orys. Les trois petits garçons se mirent ainsi en ligne face à leur auditoire, tous les trois un petit sourire aux lèvres. Alyria se montra ravie et explosa quelque peu de joie, regardant d’un œil pétillant lady @Cersei Lannister et la princesse @Margaery Targaryen.

- Quelle bonne surprise vous nous faites là, Votre Majesté.

Alyria lui adressa alors un clin d’œil que seul son fils sembla saisir. Qu’il était agréable d’avoir tous ces enfants à la cour. Alyria en était ravie et se rappelait alors le temps où les enfants de la cour étaient le prince Aegon, la princesse Rhaenys, Robb Stark et parfois ses nièces et neveux qui venaient lui rendre visite. La reine-mère était comblée et arborait alors une mine bien plus radieuse désormais, prête à poursuivre cet agréable moment en si charmante compagnie.

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