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Snowdrop and buttercup

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Vaeranah Antaryon
L'étoile de l'Est

Vaeranah Antaryon

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But sometimes you still wonder how it would have felt to hold his hand, to trace the curve of his spine. Sometimes you still hold his secrets in the gaps between your lower ribs, like tiny stars waiting to erupt.



Comme elle l'avait supposé, Roches-aux-Runes était plus calme que Goëville : bien qu'il y régnait une certaine agitation, le château de la maison Royce n'était pas entouré d'une vaste et grouillante ville portuaire. En traversant les plaines qui séparaient les deux fiefs, Vaeranah avait eut le sentiment d'entrer dans un cocon de verdure et le petit village, attenant à la demeure seigneuriale, lui avait parut bien plus intimiste que ne pouvait l'être une vaste cité commerciale. La braavienne n'avait toujours connu que les grandes étendues urbaines, le chaos sonore d'une vie qui s'imposait tout autour d'elle. Que ce soit à Braavos ou à Goëville, il y avait l'étrange sentiment d'être seule sans jamais l'être réellement, de savoir que quelque part, même au plus tard de la nuit, il y avait forcément des gens qui partageaient son état d'esprit. Ici, ce n'était pas le cas. Le silence qui régnait une fois la nuit tombée permettait aux oiseaux et insectes de faire entendre leur voix et l'absence de lumière offrait une vue incroyable sur le ciel étoilé. Elle aurait pu s'y plaire, songea-t-elle, mais elle débordait de bien trop d'énergie pour sa satisfaire de ce calme sur le long terme, appréciant cette pause poétique d'autant plus qu'elle savait qu'elle la quitterait bien vite. Le grand air, comme l'avait appelé le mestre de Goëville, lui faisait effectivement du bien : la fatigue accumulée, tant par sa grossesse que par ses fonctions, semblait moindre ici et bien que, le terme approchant, son ventre lui faisait toujours mal par moment, elle devait reconnaitre que le poids du secret pesait moins lourd sur ses épaules, la soulageant à bien des niveaux. Elle se raccrochait à cette idée, à la pensée qu'elle n'avait plus à faire attention au regard scrutateur de Catelyn Grafton pour se consoler du manque que l'absence de son amant lui causait ou de ses humeurs changeantes qui causaient tantôt des disputes avec Vaeron, tantôt une crise de larme tandis que son départ sonnait le début de son exil volontaire. Elle savait pourquoi elle était venue, elle savait que c'était la meilleure solution pour elle, pour l'enfant, pour tout le monde.

Cependant, n'était pas né le mestre qui forcerait Vaeranah Antaryon à s'aliter. Malgré les conseils de l'homme de science de Goëville, et l'examen que son confrère de Roches-aux-Runes n'avait pas manqué de lui imposer, la braavienne refusait d'être privée de sa mobilité, enfermée dans une chambre jusqu'au jour de la délivrance. La fierté de l'étrangère ne le permettait pas et qu'importe que cet enfant soit plus gros que ne l'avait été son premier, qu'importe que ce fut le remède à tous les maux des femmes enceintes de Westeros, elle resterait debout sur ses deux jambes jusqu'au jour où elle ne le pourrait plus. Loin d'être inconsciente, toutefois, Vaeranah limitait ses déplacements. A Goëville, déjà, elle ne se déplaçait qu'entre ses appartements, la salle du conseil ou les quartiers de travail, abandonnant les promenades extérieures qui la fatiguait sans lui apporter les bienfaits recherchés. Les choses n'étaient pas bien différentes ici quoi que l'architecture du château lui permettait de profiter de l'extérieur sans avoir à quitter l'enceinte de la demeure. Elle se permettait aussi des robes plus amples, plus confortables, n'ayant plus à faire oublier la marque évidente de ces étreintes que la bonne société réprouvait. S'il était évident, après huit lunes et des robes toujours plus amples, qu'elle portait un enfant, elle préférait éviter que ce ne fut la seule chose dont tout un chacun voulaient discuter.

Elle se promenait sur une coursive extérieure, un châle la protégeant de la brise fraiche, sa main massant doucement le bas de son ventre. Ces quelques pas lui faisait du bien, n'en déplaisait au mestre, lui changeaient les idées et lui permettaient d'y voir plus clair. Pour l'heure, la blonde refusait de songer aux inquiétudes qu'apporterait la naissance de ce bébé : son départ de la Cour n'était, officiellement du moins, pas motivé par sa grossesse mais bien par son devoir d'argentière et en cela elle s'efforçait de garder la tête froide et son attention fixée sur ses objectifs. Tandis qu'elle faisait les cents pas dans cette galerie ouverte, Vaeranah songeait aux projets dont Andar Royce lui avait fait part, bon gré, mal gré, dans le cadres de ses fonctions d'ingénieur. Elle se demandait qui, de Gerold ou de Petyr Baelish, émettrait les premiers doutes quant à ces idées, tachant d'anticiper un éventuel scepticisme de la part de ses collègues pour aider le Royce à faire passer les idées les plus intéressantes. Un bruit de pas la tira de ses pensées juste à temps pour qu'elle s'écarte afin de laisser une furie rousse, pas plus haute que la rambarde de la galerie, poursuivie par deux fillettes dont les rires se répercutaient en écho contre les pierres du château. Parmi les poursuivantes, sa propre fille, Visenya, dont quelques mèches blanches s'échappaient des deux nattes qu'elle lui avait fait ce matin. « Visenya ! Gīda ilagon ... » doucement, soupira-t-elle tout en constatant que l'enfant était définitivement trop loin pour être entendue. Son éclat d'inquiétude fut rapidement puni par une douleur aigüe qui la fit grimacer tandis que ses doigts se serraient sur le bois de la rambarde, son esprit lui rappelant que sa respiration régulière l'aiderait à faire passer cette crampe.

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People think that intimacy is about sex. But intimacy is about truth. When you realize you can tell someone your truth, when you can show yourself to them, when you stand in front of them bare and their response is 'you're safe with me'- that's intimacy..
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La maîtresse officielle de Robar Royce ne savait pas très bien comment elle s'était retrouvée dans cette situation. Un peu plus tôt dans la matinée, elle avait accompagné les jumeaux dans la cuisine, les laissant au bon soin à la cuisinière revêche de Roches-aux-Runes. De leurs petites mains potelées et sous haute surveillance, ils allaient l'aider à confectionner des crêpes sucrées pour le goûter. Pour eux, ainsi que pour les invités des Royce, une tâche des plus fastidieuse qui allait les occuper toute la journée. Même si Alec et Moïra grandissaient dans la noblesse, il était important pour Maddy qu'ils côtoient le bas peuple, qu'ils restent connectés au monde dont elle était issue. Alors, de temps à autre, elle conduisaient ses quatre enfants pour qu'ils assistent la vieille femme aux manières désastreuses ou ils l'accompagnaient lorsqu'elle se rendait dans les villages environnants. L'insulaire n'avait aucun doute sur ses deux aînées. Elles se comportaient davantage comme des filles du peuple que comme des jeunes dames, contrairement aux deux derniers qui n'avaient pratiquement connu que cet univers.

En ouvrant la porte de ses appartements, la jeune femme découvrit une fillette assise sur une chaise, de longs cheveux blancs encadrant son visage ivoirin, à observer la nouvelle fascination d'Ysaline. Maddy trouvait Visenya d'une beauté sans pareil, appréciant sa timidité qui lui faisait penser à son aînée, mais l'insulaire ignorait si ce rapprochement enfantin était une bonne chose. Elle n'avait rien contre sa mère et se moquait éperdument qu'elle vienne d'une autre contrée ou qu'elle porte un enfant sans être mariée, mais Vaeranah Antaryon était liée à Viserys Targaryen, mais également à Gerold Grafton, l'homme qui avait entre ses griffes Lucas Royce. Jusqu'ici, elle n'avait créé aucune relation particulière avec cette jeune femme, elle restait polie, souriante mais distante. Pourtant, il y avait cet éclat en elle qui la fascinait. Cette ascension, cette froideur, cette intelligence, cette liberté apparente d'obtenir tout ce qu'elle souhaitait lui était inspirante. La compagne du chevalier rouge avait donc décidé, de manière totalement rationnelle, de rester à distance des deux valyriennes, mais sans qu'elle s'en rende vraiment compte, elle se retrouva dans les coursives du château à suivre les trois fillettes, une blonde cendrée aux reflets miel, une rouquine à la chevelure explosive et une blonde platine aux tresses décoiffés.

Elle entendit un « Visenya ! Gīda ilagon ... » résonner devant elle, réduisant à néant son désir de rester loin de Vaeranah Antaryon. Ce n'était pas seulement ses liens avec ses odieux personnages qui la poussait à s'éloigner de la jeune femme, mais surtout par crainte de dire ou de faire quelque chose qui pourrait lui déplaire et ainsi, attirer les foudres de cette royauté nouvelle sur la famille Royce. Il y avait assez eu de dégât comme ça. Inspirant profondément, dégageant son visage de ses mèches rebelles afin de faire bonne figure, elle s'avança avec lenteur pour se retrouver devant une jeune femme douloureuse. « Rytsas Dame Antaryon », l'insulaire articula soigneusement ce terme nouvellement appris, « votre fille vient de m'apprendre ce mot » se justifia-t-elle. Elle se sentait ridicule de se sentir à ce point mal-à-l'aise, mais surtout, de ressentir ce besoin de se justifier. « Rosenn, mon aînée, à proposé à votre fille de venir jouer avec elles et ensuite, Ysaline a insisté pour qu'elle nous accompagne dans notre promenade, j'espère que cela vous sied », elle espérait surtout que Vaeranah ne s'offusque pas que sa fille soit sortie de leur appartement sans son autorisation pour jouer avec ses filles.

L'instinct primaire de créer des liens avec n'importe qui et son besoin d'aider les autres firent plus fort qu'une bonne résolution prise quelques jours plus tôt, « est-ce que vous vous sentez bien ? » Sa grossesse était bien avancée maintenant et elle ne doutait pas que le Mestre lui ait conseillé de rester au lit, plutôt que déambuler dans les couloirs froids de Roches-aux-Runes.

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Elle n'était pas habituée à entendre la langue maternelle dans la bouche d'une personne qui n'était du même sang. Cela lui paraissait aussi étrange que s'il s'agissait de braavien commun. S'il était normal pour les habitants des cités libres de s'instruire sur la langue commune des Sept Couronne, que ce fut pour le commerce, la politique ou simplement pour ne pas paraitre ignares, il était nettement moins courant d'entendre leurs propres dialectes dans la bouches des étranges. Cela faisait des années que Vaeranah ne parlait plus braavien qu'avec son père ou les rares clients qu'elle avait pu avoir et qui préféraiet le chauvinisme de leur langue natale à la praticité du langage commun. Mais le Valyrien était un cas à part : Vaeranah ne le parlait réellement qu'avec son frère, parfois avec le roi, ou plus récemment, sa fille à qui elle tentait d'inculquer l'importance presque élitiste de ses racines. Le reste du temps, il s'agissait surtout de pouvoir dire des choses en sachant pertinemment qu'elle ne serait pas comprise du plus grand nombre : il n'était pas rare que des morceaux de ses missives à Lysara Antaryon furent écrites dans les glyphes presque oubliés de Valyria ou qu'elle ne se permettent de commenter quelques discussion d'un valyrien tantôt moqueur, tantôt agacé. Pour autant, si elle fut surprise d'entendre les salutations polies dans cette langue qu'elle affectionnait, elle ne fut aucunement mécontente de voir qu'il s'agissait là d'une personne bien éloignée de ceux qui, d'ordinaire, l'apprenait. Au contraire, elle trouvait même cela agréable de voir l'intérêt que suscitait ses racines auprès de quelqu'un qui n'avait absolument aucune obligation à y faire référence. Elle lui offrit un signe de tête respectueux tandis que sa crampe passait lentement, lui permettant de retrouver le contrôle qu'elle avait, un instant perdu sur son propre corps. « Vous avez une bonne prononciation ... » commenta-t-elle avec un sourire encore crispé par sa douleur passée. Elle se demandait qui de Visenya, ou d'un vieux livre, avait renseigné la jeune femme mais alors que cette dernière lui contait quelques heures passées, Vaeranah sentie une vague de tristesse la traverser. Elle ne regrettait pas d'être ce qu'elle était, de faire ce qu'elle faisait : peu de femmes se voyaient octroyer l'importance qui était sienne après tout. Néanmoins, elle sentait bien que cela affectait Visenya : elle n'était pas certaine de l'avoir vu s'amuser autant auparavant.

Vaeron et elle n'avaient rien des parents idéaux et la nature même de sa naissance intimait l'enfant à la discrétion. L'Antaryon comprenait pourquoi sa mère avait proposé de prendre Visenya auprès d'elle, à Braavos mais elle n'était pas prête à l'idée de laisser sa fille partir loin d'elle fut-ce auprès des siens. Pire, avec la naissance de ce deuxième enfant, elle aurait l'impression de chasser sa première-née alors même que c'était par elle que lui était venue un semblant d'esprit maternel, alors même qu'enfin, elle envisageait de dégager du temps pour accomplir ce rôle-ci. Toutefois, elle était forcée de constater que la présence d'une multitude d'enfants faisaient du bien à la petite fille et elle imaginait sans mal que la rousse qui lui faisait face n'était pas étrangère à cette ambiance joyeuse qui achevait le calme du château. Vaeranah regarda cette dernière avec attention. Elle n'avait pas forcément comprit tous les dessous de Roches-aux-Runes quoi que certaines conversations avec Gerold lui avaient apprit que Lord et Lady Royce traversaient une période compliquée, qu'il n'était pas de bon ton de proposer à Andar Royce une coupe de vin et qu'à la ribambelle d'enfants, majoritairement bruns, s'était ajouté une multitude de petits Stone plus que largement attribués au puiné de la famille. Elle n'avait fait que croiser le fameux Robar, ayant rapidement compris qu'ils n'auraient pas grand chose à se dire, mais en recoupant ce qu'elle savait, et ce qu'elle avait pu voir, elle avait comprit que la grande rousse n'était autre que la maitresse du dit chevalier. Elle ressentit soudainement une certaine vague de sympathie à son encontre : de maitresse à maitresse, quoi que le statut de l'une fut bien plus officiel que celui de l'autre. « Non, vous avez bien fait ... » finit-elle par dire après un instant. « J'ai emmené Visenya avec moi car je craignais qu'elle ne soit toute seule à Goëville, je suis heureuse de la voir se faire des amies. » En cela, sa fille avait définitivement prit de Vaeron, songea la trentenaire avec amusement : ce dernier avait toujours été charismatique, prompt à une sociabilité plus sincère, moins politique que celle que Vidar avait pu avoir. Quant à elle ... Si Vaeron ne l'avait pas forcé à sortir du palais Antaryon ou des locaux de la Banque, elle se serait satisfait d'une vie d'ermite.

Elle hocha la tête tandis qu'une seconde crampe menaçait, la laissant pincer les lèvres avec agacement. « Oui ... Non ... Je ne sais pas trop. » confessa-t-elle avec un soupire. Si elle tentait de garder contenance face à la noblesse, face au reste de Goëville, face à ceux qu'elle aimait, elle ne se permettait que trop rarement d'admettre la vérité : cela faisait un mal de chien et elle passait un très mauvais moment. L'avouer aurait conduit à reconnaitre que le mestre de Goëville avait raison, que Gerold avait raison, que tout le monde avait raison : elle en faisait trop et elle devait calmer les choses. Mais sa fierté l'empêchait de le faire : elle ne voulait pas paraitre fragile, vulnérable et elle repoussait, autant que possible, les limites. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus et qu'un autre mestre ne la menace de l'attacher à son lit si elle continuait. Elle aurait pu confier tout ceci à Vaeron mais leurs relations étant ce qu'elles étaient en ce moment, c'est-à-dire aussi glaciales que les mers gelées d'Ibben, la contraignait au silence. Elle hésita un instant. Après tout, la rousse n'était ni une noble qu'elle devait garder à distance, ni qui que ce soit qui pourrait lui reprocher son état : après tout n'était-elle pas, elle aussi, mère d'enfants illégitimes ? « C'est la proximité du terme. » commença-t-elle d'une voix fatiguée. « Jusqu'à récemment cela allait bien : en dehors de la fatigue, je n'avais pas à me plaindre, mais plus j'approche de la fin et plus cela est difficile. » Elle ne voulait pas entrer dans les détails, après tout, elles ne se connaissaient pas, mais elle doutait qu'il exista de grossesses parfaites ce qui signifiait que sa compagne de balcon devait avoir une idée, si ce n'était précise au moins vague, de ce dont elle parlait. « J'ai refusé d'être alitée et maintenant ... Je le paye. » acheva-t-elle avec un rire nerveux tout en massant légèrement son ventre. Si c'était à refaire, songea la braavienne avant d'arrêter sa réflexion, si c'était à refaire, elle savait qu'elle le referait, cela ne servait à rien de se mentir. Mais cela n'enlevait rien au désagrément de ces dernières semaines et elle se promettait, à demi moqueuse, de rappeler à Gerold combien son enfant lui avait mené la vie dure.

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L'argentière ne montrait aucun signe d'agacement et semblait même heureuse d'observer son aîné courir avec les deux Stone de Roche-aux-Runes. Elle n'était pas hautaine, voir même accessible et courtoise, mais malgré cette étincelle rassurante qui brillait dans son regard et cette apparente politesse, la sorcière restait anxieuse. Elle était terrifiée à l'idée de commettre un impair et de provoquer un scandale parfaitement évitable. Bien sûr, Maddy n'était qu'un grain de sable dans le château de la maison Royce, elle n'était pas assez importante pour provoquer leur chute, mais elle avait cette horrible sensation d'avoir constamment un pied dans le vide. L'Antaryon ne représentait pas seulement la famille royale du Val, elle était également celle de la banque de fer. Une entité nébuleuse aux yeux d'une fille du peuple, mais elle avait très vite compris que sans elle, cette guerre aurait prit un tout autre tournant. Ce royaume serait-il le même sans les dragons d'or de cette région désertique ? Sans cette institution implacable de nombreux malheurs auraient été évités et il était difficile de séparer l'argentée de cette possibilité.

La sorcière découvrait lentement que l'argentière était plus qu'un rôle, plus qu'une femme reliée à une banque lointaine ou aux traîtres valois, mais qu'elle restait une femme. Une femme qui portait un enfant. Jusqu'ici, elle n'avait trouvé aucun point commun avec la braavienne. Elle était froide, intelligente, puissante, alors que Maddy n'était que... Maddy. Entendre ses mots sur cette grossesse avait eu cet effet étrange, comme si un voile se délitait progressivement sous ses yeux et qu'elle découvrait enfin la véritable Vaeranah. « Notre mestre vous a conseillé de garder le lit n'est-ce-pas ? », l'insulaire se maudissait elle-même, était-elle donc incapable de passer son chemin lorsqu'une femme montrait des signes de vulnérabilité ? Ne pouvait-elle pas quitter cette coursive en l'ignorant ? Après tout, qu'est-ce que Maddy lui devait, rien du tout... Mais elle n'arrivait pas à partir. L'Antaryon lui tendait la main et il lui était impossible de ne pas la saisir. « Lorsque que j'étais enceinte de ma deuxième fille, il me menaçait constamment pour que je garde le lit. Je suis contente de ne pas être la seule femme enceinte qui lui est tenue tête », un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres, cherchant à trouver une forme de complicité avec leur invitée forcée, « il était juste inquiet que cet enfant ou que moi-même courrions le moindre danger, il pensait que Robar était moooo... », elle se tut précipitamment, prenant conscience de ce qu'elle était en train de dire. Son pied perdu dans le vide venait de l'emporter et elle était en train de se briser sur ce sol imaginaire. Il y avait des sujets à éviter depuis l'arrivée de l'Antaryon, la guerre, l'argent de la banque de fer, la séquestration de Robar, le statut de Lucas... Et elle venait d'orienter la conversation sur tous ses sujets en une seule phrase... « C'est un très bon mestre, il ne vous fera pas défaut lorsque vous aurez besoin de lui. Je n'ai jamais eu besoin de ses compétences, mais je l'ai vu mettre au monde la plupart des enfants Royce. Il a de solide habilité », se précipita-t-elle à dire avec une efficacité et un aplomb qui l'étonnait presque.

Dans un bruit assourdissant de pas précipités et de rires aigues, les fillettes accourut à grand bruit vers les deux mères, toutes trois coiffées d'une couronne de lierre tressé et aux joues rougit par l'effort. « MAMAN », sa cadette avait un regard étincelant d'inspiration, alors que celui de sa mère trahissait l’envie de disparaître de cette coursive, craignant le pire. « MAMAN REGARDE, j’sais faire l’étoile de mer », la fillette criait si fort que des oiseaux s’envolèrent dans un croissement étrange et tandis qu’Ysaline se collait contre le mur en écartant ses bras et ses jambes, le visage ivoirin de Maddy s'empourpra. La jeune femme ne pouvait pas l’expliquer, mais elle voulait que l’Antaryon ait une image plus… plus normalisé de ses deux filles. Ce n'était pas de la honte, mais de la crainte. Dans ce monde politisé, les Stone se devait être encore plus irréprochable qu'un simple noble, car tout seigneur était prompt à médisé les bâtards des autres. Tout était justification pour qu'il soit la cible de critique facile et injustement stigmatisé. Elle ne souhaitait pas que ses deux aînés soient rangés dans une catégorie, d'autant plus qu'elle côtoyait la descendante de l'argentière. Stéréotype qu'elle semblait réalisée auprès de la jeune femme, car cette dernière ne correspondait pas à l'image qu'elle avait fantasmé jusqu'ici. « Une vrai astérie », l'esquisse d'un sourire envahissait ses traits, car même si elle souhaitait offrir une toute autre image à l'argentée, Maddy ne pouvait rester froide devant le sourire de ses filles. Et dans ce même vacarme de rire, elles s'échappèrent du regard maternel en tenant par la main leur nouvelle amie. Les deux Stone avaient de l'affection pour Visenya, comme il était facile de créer des amitiés à cet âge et comme il allait être difficile pour elles de la voir partir.

Maddy aurait pu profiter de cet instant pour fuir également les lieux, mais elle n'avait pas réussi à s'y résoudre. Avant même d’être une femme, une amie, une compagne, Maddy était une mère. La sorcière comprenait que trop bien ce langage de l’amour que seule une génitrice pouvait parler et éprouver. L'Antaryon était une inconnue pour l'insulaire, mais elle avait l’impression de partager avec elle quelque chose de précieux. La maternité apportait ce nouveau dialecte incompréhensible à la raison, car il était au-delà des mots, au-delà de toute conception logique. Un lien primale qui se tissait dès les premiers instants sous cette peau protectrice, trop mystérieux pour qu’un homme puisse saisir, même concevoir, mais qu’une mère pouvait comprendre. C'était cette impression de proximité qui la poussait à rester et à lutter contre son envie furieuse de se ronger les ongles. « Je ne peux pas vous aider pour les douleurs ventrales, mais... », elle s'avança prudemment, comme si elle s'approchait d'un animal dangereux qu'elle tentait d'apprivoiser, « Mestre Elwing est compétent, mais il ne sait pas ce que c'est d'être dans le corps d'une femme qui porte un enfant. Pour votre dos, vous pouvez appuyer très fort sur les racines de la douleur », au même moment, elle montrait sur son propre dos les zones où elle pouvait appuyer, mais Maddy savait que trop bien qu'il était difficile de soulager ce genre de souffrance seule, « vous permettez ? ». Il aurait été plus simple d'être à l'abri des regards dans un des salons de Roches-aux-Runes, mais l'endroit était peu fréquenté, avec un peu de chance, les domestiques ne pourront pas se déverser en potin et critique. Elle espérait seulement que l'Antaryon ne la prenne pas pour un charlatan et qu'elle ne soit pas offusqué par une telle proposition.
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" I am nothing, I know it, but I compose my nothing with a little piece of everything. I am a patchwork of an entire world. "
Vaeranah Antaryon
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But sometimes you still wonder how it would have felt to hold his hand, to trace the curve of his spine. Sometimes you still hold his secrets in the gaps between your lower ribs, like tiny stars waiting to erupt.



Peut être était-ce parce que Roches-aux-Runes était plus enfoncée dans les terres, peut être était-ce parce qu'elle était isolée dans son écrin vert loin de l'agitation du reste du monde, mais il lui semblait que les rapports étaient plus simples, moins emprunt d'un protocole étouffant. Ainsi, malgré sa présence qui lui valait quelques politesses et étiquettes dont elle doutait que les Royce soient coutumiers au quotidien, Vaeranah avait une impression de légèreté, de liberté qu'elle n'avait plus ressentie depuis Braavos. Trop aux prises de son quotidien, elle en avait presque oublié la joie simple d'une simple promenade matinale loin de toute discussion politique et quoi qu'elle passa le plus clair de ce nouveau temps libre auprès de Visenya, elle devait reconnaitre que la fatigue lui apparaissait bien moindre depuis qu'elle avait rejoins le fief des Royce. Si elle ne se montrait pas plus obéissante envers ce mestre-ci qu'envers celui de Goëville, elle faisait plus attention et se rendait bien compte que, moins sollicitée, elle avait également moins besoin de courir d'un bout à l'autre du château. Il n'y avait personne à impressionner ici, personne à qui plaire ou, au contre, à ne pas déplaire. Cela la rendait encore plus revêche face aux conseils pressant du vieux mestre amenant à des conversations bien souvent animées qui tenaient presque plus d'une joute verbale entre un parent et son enfant qu'à un discussion d'adulte. Toutefois, et bien qu'elle ne le connaisse pas plus que ça, ses visites régulière était une opportunité pour l'Argentière de se changer les idées et, parfois, elle se surprenait à sourire lorsque, exaspéré, il tournait les talons en maudissant l'entêtement des femmes. « Je vois ... C'est donc une habitude pour lui de faire face aux fortes têtes. » répondit-elle en imaginant alors que désarroi du pauvre homme tandis qu'à l'impossible rouquine s'ajoutait le tempérament parfois incisif de la valyrienne. Elle aurait été amusée de savoir si Lady Alys rejoignait leur duo de dame peu encline à se laisser dicter leur conduite, mais cela relevait sans doute d'un domaine bien trop privé pour que la question ne quitte l'espace de son esprit. L'Antaryon notait toutefois que, sous leurs airs dociles, les femmes de Westeros savait tout aussi bien dire non. Elle aurait presque douté face à tant d'effacement de la part de certaine comparses féminines qu'elle côtoyait au quotidien et dont la voix peinait à se faire entendre. « Les guérisseurs de la maison des mains rouges sont un peu plus conciliants mais j'imagine que c'est sans doute parce qu'ils n'ont pas les mêmes responsabilités envers une famille. » explicita alors la jeune femme, explicitant la vie bien différente qui avait lieu de l'autre côté du détroit. Certaines familles avaient les moyens de réquisitionner des physiciens en quasi permanence mais, la plupart du temps, les hommes de savoir se regroupaient en guilde et intervenaient à la demande. La maison des mains rouges était une véritable institution en matière de santé et ne se préoccupant que peu du statut, soignait manant, marchant et grands pontes de la cité avec le même sérieux. A savoir égal, les mestres avaient l'avantage d'avoir un lien tout particulier avec la famille qu'il servait, quoi que Vaeranah eut compris qu'ils servaient plus le fief que leurs seigneurs, rendant tout acte bien plus personnel qu'avec les guérisseurs anonymes que la braavienne avait pu voir dans son enfance. Il avait été plus agréable de discuter, même de manière aussi animé et parfois explosive, avec les deux mestres qu'elle avait connu que de rencontrer les guérisseurs de la maison aux mains rouge lors de la surveillance de son bras cassé durant son enfance.

L'insouciance des fillettes, plus loin, lui arracha un sourire. Visenya semblait libérée d'un poids depuis son arrivée à Roches-aux-Runes ne faisant qu'accentuer le sentiment de culpabilité qui naissait en sa mère à l'idée qu'elle eut pu, involontairement bien sur, être responsable d'un mal être silencieux. Il était certain à présent que l'enfant effacée qui était venue avec elle à Roches-aux-Runes n'était plus : elle s'était laissé aller à la pureté d'une innocence préservée, aux jeux qui les mettaient tous, Royce, Stone, Antaryon, au même niveau et son rire résonnait presque comme nouveau aux oreilles de la valyrienne. Oh Vaeron ne manquerait pas d'en être fier s'il la voyait et, à bien des égards, Vaeranah trouvait que la petite avait de plus en plus d'expressions qui rappelaient celles du braavien ce qui, l'inquiétant par moment, finissait généralement par la faire rire. La question de la rouquine la pris au dépourvu et elle eut un moment d'hésitation avant d'hocher la tête. En dehors du sacrosaint repos prescrit par le mestre, elle avait le sentiment que tout ce qui aurait pu la soulager un peu lui était interdit : les bains brûlant tout comme les promenades revigorantes, tout n'était plus qu'un souvenir puisque le vieil homme leur préférait des tisanes insipides et le moins de stimulation possible. Elle allait tout simplement devenir folle, avait-elle écrit à ses quelques correspondants. Aussi, les arguments de Maddy la touchèrent en plein coeur : l'illégitimité des conseils du mestre résonnant dans le fait qu'il ne pourrait jamais entièrement comprendre sa condition. « Hm ... Oui. » dit-elle d'un ton légèrement hésitant tout en décroisant les bras pour permettre à la jeune femme de l'approcher. Vaeranah n'était pas très habituée aux contacts physiques, et encore moins lorsque ceux ci étaient prodigués par de parfaits inconnus : à l'exception de sa famille, elle était certaine de pouvoir compter sur les doigts de ses mains combien de personne l'avaient un jour touché, des poignées de main professionnels aux examens médicaux qui lui étaient imposés en raison de son état. Quelque peu gênée par cette soudaine idée, elle laissa toutefois la rousse approcher, détournant le regard vers les enfants tandis qu'elle la laissait user de son savoir. « Elles sont très animées ... J'espère que cela ne vous gêne pas d'avoir Visenya dans les jambes à longueur de journée ? Ma fonction n'est guère amusante pour une petite fille et je ne suis pas la plus maternelle des femmes. » dit-elle comme pour meubler le silence, pour ramener une part de la réalité à leur échange loin de l'étrangeté d'une situation qui lui était si peu habituelle. Il lui restait encore bien des choses à apprendre sur les coutumes westerosi : la plupart des savoirs qu'elle avait pu obtenir avant d'arriver dans le Val venaient de quelques témoignages mais aussi, et plus généralement, de retransmissions parfois dépassées, souvent erronées de stéréotypes sur les sociétés andales. De la même manière, ses habitudes, sa vision du monde, pouvaient parfois paraitre étranges à ses hôtes goëvillais et quoi que Vaeron faisait l'effort de se fondre dans le paysage, Vaeranah préférait laisser croire qu'elle se considérait au dessus de tout cela. Elle gardait pour elle le regard curieux qui s'attardait par moment, l'oreille trainante qui écoutait ... Sa fierté l'empêchant de parler mais son esprit ne pouvant s'arracher à l'idée d'un savoir nouveau. Ses sourcils se froncèrent tandis qu'elle songeait à une question qui la taraudait quelque peu. Ses yeux glissèrent sur les tâches de rousseurs, les mèches bouclées dont la couleur rappelaient un brasier dévorant, sa tenue, trop distingué pour être celle d'une servante mais guère assez pour être celle d'un membre de la famille et son attitude entre une certaine familiarité qui lui rappelait les conversations amicales aux abords du Port Pourpre et une distance qu'elle n'aurait su évaluer. « Je ne suis guère au fait de toutes les choses de Westeros mais, dites moi si je suis trop indiscrète, quel est votre statut ici ? » demanda-t-elle de but en blanc, oubliant un instant qu'ainsi dite, la question pouvait presque paraitre accusatrice. Il n'y avait pourtant rien de méprisant dans le ton de sa voix, simplement la réelle curiosité qui l'animait de comprendre le fonctionnement de ce château et des liens étranges de proximité qui liait ses habitants. Etait-ce le siège qui les avaient autant rapproché ou cela avait-il toujours été ainsi ? « Vous avez l'air de la famille, et pourtant, vous n'êtes pas une Royce. Vous savez bien des choses sur la manière de soulager les affres de la maternité, mais l'on m'a dirigé vers un vieil homme plutôt que vers vous. » argumenta-t-elle pour essayer de dissiper l'hypothétique malentendu qui aurait pu naitre de ses questionnements. La curiosité est un vilain défaut, petit têtard, lui avait un jour dit son oncle mais l'obsession de l'ignorance était à ses yeux bien pire.

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People think that intimacy is about sex. But intimacy is about truth. When you realize you can tell someone your truth, when you can show yourself to them, when you stand in front of them bare and their response is 'you're safe with me'- that's intimacy..
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