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The two faces of the same coin (Viserys)

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Vaeranah Antaryon
L'étoile de l'Est

Vaeranah Antaryon

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Vaeranah & @Viserys Targaryen

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La matinée était encore fraiche quand Vaeranah quitta le château pour s'engager dans les rues de Goëville. L'heure était encore précoce et le soleil timide mais la trentenaire, qui n'avait jamais été une grosse dormeuse, avait un rendez-vous qu'elle ne pouvait manquer et l'horaire matinal de cette convocation était un avantage qu'elle n'allait pas regretter. Loin des oreilles trainantes des couloirs du palais seigneurial de Goëville, elle se rendait dans la luxueuse résidence royale où Viserys Targaryen et son épouse s'étaient installés, retrouvant un peu de solitude et d'intimité loin de l'agitation de la demeure des Grafton et loin de la longue hospitalité accordée jusque là. En d'autres temps, Vaeranah y serait allée à pied, profitant de l'air frais du petit matin et appréciant l'agitation de la cité qui lui rappelait, par moment, celle de sa Braavos natale. Malheureusement, sa santé avait soudainement décliné, forçant la braavienne à limiter ses déplacements et lui interdisant les déambulations pédestres dans la ville.  Aussi, tandis que le tapotement des sabots sur les pavés et la légère secousse du carrosse la berçaient, la blonde repassa dans son esprit les évènements des semaines passées, ceux là même qui l'avaient conduit à demander une audience privée avec son Roi. Son état soudainement dégradé, les conseils du mestre, les conversations qu'elle avait pu avoir, tout la ramenait à ce moment, un tête à tête loin des bouches bavardes du conseils restreint ou de l'écoute curieuse de la maisonnée.

Après quelques minutes de route, une fois arrivée devant le bâtiment, la braavienne quitta le carrosse, une main délicatement posée sur celle de l'homme qui était venu à sa rescousse, une autre sous la proéminence de son abdomen qui l'empêchait à présent de voir ses pieds. Remerciant l'homme d'un sourire, le regard de la vayrienne se posa sur la bâtisse avant qu'elle ne se décide à y entrer. La réserve que Vaeranah avait pu avoir envers Viserys Targaryen, à son arrivé à Goëville, avait bien évolué ces dernières années : les victoires acquises lors de la Conquête du Val avaient convaincu la banquière des chances de réussite qui s'offraient à ce projet, le voir installer un gouvernement et le diriger avait achevé de la convaincre, personnellement cette fois, du bienfondé de leurs actions. Là où les rapports de Lord Petyr venaient confirmer que les Targaryen de Port-Réal s'empêtraient dans des histoires indignes de leur rang ou se voyaient malmenés de toute part, elle ne pouvait que féliciter les efforts que son propre prétendant au trône de fer faisait pour éliminer l'image salie qui l'avait poursuivi pendant son ordalie. Ainsi, le travail du conseil dans son entier semblaient porter ses fruits tandis que les quelques années de règne de Viserys sur le Val avait permit de relever la région, transformant l'image d'un hypothétique tyran sans légitimité réelle en une autorité bienveillante et prompte à la diplomatie. Pourquoi gâcher des ressources en bataillant contre les lourdes armées du Bief ou de l'Ouest quand il suffisait de montrer l'épanouissement d'un Val renaissant et dirigé avec justesse ? Qu'avait donc le Donjon Rouge à opposer à cela ? En tant que mère, la braavienne avait de la peine pour l'enfant qui portait la lourde couronne sur son trône du Donjon Rouge. Peut être l'intelligence de Tywin Lannister sauvait ce qui pouvait l'être encore, mais son rival, dans le Val, avait pour lui l'âge, l'expérience, la sympathie d'un certain nombre de famille, et un dragon adulte capable d'infliger à Westeros les même blessures que son ancêtre Le Conquérant des siècles auparavant.

Derrière son apparente sérénité, la jeune femme dissimulait une légère inquiétude tandis qu'on la guidait à travers des couloirs vers le lieu ou l'attendait le roi, celle que ce ne fut pas le trentenaire seul qui la reçoive mais bien le couple dans son ensemble qu'elle ait à convaincre. S'il était des choses qu'elle se permettait de dire, que cela soit entre les murs du conseil restreint ou à l'occasion d'une conversation plus privée, ce qu'elle voulait partager ce jour souffrirait sans nul doute de la présence de la reine. Il était des détails dont elle ne désirait que peu de discuter avec les dames de la cour et des questions auxquelles elle ne voulait répondre publiquement. Cette audience le deviendrait surement si la reine était présente, témoins d'une conversation que la braavienne désirait le plus privé possible. Car si la jeune fille n'avait, pour l'heure, témoigné aucune animosité à son égard, l'argentière se doutait que la curiosité qui brulait toutes les lèvres n'épargnait pas l'esprit de la jeune souveraine. Si elle devait être amenée à s'étendre sur certains élément personnel et privé de son existence, elle préférait ne pas le faire en présence d'oreilles et des réflexions de certaines dames originaires du Conflans. Une porte à double battant s'ouvrit sur la pièce où le Targaryen se trouvait déjà et Vaeranah inspira profondément avant d'avancer, s'arrêtant quelques pas plus tard pour offrir une révérence polie mais d'une ampleur moindre depuis que son ventre limitait ses mouvements. Si l'Antaryon privilégiait les vêtements aux coupes amples afin de ne pas trop attirer l'attention, ses huit lunes et demi de grossesse n'étaient pas totalement invisibles pour autant. « Mes salutations, Votre Majesté. » dit-elle tandis que ses yeux rencontraient le sol. Ce n'était pas le membre du conseil qui se présentait à lui mais bien une dame de sa cour et si le décorum n'était sans doute pas du niveau de celui du Donjon Rouge, elle ne voulait pas risquer de vexer son égo ou de réveiller sa mauvaise humeur à peine arrivée. « Je vous remercie de m'accorder audience de si bon matin. » ajouta-t-elle en retrouvant sa posture droite, le regard se relevant vers lui, attendant qu'il l'invite à partager le sujet de sa demande.


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The two faces of the same

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Le roi ne s'était pas couché cette nuit, le sommeil l'avait déserté, et il avait passé la soirée dans sa pièce de travail à entretenir le feu de la cheminé et contempler les flammes en songeant a tout ce qu'il avait accomplie et ce qu'il avait perdu en route. Viserys eu quelques pensées pour Daena durant la soirée... Au final, tout ce qu'il avait déclenché l'avait tué indirectement. C'était une chose d'avoir le sang de ses ennemis sur les mains, cela en était un autre de se savoir indirectement responsable de la mort d'une personne qu'il avait aimé. Les Targaryens n'étaient ils vouer qu'a détruire et corrompre ce qu'ils touchaient ? Peut être pas tous, mais Viserys avait cette tendance semblait il.

"Elle est morte, parce qu'elle a refusé de reconnaître que j'étais le véritable seigneur de Westeros, cette idiote aurait dû choisir avec plus de discernement."

Et pourtant, cette phrase prononcée à voix haute ne suffisait pas à apaiser son âme et à lui redonner le sommeil. C'était sans doute là le côté négatif du pouvoir, parfois l'âme était trop chargé et certaines nuits n'avaient pas les vertus d'accorder le repos comme cela arrivait quelques nuits par lunes. C'était un prix qu'il payait volontiers pour être a la place qu'il occupait aujourd'hui et pour chaque marche qu'il franchirait le rapprochant du trône de fer, son trône. Il aurait tout le temps de se reposer quand tout Westeros des terres australes aux terres boréales. Le val n'était qu'un début, et au final un exemple de ce qu'il était capable de faire. Son regard quitta les feux pour assister à la naissance de l'aube, et de l'astre réchauffant la capitale du royaume du val et peu à peu les bruits de l'activité de la cité. Les serviteurs savaient qu'il ne devait pas déranger le roi durant les insomnies. Ils lassaient simplement sur une petite table à l'extérieur de la pièce de travail quelques victuailles pour sa collation du matin, des pâtisseries , et quelques tranches de lard avec des œufs. Le roi attendit que le domestique soit assez loin pour prendre son assiette et déjeuner paisiblement. Il irait probablement se reposer quelques heures après l'audience qu'il devait accorder à l'argentière Vaeranah Antaryon. Il était probable qu'il n'aurait jamais accepter una audiance aussi tôt et en privé si la jeune femme n'était pas du sang de Valyria. Viserys avait eu toujours un faible pour les individus partageant l'héritage de l'ancien empire disparu. Il espérait que cela n'était tout de même pas des rivalité au sein de son conseil a poussé la femme à venir s'aventurer a demander son aide. Jusqu'à présent Viserys avait toujours garder une distance entre les querelles de ses proches n'intervenant qu'à titre d'arbitrage afin d'équilibrer les forces.

Se fit entendre trois coups à la porte alors que le monarque se retournait, le serviteur a la livrée noir et vert introduisit l'argentière dans la salle de travail et referma la porte délicatement. Les yeux lilas du targaryen observait la braavienne s'incliner sobrement, il afficha un sourire satisfait avant de prendre la parole.

" Le bonjour à vous, également, ne restez pas debout prenez le siège devant la cheminée et dites moi l'objet de votre visite."


Le roi allait droit au but, alors que lui-même se déplaçait pour prendre la chaise de son bureau et la déplacer vers la cheminée afin de pouvoir s'installer a coté de l'argentière.

   
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Il lui semblait qu'une sympathie naturelle existait entre ceux qui partageaient le sang de Valyria, comme une reconnaissance d'appartenir à une communauté de plus en plus restreinte au fil des génération mais qui avait en commun un passé qui ne pouvait s'oublier. Une grande famille, avait un jour dit sa mère avec une certaine audace. Vaeranah ignorait si Lysara Antaryon avait été aussi prompte à bourrer le crâne de son fils avec tout ceci qu'elle avait pu l'être avec sa fille. Son intégration précoce au sein de la milice braavienne avait peut être créer une certaine distance entre le puiné et les enseignements résolument passéiste de leur mère mais Vaeranah, elle, en portant encore les traces. Ainsi, il lui apparaissait plus simple de rencontrer et de parler avec Viserys Targaryen qu'avec aucune autre personne à Goëville, comme si dans leurs gênes respectifs, se trouvait un même langage. « Je vous remercie. » répondit-elle à la prévenance du jeune homme, prenant place à l'endroit même qu'il lui avait désigné. Le plis qui s'était formé entre ses sourcils se dissipa tandis que la position assise lui apportait un certain confort. Dès lors, la braavienne retrouva son visage habituel, celui auquel ils étaient tous habitué depuis cinq années. Lissant les plis de sa jupe, sa main remonta inconsciemment sur son ventre en une caresse devenue habituelle, cherchant la légère pression qui s'appuyait parfois sur sa paume ouverte. Après un silence pendant lequel Vaeranah se demanda s'il se doutait de la raison de sa venue, elle décida de se lancer. « Votre Majesté, je viens quérir votre autorisation de quitter Goëville pour quelques semaines. » annonça-t-elle d'une voix neutre, l'éclat de ses yeux vairons reflétant le calme intérieur que plusieurs jours de réflexion avaient apporté dans leur sillage. Elle savait que c'était le meilleur choix tant pour elle que pour le conseil ou le royaume et même si c'était à contrecoeur qu'elle abandonnait ses proches pour une solitude qui ne l'enthousiasmait pas plus que cela.

A la fatigue habituelle des femmes enceintes s'ajoutait celle des occupations de l'argentière qui refusait de laisser son état la diminuer et continuait de vaquer à ses devoirs comme si de rien n'était mais ce n'était pas le seul facteur, selon le mestre du moins, qui expliquait l'état de santé de la braavienne. Des humeurs changeantes et un enfant plus gros que celui qu'elle avait déjà pu mettre au monde était des explications plausibles sur ce qui lui arrivait, toutes ces causes ne menant qu'à une seule et unique conclusion : elle devait se ménager. Si Vaeranah avait catégoriquement refusé de se voir alitée et privée de ce qui faisait d'elle ce qu'elle était, elle reconnaissait que Goëville n'était pas le meilleure des endroits pour elle en ce moment et puisqu'il n'y avait nulle rencontre ou tournoi à organiser, s'éloigner était une possibilité envisageable qu'elle n'avait pu mettre de côté. Une possibilité qui se révélait aujourd'hui la solution la plus envisageable pour que la vie continue. « Vous n'êtes pas sans savoir que mon ... Indisposition peut apporter son lot de murmures et de question. » reprit-elle pour expliquer la pensée qui l'avait amené à faire cette demande soudaine. Les bruits de couloir étaient moins intense que lors de sa première grossesse, mais il était évident que la naissance d'un nouvel enfant chez une dame non mariée était un sujet de choix pour les ragots de cour. Qu'ils parlent, avait-elle un jour dit à sa servante tandis qu'elle tentait de chasser l'impact que cela avait pour elle, ils trouveront toujours quelque chose à redire de toute manière. C'était ainsi que l'Antaryon avait décidé de ne pas se laisser abattre : si pour Visenya, elle avait ressenti le poids d'une honte qui s'était insinuée lentement au lune après lune, elle affichait cette fois une certaine sérénité. Pour son plus grand soulagement, Gerold avait été aussi présent que le secret de leur liaison le lui permettait et si elle avait craint que la nouvelle ne les sépare, il avait su comment lui faire oublier ses inquiétudes. La seule chose dont son amant ne pouvait la protéger, c'était de la culpabilité qui, quelques fois, s'invitait dans son esprit tandis que la présence de l'épouse légitime, à quelques pas d'elle, lui rappelait les enjeux de leur secret. Son pouce venait jouer avec l'une de ses bagues, la faisant tourner tout comme les rouages de son esprit tentaient de garder le fil de la conversation et le but de cette dernière. « A présent que vous êtes un Roi couronné et reconnu, j'aimerai éviter que mes choix éclaboussent l'image de votre règne ou le travail du conseil dans son entier. Il me parait normal de quitter la Cour, quelques temps afin que l'on ne puisse vous associer à cela. » Au delà du petit scandale que cela pourrait représenter, non seulement elle avait la chance d'être une femme à un haut poste de responsabilité mais elle ne dépendait aucunement de l'autorité d'un époux, une naissance ne pourrait que discréditer la clairvoyance du roi d'avoir eut foi en un profil aussi atypique que le sien autant que de la confiance accordée à une étrangère. Pire, si elle riait volontiers des hypothèses au sujet de l'homme qui partageait sa vie, elle ne voulait certainement pas être accusée de lorgner sur le Roi en personne ou qu'on regarde son enfant comme un possible bâtard royal mettant à mal la grande piété dont le couple semblait faire montre depuis leur union. Loin des considérations politiques, ce replis était également stratégique : s'il ne faisait aucun doute que Visenya porterait les cheveux blonds argents de ses parents, elle n'était pas aussi certaine que son nouvel enfant partage ces caractéristiques. Il serait bien plus simple de réfléchir à la situation loin du tumulte de la cour et de décider de quoi faire s'il s'avérait que son bébé ressemblait plus à son père qu'à elle même. Un exil nécessaire qui lui faisait prendre conscience que la vie qu'elle avait construit ici, auprès de cette cour, de ce roi, de ces gens qui quelques années auparavant étaient encore des inconnus, n'était pas aussi solitaire qu'elle l'avait pensé. « S'il plait à Votre Majesté, j'envisage de me rendre à Roches-aux-Runes. Lord Royce semble s'être remis de ses afflictions mais dans le cadre de sa nouvelle fonction, ses projets nécessitent quelques validations avant d'être présentés au conseil. Roches-aux-Runes a beaucoup souffert des premières batailles et de leurs conséquences sur l'efficience de son seigneur, ma présence là-bas serait sans doute moins questionnable qu'ailleurs et je serai assez proche pour être à votre disposition au besoin. » expliqua-t-elle. Ce ne serait pas la première fois qu'elle s'éloignait quelques semaines pour raisons professionnelles, découvrant les terres vertes du Val afin de comprendre les spécificités de ce territoire et en exploiter au mieux le potentiel. En cela, les problèmes d'alcool d'Andar Royce aidait bien ses affaires : si ce qu'elle avait entendu à son sujet faisait état de sa sobriété retrouvée, la proximité étouffante de Goëville peinait à permettre au fief des Royce de retrouver sa grandeur passée. Une excuse idéale pour quitter la cité et un lieu parfait, ni trop près, ni trop loin, où elle pourrait travailler plus calmement jusqu'à la venue de l'enfant.


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Le monarque étudiait avec attention son grand argentier et son regard lilas ne quitta pas son interlocutrice des yeux. Jusqu'à la fin de son explication, dans le plus grand silence. Il était assez surprenant que les êtres les plus intelligents se laissaient aller aux péchés qui pouvaient les faire choir, alors que les roturiers, analphabète abrutis par l'alcool étaient parfois bien plus pieux et se contentaient d'écouter les personnes de noblesse ou les septons leur dire quoi faire. Viserys avait en lui aussi cette arrogance, quand il avait ordonné le meurtre de la gamine Manderly par simple contrariété. Il apprenait à gérer cette part sombre de lui, cette impulsivité à vouloir détruire ce qui lui résistait en cédant à la mégalomanie et a la croyance que les Valyriens était supérieur à tout autre peuple. Il avait dû lutter contre ce sentiment quand la citadelle normalement neutre et ayant pour esprit de servir toutes les maisons nobles avaient refuser de lui envoyer un mestre. Ne pas céder à l'impulsion de chevaucher Némésys et de brûler de nuit cette citadelle de vieillard arrogant qui se pensait le droit de lui refuser ce que des nobles mineurs pouvaient avoir s'ils en avaient les moyens. Il recadreraient les mestres une fois souverain des septs couronne. Pour l'heure sa préoccupation première était son Grand Argentier ici présente. Le roi prit le temps de fermer les yeux comme pour prendre un air affecté.

" Vous êtes assez intelligente pour venir me voir, et prendre les dispositions qui me semblent évidente Vaeranah. C'est sage de votre part, et je vous permets effectivement de vous retirer à Roche aux Runes pour aider Lord Royce et masquer votre condition."

Viserys finis par se libérer de l'obscurité en regardant les flammes qui tournoyaient dans l'âtre ne fixant de fait plus l'agent de la banque de fer. Son visage s'adoucit alors qu'il devenait plus neutre, limant ainsi les traits fictif qu'il s'était imposé tandis que son regard avait moins de risque de le trahir ainsi orienté vers un autre objet d'attention. Un léger silence qu'il brisa en levant l'index.

"Cependant... Cela me peine que votre clairvoyance n'ait pas pu être effective avant que ne survienne cette indisposition. Vous prétendez éviter de me mettre en danger ou de m'éclabousser. Pourtant, c'est indirectement un risque qui peut arriver... Je me suis rangé vers une attitude conservatrice concernant la Foi... Pour expier mes fautes et surtout faire face à mes adversaires bien plus laxistes sur le sujet."

Un prince R'hllorite, l'ancienne foi et toutes les croyances qui pouvaient affaiblir le royaume, car de la diversité vient la division et de la division viens de le conflit. Viserys n'était pas certains de croire aux Sept, mais la religion était importante pour donner un but à l'existence de beaucoup. Fixer des règles et des tenir les petites gens, et même parfois les nobles dans le rang. Plus il y aurait de règle différente et d'exception plus son pouvoir deviendrait fragile s'il l'associait à la fois comme il comptait le faire.

"J'ai fait preuve d'ouverture en acceptant des femmes dans mon conseil, et même jusqu'à ma propre garde royale. D'autant plus qu'elles sont toutes deux étrangères et que certains nobles estimeraient bien mieux avoir cet honneur même si leurs compétences sont, sans aucun doute, bien moindres que les vôtres. Pensez-vous qu'un enfant de plus obtenu hors d'un mariage ne leur donne pas des armes pour non seulement vous critiquer vous, mais également moi qui vous accepte dans mon conseil et vous donne les finances du royaume ?"

Le Targaryen tourna son visage vers la Valyrienne, et l'observa en étudiant son expression avec attention. Les mots étaient dits avec un ton doucereux, pointant une faute comme le ferait un mentor bienveillant, presque même un ami. Il n'était pas nécessaire d'être agressif pour marquer sa déploration, parfois, c'était bien plus marquant d'être d'humeur conciliante. En réalité, le Targaryen en avait cure des bâtards, fut une époque où il avait céder a l'élitisme en les conspuants, et en se moquant des seigneurs qui cédaient au vice sans précaution. Après tout, les tisanes des mestres existaient et Daena avait bien pris soin de veiller à éviter de se mettre en danger en prenant toutes les précautions possibles. Puis il avait eu ses propres bâtards, non pas par volonté de luxure, mais pour sauver sa propre dynastie d'un mariage matrilinéaire qui déposséderait ses enfants légitimes de son propre nom. Il était hors de question que des Martells aient pu siéger sur le trône éclipsant la maison Targaryen. Préserver son héritage et son nom avait était plus fort... Et il n'avait pas hésité à tuer une des porteuses avec l'enfant dans un affreux rituel de magie du sang pour donner naissance à Némésys. Et Maegor se languissait en Essos depuis des années sans réelle nouvelle de son père. À peine quelques présent envoyer par-delà la mer et qui devait arriver à son anniversaire.

" Vous avez mon appui pour l'heure, mais ce que vous faites est dangereux Vaeranah, pour votre propre destinée comme pour celle de vos enfants... Triste est la vie de ceux qui naissent du mauvais côté des draps. Et je gage que la banque de fer préférera vous remplacer plutôt que de prendre le risque de mettre en péril ses investissements si cela créer de l'instabilité et me met en difficulté. Qui plus est, je ne pourrais pas vous soutenir indéfiniment si vous me mettez trop en péril. Un scénario qui ne sert ni vos intérêts ni les miens."

Viserys se permit tout de même de sourire après sa tirade, un sourire qu'il voulait rassurant, pour atténuer les mises en garde royale. Comme lorsque les mestres rajoutaient des éléments sucrés dans leur médicamentation pour effacer le goût infâme de certaines mixtures. Il avait bien conscience que ce n'était pas une position évidente pour une femme, et potentiellement injuste. Les hommes pouvaient avoir des bâtards cela était mal vue, mais ils pouvaient aisément s'en sortir. L'ultime preuve de la faute était immanquablement dans le ventre de la mère. Un homme pouvait nier la paternité, une femme portait la marque de la faute... Au même titre que les Valyriens, était supérieurs aux autres, que les nobles régnaient sur les roturiers, les hommes étaient avantagé sur les femmes. Les dieux détestaient les égalités semble-t-il et il avait la chance d'être du bon côté dans toutes les situations aussi se contenterait-il de dire merci aux Septs sans se plaindre de quoi que ce soit.  

   
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En son fort intérieur, Vaeranah songea qu'elle se trouvait, enfin, dans la discussion qu'elle ne voulait avoir : appréciant l'accord du jeune souverain d'un signe de tête poli, restant dans la lignée de leur échange à la fois courtois et empreint d'une certaine distance digne, ses doigts s'étaient crispés lorsqu'il avait poursuivi la conversation. Néanmoins, elle ne pouvait dire qu'elle ne s'y attendait pas : au moins avait-il la décence d'aborder le sujet en privé, devant elle seule et non entre deux conversations du conseil. L'ongle de la blonde égratigna son doigt, seule marque du malaise dans lequel cette conversation la mettait : ce n'était pas qu'une histoire personnelle, ni qu'une question d'image auprès du conseil du Roi. C'était la place des femmes au sein du nouveau gouvernement qui se voyait remettre en question tandis qu'elle se voyait sur le point de donner la vie pour la seconde fois en dehors des sacrements du mariage si adulé par la foi des Sept. Une foi à laquelle Vaeranah n'entendait rien et qui lui paraissait aussi limitante et naïve que réductrice. Comment aurait-elle pu adhérer à une telle farce, elle qui avait grandit dans la cité multi-confessionnelle qu'était Braavos et où les divinités de panthéons divers se côtoyaient dans une certaine harmonie chaotique. Comment accepter les préceptes d'une croyance qui reniait tout ce qu'on lui avait apprit depuis l'âge le plus tendre ? Guère dupe, Vaeranah doutait que Viserys eut crut la moitié des choses qu'il pouvait dire lorsqu'il parlait de religion. La grande piété de sa reine avait servit la réhabilitation de son image, mais cette foi retrouvée ne parvenait pas à lui paraitre aussi sincère que cela, pas si elle imaginait que les récits qui avait pu lui être fait dans son enfance étaient les mêmes que ceux peuplant ses propres souvenirs. Avec un mouvement de tête vers le bas, Vaeranah préféra ne pas relever, ce n'était pas un procès, juste une mise en garde sur ce que son comportement venait menacer. « Votre clairvoyance quant aux compétences des gens qui vous entoure est tout à votre honneur, votre Majesté. Vous faites preuve d'une ouverture d'esprit que peu ont la chance d'avoir. » dit-elle tout en regrettant cependant que son ouverture s'arrête aux limites des tâches administratives qu'on pouvait lui donner. S'il n'avait tenu qu'à elle, elle aurait sans doute conseillé plus de considération envers la gente féminine et un traitement égal entre les hommes et les femmes sur les questions sociales. Mais elle n'était que l'argentière et qui plus est une étrangère. Le monde n'était sans doute pas prêt pour de tels bouleversements et en donnant au roi un fils, le destin repoussait d'au moins une génération la possibilité de voir les droits des dames remise sur le tapis.

Mais toute la docilité dont Vaeranah pouvait faire preuve avait ses limites. Piquée au vif dans son égo, elle releva les yeux sur lui, amère de se voir renvoyée à une position qu'elle ne devait qu'à la Banque. C'était oublier qu'elle s'était construite par elle même, c'était oublier qu'elle était la fille du Seigneur de la Mer et que ce dernier avait, à bien des égards, offert son soutient à celui qui n'était alors qu'un prince en quête de conquête. Sur Westeros, il était peu être au dessus d'elle dans la hiérarchie, mais elle n'en demeurait pas moins une descendante de la maison Antaryon et, plus loin encore, de Valyria elle même. « Je vous remercie de vous inquiéter pour moi, votre Majesté. Malheureusement, ce n'est pas à vous que je vais expliquer que les gens ont toujours des choses à redire ... » finit-elle par répondre avec une certaine acidité. L'étrangère, la parvenue, il y avait souvent une redondance dans les mots désagréables qui la qualifiait comme si son talent avec les chiffres et son aisance avec les jeux fiscaux disparaissaient derrière le voile de son sexe. Entre ses doigts, les chiffres devenaient obscènes, entre ses lèvres, l'optimisation de la dette devenait presque un crime. Une fois lassée de cancaner sur la naissance de Visenya, on lui avait trouvé bien d'autre tares comme on en trouvait au reste du conseil, au reste de la noblesse. Telle personne était trop bien bâti pour ne pas avoir du sang impur d'un clan des montagnes, telle demoiselle s'apprêtait trop pour que sa beauté soit pure, tel noble passait trop de temps en compagnie de jeunes hommes pour que ces conversations soient innocentes. Dans le monde politique, ils en prenaient tous pour leur grade et même si les chuchotements qui le concernait étaient plus inaudibles, il n'échappait pas à la règle. Elle inspira, cherchant à retrouver son flegme habituel. Oui, les gens avaient des raisons de redire la concernant, mais même sans sa vie privée, visiblement dissolue, elle serait la cible de ragots. Elle le savait et elle l'avait accepté, consciente que tout cela ne ferait jamais le poids face aux soutiens qu'elle pouvait mobiliser au besoin. « Je reconnais cependant le possible embarras que pourrait connaitre le conseil : si j'avais été un homme, la chose n'aurait même jamais évoquée mais à mon grand malheur ... Ce n'est pas le cas. Cela arrangerait-il vos affaires que je me trouve un mari ? » demanda-t-elle avec la froideur calculatrice qui la caractérisait tant. Ce n'était pas une provocation, ni même de l'ironie, c'était une question lancé sur le même ton que si elle lui avait demandé s'il désirait de la confiture. Depuis son arrivée dans le Val, Vaeranah n'avait pas particulièrement cherché à nouer des alliances et le calcul que la conversation amenait dans son esprit en arrivait à cette solution, parmi d'autre. Qu'est-ce que le mariage si ce n'était une transaction politique ? Il avait peut être eut à coeur d'épouser une jouvencelle qui ne lui apportait guère plus qu'une conscience en paix, mais elle ne ferait pas de mariage sur la base de bon sentiment. « Il y a surement, en ce monde, des hommes qui seraient sans doute plus qu'heureux de pouvoir conclure un tel arrangement. » songea-t-elle à voix haute, imaginant qu'un vieil homme éprouvé par la vie ou un jeune chevalier préférant des courbes plus masculines sauraient trouver son intérêt dans la proposition. « Je suis une femme certes étrangère mais l'une des dernières représentantes du plus grand empire que le monde ai jamais connu, avec un statut au delà du détroit qu'aucun des petits nobles du Val ne pourraient jamais prétendre pouvoir posséder un jour et assez d'esprit pour être la première dame au poste que j'occupe, et cela grâce à vous. » énuméra-t-elle, évitant l'évident sujet fâcheux de sa virginité perdue et des deux enfants qu'elle avait conçu sans que l'on ne sache avec qui. Elle ne doutait pas que le Roi eut son idée sur la question, du moins en ce qui concernait Visenya : après tout lui même était né d'une telle union, mais pour le reste de Goëville les amours interdits de Vaeranah restaient une question sans réponse et les spéculations finissaient toujours par se taire d'elle même. Malheureusement, il semblait qu'il se fut lassé d'attendre que cela en finisse et elle ne pouvait l'en blâmer. « Le plus dur sera sans doute de convaincre mon frère ... » murmura-t-elle plus pour elle même que pour lui. Son regard se perdit un instant dans le vague, dans les souvenirs d'un temps, pas si lointain, où Vaeron était la seule personne sur qui elle pouvait compter, régnant sans partage dans sa vie et dans son coeur. Et le partage n'était pas le fort de l'Antaryon qui, premier à avoir prononcé le mot de grossesse, s'était muré dans son mécontentement en comprenant de quoi il retournait. Une autre conversation désagréable ne manquerait pas de venir, elle le savait, mais puisqu'elle ne pouvait tout gérer de front, elle la repoussait autant que possible.

Aussi, alors que la mention de son soutient de plus en plus conditionnel était évoqué, au même titre que celui de la banque qui elle, elle en était certaine, se fichait complètement de ce qui se passait entre ses cuisses, Vaeranah se demanda si son frère avait idée de l'immensité de la trahison qu'elle pouvait commettre au nom de son ambition. Sa liaison était peut être la chose la plus stupide et irréfléchie qu'elle eut décidé de faire, mais il était d'autre que la braavienne envisageait dans l'ombre de son propre esprit. Car si elle avait laissé son coeur prendre le contrôle de sa tête en ce qui concernait Gerold Grafton, elle n'en était pas pour autant devenue une stupide bonne femme rêveuse et distraite. Elle était prête à donner de sa personne, à prendre un époux si on le lui ordonnait, mais elle ne se laisserait pas dicter ses affections. Chaque choix venaient résonner dans les scenarios que la trentenaire se faisait vis à vis de l'avenir et que ce soit à Westeros, ou à Braavos, elle ne ploierait devant aucune oppression. Elle était ici de son plein gré, soutenant Viserys de sa volonté et non sur l'ordre des pontes de la banque ou de l'ambition paternelle. Si elle partait, qui pouvait garantir que son remplaçant fut aussi impliqué qu'elle l'était à la bonne marche de ce royaume : il resterait un financier, représentant d'une organisation sans aucun désir d'allégeance ni aucun intérêt à effacer, pour toujours, la dette que le jeune état avait envers Braavos. « Je pense à long terme, votre Majesté. » finit-elle par dire, abandonnant son masque flegmatique pour afficher la flamme qui brulait dans son regard. « Les préceptes de l'Etoile à Sept Branches ne me sont guère familiers malgré les années, je le conçois, cependant il est d'autres convictions qui m'habitent. J'envisage toutefois d'envoyer Visenya au matristère de Maris d'ici quelques temps. De la même manière que mon frère offre une certaine adhésion à l'image de piété générale, j'aimerai qu'elle devienne une héritière exemplaire, ancrée dans le royaume de Votre Majesté. Une demoiselle qui pourra servir des ambitions plus grandes ... » Ce n'était peut être pas ce qu'elle avait discuté avec Vaeron, pas pour l'heure, mais le chemin qu'elle envisageait de tracer pour Visenya serait sans doute intimement lié aux complots qui mettrait la lignée de Viserys sur le trône. S'ils devaient tous prétendre, alors elle jouerait le jeu autant pour ses enfants que pour l'avenir qu'elle voulait voir s'écrire.  

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Le roi se positionnant plus confortablement dans son siège écoute paisiblement l'argentière, l'étudiant attentivement de ses yeux lilas. De la fatigue se lisait dans son regard trahissant sa longue veille, et pourtant, il était toujours alerte. Cela depuis son exil, il avait dû abandonner le fait même de se laisser aller à l'indolence qui avait marqué sa jeunesse. Son esprit était toujours sur le qui-vive à l'affût du moindre risque. Son attitude trahit une certaine satisfaction. Oui, il était clairvoyant, bien plus que son frère et sa lignée de dégénéré dorniens pouvaient l'être. C'est bien pour cela qu'il était le Roi, pas uniquement à cause de sa naissance, mais de par les facultés qu'il avait eu à se saisir de la couronne. Une seule sur toute visée pour l'heure, mais son œuvre ne s'arrêterai pas là. L'empire de sa dynastie en attendait plus et Viserys était conscient du devoir à rendre à ses ancêtres. Son esprit, c'était laisser distraire quelques instants par sa propre suffisance, et c'est avec sincérité qu'il répondit.

"J'en suis bien conscient, les gens se sont permis, et se permettent encore de me juger comme si mon sang et ma destinée était similaire a la leurs ? Quelle arrogance n'est-il pas ? Comme si ces petites familles que mon ancêtre Aegon a conquises par le feu et le sang avaient droit au chapitre. Et vous êtes plus fragile que moi par bien des aspects. Cela m'arrangerait effectivement que vous puissiez vous ranger et trouver un époux, pour faire taire tous ces persiflages. En venant me trouver vous avez fait preuve de la sagesse de maîtriser la façon dont régler les choses... J'aurai pu être dans une tout autre disposition et dans une situation différente lorsque ces choses m'auraient été rapportées tôt ou tard par mon maître des chuchoteurs."

Lord Baelish était un conseiller d'une grande qualité, il avait eu une grande par dans sa victoire, lui permettant le soutient de la banque de fer, détournant une partie du trésor royal, et s'occupant des horrible affaires avec qualité qui excellait tout ce que Viserys avait pu faire. Si Vaeranah se trouvait ici, c'était indirectement grâce à Baelish et au fait que le Targaryen fût assez avisé pour ne pas laisser la maîtrise d'un réseau d'espionnage et la gestion du trésor du royaume au même individu. Divisez le conseil et ne pas laisser trop de pouvoir a chacun d'entre eux avait était sa maxime de façon à rester central et au-dessus d'une potentielle mêlée politique. Le véritable drame que craignait le roi, c'est que ces conseillers finissent par se détruire si l'ambition l'y poussait. Ils étaient tous des esprit brillant de sa main a l'Argentière... La perte de l'un d'entre eux affaiblirait son royaume et son entreprise. Mais les esprits brillants étaient aussi les plus ambitieux... Et ceux qui toléraient le moins leur semblable. Comme aujourd'hui en écoutant son argentière il se devait de prêter main forte a ses conseillés en difficulté afin de maintenir l'équilibre.

"Le mariage sera difficile, vos qualités sont en effet bien là, mais les gens d'ici raisonnent d'une façon différente bien loin des mentalités d'Essos. Le pouvoir vient de la terre et de la puissance qu'on en tire, des hommes qui y vivent et des épées qu'on peut assembler. L'or est une chose importante, mais les seigneurs le méprisent autant qu'ils en ont besoin. Ils ne mesureront pas les avantages que vous pouvaient apporté, ils verront une demoiselle lointaine avec des contacts à la banque de fer, et d'une intelligente certaines. Mais quelle alliance, quelle armée apportez vous pour votre partie en cas de guerre ?"

Viserys était pragmatique, il connaissait ses sujets, il connaissait l'arrogance de la noblesse et des chevaliers. Il en avait fréquenté, seul son héritage valyrien l'avait pousser a regarder vers l'Est et à y voir l'espoir d'un pouvoir plus important que d'être le frère cadet d'un roi. Les occultistes d'Essos avaient été sa passion, mais ses pairs si simple et frustre en comparaison pour la plupart.

"Ceux qui y verraient un avantage sont ceux des petites maisons qui verraient avec votre fortune, un moyen de grandir la leur, mais les petites maisons font de petits mariages. Ne disposant ni de grand prestige ni de grande terre. Mais cela vous octroierait une maitrise de votre mariage et une certaine indépendance. Les grandes maisons sont plus exigeantes et en théorie inaccessible... Mais nous vivons des temps difficiles, une guerre civile a eu lieu, et certains de ces nobles maisons ont perdu leur terre aux mains ennemies et aspirent peut-être à les récupérer. Ils seraient prêts à certaines compromissions pour sécuriser leur pouvoir ou maintenir leur train de vie en exil, chacune avec ses propres des obligations évidemment."

Viserys avait signifié cela comme si on parlait de choisir entre deux vins lors d'un banquet. Le roi avait bien entendu sa préférence en ce qui le concernait, une petite maison serait convenable, de façon a ce que l'argentière demeure indépendante. Il craignait que des nobles puis puissant ne la brise voir pire s'en servent comme d'un pion dans son propre conseil. S'il admirait l'esprit de la Valyrienne, elle n'était pas Cassandre, et ceux ayant de l'esprit étaient souvent ceux a tomber fasse à la brutalité. Il avait déjà entendu les rumeurs mensongères sur son père le roi malmenant sa mère la reine. Des mensonges des rebelles, des ragots de persifleurs bien entendu. Mais d'autre époux battaient sans doute leurs femmes et nul rébellion n'avait évoquer dans le royaume. Les choses étaient ainsi régulièrement et l'argentière était loin d'y faire exception si elle se liait avec quelqu'un de trop important.

"Quant a votre frère, vous siégez a une des plus hautes fonctions du royaume, vous avez un statue social supérieur au sien, faite le rentrer dans le rang si nécessaire. Je compte bien tout au long de mon règne rappeler l'importance des rangs et l'essence de ceux-ci. Il y a eu un certain laxisme sous le règne de mon frère, et cela, à tous les niveaux."


La réaction du monarque était assez vive, et sincère, loin de son expression calculé habituel. Il avait souffert de ce manquement, c'était en partie la cause de son exil. Comment son frère avait il pu laisser une famille de rang inférieur accusé un prince de sang royal, sans des témoins et des accusateur d'un rang équivalant ou étant a la rigueur lord suzerain? Le rang de noblesse, ou la fonction auprès du roi devait accorder du crédit... La vérité ne suffisait pas, il fallait trouver quelqu'un d'assez bien placé pour la clamer. Tout cela était un complot, son frère avait essayé de le briser, car il avait vu qu'il allait finir par le dépasser. Son regard sévère s'estompa alors qu'il marqua un long silence avant de reprendre.

"Vous faites bien, voir à long terme est une qualité nécessaire pour réussir ici. Votre enfant apprendra beaucoup au matristère et son avenir sera sans doute plus doux ainsi. Et c'est une façon louable de stopper l'hémorragie."



Viserys s'apaisa tranquillement reprenant maîtrise de ses sentiments, et éloignant de ses pensées le ressenti de la trahison. Même après tout ce temps, il avait encore du ressenti pour son frère, et ce qu'il lui avait fait. Même après tout ce temps, il se sentait encore trahis. Comme si le spectre de Rhaegar et de ce qu'il lui avait fait le hanterait à jamais. Au fond de lui, il maudissait Rhaegar pour avoir infliger aux targaryen cette situation. Au fond de lui Viserys se jura qu'il ferait corriger l'histoire et les livres de ces vieux débris de la citadelle au sujet de son frère, il ferait effacer jusqu'a la moindre bonne action de son règne, financerai des artiste pour calomnier l'ancien roi en chanson. Qu'il ne reste rien de positif de lui et cela a jamais. Ces pensées finirent d'apaiser le roi...

"Je sais que votre place n'est pas évidente, je suis un étranger aussi ici... Et pourtant, je suis le roi. Mais mes terres, mon domaine, c'est Peyrdragon et Port Real. Ici, je ne suis qu'un invité de marque... Ce que je fais ici n'est pas profitable pour ma maison. Mais y a-t-il vraiment un chez nous ? Nous les véritables descendants de l'antique Valyria ne sommes nous pas quelques parts tous des exilés ?"

   
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Sa mâchoire se serra à la mention du Maitre des Chuchoteurs. En vérité, Vaeranah était plus mal à l'aise avec la fonction qu'avec l'homme : si elle n'avait rien de particulier à reprocher à Lord Baelish, elle n'aimait guère les fouineurs et le travail de ce dernier consistait justement à fouiner partout. Elle devait admettre que cela était plus qu'intéressant pour apprendre ce qu'il se passait en dehors des frontières ou pour prévenir une rébellion, mais l'idée qu'il soit assez désoeuvré pour s'intéresser à son cas lui déplaisait fortement. « Je serais une piètre conseillère et un piètre sujet si j'attendais que les choses vous soient rapportées par Lord Baelish. En outre, il ait des affaires dans lesquelles je me passerai bien d'imaginer le Maitre des Chuchoteurs mettre son nez : ce serait gaspiller des ressources et un temps précieux pour des moeurs exotiques dont je peine à me séparer. » fit-elle d'un ton aussi neutre que possible. Si elle portait des robes plus amples pour ne pas attirer l'attention, Vaeranah ne cachait pas réellement sa grossesse. Qu'aurait-il tiré de ses secrets ? Le nom de son amant ? Comme si le fait qu'elle partage son lit avec quelqu'un pouvait représenter une quelconque trahison à la couronne. Cela blesserait des gens, ferait sans doute jaser mais elle doutait que l'information soit intéressante en dehors des commérages, pas pour Viserys du moins. Elle se demanda dans quel mesure il n'avait pas déjà compris qui était le père de Visenya, lui qui connaissait les vieilles traditions et s'en voyait lui-même issu. Et aux questions qui ne se posaient pas, aucune réponse ne venait : elle serait fort aise de le laisser croire ce qu'il voulait. Car s'il affichait un mécontentement de circonstance face à son état, sans doute plus par devoir que par réel outrage, plus pour la transgression de sa grossesse hors mariage que pour ce qui l'avait mené à s'y trouver, elle n'avait pas particulièrement envie de voir ce que donnerait son mécontentement s'il savait l'entièreté de la chose. Elle prit cependant la mesure de ce qu'elle venait de dire et de la suspicion qui pouvait en être. « Si je puis parler franchement, je pense que vous savez aussi bien que moi que je n'ai aucun intérêt à vous trahir : j'aurai bien trop à perdre à agir de la sorte et je doute que cela m'apporte quoi que ce soit. Le calcul est vite fait. » ajouta-t-elle sur le même ton. En vérité, elle avait même tout intérêt à ce qu'il demeure en possession d'une couronne et qu'il accomplisse ce qu'il avait à faire avant que Tywin Lannister ou son rejeton n'aient l'idée de reprendre contact avec la banque pour les convaincre de les financer de nouveau. L'intérêt des Antaryon, de la banque, de Braavos, elle était là suite à un alignement de constellations mais il suffisait qu'une seule des étoiles ne bouge pour que la pyramide s'effondre et en cela, elle était prise entre sa prudence naturelle de financière et une urgence face aux mauvaises surprises du destin. « Je prends acte de votre demande, je tâcherai de m'occuper de cela à mon retour. » assura cependant la braavienne avec un signe de tête, peu désireuse de la chose en en comprenant l'importance politique.

Alors elle l'écouta deviser, établir la liste de ses défauts quoi qu'entrecoupée de quelques qualités qu'elle accueillit d'un léger sourire bien qu'un peu gênée par la tournure soudaine de la conversation. Un mari. Elle avait manqué d'être fiancée à plusieurs reprise, tant de tentative qu'elle en perdait le nombre. Nestoris, Dimittis, il s'agissait des noms qu'elle avait entendu hurlé à travers les murs du Palais braavien, les dieux seuls savaient combien de requête Ferrego avait reçu et étudiés avant que sa femme ne s'en mêle. Mais malgré l'honneur qu'aurait du représenter l'intérêt royal pour l'homme qui prétendrait à sa main, Vaeranah ne put s'empêcher de se sentir piqué au vif dans sa fierté face à l'amoncellement des tares qui pourraient se mettre en travers de son chemin. Ce n'était pas tant leurs existences que le fait de se l'entendre dire qui vexa son égo : si les hommes de Westeros avaient si peu confiance en eux qu'ils se sentaient menacé par ce qu'elle représentait, grand bien leur fasse, elle n'avait besoin de personne ! Mais le mariage ne lui était pas proposé pour la soutenir dans quoi que ce soit ou lui accorder une quelconque légitimité. Il était subtilement ordonné pour faire taire l'hypothétique scandale, pour éloigner l'embarras que la pieuse bien-pensance pourrait amener dans le débat la concernant. « Je demeure malgré tout l'unique fille du Seigneur de la Mer, tant que mon père reste en vie je reste un parti des plus intéressants pour quiconque cherche des avantages de l'autre côté du Détroit. Il est évident que la chose me serait plus simple avec l'un de mes compatriotes ou l'un de mes lointains cousins de Lys mais ... » Si son intervention avait commencé avec la froideur de son égo blessé, sa réflexion à voix haute en changea la tonalité. Il était évident que son oncle serait plus qu'heureux de lui arranger un mariage avec la branche lysienne de la famille, et si elle songea que cela l'aiderait sans doute à convaincre plus facilement des familles de la cité Belle, leur soutient n'était rien en comparaison de celui des maisons nobles de Westeros. « J'imagine que cela n'aiderait en rien Votre Majesté n'est-ce pas ? » conclut-elle en même temps que sa pensée lui venait. Sans père, ni époux, et puisqu'il venait de la mettre sur un rang supérieur à son frère aîné, elle se voyait placée sous la protection et autorité directe du roi. Il n'y aurait de mariage qu'il approuva et s'il décidait de lui même de la donner à un de ses soutiens, elle ne pouvait s'y opposer sans mettre en avant ses racines braavienne et donc sa loyauté à la cité avant celle qu'elle avait accordé au Targaryen. Après un silence, elle reprit. « Je songeais à l'un des hommes envoyés par Lord Tarly. Vos soutiens bieffois pourraient prendre cela comme une marque de votre soutient à leur égard, une preuve que vous viendrez bientôt les libérer du joug de votre neveu et de son régent ? » Elle ne les connaissait pas vraiment mais puisque des valois déjà bien installés bouderaient sa personne, elle était plus en confiance de la bonne volonté des fidèles qui attendaient encore un signe de leur prétendant. Tout comme les fiançailles de Viserys étaient demeurées secrètes jusqu'à l'établissement de son autorité sur le Val, il n'était pas besoin de faire de la chose une affaire publique mais une marque chuchoté entre les fidèles qui attendaient son retour.

Elle sentit son corps se détendre tandis que les réflexions du roi l'amenait vers d'autres sujets, des questions qui s'il était comme elle, comme la plupart des valyriens de sa connaissance, devait le tarauder. Pour sa part c'était lorsque la solitude nocturne la maintenait éveillée qu'elle se voyait devisant, philosophe sur le sens de la vie et de l'histoire. « Voilà une question qui me revient souvent depuis quelques temps ... » confessa-t-elle avec un sourire complice. Ce n'était pas des conversations qu'elle avait l'habitude d'avoir et elle se sentait soudainement captivé par ce que le Targaryen amenait, ravivant la curiosité inhérente à leurs origines communes. « A mon humble avis, nous sommes les reliques d'un monde disparu, les survivants d'une civilisation qui s'éteint de génération en génération. » Quoi que cela ne fut très optimiste, c'était un fait. Le nombre de famille possédant les traits et l'histoire de Valyria diminuait lentement au fil des siècles et son propre regard trahissait ce qui ne manquerait pas s'arriver, un jour ou l'autre. Le gêne avait beau être fort, supplantant l'hérédité hâlée des Antaryon ou les caractéristiques physiques de certaines familles, il n'en demeurait pas moins que l'appauvrissement de leur sang finirait par voir leur civilisation s'éteindre. La propre nièce de Viserys n'avait-elle pas le physique propre au dornien ? Elle se pencha un peu vers lui pour demander. « Vous qui avez été en Essos quelques temps, vous êtes vous approché de Valyria ? J'aimerai un jour la voir de mes propres yeux, même fumante et en ruine ... » Elle n'avait rien d'une aventurière et contrairement à Vaeron, elle doutait de prendre gout à une vie de liberté, de route et de quête la menant à camper un peu partout. Mais il était un rêve qu'elle avait, celui de voir l'ancestrale cité d'où ils venaient, d'approcher les ruines de ce qui avait été le plus grand et puissant empire du monde. Que cela devait être beau, et triste, à voir, que cela devait être grandiose qui plus est pour lui que le statut de dragonnier permettait d'imaginer survoler les lieux. Elle se demanda si voir Valyria lui donnerait le sentiment de foyer qu'elle ne ressentait nul part. Ni ici, dans le Val où elle demeurait l'étrangère, ni à Braavos qui, quoi qu'elle fut sa maison, le fondement de ses valeurs, faisaient plus office de refuge qu'autre chose. Dans une ville qui s'était construite contre l'esclavage valyrien, ses cheveux d'argent détonnait avec le passé libérateur de la cité. Ce ne fut certainement pas la seule raison de son peu de sociabilité, mais elle ne doutait pas que son héritage Rogare ne détonne avec celui des Antaryon. « Parfois je me demande si c'est ce qui explique notre différence avec les autres, notre besoin de conquérir ce qui n'est pas notre. Votre ancêtre a eut la clairvoyance de fuir Valyria avant sa chute, la force de conquérir un continent tout entier. Vous êtes sans doute le dernier d'entre nous à correspondre encore à l'esprit de notre patrie : le mien n'a fait que survivre, voyant la déchéance des Possessions et le malheur de ceux qui se sont risqué à retourner votre notre berceau originel. » Si elle partageait l'ardent désir de conquête, de gravir des marches toujours trop haute, elle était assez au fait de ses propres ressources. Guère de dragon, peu de soutien, sa seule conquête, elle la devait à son talent pour les chiffres et son inflexibilité. Peut être était-ce pour cela qu'elle suivait Viserys, pour ce sentiment de victoire par procuration qu'elle ressentait à faire partie de quelque chose de plus grand, à être incluse dans les plans de conquête qu'elle ne pouvait mener d'elle même.

Alors elle songea à ce qu'avait été Valyria et à ce qui en restait. Elle songea à ce qui avait permit au Targaryen, alors maison de petite importance, de survivre au Fléau et de devenir l'une des plus puissante maison du monde connu. Elle ignorait si son ancêtre avait été un seigneur dragon, s'il avait vu l'extinction de ces créatures représentant la puissance de l'empire déchu mais elle savait qu'il y avait là une nouvelle chance. Viserys seul savait où s'arrêtait ses ambitions mais les siennes n'avait aucune limite. Etrangers. Ils le seraient toujours. A différents niveau, à différentes raisons. Mais être un étranger avait ses avantages : une tête plus froide, un point de vue différent, objectif, nullement biaisé par des intérêts propre ou une amitié à défendre. « Peut être est-ce ce statut qui vous permettra de devenir un grand souverain. Être proche du peuple est une bonne chose pour les seigneurs et les suzerains mais un roi se doit d'être au dessus de tout cela. » Elle songea a son propre père et aux trahisons qu'il avait sans doute commise pour devenir seigneur de la mer, aux amitiés brisées et aux espoirs déçus. Nul ne pouvait agir si froidement lorsque l'affection se liait au pouvoir et aux décisions difficile. Elle songea à Gerold, consciente qu'elle ne pourrait pas plus le trahir qu'elle ne le ferait pour Vaeron, pas même si cela signifiait améliorer sa condition, sa fonction, son statut. Elle n'était pas certaine que Viserys eut les mêmes réflexions pour sa reine ou pour ses soutiens. C'était sans doute ce qui le mettait au dessus d'eux tous. « Vous avez souvent mentionné les erreurs de votre frère, peut être que son ... Accessibilité est aussi ce qui a causé la dégradation de son autorité : comment se montrer juste, impartial et faire valoir son pouvoir lorsque vous êtes vu comme l'ami et non le maitre ? » pensa-t-elle à voix haute. Les intérêts des uns et des autres, les petites querelles de seigneur, tout cela prenait un tournant différent lorsqu'on était émotionnellement impliqué, lorsqu'à la justice s'opposait un conflit de loyauté affectif. « Faites de cette sensation votre force, rétablissez ce qui était et qui faisait la grandeur de votre maison, et changez ce qui doit l'être pour montrer au monde qu'il gagne à être dirigé par votre personne. Voilà le travail auquel s'emploi également votre conseil, bien sur. » Mais s'ils avaient un pouvoir exécutif, il ne tenait qu'à Viserys de l'incarner réellement, de décider quelles couleurs il donnerait à son règne et par quelles mesures phares il voulait se faire connaitre et rester dans les mémoires.

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People think that intimacy is about sex. But intimacy is about truth. When you realize you can tell someone your truth, when you can show yourself to them, when you stand in front of them bare and their response is 'you're safe with me'- that's intimacy..
Viserys Targaryen
Le Dragon de l'Est

Viserys Targaryen

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The two faces of the same

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Le roi hocha paisiblement la tête en écoutant sa conseillère, il était satisfait de la réponse qu'elle lui avait fournie. Satisfait de ses services et de ses compétences. Son conseil restreint était composé de ses fortes personnalités qui apportaient une valeur à son jeune royaume. Bien des postes n'étaient pas encore offertes, mais il attendait simplement le bon moment ou le bon profil. Il se doutait très bien qu'il y eût très peu de probabilité que son argentière n'envisage de le trahir. Tant d'effort de temps, d'investissement sur son compte, cela serait comme jeter au feu une partie de sa vie, des années qu'elle avait consacrée à établir son règne, idéalement comme tous les autres conjurés.

"Tranquillisez-vous, je sais très bien où va votre loyauté et les efforts que vous avez consacrer pour moi. Quant au maître des chuchoteurs, je lui laisse la latitude pour gérer ses tâches selon ce qu'il estime pertinent. Baelish était un excellent argentier, mais c'est davantage un formidable maître de l'espionnage. Il a davantage d'habilité que moi ai tirée les fils et les toiles des réseaux les plus douteux du pays pour des résultats plus probants. Je ne parierais donc pas sur où il peut poser son nez où non en dehors des ordres officiels et des priorités du conseil."

Le ton se voulait apaisant et tranquille, bien qu'il préféra le teinter d'une mise en garde vis à vis de son maître des chuchoteurs. Viserys laissé certaine latitude à son conseil restreint, il n'aimait pas mettre le nez dans des affaires et des rapports, et si sa main était peut être plus intéressé par ses questions. Viserys quant à lui n'avait rien à redire tant que tout fonctionnait bien, c'était le privilège qu'il accordait a ces soutient, a ceux ayant eu les compétences de l'amener ici. Tant que le royaume n'était pas dans l'embarras ou en péril, les membres du conseil restreint géraient les affaires courantes liées de la manière qui leur convenait tant que cela restait dans la direction globale où regarder le Roi.


"Les nobles du Biefs, peuvent faire de bons partis, mais il faudra composer avec leur arrogance pour la plupart. Vous me direz que cela ne diffère pas avec ceux du Val, mais voyez vous... Nos amis Bieffois descendent de manière très éloignée d'une antique lignée de roi du Bief, lignée détruite par Aegon le conquérant. Ils aiment tous prévaloir être de descendance royale et valoir mieux que les autres. Je maîtrise bien le sujet autrefois, j'ai eu une amante d'une de ces nobles lignées. Feu l'épouse du Lord Suzerain actuel, j'ai pu constater leur fierté et leur arrogance. Si tel est votre objectif je vous conseil d'avoir l'attitude appropriée, que vos mots coulent comme du miel, et parlez leurs comme s'ils étaient exceptionnels. Si vous flattez leurs egos en vous montrant humble d'une certaine manière, je gage que vous arriverez à en attirer un de vos rets."

L'image arracha un léger rire au roi, la douleur de la trahison de Daena avait fini par s'estomper de même que sa perte. Il s'était fait une résolution concernant les liens de son ancienne vie. Ils avaient fini par pourrir et mourir pour la plupart. Son frère, ses neveux, son amante, ses amis. Seul demeuré celui avec sa sœur, abîmé , mais tenant bon. Un lien qui lui avait permis de forger cette paix relative avec le Conflans.

Son regard se fit nostalgique, surtout après la mention de Valyria... Cette cité qui avait obsédé ces jeunes années en tant que Prince. Quand il n'était qu'une ombre dans le sillage de Rhaegar et de son héritier, il ne lui restait plus que l'antique héritage de Valyria et la collecte de savoir sur ses origines pour le réconforter.

"Au risque de vous décevoir ma chère, non. J'y ai envoyé quelques fous, quand j'étais encore prince, mais rien qui n'ai donné de résultat. J'étais assez conscient pour savoir le danger de la chose. Je vous déconseilla de vous y rendre, un de mes ancêtres en est morte, la princesse Aerae, dans des circonstances étrange. Je n'ai vu cette cité que dans les livres et les récits."

Il marque une pause se laissant guider par la mélancolie des souvenirs alors qu'il prit de sa main sa coupe pour en boire le vin avant de reprendre une légère contenance. Il s'autorisa à regarder sa conseillère non pas seulement comme une de ses sujets, mais comme une de ses compatriotes. Une des rares qui partageaient le noble héritage antique dont il s'était toujours prévalu.

"Je ne suis pas différent de vous, nous sommes tous des orphelins d'un passé glorieux. J'ai simplement eu plus de chance sur certains aspects. Vous évoquez mon frère... Il aurait pu faire un grand roi. Il a fait l'erreur de privilégier ses plans à la place de sa famille. Le peuple, les seigneurs, les amants, les amis, toutes ces choses sont éphémères en fin de compte. Ce qui est en revanche durable, c'est la Maison, la famille et son histoire, le sang et l'héritage commun. Un héritage qui est partagé avec d'autres maisons par le mariage ou plus globalement par un peuple orphelin comme le nôtre. Il fut un temps où j'aurai donné ma vie pour mon frère, pour l'héritage de notre nom qu'il devait incarner. Mon dragon fraîchement éclos et dissimulé, l'épée des roi que j'ai retrouvé grâce à des songes prophétiques, tout cela, je l'aurai mis à son service s'il ne m'avait pas trahis. Il a perdu tout cela pour des considérations ridicule. Et au final, c'est cette trahison qui m'a forgé en tant que Roi. Quand j'ai vu la déchéance de mon frère, sa faiblesse, j'ai su que je devais incarner l'avenir de ma maison. La perte de l'autorité de mon frère est qu'il n'a pas privilégié la maison royale à un niveau au-dessus des nobles. Mon père a fait brûler et étrangler deux idiots de nordien de la maison Stark pour avoir seulement proféré dans le donjon rouge une accusation qui était véridique. Il l'a fait parce que le sang des Targaryen doit prévaloir sur tous le restes. Qu'importe la vérité... Qu'importe que mon frère ait enlevé sa putain pour la besogner, il était un prince de sang, cela le mettait au-dessus de tous sauf du Roi. Rhaegar n'a pas appris de mon père et au final en voyant les seigneurs comme ses égaux, il a fini par n'être qu'un Roi faible, me tournant le dos. Le sang et le rang doivent toujours avoir préséance sur le reste, c'est là le secret de la véritable stabilité. Ceux qui la comprendrons et l'accompagnerons, prospérerons les autres... Finirons comme mon frère. J'ai choisi mon sang, et l'histoire de celui-ci pour me définir, c'est cela qui fait de moi une figure d'exception et c'est cela qui pourra faire de vous une figure de la sorte également."

Viserys secoue la tête, il avait beaucoup parlé. Peut être un peu trop, il aimait parfois s'entendre, se laisser aller à de longues tirades.  Il se redressa , se tenant bien droit sur son siège et de sa bouche s'échappèrent des mots en haut valyrien, le début antique chanson qu'est celle de la Danse des Dragon, où se mêle bien des émotions, contant le Fléau de Valyria.

   
©️ Feniix


The two faces of the same coin (Viserys) Targaryen
Vaeranah Antaryon
L'étoile de l'Est

Vaeranah Antaryon

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the two faces of the same coin
Vaeranah & @Viserys Targaryen

Hope is a fickle, dangerous thing. It steals your focus and aims it toward the possibilities instead of keeping it where it belongs - on the probabilities.



Elle aurait certainement du être rassurée d'entendre qu'il avait assez confiance ou à défaut qu'il n'avait rien pour motiver une certaine défiance à son égard qui aurait pu conduire le Maitre des Chuchoteurs à obtenir un ordre de la faire surveiller. Sans doute l'était-elle un peu, suffisamment pour constater que son opinion n'avait pas changé et qu'elle conservait sa position et son importance dans son royal esprit. Mais trop peu pour avoir l'assurance que, dans un excès de zèle, l'attention de Baelish ne se tournerait pas sur la manière qu'elle avait de disposer de son temps libre. Elle n'aurait pas été surprise d'apprendre qu'il se méfiait des parvenus qu'elle et Vaeron semblaient être, ce qui était ironique venant de quelqu'un comme lui. N'était-il pas le plus grand parvenu du royaume après tout, lui qui partageant le sang braavien, était passé d'héritier d'une petite maison des Quatre Doigts à Argentier des Sept Couronnes avant de rejoindre le camp de Viserys Targaryen ? Elle avait fréquenté bien trop d'ambitieux pour s'en voir impressionné et les batailles qui se jouaient dans les couloirs du conseil restreint n'étaient pas bien différentes de celles qui animaient les bureaux de la Banque de Fer. Malgré son agitation intérieure, Vaeranah ne se sentait pas tant menacé dans sa place que dans son intimité mais faire montre de trop d'insistance à ce sujet ne suffirait qu'à attiser les braises d'une curiosité encore réfréné : plus elle montrerait de crainte de voir le valois mettre son nez dans ses affaires, plus elle risquait de le voir s'y plonger, cherchant la cause d'un tel secret. « Je tâcherai de rappeler à Lord Baelish que je suis toute entière disposée à répondre à ses questions si elles concernent la sécurité du royaume. De toute manière, je comptais lui demander d'assurer mon remplacement en ce qui concerne votre conseil financier en mon absence : d'un argentier à l'autre, nous parlons le même langage après tout. » dit-elle avec un signe de tête. Il était évident que le conseil ne saurait taire la question financière en son absence et durant les quelques semaines qu'elle envisageait de passer à Roches-aux-Runes, un conseil de base en la matière s'avérait malgré tout indispensable. Quoi que cela aurait sans doute agacé les deux hommes de sa vie, elle se devait de reconnaitre qu'en la matière, Petyr Baelish les surpassait et évoquer une telle marque de confiance en lui laissant ses notes et réflexion ne ferait qu'éloigner le spectre de la méfiance réciproque que tous avaient les uns envers les autres. « A moins que vous ne préfériez l'un de mes collègues de la Banque. Mais je pensais qu'un homme qui avait déjà votre confiance et avait plus que prouvé ses capacités aurait votre préférence. » ajouta la blonde d'un ton égal. Après tout, le roi demeurait un client de la banque et en cela, ses désirs étaient des ordres. Un jour, peut être, s'inverserait la relation mais Vaeranah travaillait à ce que l'heure du remboursement soit paisible, vecteurs de nouveaux partenariats entre la banque et l'un de ses plus éminents clients.

L'indifférence qui s'entendait dans sa voix demeura la même tandis que s'évoquait la possibilité qui effacerait l'hypothétique scandale. Elle avait failli être mariée tant de fois que la chose ne lui faisait ni chaud, ni froid considérant, à l'image emprunté par Vaeron pour la décrire, qu'il s'agissait plus d'un signature sur un papier qu'un réel engagement personnel. Cela serait sans doute le plus grand des défauts auquel le potentiel époux devrait faire face : le désintérêt total de Vaeranah en la matière d'avait d'égal que sa froideur et l'heureux, ou malheureux, élus ne devrait pas s'attendre à plus que ce qu'elle pouvait offrir actuellement : une présence convenable, un rôle digne d'une représentation de théâtre qui ne refléterait en rien une quelconque complicité privée. Au mieux trouverait-elle un homme qu'un tel mariage arrangerait. Il y avait des êtres qui avaient des préférences peu conventionnelles, difficilement acceptable pour l'ennuyeuse société puritaine et bienpensante de Westeros. Les andals étaient d'un ennui ... Elle se satisferait tout autant d'un homme qui lui préfèrerait une amante mal née, déjà mariée ou elle ne savait quel autre obstacle qui parviendrait à créer, entre elle et le concerné, un accord qui saurait les satisfaire tout deux. Car la valyrienne comptait bien continuer de vivre comme elle l'entendait, loin de l'autorité d'un mari et des contraintes d'une vie conjugale. Des aspirations qu'elle ne pouvait partager à un roi époux d'un femme si pieuse qu'elle se demandait où commençait la reine et ou finissait la septa. En outre, ils n'étaient pas assez intime pour qu'elle se risque à une franchise totale sur ses désirs personnels.  « En vérité, je n'ai pas réellement d'objectif en la matière, votre Majesté. » confessa-t-elle cependant de ce ton si ennuyé et las qui la caractérisait au conseil. « Je crains qu'aucun homme n'apprécie de voir son épouse siéger dans un conseil auquel il n'est pas convié. Je me plierai à la chose si telle est votre volonté mais je n'y aspire pas réellement. » Car si ce qui lui faisait défaut n'arrivait, à son humble -quoi que pas si humble- avis, à contrebalancer ses qualité, il demeurait que l'égo des hommes de ce royaume surpassait les plus rustres des mercenaires d'Essos. Sous des tissus d'une grande finesse et des mots bien faits, certains ne valaient pas mieux dans l'intimité que Mero, le Bâtard du Titan, qui avait au moins pour lui de dire franchement les horreurs qui lui passait par la tête. Elle ne supporterait d'avoir à caresser l'égo malmené d'un homme qui se considérerait comme supérieur, rendant sans doute la tâche plus ardue en ce qui concernait sa main, et qui ne manquerait pas de disparaitre rapidement s'il franchissait la ligne de non retour. Car si Vaeron ne faisait pas payer au malotru ses indélicatesses, Vaeranah saurait tout à fait venger son propre honneur tout seule. « J'imagine que cela pourra être plus amplement discutée à mon retour si vous le considérez toujours comme nécessaire. » conclut-elle avec l'espoir que la naissance de ce bébé se ferait dans un calme relatif et que, déjà habituée à ses étrangetés, la Cour ne s'intéresse que peu à l'enfant qu'elle ramènerait avec elle de Roches-aux-Runes. Si de scandale il n'y avait, de hâte à lui trouver un époux n'existerait pas davantage.

Tandis qu'il monologuait sur son frère et l'ignoble trahison vécu avant que ne soit prononcé son exil, Vaeranah se demanda si, au delà de l'égo personnel du prince déchu ce n'était pas le coeur brisé du frère trahis qui s'exprimait. Bien sur, il y avait une part de cela dans son discours mais les mots lui semblaient parfois trop bien répété, trop consensuels pour être entièrement sincères. L'on attendait de la famille qu'elle soit soudée, forte d'un amour à tout épreuve mais elle était bien placée pour savoir que la chose était souvent bien plus complexe qu'on ne voulait bien le montrer. De ses liens ambigus avec Vaeron aux relations paradoxales qu'elle entretenait avec son géniteur, Vaeranah trouva en la figure de l'aîné de sa fratrie l'exemple parfait de ses pensées. Vidar, l'héritier parfait dont la vie s'était brutalement, et précocement, arrêté dans les rues de Braavos lorsque, pris dans une embuscade avec son frère, il avait été assassiné. L'unique fille des Antaryon n'avait jamais caché sa préférence pour le puiné de la famille mais les années d'absence de Vaeron avait aussi permit à sa cadette de nouer un lien avec le plus âgé de ses frères. Intelligent, pragmatique et très au fait des relations au sein de la cité Vaeranah avait admiré Vidar pour son esprit, sa prestance et son charisme. Mais de leurs caractères bien trop semblable naissaient des tensions indicibles, une rivalité sous-jacente qui ne s'exprimait en raison du jeune âge de la valyrienne ou de son sexe qui la prédestinait plus à la tenue d'une maison qu'à celle d'une cité toute entière. S'il avait vécu, nul doute qu'une véritable opposition aurait succédé à l'adulation enfantine et pour autant, il demeurait son frère. Un frère qu'elle aimait autant qu'elle jalousait, tout comme elle aimait et jalousait Vaeron a bien des égards. Elle décida de ne pas relever sa réflexion, cela n'appartenait qu'à Viserys après tout et qu'aurait-elle pu en dire ? Lui était totalement isolé de sa famille alors qu'elle, elle était accompagné de son frère, échangeait régulièrement avec ses parents ... Quelle compréhension pourrait-elle amener dans une telle discussion ? « Bien que vous ayez déjà été couronné, il me vient souvent une question ... Quel type de roi serez vous ? » répondit-elle en s'enfonçant dans son fauteuil, revenant au jeu discret de ses doigts sur le tissu de ses jupes tandis que le ton lointain qui s'était installé changeait de nuance pour adopté une posture plus philosophique. « Votre frère était auréolé d'une certaine réputation, même au delà du Détroit et il avait pour lui la victoire au Trident et la répression de deux rébellions. » rappela la braavienne qui, bien que jeune lors de la rébellion du cerf, se souvenait d'une certaine tension qui avait animé le palais Antaryon comme le reste de la cité. En comparaison, la rébellion du kraken était un bruissement sur l'eau mais cela ne faisait que renforcer l'image de ce prince adulé, vanté pour sa beauté et sa présence, devenu roi à la suite d'un des monarques les plus controversés de la dynastie. Nul doute qu'Aerys II avait rejoint l'histoire noire de la maison Targaryen, mais il avait contribué d'une certaine manière au rayonnement des premières années de règne de son fils. « Mais votre frère n'est plus. Votre neveu est sur le Trône de Fer, ou plutôt sur les genoux de Tywin Lannister qui lui, est sur le Trône de Fer avec pour seule légitimité d'être le fils de Rhaegar Targaryen. » Elle continua d'énumérer la liste de faits, constats froids mais accentués par une intonation parfois ironique qui trahissait son point de vue sur le ridicule de ce qui se jouait au Donjon Rouge. Sans doute la Banque aurait-elle réfléchis à deux fois sur le premier fils de Rhaegar avait été forcé de prendre ses responsabilités mais, heureusement pour eux, la Couronne avait bien atterris sur la tête d'un bambin. Elle n'avait rien contre le petit roi, ou le reste de sa famille mais, par son pragmatisme, Vaeranah ne pouvait que constater l'évident avantage que représentait pour eux la montée d'Aerion Targaryen sur le trône. A la règle de primogéniture agnatique s'opposait la jeunesse du jeune roi, son inexpérience et l'influence d'un régent face à un homme adulte, amplement illustré sur un champ de bataille, chevauchant un dragon et ayant déjà assuré sa succession. Oui, si un Aegon roi aurait été une bataille d'influence plus complexe, un Aerion roi était presque du pain béni pour ceux qui voulaient démontrer les qualités de Viserys. « D'aucun pourrait dire : puisque c'est la famille, le sang et une magnifique page blanche sur laquelle rebâtir ce qui a été mis en pièce par votre frère, pourquoi contester une lignée légitime si vous estimez tant que cela l'ordre en place et le sang ? » rappela cependant la braavienne, la mise en garde dans la voix. Car sous la beauté de l'affection familiale, derrière le regret de se voir séparé des siens résidait un danger que les plus rusés des grands seigneurs du royaume ne manquerait pas de pointer. Si la discorde se limitait à un conflit entre frères, à la tendresse blessée du cadet qui cherchait l'attention, pourquoi se trouvaient-ils toujours là, cinq ans après la mort de Rhaegar Targaryen ? « Pourquoi ne pas prendre votre dragon, voler jusqu'à Port-Réal, secouer vos neveux et renvoyer Tywin Lannister sur son roc ? Vous êtes le Targaryen le plus âgé des Sept Couronnes désormais, il vous reviendrait d'être celui qui guide l'enfant-roi et vous ne souffriez plus d'un insupportable entourage qui vous rabâche les oreilles à longueur de journée de problématiques aussi futiles qu'inintéressantes. » Un léger sourire se dessina sur les lèvres de l'argentière tandis que, se considérant dans l'entourage ennuyeux, elle dépeignait avec humour le quotidien du conseil. « Et pourtant, vous êtes toujours là, couronné et loin d'avoir laissé tomber vos ambitions. D'où ma question ... Quel roi voulez vous être, Viserys Targaryen ? Que voulez vous laisser à la postérité ? » Il n'y avait que peu de choses de positives qui ressortaient des multiples tentatives d'une branche Targaryen de se retourner contre l'autre. La Danse des Dragons en était certainement le plus bel exemple mais les oppositions entre la maison au dragon et ses branches bâtardes, qu'elles se nomment Feunoyr ou Baratheon, n'avaient jamais été en faveur du prétendant venant contester la Couronne. Il pourrait tout aussi bien se satisfaire du Val, une bien belle victoire qui ne le mettrait aucunement en danger et le garderait comme seul et unique dragon ayant réussit à faire flancher Port-Réal depuis la Conquête. A moins que sa soif ne l'amène à en désirer plus.

Le strict sérieux de la jeune femme se fana tandis qu'une douceur nouvelle se révélait. Si elle se découvrait moins stricte qu'elle ne l'aurait cru dans la conservation de son héritage, elle gardait une passion dévorante pour l'illustre passé dont ils étaient descendants. C'était l'un des points qui lui avait rendu le roi plus sympathique, et, oserait-elle le dire, plus proche. Bien que Vaeron possédait un certain orgueil au sujet de leur ascendance, c'était avec Viserys qu'elle partageait le plus ce désir ardent de connaissance et de préservation d'un savoir en disparition. D'une voix presque timide, elle poursuivit le chant entonné, consciente que la musique n'était pas son plus grand atout, cherchant dans sa mémoire les termes exacts de cette ballade presque oubliée qui relatait le drame de leurs lignées respectives. Une Danse des Dragons plus cruelle que celle qui avait secoué Westeros, amorçant le déclin de leur civilisation dans le récit de deux amants dont l'histoire dramatique se mêlait aux complots, assassinats et exécution d'un société proche de la chute. Sa mère la chantait parfois lorsque, le regard perdu dans le vide, elle songeait aux remous que sa famille avait connu et la fillette passive l'avait retenu presque comme une comptine juvénile, s'émerveillant toujours d'entendre la part masculine de cette complainte lancinante lorsque, trop rarement, son oncle s'y joignait. « Et nous voici, deux orphelins de Valyria ... » souffla-t-elle lorsque la part féminine du chant s'acheva. Quatre siècles plus tard depuis que les quatorze flammes s'étaient embrasées, plongeant le joyau des Contrées de l'été constant dans une masse sombre qui deviendrait la Mer Fumeuse. Quatre siècles et ils erraient de royaume en royaume, de cité en cité, sans jamais réellement appartenir à ce monde et l'esprit toujours aux prises du passé glorieux et de grandeur dont ils avaient été privés.

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