[SOLO] les prémices d'une nouvelle histoire !

Les prémices d'une nouvelle histoire !

An 305, lune 2, semaine 1

Le soleil de l'Ouest surplombait déjà la montagne ou régnait Montargent, ses rayons virent à se faufiler à travers les lourds rideaux de la chambre seigneuriale. Un étincellement qui la poussa à grimacer. Dur était le réveil depuis quelques jours, le Paon d'Argent avait davantage l'habitude de se lever avant le soleil que l'inverse, mais là, il lui avait été impossible d'avoir le courage de s'extraire de la chaleur de son lit, mais surtout de ses paisibles rêves. S'étirant, elle ne réalisa que pour une fois, mais son coq était déjà parti à ses occupations. Elle ne put que le maudire, il aurait pu la réveiller, qu'allait penser ces gens, s'il commençait à être plus matinal qu'elle. Finalement, elle arriva à se lever et sans attendre sa servante qui avait sûrement entendu du bruit, vint de vouloir la servir. Mais Azilys la stoppa net d'un geste de la main. Elle ne se sentait pas bien et n'était pas prête à supporter ses jérémiades, ni sa voix très criarde à son goût.

Avançant tout doucement jusqu'à son miroir, elle avait l'impression d'être plus fatiguée que la veille, puis surtout ce brassement infernal ne passait pas et que dire de son humeur et ce fut à ce moment-là qu'elle réalisa et se mit à crier à voix haute :

- NON, MAIS C'EST PAS VRAI......ENCORE !

La servante paniquée cru avoir fait un impair s'excusant de tout ce qu'elle aurait pu mal faire avant d'avoir même pu agir. Pourquoi était-ce elle ce matin ? Azilys préférait son autre servante, celle qui savait se taire et ne pas trop en faire.

- Va me chercher le Mestre... Avant qu'elle n'ait eu le temps de sortir....et demande à Mariem de venir auprès de moi et  vaque à d'autres occupations loin de moi pour aujourd'hui !

Il était si difficile de trouver des servantes qui savaient être à leur place, quoique qu'elle trouvait que Montargent était bien lotis niveau personnel, mais il y avait toujours des petits maillons faibles à recadrer. Mariem était sa perle rare, celle qui la suivait depuis sa tendre enfance et durant ses moments ou elle se trouvait dans cet état, car pour sûr, elle en reconnaissait les signes, il n'y avait quelle qu'elle supportait. 

Entendant sa porte se fermer, elle retourna à sa contemplation, puis à observer son ventre. Un petit espoir pouvait apparaître, son mestre pourrait lui dire qu'elle avait une indigestion, attraper un petit coup de froid, tout et n'importe quoi sauf ça. Il est vrai qu'elle avait mentionné depuis peu à Humfrey, que pour la pérennité de Montargent, il leur faudrait un deuxième fils. Un fils en vie. Albion était un parfait petit héritier, l'image même de ce qu'elle attendait pour un Paon, mais le nom devait survivre et tout ne pouvait pas se reposer sur un seul fils. Mais pas maintenant. Finalement, elle entendit toquer à la porte et reconnu son visage, lui aussi reconnu l'expression de la Serrett :

- Depuis combien de lunes n'avez-vous pas saigné ma Lady?

- Vous croyez que j'ai le temps de compter ça ! Puis cela pourrait être une indigestion n'est-ce pas ?

Le Mestre s'approcha tout doucement, un échange vint à se faire et il fut sans appel, elle attendait un nouvel enfant et son visage fut toute à l'inverse de rayonnant. Le Paon d'Argent était mécontente et boudeuse, comme à chaque fois qu'elle apprenait être enceinte. La toute dernière fois, elle avait décidé de cacher sa grossesse, voulant ne pas paraître faible en vue de ce qui se passait dans l'Ouest. Elle avait ignoré la grossesse et un enfant était né, un enfant qui n'avait jamais respiré de l'air, ayant tout simplement disparu comme elle l'avait traiter durant des lunes. Mais là, le Paon d'Argent ne savait pas encore comment agir, elle avait besoin de réfléchir à la situation.

- Nous resterons sur la version indigestion pour le moment, vous pouvez disposer !

Les prémices d'une nouvelle histoire !

An 305, lune 4, semaine 2

La colère ne l'avait pas quitté depuis le départ d'Humfrey. Il avait osé la quitter, lui qui avait dit qu'elle n'avait plus à être seule, elle se retrouvait encore plus seule que jamais et de plus enceinte. Certes, elle ne l'avait pas mise dans la confidence, ne voulant pas troubler son esprit pour aller affronter les Lépicier et il était normal de prendre part au combat, de prouver leur allégeance à la famille Lannister. N'était-ce pas elle qui avait conclu avec Lord Lefford de prêter main forte ? Et pourtant, malgré ça, le paon d'Argent en voulait au coq. Le tenant pour responsable de tout les maux qui pouvait la toucher. Cette nouvelle grossesse, elle avait décidé de la dévoiler, quelques lunes étaient passés et ses formes s'étaient bien arrondi, contrairement à ce qui s'était passé pour Hollis. Même Alyzéa avait compris et aimait venir poser sa tête sur le ventre de sa mère, des moments de calmes qu'elle savourait, mais tandis que la faim la terrassait et que pourtant, elle se devait de se concentrer sur les affaires de mines, elle vint de nouveau à maudire son époux. Qu'il aille guerroyer, il n'était bon qu'à cela, incapable de la soutenir. Jetant sa plume, elle se massa légèrement la tête pour calmer la sensation de vertige qui l'envahissait. Pourquoi cet enfant réclamait tant de nutriment ? Faisant sonner sa clochette, une servante arriva très vite :

- Faites moi monter une assiette de gourmandises ! La rappelant avant qu'elle ne parte ! Et pas un mot au Mestre Aldon, est-ce clair ?

Azilys avait toute confiance en lui, mais elle le trouvait bien trop drastique sur ce qu'il s'agissait de l'alimentation et encore plus, à cette grossesse ! De quoi se mêlait-il ? Si elle avait envie de devenir aussi grosse qu'une barrique, c'était sa décision pas la sienne, avait-il déjà porté la vie ? Elle ne croyait pas, alors non, elle n'allait pas faire l'impasse des superflus alimentaires, comme il le disait si bien. Ces satanés hommes qui croyaient pouvoir la diriger ! Quand on emmena enfin son plateau face à elle, le Mestre fut son apparition. Une moue boudeuse fit son apparition comme lorsque qu'elle était enfant, elle voulait vraiment manger les jolies sucreries face à elle. Mais au lieu de venir la réprimander comme il savait si bien le faire, le silence prit place dans la pièce, un silence qu'elle n'appréciait guère. Tout son corps se glaça et ses mains se posèrent machinalement sur son ventre, comme pour lui éviter d'entendre les mauvaises nouvelles à venir. Se levant, elle lui fit face :

- Est-ce Ser Humfrey ?

- Ma lady, il a été blessé, il est rapatrié vers Montargent, ce....

Il n'entendit pas le reste du rapport de son mestre, tout semblait tourner autour d'elle. L'idiot ! Ce n'était qu'un idiot de coq ! La colère monta de plus belle, il osait lui faire ça ! Il allait voir si une blessure, allait l'empêcher de lui dire ce qu'elle pensait de son départ et de fait que les hommes se devaient toujours d'aller combattre en laissant femmes et enfants derrière !

- Faite préparer ma calèche et une escorte pour le rejoindre !

- Mais vous ne pouvez pas dans votre... !

Levant le doigt pour le faire taire, elle attrapa de son autre main, un gâteau qu'elle engloutissait et ajouta :

- Je ne veux pas que mes enfants soient au courant, s'il devait arriver malheur à Ser Humfrey, je veux leur annoncer de ma bouche. Il n'y a rien de pire que d'apprendre la perte d'un proche de la bouche de son mestre qui croit tout savoir !

Il savait très bien qu'elle ne pensait guère ses paroles et pourtant, elle n'oubliait pas que c'était lui qui lui avait annoncer la perte de sa soeur. Sans attendre, elle fit préparer ses valises pour son départ imminent. Son objectif était de retrouver son époux au plus vite, pensant que c'était la colère qui guidait ses pas, mais au final, c'était bien son attachement et le fait qu'elle s'inquiétait véritablement pour lui.

Les prémices d'une nouvelle histoire !

An 305, lune 4, semaine 2

Le noir prenait place dans son esprit, tout n'était que peur. C'était comme la couleur de la nuit éternelle, comme si le jour ne venait plus d'apparaître, il n'y avait plus que le noir. Le Paon d'Argent la main posée sur son ventre était prête à déverser sa colère contre son époux. Les clapotis de sa calèche ne calmant en rien ses ardeurs, ses pensées sombres revenaient à la surface, elle avait tellement perdu. Sa mère, Aliénor et Lucian, elle s'était sali les mains pour protéger ces proches, elle avait cherché à être digne de son propre sang en se montrant sûrement bien cruel avec certains, mais c'était un prix à payer. Là, il n'y avait plus aucun seigneur en elle, mais bien la fille, la soeur et à ce moment précis l'épouse. L'état d'Humfrey était préoccupant et Azilys ne pouvait ne pas être auprès de lui, même si le trépas viendrait à venir et qu'elle devrait déposer des pièces d'or sur ses yeux.

Quand sa calèche s'arrêta, elle n'attendit pas qu'un serviteur lui ouvre la porte et lui donne la main. Les convenances n'avaient guère d'importance dans un tel moment. Se débrouillant seule, un de ses hommes partit lui-même combattre près de son époux, se tenait face à elle, toute étonné de la trouver là. Il ne bougeait pas, Azilys aurait pu l'imaginer faire l'étoile de mer, mais enfin, il l'emmena jusqu'à lui. Son coeur sauta dans sa poitrine à la vision de son époux, jamais, elle ne l'avait vu ainsi, pour dire, jamais, elle n'avait vu une personne dans cet état. Même Lucian avec sa blessure mortelle à la tête lui semblait moins touchés. La tête haute, elle essayait de retenir les larmes dans ses yeux, de ne pas flancher. Elle devait être le lierre, elle devait être la racine d'un arbre, elle devait être tout simplement le paon d'argent. Il s'écroula dans ses bras, importer par la fièvre et d'un murmure, elle laissa échapper :

- Humfrey, je suis là !

Par malheur, elle n'avait pas la force de le retenir, il était bien trop lourd. L'image de Luciana qui essayait de porter le vase du salon et qui s'était finalement brisé au sol, lui vint à l'esprit. Elle ne devait pas laisser son époux se briser, alors elle fit preuve de ténacité pour le retenir. Mais des hommes vinrent très vite à ses rescousses pour le reconduire à sa calèche ou ses soins étaient prodigués. Reprenant contenance, elle ordonna à sa propre escorte :

- Vous pouvez retourner à Montargent, je resterais auprès de Ser Humfrey !

Ne laissant que peu de place à la dissuasion, elle vint à s'installer dans une calèche bien moins confort que la sienne, mais où il y avait la place que son époux soit allongés à son aise. Doucement, elle s'installa près de lui et lui caressa le front. Il semblait si fragile à ce moment précis, Azilys avait envie de le secouer, de lui crier de se lever, mais sa gorge se nuait face à cette vision :

- Vous n'avez pas le droit de me quitter...vous entendez, tenez votre promesse et restez près de moi....Humfrey, ne me laisse pas comme les autres !

L'espoir s'échappait d'elle, une sensation horrible et l'affection à son égard se fit encore plus ressentir. Elle l'aimait bien plus qu'elle n'aurait pu se l'avouer. Le Paon d'argent avait  ouvert son coeur et risquait de nouveau de souffrir !

- Idiot, pourquoi vous m'avez fait vous aimer si c'est pour m'abandonner, vous n'avez pas le droit !

Un charlatan voilà ce qu'il était et tandis que des larmes salées vinrent à s'écouler de ses yeux pour tomber sur le visage chaud d'Humfrey, elle commença à fredonner la musique de sa mère. Celle qui l'avait accompagné depuis le jour de sa naissance et durant bien d'autres épreuves dans sa vie. Cette musique était une ligne de conduite et en la fredonnant pour Humfrey, c'était preuve qu'elle éprouvait un amour sincère, malgré bien des complications dans leur histoire.

Les prémices d'une nouvelle histoire !

An 305, lune 6, semaine 1 Une lune plus tôt, il s'était éteint ! Lui, l'homme à la grande chaîne, n'avait plus rouvert les yeux. Le Paon d'Argent en l'apprenant était redevenue la petite fille d'un temps lointain. Mestre Eldon avait toujours été présent pour elle, l'ayant épaulé à toutes les épreuves que les siens avaient traversé. Il avait gardé ses secrets et surtout permis de pouvoir quitter Montargent l'esprit plus serein, sachant bien qu'il était qualifié pour la gérance de ses mines, car après tout, c'était lui qui lui avait toute appris. Son repère n'était plus, et même si elle due garder la tête haute, rester le paon d'argent seigneur de Montargent, la petite fille en elle avait pleurer cette perte. Mais voilà qu'à présent, son remplaçant devait arriver et cela la dérangeait. C'était un inconnu, elle ne connaissait rien de cette personne et le laisser prendre une telle place dans leurs vies n'était pas anodin. Posant ses mains sur son ventre arrondi, elle se tenait près d'Humfrey et de ses enfants pour accueillir le Mestre Elwood. Là toute en regardant droit devant elle, elle évoqua à son époux :

- Le choix du Mestre devrait est de notre ressort ! Ils ne connaissent en rien à la vie à Montargent et ils osent nous imposer un intru !

Azilys détestait ne pas avoir le contrôle. Et s'il faisait partie d'une des familles nobles liés au traître de Viserys ? Ou pire être un homme du peuple ? Elle avait bien entendu dire que des enfants de basses conditions rejoignaient la citadelle, et même si pour le peuple, c'était dans leurs veines de servir, elle estimait que le remplaçant d'Eldon devait avoir l'esprit moins simpliste qu'un enfant qui avait grandi sans rien. Quand enfin, elle l'aperçut tous ses questionnements s'arrêtèrent dans son esprit. Le jugeant du regard, elle vint à sa rencontre et l'accueillit comme elle savait si bien le faire.

- Bienvenue à Montargent, Mestre Elwood ! Je vous souhaite d'arriver à la hauteur de votre prédécesseur, il était un grand mestre qui savait se tenir à sa place et être un véritable pilier de Montargent ! Je n'ai que peu de temps à vous consacrer, mais mon fils héritier, Albion va vous faire visiter les lieux et vous pourrez venir me rejoindre dans mon bureau par la suite ! Il y a des biens des sujets à évoquer !

Son héritier était un véritable paon et elle lui avait confié une mission d'importance. Découvrir les racines de ce nouveau mestre. Il était plus facile de répondre aux questions d'un enfant que du seigneur à servir. Puis pourquoi se méfier de son enfant ? Albion, salua le mestre et lui fit signe de le suivre, sans attendre Luciana vint aussi rejoindre la visite, attrapant la main du Mestre, joyeuse de voir un nouvel arrivant. Tandis qu'Alyzéa était resté près de ses parents. D'ailleurs, comme pour se rassurer, machinalement, le paon d'argent attrapa la main de sa fille aînée et toute en voyant l'intrus quitter son champ de vision, annonça d'un ton froid et sans nuance de doute :

- C'est flagrant, jamais, il sera à l'égale de notre cher mestre Eldon ! Il va falloir le tester, Ser Swyft !

Et ce fut sur ses mots, que le Paon d'argent se dirigea vers son bureau. Attendant avec impatience le rapport de son fils espion, mais aussi commencer à tester le nouveau Mestre. Elle n'allait pas l'avouer, mais au fond d'elle, cette situation l'amusait et représentait un petit défi personnel.

Les prémices d'une nouvelle histoire !

An 305, lune 12, semaine 1 Un moment de complicité, un moment entre fils et mère. Avec ces autres enfants, jamais elle n'avait donné le bain, mais depuis l'arrivée d'Elyan, Azilys se plaisait dans son rôle de mère. Il était le renouveau dans sa vie, n'ayant apporté aucune ombre au tableau. Son deuxième fils permettait un meilleur avenir pour le nom de sa maison, mais aussi pour elle. Elle ne se l'expliquait pas, mais il était si simple de l'aimer. Contrairement à Albion, il ne représentait pas son héritier, celui à former, à modeler à l'image des Paon, puis entre l'inquiétude de la petite santé d'Alyzéa lors de son jeune âge et la mésentente dans son couple, lors de la naissance Luciana, ne l'avait pas poussée à se plonger dans son rôle de mère. Favorisant toujours Montargent, mais là, elle était simplement prête.

Le tenant, elle réagissait aux gazouillis de son deuxième fils, un visage épanouie, ravissant. Le paon d'argent d'un geste délicat, lui versait de l'eau sur lui et vint à rire, en le voyant gigotant les jambes. Son parfait petit garçon. Une servante lui passa une serviette pour le sortir du bain et elle le garda quelques secondes dans ses bras, lui embrassant le haut de son crâne avant de le confier à sa nourrice. Le petit n'appréciant pas le changement de bras, vint à pleurer, mais d'une voix tendre, elle lui murmura :

- Du calme, Elyan, nous allons très vite nous retrouver !

De là, d'un dernier regard, elle quitta la pièce, car une autre affaire urgente l'attendait. Au petit matin, Azilys avait commencé une missive pour sa soeur de coeur et il était de la terminer. Certes, elle appréciait son dernier-né et pouvait se féliciter d'avoir vécu une grossesse et un accouchement parfait, mais il en était fini. Le Paon d'Argent avait rempli son rôle en apportant deux enfants mâles à la maison Serrett, il était temps qu'elle arrête la machine qu'était l'enfantement. N'étant pas proche de son nouveau mestre, le seigneur de Montargent ne pouvait se permettre de lui demander s'il y avait un moyen de ne pas tomber enceinte, hormis arrêter les rapprochements charnels. Quoique que cette idée lui ai traverser l'esprit, depuis leurs retrouvailles avec son époux, elle appréciait pouvoir passer ce genre d'instant avec lui et cela ne l'enchantait guère de devoir tout arrêter, car elle ne voulait plus avoir d'enfant. C'était du coup, la raison qui la poussait à écrire à Alyx. À la Lefford, elle pouvait tout confier, tout confesser et elle savait que celle-ci comprendrait son envie et ne la jugerait pas.

Apercevant dans le couloir, une petite tête brune courir à toute vitesse poursuivit par une de ses servantes, elle leva les yeux au ciel. Luciana dans toute sa splendeur. Un jour, il faudrait qu'elle lui attache un harpon pour qu'elle arrête de courir dans tous les sens. Arrivée dans son bureau, elle attrapa sa plume pour continuer son courrier, espérant que son amie connaisse un moyen de l'aider. Ce fut à ce moment-là que sa porte s'ouvrit avec fracas et qu'avec rapidité, Luciana vint à se cacher sous son bureau et indiqua avec le doigt à sa mère de garder le silence. Déconcerté quelques secondes, cela la poussa encore plus à chercher un moyen, quatre enfants cela était bien suffisant. Puis finalement, quand la nourrice vint à rentrer toutes penaudes, Azilys vint à lui dire avant que celles-ci ne disent le moindre mot :

- Vous ne deviez pas surveiller dame Alyzéa ! Si vous êtes incapable de gérer une jeune enfant, pourquoi vous garderai-je à mon service ? La petite restait sans bouger tenant la robe de sa mère, toujours cacher. Je vous laisse une dernière chance, si dans les dix prochaines minutes vous ne me ramener pas Dame Alyzéa, vous risquer de devoir annoncer à votre famille votre prochain déménagement !

Saluant sa maîtresse, elle sortit du bureau et elle put l'entendre courir dans le couloir. Une punition à son image, Azilys aurait pu lui confier la présence de son enfant, mais il était bien de rappeler le rôle des serviteurs et surtout, il était intolérable que celle qui devait veiller au bien-être de ses enfants, les perdre de vue, même un instant.