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Enfants des tempêtes. [Avec Aemon]

Aemma Massey
La dame de nacre

Aemma Massey

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Enfants des tempêtes. [Avec Aemon] Wyna
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Enfants des tempêtes.
Pince-Isle | An 304, lune 13, semaine 1.

Ses phalanges frôlaient, volaient, se posaient avec douceur sur les cordes. Elles tintaient, tremblaient, se tordaient sous ces assauts minutieux, leurs mélodies tournoyant dans les airs. Aemma s’était installée là, debout contre le garde-fou du balcon d’un petit salon. Les yeux clos, enveloppée dans ce châle qu’elle ne quittait guère depuis son arrivée, à quelques pas du vide à peine, la jeune femme jouait, chantait tel un petit oiseau. Sa voix se perdait dans les roches, dans les crevasses, dans l’écume et les vagues qui heurtaient, léchaient les contrebas de la forteresse. Elle était douce, claire, ne luttant guère contre les éléments, se laissant porter par eux, jouant avec eux. Aemma chantait bien des choses. Elle avait commencé il y a un moment, pour Falyse tout d’abord. Son amie en était à la fin de sa grossesse et devait se ménager. Dès lors, la Massey avait répondu présente pour la divertir, avant que sa quête de repos ne soit plus forte. Alors, Aemma s’était éclipsée, trouvant refuge ici.


Elle s’était perchée là, contemplant les flots quelques instants. Naturellement, ses mains s’étaient perdues sur son luth. Elle avait joué une petite mélopée, s’amusant du cri des mouettes, admirant le vol des goélands. Elle avait guetté les navires, tenté de reconnaître leurs pavillons sans réellement y parvenir, faute à la distance. Petit à petit, la mélodie avait changé d’elle-même, portant des accents de Pentos. Par la mer, la Cité Libre n’était pas si éloignée. Chant et mélodie s’étaient unis dans un doux mariage aux accents pentoshis. Aemma chantait la gloire passée de Valyria, le chagrin, la peur, la terreur. L’amour aussi, dans l’une de ses nombreuses ballades qui narrait le Fléau et les derniers instants de cet empire qu’on aurait juré éternel. Une traduction pentoshie que sa tante lui avait appris, en lui remettant son luth. Sa grand-mère avait été émue, lorsqu’elle s’en était revenue de Pentos et avait chanté de la sorte.


Une émotion qui se tissait dans sa voix, dansant au gré des vagues, au gré du vent. Tout cela aurait du se chanter à deux voix. Aemma chantait, sa voix se faisant plus apeurée, plus craintive, un amant qui ne viendrait jamais. Elle s’éteignait parfois dans un murmure, reprenait plus haut comme prise d’une colère vive, de désespoir, virevoltant à nouveau dans les aigus. Une femme seule, perdue au milieu du tumulte, dans une cité qui bientôt ne serait plus. Dans un empire désormais dévoré par les flammes et les cendres. Dont il ne resterait plus que des ruines fumantes et des monstres tirés des pires frayeurs d’un enfant. La Mort viendrait la chercher, rampante dans ces ruines, dans cette cendre incandescente, dans ces cris. A nouveau, la voix s’égraina, devenant murmure avant d’être soufflée comme une chandelle.


« Bonjour Aemon. »


Aemma rouvrit les yeux, ramenant son luth contre elle. Ses prunelles céruléennes se posèrent à l’angle du balcon, à son opposé. Elle l’avait entendu, l’avait reconnu à la cadence de son pas. Bien évidemment qu’elle l’avait entendu. Son ouïe était fine, il fallait bien cela pour chanter ou s’essayer à la musique. La Massey sourit, amusée de le voir là. Presque flattée de savoir qu’il l’avait écoutée sans prononcer le moindre mot. Elle s’étire un peu, jette un coup d’œil en direction de l’abîme abyssale qui s’écoule sous eux. Qu’espère-t-elle ? Voir des dauphins, peut-être. Ils sont rares dans la région, mais elle fait toujours en sort de vérifier. Demain, peut-être. Ou ce soir. Puis, elle s’en détourne, faisant face à son spectateur impromptu, son fidèle luth dans sa main droite.


Le récital était achevé.


« Je n’ai rien mangé ce matin. remarqua Aemma. Viendrais-tu avec moi pour aller chercher quelque chose à nous mettre sous la dent ? Je ne dirai pas non à ta protection, dans le cas où un monstre marin viendrait s’en prendre à moi sur le chemin. »


Aemma s’amuse de tout cela. Elle essaye d’oublier la guerre un instant, la mort de ce Roi annoncée il y a peu, l’accouchement de Falyse qui approche. Elle sera là, bien sûr. Du début à la fin, dans ce secret que seules les femmes partagent dit-on. En attendant le grand moment, la Massey se repose, effectue quelques tâches pour la bonne marche de la maisonnée. Tel est son terrain de jeu. Mais pour le moment, elle tient à son repos, à la présence de cet ami, à ce voisin d’autant plus proche depuis qu’elle a aménagé ici. Amicalement, elle lui attrape le bras, glisse sa main au creux de son coude et l’entraîne dans le couloir, déposant son luth sur une petite table au passage. Elle fait en sorte de se glisser du côté de son œil valide, restant ainsi dans son champ de vision, lui facilitant la tâche  pour discuter. Il n’était pas question qu’elle laisse les mauvaises langues siffler à son sujet. Et ce, quand bien même Aemon et elle se connaissent depuis l’enfance.


« … Comment vas-tu ? » demanda finalement Aemma, avec douceur.


Durant ces quelques lunes, les Celitgar étaient devenus sa famille. Du moins, plus encore qu’auparavant. Cousine de l’héritier, presque sœur de son épouse et connue de tous et toutes depuis son enfance, cet endroit ne lui était en rien inconnu. Ces gens l’avaient vu grandir. Si elle pouvait se porter à leur secours, elle le ferait bien volontiers. Cette maudite guerre se glissait partout jusque dans leur demeure, rongeant jusqu’à leurs pensées. Tel était leur champ de bataille et Aemma y combattait comme elle pouvait. Alors, elle s’efforçait de débuter chaque rencontre ainsi. Si le moral tenait bon, le corps suivrait. Un rituel calculé, joué avec autant de précision que les mélodies naissant de son luth.

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Enfants des tempêtes.
Pince-Isle | An 304, lune 13, semaine 1

Voilà déjà plus d'une lune que le puiné des Celtigar est revenu sur son île natale, un retour qui lui a fait du bien après avoir passé plus de trois ans et demi à éviter soigneusement son fief ancestral. Pourquoi ? Essentiellement, à cause de son cousin Vaemond Celtigar avec qui il a quelques animosités qui sont nées durant leurs adolescences, les deux hommes ont une fierté surdimensionnée pour faire le premier pas pour apaiser les tensions. L'un est fin stratège politicien et trouve que son cadet devrait rester à sa place tandis que son cadet est un guerrier en devenir et veut redorer le blason de sa famille pensant que son cousin n'est pas digne de son rang. Deux hommes si différents et en même temps qui pourrait se complémenter parfaitement si seulement ils daignaient à accorder leurs violons au lieu de jouer leurs partitions chacun de leurs côtés, le destin de la maison du crabe est entre leurs mains !

Dans l'une des chambres de l'aile droite de la demeure -réserver traditionnellement pour la branche secondaire- se trouvait la chambre d'Aemon, le jeune homme se trouver encore dans son lit, mais ne dormais pas paisiblement. Dans son sommeil, il voyait des navires battants pavillons de Viserys et puis la demeure de sa famille ronger par les flammes, il entendit les cries de sa famille, d'Aemma, de Naerys et de toutes les personnes qu'il aime pris au piège impuissant. On pouvait l'entendre dire des mots en réaction à ses cauchemars, secouer la tête comme pour essayer de s'échapper à ses plus grandes peurs, des gouts de sueur sur son front témoigner qu'il lutta plusieurs longues minutes. Il finit tout de même par se réveiller en sursaut de son lit en attrapant d'un geste vif la dague qui se trouvait sous son oreiller, après s'être rendu compte que ce n'était qu'un cauchemar, il resta quelques instants sur le rebord de son lit pour reprendre son souffle, il remarque que sa main tremblé, mais très vite, il serra ses dernières pour arrêter ce soudain tremblement. Il remarque par sa fenêtre que la nuit obscurcissait l'extérieur, comme presque tous les soirs depuis qu'il est revenu sur Pince-Isle, le voilà levé en pleine nuit. Comme une habitude, il refait les mêmes gestes à chaque fois qu'il se réveille en pleine nuit, il remet son cache œil, enfile des vêtements, mais pas seulement, il s'équipe de son épée et de son armure avant de quitter sa chambre et de patrouille dans toute la demeure pendant plusieurs et interminable heure pour marcher dans les couloirs sombres, les murailles extérieures, les grandes salles, les chambres de ses parents et même celle d'Aemma. Les patrouilles de soldats qui circulaient dans le château ne faisaient même plus attention à lui tellement, ils avaient l'habitude de le voir arpenter les couloirs, cela les avait surpris par le passé, plus maintenant désormais.

Mais l'arrivée du soleil avec l'aube se profiler enfin pour délivrer le jeune Celtigar de sa patrouille nocturne, le jeune homme passe en coup de vent dans sa chambre pour remettre son armure, mais garde tout de même son épée sur lui. Il quitte la demeure pour se diriger vers la plage en contre-bas du château, une petite crique discrète ou le Celtigar avait l'habitude d'aller. Le mestre de Pince-Isle lui avait rapporté qu'après-discussions avec les autres de ses paires, l'été ne devraient pas tarder à arriver, ce qui signifiait que la chaleur allait revenir et comme ce matin l'eau était plutôt bonne. Bien décidé même si l'eau n'était pas si chaud qu'à Dorne ou les régions du sud d'Essos, le Celtigar retira ses vêtements est fini par plonger dans l'eau pour faire quelques brasses avant de se mettre à allonger sur le dos en se laissant dérivé par les courants. À cet instant précis, il relâche toute la pression cumulée de la soirée et de la veille, lui qui veut avoir un contrôle sur tout ce qui l'entoure, trop fier pour parler de ses démons qui le hantent, de ses inquiétudes envers Naerys qui n'a pas eu de nouvelle d'elle depuis quelques jours, des agissements de Viserys, de l'issue de cette guerre, savoir qu'Aemma ne restera pas éternellement sur Pince-Isle et donc potentiellement se mettre en danger. Aemon est un homme exigeant envers lui-même et qui veut protéger à tout prix tout le monde, mais son pragmatisme revient toujours à la charge pour lui faire savoir qu'il sait pertinemment bien qu'il ne pourra pas protéger tout le monde. Parlons désormais de ses cauchemars, son cauchemar de cette nuit fait partie d'une longue série qui ne fait que se rallonger depuis son retour sur l'île, alors que par le passé, il n'en faisait pas, comme si les dieux ne voulaient pas lui laisser du temps de répits le poussant vers d'autres contrés que la sienne, comme s'il le poussait vers la guerre au lieu de la tranquillité de son île natale. Mais d'un point vu bien plus terre-à-terre, c'est seulement que le jeune Celtigar n'as que dix-neuf ans et qu'il a vécu bien plus de choses que certains soldats ou nobles bien plus âgé que lui avant la guerre et qui se contentait de tournois de joute ou certains n'avaient même pas vue une bataille de leurs vies. Lui avait vécu quelque temps en Essos, il a vu, et même participer à des combats à mort, vécu comme un mercenaire dans une compagnie et à vue bien des choses là-bas, il était l'un des premiers à voir un spectre comme il aime l'ai appeler durant l'enquête qu'il a mener au côté de Jacaerys et combattu avec tant d'autres à la grande bataille de Winterfell. Cela a laissé indéniablement des marques pour un jeune homme de son âge.

Après avoir passé une petite heure dans cette crique, alors qu'il avait regagné la plage pour rester allonger sur le sable regardent le ciel l'air pensif, le vent lui apporte à ses oreilles une mélodie qui se voulait joyeuse au vu du timbre de la voix. Aemon reconnu aussitôt à qui appartenait cette voix et ne put s'empêcher d'afficher un sourire avant de reprendre son barda et de retourner à la demeure. Une fois, là-bas, il se dirigea vers un petit salon ou était situé le balcon où il avait entendu la voix, il entra discrètement sans faire un bruit et s'avança vers ce balcon avant de s’adosser sur le mur du balcon. Ses yeux observèrent la jeune femme devant lui, plus exactement sa chevelure blanche, dans un premier temps, il ne voyait pas le luth qu'elle tenait dans ses mains, mais reconnaissait parfaitement bien la mélodie typique de ce genre d'instrument. Mais pourquoi sait-il arrêter ? À cause de ce chant, une variante pentoshie d'un chant très connu pour les valyriens, durant l'un de ses rares voyages dans la cité de Lys, cité d’où vient sa mère, sa grand-mère maternelle lui avait elle aussi conté ce même chant mais dans sa variante lysien. Le début était plutôt joyeux, avec des mélodies agréables à entendre, ce qui faisait égo à la grandeur de leurs anciennes civilisations, arrivant au sommet de leurs arts dans presque tous les domaines. Le jeune homme ne put s'empêcher de ressentir une certaine fierté et la chance d'appartenir à ce peuple, pour lui et ses parents l'héritage valyrien qu'ils portent sur leurs épaules est bien plus important que leurs propres vies. Rien n'est plus important que la sauvegarde de cet héritage pour eux, s'est bien l'une des rares choses qu'ils croient dur comme fer au point d'en faire leurs crédos aujourd'hui, "Protège ta famille, Honneur les dieux, Respect l'héritage laissez par ceux qui t'ont précédé et bats-toi pour faire rappeler au monde que nous existons encore fils !" Une phrase que son père lui répétait souvent durant son adolescence et qui aller devenir comme une seconde devise pour cette branche secondaire. Des méthodes et croyance jugée trop radicale pour leurs détracteurs ou bien pour d'autres pensant que la cupidité de leurs ancêtres est toujours présente parmi les descendants de l'ancienne Valyria encore existant. Qui a raison ? Est-ce que leurs descendants feront-ils mieux ou pire que leurs ancêtres ?  

Ce chant plongea le jeune homme dans un long silence ressassant tous ses souvenirs et pourquoi il se bat pour son crédo, les nuits qu'il a passé à imaginer la sublime Valyria se voyant parfois marché dans ses rues et au loin voyant la montagne des Quatorze flammes ou bien sa famille habitant dans la demeure ancestrale survolée par leurs dragons. Mais tout ceci disparut à chaque matin quand il se réveille, il reçut cette même sensation quand Aemma passa à la deuxième partie de son chant, tristesse et regret. Subitement, la mélodie changea et le timbre de la voix de sa meilleure amie vire dans les aigu, ce fut le signe du passage ou était raconter le Fléau de Valyria, la fin d'un Empire que tout le monde croyait qui allait perdurer mille ans, mais qui à était causé part la colère des dieux ou pour d'autres, la cupidité de ses propres habitants. Aemon ce réveil de ses pensées quand son prénom lui arrive aux oreilles. ❝ Aemma ❞ Répondit en retour l'interpeller, il n'avait pas oublié les talents de chanteuse de sa meilleure amie, se rappellent de la dernière fois qu'il l'a entendu chanter, ce fut le jour où il était venu à Danse-des-Pierres après sa blessure à l’œil, elle se trouvait au même endroit qu'aujourd'hui, sur un balcon, lui se trouver au lit endormi dans un profond sommeil. Enfin sait ce qu'il voulait faire croire, en réalité, il faisait semblant et se contenter d'écouter discrètement le chant que lui offrait Aemma. C'était comme si la voix douce et maîtriser de la jeune Massey l'apaiser, ce fut pareil à cet instant en l'écoutant, il n'avait pas osé l'interpeler et se contenter seulement de l'écouter conté cet évènement de leurs histoires.

Le jeune homme attendit que la Massey se retourne finalement vers lui pour applaudir avec un léger sourire. ❝ Ta tante et ta grand-mère seraient fières de toi. ❞ Il savait que c'était la tante d'Aemma qui lui a appris ce chant par l'intermédiaire d'une traduction, il faut dire qu'il connaît tout de la jeune femme et elle de lui, ils n'ont aucun secret l'un comme pour l'autre. Elle finit par lui proposer de venir avec elle manger un petit quelque chose pour débuter cette magnifique journée avant de renchérir sur son soit disant besoin de protection, ce qui amusa le jeune Celtigar en étouffant rapidement un rire avant de répondre. ❝ Si un tel cas de figure se présente, j'aurai bien plus peur pour le monstre que pour toi. ❞ Lâche-t-il en lançant un discret clin d’œil à son interlocutrice en sous-entendant qu'elle peut se montrer bien plus terrifiante que la jeune femme calme qu'on peut constater sur ce balcon quelques instants auparavant, croyez-le sur parole ! ❝ Mais naturellement que oui je vais t'accompagner ! ❞ Dit-il avec certitude, après avoir passé toute la nuit par patrouiller, il n'avait même pas eu le temps de faire un crochet vers les cuisines, la faim commencer vraiment à le tirailler et cette invitation tombée à pic.

Avec Aemma qui lui tenait son bras, les deux jeunes nobles marché à travers les couloirs pour s'avancer en direction du hall pour prendre le déjeuner, vue l'heure les cuisiniers étaient sans aucun doute à l’œuvre pour préparer ce premier repas de la journée. Pendant ce trajet, son amie lui demande comment il va, une chose qu'elle demande à chaque fois qu'elle revoit Aemon quand il revient de ses batailles. ❝ Je vais bien... Aemma ❞ Dit-il avant de braquer son unique œil valide vers la Massey qui le fixait intensément comme pour dire -tu ne me dis pas tout voyons Aemon- allez tu peux être plus convaincant, tu as Aemma devant toi après tout se dit-il à lui-même pour se ressaisir. ❝ Tu sais comment ça se passe... Il y a des jours avec et d'autres sans, mais ça fait du bien d'être revenu ici et de te revoir. ❞ Tout en omettant ses cauchemars quasiment toutes les nuits, ses rounds nocturnes, ses inquiétudes sur la guerre, sur sa relation avec son cousin Vaemond est bien d'autres depuis son retour à Pince-Isle... Tant de sujets qui le préoccupe ces derniers temps, Aemma connaît assurément tout du Celtigar et de ses craintes, comme l’issue de la guerre ou sa relation conflictuelle avec son cousin, par contre elle ne se doute pas encore de l'existence des cauchemars de son ami depuis son retour à Pince-Isle. Pourquoi le cache t-il me dirait vous ? Il est de notoriété publique qu'Aemon est conservateur comme son père et toute la branche secondaire des Celtigar, pour lui une femme n'est pas faite pour être sur-le-champs de bataille. Mais cela ne veut pas dire qu'elles ne vivent pas les effets néfastes de la guerre jusque dans leurs demeures ou qu'elles n'occupent aucun rôle, à leurs manières elle aussi contribuent à l'effort de guerre en administrant le fief de leurs époux, affrontant les intrigues et les espions ennemis qui complote pour faire chuter leurs familles, supportant le poids mental que tout cela pèse sur leurs épaules en faisant passer l'intérêt de leurs enfants et de leurs familles avant leurs propres bien. Et Aemma, fait partie de ce genre de femmes, c'est pourquoi Aemon ne veut pas trop l'accaparer en rajoutant une couche avec ses propres soucis, enfin pas tout de suite, parce qu'il sait que trop bien que ce soit lui ou Aemma, ils n'arrivent jamais à se cacher des choses bien longtemps et finissent par se confier tôt ou tard, mais il compte bien déjeuner et passer une bonne journée en sa compagnie avant d'aborder ce genre de sujet. ❝ Et toi... Aemma ? Comment vas-tu ? Ton séjour parmi nous se passe bien ? Comment va ta famille ? ❞ Enchaine-t-il avec toutes ses questions, il faut dire que pour sa défense le Celtigar passer la majorité de son temps sur les champs de bataille et n'avait pas autant de temps qu'il le voudrait pour se tenir informé du moindre évènement qui se déroulait en dehors de son île natale. Il avait naturellement pleines d'autres questions en tête et qu'il souhaiterait parler à sa confidente, mais ses trois questions étaient les plus importantes pour lui à cette instant. Puis ses discrets couloirs leur permettaient d'échanger sans les regards discret et curieux des servantes qui font circulaient moult rumeurs sur ces deux-là, l'une dis qu'ils son amants, d'autres qu'ils forment un duo machiavélique ou bien qu'ils sont amis que par intérêt et s'utilise mutuellement. Est-ce que ce sont des bruits de couloir qu'aiment tant faire circuler les servantes ou bien son cousin serait-il derrière cela pour séparer les deux amis ?

   

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@Aemma Massey | #330033
   
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Enfants des tempêtes.
Pince-Isle | An 304, lune 13, semaine 1.

D’aussi loin qu’Aemma pouvait se souvenir, elle avait toujours aimé chanter. Sa mère s’était enchantée de cette découverte, y retrouvant sans doute là un trait de caractère qu’Elinda avait elle-même développé dans ses jeunes années. Avec le temps, la Massey avait cependant cessé de chanter la gloire des Sept. Si on avait essayé de la convaincre du contraire, ses réticences avaient finalement eu raison des arguments de sa famille, de leur Septon ou de leur Septa. Comme de son existence, Aemma souhaitait faire ce qui bon lui semblait de sa voix. On la voyait souvent assise sur le bord du lit de ses neveux ou de ses nièces, leur chantant une quelconque sonate, leur contant un poème pour accompagner leurs rêves. Lors des dernières grossesses de ses belles-sœurs, c’était naturellement qu’elle était venue à elles, s’asseyant sur une chaise, chantant à leur demande telle ou telle mélopée. « Je suis sûre que les enfants se souviennent de ta voix, après leur naissance. » lui avait un jour soufflé Ellyn, alors qu’elle entretenait son luth à ses côtés. Elle offrait son don, ne le vendait pas. Il était pour ceux et celles qu’elle estimait ou pour elle-même. Il était là pour accompagner les rêves et la santé. Aemon avait eu cet honneur de l’entendre au cours de sa convalescence pour cette raison. Les Sept n’avaient pas le monopole des miracles.


« Un compliment de bon matin ? s’amusa Aemma, faisant mine de l’attraper au vol et de le ranger dans la petite bourse qui pendait à sa ceinture. Voilà un trésor que je manquerai pas de chérir. »


La Massey avait entendu dire que certaines personnes étaient capables de charmer les serpents à l’aide de la musique. Peut-être pourrait-elle en faire de même avec ce monstre marin, quel qu’il soit ! Elle n’avait jamais eu besoin d’une épée pour faire du dégât ou pour obtenir ce qu’elle désirait. A ses yeux, Aemon avait bien raison de s’inquiéter pour cet hypothétique monstre ! A bien y réfléchir, peut-être lui laisserait-elle tout de même le temps d’agir, au Celtigar. Elle ne tenait pas à fêler son égo d’une manière ou d’une autre. Cette pensée l’amusa autant que la plaisanterie de son camarade.


« Sage est l’homme qui connaît sa place. » se contenta d’ajouter Aemma, mutine.


Cette phrase lui avait été répété à l’envi durant ses jeunes années. Byron avait le droit de prendre l’épée, elle juste le voile. Justin avait droit de partir à Pentos ou à Lys, elle devait rester à Danse-des-Pierres. Le commerce n’était pas une affaire de femmes mais le don des nombres l’était, étonnamment. Un état de fait qui avait rapidement agacée à la Massey qui avait tout mis en œuvre pour le démolir pierre après pierre. Si l’épée lui avait toujours été interdite, quoiqu’elle n’ait jamais voulu la reprendre suite à sa blessure, elle avait droit au navire, à Lys, à Pentos, au commerce et aux lois en plus des livres de compte ! A Aemon d’en déduire ce qu’il en souhaitait à présent. Son air se rembrunit quelque peu alors qu’elle discernait une pointe de mensonge dans sa voix.


Aemma l’avait entendu. Ou tout du moins, elle avait discerné ses pas dans l’obscurité. Danse-des-Pierres lui manquait plus qu’elle ne voulait l’avouer. Falyse avait besoin d’elle et ses propres états d’âmes ne comptaient pas dans une situation comme celle-ci. Il n’en restait pas moins que la Massey peinait parfois à trouver le sommeil, se réveillant de temps à autre, son esprit saisissant au vol chaque bruit sortant de l’ordinaire. Mestre Bartimos lui avait dit un jour qu’il s’agissait-là d’un mécanisme de défense, une manière pour son corps de se préparer à un quelconque évènement qui pouvait très bien ne pas advenir. Au fil des jours, puis des semaines, la jeune femme était parvenue à distinguer avec précision les pas d’Harrold ou encore ceux d’Alaena. Quant à ceux d’Aemon… Fallait-il rappeler qu’elle était capable de les reconnaître même les yeux fermés, de jour comme de nuit ? Elle savait son sommeil agité. Elle l’avait su au moment même où il était venu chercher refuge à Danse-des-Pierres, un œil en moins et avec une agitation qu’elle ne lui avait jamais connu. Sans s’être empiré, il semblait que son état ne s’était pas stabilisé. Elle l’avait entendu marcher, s’éloigner mais non pas revenir, s’étant rendormie entre-temps.


Elle aurait voulu l’interroger à ce sujet. Elle lui en avait donné l’opportunité mais Aemon ne l’avait pas saisie. Alors, Aemma se contenta de hocher la tête. Chaque chose en son temps. Le Celtigar ne s’était jamais laissé apprivoiser, pas plus qu’elle au fond. Elle respecterait son silence mais se tiendrait prête à agir. Elle avait toujours ainsi avec Armond. Force était de constater que son jumeau était toujours parvenu à se débrouiller seul, pour peu qu’il puisse s’appuyer sur une canne. Elle s’assurait cependant de se trouver régulièrement à ses côtés pour lui porter secours ou assistance. Ils étaient nés ensemble et il y avait une raison à cela. La Citadelle ne changeait rien à ce fait et n’y changerait jamais rien. Elle serait toujours là pour le rattraper d’une manière ou d’une autre. Il en irait de même avec Aemon, bien que leurs liens n’étaient pas les mêmes.


« Je le sais, oui. concéda la Massey sans détour, ses yeux sombres scrutant son camarade. J’espère juste que tu as plus de jours avec que sans, Aemon. La jeune femme avait détourné le regard. Je suis heureuse d’avoir pu faire le déplacement malgré la guerre, tu le sais. Pour Falyse comme pour toi. Rien n’aurait pu retenir loin de Pince-Isle, tu le sais. »


Aemma avait ponctué cette dernière phrase d’un sourire. Son père avait été la seule entrave qu’elle avait du combattre mais Falyse l’y avait aidée avec brio et toute son autorité de nouvelle dame de Pince-Isle. La Massey en jubilait encore ! Elles n’avaient pas gagné la guerre mais la bataille avait tourné en leur avantage à n’en pas douter. Il leur faudrait du temps pour établir d’autres stratégies mais cela appartenait à l’avenir. A l’heure actuelle, le seul souhait des deux jeunes femmes était de pouvoir passer encore du temps ensemble suite à la naissance de ce petit Celtigar. Ou de cette petite !


« Je n’ai pas encore de cheveux blancs, comme tu peux le constater. Falyse et toi ne m’inquiétez pas encore assez pour que l’argent de mes cheveux perde de sa superbe, semble-t-il.  Aemma avait haussé les épaules comme pour chasser sa plaisanterie. Il en va de même pour ma famille. Mes neveux et nièces auront encore bien grandis lorsque j’aurai l’occasion de les revoir. Ses lèvres s’ourlent d’un sourire. Alfyn et Albin auront bientôt l’âge d’être écuyers. D’après Ellyn, Roban sait désormais courir partout et s’en donne à cœur joie et est toujours sur les talons de Justin. Il fera un bon petit matelot plus tard, je pense. Quant à Alysanne et Cassella… Ce ne sont que des petites filles. A cinq et quatre ans, je me demande bien ce qu’elles peuvent comprendre de tout ce qu’il se passe ne ce moment. L’air de la jeune femme s’était fait plus grave. Mais Alysanne commence à savoir écrire. J’ai encore du mal à la déchiffrer, même avec l’aide de sa mère, mais elle fait des efforts manifestes. Elle aussi me demande si je vais bien. »


En autre choses. Alysanne rêvait encore aux chevaliers en armure étincelante et avait cette douceur que seule l’enfance avait jusque dans son âme. Aemma espérait que cela durerait encore un peu. Alysanne bien le droit de rêver. A dire vrai, elle se revoyait en Alysanne, lorsqu’elle-même écrivait à Alinor, désormais mariée et vivant à Castel-Farring. Elle lui parlait de mariage dans sa lettre, du sien qui plus est. Et Aemma avait eu toutes les peines du monde à trouver les mots justes pour lui signifier que cela serait une tâche des plus complexes et que sa nièce avait d’ores et déjà plus de chances qu’elle de trouver un parti convenable lorsqu’elle en aurait l’âge. N’est pas l’unique fille de l’héritier qui veut.


« Et je lui ai naturellement répondu que oui. reprit posément Aemma. Je ne suis pas à plaindre et tu le sais. Pince-Isle m’a toujours plu, j’y ai une partie de ma famille, des amis, mon luth... Les miens me manquent mais il ne s’agit guère de mon premier voyage, ni de mon dernier, je l’espère. J’ai appris à m’y faire et eux aussi, bien que tu te doutes que ma pauvre mère a toutes les peines du monde à voir son dernier oisillon quitter le nid. »


Si Aemma avait encore tous ses cheveux d’argent, ceux de sa mère blanchissait au fil du temps. Il n’était pas question que d’âge pourtant. Ysabel craignait pour ses enfants tous autant qu’ils étaient. Pour Arthur, Justin et Byron qui pourraient partir combattre comme ils l’avaient déjà fait il y a quelques lunes. Pour Alinor qui avait déjà perdu son époux et vu son fils blessé durant la reprise du fief des Piète. Pour Elaena qui se trouvait dans le Conflans, trop loin d’elle pour qu’elle puisse s’enquérir de sa santé. Pour Elinda, pourtant bien à l’abri dans son Septuaire. Pour Armord, pourtant en sécurité derrière les murailles de Villevieille, le nez dans ses livres. Et pour elle, qui n’en faisait qu’à sa tête pour reprendre les dires de son père. Le monde avait toujours tourné de la sorte chez les Massey. Rien ne sortait de l’ordinaire bien que la guerre ne faisait que les aggraver.


Il ne leur avait pas fallu bien longtemps pour subtiliser un peu de nourriture avant de reprendre le chemin du petit salon et de s’y installer. Assise à une petite table, Aemma croqua dans une pomme qu’elle avait trouvée dans les cuisines. Le printemps avait ramené avec lui un certain nombre de fruits et de légumes qu’il était fort agréable de pouvoir goûter à nouveau ! Avec un peu de lait légèrement sucré et un peu de pain et de confiture, elle en avait largement assez. La discussion avait dérivée petit à petit sur des sujets plus légers, bien que la jeune femme ne doutait pas qu’elle plongerait à nouveau dans des eaux plus sombres par la suite.


« J’ai également reçu quelques nouvelles de mon neveu Bryen il y a peu. Il se remet de ses blessures. Aemma croqua à nouveau dans sa pomme. Excuse-moi, j’oublie que tout cela n’est pas clair pour tout le monde. J’ai moi-même du mal à le considérer comme mon neveu, nous n’avons que quatre ans d’écart lui et moi, c’est le fils unique de ma sœur Alinor, si tu t’en souviens bien. La reprise de Chutebourg lui a causé bien des maux mais il est vaillant. Je pourrais lui en causer d’autres s’il persiste à m’appeler « Ma Tante » cependant ! »


Tout cela n’était que plaisanterie. Bryen avait pris l’habitude de l’appeler ainsi il y a quelques années alors même qu’ils avaient grandis ensemble. Sa réaction, réellement outrée lorsqu’il l’avait nommée de la sorte la première fois, l’avait amusé. Et depuis, tous deux se répondaient à qui mieux mieux à ce sujet. Avoir l’occasion de le faire à nouveau malgré les blessures reçues par le Farring la rassurait sur ton état, d’une certaine manière.

DRACARYS
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┗ The girl who electrified
the storm ┛

ஃ The rain that comes. All of the love that was left behind is gone. When the Riverman runs. Find me the girl who electrified the storm. In a little while she'll be gone ஃ
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