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The People of the Reach

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Cersei Lannister
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The People of the Reach
Hautjardin | An 299, Lune 1, Semaine 4

Les unions maritales à Westeros sont rarement affaire de cœur et de sentiments. Peut-être chez les plus humbles et pauvres des sujets du Roi et ce serait alors la seule chose dans leur vie terne et dure qui fasse d’eux des personnes riches aux yeux des nobles de ce monde. Car en cet instant, assise à la table d’honneur aux côtés de son jeune et charmant époux et entourée de sa famille et de sa belle-famille, Cersei de la Maison Lannister en était venue à envier ces paysans, métayers, marchands et autres serviteurs. Scrutant la foule attablée devant eux et les quelques couples évoluant sur la piste de danse sur sa droite, Cersei avait à peine toucher à son assiette tant sa situation la dégoûtait. Elle, la Lionne de Castral-Roc, mariée contre sa volonté à un gamin du Bief aux cheveux bouclés devant lesquels se pâmaient les jeunes filles. Aurait-elle dû accepter les précédentes propositions de fiançailles ? Elle les avait pourtant toutes rejeté, les jugeant indignes d’elle ou de son nom alors que son père était à des lieues de vouloir lier son illustre nom à celui d’une obscure et pauvre famille mineure du Conflans ou de la Couronne. Là voilà à présent unie à Ser Loras de la Maison Tyrell, nom prestigieux elle en convenait mais dès qu’elle daignait poser ses yeux verts pétillant d’or sur lui, tout ce qu’elle voyait, c’était un jeune homme tout juste sorti de l’adolescence, fringuant et vantard face à sa réputation de chevalier. « Il ne pourrait même pas prétendre à incarner l’ombre de Jaime », se disait-elle après un nouveau coup d’œil en biais à l’attention de son mari, occupé à lorgner du côté des tables des invités sur sa gauche. Qui pouvait-il donc fixer de la sorte ? Cersei regarda à son tour vers cette table qui semblait tant fasciner son époux mais ne vit personne en train de lui rendre son regard insistant. Seule une femme aux cheveux roux capta l’attention de la Lionne mais celle-ci se leva pour discuter avec une autre personne inconnue de la Lannister, assise plus loin de la dame aux cheveux de feu.

Cersei fut perturbée dans sa contemplation de cette inconnue par la silhouette d’une servante portant une magnifique cruche de vin en cristal. Elle passa devant leur table et fût hélée par son frère, Tyrion, assis à côté de leur père, sur sa droite. « Ivrogne petite créature » persifla-t-elle entre ses dents serrées.

- M’avez-vous parlé, ma Dame ? s’enquit poliment Loras, qui avait entendu son insulte à peine voilée.

- Non, répliqua-t-elle sèchement, encore plus énervée à l’idée qu’il daigne lui adresser la parole, même en usant de politesse.

N’y tenant plus, entre son mari et le comportement de son frère, elle décida de se lever et de faire quelques pas à travers la foule des invités. Après tout, n’était-elle pas la vedette de ce mariage arrangé ? Tous ici n’avaient d’yeux que pour les Tyrell et la beauté de Hautjardin. Désormais, ils auront une Lionne qui déambulera dans leurs jardins de roses. Mieux valait pour eux qu’ils s’y habituent dès maintenant. Cersei se prit donc au jeu et se montra faussement charmante, souriante et courtoise envers celles et ceux qui venaient la saluer, la féliciter et échanger quelques mots avec cette nouvelle venue des Terres de l’Ouest. Ses pas finirent par la conduire vers une sorte de grande et longue balustrade qui courait tout au long des murs du flanc sud du château de Hautjardin. L’air frais et vivifiant de ce début de soirée lui fit un bien fou et elle se prit même à fermer les yeux et à laisser la bise nocturne lui caresser la peau du visage et faire danser ses cheveux d’or. Ce n’est qu’en rouvrant les yeux qu’elle s’aperçut qu’elle n’était pas seule. A quelques pas d’elle, sur sa gauche, se tenait cette même femme aux cheveux roux qu’elle avait surpris quittant sa table quelques instants plus tôt. Elle dût elle aussi sentir sa présence car elle pivota vers elle et leurs regards se croisèrent un bref instant avant qu’un nouveau sourire de circonstance ne vienne décorer les lèvres de la Lionne, ignorant encore que cette femme allait devenir une des rares Bieffoises à trouver grâce à ses yeux.

- Mes excuses, je pensais avoir trouvé un des rares endroits ce soir où règne un tant soit peu de quiétude.

Cersei se rapprocha d’elle de quelques pas.

- Votre visage ne me dit rien et pourtant, je ne pense pas que j’aurais pu oublier une telle chevelure.

Maintenant qu’elle était plus près d’elle, elle remarqua une étrange petite créature d’argent ailée sur le corsage de la dame.

- Une vouivre d’argent ? La Maison Vouyvère de Darkdell, je présume ?

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@Melior Vouyvère  The People of the Reach 2414428499  | dialogue : ff99cc | pensées : italique [color=#ffffff]



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Hautjardin | An 299, lune 1, semaine 4.

Il y a avait de ces évènements qui ne sauraient être manqués. Plus encore lorsque ces derniers se déroulaient dans l’une des plus belles demeures de Westeros ! Si Hautjardin resplendissait en temps normal, que dire de son apparence par temps de fête ? En ce jour, les Roses du Bief et les Lions de l’Ouest s’étaient unis devant les Sept et une foule de témoins venus de leurs Couronnes respectives afin de participer dignement à l’évènement. Costayne et Vouyvère avaient fait de même, faisant route ensemble comme ils en avaient l’habitude. Alors, Melior avait eu tout le loisir de revoir son père, sa mère ainsi que ses oncles et tantes. Une si petite poignée de personnes, pour une famille qui comptait tant de membres il y a encore une ou deux décennies. Encore un peu et cela aurait pu ternir la joie qui animait le cœur de l’ancienne Vouivre.


Son sang s’éteignait petit à petit et ce n’était pas ses trois enfants qui pourraient y changer grand-chose, semblait-il. Igon devait s’en pâmer de fierté. Neveu de seigneur, il ne faisait que peu de cas de sa propre personne, ou d’Elissa, et se voyait déjà à la tête de leurs terres. Un plaisir que Melior ne comptait pas lui offrir. Si elle avait pris nom et couleurs des Costayne, les fleurs ne sauraient cacher totalement ses écailles. Si sa belle-famille n’avait fait que peu de cas de sa tenue, arborant cette vouivre d’argent qui faisait la fierté des siens sur ses vêtements, la jeune femme était certaine que ce « léger » détail saurait faire ravaler sa langue à son cousin le temps des festivités. S’il ne s’agissait que d’une petite victoire, pour ne pas dire une escarmouche, elle saurait s’en contenter. Au moins avait-elle l’impression d’avoir combattu, elle qui n’avait aucun droit sur ces terres qui l’avaient pourtant vue naître.


A cette futile volonté de faire vaciller son cousin ne serait-ce que pour quelques jours s’ajoutait la possibilité de retrouver sa cadette. Elissa était la seule fratrie qui lui restait. Leur relation, déjà fort précieuse aux yeux de la Costayne, ne l’était que davantage depuis la disparition de Lorent. Lorsqu’elles en avaient eu l’occasion, les deux sœurs n’avaient pas manqué d’échanger de tout leur saoul, bien trop heureuses de pouvoir se parler de vive voix après tant de lunes sans se revoir. Et que dire du mariage en tant que tel ? Melior gardait un souvenir impérissable du sien. Elle faisait partie de ces rares couples dont les ambitions familiales n’avaient pas été un frein aux sentiments. Un réel mariage d’amour, presque semblable à celui des chansons. Dès lors, chaque évènement de cette nature ne pouvait que l’émouvoir.


« Veuillez m’excuser, mon cher époux. Melior s’était penchée en direction d’Aladore. Il me semble avoir vue l’un de mes cousins. Il me faut aller le saluer, il me semble que cela fait une éternité que nous ne sommes pas croisés. Je ne serais pas absente bien longtemps. »


Aladore avait acquiescé et l’ancienne Vouivre s’était envolée. A l’instar de bon nombre de Bieffois, sa parentèle comptait bon nombre de cousins et de cousines. S’enquérir de leur santé à tous et à toutes prenaient un temps fou. Dès lors, chaque opportunité était bonne à prendre. Alors qu’elle se glissait parmi la foule, son regard clair fut attiré par la chevelure d’or de l’épousée. Fort était de constater que Ser Loras avait là une fort belle épouse. La Costayne n’avait cependant pas osé s’adresser à elle. La préséance l’avait empêchée d’agir de la sorte. Ce court regard sur le côté lui fit cependant perdre son cousin de vue. Une occasion manquée. Allons bon, il y en aurait d’autres. Déjà, une connaissance l’abordait, lui demandant de ses nouvelles, s’enquérant de la santé de ses enfants restés à Trois-Tours. Après un échange poli, Melior s’esquiva, espérant toujours trouver son cousin d’une manière ou d’une autre. Peut-être avait-elle décidé de prendre un peu l’air ? Il fallait dire qu’on étouffait, avec tout ce monde et tout ce bruit.


La quête de Melior la mena jusqu’à l’une de ses balustrades qui semblaient enserrer le château. N’y trouvait nulle trace de son cousin, ou d’une toute autre personne, la Costayne voulu rebrousser chemin. Elle en fut cependant bien vite empêchée par cette chevelure d’or qui attira à nouveau son regard. Ainsi, elle avait découvert la tanière d’une Lionne sans même le savoir. Leurs prunelles se croisèrent un court instant avant que la Vouivre n’esquisse une révérence digne de la nouvelle épousée. Geste qu’elle ne brisa qu’au moment où la Lionne reprenait la parole.


« Je crains être celle qui vous doit des excuses, Lady Cersei. Je ne souhaitais guère vous troubler dans vos pensées. Il m’a semblé voir une personne de ma connaissance s’engouffrer par ici. Mes yeux ont du me tromper. Je ne saurais vous dérager plus longtemps. Si mon propre mariage remonte à quelques années à présent, je ne peux que comprendre l’attrait du silence en de telles circonstances. »


Lady Cersei s’était approchée de quelques pas. Melior ne cilla pas, affectant une mine courtoise. S’en prendre à Igon était une chose. Causer des désagréments à d’autres personnes en étaient une autre, plus encore lorsqu’il s’agissait d’une Lionne du Roc. Elle saurait réfréner sa langue en sa présence. Ce trait de sa personne était bien plus aisé à dissimuler que son ardente chevelure. Et pourtant, malgré cela, un sourire narquois étira les lèvres de la Costayne, alors que la Lannister remarquait l’emblème qu’elle avait tant tenu à montrer aux yeux de tous. S’il ne s’agissait que d’une petite vouivre argentée, elle était bien suffisante pour que son cousin ne puisse la manquer lors de leurs retrouvailles de circonstances… et piquer un fard qu’il avait eu quelques peines à dissimuler.


« Vous ne pouviez pas tomber plus juste, ma Dame. Je suis née Vouyvère mais à l’instar de bien des femmes, je porte désormais les couleurs de mon époux, Ser Aladore Costayne. Ce petit colifichet n’est qu’un rappel pour quelques personnes qui feraient bien de ne pas oublier le lignage qui est le mien, dirons-nous. Les hommes et leur fierté… Ils croient que tout leur est acquis par leur simple capacité à manier une épée, quelle qu’elle soit, c’en est affligeant. Son sourire s’amplifia, alors qu’elle inclinait légèrement la tête. Melior Costayne, pour vous servir et peut-être vous divertir quelque peu, ma Dame. C’est un plaisir de faire votre connaissance et de vous accueillir dans le Bief. »


Nouvelle révérence. Tant pis pour sa langue de vipère, avec Igon, de tels propos lui échappaient sans qu’elle ne puisse réellement les retenir. Et pourtant, à l’instar de bien des Bieffoises, la jeune femme avait reçu une éducation que certaines personnes pourraient trouver quelque peu maniérée. Les convenances, toujours les convenances. Si Melior appréciait grandement Hautjardin et ses occupants, cavaler à sa guise, son arc et ses oiseaux lui manquait déjà. Il s’agissait-là d’un des avantages à descendre d’une lignée noble plus modeste. Ses faits et gestes étaient bien moins épiés et elle vivait à sa guise, la majorité du temps. Mais tout cela devrait attendre. Ce n’était pas tous les jours qu’une Lionne s’aventurait dans le Bief et Melior comptait bien pousser plus loin sa découverte à présent que les Sept lui en donnaient l’opportunité.

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Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
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Hautjardin | An 299, Lune 1, Semaine 4

Pour la première fois depuis le début de cette journée affreuse en tout point, Cersei semblait avoir retrouver la faculté de la parole et avait aligné plus que les quelques mots protocolaires liés soit à la cérémonie du mariage ne lui-même, soit aux politesses qu’elle s’obligeait à prononcer entre ses dents serrées par la colère. Si elle était née homme, les enjeux auraient été bien différents. Elle qui s’enorgueillissait de ce nom prestigieux avec lequel elle était née, la voilà propulsée au même rang que toutes les autres femmes bien nées de ce monde ; une pouliche qu’on donnait à la saillie en vue d’engendrer la prochaine génération. Pour manifester sa haine face à sa situation contrainte et forcée, Cersei s’était jurée de se murer dans le silence jusqu’à ce que ce jour – et cette nuit – ne se termine enfin. Il avait pourtant fallu qu’elle quitte la table d’honneur pour trouver un peu de quiétude sur les larges balcons de Hautjardin car après le dernier Seigneur bieffois insignifiant venu leur présenter, à elle et son adolescent d’époux, ses meilleurs vœux pour leur union, elle savait que le prochain – ou la prochaine – à se présenter face à elle, elle ne pourrait plus se contenir. Et il n’y avait qu’à voir le regard noir que lui jetait de biais son père, assis à ses côtés, pour comprendre qu’il ne tolèrerait pas d’autre écart venant des Lannister. Tyrion était ivre depuis le début de la cérémonie. Un Lannister faisant scandale, cela était déjà de trop pour le niveau de tolérance du Vieux Lion.

Alors elle était partie, se retenant presque de courir, pour rejoindre l’air frais et vivifiant de la nuit. Le silence qui l’avait enveloppé lui avait fait un bien fou. Rapidement, elle avait senti sa colère reculer jusqu’au plus profond de son être et laisser la place à un autre sentiment ; la résignation. Elle, Cersei de la Maison Lannister, tolérait cette nouvelle condition d’épouse, mais elle se jurait que jamais elle n’abandonnerait ses couleurs ou ses bijoux à l’effigie du Lion pour les tons verts et dorés des Tyrell et leur stupide petite rose. Elle resterait une Lannister et se considérait en exil sur ces terres. Un jour, le plus proche possible espérait-elle, elle reviendrait sur ses terres natales et ferait alors tout ce qui était en son pouvoir pour rattraper le temps perdu et faire comprendre à toutes et à tous, en particulier à son père, qu’on ne se débarrasse pas d’elle aussi aisément. Elle ne pouvait pas se douter, à cet instant-là, à quel point l’avenir allait lui donner ce qu’elle souhaitait et cela, bien plus tôt que ce qu’elle imaginait. C’est pour cela qu’en voyant cette femme aux cheveux de feu, la Lionne en exil se trouvait en de bien meilleures dispositions qu’à son réveil.

Cette femme, Melior Costayne née Vouyvère comme elle le lui expliqua, avait quelque chose de pétillant dans le regard qui intrigua suffisamment Cersei pour engager et surtout maintenir la conversation avec elle. Sa seconde révérence à son encontre la poussa même à lui accorder une légère inclinaison de la tête, chose qu’elle n’avait accordé pour l’instant à personne, pas même à sa nouvelle belle-famille.

- Que les Sept m’en préservent ! Je suis bien aise d’avoir, derrière mon prénom, un nom suffisamment fort pour me permettre de le conserver, même après le mariage. N’auriez-vous pas préféré conserver le vôtre vous aussi ? Comme s’il n’y avait que les hommes ou les plus riches des maisons de ce monde, pour avoir le droit de conserver nos attributs de naissance…

Elle soupira et secoua la tête en signe d’indignation.

- Eh bien je ne pensais pas prononcer de tels mots et en particulier ce soir, mais c’est un plaisir de vous rencontrer, Lady Melior. Peut-être notre rencontre est-elle providentielle ? Vous cherchiez quelqu’un et pourtant, c’est moi que vous trouvez sur ce balcon. Quant à moi, je ne recherchais que ma simple compagnie et voilà que je découvre une dame qui m’est suffisamment agréable pour me faire envisager ma nouvelle vie dans votre région moins…négative que ce que j’étais en train de penser. Mais…dîtes-moi.

Elle fit un pas vers elle et plissa légèrement ses yeux verts pailletés d’or.

- Aladore Costayne dîtes-vous ? Il me semble avoir remarqué cet homme quelque peu…maladroit tout à l’heure, lorsqu’il est venu nous présenter ses vœux. Et vous êtes son épouse ?

Cersei était stupéfaite. Melior lui semblait pourtant être une dame accomplie et qui gagnait à être connue là où elle avait dû se contenir pour ne pas se moquer ouvertement de la maladresse de son époux. Décidément, songea-t-elle, le Bief est un endroit où semblent pulluler les couples mal assortis…

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@Melior Vouyvère  The People of the Reach 2414428499   Désolé pour ce long délai de réponse The People of the Reach 3663664295 | dialogue : gras | pensées : italique [color=#ffffff]



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Hautjardin | An 299, lune 1, semaine 4.

Plusieurs fois, Melior s’était posée cette question, à dire vrai. L’étincelle dans son regard s’anima quelque peu, comme si les mots de la Lionne lui avait offert davantage de combustible. Bieffoise, la née Vouyvère l’était jusqu’au bout des serres. Si elle avait voyagé, ce n’était que pour mieux retrouver ces terres vertes, fertiles et fleuries qu’elle avait foulé en premier lieu. Et pourtant… Et pourtant malgré le sang qui avait coulé, malgré l’Histoire, l’ancienne Vouivre vouait un intérêt, se montrait intriguée, par les mœurs dorniennes en matière de succession. Si elle avait été dornienne, personne n’aurait songé à Igon ou à son oncle pour la succession. Elle aurait hérité à la suite de son frère aîné, la chose aurait été entendue, considérée comme allant de soi. Si elle vouait une réelle affection aux Costayne, cette place aurait offert un réel avenir à ses enfants, loin de cette demeure surpeuplée où Bertram jouait déjà des coudes pour se montrer.


Hélas, le Bief n’était pas Dorne.


Après Lorent, Andrew redevenait l’héritier de son père et Igon à sa suite. Sa propre descendance, bien que pourvue des traits physiques caractéristiques des Vouyvère plus que des Costayne, n’aurait pas voix au chapitre. Elle non plus d’ailleurs. Et Melior n’y pouvait rien. Ses seules victoires se trouvaient dans ses colifichets, dans la férocité toute vouivresque qu’elle mettait à protéger ses enfants, à leur offrir le meilleur malgré tout. Si tout le monde lui donnait du Lady Costayne, la jeune femme n’en oubliait pas ses écailles, désormais cachées sur les fleurs de la famille qu’elle avait rejoins.


« En voilà une question que personne n’osa me poser. remarqua Melior. A moins que tout le monde ne trouvât cela clair comme de l’eau roche et ne prit pas la peine de le faire ? L’évidence ne s’interroge pas, après tout. Melior haussa les épaules, levant quelque peu les mains, les paumes tournées vers le haut. Les Costayne me traitent fort bien, cela serait mentir que de dire le contraire. Il n’en reste pas moins que mon nom de naissance est tout aussi prestigieux que le leur et qu’en d’autres circonstances, peut-être aurait-il semblé logique pour tout un chacun de me voir le conserver. Rendez-vous compte. Je suis l’aînée des enfants survivants de mon père et pourtant, c’est bien Lady Costayne qu’on me nomme et non Lady Vouyvère. Le masque sérieux de la Bieffoise se fendilla, laissant apparaître comme un soubresaut de rire. Je pense que cela m’aurait plu, d’apporter mon nom en plus de ma dot. Hélas, je ne suis point de celles qui décident, aussi injuste cette situation puisse-t-elle être. »


Du vivant de Lorent, jamais Melior n’aurait prononcé de telles paroles. Son frère méritait mieux que cela. Il avait mérité mieux qu’une existence dans l’ombre et dans le chagrin. Au fond, c’était également pour lui que sa sœur était sortie de sa torpeur. Elle ne serait peut-être jamais une réelle adversaire pour Igon mais elle voulait être une épine dans son flanc. Une douleur qu’il ne pourrait jamais oublier, jamais guérir. Une blessure latente qu’elle se ferait une mission de ranimer dès qu’elle en aurait l’occasion. Et ce, tout en conservant la contenance qui seyait à son rang.


« Si j’avais un verre, je l’aurai bien volontiers levé à cette providence, en ce cas. Melior souriait, sincère, ne pouvant que se satisfaire de cette situation, laissant la Lannister s’approcher d’elle. Pour le reste, vos oreilles ne vous font pas défaut. A nouveau, les traits de l’ancienne Vouivre se firent amusés. Vous n’êtes guère la première à nous trouver peu accordés et je doute que vous soyez la dernière, si telle est votre question. Aladore fut l’écuyer de mon oncle avant d’être mon époux. Ce qu’il ne possède pas en adresse ou en force, il me l’offre en respect, en soutien, en attention et en écoute. Il n’a jamais levé la main ou le ton sur ma personne ou sur nos enfants. Il n’a pas besoin de cela. »


Melior avait été la première à s’amuser de la maladresse d’Aladore. Ils n’étaient que des enfants à cette époque et ses piques acérées n’épargnaient personne. Son époux avait cependant la bonne idée de les prendre comme des plaisanteries, ce qu’elles étaient. Dès lors, ils n’avaient pu que s’entendre et la Costayne se savait chanceuse. Aladore ne l’avait jamais forcée à remiser son arc et ses flèches ou à se séparer de ses oiseaux. Elle avait accepté sa maladresse, il avait accepté ses « lubies ». Il l’avait défendue quand cela avait été nécessaire et elle en faisait de même. Car ils étaient amis avant d’être le compagnon ou la compagne de l’autre.


« Si je suis celle que je suis, c’est en partie grâce à lui. Hélas,, nous ne connaissons que trop d’époux qui ne voient en leurs compagnes que des nuisances, vous en conviendrez... »


Ou simplement comme des mères. Melior, les traits désormais songeurs, avait été à bonne école à ce sujet. Sa propre mère avait toujours eu une part active dans la vie de Darkdell. Elle en était sa seconde tête, là où son père était bien sûr la première. Elle n’aurait pu voir les choses différemment pour sa propre existence et Aladore avait été un formidable allié pour cela.

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Hautjardin | An 299, Lune 1, Semaine 4

Se peut-il que je trouve enfin quelque intérêt à me retrouver prisonnière du Bief et de ces Roses ? La Lionne avait grogné intérieurement depuis que son père lui avait annoncé la nouvelle comme si elle avait été rien de plus qu’une pouliche amenée de force à la saillie. Jamais n’avouerait-elle qu’elle avait elle aussi sa part de responsabilité dans cette union, elle dont le destin l’avait privé de bien des unions plus glorieuses encore avant qu’elle ne se prive elle-même, en affichant bien trop souvent son mauvais caractère. Qui voudrait d’elle ? Qui serait en effet à la hauteur de se voir marié à la fille de Lord Tywin Lannister ? Malgré sa beauté, les prétendants la fuyaient pour qu’il ne reste, au final, qu’un mariage politique pour elle. En cela, il lui avait semblé que son époux partageait son avis, vu la façon dont il se comportait depuis le début de cette journée interminable. Distant, avare en mots et en sourires, le Chevalier des Fleurs si adoré des jeunes filles n’avait guère brillé aujourd’hui. Et comme elle s’était jurée qu’elle ne ferait aucun effort pour lui paraître chaleureuse – elle ? chaleureuse ? – le couple qui s’était présenté devant le Septon était des plus mal assortis, exactement comme celui que formait Melior Vouyvère avec Aladore Costayne. Ce constat la fit sourire, de même que la surprise de la dame rousse à sa question bien cavalière.

- Vous apprendrez vite que je ne suis pas comme les autres, rétorqua-t-elle en souriant de son air supérieur. Néanmoins, elle l’écouta ensuite avec attention, sans l’interrompre. Les paroles de Melior étaient des plus intéressantes. Non pas que Cersei n’ait cherché quelque réconfort en lui posant cette question, mais cela lui démontra une chose qu’elle soupçonnait fortement et qu’elle était ravie d’entendre quelqu’un l’exprimer à voix haute.

A l’entendre, Melior Vouyvère partageait en effet plus d’un point en commun avec elle. Aînée de sa famille, mariée de force à un homme qui ne la méritait pas de prime abord sans qu’elle n’ait eu son mot à dire dans cette histoire, elle avait malgré tout su trouver sa place dans sa nouvelle vie. Cersei comptait bien faire de même à Hautjardin mais même si elle ne doutait pas un instant que les Tyrell n’auraient pas l’immense stupidité de mal la traiter, il y avait, à Hautjardin, une autre forte personnalité et une autre que tous enviaient et semblaient adorer : Olenna Tyrell et sa princesse de petite-fille, Margaery. La première n’avait que trop de points communs avec elle, d’un point de vu de leur personnalité, ce qui ne donnerait rien de bon, Cersei le savait pertinemment. Quant à la seconde, la Lionne ne supportait que difficilement ses sourires mielleux et ses regards de biche qu’elle posait sur tout le monde, y compris sur elle, en quête de leur affection. Heureusement, cette dernière ne resterait plus à Hautjardin très longtemps mais elle aurait toujours la vieille Tyrell dans son entourage pour l’observer, la critiquer, jouer avec ses nerfs.

- Je vous remercie pour votre réponse, ouverte et franche, dit-elle en inclinant légèrement la tête. Melior le méritait bien en lui ayant répondu aussi sincèrement. Peu importe le nom, le prestige ou la richesse de notre maison, nous restons hélas toutes à la merci des hommes. Cela me répugne de me savoir considérer comme une propriété dont on peut disposer quand bon leur semble. Ses lèvres se tordirent en une expression de dégoût affiché, d’autant plus qu’elle croisa à ce moment-là précis le regard de Loras, attablé à la table d’honneur. Cersei repensa alors aux paroles de Melior au sujet de son époux et de ce que la vie commune à ses côtés lui a apporté. Elle dû faire un effort considérable pour se retenir de rire. Pouvait-elle seulement s’imaginer tenir un discours similaire dans quelques années en parlant de son époux ? Certainement pas. Cersei ne voulait rien avoir à faire avec lui. Qu’il remplisse sa besogne d’époux jusqu’à ce qu’elle soit enceinte et qu’elle lui ait donné un fils, point. Elle ne voulait rien de plus ni de lui, ni d’aucune de ces Roses et encore moins s’entendre un jour dire qu’à leurs côtés, elle aurait changé. A la place d’un éclat de rire sarcastique, Cersei prit une profonde inspiration et répondit :

- Eh bien Lady Melior, vous me surprenez. Cela arrive rarement me concernant, croyez-moi, aussi, prenez cela comme un compliment. Tant de franchise et de sincérité…Si je ne connaissais pas votre maison de naissance, je ne vous aurais pas pensé être native du Bief. Toutes les dames qui m’ont été présentées jusqu’à présent m’ont paru aussi hypocrites que superficielles. Toutes sauf vous. Cersei se redressa et lui sourit de ce sourire splendide qui rappelle à tous qu’elle fut et reste toujours maintenant une des plus belles femmes de Westeros. J’ose espérer vous voir aussi souvent que possible à Hautjardin. Votre conversation et votre compagnie me sont agréables et distrayantes. Dîtes-moi, les Trois-Tours des Costayne se trouvent-elles loin de Hautjardin ?

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Hautjardin | An 299, lune 1, semaine 4.

Melior faisait partie de ces petites gens, quoique noble, dont il n’était pas attendu qu’ils laissent une trace dans l’Histoire. Peut-être que ses descendants croiseraient son prénom dans l’une des ces généalogies quelque peu assommantes que les Mestres affectionnaient de même que les Septons. On y accolerait sans doute une mention du fait que ses épousailles avec Aladore revêtaient l’intérêt de renouveler l’alliance entre Costayne et Vouyvère. Peut-être aurait-elle droit à plus d’une ligne pour mentionner ses enfants et autres descendants. Sans doute, oui. Ou alors, par une fantaisie que certains scribes appréciaient, il serait fait mention de ce jour où elle s’en était pris à l’un de ces hommes qui était devenu par la suite l’un de ses beaux-frères. Cette flèche, plantée juste à côté de son pied, l’avait fait pâlir aussi sûrement que la neige en hiver ! Son apparent caractère ferait peut-être sourire un lecteur ou deux. Il serait peut-être fait mention de ses désaccords avec son cousin également. Oui, sa destinée semblait être tracée ainsi et, à dire vrai, la née-Vouyvère ne saurait s’en plaindre.


Alors que la Lionne reprenait la parole, Melior lui adressa un sourire entendu. Comment en douter ? Melior n’était pas connue pour être idiote. Il y avait de ces personnes dont le destin était auréolé dès la naissance. Les Lannnister de Castral Roc étaient de ce nombre. Lady Cersei faisait d’ores et déjà partie de ces noms qui occuperaient plus d’une ligne dans les chroniques. Au-delà de son mariage avec Ser Loras, elle existerait pour elle-même et par elle-même. Un destin enviable à plus d’un titre. L’ancienne Vouivre serait-elle envieuse ? Dans les faits, elle préférait garder à l’esprit qu’elle jouait dans une autre cour, avec d’autres règles et d’autres cartes. Le tout était de les jouer avec l’audace et la précision lui étant permises. Son cher époux était l’une d’entre elle. A dire vrai, il était même l’un de ses as. Ce mariage, elle ne le subissait pas. Elle en était l’actrice au même titre que son époux et profitait à chaque instant de son rang d’émissaire. Si voyager lui avait toujours plu, discuter et s’immiscer dans des conversations où sa présence était inattendue l’était tout autant, si ce n’était plus.


« Le plaisir est mien. répondit Melior, d’un hochement de tête. Je ne doute pas que vous êtes toute armée pour affronter cette situation. Après tout, il faudrait être fou pour songer à priver une lionne de ses griffes. »


Ou une Vouivre de ses ailes. Car Melior n’avait pas encore dit son dernier mot. Darkdell ne pourrait lui revenir ? Soit, elle prendrait un autre chemin. S’il la ramenait chez elle, dans son premier chez elle, les choses ne s’en porteraient que mieux. Et si tel n’était pas le cas, la née-Vouyvère ne doutait pas du fait qu’elle s’y ferait. Si son mariage la rendait heureuse, Melior donnait cependant raison à la Lannister sur bien des points. Aucune d’elles n’était maîtresse de leur destin. Il leur faudrait être veuves pour cela. Et encore, bien des hommes pourraient profiter de leur apparent malheur pour venir troubler leur quiétude. Il ne faisait pas bon d’être une femme, qui plus est seule, en ce bas monde.


« Tel est le fardeau que nous portons toutes depuis la nuit des temps. Fallait-il que la Mère s’efface tant devant le Père pour que nous, ses filles, subissions un tel sort ? Melior haussa doucement les épaules, preuve de sa lassitude. Laissons-les croire qu’ils peuvent nous contrôler comme des poupées de chiffon. La surprise n’en sera que plus grande un jour prochain, lorsque l’occasion se présentera pour rafler la mise. »


Malicieuse, Melior ne se cachait pas de l’être. Pour vivre, et survivre, à son aise, une femme se devait d’être à la fois lionne, louve et renarde. Et à cet instant, il lui semblait être parvenue à amadouer la lionne de chairs et de sang qui se trouvait devant elle. Un fait pour lequel elle éprouvait une réelle et sincère fierté. Elle venait de jouer ses cartes avec aisance, lui semblait-il.


« Toute règle à ses exceptions et je me réjouis d’être l’une d’entre elles. commenta Melior, humblement. Vos mots ne peuvent que me toucher, il est fort rare en ces lieux de pouvoir afficher le masque de la franchise de la sorte. Ne vous y trompez pas, je suis habituée à ce jeu que nous jouons tous et toutes ici. Je joue volontiers le rôle d’émissaire pour les miens et je peux me montrer farouche lorsque les circonstances s’y prêtent. »


Qui plus est, une telle manière de fonctionner était le plus souvent synonyme de surprise. Si Aladore pouvait faire preuve d’une grande subtilité, masquée la majorité du temps derrière sa maladresse, elle était celle qui tâtait le terrain, qui tentait de mordre pour voir la résistance qu’on leur opposerait. La plupart des hommes mettaient cela sur le compte de ses humeurs, grand bien leur fasse. Il n’en restait pas moins que son époux trouvait un terrain adapté à ses compétences, à leur compétence, après son passage lorsque cela le nécessitait.


« Tout l’honneur serait pour moi, ma Dame. A nouveau, Melior se fendit d’une révérence parfaite avant de se redresser avec souplesse. Si le climat se montre clément, Trois Tours ne se trouve qu’à une dizaine de jours de trajet de cette demeure. Une formalité, je vous prie de me croire. J’ai déjà parcouru la majorité des routes du Bief et Hautjardin est un lieu dans lequel il est aisé de se croiser. »

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Hautjardin | An 299, Lune 1, Semaine 4

« Ne montrez pas vos dents lorsque vous souriez », lui intimait sa Septa dans son enfance. « Une dame de votre rang sourit avec simplicité, sans dévoiler ce que contient sa bouche ! » Cersei avait bien appris la leçon dès ses six ans et, depuis, ce n’était qu’en de très rares occasions et auprès de très rares personnes qu’elle se laissait aller à sourire vraiment. Pourtant, Jaime lui avait plusieurs fois répété à quel point sa beauté n’était que plus radieuse et féroce lorsqu’elle souriait ainsi. Comme ces mots venaient de lui, après sa disparition, la Lionne s’était jurée d’observer à la lettre au moins cette leçon de son ancienne Septa, ceci afin de conserver ce genre de sourire éclatant pour une seule personne qui, hélas, n’était plus de ce monde. Or, sa présente discussion allait la pousser à mettre de côté, le temps de quelques secondes, cette règle qu’elle s’était imposée. Car elle devait bien reconnaître que Lady Melior commençait à lui prouver qu’elle en valait la peine. Toutefois, la Lionne se devait de rester prudente face à cette femme qu’elle venait à peine de rencontrer. En effet, n’était-elle pas d’un rang inférieur ? N’était-elle pas qu’une simple invitée parmi tant d’autres ici ? C’était elle, la Lionne de Castral-Roc, le centre des attentions, quoique la jeune Rose et petite protégée de la Reine des Epines faisait son possible pour lui voler la vedette, avec son mariage princier apportant avec lui la promesse d’un trône et d’une couronne. Aussi, à la place de Melior, elle aussi se serait montrer flatteuse et polie devant la mariée du jour, qui plus est lorsque le nom de celle-ci est si puissant qu’il la prémunit d’un changement de patronyme. Combien de femmes nobles ont perdu leur nom de naissance en se mariant ? Trop pour les compter et, d’ailleurs, la rouquine face à elle en faisait partie.

Au lieu de répondre quoi que ce soit face à son image - aussi juste que pertinente - d’une lionne privée de ses griffes, Cersei offrit ce sourire radieux, illuminant son visage d’une beauté accentuée par l’or de ses cheveux et l’éclat de ses yeux. Elle hocha doucement la tête à sa remarque suivante. C’était ce qu’elle avait appris dès son enfance puis lors de son séjour à la cour, du vivant du Roi Aerys II et du Prince Rhaegar. Faire croire aux hommes que ce sont eux qui ont la main sur leur propre vie. Que ce sont eux qui ont pris telle ou telle décision alors qu’en fait, elle leur a été savamment et insidieusement soufflée par leur entourage féminin. A ce petit jeu-là, Cersei était très forte et il n’y avait que son propre père sur qui la tactique ne marchait pas. Il la connaissait trop bien, tous deux ayant un caractère et une personnalité bien trop similaire pour se laisser prendre aux manigances de l’autre.

Vous décrivez un jeu auquel je joue depuis longtemps. J’en déduis donc que vous êtes vous aussi une experte en la matière ?

Ce petit éclair de malice qui brilla un court instant dans les yeux de son interlocutrice ne trompait pas la Lionne de Castral-Roc. Même si elle ne s’était jamais vue lorsqu’elle jouait à ce jeu, Cersei savait très bien que cette même lumière pleine de malice et de défi brillait dans ses yeux. Elle la sentait presque quand elle traversait son regard, même si cela ne durait qu’une fraction de secondes. C’était la preuve qu’il lui manquait, la dernière petite chose qui restait à démontrer pour savoir si Melior Vouyvère jouait au jeu du « qui est la plus dupe d’entre nous ? » en se comportant comme elle et en tenant un discours qu’elle aurait elle-même tenu, ou si elle ne jouait pas et se montrait, depuis le début de leur rencontre, sans masque face à elle, sous son vrai jour. Cette petite lueur malicieuse, seule une personne qui l’est vraiment peut l’avoir. Cela ne s’acquiert pas par le jeu, la pratique ou la tromperie. L’on naît ainsi. Cersei s’avança donc vers elle et lui prit les mains.

Dans ce cas, promettons-nous de nous voir régulièrement Lady Melior, déclara-t-elle, serrant ses mains dans les siennes. Nous avons beaucoup en commun et il me plairait de m’entretenir avec vous de tout et de rien, tant que cela me permet d’échapper durant quelques heures ou quelques jours, si je me déplace jusqu’à Trois Tours, à ma cage pleine de roses. Les lions détestent les cages. Vous serez mon petit souffle de liberté. Qu’en-dîtes-vous ? Vouivre et lion peuvent sûrement s’entendre…

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Melior n’avait pas suivi le même enseignement que les enfants au sang le plus noble. C’était un fait. Un fait qu’elle ne regrettait pas, pourtant. Elle faisait partie de cette noblesse de province, aux fiefs riches en céréales, en vergers ou encore en troupeaux mais dont les fiefs restaient de petite taille. Il n’en restait pas moins que, les terres du Bief étant d’une fertilité sans pareil, la née Vouyvère n’avait jamais manqué de rien. Cette noblesse plus modeste lui avait permis d’avoir accès à d’autres cartes, à des stratégies différentes pour tirer son épingle du jeu. Elle avait longtemps suivi les mêmes enseignements que ses frères, lorsque leur ancien Mestre leur apprenait l’histoire ou l’algèbre. Elle avait voyagé en compagnie de son oncle, avait entendu et écouté. Et surtout elle avait observé et s’était interrogée avant d’interroger autrui. C’était ainsi qu’elle avait appris le plus, qui l’avait rendue utile auprès de son époux dans son rôle d’émissaire.


On ne se méfiait jamais assez des fleurs du Bief et de leurs épines, c’était un fait.


Et pourtant, Melior avait bien rangé ses épines, ses griffes et ses écailles en cette soirée. La perspective d’un mariage l’avait rendue guillerette, de même que celle de retrouver sa soeur ou d’autres membres de sa parentèle. Oh, cet attirail n’était jamais loin. Après tout, la jeune femme n’en oubliait pas la présence de son cher cousin. Telle était l’une de ses raisons de ne pas totalement relâcher sa garde. Cela et le fait que de telles réjouissances étaient souvent synonymes de quelques débordements. Des débordements auxquels Melior préférait assister, plutôt qu’en devenir la victime. Les déboires des uns faisaient le bonheur des autres, les choses étaient ainsi faites. Et il n’y avait rien de tels que les grands rassemblements pour jauger les relations entre les maisons et ce qu’il était possible d’en faire.


« Je suppose qu’entre joueuses, nous savons nous reconnaître, quand bien même nous n’aurions pas fait nos armes dans les mêmes sphères. » répondit simplement Melior, un mélange d’amusement et de confiance dans la voix.


Il y avait de ces personnes contre lesquelles il valait mieux éviter de se frotter. Il pouvait s’agir d’une question de respect ou de dangerosité. Dans le cas présent, Melior jouait plutôt la première carte. Non pas que la Lionne n’était point dangereuse, c’était un fait à ne pas écarter et qui restait fort probable. Il n’en restait pas moins que la Lannister lui inspirait bien de la considération et qu’elle ne doutait pas qu’elle saurait se faire à la cour des Roses.


Pour autant, il y avait toujours une part de surprise, de hasard, que même les personnes les plus observatrices ne pouvaient prévoir. Melior avait fait de sa méfiance naturelle une arme. Quelque chose qui pouvait affûter les sens, en bien comme en mal. Rien ne l’avait préparée à ce qui se passait là. L’important était de ne pas perdre la face, cette partie avait été trop belle pour cela, lorsque Lady Cersei combla de quelques pas la distance qui les séparait encore. Ses mains dans les siennes, la Vouivre devenue Costayne esquissa un nouveau sourire à cette vue, avant de relever la tête.


« Voilà un vœu qu’il me semble bien aisé d’exaucer, ma Dame. C’est une fable bien surprenante qui se tisse-là mais s’il y a bien quelqu’un qui peut en découvrir le contenu, je me plaît à penser qu’il s’agira de nous-deux. Melior avait hoché la tête, appuyant ses propos. Et ce, que cela soit ici ou à Trois-Tours. »


Un récit qui, Melior devait l’avouer, l’intriguait par avance. Les mariages apportaient toujours leur lot de surprises. Et, au final, la Costayne n’était pas contrariée d’avoir fait les frais de l’une d’entre elles.

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Les yeux clairs de la Lionne se plissèrent tandis que Melior semblait reconnaître être, elle aussi et à sa manière, l'une de ses dames ayant plus d'un atout dans son jeu. Et quel jeu...Celui de l'art de vivre et d'évoluer dans une société où le moindre geste, mot, sourire ou regard est interprété par celles et ceux qui vous entourent. Cersei les avait tous très bien remarqué. Que ce soit avant, pendant ou après la cérémonie, nombreux étaient les regards qui se tournaient vers ce couple aussi mal assorti que prestigieux. Et elle, loin de détourner le regard, braquait le sien sur eux, leur ordonnant rageusement, en pensée, de porter leur attention ailleurs que sur sa personne. D'ordinaire, elle aimait être remarquée, observée et admirée. Mais pas aujourd'hui. Pas ainsi vêtue des couleurs vertes et dorées de la Maison Tyrell de son époux. Au moins leur avait-elle fait clairement comprendre qu'il était hors de question qu'elle ne porte pas le médaillon en or de sa défunte mère, celui à l'effigie de sa seule et unique famille.

Ses doigts se portèrent d'ailleurs sur ce même médaillon alors qu'elle contemplait le visage de la bieffoise. N'y décelant finalement aucune hypocrisie, la Lionne se redressa et s'approcha d'elle. Sa main quitta son médaillon et se tendit vers la main droite de Melior, ses doigts se refermant sur celle-ci. "Je suis ravie de vous l'entendre dire" déclara-t-elle, le visage soudain illuminé par ce splendide sourire qui faisait aussi sa réputation. "Je compte sur vous pour honorer ce voeu."

De grandes exclamations leur parvinrent soudain de la grande salle où avaient lieu les fastivités d'après-cérémonie. Les cris de joie des invités furent très rapidement suivis des premières notes d'une gigue endiablée. L'alcool aidant, certains s'étaient mis à chanter plus ou moins juste les paroles de la chanson. Cersei étouffa un ricanement moqueur puis, passant juste dans son champ de vision, son père la remarqua. Son air froid et réprobateur lui faisait clairement comprendre qu'elle ne s'était absentée que trop longtemps de la table d'honneur et de son époux. "Il semblerait que je ne me sois que trop longtemps absentée", fit-elle à l'attention de Melior. "Revoyons-nous bientôt, voulez-vous?"

Puis, sans un autre regard ou inclinaison de la tête, Cersei prit congé et s'en retourna, droite et fière, à la table d'honneur.

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