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The truth I owe you - ft. Ellaria

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Oberyn Martell
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Four long days…


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Oberyn s’était décidé un matin. Il s’était rasé la barbe longue qu’il arborait depuis des semaines, avait demandé à Deziel de lui couper les cheveux. Il ne lui avait rien dit sur ce qu’il préparait ce matin-là. Le serviteur/amant prit congé, laissant de nouveau seul le prince qui se mit alors à écrire une lettre. Il l’adressa à Talya lui demandant en premier lieu de l’excuser pour les mots qui suivraient. La lettre contenait un message d’adieu – temporaire – annonçant un départ pour Lys. Le prince allait rejoindre son amante et ses filles de l’autre côté du Détroit. Il avait des choses à lui dire, des choses qu’il ne pouvait coucher sur papier tout comme il n’avait pu les coucher sur le papier qu’il envoyait à la princesse du temps où elle était retournée à Tyrosh. Elle seule pourrait comprendre alors sa décision de partir comme cela. Ce chemin, il devait le faire seul et il savait qu’Obara, Elia ou Tyerne auraient souhaité l’accompagner. Mais il préférait le faire seul. Il demanda ainsi à sa nièce d’annoncer la nouvelle de son départ aux autres membres de la famille Martell, qu’ils ne s’inquiètent pas de sa réelle disparition cette fois. Il ne servait plus à rien au Palais Vieux, ne participait plus à la vie princière et familiale, s’était éloigné de son frère après sa défaite à Port-Réal. Il présenta à nouveau ses excuses finissant alors la lettre par quelques mots tendres à l’égard de sa nièce et de Boadicée, les remerciant d’avoir été présentes pour lui ces trois dernières lunes. En guise de signature, aux côtés de son titre et son nom, il avait décidé d’afficher le surnom que tout Westeros lui donnait. La Vipère Rouge.

Oberyn quitta le port de Lancehélion avec la plus grande des discrétions et embarqua incognito sur un navire d’un marchand qui faisait le voyage jusqu’à Lys. Le capitaine n’était pas dupe et avait bien vu qu’il s’agissait du prince mais il comprit aisément que cela n’était pas ses affaires. L’homme l’avait généreusement payé. Cela pouvait le faire taire pour quelques jours, le temps de l’emmener jusqu’à Lys. Quatre jours de voyage était prévu et cela faisait un bon moment que le prince n’avait pas voyagé de la sorte. Le deuxième jour, contre toute attente, il fut malade, sans comprendre ce qu’il lui arrivait. Le troisième jour, il se porta mieux et discuta quelque peu avec le capitaine qui lui raconta quelques aventures marchandes entre les cités esclavagistes, les cités libres et Westeros. Cela faisait un moment qu’Oberyn ne s’était pas intéressé à Essos, lui qui s’y était rendu à plusieurs reprises. Il y avait eu, bien sûr, ses pérégrinations à son retour de Port-Réal mais il n’était resté à Lys que quelques jours avant de revenir à Lancehélion. Là, il ne savait pas combien de temps il y séjournerait. L’affaire était urgente et cela prendrait le temps qu’il faut.

Le quatrième jour, ils arrivèrent dans le port de Lys. Le prince paya à nouveau le capitaine qui aurait bien refusé mais Oberyn avait insisté. Il prit ensuite la route du palais où se trouvait Ellaria et ses filles. Il avait si hâte de les retrouver. Cela lui avait quelque peu redonné le sourire, ce qui changea de ces dernières lunes. Sa coiffure et sa barbe comme avant le rajeunissaient alors qu’il venait de passer les quarante-sept ans. Le palais où elles se trouvaient était quelque peu excentré par rapport au centre-ville. Il prit alors un cheval et s’y rendit en même pas deux heures, ralentissant le mouvement bien avant pour qu’il ne se fasse pas repérer. Il descendit de sa monture et s’avança tout doucement de la bâtisse. Il entendait les rires de ses filles en train de jouer. Laquelle de ses filles allait le voir en premier ? C’était la grande question. Quoiqu’il en soit, c’est tout sourire que le prince se présenta dans les jardins où se trouvaient Ellaria, Sarella, Obella, Dorea, Loreza et la dernière-née, Aliandra dans les bras d’une nourrice. L’une des quatre filles remarqua alors la présence d’Oberyn, déclenchant le plus grand des calmes pendant quelques microsecondes jusqu’à ce que soudainement, une voix suraiguë se fit entendre dans les jardins.

- PAPA !!!!

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The truth I owe you
Château de Lys | An 304, Lune 13, Semaine 2

Une nouvelle et radieuse journée s’était levée sur le château Lysien où elle avait élu domicile avec ses filles depuis bientôt dix longues Lunes. Bien que la demeure et le climat lui soient agréables, de même qu’elle trouvait les gens de Lys accueillants et chaleureux, Ellaria avait eu le mal du pays pendant les trois premières Lunes suivant son arrivée sur le vaste continent d’Essos. Revenir ici ne lui rappelait que trop bien sa précédente venue, si différente en bien des aspects, à commencer par la présence de son Prince à ses côtés. Sans lui, c’était comme si on lui avait arraché une partie du corps qu’elle ne pouvait retrouver que dans ses rêves ou durant leurs échanges épistolaires. Mais les premiers étaient éphémères et les seconds, que des mots posés sur du parchemin. Elle avait besoin de l’avoir près d’elle, de sentir son odeur, de voir son sourire, d’entendre sa voix et ses éclats de rire lorsqu’il se trouvait avec leurs filles. Et puis, le temps avait passé, la peine liée à son absence s’était tarie, de même que leurs échanges. Au départ, Ellaria, compréhensive et sachant pertinemment que la vie d’un Prince de Dorne pouvait très bien ne pas être de tout repos, en particulier après avoir été déclaré traître à la Couronne par le Roi, ne s’était pas formalisée de ces…longs écarts dans les réponses de la Vipère Rouge. Elle patientait chaque jour et guettait, tous les matins, l’arrivée du jeune homme qui s’occupait des corbeaux du château. Au départ, elle lui demandait chaque jour s’il y avait une lettre pour elle mais le jeune garçon à la peau d’ébène secouait la tête et lui répondait avec un accent prononcé qu’hélas non, rien n’était arrivé de Westeros et de Dorne. Au fil des jours, Ellaria ne lui posait plus la question mais levait toujours vers lui un regard interrogateur qui suffisait au jeune esclave pour comprendre sa requête. A son tour, il répondait d’un silencieux hochement de tête négatif et posait sur elle un regard compatissant.

Peut-être que si elle avait été la seule concernée et impacté par ces silences, elle les aurait sûrement mieux vécu mais Dieu qu’il était difficile et cruel de devoir mentir à ses filles. Aliandra et Loreza étaient heureusement encore en âge de ne pas comprendre l’air soucieux sur le visage de leur mère, mais il en était tout autre pour Elia et Obella. Même Dorea, qui se mettait de plus en plus à copier le comportement de ses deux aînées, ne semblait plus croire aux excuses d’Ellaria pour justifier le manque de nouvelles de la part de leur père. « Elles ne sont pas dupes…Elles sentent que quelque chose ne va pas », se disait-elle en les observant vaquer à leurs occupations et à leur jeux, ce jour-là, dans les jardins. Elle se prélassait avec un livre, allongée sur un banc recouvert de coussins à l’ombre d’un grand arbre mais jetait toujours, de temps à autre, un regard rempli d’amour et de protection sur ses cinq trésors. Cela ne ressemblait tellement pas à Oberyn de les laisser ainsi sans nouvelles. Dans ses pires instants de doute, il lui arrivait d’aller relire leurs derniers échanges, essayant de trouver à travers les lignes ou les mots employés, quelque indice lui faisant comprendre qu’Oberyn avait des problèmes ou que, pire encore, la distance les avait tant éloigné qu’il s’était véritablement entiché d’une autre femme ou d’un autre homme. Le couple avait toujours eu des moeurs libres et libérées et, s’ils s’étaient jurés un amour fidèle et éternel hors des liens du mariage, il n’était pas rare que l’un ou l’autre ne passe la nuit dans les bras d’un ou d’une autre, selon leurs envies. Cela avait toujours été clair et accepté pour la Vipère Rouge comme pour la bâtarde du Seigneur de Denfert. Alors pourquoi? Que se passait-il donc à Dorne pour justifier ce silence? « Il n’est pas mort…S’il était mort, je l’aurais senti », se disait-elle durant ses nuits d’insomnie. D’ailleurs, la fatigue et les soucis commençaient à se voir sur ses traits tirés et sous ses yeux. Même ses cheveux commençaient à perdre de leur noir de jais, en certains endroits.

Aliandra se mit à gigoter dans les bras de sa nourrice, ce qui ramena la Sand à la réalité.

Eh bien eh bien ma chérie, dit sa mère en se redressant et en se rapprochant d’elle. Donnez-la moi, je vais la prendre un moment. Allez vous reposer, conseilla-t-elle à la jeune femme qui se leva et eut une petite révérence envers elle après lui avoir confié l’enfant. Ellaria se rassit et berça Aliandra contre elle. Elle remarqua soudain que ses autres grandes filles étaient étonnamment calmes. Puis l’une d’entre elles se mit à rugir un mot qu’elle ne pensait pas entendre aujourd’hui, ni demain, ni dans les jours à venir.

PAPA !!!!

Le coeur d’Ellaria râta un battement tandis que ses quatre filles s’étaient mises à courir vers cet homme qui venait les surprendre dans le calme des jardins.

MAMAN !!! VIENS PAPA EST LA !!!! lança Loreza d’une voix si joyeuse qu’elle en était devenue toute aigüe ! La petite fille vint chercher sa mère et lui prit la main pour la tirer vers ses soeurs, qui s’étaient déjà jetées au cou de leur père.

Va embrasser ton père, va, lui intima Ellaria en la lâchant. Ses deux bras vinrent entourer le petit corps d’Aliandra qui babillait des termes incompréhensibles. Même elle sentait toute la joie de ses grandes soeurs et semblait vouloir y participer aussi, à sa manière.

A une autre époque, Ellaria aurait sans doute confier sa dernière-née à Elia ou Obella pour les imiter et couvrir son amant de baisers sulfureux sous les yeux de leurs filles. Pourtant, lorsqu’elles s’écartèrent et qu’elle put enfin le voir, quelque chose, comme une corde invisible lui entourant le ventre et la retenant en arrière, l’empêchait de courir vers lui, de le prendre dans ses bras et la présence d’Aliandra n’y était pour rien. Elle l’observa quelques instants, toujours sous son charme malgré les années et malgré ses quarante-sept ans. L’âge n’avait pas d’effets sur lui. Plus il vieillissait, plus il gagnait en charme et en beauté tandis qu’elle avait l’impression de fâner un peu plus chaque jour. Elle finit par faire quelques pas vers lui pour réduire la distance entre eux. Autour d’eux, leurs filles observaient un silence presque monacal. Elles comprenaient qu’une tension qu’elles n’avaient encore jamais vu, était née entre leurs parents.

Te voilà, finit-elle par dire d’une voix un peu sèche. Je commençais à croire que tu nous avais oublié.

Elle lui jeta un regard noir et rempli de reproches silencieux avant de s’approcher de lui plus encore.

Veux-tu prendre ta fille dans tes bras ou dois-je d’abord te rappeler comment elle s’appelle?

S’étaient-ils déjà disputés dans le passé? Probablement. Mais l’apparition surprise d’Oberyn dans leur antre de paix était loin de réjouir Ellaria. C’était même pire que ça. Elle était en colère contre lui.

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@Oberyn Martell  The truth I owe you - ft. Ellaria 2414428499  | dialogue : ff99cc | pensées : italique



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Four long minutes…


- Unbowed, Unbent, Unbroken -



Si le voyage avait été épuisant, il ne fait aucun doute que le séjour à Lys serait reposant pour le prince Oberyn. Il était arrivé tout souriant au palais où était logé Ellaria et ses filles, désireux depuis de longues lunes de les retrouver, de les serrer dans ses bras, de les embrasser, de les regarder, de les admirer. Descendant de sa monture, il n’eut pas le temps de la confier à quelqu’un que déjà il sentait une pression contre lui. Contre toute attente, il remarqua Obella, l’enlaçant avec force. La petite fille n’en était plus une. Elle devenait une femme du haut de ses dix-sept ans. Si sa grande sœur Elia pouvait se targuer de ressembler à son père, la jeune Obella semblait prendre le chemin maternel. Il l’embrassa tendrement, la serrant avec plus de force, la soulevant même du sol. Puis vint le tour de Dorea et Loreza, qui avaient tant grandi. Il eut encore la force de prendre les deux en même temps dans ses bras. Plus calme et posée, Sarella se présenta à lui, posant une main douce sur sa joue. Leurs regards se croisèrent et ils se comprirent. Sans un mot, ils se comprirent. Elle l’enlaça tendrement et lui glissa à l’oreille, dans un murmure, quelques mots, lui donnant le courage de faire ce pourquoi il était venu. Enfin, les quatre filles laissèrent de l’espace à leur père qui fit face à Ellaria, portant dans ses bras la petite dernière de la famille. L’accueil fut moins chaleureux et pour cause. Oberyn se montrait en chair et en os après des semaines de silence de plus en plus présent et pesant. Il savait qu’il avait beaucoup à se faire pardonner et Ellaria n’était clairement pas au bout de ses surprises à l’instant présent. Quatre minutes s’écoulèrent avant que le silence ne soit rompu. Quatre longues minutes pendant lesquelles le prince imaginait toutes les réactions possibles de son amante face aux révélations qu’il était venu lui faire, face aux explications de son silence, de son éloignement, de sa dépression apparente. Le regard noir de la jeune bâtarde n’échappa à personne mais Oberyn s’avança afin de prendre sa fille dans ses bras.

- Jamais je ne pourrai vous oublier, voyons. Ellaria…

Oberyn préféra se taire. De toute manière, il fut rapidement attiré par le bébé dans les bras de son amante et la petite main qui avec attraper un morceau de sa tenue. Tout sourire, il la saisit, un regard attentif à la réaction de son amante qui sembla le laisser faire jusqu’ici.

- Ma petite Aliandra, ma huitième merveille.

Il regardait sa fille puis ses autres filles et quatre nouvelles minutes passèrent avant qu’il ne poursuive d’un ton joyeux presque ému même.

- Je suis si heureux de vous retrouver. Si heureux...

Il s’approcha de nouveau d’Ellaria, malgré la froideur et le regard toujours aussi noire de la jeune femme. Il lui déposa un baiser sur le front, fermant alors les yeux pour que l’instant se fige. Une unique larme s’échappa et commença à parcourir sa joue, se perdant dans les quelques poils qui ornaient celle-ci. Le voyage avait été fatigant mais le repos ne serait aucunement pour tout de suite. Il devait des explications à Ellaria, il était venu lui faire des aveux, il était temps de le faire. Il brisa l’étreinte avec son amante puis avec sa fille, qu’il confia à Sarella. Il demanda aux jeunes filles de les laisser seuls désormais, qu’il avait besoin de parler à Ellaria de choses importantes. Son air était grave et le sourire si caractéristique du prince, ce sourire qu’il avait récupéré l’espace d’un instant, avait de nouveau disparu. Il invita Ellaria à le suivre dans les jardins du palais.


#FC7F3C : Oberyn Martell

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Château de Lys | An 304, Lune 13, Semaine 2

A peine Aliandra avait-elle quitté les bras de sa mère que celle-ci, froide et surtout blessée par l’attitude de son amant, croisa ses bras contre son ventre et l’observa s’émerveiller devant sa dernière fille. Que cet instant lui fut difficile à supporter. Une partie d’elle voulait sourire, s’attendrir de cette scène qui, dans un autre contexte, aurait pu être parfaite et chargée d’émotions. Mais ce fut l’autre partie qui remporta la victoire sur la tendresse de ses sentiments, la partie sombre et rancunière. Le couple formé par le Prince de Dorne et la bâtarde de Denfert était pourtant très spécial, à commencer par leur différence flagrante de rang et de sang. Mais en plus de cela, les mœurs légères et très libérées de l’un comme de l’autre faisaient perdre toute notion qu’on pouvait bien avoir sur l’idée-même du couple. Et pourtant…Malgré ce libertinage affiché et malgré leur rang social aux antipodes, un amour fort et indéfectible avait lié Oberyn et Ellaria ensemble depuis des années. L’un comme l’autre avait commis des écarts et l’un comme l’autre avait connu l’éloignement par le passé, notamment lorsqu’Oberyn avait subi un procès injuste et injustifé devant le Roi Rhaegar et sa cour tandis qu’Ellaria était repartie presque en catastrophe pour Lancehélion quelques temps auparavant, Oberyn sentant le vent tourner pour Dorne et pour sa propre personne. Aujourd’hui était le premier jour, depuis le tout premier de leur relation, où Ellaria sentait que quelque chose s’était brisé entre eux. Du moins de son côté car Oberyn ne semblait pas ressentir la même chose, sauf s’il se forçait à faire bonne figure devant ses filles. Plantée devant lui, les bras toujours fermement croisés renvoyant tous les signaux possibles et imaginables qu’elle ne voulait pas qu’il la touche, Ellaria observait et se taisait. Seuls ses yeux avaient lancé des éclairs lorsqu’il lui avait assuré que non, bien sûr que non, il ne pourrait jamais les oublier. Si elle avait été une lionne, un dangereux feulement se serait échappé de sa gorge à cet instant-là.

De longues minutes s’écoulaient durant lesquelles Oberyn, heureux de retrouver ses filles, s’extasiait devant elle, laissant parler son cœur. Le mensonge n’était pas dans le caractère d’Oberyn et donc, lorsqu’il avoua se sentir si heureux de les avoir retrouver, Ellaria ne se serait jamais permis de remettre cela en cause. Elle le connaissait par cœur. Oberyn ne lui avait jamais menti, jamais. Mais, avec le temps, s’était-il mis à lui cacher certaines choses ? Ce qui expliquerait son silence ? La Sand plissa les yeux, tentant de sonder son amant qui, se rapprochant d’elle, venait lui déposer un baiser piquant sur le front. Elle ferma les yeux, sentit son cœur tambouriner fort contre sa poitrine mais, encore une fois, conserva les lèvres hermétiquement closes. Néanmoins, un de ses bras se décolla de son ventre pour venir enlacer son amant au niveau du dos. Elle aurait aimé faire bonne figure et lui répondre qu’elle aussi est heureuse de le revoir. Mais tout comme le mensonge ne faisait pas parti d’Oberyn, il n’était pas dans son propre caractère à elle non plus. Alors, lorsqu’il s’écarta d’elle, elle n’eut, pour toute réponse, qu’un sourire qui passa rapidement sur ses lèvres sans briller jusqu’à ses yeux. Puis Oberyn confia Aliandra à Sarella et intima aux filles de les laisser seules. Ils avaient à parler et, à en juger par la mine sévère et sérieuse d’Oberyn, Ellaria commençait vraiment à craindre le pire. Malgré tout, elle lui emboita le pas et le suivi vers les jardins du palais, non sans demander au préalable :

- Tu viens à peine d’arriver. Ne veux-tu pas d’abord te rafraîchir ? Bois au moins quelque chose Oberyn, tu as une mine affreuse.

Son côté maternelle et soucieux du bien-être de ceux qu’elle aime, ressortait tandis qu’elle héla un serviteur afin qu’il leur rapporte de quoi boire pendant leur promenade, bien que cela n’en soit pas vraiment une mais plutôt une mise au point. Ils marchèrent quelques mètres ensemble, en silence, avant de se voir apporter de grands gobelets en bois contenant un jus d’orange fraîchement pressé. Ellaria en but une petite gorgée puis se tourna vers Oberyn.

- J’ai eu le temps de me faire plein d’histoires tu sais ? Sur ton silence. Je ne sais même plus combien de nuits j’ai passé sans dormir ou combien de fois j’ai dû mentir pour préserver nos filles. MENTIR Oberyn ! Elle accentua ce mot qu’elle détestait. Tu les as vu. Ce ne sont plus de petites filles et, même petites, elles n’ont jamais été idiotes. Tu me le dois, Oberyn. Tu me dois la vérité et maintenant car je refuse de passer une seconde de plus à marcher à tes côtés et à te voir jouer au père avec elles si MOI je ne sais pas ce qui se passe !

Elle s’arrêta et se saisit de son bras pour l’obliger à s’arrêter et à la regarder.

- Nous nous sommes toujours tout dit…Parle-moi je t’en prie…

DRACARYS


@Oberyn Martell  The truth I owe you - ft. Ellaria 2414428499 (et avec toutes mes excuses pour la longueur de cette attente... The truth I owe you - ft. Ellaria 3663664295 ) | dialogue : gras | pensées : italique



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Le moment de la vérité était arrivé. Oberyn ne pouvait plus reculer. Il avait décidé de fuir Lancehélion pour aller la retrouver, pour lui dévoiler toute la vérité, pour lui dire que rien n’était sa faute, tout était de la sienne. Plus de sourire en coin, plus de phrases charmeuses, plus de pose aguichante. Oberyn se mettait à nu et raconta en détail tout ce qui s’était passé depuis le départ d’Ellaria et des filles plusieurs lunes plus tôt. Il aurait mérité une gifle de la part de la femme qu’il aime mais il n’en fut rien. Ellaria demeura de marbre, tentant d’assimiler toutes les informations déballées. Le baiser. La nuit. La fausse couche. La mort. La culpabilité. Le prince était tombé bien bas depuis son retour de Port-Réal. Ellaria ne savait comment réagir ni quoi lui dire. La discussion coupa alors court et le séjour à Lys fut des plus longs. Le couple faisait chambre à part, la jeune femme préférant prendre ses distances afin de réfléchir et de lui laisser aussi l’opportunité de réfléchir de son côté. Oberyn ne savait plus où il en était mais profitait de la présence de ses filles. Il renouait avec elles et faisait la connaissance de la petite dernière, Aliandra. L’ambiance fut des plus tendues durant les premières lunes mais cela s’apaisa au fil du temps, des conversations, des remises en question, du calme revenu çà et là. Un calme qui fut interrompu par la venue imprévue de lord Quentyn Qorgyle. Le seigneur du Grès était venu rendre visite à son ami et si le prince l’accueillait à bras ouvert, ce ne fut qu’un coup de poing dans le visage qu’il reçut. L’homme savait tout. Le Scorpion n’était pas venu en ami mais en ennemi. Il provoquait le prince en duel et celui-ci ne put refuser. Les deux hommes s’affrontèrent et Quentyn ne mit pas de temps à prendre le dessus. Oberyn ne se battait pas. Il ne faisait que parer jusqu’à se laisser tomber à genou devant son ami de toujours. Celui, vainqueur, épargna la vie de celui qu’il considérait comme un frère. Mais la sentence fut bien pire que la mort pour le prince puisqu’il devrait encore vivre avec cette culpabilité tout en étant banni des terres des Qorgyle. Plus jamais le Scorpion n’accueillerait la Vipère chez lui.

Ayant ramené son amante et ses filles à Lancehélion, Oberyn repartit quelques jours après pour Essos. Ellaria et lui en étaient venus à un commun accord. Oberyn avait besoin de se recentrer sur lui-même, de se retrouver et ce n’était pas à Lancehélion qu’il le pourrait. Il repartit donc à Lys, première escale d’un long périple qui le fit s’éloigner de Dorne pendant quatre longues années. D’aventures en aventures, le prince se dirigeait sur la voie de la guérison, retrouvait avec plaisir certaines peuplades d’Essos et autres mercenaires. Il parcourait les cités libres mais également les cités esclavagistes à la recherche de contrats, de quêtes ou tout simplement d’un endroit pour se reposer, réfléchir voire combattre. Il ne passa pas une seconde, une minute, une heure, un jour, une semaine, une lune sans qu’il ne pense à ses filles, à ses neuf filles et à Ellaria bien sûr. Il savait que quoiqu’il advienne, plus rien ne serait pareil entre eux. Quelque chose s’était brisé avec tous ces éloignements, cette distance géographique qui avait, finalement, créé une distance relationnelle. Qu’en serait-il à son retour ? Le prince le saura bien assez tôt. Alors qu’il prend le bateau pour Lancehélion, il jette un dernier regard à Essos, ce continent encore bien mystérieux sur plusieurs points. En quatre ans, il avait parcouru une distance incroyable, découvert des endroits qu’il n’avait encore jamais visité, fait des rencontres, retrouvé d’anciennes connaissances. Il quittait cela pour retrouver Dorne, sa région natale, les Martell, sa famille, et le continent qui avait bien changé. Il n’était plus le même homme qu’il y a cinq ans. Tout le monde l’attendait avec impatience. Oberyn Martell était enfin de retour.

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