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Policy of truth (Aurane/FB)

Shedda
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Policy of truth


« Lamarck | An 303 - lune 5 - semaine 4 »
Les yeux brillants, Marla avait admiré les échanges de vœux. Pour elle, le mariage était sacré, au-delà de la représentation religieuse, c'était l'idée de sceller l'amour éternel qui la faisait vibrer. Malheureusement, maintes unions n'étaient aucunement motivées par les sentiments, mais plutôt la politique. Comme aujourd'hui certainement. Mais elle s'était laissée happée par l'émotion, oubliant un instant l'aspect politique. Elle avait simplement profité de l'instant, admirant la beauté de la née Tyrell, désormais Velaryon. Son frère, Jaremy ne manqua pas de lui jeter un regard amusé. Comme toujours d'ailleurs. Falyse, quant à elle, était toujours fidèle à elle-même, impassible et parfaite dans son rôle de dame. Loin de la maladresse légendaire de sa cadette qui manqua de tomber à la renverse lorsque les époux s'embrassèrent. Mais un regard vers sa tante lui suffisait pour se reprendre. Il semblait qu'Alyria avait la même emprise sur elle que feu son père, le seul capable de calmer ses ardeurs. Marla était probablement trop sensible pour ce monde, trop naturelle pour une société où les faux-semblants primaient. L'honnêteté n'était pas mise en avant dans cette société, plus encore lors de grands événements tels que celui-ci. En réalité, elle préférait lire plutôt que devoir participer à pareils mondanités, mais c'était ainsi. Elle se devait d'accompagner ses deux aînés, elle n'était plus une enfant que l'on cachait ou protégeait. Le trépas de son père était encore récent, un deuil douloureux qui avait quelque peu fait disparaître sa joie communicative. Si ceux qui ne la connaissaient pas n'avaient rien remarqué, sa soeur et son frère, l'avaient bien compris. Ses rires n'avaient plus la même mélodie. Son sourire plus la même lumière.

La cérémonie achevée, les convives furent invités à continuer les festivités dans un grand salon, un banquet luxueux les attendait. Alcool et mets dont l'odeur était alléchante. Rester debout avait creusé son appétit, plus vorace que d'habitude. Elle quitta alors le bras de son frère aîné et seigneur pour prendre le chemin du buffet. Ses pieds manquèrent de se prendre au tapis, mais fort heureusement, sa chute fut évitée par un quelconque miracle. Et en levant le nez, elle découvrit le bras de Falyse. "On t'a déjà dit d'arrêter de gigoter." Souffla la blonde avec un sourire contrit. Marla se racla la gorge, tâchant d'oublier sa gêne en se recoiffant brièvement. "Personne n'a vu." Elle était certes la nièce de la Reine, mais pas la plus grande, ce qui lui permettait de se faire oublier plus vite. Falyse n'avait pas cette chance, en tant qu'aînée, elle se devait de briller, de ne commettre aucun impair. D'un regard, elle la remercia, avant de reprendre sa route vers les divers plateaux de mets. Face à trop de choix, elle resta interdite, croisant les bras et chuchota. "Que choisir ?" Une question rhétorique à dire vrai mais audible par son potentiel voisin, surtout si ce dernier était curieux...Ce qui était le cas, à n'en point douter.
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Policy of truth
Lamarck | An 303, lune 05, semaine 4

Ce mariage était la seule raison pour laquelle j’étais de retour sur Lamarck, c’est comme ça que je trouvais et cherchais en vain une réponse plausible à ce qui avait motivé mon frère à me demander. Il devait alors avoir certaines informations qui n’étaient pas en sa possession, bien que l’hypothèse selon laquelle il m’avait rappelé afin que je ne couvre pas sa famille de déshonneur en osant exister autre part était certainement la plus froide, la plus sensée, la plus logique. Toujours est-il que ce mariage était de tous les évènements auxquels j’avais la joie de participer aux cours de ma courte vie, l’occasion à ne pas manquer. Tout le beau monde des Sept Couronnes et plus principalement de la Cour du Roi semblaient être réunis à Marée Haute pour l’occasion. Il fallait remplir parfaitement le tableau de famille.

De mes affaires de voyages totalement rapiécés et usées, j’avais troqué cela contre une tenue plus luxueuse et bien qu’elle ne fut pas aux couleurs des Velaryon, le bleu cyan de mon haut rappelait néanmoins l’origine de ma batardise. Le Bâtard de Lamarck était de retour. Tout le long de la cérémonie qui intronisait dans le cercle restreint de notre petite famille une membre éminente de la famille Tyrell -j’avais compris que c’était une manoeuvre de la princesse du même nom qui espérait lier les siens aux maisons valyriennes les plus prestigieuses de ce monde- moi je ne regardais pas les mariés, je regardais dès que je le pouvais la Reine. Seule véritable objet de ma convoitise, j’essayais malgrès cela de cacher mes regards, de surjouer mon rôle cliché de bâtard incapable de s’adapter socialement pour de bon à la noblesse. Le regard en l’air, comme déconcentré je n’avais d’yeux que pour cette femme, son visage semblait celui d’un être divin tant il était parfait, ses yeux bleus, ses cheveux blonds et sa peau pâle étaient si lumineux et rayonnants que j’avais l’impression, à chaque fois que je détournais le regard, de perdre quelques secondes du plus extraordinaire tableau au monde et pire, l’aspect éphèmère de cette contemplation rendait encore plus douloureux la fin de la cérémonie, où je devais saluer quelques seigneurs et quelques chevaliers piques-assietes de leurs états, ils étaient comme moi, des petits profiteurs et des arrivistes de la pire espèce qui voulaient se faire bien voir. Mon statut de bâtard les avaient toujours tenu éloigné de ma personne mais depuis que j’étais fraîchement fait chevalier, il semblait que l’on pouvait parier sur ma réussite, ainsi j’avais moi aussi, quelques flagornateurs qui venaient me saluer plus bas que terre dans l’espoir de quelques privilèges que j’étais bien incapable d’accorder.

La foule d’invités se dispersait un peu plus et des cercles se formaient, de grands éclats de rire, des discussions de dames sur quelques fauteuils bien confortables, même en présence du Roi, cette petite caste gardait ses habitudes. Je n’osait à peine respirer en présence de la famille royale tant ils me paraissaient presque inhumain, plus proche des dieux que de la terre dont j’étais issue. Mais je voyais ce parterre de fainéants et je me rappelais les mots de mon père, mon sang était Velaryon même si mon nom ne l’était pas et au fond j’avais quelque chose de plus qu’eux. Et l’ennui de leurs vies qui m’explosait alors au visage lui donnait raison à cet instant.
Mais c’était un court instant. Dans un lac comme celui-ci, il faut vite trouver une bonne proie, et mes talents de pêcheur s’étaient décuplés depuis mon départ de Lamarck. J’allais essayer d’en faire bon usage. Avec la même obsession amoureuse en tête, j’abandonnais rapidement un groupe de quelques petits nobles de la Baie particulièrement ennuyants pour me concentrer sur les Farring, cette fameuse petite famille noble de la Couronne dont était issue la Reine et je remarquais d’ailleurs la beauté de ses membres, même si elle n’avait rien à voir avec la grandeur de sa plus prestigieuse représentante.

Mes yeux se posait d’abord sur l’aînée des nièces mais elle était entouré de toute une cour de petits prétendants ou d’admirateurs, que sais-je, elle avait un ensemble de chiens à la queue frétillantes qui la suivait et je n’aurais alors pas beaucoup de place pour moi-même. Mais avec un peu d'attente j’apercevais l’une des autres nièces de la Reine, plus discrète, plus réservée, plus gauche, plus jeune, elle regardait une table remplis de mets avec envie. Sa fine taille laissait deviner que malgré son appétit elle devait être sous étroite surveillance alimentaire, comme souvent les jeunes filles de sa condition. Il devait traîner quelques frères où une mère dans les parages. Néanmoins, je la voyais comme une petite ingénue, sorte de proie parfaite pour moi. Si je voulais espérer pouvoir admirer plus régulièrement la cause de mes tourments il fallait bien que j’aille trouver une faille dans le mur qui me séparait de Son Altesse Royale.

J’avançais d’un pas léger jusqu’à côté d’elle, elle pouvait presque sentir mon souffle sur son épaule, j’étais très proche, tandis qu’elle se questionnait sur quoi choisir, je tendais ma main pour attraper l’un des verres de vin disposé sur la table, frôlant presque son bras. Je lui adressais mon plus beau sourire. “Tout dépend de ce que mademoiselle veut, j’éviterais ceux à la crème, ils sont particulièrement bourratifs et engorgés d’alcool.” Je ne connaissais pas tellement les aliments en face de moi, les cuisines de Marée Haute se renouvelaient régulièrement et je devais improviser mes conseils selon l’aspect des mets. Je faisais un pas de côté pour réaliser une révérence légère et chevaleresque à la Farring. “Ser Aurane Waters, ma demoiselle, le mariage de mon cousin vous a-t-il plu ?

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@Marla Farring | #66cccc
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« Lamarck | An 303 - lune 5 - semaine 4 »
Les mondanités n'étaient pas ce que préférait la jeune fille. Si son aînée s'en sortait avec brio, comme toujours, offrant courbettes et sourires à ses prétendants, Marla se démarquait par sa sincérité. Elle se sentait parfois trop honnête pour ce monde de faux-semblants. En décalage avec les attentes des uns et des autres, en tant que cadette, elle y échappait, laissant la représentation à Falyse qui lui lançait quelques regards désabusés. Si les soeurs s'aimaient sincèrement, leurs différences les éloignaient parfois. Quand l'aînée avait hérité de la sagesse du père, la plus jeune elle, avait plutôt hérité de la fougue du grand père. Un aïeul méconnu mais auquel elle ressemblait tant, sa mère ne cessait de lui répéter, la faisant sourire. De la fierté, mêlée à une certaine tristesse de n'avoir pu le connaître. Après tout, il aurait pu comprendre son caractère, comprendre pourquoi elle se sentait parfois aussi déconnectée du monde réel. Trop rêveuse, trop maladroite, elle redoublait d'efforts pour ne pas commettre d'impairs pouvant causer un problème diplomatique. Surtout en présence de sa tante, la Reine. Celle-ci possédait l'autorité suffisante pour calmer ses ardeurs, une influence partagée par feu son père dont le fantôme ne la quittait pas. L'amour d'une fille pour son père ne disparaissait pas et elle était persuadée que la douleur de son absence ne cessera qu'à sa propre mort.

Remise de ses émotions lors de la cérémonie, la jeune fille ressentait le besoin de se dégourdir les jambes, alors au bras de son frère ainé, elle quitta les siens pour se faufiler parmi les convives jusqu'au buffet. Autour d'elle, des nobles parlaient et discutaient avec toute l'arrogance qu'on leur connaissait. Des sujets plus ou moins passionnants, certains évoquaient la guerre qui menaçait le territoire - et à dire vrai, l'embrasait déjà. Les flatteries allaient bon train tandis qu'elle ne s'inquiétait que d'une chose : quoi choisir. Tous ces mets disposés paraissaient tous délicieux.  Doigt sur le menton, la voilà en proie à une intense réflexion quand d'autres avaient des préoccupations plus...matures dirons-nous ? Elle imaginait déjà Falyse lever les yeux au ciel face à son indécision, et Jaremy râler. Mais ils étaient tous deux en pleine conversation alors qu'elle les avait repéré, rapidement, avant de reprendre son admiration du buffet. Soudain, une présence se fit sentir dans son dos, la sortant de sa rêverie, elle sursauta légèrement, se reculant, le souffle coupé par la peur. Face à elle, un homme, plus âgé, qu'elle avait aperçu aux côtés de Velaryon sans connaître son nom. La surprise passée, un sourire étira ses lippes. "Oh hé bien je ne veux rien de trop écoeurant ni d'alcoolisé. Quelque chose de léger me conviendrait." Disait-elle en hochant la tête avant qu'il ne fasse une révérence qui la mettait dans l'embarras. "Ravie Ser Aurane, allons, je ne suis pas la Reine, inutile de faire preuve d'autant de cérémonie." Plaisanta-t-elle en papillonnant des cils. Marla appréciait la simplicité d'une conversation, loin du protocole étouffant. Si le statut de bâtard pouvait parfois engendrer incompréhension, elle n'y voyait rien de tel. "Lady Marla Farring." Présentation faite, son regard balaya l'assemblée, avant de se reposer sur le chevalier. "Votre famille sait recevoir, la cérémonie fut parfaite et le buffet semble être à la hauteur ! Espérons que leur mariage le sera tout autant." Elle aurait pu évoquer les Sept mais sa dévotion laissait à désirer et contrairement à beaucoup de vipères, la brune ne savait pas mentir. Ce qu'elle ne savait pas était l'intention loin d'être louable de son interlocuteur. Ce dernier portait un intérêt tout particulier à son encore pour une raison qui l'échappait, évidemment.
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Lamarck | An 303, lune 05, semaine 4

La jeune femme semblait embarassée, elle paraissait tout aussi ingénue que je l’avais imaginé. Peut-être n’avait-elle jamais eu la chance qu’un chevalier ayant un peu de classe lui fasse la cour. Peut-être étais-je pour elle le premier homme qui ne soit ni un père, ni un frère, ni un cousin à se soucier d’elle. C’était mieux si ce fut le cas, ce serait plus simple. Plus elle était naïve et plus j’aurais mes chances. La noblesse avait cette étonnante habitude d’élever leurs filles comme des gourdes. Ils refusent de les sortir, elles sont cloîtrées et leur rôle dans les affaires de leurs époux est parfois extrêmement réduit. Ils avaient une sorte de système de reproduction d’un schéma abrutissant. Je me souvenais que les femmes de Carène n’étaient pas comme ça, elles devaient travailler, elles prenaient part à la vie de la ville car elles étaient la ville, les hommes étant trop souvent en mer. Elles contrôlent les maisons, l’intendance et les bonnes mœurs. A Port-Réal, c’était encore autre chose et je ne voyais pas l'intérêt de m’en souvenir pour le moment.

Il y a quelques lunes j’avais réussi à fourvoyer une petite famille comme les Farring, sauvant l’épouse d’un noble d’une situation que j’avais précédemment arrangé, j’avais bien utilisé cette éducation incomplète, cette place qu’eux, les puissants garde pour leurs femmes. Même les plus vives étaient réduites à un rôle de représentation. Je sais bien qu’ils existaient des harpies capables des pires choses mais leur pouvoir était sur les esprits et il fallait plus de travail pour celles-ci que pour un jeune noble dans l’exercice d’une quelconque autorité. J’avais entendu dire qu’à Dorne les choses étaient très différentes à ce sujet et qu’ils n'éduquent pas leurs femmes comme des imbéciles heureuses. Un jour il faudra que je me rende dans ses latitudes. Mais j’avais réussi à capter l’attention de la jeune Farring, Lady Marla Farring. J’ignorais toujours où est-ce que je devais la placer précisément dans la hiérarchie de sa maison et plus important, où est-ce que je devais la placer vis à vis de la Reine. J’attrapais un plat sur la table pour le rapprocher, je lui collait sous le nez. “Mh, choisissez ça alors ! C’est à base de légumes. Je crois.

Vous n’êtes pas la Reine ? Et quand bien même, ne méritez vous pas qu’un chevalier vous salue convenablement ?” J’essayais de commencer mon petit jeu. La faire se sentir importante, elle n’avait sûrement jamais eu autant de compliments de la part d’un étrangé dans toute sa vie. Personne avant moi, j’en étais certain, n’avait essayé de lui vanter ses propres mérites, de lui apprendre à s’aimer elle-même. Si je pouvais en plus de s'attirer ses faveurs mettre un peu de bazar dans cette petite tête, je liais l’utile à l’agréable. Je lui adressais un sourire en coin.
Oh oui, vous savez les Velaryon aiment recevoir, ils aiment étaler leurs acquis. C’est d’ailleurs tout l’intérêt des acquis, n’est-ce pas ? Être riche tout seul ça ne sert à rien. Alors imaginez, être riche face à des riches ? Tyrell et Velaryon c’est une première dans notre histoire. Je ne crois pas que le sang de l'hippocampe ne s’était jamais croisé avec les vertes contrées du Bief. Alors oui, il fallait marquer l'événement. C’est la première fois que vous venez à Marée Haute ? Oui, j’en suis sûr que c’est votre première fois parmi nous. Je ne vous aurais pas oublié, ça vous pouvez en être certaine.

Il ne restait plus qu’à parier qu’elle n’avait jamais mis les pieds ici. Je reprenais mon verre et le finissais d’un coup sec. Le vin était particulièrement bon, plus que d’habitude. Mon regard se porta un instant sur la Reine qui était en pleine discussion avec quelques seigneurs locaux. Mais je déviais rapidement le regard, c’était une admiration qui avait duré un brin de seconde. Je reportais mon intérêt sur Marla. “Mh, oui, assurément le mariage sera heureux.” Je n’y croyais pas une seule seconde, mon cousin était un sale con prétentieux et la rose allait devoir apprendre à vivre dans cette famille d’emmerdeurs. Bonne chance à elle, en mon fort intérieur je portais un toast à la mariée, que les dieux lui viennent en aide. Dommage qu’ils ne le fassent jamais.


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@Marla Farring  | #66cccc
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