long live the king (margaery & alla)

# Jeu 9 Fév - 16:57

« Long live the King. » he whispers quietly, the lips stuck together, when the news reaches his ears. « The new young King... »

L'agitation présente à Port-Réal depuis le début de la matinée ne plaisait pas réellement à Ryam et le rendait de mauvaise humeur. Lorsque que le château était ainsi en effervescence, cela rendait son travail bien plus difficile et fastidieux, et ce n'était pas pour lui plaire. Ses yeux furetaient partout devant lui à la recherche du moindre danger sans qu'il n'en trouve pour autant... mais son sixième sens était en ébullition, lui indiquant qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond. Il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus, mais cela le rendait nerveux et plus enclin à protéger Margaery que d'habitude. Peut-être était-ce un mal pour un bien, mais le chevalier préférait lorsque les couloirs étaient plus calmes. La main posée sur la garde de la lourde épée qui pendait à sa hanche, il resta silencieux devant la porte des appartements du couple princier, surveillant les alentours avec une attention particulière. Il craignait que le scénario de Peyredragon ne se répète mais que cette fois-ci, ce ne soit pas Aerion qui soit la cible de l'attaque mais bien la princesse ou son fils. S'il leur arrivait malheur... il savait qu'il ne s'en remettrait pas, car cela voudrait dire qu'il avait échoué dans son rôle et qu'il n'était qu'un bon à rien. Après tout, peut-être son paternel avait-il raison lorsqu'il l'insultait ainsi, mais Ryam faisait toujours de son mieux pour rendre vaines ses acerbes paroles. Mais s'il s'avérait qu'il était dans le tord depuis tout ce temps et que Maeor avait vu juste pour son fils, alors il n'aurait plus qu'à se planter un couteau dans le ventre face à son échec. Secouant doucement la tête pour chasser ces idées démoralisantes, il plissa les yeux lorsque deux femmes de chambre passèrent devant lui en murmurant sans discrétion. Les muscles de ses bras se tendirent alors que tout son corps se contractait face aux quelques mots qu'il venait d'entendre. Ses sourcils se froncèrent alors que les hypothèses des servantes fusaient à toute vitesse dans son esprit préoccupé. La mort du roi était sur toutes les bouches du Donjon Rouge, mais le pire restait de ne pas savoir comment il était décédé. Ryam était au courant de sa santé déclinante et de l'évidente folie qui s'immisçait dans l'esprit malade de Rhaegar, mais il ne se doutait pas de la cause de sa mort. Et d'après ce qu'il entendait, c'était le cas pour beaucoup de ceux qui travaillaient au château. Les rumeurs couraient : empoisonnement, suicide, mort naturelle... Il ne savait démêler le vrai du faux, mais penser au danger qui menaçait potentiellement celle qu'il servait le rendait frissonnant.

Le temps lui parut presque long, à attendre que la princesse l'appelle dans ses appartements pour l'avertir qu'ils ne tarderaient pas à partir. Composant un visage calme et dissimulant ses nouvelles inquiétudes sous un sourire doux qu'il avait tendance à ne réserver qu'à Margaery, il inclina respectueusement la tête en l'apercevant avant de refermer la porte derrière lui. « Vous m'avez fait mandé votre Altesse ? » lui demanda-t-il d'un ton calme, glissant ses deux bras dans son dos alors que son regard tombait sur le petit Aemon qui jouait avec des chevaux de bois. Aemon était plus jeune qu'Aerion, et tant de choses reposaient déjà sur leurs petites épaules d'enfants... Ryam ne pouvait que s'estimer chanceux d'être le troisième garçon d'une grande fratrie. Au moins, il avait pu faire ce qu'il voulait de sa vie et son père s'était débarrassé de lui en l'envoyant en pupillage chez Lord Rhogar Velaryon, chose pour laquelle il ne pouvait que le remercier. Mais les deux enfants, eux, n'avaient pas ce loisir, l'un étant le nouveau roi de Westeros et l'autre un prince royal. Le sang qui coulait dans leurs veines les mettait en danger, leurs titres également... et il n'osait même pas penser au potentiel danger qui pouvait peser sur la vie de la Rose avec cette sanglante guerre qui ne faisait que commencer. Guerre dont il avait du mal à saisir les tenants et aboutissants, mais surtout dans laquelle il se refusait à prendre parti. Il n'appréciait pas les raisons ayant poussé Viserys Targaryen à prendre les armes contre son frère tout comme il condamnait certaines actions, qu'il jugeait trop abusives, de Rhaegar Targaryen. Le premier était un homme envieux, voilà tout. L'avarice n'était pas un péché pour rien. Le second... il était certainement fou allié, mais le dire à voix haute reviendrait à être condamné pour ses propos. Poussant un lourd soupir, il finit par reporter toute son attention sur la princesse, ne voulant lui transmettre aucun sentiment négatif. Peu connu pour sa patience et n'appréciant pas tourner autour du pot, il finit par déglutir avant de se décider à briser la glace : « J'ai cru comprendre que nous partions pour les funérailles ? » Il marqua une courte pause, se pinçant les lèvres en fixant la jeune femme. Il finit par afficher un petit sourire contrit avant d'émettre un léger soupir alors que sa posture se détendait légèrement et qu'il fixait l'extérieur par la fenêtre durant quelques secondes, cherchant ses mots avec précaution. « Les bruits de couloirs sont de plus en fréquents concernant la mort du roi... J'ai entendu les femmes de chambre en parler à plusieurs reprises ce matin. » l'informa-t-il en grimaçant légèrement, bien au courant que le sujet était pointilleux. « La question est délicate, mais savez-vous ce qu'il en est ? » Et cette grimace s'agrandit lorsqu'il se rendit compte qu'il posait beaucoup de questions en peu de temps, mais Ryam était de ceux qui n'aimaient pas rester dans l'ignorance : Margaery devait le savoir, depuis le temps. « Pardonnez mes questions princesse, je cherche simplement à satisfaire ma curiosité. Les chuchotements dans les couloirs ont eu raison de ma patience et il me semble juste de connaître la vérité, étant votre bouclier-lige » lui expliqua-t-il franchement, n'ayant aucunement peur de la réaction de la jeune femme face à sa franchise. Il se retint d'ajouter qu'il se méfiait de tout et de tout le monde ces derniers temps et que plus il en savait, plus il était facile pour lui de la protéger, ne trouvant pas nécessaire de l'alarmer. Son regard se détourna quelques secondes vers Aemon avant de revenir sur la mère de ce dernier, transmettant son inquiétude et son envie de bien faire par ses non-dits. Il était protecteur, d'une part car c'était son rôle envers la Rose et de l'autre car c'était l'un de ses traits de caractère les plus affirmés. Il n'y pouvait rien et ne le contrôlait pas toujours, étant un peu impulsif sur les bords. Il ne pouvait ni nier, ni cacher qu'il était préoccupé par la guerre et ses répercussions, et ne cherchait pas non plus à le faire, mais son côté protecteur n'en n'était alors que plus renforcé et il préférait prendre ses précautions en s'informant sur les derniers événements.

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# Dim 12 Fév - 15:57

— hush now, my baby. be still, love, don’t cry. sleep as you’re rocked by the stream. sleep and remember my last lullaby, so i’ll be with you when you dream. | @Alla Tyrell @Ryam Prestayn

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Rares étaient ceux qui étaient dans la confidence, sans doute dans le but de garantir la sécurité de chacun de s'assurer que la nouvelle ne filtre pas à travers les murs carmin du donjon rouge. Cependant, ce n'était qu'une course contre la montre, un secret qui n'était pas destinée à le reste et qui serrait le coeur des quelques élus déjà au courant. Margaery tentait de donner le change, d'assurer sa présence et sa cour tout en assurant à Aegon un espace où il pouvait se défaire de ce masque de normalité, imposé par son rang et le silence qu'il se devait de garder. Une semaine plus tôt, ils parvenaient à se sortir la guerre de la tête derrière la porte close de leur chambre, à présent le chagrin s'invitait dans chacune des pièces de leurs appartements, collant au prince comme le citron confit collait aux dents. Elle lui avait assuré qu'elle serait là, amie et confidence, épouse et âme soeur, jusqu'à la fin de leur vie. Elle avait réitéré sa présence, s'il la désirait, mais lui laissait l'espace de réaliser, de pleurer, d'être lui sans qu'aucun regard ne trouble l'intimité de son chagrin. Elle aussi avait perdu un père, elle aussi savait la douleur de ce deuil bien que dans son cas, sa mère était toujours de ce monde là où Elia Martell l'avait quitté depuis plusieurs années déjà. Orphelins, voilà ce qu'ils étaient à présence, Aegon et Rhaenys, avec pour seule famille, de trop rares personnes. Certes, la présence de la reine Alyria ne les laissaient pas sans repaire, mais elle n'était pas de leur sang. Avec la disparition de Rhaegar, les enfants qu'ils étaient s'éteignaient. C'est l'ordre des choses, lui avait un jour dit sa grand-mère, dans les heures suivant son retour à Hautjardin après la mort de son père. Mais pour l'avoir perdue, elle aussi, Margaery savait que cela restait une plaie béante dans leurs coeurs encore juvénile. Ses pensées allèrent vers le tout jeune prince héritier. Non. Le tout jeune roi. Elle peinait encore à songer à Aerion Targaryen de cette manière, bien que cela fasse déjà plusieurs lunes que le Conseil ait décidé de destituer Rhaegar au profit de son jeune fils. Maintenant, la chose ne pourrait qu'être officielle. Pauvre enfant, songea Margaery en regardant son propre fils. Aemon ne garderait pas grand souvenir de ses grands-pères, mais Aerion, lui, n'aurait peut être pas plus d'image de l'homme que fut son père en dehors de celle que sa famille, et son régent, lui transmettrait.

Ce jour là, Margaery laissa partir Aegon aux premières heures du jour : il avait beaucoup de chose à discuter avec sa soeur et elle devait préparer leur suite à un départ rapide vers Peyredragon où se teindrait les funérailles. Le temps semblaient passer à une vitesse chaotique : il lui semblait que Rhaegar Targaryen était mort depuis des lunes et en même temps qu'ils en avaient eut vent la veille. Et en soit, songea la princesse, cela n'était pas totalement faux. Le suicide de l'ancien roi était assez récent pour que nul n'en ai encore eut vent, mais son état était connu de son entourage le plus proche, et son esprit, lui, s'en était peut être allé depuis bien longtemps. Donnant quelques ordres à Myrena, tandis qu'elle achevait de la coiffer, Margaery songea à l'ampleur de la tâche du jour, consistant à superviser les préparatifs de leurs départ prochain vers la forteresse du dernier repos et pour cela, elle se devait de communiquer la terrible information à son cercle le plus proche. Convoquant son protecteur et sa dame d'honneur, la princesse voulait que tout se passe dans le plus grand des calmes sans éveiller des suspicions avant que l'annonce officielle ne soit donnée et songeait déjà à ce qu'elle allait dire lorsqu'une servante vint l'avertir que son bouclier-lige attendait son invitation à entrer mais que sa cousine, elle, n'était encore prête. Le changement de fonction d'Alla au sein de sa suite lui offrait quelques avantages et Margaery n'en prit guère ombrage. « Faites-le entrer, Lady Alla ne saurait tarder. » répondit la jeune femme tandis qu'on allait ouvrir la porte pour faire entrer Ryam Prestayn dans ses appartements. « Ser Ryam. » le salua-t-elle tout en jetant un oeil à Aemon, jouant sur le tapis. Se séparer de son fils était inconcevable en ces temps, pas depuis que Peyredragon avait été attaqué, les forçant à fuir à Accalmie. Tout comme la sécurité autour d'Aerion avait été renforcé, Margaery refusait que son enfant soit loin du regard d'un membre de la maison royale. S'il n'était avec sa tante ou avec son père, s'il n'était auprès de son oncle et de la reine, alors il devait être avec elle. C'était une condition non négociable à son retour à la Capitale.

Invitant l'homme à se joindre à elle dans le petit salon, elle hocha gravement la tête. Il n'y avait guère de surprise à ce qu'il se doute que quelque chose clochait avec Rhaegar, surtout en ces circonstance: il en allait de sa sécurité, et donc du devoir de son bouclier lige, que d'être au courant de ce genre de chose. « Voilà justement le but de ma convocation, ser. Je voulais attendre l'arrivée de ma cousine, cependant, je vois que cela vous préoccupe. » répondit la brune en s'asseyant sur un canapé, Aemon dans son champ de vision. Elle se demandait d'où venait la fuite, à quel point la nouvelle s'était répandue, ce qu'en pensait le reste de Westeros. « D'ici quelques jours, la maison royale prendra la route de Peyredragon afin d'assister aux funérailles du Roi. Je m'en remets à vos bons soins, ser Ryam. » annonça-t-elle d'un ton neutre, préférant garder les détails pour l'arrivée de sa cousine et voulant éviter de répéter de si funeste nouvelle. « Il va de soit que, tant que la Couronne n'aura pas partagé la nouvelle, vous êtes tenu à un silence exemplaire : je ne m'inquiète guère de votre loyauté à ma suite mais je me devais de vous le rappeler. Les temps sont sombres et j'imagine qu'il en va de la survie de cette famille que les informations restent dans un cercle restreint jusqu'au moment opportun. » Moment qui ne saurait tardé ... On ne pouvait pas quitter Port-Réal sans que cela se sache et, considérant la santé du défunt sur ces dernières années, cela aurait peut être un impact positif de savoir une nouvelle ère en chemin.

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# Dim 12 Fév - 17:15

— 'may the gods protect the new king' she whispered in the dark with only the stars listening. | @Margaery Targaryen @Ryam Prestayn

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Une ambiance étrange régnait dans le Donjon Rouge, comme si quelque chose se préparait sans que personne n'ose le dire à haute voix ; un secret si inavouable que l'on préfère le chuchoter plutôt que de le dire de façon normale de peur que les mots s'envolent auprès de la mauvaise personne. Cela lui rappelait le moment où tout le monde soupçonnait Margaery de meurtre, comme chaque couloir semblait être le théâtre d'un complot plus grand et plus dangereux que ce qu'il paraissait au Donjon Rouge. Depuis que les troupes de Viserys avaient attaqué les loyalistes et leurs nombreuses fuites vers un lieu plus sûr, l'atmosphère avait été depuis, plus lourde et pleine de non-dits. Elle était l'une des rares qui savait que le roi Rhaegar avait été destitué pour son jeune fils, l'une des rares dans la confidence de son lieu de repos à cause de ses blessures à Chutebourg. Elle avait la confiance de Margaery et de la famille royale par extension et pourtant, elle avait la terrible impression que quelque chose se tramait derrière les portes closes des appartements princiers, quelque chose de plus sinistre même pour que Margaery ne lui en fasse pas part directement. Cela était sûrement parce qu'elle était proche du couple princier, mais elle avait aussi remarqué comme Aegon semblait plus silencieux et plus en retrait depuis la veille. Elle connaissait le prince depuis son mariage avec Margaery, mais elle n'avait jamais vraiment été proche de celui-ci même si elle lui était très loyale, comme à Margaery. Margaery qui gardait la face et faisait face aux derniers événements avec une grâce qui forçait l'admiration. Ces derniers temps, le sort semblait s'acharner sur Westeros tout entier et l'inquiétude nouait son estomac à chaque fois qu'elle pensait à ses frères qui combattaient dans les armées loyalistes. Elle attendait chaque courrier avec impatience, les doigts tremblants à l'idée de voir une écriture étrangère lui annoncer la mort d'un des membres de sa fratrie ou une nouvelle trahison venant d'une partie de sa famille.

« La princesse Margaery vous attend dans ses appartements.» Lui déclara une des servantes en entrant dans sa chambre et de repartir aussitôt une fois la nouvelle délivrée. Ses mains devinrent moites et pendant une seconde, elle eut du mal à respirer. À chaque fois que Margaery la convoquait depuis l'annonce de la trahison d'une partie de sa famille, elle avait l'impression d'avoir une boule au ventre. Elle avait à chaque fois peur qu'on lui annonce son départ vers Hautjardin pour la remplacer par une nouvelle venue dont la famille n'aurait aucune tâche de trahison en son sein. Elle avait été présente quand la plupart des dames de compagnie Tyrell avaient été remplacées, c'était elle qui avait essuyé leurs larmes en privé, dans le secret de leurs appartements, c'était elle qui avait attendu avec elles leurs carrosses et les avaient observées partir, se refusant de pleurer en public tout en leur faisant adieu de la main jusqu'à ce que les carrosses disparaissent de sa vue. Elle secoua la tête tout en essuyant ses mains sur sa robe. Elle passa devant son miroir et refit correctement sa coiffure. Elle savait que les commérages étaient nombreux à la Cour concernant sa place depuis les dernières nouvelles de la guerre alors elle ne devait pas donner de matières aux vipères présentes et qui se nourrissaient de la démise des uns et des autres pour survivre. Avant d'ouvrir la porte, elle inspira et expire profondément, tourna la poignée et se retrouva dans l'arène. Elle longea les couloirs, avançant rapidement ne voulant pas faire attendre Margaery. Dans son chemin, elle entendit un mot qui la fit blêmir derrière son masque soigneusement choisi pour la Cour ; la mort. On parlait de la mort du roi au Donjon Rouge. Ce n'était peut-être qu'une rumeur stupide créée par les ennemis du royaume qui ne rêvait que d'une chose : une famille royale faible et divisée pour mieux régner. Aux dernières nouvelles, le roi se remettait de ses blessures qui se soignaient lentement, mais sûrement.

Elle arriva devant les lourdes portes en bois des appartements du couple princier comme à court d'air mais cela était peut-être son imagination. Il semblait désormais urgent qu'elle demande à Margaery si la rumeur était fondée. Elle laissa les gardes annoncer son arrivée et en profita pour inspirer et expirer lentement avant de franchir le seuil de la porte. Alla fut étonnée de trouver Ser Ryam Prestayn déjà présent auprès de la princesse. Son cœur s'accéléra, est-ce qu'elle avait été attaquée ? Le jeune prince Aegon avait-il subi une nouvelle tentative de kidnapping ? Les souvenirs de cette tentative étaient encore frais dans son esprit ; la panique de Margaery, les pleurs du jeune enfant aux joues rouges de tristesse et aux petits bras se tortillant pour retrouver ceux de sa mère. Margaery avait le visage grave, mais ne semblait pas avoir subit un assaut physique. Elle s'avança auprès d'eux et s'inclina légèrement devant Margaery « Votre Altesse.» Puis elle se tourna vers le chevalier et inclina légèrement la tête en son encontre, les joues légèrement rosies de croiser son regard, elle était encore embarrassée par la manière dont elle avait eu un béguin pour lui de manière si évidente dans le passé « Ser Ryam.» Elle se rapprocha encore un peu d'eux et se mit aux côtés du chevalier pour faire face à la princesse tout en fronçant les sourcils « J'ai entendu des rumeurs troublantes sur sa majesté le roi Rhaegar, une rumeur qui disait qu'il était...» Elle jeta un regard aux alentours pour vérifier que personne ne pouvait l'entendre et finit sa phrase « Mort. La rumeur, est-elle fondée ?» Une part d'elle avait peur de découvrir la vérité, car la mort du roi pouvait amener autant de chaos qu'un renouveau qui serait plus positif pour Westeros tout en fragilisant le royaume face à Viserys.

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# Ven 10 Mar - 19:29

« Long live the King. » he whispers quietly, the lips stuck together, when the news reaches his ears. « The new young King... »

Habitué à entrer dans les appartements de la princesse, Ryam ne se fit pas prier lorsqu'il en fut autorisé, et il fixa la jeune femme après l'avoir salué. Elle ne semblait pas trop mal en point et cela le rassurait. Après tout, il voyait bien qu'Aegon n'était pas dans son assiette, silencieux et le visage bien plus sombre qu'à l'accoutumée, et il avait eu peur que cela se répercute sur la Rose. Fort heureusement, il ne semblait rien en être. Une chance, pensa-t-il en s'arrêtant dans le petit salon. Il l'observa s'asseoir et eut un sourire doux envers Aemon qui jouait tranquillement. L'enfant ne semblait pas perturbé par l'agitation du Donjon Rouge, ni par le chagrin évident de son père... Ca n'en était pas plus mal. Se souviendrait-il du roi, une fois adulte ? De sa folie et de ses décisions discutables ? Non, tous lui conteraient la grandeur de celui que fut Rhaegar Targaryen, pas la descente aux enfers de ce dernier. C'était certainement une chance, d'avoir le loisir de se souvenir des bons côtés d'une personne et non pas des mauvais... Reportant son attention sur la Targaryen par alliance, ses lèvres finirent par s'ouvrir, laissant passer les informations cruciales qu'il avait pu entendre, et surtout les questions qui le tiraillaient depuis qu'il avait compris de quoi il retournait. Ryam était intelligent, il ne lui avait pas fallu longtemps avant de démêler le vrai du faux, surtout concernant certaines affirmations. Pour d'autres en revanche, cela lui était bien plus compliqué et il avait besoin de réponses immédiates. Pas par curiosité mal placée, mais par professionnalisme. Après tout, comment la protéger s'il n'avait pas toutes les cartes en main ? Il finit par lui offrir un léger hochement de tête lorsqu'elle commença à parler. Respectueux, il attendit qu'elle finisse de lui exposer rapidement la situation. Il nota son ton neutre, mais ne manqua pas la lueur d'inquiétude qui semblait briller dans ses yeux bruns. « Il en va de soi, Votre Altesse. » répondit-il en lui adressant un léger sourire rassurant. Elle n'avait pas à s'inquiéter de sa protection : il veillerait sur elle autant de temps qu'il lui était donné de le faire. Le silence s'installa durant quelques secondes et si l'essosi n'avait jamais fait face à la mort, il aurait certainement frissonné à cause de l'ambiance désagréable couplée à des sous-tons funestes qui venait de s'installer. Acquiesçant face à son ordre implicite, il hocha la tête et posa sa main près de son cœur en se penchant légèrement en avant. « Jamais je nous trahirai, vous avez ma parole et je la réitère aujourd'hui, Lady Margaery. Votre silence est le mien, et ce depuis quelques années désormais. Ne vous préoccupez pas de ma loyauté envers vous et la famille royale, elle est inviolable. » lui souffla-t-il d'un ton grave. Il avait toujours tendance à prendre très au sérieux les questions de loyauté et d'honneur, encore plus que cela concernait la princesse. Hier, aujourd'hui ou demain, les choses ne changeraient pas. Il finit par lui sourire pour détendre légèrement l'atmosphère avant de se figer, sur ses gardes.

Le battant de la lourde porte des appartements princiers s'ouvrit et il jeta un coup d'œil discret dans son dos, se détendant en reconnaissant l'un des gardes qui annonçait l'arrivée imminente de la dame d'honneur de la princesse. Se tournant à demi dès lors qu'il entendit les pas légers de la Tyrell, il la suivit du regard et l'observa saluer Margaery avant qu'elle ne se tourne vers lui. Notant immédiatement ses joues rosies, il lui offrit un léger sourire malicieux avant de s'incliner légèrement devant elle. Visiblement, certaines choses ne changeaient pas, et la constance était plus que bienvenue lors de ces temps troublés. « Lady Tyrell. » répondit-il en retour avant de faire silence, écoutant les propos de la jeune femme. Visiblement, il n'était pas le seul à avoir noté la mauvaise ambiance régnant dans le Donjon et les ragots des servantes. Les lèvres pincées, il se fit violence pour ne rien dire, restant d'un calme exemplaire alors qu'Alla terminait d'énoncer les faits. Son regard finit par se reporter sur Margaery, attendant la terrible annonce. Nul doute que presque tous en seraient chamboulés. Car pendant que les loyaux pleuraient, les perfides ne pouvaient que danser.

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# Dim 30 Avr - 22:50

— hush now, my baby. be still, love, don’t cry. sleep as you’re rocked by the stream. sleep and remember my last lullaby, so i’ll be with you when you dream. | @Alla Tyrell @Ryam Prestayn

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Demeurant souriante à l'arrivée d'Alla, Margaery garda toutefois le silence : son annonce serait fait bien assez vite et elle préférait que tous deux soient attentifs quant à ce qu'elle avait à raconter. Hochant la tête à la promesse de son garde du corps, Margaery soupira. « Bien. » Il n'y avait pas de bonne ou de mauvaise manière d'annoncer les choses, surtout lorsque les bruits de couloirs commençaient déjà à répandre la rumeur. Cependant, tout comme Alla, Margaery n'avait jamais connu qu'un seul roi : Rhaegar et bien que sa destitution ait été secrète, cela restait un choc de voir une page de l'Histoire se tourner, et dans être témoin dans ces circonstances. Cela n'avait pas la valeur sentimental de la perte de Loras ou de la mort d'Olenna Tyrell, proche, liés par le sang. Mais, en tant que membres de la Cour et proches de la famille royale, cela restait un choc. « Mon beau-père est effectivement mort il y a quelques jours. La nouvelle nous est venu de Peyredragon et nous prévoyons de nous y rendre prochainement pour des funérailles intimiste. » finit-elle par annoncer, prenant soin de ne pas parler de Rhaegar en terme de royauté bien que ses comparses n'avaient aucune idée de la subtilité. C'était plus pour elle, pour accepter l'idée qu'il n'était plus roi avant de se donner la mort, qu'elle préférait parler de lui en terme de lien et non en tant que monarque. « Vous comprenez que dans le contexte actuel, le décès de Rhaegar Targaryen peut avoir un effet dévastateur sur les forces loyaliste, c'est pourquoi je vous demanderai d'être aussi discrets que possible tant que le régent n'aura pas annoncé la nouvelle. » poursuivit la princesse avec gravité. Elle n'était pas assez sotte pour imaginer que personne ne s'inquiéterait de ce changement de Roi soudain, surtout passant d'un homme à un enfant. La question de la succession avait beau ne pas se poser, et ce malgré la défection d'Aegon, restait celle de la légitimité du pouvoir et de l'autorité. Si Aerion était légitime a succéder à son père, il était plus compliqué pour des nobles de l'imaginer combattre à leurs côtés dans une guerre où sa couronne était disputée. Viserys avait pour lui d'être un homme adulte, lettré et avec un certain soutien là où Aerion se contentait de trottiner à travers le château et de jouer avec des figurines en bois. C'était là qu'intervenait la régence et là que, malgré toute son affection pour la reine, Margaery comprenait le choix du conseil. « Le conseil a décidé de confier la régence du jeune Roi Aerion à Lord Tywin Lannister. » ajouta la brune avant de relever les yeux vers sa cousine et vers son protecteur. Elle ne désapprouvait pas cette décision bien qu'elle condamnait la manière de faire, qu'Aegon lui avait conté quelques temps plus tôt. Si elle se méfiait du pouvoir soudain accordé au Lannister, elle reconnaissait sans mal que Lord Tywin venait compenser les lacunes de son protégé : en terme d'expérience, notamment dans la guerre, il n'y avait nul homme en Westeros qui pouvait s'opposer à ses talents et il accomplissait l'exploit de réunir une sagesse pragmatique et une autorité naturelle, longuement travaillé et prouvé à travers les décennies. Les pluies de Castemere était une chanson qui suffisait à donner le frisson quant à la puissance et à la grandeur de cet homme qui, toute sa vie, s'était battu pour rendre au Roc sa gloire passée. « Considérant nos ... Positions récentes ... Il serait de bon ton de n'afficher aucune réaction à cette nomination : je ne vous cache pas que mon époux reste très contrarié par la nouvelle, tout comme l'ensemble de la famille Targaryen. Cependant, Aerion est loin de l'âge où il reprendra le pouvoir et il serait de bon ton de ne pas se mettre la Cour Régente à dos maintenant. » explicita la jeune femme avec honnêteté. Elle ne pouvait pas se permettre de se mettre à dos un régent alors même qu'elle se faisait tout juste oublier de la cour. Cependant, elle ne pouvait pas non plus tourner le dos aux sentiments des Targaryen dont elle comprenait l'indignation. C'était extrêmement contrarié qu'Aegon lui avait raconté le conseil qui avait destitué Rhaegar au profit de son jeune fils et non sans amertume qu'il avait mentionné le vote qui avait conduit au choix du seigneur de Castral Roc comme régent. Si, elle aurait préféré voir une régence assurée par la reine et le gourneur de l'Ouest, afin de protéger les intérets du royaume mais aussi de l'enfant, Margaery avait calmé son époux, lui rappelant que Lord Tywin n'était pas éternel et que les régences avaient toujours été des périodes particulièrement compliquées pour le royaume. Rien ne disait que Lord Tywin resterait à ce poste jusqu'à la majorité d'Aerion mais à l'heure de la guerre, elle restait certaine que nul ne pouvait assumer ce rôle mieux que lui. Il serait toujours temps de rediscuter la répartition du pouvoir lorsque la Couronne ne serait plus contestée, songea la princesse.

Maintenant, c'était aussi à la famille royale de montrer qu'elle ne se laissait pas atteindre et cela passait, entre autre, par une attitude impeccable aux funérailles à venir. La jeune femme se tourna alors vers sa cousine. Avec le remaniement de sa suite, la petite blonde était devenue sa dame d'honneur, un titre d'ordinaire offert à la plus expérimentée, et de fait la plus âgée, des dames de compagnie. Cependant, ne connaissant ni Lady Hersy, ni Lady Sarwyck et encore moins Lady Blanchef, Margaery avait obtenu de laisser ce poste à sa cousine. Après un temps d'adaptation, la jeune Tyrell semblait s'en sortir à merveille ce qui confortait Margaery dans sa position. « Alla, il faudra préparer les vêtements de deuil le plus discrètement possible ainsi qu'organiser notre départ prochain pour Peyredragon. J'informerai le reste des dames de la situation mais je te confie la charge de t'occuper que tout soit en ordre. » annonça la brune avec sérieux. Tant que la mort du Roi n'était annoncé, porter le noir n'avait aucun sens si ce n'est donner du crédit aux rumeurs. Cependant, une fois la funeste nouvelle officialisée, porter une couleur serait de mauvais gout. Il fallait donc être prêt à changer rapidement de garde robe et que ce soit ses robes, les vêtements de son fils ou les parures de sa suite, tout serait inspecté à la loupe par des courtisans affamé de ragots. Elle se tourna ensuite vers le chevalier. « Ser Ryam ... Je crains avoir besoin de vous plus que jamais. Il va de soit que vous nous accompagner à Peyredragon mais j'aimerai qu'un soin particulier soit apporté à la protection de mon fils. » expliqua-t-elle avant d'inspirer profondément. Si Aemon n'était pas encore officiellement placé dans la ligne de succession, il était sans doute le prétendant le plus fragile par son âge et la réputation de ses parents mais aussi le plus accessible. Rhaenys avait le pouvoir de se défendre seule, elle avait Hura pour la protéger. Aemon, lui, n'avait qu'elle. « Puis-je vous demander de sélectionner personnellement les hommes chargés de sa sécurité ? » demanda la brune. Elle s'en remettait entièrement en cet homme envers qui elle avait toute confiance et qui comprendrait sans mal qu'il était hors de question qu'Aemon sorte du champ de vision d'une personne capable de le protéger.

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┗ THE PRINCESS ROSE ┛

We've been living on a fault line and for a while, you were all mine. I've spent a lifetime giving you my heart I swear that I'll be yours forever : 'til forever falls apart

# Jeu 22 Juin - 11:55

« Long live the King. » he whispers quietly, the lips stuck together, when the news reaches his ears. « The new young King... »

Ryam sentait que la jeune princesse cherchait à travers ses mots le meilleur moyen d'annoncer la nouvelle. Or il doutait qu'un tel événement puisse être bien pris... Pourtant, il l'observa sans rien dire, immobile à côté d'Alla, patientant le temps qu'elle puisse parler. Puis la nouvelle tomba, tel un couperet, mais le braavien n'émit pas un bruit. A vrai dire, il s'y attendait : qui ne l'aurait pas fait ? Avec les rumeurs qui courraient, il n'avait pas eu besoin de longtemps pour comprendre ce qu'il se passait au sein du Donjon Rouge. D'autant plus qu'il était observateur. « Toutes mes condoléances, votre Altesse. » souffla-t-il enfin après qu'elle se soit tu, baissant légèrement la tête. Il n'était pas réellement touché par la mort de Rhaegar en tant que tel : il ne le connaissait pas personnellement et n'était pas friand des décisions qu'il avait pris sur la fin de sa vie. Néanmoins, il savait que sa disparition pousserait le royaume à la débâcle, et il n'était pas sûr d'y être tout à fait prêt. Quoi qu'il en soit, il n'avait pas le choix : dès que la nouvelle circulerait dans le royaume, il faudrait être prêt à toute éventualité pour protéger Margaery et son fils. Lorsqu'elle aborda le sujet de la régence, les sourcils de Ryam manquèrent de se hausser jusqu'à la pointe de ses cheveux et il lança un regard à Alla avant de reporter son attention sur la princesse. Il n'aurait pas imaginé un régent comme Tywin Lannister. S'il ne connaissait pas l'homme - ou tout du moins, que de vue - il avait ouïe dire de sa réputation et de l'histoire de la famille Lannister de part son éducation. Il savait qui il était, et surtout combien il était puissant. C'était un homme qu'il fallait mieux avoir dans son camp plutôt que contre lui, ça il en était sûr. Il ne savait pas exactement ce que cette arrivée au sein de la Couronne promettait, mais il était curieux de voir ce qu'il adviendrait. Les recommandations de Margaery ne tombèrent pas dans l'oreille d'un sourd : Ryam hocha la tête d'un air entendu, se doutant bien du mécontentement qui devait régner au sein de la famille royale, mais également de ce qu'il se passerait si même eux commençaient à contester le pouvoir. D'autant plus qu'avec la mort du roi et la guerre, ce dernier se faisait de plus en plus fragile. « Ne vous inquiétez pas, princesse. Nous saurons rester discrets. » souffla-t-il en parlant pour eux deux, ne craignant pas de froisser la dame d'honneur de celle qu'il servait. Ils se connaissaient après tout, il était presque certain qu'en parlant en leur nom à tout les deux, il disait la vérité.

Ryam écouta les ordres donnés par Margaery à l'intention d'Alla, les observant tour à tour avec attention, tout en gardant une partie de son attention tournée vers la porte, juste au cas où. Lorsqu'il entendit son prénom néanmoins, il tourna la tête vers la princesse, tout à fait attentif à ses demandes. Hochant la tête, il posa sa main sur son épée d'un geste tout à fait conscient, afin de montrer à la princesse qu'elle n'avait pas à s'inquiéter : il était prêt à les protéger tous les deux, peu importe le prix. C'était les futurs événements qu'il craignait. « Ce sera fait, ma Dame. Ne vous inquiétez pas de votre protection à vous ou au petit prince, je veillerai sur vous aussi longtemps qu'il me sera donné de le faire. » Il lui offrit un sourire rassurant avant que son regard ne se décale sur Aemon qui était en train de jouer. Surpris par la demande de la princesse, il mit quelques secondes à réagir avant d'hocher vivement la tête. Il ressentait sa demande comme un grand honneur, si bien qu'il inclina la tête pour la remercier silencieusement. « Je commencerai à chercher des candidats potentiels dès que nous aurons terminé : j'ai déjà quelques noms en tête. Aemon sera bien entouré et bien protégé, ne vous faites pas de soucis pour lui. Je trouverai les perles rares en charge de sa sécurité. » lui répondit-il en la fixant avant de lui sourire très légèrement à nouveau. « C'est un honneur que vous me faites en me désignant pour un tel rôle, je vous en remercie. Et je réitère ma promesse : il ne vous arrivera rien, j'y veillerai. »

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# Mar 4 Juil - 0:22

— hush now, my baby. be still, love, don’t cry. sleep as you’re rocked by the stream. sleep and remember my last lullaby, so i’ll be with you when you dream. | @Ryam Prestayn

play.

Elle avait lu l'effroi dans les yeux d'Alla. La flamme de panique et le bref instant où ses prunelles avaient reflété une pointe de soulagement. Depuis l'annonce des bannières Des Essaims flottant sur le champ de bataille de Trois Tours, Alla vivait dans la peur. Celle d'être la nouvelle cible de la colère du roi, celle d'être la bête noire de la cour, celle de finir dénuée de tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle était pour n'être que l'engeance de la trahison et jeter en pâture aux loups. Alors quand, durant un dixième de seconde, Margaery vit passer ce soulagement, elle comprit. Elle comprit qu'avec Rhaegar Targaryen en vie, Alla n'aurait jamais retrouvé le sommeil, elle comprit que son propre exemple, quelques années auparavant, ou celui du Prince Oberyn, avait suffit lui insuffler la certitude qu'elle finirait ses jours au Donjon Rouge lors d'une des colères du Roi. La brune posa une main sur le bras de sa cousine, la tirant des réflexions qui semblaient la bouleverser. « Laisse nous, je te prie. » finit-elle par lui dire avec douceur. Alla hocha la tête doucement avant de se relever. Margaery aperçut le regard qu'elle lança à Ryam avant de s'éloigner et de quitter la pièce, mais elle n'avait pas le temps de se demander ce qui existait entre la blonde et son bouclier lige. Alla était assez grande pour savoir ce qu'elle faisait et prendre ses responsabilités et le moment n'aurait pas pu être plus mal choisit pour commencer à douter de son entourage. La porte se ferma dans un bruit sourd et Margaery soupira, ramenant ses doigts délicat sur son front où se dessinait la ride de son inquiétude. « Ser Ryam, je sais que ce combat ne concerne en rien votre famille ou votre patrie. » commença-t-elle d'un ton fatigué. La nuit passée n'avait pas été simple et elle sentait le poids des évènements peser sur sa personne : l'inquiétude pour l'avenir, la préoccupation qu'elle éprouvait pour Aegon, la crainte qu'elle ressentait pour son fils. Elle remonta son regard sur son bouclier-lige. Depuis combien d'année était-il à son service déjà ? Elle en perdait le compte ... Son attitude avait toujours été irréprochable et il ne méritait pas d'être forcé à plonger dans le sombre futur qui les attendait. Elle voulait qu'il ait le choix. Un choix qu'elle n'avait pas, un choix que personne au donjon rouge n'avait la liberté de faire.

« Si vous désiriez quitter mon service pour rentrer à Braavos, je saurais convaincre mon époux de vous laisser vous en aller. Mais si vous choisissiez de rester avec nous, alors vous serez dans le cercle le plus proche de la Couronne. » La proposition était simple : prendre le premier bateau en direction de Braavos ou rester à Port-Réal avec tous les risques qui allaient avec. Il ne serait jamais en première ligne au combat, mais elle ne pouvait se permettre d'avoir le moindre doute sur sa personne, sur ses motivations et sur son sens du devoir. Les couloirs d'un château pouvaient être bien plus dangereux que n'importe quel champ de bataille et la guerre qui les attendait n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait pu vivre quand elle était le sujet des ragot. Ce n'était pas une langue acérée qui tenterait de s'en prendre à elle et, plus que tout, le souvenir de l'intrusion à Peyredragon la plongeait dans l'angoisse. Elle ne pouvait pas perdre Aemon. Elle se releva et commença à faire les cent pas dans la pièce. « J'ignore encore la place que le Régent prévoit pour mon fils, mais j'ai besoin d'être certaine que votre loyauté va avant tout à notre famille, en dépit des ordres qui pourraient émaner du conseil. J'ai besoin d'être certaine que si je vous demande d'emmener Aemon à Hautjardin ou à Pentos, vous le ferez sans vous retourner. » confessa la jeune femme avant de se retourner pour voir la réaction de son protecteur. Il était à son service, c'était pour elle qui se battait. Et elle lui demandait sciemment de faire passer le petit prince avant toute chose. Serait-il capable de l'abandonner à une mort certaine pour sauver son fils ? Aegon lui avait conté maintes fois la manière dont il avait quitté, âgé de quelques lunes, le danger qui guettait la Couronne. Il n'en gardait pas le moindre souvenir mais ce récité lui rappelait combien la lignée Targaryen se devait de perdurer. L'avenir de cette maison reposait désormais sur les épaules de deux jeunes enfants et de ceux qui étaient chargé de leur protection.

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┗ THE PRINCESS ROSE ┛

We've been living on a fault line and for a while, you were all mine. I've spent a lifetime giving you my heart I swear that I'll be yours forever : 'til forever falls apart

# Mer 4 Oct - 11:57

« Long live the King. » he whispers quietly, the lips stuck together, when the news reaches his ears. « The new young King... »

Si Ryam connaissait Alla depuis moins longtemps que Margaery, ils avaient eu l'occasion de beaucoup parler ensemble. Plus qu'une connaissance, la bieffoise était devenue une amie. Alors en la dévisageant après l'annonce de cette nouvelle, il voyait bien qu'elle était soulagée. Et, en un sens, il se sentait heureux pour elle : il n'aimait pas lorsque ses proches étaient en mauvais état, qu'il soit mental ou physique. Et ces derniers temps, la blonde n'avait été que l'ombre d'elle-même, inquiète quant à ce que le futur lui réservait. Il finit par lui offrir un sourire compatissant lorsque Margaery la congédia et il lui adressa un petit signe de tête : il irait s'enquérir de son état plus tard, lorsque son entrevue avec la princesse serait terminée. Son regard sombre la suivit jusqu'à ce qu'elle ne sorte des appartements princiers, et il reporta alors son regard sur la Rose, qui le regardait déjà. A la tête qu'elle faisait, il se doutait que la suite n'allait pas forcément lui plaire, mais il resta silencieux, attendant sagement qu'elle avoue ce qui la tourmentait. Ses sourcils se froncèrent de désapprobation mais il eut l'intelligence de ne pas la couper, préférant la laisser trouver son chemin dans ses pensées.

Et lorsque la proposition résonna dans le silence de la chambre, le trentenaire se redressa, visiblement peu ravi de ce que la princesse venait de proposer. « Margaery... » se permit-il de dire, faisant à faire preuve de bien plus de proximité que ce qu'il en avait le droit. « Je vous sais gré de votre proposition, elle est courageuse. Mais vous savez aussi bien que moi que même si je le voulais, on ne me laisserait jamais repartir chez moi. J'ai beaucoup trop d'informations en ma possession qui pourraient vous nuire, à vous ou à la Couronne. » souffla-t-il avant de se tourner vers la fenêtre pour regarder l'extérieur, et surtout la mer, qui détenait sa liberté. Durant quelques instants, il n'émit pas un mot de plus, laissant le silence s'installer alors qu'il choisissait ses mots avec soin. « Cela fait des années que je suis en charge de votre protection. J'ose penser que vous commencez à me connaître. Vous savez bien que jamais je ne vous quitterai : il n'y aura que la mort qui me relèvera de mes fonctions. J'ai prononcé un serment, je compte bien l'honorer. Balayez ces idées de départ de votre tête et n'ayez crainte pour moi. » conclut-il en reportant son regard sur elle, bienveillant. Il finit par lui offrir un sourire compatissant : il entendait et comprenait ses craintes. Il aurait voulu les effacer d'un geste de la main, mais avec les récents événements, c'était tout bonnement impossible. Alors il préférait faire de son mieux pour la rassurer. Il était là et serait toujours là, qu'importe les sacrifices. Avec le temps, il avait fini par s'attacher à elle, y voyant comme une petite sœur à protéger à tout prix. S'il lui arrivait quelque chose, il s'en voudrait. Et maintenant, il avait la responsabilité de s'occuper également d'Aemon. Il finit par se rapprocher d'elle, réduisant la distance avant de baisser le regard sur son visage. Lentement, il finit par poser un genou au sol devant elle. « Ma loyauté vous est toute acquise. Je le dis et le répète. Vous pouvez me demander tout ce que vous voulez, je ferai toujours au mieux pour vous satisfaire. Je n'ai que vous ici, je n'ai aucun intérêt à vous trahir et je ne le ferais jamais. N'ayez crainte, votre Altesse. Je vous protège, vous et Aemon, du mieux que je le peux. Et si je dois trahir mes vœux pour satisfaire votre requête, je le ferai. Je vous le promets. » souffla-t-il, toujours agenouillé devant elle. Il finit par lui sourire, un sourire sincère et rassurant. Il était là pour elle, aussi longtemps qu'il lui serait donné de le faire, et ferait toujours en sorte de la protéger et de protéger son fils. Il l'avait promis, et Ryam était un homme d'honneur.

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# Dim 26 Nov - 23:43

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La réaction du chevalier ne la surprit guère : grimper les échelons du Donjon Rouge n'était pas donné à n'importe qui et bien qu'il ne fasse pas parti de la garde royale, Ryam Prestayn avait réussit à se faire repérer pour entrer à son service. Un tel parcours n'était possible qu'avec beaucoup de travail et d'honneur et elle se doutait que ses paroles pouvaient donner l'impression qu'elle ne croyait pas en ses serments. « Loin de moi l'idée de remettre votre loyauté en doute, ser. » le rassura-t-elle avec un sourire. Les justifications, entre outrage et panique, lui rappelait combien il semblait attaché à cette famille qu'il protégeait. Elle, principalement, mais aussi son fils par extension. Elle secoua la tête et reprit. « J'aime juste l'idée que mon entourage soit constitué de personne en qui je peux avoir toute confiance et qui sont présent de leur plein gré et non par sentiment d'obligation. » En outre, les origines de Ryam le rattachait à une Braavos qui n'avait rien à voir avec les conflits qui secouaient Westeros. Retenir un ressortissant étrangers contre sa volonté n'était pas dans ses désirs et elle préférait le voir s'offusquer de sa question que de l'imaginer la trahir en rejoignant Essos au moment critique. Contrairement à ce qu'il semblait avancer, Margaery savait qu'elle n'aurait besoin que d'une discussion avec Aegon pour libérer Ser Ryam de ses fonctions : certes, ils attendraient peut être que la nouvelle de la mort de Rhaegar soit répandue à travers tout le continent avant de le laisser repartir, mais il ne serait pas le premier bouclier-lige à quitter son poste pour aller vers d'autres aventures. Cependant, Margaery ne cacha pas son contentement à l'idée qu'il reste : une confiance était né au fil des ans et du temps que le Prestayn avait passé à ses côtés. Dans les instants les plus sombres comme dans les grandes joies, il avait été présent et elle n'imaginait pas pouvoir retrouver pareil lien avec celui qui le remplacerait.

La princesse se leva, laissant ses jupes retomber avec fluidité sur ses jambes tandis qu'elle se dirigeait vers une porte encore entrouverte qui donnait vers la chambre attenante dans laquelle Aemon était installé. Normalement son fils n'était pas présent, mais elle vérifia malgré tout la présence d'une servante ou de quiconque aurait pu épier leur conversation avant de la fermer. Croisant les bras sur sa poitrine, Margaery fixa Ryam avec intensité. « Nombreux sont ceux qui envient nos places, ser Ryam : toutes les dames célibataire du royaume m'ont maudite le jour de mon mariage et il y a fort à parier qu'une partie des chevaliers de la cité vous préfèrerait dans le premier bateau en partance pour Essos. » dit-elle avec une pointe d'humour bien que cette réalité n'eut rien de très drôle. Elle avait eut de la chance. Non, elle avait durement oeuvré pour être à la place qui était sienne aujourd'hui, mais elle avait eut de la chance que le coeur d'Aegon lui soit ouvert à elle et non à Myrielle Lannister ou à n'importe quelle autre demoiselle en âge de se marier. Le monde des femmes était cruel, peut être autant que celui des chevaliers : leurs langues étaient leurs armes et leurs beautés, leurs esprits, étaient leur boucliers. « Ils voient l'argent, le prestige, tout ce que nous voulons bien leur montrer mais n'ont aucune idée des sacrifices qu'un tel rôle demande. Autant pour vous que pour moi. » Elle ignorait beaucoup de chose sur lui, sur son passé, sur ce qu'il avait laissé derrière lui et ce qu'il aspirait à retrouver. Elle ne pouvait parler que pour elle, pour les pertes qu'elle avait connu, les amis qui ne reviendrait plus, les enfants qu'elle n'aurait jamais, les amoureux perdus de sa jeunesse ou la couronne qu'elle ne porterait pas. Et pourtant, elle se tenait toujours là, affrontant les rumeurs, la fausse compassion et les moments de solitude : elle bravait ceux qui avaient moqué sa relation avec Aegon en prétendant qu'elle ne voulait que son héritage, elle démentait de la plus digne des manières tous ce que ses détracteurs pouvaient avoir à cracher sur elle. Elle était là et elle y resterait. « Avec la mort de Rhaegar, les choses vont changer. Lord Tywin n'est pas connu pour son laxisme, je suis au regret de vous dire que vous allez sans doute avoir quelques mauvais moments à passer mais je saurai vous récompenser à la hauteur de votre allégeance. » promit-elle, songeant déjà à des projets qui ne pouvaient être dit en période de deuil mais qui trouverait sans doute une, ou deux, oreilles attentives dans un avenir proche.

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