Walk of life (Marianne)

Date d'inscription : 03/10/2020

# Dim 15 Jan - 13:30

Walk of life

« Castel-Bois
304, lune 11, semaine 1 »

Voilà quelques lunes qu'ils étaient revenus à Castel-Bois, l'occasion pour Lucas de retrouver les bras réconfortants de son épouse mais aussi d'enfin rencontrer le petit Olivar. Brandon était évidemment séduit par le nourrisson, tout comme l'était la jeune Tysha. Cela lui rappelait l'arrivée de Rickon, des années plus tôt à Winterfell. De quoi le rendre un peu nostalgique lui qui se trouvait si loin des siens. Les plaintes de sa grande soeur lui manquaient, la chevelure rousse de Sansa, les remontrances de sa mère lorsqu'il osait grimper sur les remparts. Ces souvenirs semblaient si lointain désormais. Au-delà de la distance, le petit loup avait grandi : connaître les horreurs de la guerre l'avait changé, fait gagner en maturité. L'enfance s'en était allée brutalement, l'innocence aussi. Les préoccupations d'antan n'étaient plus celles d'aujourd'hui. La guerre menaçait. S'ils étaient parvenus à sortir victorieux à la Haye-Pierre, d'autres batailles les attendaient, Bran le savait et avait cessé de se convaincre que la paix était encore possible. Plus maintenant, le continent s'enfonçait toujours plus sur le chemin du conflit. Il avait peur de ce que réservait le lézard aux siens. En effet, son frère aîné soutenait Rhaegar et ne ploierait jamais le genou pour ce félon, laissant deviner que si ce dernier l'emportait, sa tête risquait de finir sur une pique. Non pas qu'il doutait de son allégeance mais tous les scénarios étaient possibles. Loin du Nord, Bran se sentait impuissant.

Dans ce méandre de sentiments négatifs, la quiétude de Castel-Bois était salvatrice pour Brandon. Il appréciait la présence réconfortante de la Harlton. A l'écoute et maternelle, il n'abusait pas de son temps, celle-ci étant déjà bien occupée avec ses deux enfants. Les Nerbosc s'étaient toujours montrés accueillants, il n'aurait pu rêver mieux. Leur présence rendait sa solitude un peu moins pesante - bien qu'il n'oubliait pas sa terre natale. Il tentait de garder la tête haute, de ne rien montrer de ses terreurs nocturnes, de ses doutes. Il désirait être un écuyer digne de ce nom ! Volontaire et attentif, il ne reculait devant rien, assidu dans ses leçons et tâches. S'occuper lui permettait au moins de ne pas se morfondre dans son coin. Ce matin-là, il s'était levé tôt pour s'entraîner en compagnie de Lucas, puis du maître d'armes des lieux. S'il avait progressé, des lacunes demeuraient au maniement de l'épée, encore chétif pour soulever son épée, il avait porté son dévolu sur des lames plus fines et légères. Non loin, Eté surveillait son maître, assis sur son arrière-train.

Ce fut au tour de travailler l'archerie. Se positionnant face aux cibles, il banda celui-ci, la flèche vint se planter non loin du centre. De quoi le faire sourire en songeant aux potentiels commentaires d'Arya. Des railleries qui n'auraient plus lieu maintenant qu'il avait fait de gros progrès. Oh elle lui manquait, mais Lyanna bien plus. Et en songeant à elle, ses joues se teintèrent de rouge. Il songeait à leurs derniers échanges, bien plus enflammés qu'à leurs débuts. Une relation qui avait évolué tout comme eux, une amitié devenue amour. Preuve que l'enfance n'était plus, que même leur lien avait mûri. A l'issue de sa formation pour devenir chevalier, il lui avait promis de la retrouver. Et pour ce faire, il devait s'endurcir, continuer à travailler et à s'entraîner. Plongé dans ses pensées, il fit volte face quand il entendit des voix dans son dos. "Lady Marianne." L'accueillait-il avec un léger sourire, l'arc baissé. Dans ses bras se trouvait le petit Olyvar. Sa naissance remontait à quelques lunes et pourtant, il semblait avoir changé et ressemblait de plus en plus à son père. "Comment allez-vous ? Olivar a dormi un peu cette nuit ?"

(c) DΛNDELION

the winged wolf

Remember that, Bran. Remember yourself, or the wolf will consume you. When you join, it is not enough to run and hunt and howl in Summer’s skin.

# Sam 21 Jan - 10:43

Walk of life

avec @Brandon Stark

« Castel-Bois
304, lune 11, semaine 1 »

Même si les bourgeons perçaient pour dévoiler les quelques nuances pastel à venir des pétales, même si le bonheur emplissait les cœurs de tout un chacun devant cette quiétude printanière, il n’en restait pas moins que la tension demeurait palpable. Dissimulée dans les regards des hommes revenus du combat, encline à alourdir parfois les silences qui se voulaient pourtant si apaisés. La fragilité était bien présente dans le cœur de tous. Et la jeune femme espérait que cette dernière puisse s’estomper au fil du temps. La Paix en valait la peine. Était cet espoir, qui pour beaucoup se révélait comme vain, mais qui était à même de pouvoir rapprocher les contrées les unes aux autres pour ainsi apporter aux prochaines générations un lot de valeurs et de sureté à même de les éveiller. Discours naïf pour les esprits les plus ambitieux, mais si puissant dans le cœur de ceux qui y croient. Et Marianne faisait partie de cette deuxième voix. Elle, Lucas, Brynden, Daenerys, Sansa, Brandon tous veillaient à croire que le meilleur reviendrait et renaîtrait de plus belle au fil des années. Malgré les querelles en cours entre les diverses puissantes familles, malgré les rancunes passées qui parviendraient surement à s’estomper avec les décennies. Tout ceci apporterait enfin un havre où la Paix prônerait et offrirait de ses plus beaux aspects pour que le monde puisse y grandir. De l’ombre perçait toujours la lumière, même si cette dernière était pâle et quasi inexistante. Il y avait toujours du bleu au-dessus des nuages. Et c’était là l’espoir le plus grand que la jeune mère espérait inculquait à ses enfants, mais aussi à tous ceux qu’elle appréciait.

Sourire faisait partie intégrante de son naturel, croire, pouvoir offrir un peu de son optimisme aux autres afin d’adoucir les peines. Alors, ce fut dans cette optique que Marianne espérait pouvoir croiser le chemin du jeune écuyer de son époux. Brandon avait hérité du courage de ses deux parents, même s’il grandissait encore des expériences qu’il traversait. Il n’en restait pas moins que ce jeune garçon prouvait à chaque fois qu’il était capable de bien des grandeurs et qu’il ferait un excellent chevalier dans le futur. Mais malgré cette bienveillance et fierté, Marianne se doutait des sacrifices auxquels il avait été confronté et combien la pression devait être difficile à affronter pour lui. Ne le serait-t-il pas pour n’importe qui ? Bien sûr. Surtout lorsqu’on est confronté à ces épreuves terribles. Un regard triste se dessinait depuis ses émeraudes alors que le constat n’en devenait que plus imagé dans son esprit et trouvait une vérité qui viendrait forcément se profiler aussi dans les expériences de vie de son petit Olivar. Comme elle l’avait toujours su, la lumière ne peut exister que grâce à l’ombre. L’équilibre ne pouvait être maintenu que par cette dichotomie. Et constater à quel point cela éveillait des questionnements auprès des êtres chers lui était difficile.

Ce fut donc dans cette volonté de pouvoir croiser Brandon et pouvoir s’entretenir un peu avec lui, que la jeune femme avait pris le chemin de la cour. Bien sûr, elle s’était renseignée sur le lieu d’entraînement du jeune écuyer et l’avait regardé un peu éloignée pendant quelques minutes. Ce sourire triste restait ancré sur ses lèvres alors qu’elle constatait la mine dubitative du jeune garçon. Eloigné des siens, esseulé de ses amis, Marianne espérait seulement qu’il puisse se sentir accueillie et apprécié ici avec eux. Olivar dans les bras, la jeune Seigneur ne tarda pas à rejoindre l’archer, non sans ressentir un léger pincement au cœur en retrouvant là une posture qu’elle n’avait pas vu depuis bien longtemps. « J’espère que ta cible n’est pas une de nos connaissances proches. » s’amusait-t-elle en laissant entendre cette légère note d’humour dans le timbre de sa voix. Bientôt accueillie par le sourire du jeune homme, ainsi que ses salutations, Marianne se mit à sourire à son tour avant de porter naturellement son regard sur l’objet de conversation qu’elle tenait dans ses bras. « Oh pour dormir, il dort ce petit ogre. » Son commentaire couvait d’un regard maternel les traits potelés de son fils. « Ce qui nous permet de dormir également, je le reconnais. » Un rire vint accompagner sa remarque avant qu’elle ne reporte son attention entièrement sur le jeune garçon devant elle. « Et toi, mon cher Brandon, comment te portes-tu ? Il faut que tu te ménages un peu, je comprends bien que Lucas est exigeant concernant tes apprentissages, mais tu as aussi le droit au repos de temps en temps. » Une nouvelle plaisanterie, vouée simplement à lui apporter une once de bienêtre par le biais d’une légère pause. « M’accordes-tu quelques minutes ? Ou préfères-tu que je te laisse continuer ? » Elle préférait l’interroger, lui laisser le choix. Sans qu’elle ne s’offusque si jamais la réponse se voulait être négative.

(c) DΛNDELION

Date d'inscription : 03/10/2020

# Dim 12 Mar - 20:48

Walk of life

avec @Marianne Harlton

« Castel-Bois
304, lune 11, semaine 1 »

Les Nerbosc partageaient de nombreux points communs avec les siens. Des valeurs semblables qui mettaient la famille au coeur de toutes les attentions. Une piété envers les Anciens Dieux. De quoi mettre à l'aise Brandon qui ressentait un peu moins le manque. Le loup esseulé ne l'était pas totalement grâce à l'accueil chaleureux de Ser Lucas et Lady Marianne. Il voyait bien tous les efforts fournis par le couple malgré leurs obligations grandissantes depuis l'arrivée du jeune Olivar. Un nourrisson en pleine forme qui amusait la galerie, dont le juvénile. Sa sœur, Sansa, devait probablement profiter des joies de la maternité également. Leurs lettres se faisaient plus rares mais ils tâchaient de toujours rester en contact. Après tout, ils n'étaient pas très éloignés l'un de l'autre. La meute survivait quand le loup solitaire trépassait. Des paroles dites par son père qui prenaient aujourd'hui leurs sens alors que la guerre frondait sur Westeros. En ces temps sombres, la meute se devait de rester soudée, malgré la distance. Bientôt, Robb prendrait les armes pour affronter le lézard, l'inverse paraissait impensable. Se savoir si loin l'effrayait, malgré toute la bonne volonté de ses hôtes. Des cauchemars et rêves ne cessaient de le hanter.

L'entraînement lui permettait d'oublier un instant les tourments de son esprit. Lui qui n'avait que quatorze ans avait l'impression d'avoir grandi peut-être trop vite. Le siège de la Haye-Pierre ne fut pas très sanglant mais il s'agissait de son premier conflit armé. De sa première participation où il tenait l'arme, n'était plus caché avec femmes et enfants. Une entrée dans l'âge adulte virulente, bien qu'il était dans la transition depuis la mort d'Eddard Stark et de Tytos Nerbosc. Tout avait changé désormais, ainsi que sa relation avec Lyanna Mormont qui n'avait rien d'une soeur. Ses joues rosies prouvaient amplement les émotions qui l'étreignaient. La flèche vendit l'air pour se nicher sur la cible non loin du centre, prouesse dont il aurait été incapable par le passé. Brandon devenait doucement un adulte, il était loin le gamin grimpant les murs de Winterfell.

Il accueillit la Harlton avec un doux sourire, comme toujours. La conflannaise s'était toujours montrée agréable avec lui, ayant cet instinct maternel qui rappelait celui de sa propre mère. Sa présence était rassurante et bien qu'il savait Ser Lucas très attentif, il confiait peut-être plus de choses à son épouse. Un fin sourire étira ses lippes alors qu'il admirait la cible, non sans une certaine fierté. Baissant l'arc, il regardait le bébé dans ses bras qui avait les yeux grands ouverts. "Lorsque Rickon est né, Mère n'avait cessé de supplier les Anciens pour qu'il dorme." Disait-il avec un léger rire, tout le contraire du petit ici présent, un gros dormeur !

Lorsqu'elle lui demanda comment il se portait, son sourire s'estompait, tandis qu'il détournait le regard. Bran ne savait pas réellement comment verbaliser tous les questionnements qui traversaient son esprit. Il tâchait toujours de se montrer digne, comme l'avait appris feu son père. Elle avait raison, il devait se ménager, mais il se sentait impuissant. Ses rêves verts l'avaient épuisé de longues lunes, aujourd'hui, ceux-ci se faisaient un peu plus rares. Merci pour votre sollicitude Lady Marianne. "C'est...tout cela est encore nouveau pour moi, j'essaye de garder la tête haute, comme l'aurait voulu mon père." Mais il ne savait pas s'il y parvenait. Finalement, cette discussion ne pouvait que lui faire du bien, il glissa son arc dans son dos. "Avec grand plaisir ! Vous avez raison, une pause s'impose." Il vint alors se rapprocher d'elle, jointant ses mains devant lui, diantre, qu'il avait grandi, voilà qu'il arrivait presque à sa taille. Cette fois, il laissait parler son coeur, sans fierté, sans peur. "J'ai peur de ce qui peut nous arriver. D'être impuissant, voire pire, d'être un fardeau." Marianne semblait pleine d'espérance quand lui se montrait si apeuré.

(c) DΛNDELION

HRP:

the winged wolf

Remember that, Bran. Remember yourself, or the wolf will consume you. When you join, it is not enough to run and hunt and howl in Summer’s skin.

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