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Tous pour un, un pour tous - ft. Lowell Blount et Durran Bulwer

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Galladon Oldflowers
Le seigneur déchu

Galladon Oldflowers

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The Heir, the Swordsman

and the Squire – Part 1 :

War of the Usurper


- Dies Irae -



Le tournoi de Harrenhal était encore dans les esprits de tous les Ouestriens. L’affront y avait été remarqué et avait conduit aux événements qui terrassèrent le royaume sur les deux années 282 et 283. Au milieu du tumulte ne concernant que le Cerf et le Dragon, se trouvaient des pères, des frères, des fils, des cousins, des neveux, etc. Personne n’était épargné et personne ne restait en retrait. Comme dans tout conflit, chacun devait choisir son camp. Lord Talbert n’avait pas hésité une seconde à mettre ses hommes au service des Tyrell, maison dirigeante du Bief. Malgré un passif qui se passait de père en fils depuis la fin des Jardiniers, famille dont sont supposés descendre les Oldflowers, Vieux Jardin avait toujours montré son soutien au seigneur des Roses. Laissant ses fils Morgon, Barris et le tout jeune Mern en arrière, il dirigeait un détachement d’hommes avec son fils et héritier, Galladon. Le jeune chevalier avait épousé, deux ans auparavant, lady Delena Pommingham et avant ça, avait été adoubé par lord de la Nouë qu’ils retrouvèrent sur le champ de bataille. En effet, l’affrontement ne tarda pas à arriver lorsque les armées du rebelle avaient franchi les frontières, sans doute pour rejoindre ses alliés plus au Nord. L’idée était donc de lui couper la route et de le défaire avant qu’il ne puisse réunir une armée plus grande encore. Le jeune Galladon allait ainsi vivre sa première véritable expérience sur le champ de bataille, au jeune âge de vingt-et-un ans. Plusieurs groupuscules se rejoignirent sous une seule bannière, celle des Tyrell. Les armées du Bief étaient prêtes à accueillir le Cerf sur leur sol. Les informations parvenues jusqu’à Randyll Tarly, qui menait les troupes, semblent indiquer que le rebelle assiège le château de Cendregué. C’est donc là que va se dérouler la bataille qui a lieu à la toute fin de l’année 282.

- Avec moi !!!

Lord Talbert motivait ses hommes et chaque meneur de troupes faisait de même alors que l’armée Bieffoise prenait à revers celle de l’Orageois. La bataille débuta sous les remparts de Cendregué. Galladon restait non loin de son père mais dans le tumulte de la bataille, il ne put garder la distance avec lui aussi proche qu’il l’aurait souhaité. Au lieu de cela, il s’engouffra dans la bataille, où le sang giclait, les épées s’entrechoquaient, les hommes tombaient. Il mettait en pratique tout ce que son père et surtout son mentor lui avaient appris pendant toutes ces années. Il n’y avait plus de place au doute ni à la peur. Il devait se concentrer sur sa vaillance et sa force. Il aperçut alors un jeune homme, sûrement un écuyer, en prise avec un homme portant un faon sur son armure. Combattant avec ferveur, Galladon se dirigea d’instinct vers lui alors qu’un second homme voulait le prendre en traitre. Il abattit son épée sur et lui coupa le bras avant de le transpercer de sa lame. Il se retourna vers le jeune homme, sûrement âgé de quelques années de moins que lui.

- Celui-là aurait pu vous précipiter vers votre fin !

Le combat repartit de plus belle tandis qu’il remarqua que le jeune homme arborait le taureau des Bulwer sur son armure. L’épée de Galladon repartit au combat, croisant les épées de plusieurs ennemis. Il faillit même croiser le fer avec un allié. Les batailles étaient souvent un bazar sans nom et quelle chance pour l’homme qui se tenait là que Galladon ait retenu son coup. Le jeune chevalier se rendait alors compte de ce que la guerre était réellement et de ce qu’elle engendrait lorsqu’elle éclatait et se répandait. Aucun homme présent ce jour-là, à Cendregué, ne pouvait savoir l’issue de la bataille et encore moins celle de la rébellion de Robert Baratheon.


#866121 : Galladon Oldflowers
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   Durran, Galladon & Lowell Tous pour un, un pour tous
282

   

   
« Rowland, tu garderas le château. Que le passage soit fermé si l’ost de Baratheon remonte du Sud. Assure le passage du roi s’il décide d’y combattre. Boros, tu pars séance tenante rejoindre le fief de ton oncle. J’ignore si les Kellington se sont ralliés à Baratheon. Je pense que non, auquel cas ils ont besoin qu’on leur prête main forte. Avise au mieux. Lowell, rejoins l’ost des Tyrell. Tu épauleras ton oncle à la tête du détachement Bridges. Il semble que Tarly ait encore espoir de bloquer la jonction de Baratheon et de ses alliés au Nord. Dans le cas où cela se produirait malgré tout… Je fais route immédiatement vers le Conflans de mon côté en suivant l’ost royal. Lord Connington nous a indiqué qu’ils allaient s’y diriger. Des questions ? Bon. » Lord Tommen Blount balaya du regard la petite assemblée qui l’écoutait, composée de ses trois fils. « Bonne chance à tous les trois. » Il leur adressa un de ses rares sourires. Lord Blount, vieux soldat ayant un peu de bouteille, n’aimait pas les effusions. Savait-il alors que ce serait la dernière fois qu’ils se verraient tous et qu’il reviendrait du Conflans pour qu’on le couche dans la crypte de Fort-Épine à côté de ses ancêtres ? Que la bataille des Cloches signerait sa fin ? Qu’aurait-il dit dans ce cas ? Peut-être tout autre chose ? Ou exactement ces mêmes mots ? Ce n’est que longtemps après que Lowell s’est posé cette question. En chevauchant à bride abattue vers son propre destin dans le Bief pour se rallier à l’avant-garde de Randyll, le chevalier avait bien d’autres préoccupations.

Cendregué ou la seconde bataille de sa vie ! Chevalier adoubé à l’issue du tournoi de Port-Lannis de 276, Blount avait déjà eu l’occasion de montrer sa valeur. Cette bataille à venir, cette guerre globalement, ne ressemblait en rien à celle de à laquelle il a participé l’année d’avant, contribuant à mettre fin à l’aventure désastreuse que constituait la Fraternité Bois-du-Roi. En fait, elle ne lui plaisait pas. Lowell attendait la guerre comme une occasion de prouver sa valeur et de montrer à son père que lui aussi était son digne fils. Cette jacquerie de brigands n’en était pas vraiment une. Lui rêvait de grandes batailles comme la guerre des rois à Neuf Sous ! Las, son usurpateur à lui n’était pas un Feunoyr contre lequel il aurait été fier de combattre. Les rumeurs étaient allées bon train sur la mort de Rickard et Brandon Stark. Il détesta ce qu’il entendit. N’en dit pourtant rien à son père. Mais Tommen n’en pensait pas moins non plus. Pourtant, pourtant…Aerys était le roi, alors il fallait le défendre. Trahir pour une cause juste, s’était dit Lowell, c’est tout de même trahir. Il se le répétait encore quelques instants avant la bataille.

Puis tout ceci cessa de compter. Mené par Randyll Tarly, l’avant-garde, essentiellement bieffoise, prit à revers et en tenaille Robert Baratheon. L’usurpateur, Lowell ne le vit jamais vraiment directement. A vrai dire, tout cela ne comptait plus guère. A cet instant-là, survivre importait seul, et porté par la rage et l’adrénaline qui préservent de la peur, Lowell se fraya un chemin aux côtés de son oncle. Touché à la poitrine par une flèche, il versa d’un coup de son cheval, mais ne s’en rendit guère compte. Ce ne fut que pour mieux se relever, frappant de plein fouet un orageois à la poitrine, qui s’écroula devant lui. Il lui sembla reconnaitre le blason : un cygne, peut-être ? Mais tout ceci fut immédiatement oublié. Blount était déjà passé à un autre adversaire. Bientôt, il se trouva séparé des forces Bridges. « Mon oncle ! Ralliez vous, pour lord Bridges ! Retrouvez votre commandant, allez ! » Hurla-t-il pour les hommes de son oncle, déjà à l'aise sans le savoir dans son rôle d'officier. Il continua son chemin de façon isolée, tachant de repérer Maynard au sein de la folie, parant un coup, taillant à droite, continuant à avancer pour ne pas être tué. S’arrêter, c’est mourir, lui avait enseigné Hugh Grandison lorsqu’il était encore écuyer. Presque détaché des hurlements autour de lui, de l’odeur de sang et du cliquetis des épées s’entrechoquant, il se demanda si Hugh était du côté de Robert, à présent, et la pensée le contraria.

Mais Lowell n’eut pas le loisir de s’y attarder. D’un grand mouvement, un chevalier au blason vert manqua de le décapiter, et il ne dut son salut qu’au fait d’avoir réussi à lever in extremis son bouclier. Reconnaissant les armes, le Ferrailleur s’exclama : « Paix, paix, je suis avec votre avant-garde, le détachement de l’armée du Roi ! » Levant la visière de son homme, il réussit enfin à voir à qu’il avait affaire : « Oldflowers ? Vous m’auriez transpercé, alors ! » Qu’il était bon de croiser une figure amie ici. Galladon, Lowell le connaissait depuis ses visites dans le Bief comme émissaire, et le tenait pour un combattant des plus sérieux, ayant eu l’occasion de l’affronter en mêlée à Harrenhal. Quant à son acolyte, un jeune écuyer, ce fut le blason qui l’aiguilla : « Et je vous connais aussi je crois ? Bulwer ? Ser Lowell Blount, de Fort-Épine ! »

Mais ce n’était guère le moment de discuter. Un ennemi – tête de tortue, celui là - cibla Oldflowers par la droite. « Gardez-vous déjà, mon vieux ! » S’exclama Lowell en le tirant en arrière, abattant d’un même mouvement son épée sur l’épaule de l’assaillant. Le sang gicla et l’homme s’effondra, coupé en deux. Les voilà à trois contre cent ou presque, car ils étaient désormais encerclés, dos les uns aux autres pour voir tous leurs ennemis. « Que diriez vous de nous tailler un chemin, messers ? » Si la voix de Blount tremblait un peu, elle était encore assez stable pour couvrir le tumulte. Parant les attaques de son épée et de son bouclier, il eut même encore assez de panache pour lancer avec humour à Durran : « Si vous ne l’êtes pas encore, vous mériterez bientôt le titre ! » Donner du coeur aux plus jeunes et se rassurer ensemble - ils allaient vivre, et gagner - voilà comment Blount concevait son rôle de soldat.
   
FICHE PAR Sushii.


#navyblue : Lowell Blount
#006600 : Lord Tommen Blount, père de Lowell
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@Galladon Oldflowers, @Lowell Blount, Durran Bulwer
An 282, environs de Cendregué
Ce jour changerait bien des destins. Il en terminerait certains, en bouleverserait d'autres. Personne ne le savait encore, mais il s'agirait du premier revers d'une rébellion qui allait meurtrir de nombreuses familles et influer sur l'avenir du royaume pour les deux prochaines décennies. A quelques instants de charger l'ennemi, le jeune Durran était pourtant bien incapable de mesurer l'ampleur de l'évènement - certains diront la tragédie - auquel il allait prendre part. Bercé d'un idéal de gloire et d'un besoin viscéral de se distinguer sur le champ de bataille, le cadet qu'il était espérait se montrer digne de la réputation de férocité dont se vantaient ses aïeux depuis Bors le Fracasseur. Son père lui avait refusé le heaume de taureau de leurs ancêtres. Encore une fois, ce serait Jon, son ainé à la santé fragile mais au droit de naissance établi sur la succession qui arborerait le trésor de leur maison... Ecuyer au service de Ser Nestar, l'époux de la dame de Vieux Rouvre, Durran n'avait plus mis les pieds à Noircouronne depuis des années. Il le savait pourtant: il était meilleur guerrier que ne le serait jamais son frère. Même sans avoir livré bataille, cette certitude le rongeait, lui le gamin de dix-sept printemps en quête de reconnaissance.

Lorsque les cors et trompettes sonnèrent la charge sur l'ost Orageois pris par surprise dans son assaut de Cendregué, le jeune homme se sentit paradoxalement plus vivant que jamais. Mu par une hardiesse sans limite, prêt à oublier dans le fracas des armes qu'il avait des parents chez leur ennemi, il se joignit à la cohue en hurlant son envie d'en découdre. Rallié derrière la bannière aux feuilles de chênes de son maitre, Durran remarqua des étendards tout aussi familiers dans sa course à la mort: l'archer des Tarly, la rose Tyrell, le cerf couronné de leur ennemi, et même le corbeau noir sur fond vert des Morrigen. Sa famille maternelle qu'il n'avait jamais rencontré, sinon aujourd'hui l'épée en main. Une brève appréhension monta en lui à la découverte de cette bannière, rapidement oubliée lorsque les boucliers s'entrechoquèrent pour laisser parler la fierté - ou la folie ? - des Hommes. Rapidement, et sans savoir comment, l'adolescent se trouva séparé de son maitre. Il crut distinguer qu'on l'appelait au travers de la mêlée, alors qu'il esquivait avec une certaine aisance les coups maladroits d'un adversaire au moins aussi jeune que lui. Et si ce constat lui tritura l'esprit pendant une infime seconde de lucidité, les voix familières d'hommes d'armes de Vieux Rouvre le tirèrent de sa torpeur passagère. Au loin on signalait que Ser Nestar était à terre, on le hélait, cherchant à le trouver pour aider son maitre en difficulté.  

La crainte d'avoir failli à son devoir fut plus forte que tout le reste. La hargne du taureau s'empara de son corps, propulsant sa lame au travers de son adversaire. L'homme des Cafferen s'effondra à ses pieds, au même moment qu'un autre cadavre s'ajoutait aux victimes à son côté.

- « Merci Ser... » Se contenta de répondre dans la précipitation le jeune homme au chevalier à qui il devait la vie.  

Peu assuré dans ses mots comme dans son comportement, Durran le fut soudainement bien plus dans le maniement de l'épée. Il en vint d'ailleurs à égorger sans s'émouvoir un autre opposant lorsqu'il se rendit à son tour compte de la fâcheuse posture dans laquelle il s'était fourré. Epaule contre épaule avec des hommes dont il ne connaissait finalement rien, la lame brandie en avant tenant en respect plus d'un homme, l'adolescent raffermit instinctivement sa prise sur la poignée de son arme.

- « Durran... Bulwer... » Confirma t-il d'un ton essouflé au Blount qui s'était présenté. - « Mon maitre... Il garde des chevaux frais à l'arrière-garde. Sous la bannière des Du Rouvre... » Poursuivit-il dans une suggestion sans lâcher du regard ceux qui voulaient leur peau.

Ils étaient certes séparés du gros de leur ost, mais la mêlée n'était pas la plus intense ici. S'ils consentaient à d'inhumains efforts, ils pourraient peut-être rejoindre leur ligne. Et vivre plus longtemps.
 
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The Heir, the Swordsman

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Two Reachans and One Crownlandian


- Dies Irae -



La guerre pouvait faire de sacrés ravages et pas uniquement entre les troupes ennemies mais parfois entre les troupes alliées. Ser Lowell Blount en ressortirait chanceux car le tumulte était tel que l’héritier de Vieux Jardin avait bien failli le trancher de son épée. Heureusement, il s’était arrêté à temps. Les deux hommes se retrouvèrent face-à-face et Galladon ne dit mot, tentant de retrouver son père dans la bataille. À ce moment, un troisième homme se démarqua du chaos. Durran Bulwer de Noirecouronne. Voilà donc un trio pour le moins atypique. Un Couronnien, un héritier et un écuyer. Belle brochette que voilà qui ne fit qu’une bouchée des ennemis qui s’abattaient sur eux. Face à l’échange entre Lowell et Durran, Galladon se tairait dans son silence, demeurant concentré sur la bataille qui tournait à leur désavantage. Pour cause, ils se retrouvèrent tous trois contre un encerclement d’ennemis. Pourtant, la peur n’était nullement présente. Dos à dos, ils regardaient avec courage leurs ennemis prêts à en découdre. Au moment où Lowell parla, il était temps pour eux de se frayer un chemin afin de rejoindre le gros des troupes. Ce fut alors une scène des plus épiques et belles jamais vu. Trois hommes contre d’innombrables ennemis. Les corps tombaient, le sang jaillissait, les trois hommes avançaient et tournaient même sur eux-mêmes, se protégeant les uns, les autres. Galladon se baissa, donnant l’opportunité à Lowell de passer son épée au-dessus puis il tira Durran vers lui, échangeant de place avec lui, pourfendant et terrassant l’ennemi qui avait bien failli faire tomber le jeune écuyer.

- Galladon !

La voix de lord Talbert atteignit son fils qui dirigea alors son regard vers l’est. Il vit son père et quelques hommes Oldflowers mal en point. Il ne perdait aucunement l’attention qu’il mettait dans le trio qui s’était formé avec ses deux nouveaux comparses mais il y avait une affaire urgente qui se dessinait. Son père était en mauvaise posture, tenant son épée coûte que coûte, du sang coulant le long de son bras, le visage marqué par la souffrance. Galladon se rapprocha alors de Lowell et Durran pour qu’ils l’entendent malgré le bruit des épées qui s’entrechoquent, des hommes qui hurlent à la mort et le brouhaha général de la bataille.

- Lowell ! Durran ! Suivez-moi ! Mon père a besoin d’aide de ce côté.

Galladon ne connaissait ni l’un ni l’autre mais ils étaient du même côté. Ils étaient loyalistes et espéraient que cela voulait dire quelque chose aussi pour eux. Les hommes Oldflowers tombaient sous les coups ennemis tandis que lord Talbert tenait bon. Quelques renforts réussirent à atteindre le seigneur de Vieux Jardin mais l’ennemi ne lâchait rien. Galladon avait besoin de s’y rendre et ne pourrait y parvenir sans l’aide de Lowell et Durran. Tenant bon face aux ennemis qui se ruaient sur ses comparses et lui-même, Galladon espérait que ceux-ci suivent son mouvement. Il ne pouvait pas perdre son père sur le champ de bataille.


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   Durran, Galladon & Lowell Tous pour un, un pour tous
282

   

   
Des chevaux ? Une issue ? On s’entendait à peine et si la situation n’était pas désespérée, elle ne tarderait pas à l’être. Cette main tendue était la bienvenue, dans ce cas. Il fallait faire feu de tout bois, ici. « Voilà une excellente idée. » Approuva Blount à haute voix en réponse à la suggestion de Bulwer. Au milieu du chaos, tout le terrain était dangereux, mais cette tenaille risquait bien de signer leur perte s’ils n’en brisaient pas les mâchoires. Et à eux trois, ils firent des merveilles, ou plutôt une boucherie. Le trio fonctionnait bien, quoiqu’ils se soient à peine rencontrés. Dans le tourbillon furieux qui les guettaient, Lowell voyait du coin de l’œil les mouvements de Oldflowers et de Bulwer et il était vu par eux. Ce fut assez pour qu’ils fassent une remarquable percée, l’un prêtant main forte à l’autre, un homme tombant de-ci-delà, transpercé par l’un des trois guerriers. Alors qu’il récupérait un bouclier tombé au sol, la voix de son oncle, Maynard Bridges, attira l’attention de Lowell un instant, assez pour qu’un ennemi profite de la faille alors que Blount essayait de repérer d’où celle-ci venait. Vers les bannières du Rouvre, très bien, nota-t-il juste avant que le soldat adverse – un Fell, jugea le chevalier – ne lui tombe dessus et ne le fasse basculer à terre.

Il ne dut sa survie qu’à sa présence d’esprit, qui lui dicta d’envoyer de toutes ses forces le bouclier qu’il envoya dans le visage de l’homme, qu’il heurta avec un craquement sinistre. Assommé, Lowell se releva tant bien que mal pour entendre Oldflowers appeler à l’aide. Bulwer, à côté de lui, ne semblait pas quoi faire, ni même, il lui sembla avoir entendu. Pouvait-il en être autrement ? Ce n’était qu’un gamin. Quel âge pouvait-il avoir ? Lowell s’aperçut qu’il n’avait pas bien pris le temps, pris dans les affrontements, de regarder son cadet. A vue de nez, il ne lui donna guère plus de quinze ou seize ans. Sa décision fut alors prise. Dans l’immédiat, il ne pouvait rejoindre son oncle. Il ne pouvait pas abandonner Galladon, pas plus qu’il ne pouvait demander à Durran de faire autre chose que d’aider sa propre famille, ni l’entrainer dans un piège encore plus périlleux alors qu’il était le plus vieux des trois et donc qu’il se devait être le plus responsable.  Alors au terme de cette réflexion menée en une fraction de seconde, Blount lança à l’écuyer resté avec lui : « Durran ! Mon oncle est là, présentez vous à lui, il vous aidera à rejoindre les bannières du Rouvre ! Rejoignez vos lignes, je vais essayer d’aider Oldflowers de mon côté ! Allez, ne vous en faites pas pour, je vais les retenir, allez ! » Car déjà ils étaient attaqués et la tenaille tentait de se reformer pour les emprisonner. « Allez ! » Blount se précipita en avant, projetant son épée devant lui avec la rage du désespoir, décidé à franchir les lignes.

Il était de nouveau seul. Avec le temps, Lowell découvrirait que cela était synonyme de mort assuré : comme lors des voyages périlleux, à la guerre, il fallait rester en groupe. Pour l’heure, seule l’idée de la survie le marquait. C’était tuer ou mourir, et ça n’avait rien de poétique. Plus tard, peut être, il s’en souviendrait de manière glorieuse – la bataille de Cendregué, qui marqua le début de la fin pour la révolte Baratheon. Pour l’heure, il n’y avait que du sang, ce type qu’il décapita d’un mouvement vif de l’épée et dont le corps resta debout un instant avant de s’écrouler, cet autre qui hurlait, avec sa jambe brisée, et celui là encore, qui s’éloigna de lui dans une gerbe de sang dans un hurlement désincarné – il lui manquait la moitié de la mâchoire. Et ce sang n’avait rien de beau. Il était juste rouge. Leurs visages ? Sur l’instant, ils se ressemblaient tous. Ce n’est qu’après que Blount reverrait l’expression étonnée du jeune homme décapité, s’apercevrait que l’homme a la jambe brisé aurait pu être son père, avec ses cheveux blancs, et le regard de terreur du soldat à la mâchoire manquante. Pour le moment, tous se ressemblaient, soldats sans nom et sans visages, ennemis en forme d’ombre qu’il fallait simplement abattre pour survivre et se frayer un chemin. Atteindre les hommes qu’il essayait d’aider. Enfin, il arriva. Il hurla de toute ses forces pour ouvrir le bruit : « Oldflowers, j'arrive ! » Mais c’était trop tard, déjà : l’ennemi refaisait une percée et il était trop loin pour empêcher qui que ce soit de blesser ou de tuer. « Attention ! Vous… » L’avertissement était inutile, trop lent, trop loin. Lowell ne vit même pas Talbert Oldflowers tomber ni son fils tenter de l’aider. Un nouvel adversaire s’était jeté sur lui et le combat l’entraina au loin, lui faisant perdre de vue ses alliés.

Finalement, le cor retentit, lui faisant dresser la tête. Ainsi, c’était terminé, juste ainsi ? L’ennemi désertait le champ de bataille, et c’était tout ? Curieuse affaire. Encore sous le choc, Lowell finit par retrouver son oncle, lord Maynard, qui inspectait le champ de bataille à la recherche de son neveu et d’hommes à lui qui auraient pu être tués. Lui avait eu de la chance, surtout si l’on voulait bien se souvenir qu’il était là essentiellement par devoir. Blount participa un moment avec lui aux recherches. Lorsqu’il rentra au camp, à la tombée de la nuit, par un curieux hasard, les bannières Bridges, Bulwer, liées à celle du Rouvre, et Oldflowers flottaient l’une près de l’autre. Quelqu’un avait allumé un feu, qui éclairait la nuit tombante, et ce fut là que Lowell retrouva Galladon et Durran, bien en vie et en bonne santé. L’heure ne semblait pas à la fête, cependant. Il y avait eu trop de morts pour cela, Baratheon s’était échappé, et pour Galladon et Durran, qui avaient perdu un proche, la victoire devait de toute façon sembler bien accessoire. Lowell n'avait encore perdu personne et il ne pouvait que prier que la mort épargne sa famille – il ignorait alors que ce n’était qu’une question de temps et qu’à la prochaine bataille, ce serait vers Tommen, son père, que l’Etranger se tournerait, faisant de Rowland, son ainé, le nouveau seigneur de Fort-Epine.

Face à cela, que dire ? Lowell l’ignorait. Il lui sembla qu’aucun mot ne consolerait ses nouveaux amis. Pourtant, il fallait bien dire quelque chose, alors qu’il s’asseyait à son tour autour du feu : « Je suis navré pour votre père, Galladon. C'est moi qui ait renvoyé Durran vers son oncle... Il fallait décider vite et j’ai essayé d’aider tout le monde au mieux. J’aurais préféré arriver plus tôt. » Il avait fait ce qu’il avait pu. Ca n’avait pas suffi. Hugh Grandison lui aurait dit que ça comptait pour quelque chose, mais au final, seul le résultat comptait. Lowell était encore jeune.  Il ne savait pas encore qu’à la guerre, on ne maitrisait pas grand-chose et que la chance jouait en grande partie. « Lord Maynard m’a dit qu’on vous avait adoubé, Durran ? Félicitations, malgré les circonstances. J’ai appris pour votre oncle, aussi. » Il allait sans dire qu’il était également navré.

Pendant un moment, le feu crépita entre eux sans que personne ne dise quoique que ce soit. Ce fut Lowell lui-même qui rompit le silence : « On dit que Baratheon est blessé et qu’il s’est enfui. Probablement vers le Conflans, là où l’ost de Connington se dirige. Moi aussi, probablement. Mon père s’y rend de son côté. » Au sein de l’armée de la Couronne, il serait plus à sa place. Pour les bieffois, le Ferrailleur ignorait ce qu’il en serait. « Si je ne vous revois pas, ser Durran, lord Galladon, je suis heureux de vous avoir rencontré, malgré les circonstances. » Si dans une bataille, la solitude signifiait la mort à coup sûr, Lowell commençait à comprendre les récits de son père et Hugh Grandison, ceux où ils vantaient héros, camarades et chevaliers de valeur, rencontrés sur le champ de bataille. Il ne reverrait peut être pas – l’avenir le contredirait, cependant – ses deux compagnons, mais il pourrait au moins dire « Galladon Oldflowers et Durran Bulwer ? Bien sûr. Je les ai connus à Cendregué. De grands chevaliers. » Le temps effacerait l’amertume de la victoire, des morts tombés pour qu’ils l’emportent. Resterait la légende et la fierté. S’ils survivaient tous pour raconter l’histoire du moins.
   
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