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Borderline + Liliyana

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Manfred Flowers
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Liliyana & Manfred
Borderline
304, lune 1, semaine 2

« C’est l’une des dernières fois que je fais l’aller-retour, eh. Temps de chien ! La prochaine fois, je resterai à Castel-Lychester ! » Ronchonne Flowers en essorant sa cape trempée. Il est plus que temps de se tirer, songe-t-il. Le Conflans, ça va bien cinq minutes, même si ledit lord Lychester a bien voulu offrir gite et couvert. La fratrie à Bois de Saule est plutôt accueillante, dans un autre genre – même si ce n’est pas tellement pour lord Ryger et lady Van qu’il s’y rend. En bon impulsif, dès lors qu’il en a marre de quelque chose, le voilà déjà à rechausser ses bottes et à se tirer. Animal sociable par nature, Manfred n’est tout de même pas fait pour la stabilité. L’aventure l’attire, pourvu qu’elle soit belle, et si possible au soleil. Ici, c’est trop pluvieux. Et il y a du ramdam à venir ailleurs, alors il y aura quelqu’un pour l’embaucher plus loin. « Et tu iras, où, après, Manny ? » Les deux traits distinctifs de Garrymore Rivers : revendiquer un titre de bâtard probablement usurpé et poser des questions sur tout et rien, musique ronronnant et continue qui avait accompagné tout leur trajet entre Castel-Lychester et Bois-de-Saule. Bon râleur, Manfred s’était amusé de ce compagnon d’infortune, chevalier errant comme lui, recruté par lord Ryger pour accompagner des marchands placés sous sa protection. Au départ. Maintenant, ça lui tape sur le système et ça n’est peut-être pas étranger à son désir de se tirer, et fissa. Si en plus on ne peut distinguer les vrais bâtards des faux, où va le monde, dites !

Démontant de son cheval, car la modeste caravane dont ils ont pris la tête arrive au bout de la route, c’est-à-dire à la poterne d’un château, Flowers répond, de meilleure humeur : « Je ne sais pas, peut-être Salins. Ils veulent continuer sur la route, après. Pour aller dans le Val, peut-être. Ils aiment la chevalerie, là-bas, peut-être qu’ils voudront de quelqu’un comme moi. » Ravi de pouvoir se dégourdir les jambes, il se tord le cou pour apercevoir si les gens du château s’intéressent à eux : « Ah, la garde ! Ohé, du castel ! Juste au moment où il ne flotte plus, parfait ! » La demande claque avec méfiance : « Qui va là ? » Les temps sont troublés, mais même en cette période de quasi-guerre civile, Manny a connu plus aimable. Sans se démonter, il désigne les quelques chariots derrière eux : « Ser Manfred Flowers, de Mielbois, et ser Garrymore Rivers, de Errongué. Nous accompagnons ces marchands, et nous requerrons l’hospitalité pour la nuit ! »

Ça parlemente, en haut, et puis ça finit par accepter qu’ils passent la nuit. On vous trouvera le logement qu’on pourra, il ne faudra pas être regardant, et puis il faudra remercier lady Van et lord Ryger. Il acquiesce, et puis, dès qu’il en a l’occasion, fausse compagnie aux marchands et à Garrymore.  Car il y a bien quelqu’un ici que Manfred voudrait voir, si jamais elle est là… Liliyana. La blonde est bien la seule personne qui lui fait aimer le Conflans, région trop pluvieuse pour le bieffois qu’il reste au fond de lui-même – même l’Ouest lui parait moins pire – et trop marqué par le deuil. La mort de ser Martyn lui restera longtemps en mémoire. Et pourtant, il aime Bois de Saule, parce que la jeune lady est là. Tout idiot qu’il soit, il la trouve attendrissante. Et jolie. Et gentille. Et il a envie de la protéger…et il n’a jamais trouvé l’occasion de se déclarer, aussi intimidé que si c’était sa première fois. Mais Liliyana n’est pas n’importe quelle fille. Elle est à part, depuis la première fois qu’ils se sont vus, à Lestival. La raison pour laquelle il accepte de revenir ici, dans le Conflans, à vrai dire. Elle est en marge, aussi, et en cela ils se ressemblent. Mais elle n’est pas comme lui non plus. C’est une lady, malgré tout…il ne devrait pas. Ça l’a arrêté un moment.

Mais ici, Manfred s’en va. C’est l’occasion ou jamais…et puis il ne pourrait pas se regarder en face en se disant qu’il a fui sans rien dire à Liliyana ainsi. Bref. Autant de bonnes raisons de partir à sa recherche à la faveur d’une éclaircie. Bon, demander une audience aurait été plus simple, peut-être, mais moins romantique et puis tout le monde l’aurait su, ce qui n’arrange pas Flowers du tout. Le voilà donc, encore bardé de son épée, qui bat ses bottes en cuir tanné, dans le parc du château, espérant que la jeune femme aura décidé de profiter du beau temps revenu. Un aboiement joyeux qui vient à sa rencontre signale à Manfred qu’il a vu juste. Voilà le chien, suivi de sa jolie maitresse. Son cœur fait un bond dans sa poitrine, alors qu’il caresse le berger blanc : « Hey, Polar. Salut le chien, comment tu vas ? » Sa maitresse, déstabilisée par l’enthousiasme de son chien, se trouve privée de guide : « Oh, attention ! » Elle vient de manquer de tomber, surprise par son arrivé : « Sur votre gauche. Pardonnez-moi, je ne voulais pas vous faire peur. Vous allez bien ? » Il a passé un bras autour de sa taille pour la rattaper et l’empêcher de tomber, et ce n’est qu’à contrecœur qu’il la libère. Mais ce n’est que pour mieux déposer un baiser délicat sur la main dont il s’est emparé : « Lady Liliyana. Je suis heureux de vous revoir. Cela faisait un moment. »

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#01796F: Manfred Flowers 
@Liliyana Ryger C'est posté, pardon pour le retard !


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Jardins de Bois de Saule | An 304, lune 1, semaine 2

Il pleuvait encore un peu quand je sortais de mes appartements, mais j’avais envie d’être dehors et de profiter de l’air frais sur mon visage. Polar avait aussi envie et je n’avais pas envie de rester à attendre que mon frère s’occupe de moi. Puis dans les jardins je pouvais mieux penser à ma grand-mère et mon grand-père. À tout le monde. Ma famille et tout les morts… Je fermais les yeux en suivant tranquillement mon chien. Même si dans ces lieux je n’en aurais pas eu besoin, mais Polar venait toujours avec moi. Ce gros chien plein de poil qui n’était qu’amour et douceur. Enfin. Douceur… il était très vif quand il voulait, il galopait, s’amusait. Mais là il était plus calme, plus doux… Je caressais doucement son crâne en continuant de marcher lentement dans l’écrin de verdure. Cela faisait du bien… La musique des gouttes sur les feuilles… Je souris légèrement pour moi-même en continuant de marcher.

Je soupirais un peu alors que mon chien s’ébrouait et j’ôtais délicatement sa laisse pour qu’il puisse être un peu plus libre de ses mouvements, même s’il restait à mes côtés. Pensive, je continuais d’avancer au milieu de l’œuvre d’art de ma grand-mère. C’était sûrement magnifique… Je ne pouvais pas l’apprécier correctement, surtout avec l’odeur de la pluie, de la terre humide et du bruissement de la pluie glissant de feuille en feuille. Polar marchait aussi dans les flaques… Ma robe serait mouillée, qu’importe. Ce n’était pas très grave. Je m’arrêtais un peu pour frotter le chien qui s’ébroua, tout content avant de reprendre la route. Au moins, ici, quand il pleuvait, c’était agréable, pas de monde… Pas de famille à qui parler. Je voulais penser à eux ! Mais pas parler aux vivants de ma famille actuellement.

Dans mes pensées, je n’entendis pas les pas devant moi… Par contre je sentis bien Polar me percuter en partant brusquement au galop pour venir… visiblement saluer quelqu’un ! Manfred Flower ! Qu’il le salua alors que je perdais un peu l’équilibre… Le jeune chevalier me rattrapa et me serra brièvement contre lui… J’eus un sourire, peut-être heureux ?, qu’il me rattrape et me tienne contre lui alors qu’il m’avait indiqué ou reposer mon pied sur le sol légèrement inégal à cause des racines à cet endroit.

« Non… non, tout va bien Ser, merci de votre aide. Je vais bien, merci de vous en inquiéter ser. Et vous comment allez-vous ? »

Il me lâcha, et je retiens de justesse de faire une petite moue… J’aurais préféré qu’il reste un peu plus… Mais je m’empourprai complètement quand il me fit un baise-main, je serrais un peu mes doigts autours de sa main pour l’empêcher de trop s’éloigner !

« Bonheur partagé, bien que je ne puisse qu’être heureuse de vous entendre ! Vous êtes parti bien longtemps cette fois. Où étiez-vous cette fois pour être absent si longtemps ? »

Je profitais honteusement que je fus seule avec lui dans ces jardins. Polar savait tenir sa langue ! Mais Daemon ne pouvait pas, lui il pouvait, voir Manfred Flower rien qu’en peinture ! Moi, je l’aimais beaucoup et j’aimais sa compagnie.

« Polar est tout aussi content de vous revoir ! »


J'eus un petit rire alors que le chien nous tournait autour en cherchant des câlins et des jeux.

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Liliyana & Manfred
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304, lune 1, semaine 2

Manfred a comme l’impression que la jeune femme rougit. Grand dadais qu’il est, une part de lui-même en est bien content. Oh, il est toujours sur de son effet sur les dames, prétentieux qu’il est, mais ici ça n’est pas qu’une question d’ego, car il aime réellement beaucoup Liliyana. « Aussi bien que faire se peut en ce moment. » Lui répond-il donc aimablement, sans plus de précision. Ca ne va bien nulle part, en réalité, et ils le savent tous les deux, encore qu’ici, tout parait relativement préservé, quand on pense au conflit qui s’est noué entre les Nerbosc et les Bracken. Et à vrai dire, pour Manfred, c’est surtout ça qui compte. Il s’inquiète, ici, beaucoup plus pour les autres que pour lui-même. En choisissant l’errance et une vie par monts et par vaux, Flowers a pris les risques qui allaient avec. Mieux, la guerre ferait presque sa fortune : toute épée devient bonne à prendre lorsqu’on ne peut plus compter automatiquement sur la protection de son seigneur et qu’on ne peut plus faire confiance à son voisin. Alors il trouve toujours un noble inquiet pour l’embaucher. Non, c’est plutôt pour sa mère, pour ses cousins, restés dans le Bief, qu’il s’inquiète. Les lettres de Naerys, celle qui lui écrit le plus régulièrement, ont un peu de mal à le suivre depuis qu’il a quitté Mielbois, les Sept savent pour y revenir quand. Peut-être aurait-il du rester dans le Bief, justement, mais…la blonde ici présente lui manquait aussi. Et Flowers, avec l’assurance qui le caractérise, se dit qu’il parviendra bien à rentrer du Val quand tout ira mieux, refusant de renoncer à son projet pour rien. La guerre passera, et elle ne le concerne pas. Une fois que l’un des Dragons aura gagné, tout rentrera dans l’ordre…

En attendant, il peut vaquer à ses occupations propres, et les siennes, c’est répondre à Liliyana. « Oh, je suis rentré un moment dans le Bief. Puis je suis revenu ici en passant par l’Ouest. En fait je viens directement de chez votre oncle, à Castel-Lychester. Nous escortons quelques marchands… » Patiemment, Manfred explique ses aventures. Il a souvent regretté de ne pouvoir emmener la blonde avec lui, ce qui serait dangereux, et il le sait. Ça aurait quelque chose de romantique, sans doute, mais il ne peut pas, même s’il est toujours peiné à la pensée que la blonde ne puisse découvrir le vaste monde avec lui. Alors Manfred lui raconte, en espérant que cela lui permette de s’échapper et de rêver à son tour, ce qui est un joli et doux rêve. Et puis il complète avec un rire : « Mais vous aurai-je manqué, pour me voir adresser un tel reproche ? N’ai-je pas été assez réguliers dans mes corbeaux ? » Il sait bien que ça n’en ait pas vraiment un, d’ailleurs, mais tout ceci l’amuse, et il voudrait voir si elle rougit de nouveau ou s’il se fait des idées. Mais oui, il lui a manqué et ça le rend heureux, de savoir ça, parce que ça veut dire qu’il compte.

« Polar ? » Commente ensuite Manfred, alors que Liliyana lui désigne son chien. Le berger blanc semble décidé à se loger entre eux, meilleure position pour réclamer des caresses. Manfred les lui offre bien volontiers, hilare : « Hmm ? J’ai comme l’impression que c’est intéressé ! Pourtant je n’ai pas de friandises cette fois, mon chien…mais ceci dit, vous êtes toute seule ? Je ne vous dérange pas, j’espère ? » Il n’a vu nulle part Damon, le frère de la jeune lady, qu’il n’aime guère et qui le lui rend bien. Comme tous ceux qui pensent qu’un nom seul peut qualifier un homme, et que le statut de bâtard fait de lui quelqu’un de peu honorable, il s’est attiré le mépris de Manfred, qui le trouve bas du plafond, en plus d’être un planqué qui n’a pas combattu à Winterfell – ce qui autant qu’il sache, fait que lui est plus brave que ce jeune godelureau.

En tout cas, cette absence arrange le chevalier errant, qui a bien des choses à dire à la jeune femme. Ils continuent cependant à marcher en silence un instant, alors qu’il lui a prêté son bras pour la guider. Les jardins de Bois-de-Saule plaisent assez à Manfred. C’est sans doute plus campagnard que ce qu’il connait dans le Bief et un peu plus pluvieux, mais c’est paisible et il a moins l’impression qu’on ne s’y soucie que d’intrigues. « La guerre parait ne jamais être venue ici…c’est une bonne chose. J’espère que cela continuera. » C’est vrai, c’est si paisible. Ça change, à chaque fois, des routes encombrées, des gens qui fuient les combats, des bandes de voleurs qui les attendent à chaque coin de route…un instant, Manfred aurait presque envie de laisser tomber son projet d’aller dans le Val. Mais justement, c’est ce qu’il aime lui. La grand route, l’aventure, les combats, le voyage. Il aime Liliyana. Mais il sait aussi pertinemment qu’il n’aura jamais aucune chance. Non pas avec elle, ce n'est pas la blonde le problème. C’est qu’il n’a rien à lui offrir à part son amour, et que ça fait bien peu…mais c’est déjà quelque chose, aussi. Ça vaut au moins une déclaration, non ? En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il ne peut pas la laisser en plan sans jamais rien lui dire. Il lui doit une explication pour son départ. Et il lui doit d’être honnête sur ses sentiments…ne serait-ce que pour confirmer qu’ils sont réciproques. « J’ai quelque chose à vous dire, lady Liliyana…promettez moi de ne pas en prendre ombrage, ni pour ce que je vais vous dire, ni pour les circonstances dans lesquelles je les dirais. »


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Jardins de Bois de Saule | An 304, lune 1, semaine 2

J’offris un doux sourire à mon chevalier errant préféré… J’aimais qu’il soit à mes côtés, tout comme j’aimais recevoir ses corbeaux. Je n’en avais pas assez à mon goût… J’aurais aimé en avoir plusieurs par jours ! Ou qu’il reste avec moi… Mais c’était autre chose et je préférais ne pas trop en parler. Ma tante ne pouvait pas le voir en peinture, du moins c’était ce que m’avait dit Daemon qui lui non plus ne le supportait pas ! Surtout avec ses remarques sur Winterfell. Daemon aurait voulu y aller, grand-mère avait refusé. Mais c’était autre chose. Au moins…

« Au moins vous êtes là et en sécurité ! »

J’écoutais toutes ses aventures en ouvrant mes oreilles, j’avais bien reçu ses lettres ! Mais je préférais le son de sa propre voix, quand bien même j’aimais aussi ses mots et que je les gardais dans un petit coffret. Cela faisait soupirer longuement Daemon qui se refusait de me les lire en disant que je n’avais pas à lire, enfin me faire lire, les lettres d’un bâtard ! Il venait de chez mon oncle… j’eus un petit frisson.

« L’endroit est-il toujours aussi lugubre ? Dans mes souvenirs… il était froid et si humide… »

Après peut-être était-ce l’ambiance dû aux funérailles ! Qu’en savais-je ? Mais j’avais l’impression que l’endroit été à l’abandon un peu… Je n’en avais jamais parlé à ma grand-mère, cela avait été son château aussi après tout lorsqu’elle avait été jeune. Sa remarque suivante me fit rougir jusqu’aux oreilles. J’hésitais une fraction de seconde avant de pencher vers une honnêteté légèrement taquine.

« Il semblerait que peut-être vous m’avez un peu manqué. Mmh… non point assez ! Je n’avais pas une lettre de votre part tous les jours à l’aube avec un ruban de soie. »

Je lui offris un sourire alors que Polar s’immiscer entre nous pour obtenir des faveurs derrière les oreilles. Je lui offris en douceur, j’aimais cette grosse poule de poil… Et j’aimais qu’il laisse les autres s’approcher. Quand bien même je savais que d’un mot de moi il pouvait attaquer. Il ne l’avait jamais fait. Il n’avait jamais eu à le faire… Je tournai les yeux, même si pour moi cela ne servait à rien, vers le chevalier à qui je laissais mon bras.

« Oui, je n’étais point seule ! Mon Polar était avec moi ! Mais votre présence n’est jamais un dérangement ser. »

Je tapotai délicatement ma jambe opposée pour que Polar se place et nous laisse marcher. J’inclinai doucement la tête vers ma canne humaine.

« J’espère également… Lors des derniers affrontements, Grand-Mère avait interdit à Daemon de se joindre à notre ost. Il avait tout tenté pour la convaincre et même tenté de le rejoindre en douce. Grand-mère avait été furieuse… »

Je ne pouvais trop lui expliquer les raisons de pourquoi Grand-mère nous avait toujours surprotégés avec mon frère… Nous le savions : nous étions tout ce qui lui restait de son fils Lanner et de sa défunte épouse. Je serrais délicatement le bras du chevalier en silence jusqu’à ce qu’il reprenne la parole. Je restais surprise de sa demande et levai le visage vers lui, mes doigts serrèrent plus fort son bras.

« Que voulez-vous dire ser Manfred ? »

En prendre ombrage ? Je sentis une boule se former dans ma gorge.

« Vous… vous avez trouvé fiancée ? »


Daemon se serait étranglé de ma jalousie qui touchait mon cœur à cet instant. Grand-mère encore plus…

« Est-ce pour cela que vous êtes partis si longtemps et que vos lettres étaient si longues à arriver ? »

J’attendais sa réponse le cœur battant. Mes questions n’avaient pas été plus forte qu’un murmure…
   

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Liliyana & Manfred
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304, lune 1, semaine 2

« J’ai crainte d’être mauvais juge, milady, tout le Conflans me semble très humide. » Commente aimablement Manfred lorsqu’ils évoquent Castel-Lychester. Une mauvaise blague un peu graveleuse lui vient à propos de l’humidité du Conflans, qu’il garde pour lui, la dissimulant d’un sourire en coin dont il sait qu’il passera inaperçu pour Liliyana. Les plaisanteries de corps de garde ne l’ont jamais rebuté mais elles seront toutes étrangères à la jeune femme et ce serait se montrer particulièrement grossier à son égard. Plein de tact, il se fend d’un commentaire plus fin : « Mais votre oncle fait peut-être un concours pour avoir la première place. » A vrai dire, lui n’a pas trouvé si antipathique cela lord Lychester mais les lettres de recommandations d’Alester Florent n’y sont sans doute pas étrangères non plus. Elles lui ont déjà ouvert bien des portes et calmé certains nobles des plus réticents à l’embaucher – c’est fou comme l’on est mieux accueilli lorsqu’un seigneur doté d’un fief vous recommande, on en oublierait presque qu'il est un bâtard.

Pour le moment, ce sont d’autres lettres qui les occupent. Ravi de voir qu’il a manqué à Liliyana, Manny tombe à pied joint dans son piège, pourtant tout à fait inoffensif. « Mais… » Le voilà déjà prêt à se défendre et à se justifier, par crainte que Liliyana ne l’aime plus. Pourtant Manfred n’a jamais douté de lui avec les filles, et c’est globalement quelqu’un qui a confiance en lui. C’est fou, se dit-il, comme les sentiments et la crainte de déplaire, de ne plus la voir, le rendent incertain. Drôle d’effet et de constat, qui passe vite lorsqu’il comprend qu’elle se joue de lui : « Oh, vous vous moquez, madame, et vous devenez exigeante envers moi. Ce n’est pas charitable ! Je saurais m’en souvenir ! » S’exclame-t-il, retrouvant le sourire. Amusé, le chevalier errant passe un instant un bras autour de l’épaule de la blonde, et dépose un baiser sur sa joue. Il pourrait se laisser aller à l’embrasser, ainsi, mais ne tente pas sa chance alors qu’il constate pourtant l’occasion. Manfred le sait, ils doivent parler d’abord, et pour une fois il se décide à être raisonnable, même s’il est ravi, au fond, qu’elle attende de lui plus, signe que Liliyana elle aussi s’est attachée à lui.

Elle en a d’autant plus le droit que Manfred Flowers ne pourra de toute façon rien lui offrir de mieux que des corbeaux quotidiens enrubannés de soie et qu’il le sait parfaitement, ce qui le désespère. Ce n’est pas seulement parce qu’il s’en va, d’ailleurs, et qu’il doit le lui dire, mais parce qu’on ne lui permettra jamais beaucoup plus. Il n’épilogue pas sur Damon – il pourrait bien dire que lui aurait réussi à échapper à la surveillance de sa famille : on ne peut prétendre mépriser qui que ce soit lorsqu’on est terrifié et cloitré chez soi par une grand-mère - quoiqu’il n’en pense pas moins. Le mépris du frère de la blonde serait un obstacle, mais pas le seul. Globalement, ça ne se fait pas. La vie de Manfred est ainsi : aucun noble ne voudrait confier sa fille à un bâtard. On le tolère, on l’emploie, parfois on l’apprécie, mais le mariage, il s’y est résigné, ce ne sera jamais pour lui, ou en tout cas, pas avec une fille du rang…Et pas avec Liliyana Rygger, non plus. Peut-être est-ce pour cela aussi que Manny veut partir, parce que ça le désespère et qu’il ne peut justement rien lui offrir. L’amour ne vaut pas grand-chose, dans ce genre de cas, même lorsqu’il est sincère…alors pourquoi le dire et en parler ? Peut-être parce qu’il estime lui devoir l’honnêteté, et qu’il ne tient pas le mensonge en haute estime, même si c’est parfois une arme utile. Aux gens qu’on aime, on ne doit pas mentir, même si la vérité fait mal ; c’est une démonstration d’affection et de respect que de les en estimer dignes.

Ceci il n’a le temps de rien du tout. La blonde s’imagine tout autre chose, déjà, et précisément ce qui est impossible. « Une fiancée, moi ? » Manfred se fend d’un rire joyeux. C’est ridicule, lui le sait, mais il voit ici que c’est la jalousie qui parle et pas autre chose. Mais il voit aussi une vraie inquiétude, qui le flatte et qui a poussé Liliyana à s’arrêter, comme inquiète de ce qu’il va dire. Attendri, il s’arrête à son tour, oubliant un peu le jardin, Polar qui réclame des caresses et le reste : « Avec un autre nom et d’autres dispositions d’esprits, peut-être, milady. Mais vous savez bien que mon statut me l’interdit, même si je le voulais…Non, ce n’est pas cela. Et quant à mes corbeaux, il faut me croire : leur retard n’est du qu’à la distance et aux affrontements. »

Il plonge son regard dans ses yeux à elle, clairs et opaques et dont il a pourtant parfois l’impression qu’ils lisent dans son esprit et le transperce bien plus sûrement que le regard de ceux qui ont la vue. « Je voulais seulement vous dire que je m’en vais dans le Val pour un temps. J’ai fait le tour de ce que le Bief, l’Ouest et le Conflans pouvaient m’offrir, comme chevalier errant, et il faut bien vivre. J’ai toujours eu envie de voir de nouvelles contrées, alors j’embarque à Salins dans quelques temps. Je ne sais pas encore quand je reviendrai. Alors je voulais venir vous voir et vous faire mes adieux avant de partir. » Il lève une main pour caresser sa joue : « Je ne pouvais m’en aller sans le faire, Liliyana. » Ce prénom, Manfred ne l’emploie que rarement. Il a ici une saveur particulière, il porte une ferveur, l’idée qu’elle pourrait être à lui et avec lui. « Je n’ai peut-être pas de fiancée, mais je n’en ai nul besoin ni envie. Je vous ai vous, et l’intégralité de mes pensées sont dirigées vers vous depuis Lestival…et cela aussi, je voulais vous le dire avant de partir. » Son visage est proche du sien, maintenant, et là encore il pourrait l’embrasser. Mais il hésite encore, et cherche une confirmation d’une voix un peu hésitante et inquiète : « Penserez-vous à moi lorsque je serai parti, à votre tour ? » A son tour de murmurer, la jeune femme presque contre lui et lui l’ayant gentiment enlacée sans même s’en rendre compte.


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Jardins de Bois de Saule | An 304, lune 1, semaine 2

Quelque peu piquée dans mon honneur de conflanaise je relevai le menton bien haut, en une attitude fière, mais aussi un peu caricaturale.

« Les belles et bonnes plantes et culture ont besoin de beaucoup d'eau pour pousser ! »

Il fallait le dire ! Mais je repris d'un air volontairement un peu outrageusement vexé ! Et avec une moue, je l'espérais, qui indiquait que je plaisantais tout comme lui !

« Ainsi vous trouvez Bois-de-Saule humide ? Voilà qui est vexant ! »

Mon oncle première place dans cette catégorie ? Aussi une plaisanterie, mais je n'en étais point sûre totalement, la dernière fois c'était une ambiance de deuil qui accompagnait tout cela. Cela ne devait pas aider. J'entrepris alors de le taquiner sur ses corbeaux... Mais ! Je le sentais dépité et hésitant un bref instant avant de se détendre ! J'avais réussis à le piéger ! Trop facile ! J'eus un petit rire jusqu'à ce qu'il me rapproche de lui et que ses lèvres ne se posent sur ma joue. Qui en quelques secondes devient écarlate et je détournais légèrement la tête, heureuse de le sentir proche de moi, avec son bras autour de mes épaules...

« Oh ! Si je ne vous taquine point ainsi, qui le fera donc ? Polar ? »

Qui aboya avant que je ne lui ordonne de filer courir un peu. J'avais une canne d'aveugle maintenant, je réussirais bien sans lui. L'animal s'élança et je restais seule avec mon Manfred tout en défendant mon frère ainé. Je n'y pouvais rien Damon était toujours là pour moi, et malgré ses efforts grand mère ne l'avait jamais laissé partir. Au fond de moi, j'avais remercié grand mère de m'avoir permis de garder mon aîné proche de moi ! Mais lui aurait aimé aller se battre. C'était normal aussi. Mais... Non ! Je ne pouvais critiquer mon frère je lui étais loyale après tout ! Néanmoins, le sujet que Manfred amena entre nous me glaça le sang.

Allait-il épouser quelqu'un ? Me laisser seule également ?! Oh par les sept... Cela me briserait le coeur... Je l'interrogeai vivement en m'arrêtant au milieu de l'allée et... Sa réponse fut un rire heureux, joyeux... Polar revient un instant réclamer de l'attention avant que mon chevalier ne me rassure. Il était un bâtard, c'était vrai ! Mais... Il était valeureux... Ce n'était pas tout le monde qui pouvait en dire autant ! J'inclinai doucement la tête à sa remarque sur les corbeaux sans plus détourner la tête de peur de le perdre alors que je sentais son regard sur moi.

À la suite de ses mots, je sentis mon cœur se tordre. Il partait. Lui aussi il partait... Comme tout les autres... Je finirais seule dans cet endroit. J'avais envie de le supplier de m'emporter avec lui, de me laisser découvrir le monde à ses côtés, mais je savais que je ne pouvais pas, et lui non plus. Son souffle frôlait mes lèvres alors que je sentais ses bras autour de moi. Ma main se posa sur son torse alors qu'il m'avouait qu'il m'aimait. Les larmes se mirent à rouler sur mes joues alors que mon autre main vient en miroir caresser sa joues. Je l'aimais... Je l'aimais... Je le savais. À moi de lui dire.

« Je penserai à vous tout les jours, je prierais les sept que votre cheval vous ramène bien vite en vie et en bonne santé à mes côtés... »

Je murmurais également à son visage.

« Mes pensées d'amour sont tournées vers vous depuis notre première rencontre. Je suis au moins heureuse d'entendre qu'elles ont leur reflet sous votre crâne. »

Je caressai tout doucement son front, suivant du bout du doigt la ligne de sa mâchoire, frôlant ses lèvres. Proche, nous étions proche.

Mes lèvres se posèrent en un chaste baiser sur les siennes. Je venais de lui offrir mon premier baiser et une déclaration après tout, est-ce que cela comptait pour lui ? J'espérais. Je rompis le baiser.

« Manfred promettez-moi de revenir me voir... S'il vous plaît...»

En plus de m'écrire avec plus de régularité... Mais je voulais qu'il revienne.
   

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304, lune 1, semaine 2

Manfred, ne pas aimer le Conflans ? Il préfère définitivement les pays plus ensoleillés, mais il oublie beaucoup de choses dès lorsqu’il est prêt de la jeune aveugle. Alors, poursuivant avec un rire, il s’esclaffe : « Non ! Je regrette seulement parfois mon Bief natal. Si je pouvais, je vous y emmènerais pour que vous puissiez voir comment cela peut être. Il y fait toujours beau et le soleil réchauffe des vignes à perte de vue, des vergers et des coteaux de vignes… » C’est une promesse sincère. Le jeune chevalier rêverait de pouvoir arracher la jolie blonde de ce monde morose. La voir enfermé ici l’attriste, tout autant que le fait de la savoir loin de lui. Si seulement il pouvait y faire quelque chose…Mais c’est rêver à des choses irréalistes. Flowers sait bien qu’il n’a rien à offrir sinon une vie d’errance et que le mariage n’est pas pour lui. Liliyana mériterait mieux, et il est persuadé aussi qu’elle peut avoir mieux. Alors, même si ça lui déchire le cœur, c’est mieux ainsi. Il n’est pourtant pas le genre à être raisonnable, mais seulement lorsqu’il s’agit d’actes qui ne l’engagent que lui, ou de la guerre. Pour le reste, il ne veut pas faire ça à la jeune femme, la priver de sa famille, encore moins. Parce qu’il tient à elle, il préfère renoncer ou du moins se contenter de quelques miettes de bonheur qu’il peut grappiller par-ci, par là. Ca ne mène nulle part sinon à une impasse, et Manfred le sait. Peut être est-ce aussi pour cela qu’il part, en disant qu’à force, ils pourront s’oublier avec la distance. Mais ce n’est pas le chemin qu’il prend concernant Liliyana et raisonner ainsi, c’est tenter de se convaincre d’un beau mensonge.

Mais Manfred ne peut faire autrement que d’essayer d’en profiter un peu. Contradictoire lui ? Sans doute, comme tous les gens de son âge découvrant l’amour, encore qu’il ait quelque expérience en la matière, contrairement à la jeune femme. Et puis si être coincé dans une histoire impossible est si difficile, preuve que toutes les histoires de chevalerie et autres contes leur mentaient, malgré tout, Flowers se prendrait presque au jeu. Surtout, s’il ne peut profiter que du moment présent, autant le vivre à fond, non ? Cela ne l’empêche pas d’avoir peur ou de craindre que Liliyana ne l’aime pas, que tout ceci ne soit pas réciproque. Et pourtant, pourtant…ça l’est. Alors pour une fois, Manfred manque de mots. Il sent son cœur se serrer à l’idée de repartir, de l’inquiéter ainsi, et ne sait quoi répondre : « Madame, je… » Il n’a pas le temps d’achever, car il obtient la confirmation qu’il espérait avec tant d’inquiétude. Elle l’aime, elle l’aime aussi. Oh Manfred Flowers a bien été amoureux d’autre fois, mais jamais comme ceci, et jamais de tels mots l’ont touché. Il l’enlace un peu plus fort, la laissant dessiner le contours de son visage, l’appréhender, le découvrir. Et finalement, il est presque pris de court lorsqu’elle l’embrasse. Le souffle coupé, il a du mal à réaliser sa chance, mais il parvient à se ressaisir et à avoir la présence d’esprit de lui rendre son baiser dans un sourire.

La suite, elle, est un instant plus sérieuse. Promettre ? Manfred voudrait bien, mais c’est la guerre, là, dehors, et il ne veut pas mentir à la jeune femme. Muet un instant, il serra finalement ses mains dans les siennes et dépose un baiser sur sa paume. « Je vous promets d’essayer, Liliyana. » Promesse de compromis, insatisfaisante, il le sait. Promesse, qu’il aura, même s’il ne le sait pas encore et qu’il regrettera d’avoir faite et de laisser la jeune femme s’inquiéter et espérer pour rien, bien du mal à tenir. En attendant, le jeune homme n’a qu’une envie, serrer un peu plus la jeune femme contre lui. Oublié le jardin, Bois de Saule, Polar et le reste. Il la serre contre lui et enfouit son visage dans son cou un instant, juste pour s’accaparer sa peau et son parfum, avant de s’écarter un peu de nouveu pour la regarder et souffler : « Je n’ai rien de plus à vous offrir…vous ne pouvez pas savoir à quel point je regrette cela. Mais je vous jure que je vous aime. » Il lève une main pour caresser tendrement sa joue, un peu plus longtemps qu’elle, un peu moins chastement aussi. Il n'y aurait que Manfred, il chercherait d’autres ouvertures et se ferait plus aventureux. Mais il se rend compte de sa propre audace et s’arrête de lui-même, un peu échevelé : « Pardonnez-moi…je ne crois pas que quelqu’un puisse nous voir ici, si ? »


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Jardins de Bois de Saule | An 304, lune 1, semaine 2

J’inclinai doucement la tête, est-ce que le conflans me manquerait si je le quittais comme Manfred ? Au bras de Manfred ? Peut-être. Mais le Bief… Ses descriptions donnaient envie au creux de la voix suave de mon chevalier. Je serrai tout doucement son bras.

« J’adorerais le découvrir par vos mots. Car je crains de ne pas pouvoir l’admirer de mes yeux. »

Il était l’heure des révélations. Je n’avais jamais pu réellement vivre d’histoire d’amour. Grand-mère, quand ce n’était pas mon frère, ne laissait que très peu d’homme s’approcher de moi. Voir aucun. Manfred était passé, plus ou moins, entre les mailles du filet… Et moi j’avais découvert cet homme un peu au hasard et finalement, il avait trouvé les fissures dans mon cœur pour s’y glisser, sans bruit, sans que personne ne s’en aperçoive… Et tout doucement… il s’était installé au creux de mes sentiments. Alors, au creux d’un écrin paisible de verdure, je lui confiai, sans honte, et peut-être sans pudeur, mes sentiments. Je voulais qu’il revienne, je voulais qu’il soit à mes côtés. Mais en même temps, s’il s’illustrait par quelques aventures… Ma tante accepterait peut-être qu’il m’épouse ? Même si cela serait peut-être matrilinéaire ? Oh… Espérance que je savais par avance déçue… Mais je voulais garder cet espoir dans mon cœur… Parce que sinon je savais que je deviendrais seulement un fantôme errant dans les couloirs de cette demeure. Une femme dont on ne savait que faire car bonne à rien et qu’on aurait dû confier aux sept… Mais l’amour d’une vieille femme avait empêché ce sort. Peut-être que l’amour d’un jeune chevalier m’en sauverait tout à fait ? Je sentis ses lèvres se tordre dans un sourire sous les miennes et je me sentis fondre jusqu’à ce que je le lâche pour lui réclamer une promesse.

Il était trop loin de moi… Mais je sentis ses lèvres sur ma paume et sa tentative de promesse. Je savais bien qu’il était un chevalier, que dehors c’était la guerre… Qu’il tente d’essayer de revenir… C’était déjà beaucoup à mes yeux. Si cela comptait pour une aveugle. Je lui offris un sourire triste.

« Tant que vous faîtes de votre mieux Manfred… Je ne demande rien de plus. »

Je le sentis à nouveau m’étreindre et son visage contre mon cou. Je le serrais contre moi, comme pour l’empêcher de s’éloigner, me noyant dans son odeur, dans son contact. Je ne voulais pas qu’il parte… Je le respirais alors que ses mots me donnaient envie de pleurer. Je fermais les yeux.

« Manfred... Je n’ai rien de plus à vous offrir que mon amour… Je ne regrette rien… Je ne regrette pas que vous n’ayez rien à m’offrir, sans cela, vous ne m’auriez jamais regardé… »

Comme tous les autres… Personne ne regardait jamais une aveugle. Jamais. Je me nichais contre lui jusqu’à sa question. Immobile, je tendis l’oreille sans rien dire pendant quelques secondes. Ce n’était pas l’heure pour que les serviteurs viennent, le temps n’aidait pas aux promenades, et si on me cherchait on m’appellerait. Et ensuite… Polar aboyait quand il y avait quelqu’un pour me prévenir.

« Je crois que nous sommes seuls… »

Je tendis la main pour caresser la sienne qui « était sur mon visage. Polar fouillait un peu plus loin, mais c’était autre chose. Je glissai à nouveau une main sur sa joue pour revenir l’embrasser avec douceur. J’avais envie de l’embrasser encore et encore. 

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Liliyana & Manfred
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304, lune 1, semaine 2

« Un jour, peut-être… » C’est un doux rêve et ça n’arrivera pas. Manfred le sait. Mais il ne peut s’empêcher de s’imaginer guidant Liliyana à travers le Bief et lui faire découvrir sa région natale. Même s’il revient de Goeville, même si tout se passe bien – et il ne sait pas encore quel dangereux chemin il va prendre et que non, tout ne se passera définitivement pas bien – personne ne le laissera faire. Ils le savent sans doute tous les deux. Mais pour le moment, il n’y a qu’eux dans le jardin de Bois de Saule et personne n’est là pour les empêcher de rêver à des choses impossibles. A ce que seraient leurs vies si tout était différent. Alors Manfred finit par suggérer gentiment : « Mais je peux essayer de vous le conter en attendant. » Son sourire s’est fait malicieux, malgré la pointe de tristesse qu’il ressent. C’est son monde, son univers, et il voudrait tellement partager plus avec la blonde qu’il est prêt, effectivement, à se faire conteur pour qu’elle puisse imaginer cela et un peu mieux le connaitre…

Vient ensuite le temps des confessions, toujours teintées de soleil et de pluie, entre sourire et larmes. Rien ne pourrait causer un peu plus grand bonheur à Manfred que de savoir que Liliyana l’aime. Rien ne pourrait, à cet instant, lui faire plus de mal que de savoir qu’il doit la quitter. Il n’a pas le choix, c’est sa vie : comme il le dit, il n’a rien d’autres à lui offrir, même pas la promesse qu’il lui reviendra vivant. Et elle ne lui reproche pas, au contraire, elle l’accepte, avec tout le bon cœur et l’indulgence qu’elle a. « Si je pouvais, je resterais et je vous épouserais. Vous le savez, n’est-ce pas ? » Fou, fou que tu es, ne lui donnes pas d’espoir, ne te donnes pas d’espoir, tu sais bien que c’est impossible ! Oui, cela ne peut être sans qu’ils ne se fassent du mal, Manfred le sait, et pourtant, il ne peut s’empêcher de le dire. Faut-il qu’il aime la jeune blonde pour de bon, pour se laisser aller cela, lui qui sait que comme bâtard, il n’a droit à rien, rien à offrir, comme il l’a dit ! Faut-il qu’il l’aime, alors que d’ordinaire, il se protège aussi en ne disant rien. Les marques d’attachement sont dangereuses lorsqu’on vit comme chevalier errant et qu’on n’a pour vivre qu’une épée à vendre : rien ne dit que demain, il ne combattra pas pour un seigneur ennemi des Van et des Ryger ? Tout cela ne peut être, c’est vrai, mais le problème, c’est que tout cela est, même s’ils vivent avec de faux espoirs dans leur parenthèse qui ne peut être que provisoire. « Si vous m’aimez…cela me suffit aussi. J’affronterais le Val plus sereinement ainsi. »

Oh, comme il regrette de ne pas pouvoir être libre de renoncer à cette vie de chevalier errant et à son voyage dans le Val alors qu’il la serre dans ses bras. N’importe quel noble surcouvé pourrait prétendre épouser Liliyana et cela le met dans une rage noire. Manny n’a jamais, ou presque, regretté son nom et ses origines, mais aujourd’hui c’est le cas. Il vit avec, elles sont siennes, et il a décidé il y a longtemps que le fait de s’appeler Flowers ne l’empêcherait pas de vivre la vie qu’il veut. Hélas, la vie et les usages se rappellent à lui avec autant de violence qu’un coup de masses. Il y a traditions inexpugnables, contre lesquelles on ne peut rien. Parfois, l’Intranquille déteste ce monde dont il prend pourtant d’habitude son parti. Ne serait-ce que parce qu’il fait douter Liliyana d’elle-même alors qu’il la trouve merveilleuse : « Les mêmes qui jugent que les bâtards ne valent rien et que l’on mérite du mépris si on se nomme Flowers, eh, n’est-ce pas ? » Il y a de l’indignation dans sa voix. « Que les Autres les emportent, ma foi. Ils savent peut être voir, mais ils ne savent pas regarder, sinon ils sauraient ce que moi je sais. Vous valez bien mieux qu’eux tous, Liliyana. » Il dépose un baiser sur son front. « Non seulement, vous êtes très jolie…si, je vous assure, je crois qu’on devrait vous le dire plus souvent… » Le sait-elle ? Manny s’est parfois posé la question. Elle n’en a probablement aucune idée. Comme lui, Liliyana vit dans les marges et on ne la regarde pas. « …Mais, de plus, vous êtes différente. Rare sont ceux qui se décident à retenir chez moi autre chose que mon statut de bâtard. Vous ne voyez peut être pas, mais vous aussi vous savez regarder. » Oui, avec elle, il a eu l’impression de devenir, ou d’être quelqu’un, et ça compte. Lui, il voit ce qu’elle est – gentille, sincère, belle, généreuse – là où les autres ne voient qu’une aveugle. Aveugle, ou bâtard, finalement, ils se ressemblent : ils sont plus que ce à quoi à ils se font réduire.

Alors, oui, il l’aime, et Manfred voudrait rester avec elle plus longtemps. Mais il ne veut pas lui causer de problèmes. Soudainement, il se rappelle où ils sont, et regarde autour de lui, un peu inquiet, avant de déclarer d’un ton un peu plus anxieux : « J’aurais bien d’autres idées en tête, si je suis honnête, mais je ne veux pas vous causer d’ennuis. » S’apercevant de ce qu’il vient de dire, il lui jette un coup d’œil amusé, avant de s’esclaffer franchement : « Mais c’est que l’on rougirait ! » Pour lui, tout cela est naturel, logique, parce qu’il a déjà connu des filles et qu’il parle franchement. Mais Manfred sait bien que cela ne peut se passer ainsi, que ce n’est pas digne d’une dame, ce genre de choses. Ça ne l’empêche pas d’en plaisanter ou d’être sincère. Après tout, c’est plutôt un compliment – même si on le dira dévergondé. Sans aucune transition, enhardi par son rire, il déclare : « Je t’aime, Liliyana. » Il l’embrasse à son tour encore une fois. Le tutoiement lui est venu naturellement, logiquement, comme s’il ne pouvait en être autrement. « Je ne veux pas te mettre en porte à faux avec ta tante ou ton frère…peut-être qu’il vaudrait mieux que je parte. » Mais sa main est toujours dans la sienne. « Tu veux leur en parler ? » Lui-même ne saurait pas quoi dire, ni comment le faire. A vrai dire, Manfred est même à peu près sûr que si c’est le cas, il vaudrait mieux qu’il soit loin. Et peut être est-ce aussi pour cela qu’il serait plus raisonnable de s’en aller.


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Un jour peut-être pourrait-il me faire découvrir le Bief… Je m’imaginais un instant, chevauchant dans ses bras, assise sur le même cheval que lui… L’air frais du Bief, le parfum de Manfred autour de moi, son menton au creux de mon épaule… Oh… Sept… Que j’aimerais vivre cela. Dans un temps de paix… Cela serait si bien que nous puissions vivre cela ensemble. Je hochai la tête. C’était un beau rêve… Mais jamais Tante Celia n’accepterait de penser, à envisager qu’elle puisse me marier à un bâtard. Un jour peut-être. Dans un autre monde après tout. Je hochais légèrement la tête, je ne voulais pas briser un espoir et une envie… Un rêve que nous voulions tous les deux réalité, mais que le monde autour de nous voulait briser dans l’œuf. Conter ce qu’il savait, j’offris un doux sourire.

« J’adorerais que vous me le contiez, jusqu’à ce que vous puissiez m’amener avec toi. »

J’inclinai la tête à sa remarque… Me marier avec lui, enfin… enfin pouvoir faire en partie tous mes choix et profiter de la vie aux côtés d’un homme qui m’aimait et ne plus être juste une jolie décoration un peu encombrante dans un coin. De cette union, à mes yeux, personne ne serait perdant. Mais je ne voulais pas rester une jolie plante verte, à prendre racine ici pour le reste de ma vie… Être sa femme…

« Je le sais fort bien Manfred… »

Et qu’il ne soit plus qu’un visiteur dans mon fief… Je voulais juste… être heureuse et peut-être que mon bonheur était dans les bras de mon petit chevalier préféré ? Peut-être. Pourquoi avais-je cette pointe d’espérance que je savais… qui finirait par être étouffé, brisé… Mais à cet instant je voulais juste profiter d’un rêve paisible aux côtés de Manfred… Juste un instant, suspendu dans ces jardins. J’offris à cet homme un nouveau sourire.

« Je vous aime Manfred… Je vous aime de tout mon cœur. Je vous attendrais… J’attendrais votre retour du Val… »

Étais-je craintive de ne plus le revoir ? Pourquoi avais-je si peur d’un coup qu’il s’évapore en fumé ? Il était en chair et en os devant moi, sous mes mains, sous mes lèvres… Je savais ce que j’étais et le fait de ne point voir le monde me rendait… moins désirable, moins utile, juste une petite chose jolie qu’on laissait dans un coin parce qu’elle ne servait à rien. Et lui… il était définit par un nom… J’eus un sourire doux…

« Pourtant, les Fleurs sont belles et on les aime… On les trouve jolis… Je sais que vous êtes un homme bon. »

Je me sentis rougir à nouveau jusqu’au bout des oreilles à ses compliments. Je baissai légèrement la tête pour essayer de dissimuler mes joues toutes rouges. J’inclinai légèrement la tête.

« Je ne peux pas… vous juger sur votre statut, Manfred. Je ne suis qu’une jolie plante verte… Alors je ne peux pas juger sur un nom, j’en porte un… mais je crois n’avoir guère un statut plus élevé que le vôtre… »

D’autres idées… D’autres… Oh ! Je me sentis devenir écarlate en quelques secondes. Est-ce que je rougissais ?

« C’est votre faute Manfred si je rougis ainsi… Et je suis bien sûre que vous en êtes ravi… »

J’eus un sourire amusé, j’avais l’impression qu’il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Ce n’était pas juste… Mais j’aimais cela, qu’il sache qui j’étais et comment j’étais. Ses lèvres… Son rire… J’eus un large sourire joignant mon rire au sien avant de lui rendre son baiser, passant un bras autour de son cou. Est-ce que j’avais envie de plus ? Peut-être… Peut-être oui. Mais… Mais je ne pouvais pas, je ne pouvais pas franchir ce pas. Pas sans un mariage à la clé. Pas sans être sûre que… Je lui rendis son baiser.

« Je t’aime aussi Manfred… »


Nous avions passé le stade du tutoiement et cela me plaisait. Il évoqua quelque chose qui me raidit immédiatement. Je baissai la tête pour venir poser mon front contre son épaule… Leur en parler… Je me mordis les joues…

« Non… Non Manfred… Je ne veux pas leur en parler… Daemon te déteste, et ma tante… te détestera également parce que tu es… juste une fleur… Et pas… plus. Et que ma grand-mère aurait préféré te faire empaler sur une pique que rien qu’imaginer que tu m’embrasses… Je… Ici, tout le monde pense que je suis une petite fille fragile… Qui n’est pas capable de faire ses choix qui doit être guidé, dirigé. Qu’on aimerait juste qu’elle ne bouge pas. »

Je me blottis plus fort contre Manfred.

« Je ne veux pas. Je ne veux pas qu’ils le sachent. Je veux que cela soit notre secret entre nous. Juste, un petit moment. »

Et quand il reviendrait du Val ? S’il revenait couvert de gloire et tout cela… Peut-être pourrait-il demander ma main à ma Tante ? 

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Liliyana & Manfred
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D’aucun auraient dit, peut-être avec raison, que Manfred était égoïste. S’il avait vraiment aimé Liliyana, il aurait gardé tout cela pour lui et ne lui aurait pas donné de faux espoirs. Il n’aurait pas prétendu ne pas avoir le choix que de partir. Car au fond, il aurait pu rester ici. Se trouver une place dans un château, à Bois-de-Saule même, ou aux alentours, ça ne manquait pas. Et une fois bien installé, faire valoir son ascendance, faire valoir qu’il l’aimait – même bâtard, le nom de Kenning devait bien ouvrir quelques portes, non ? Non ? La vérité était que Manfred ne voulait pas rester, ne voulait pas devenir maitre d’arme. Bizaremment, la guerre lui manquait. Le sentiment du fer, comme le disait son maitre, ser Martyn, le hantait. Il rouillait sur pied. Et à rester plus longtemps ici, il deviendrait fou. Et puis…et puis c’étaient des rêves, des plans sur la comète. A la vérité, il avait besoin, pour l’essentiel, de savoir. Bien sûr, il aurait pu faire mieux ou en tout cas autrement, être moins égoïste et rester en se donnant les moyens de le faire. Mais une part de lui savait que c’était perdu d’avance – comment lutter contre un système entier qui ne voulait pas de vous ? – et l’autre, eh bien…l’autre était l’âme aventureuse d’un jeune homme de vingt ans, avec la part d’inconséquence et d’idiotie qui allait avec. Tout le monde commettait des erreurs, tout le monde pouvait faire mieux, aurait peut-être dit Martyn Tournebaie. Qu’importait, c’était peut être égoïste, mais c’était vrai : il aimait Liliyana. Et l’amour, comme chacun savait, n’était jamais parfait lorsqu’il se révélait vrai.

Mais oui, à vrai dire, il l’avait surtout dit pour ne pas être seul. Pour être fixé. Pour avoir quelque part enfoui en lui l’idée que Liliyana l’aimait comme il l’aimait. Manfred prétendait être libre et se moquer de la solitude. Ce n’était pas vrai – personne n’aime la solitude, en réalité, et il ne faisait pas exception à la règle. Alors l’idée d’avoir une pensée réconfortante pour affronter la mort et la guerre, quand bien même il les cherchait était rassurante, apaisante. Ce qu’il finit par avouer à Liliyana. Mais sa réaction à elle le fit tiquer. Il voulut dire quelque chose, lui dire non, de ne pas l’attendre, mais une part de lui hésita. Cela aurait pu passer pour une reculade ou pire pour un manque de sincérité. Et puis c’était trop tard, ils étaient déjà passé à autre chose.

En réponse à ses compliments, il n’eut à offrir qu’un sourire un peu triste – il était plus facile de la complimenter elle. Elle ne le voyait pas, mais si, il y avait bien une différence entre eux. Ne serait-ce parce qu’elle avait bien des qualités, du moins elle lui semblait parée de toutes, en plus de la beauté.  « Vous êtes bien la seule à le penser… et bien la seule dont l’avis compte pour moi. Mais le monde…le monde ne fonctionne pas comme ça… »  Tu dis ça parce que tu m’aimes, mais au fond tu n’en sais rien, eut-il envie de protester, incertain, avec l'énergie du désespoir. . Un homme bon, lui ? Qu’est-ce qu’il en savait, lui-même ? Rien. Manny l’Intranquille était sans doute beaucoup de chose, mais bon, non, décidément, il n’aurait pas su dire. Il avait déjà du sang sur les mains. Il s’en irait après. Ca ne ressemblait à l’idée qu’on pouvait se faire d’un homme bon. Nourri à l’idéal du vrai chevalier, Flowers savait bien qu’il s’en éloignait de beaucoup. Les chevaliers errants gouailleurs et insolents ne faisaient pas de bonnes légendes, plutôt de bons antagonistes, surtout ceux qui séduisaient les dames de haute naissance. Il savait aussi que le destin était cruel, souvent, trop souvent, pour ceux qui tentaient de s’élever contre leur destin ou de se dresser contre le sort.

De ce point de vue, si, et là encore il n’osa pas le dire à Liliyana, si, il y avait bien une différence de statut entre eux. Qu’elle se sente comme prisonnière de celui-ci le mit en colère, peut-être de façon un peu irrationnelle, mais il l'aimait et il voulait le mieux pour elle. Qu'elle se sente libre. Au moins quelqu’un aurait du faire en sorte qu’elle ne se sente pas ainsi. Le monde était mal équipé pour gérer les gens à part, sortant des normes, qu’ils soient aveugles ou bien bâtards. Il pouvait l’entendre. Mais elle, au moins, avait encore un peu de famille, des gens qui pouvaient veiller sur elle, même mal. Ou au moins lui apprendre à le faire elle-même. Plus objectif que Liliyana sur ces questions là, il n'aurait peut être pas totalement jeté la pierre aux Ryger. Malora aussi était un peu comme ça. Aussi protectrice qu'étouffant. Les gens aimaient mal, parfois, même quand ils voulaient faire au mieux. Il n'en savait rien pour Celia Van, Manny se disait que malgré, même s'ils ne s'aimaient pas, Damon avait l'air d'aimer sa soeur. Mais y avait-il quelqu'un d'autre, quelqu'un de décisionnaire, pour l'aider ? Il eut conscience, soudain, de son grand isolement, à elle aussi. Mais restait qu’ils n’avaient pas le même rang, quand bien même Manny était heureux qu’elle l’aime pour le croire son égal.

Badiner était plus facile. « A l’évidence. » Pouffa-t-il. Oh, oui, il s’amusait de voir rougir la jeune femme, et se mis à rire sans que sa conscience en soit plus troublée que ça. Oui, il aurait pu aller plus loin, mais il aurait fallu pouvoir promettre plus. Et encore une fois, on en revenait au fait que Flowers n’avait rien à offrir. Alors il laissa les choses, verrouilla ces envies et pensées au fond de lui-même, et passa à autre chose, se contentant de voler à la jeune femme un nouveau baiser dans un éclat de rire, avant de lui dire qu’il l’aimait, profitant de l’instant, de ses mots à elle, et du baiser qu’elle lui rendit.

Hélas, ça ne pouvait pas durer. Il fallait bien parler des choses sérieuses. Comme des Ryger eux-mêmes : il faudrait bien un jour qu’ils l’apprennent, du reste, alors pourquoi ne pas leur dire ? La réaction de Liliyana le troubla. Évidemment c’était idiot, ils ne voudraient pas entendre parler de lui. « Du calme, du calme, je comprends. » Peut-être pas tout à fait. Une sourde angoisse le gagna un instant. Et si c’était parce qu’elle avait honte ? Si c’était un prétexte ? Mais non. Tu délires, se morigéna-t-il. Regarde comme elle se presse contre toi. Il l’enlaça un peu plus fort, convaincu : « Je ne dirais rien. Je ne veux juste…rien faire sans ton accord. Rien qui ne te conduise à perdre ta famille. Je sais par expérience que tout ce qui est hors mariage la ravage et je sais ce que ça fait d’être mis à l’écart à cause du scandale. Je ne le souhaite à personne. Et je refuse de te faire ça. Peu importe si c’est moi qui dois m’incliner parce qu’ils ne comprennent pas. » Il l’embrassa dans le cou : « On a le temps. Au moins un peu. Au moins pour le moment. » Ils restèrent ainsi enlacés quelques instants. L’esprit un peu vide, ses doutes oubliés, Manfred se dit qu’il était heureux et que c’était bien d’être là. Dans l’espoir de dérider la blonde, il se pencha un peu vers elle, murmurant pour l’inciter à la regarder : « Dis voir… » Puis il l’embrassa de nouveau :  « Hm. Si tu veux mon avis, ça vaut entièrement le risque de se faire empaler, de mon point de vue. » Le chevalier se fendit de nouveau d’un rire. « Viens, marchons un peu. »

Ils firent quelques pas dans le jardin, devisant plus joyeusement, avant que le silence ne retombe dans un calme engourdi et confortable. Mais le temps filait, et malgré tout, Manfred avait quelque chose de déplaisant à dire : « Si je ne devais pas revenir… » Il sentit Liliyana se raidir et serra sa main dans la sienne : « Je sais que ce n’est pas une idée plaisante. Je n’ai pas la moindre envie de mourir dans un quelconque alpage paumé du Val. Très peu pour moi. Mais il faut l’envisager. Si je ne reviens pas…promets moi une chose en retour. Tu as dit tout à l’heure que tu m’attendrais. Mais je ne veux pas que tu le fasses si je ne reviens pas ou si je n’écris pas. » Dans ce cas là, il serait forcément mort et il ne voulait pas qu’elle porte le deuil d’un amour inabouti toute sa vie. A l’époque, Manfred n’imaginait pas encore qu’il pourrait trahir ; mais cela, comprendrait-il plus tard, revenait au même. « Promets-moi de t’autoriser à être heureuse si je ne devais pas revenir. Même si ça signifie passer à autre chose. Je ne veux pas que tu sois malheureuse à cause de moi, tu comprends ? Si tu penses à moi de temps en temps, ça me suffit. » Même s’il restait seul, tant qu’elle était heureuse, même sans lui, ça allait à Manfred. Et peut-être qu’à penser cela, il était finalement moins égoïste qu’il ne le croyait lui-même.


#01796F: Manfred Flowers 
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Jardins de Bois de Saule | An 304, lune 1, semaine 2

J’étais la seule ? Mais peut-être parce que je voyais, si je pouvais me permettre ce mot, la vie différemment. Je percevais le monde d’une autre manière, celui que bien des gens ne voulaient pas voir : celui de la différence qu’on ne pouvait pas effacer. Qu’on ne pourrait jamais effacer et avec laquelle on devait vivre. Alors, peut-être était-ce pour cela que j’étais plus douce envers le monde et ses « échecs » ? Sans doute. Ou alors j’étais bien trop naïve pour ce monde ! Sans aucun doute. Étais-je vraiment la seule ? Je souris un peu à sa remarque.

« Je ne suis sans doute pas la seule… mais puisque seul mon avis compte pour vous, alors je suis heureuse qu’il vous fasse plaisir. »

Et c’était qu’il me faisait rougir jusqu’à la pointe des oreilles alors que cela le faisait rire ! Mais je pouffais à mon tour en essayant de masquer un peu mes joues pour éviter qu’il n’en rit encore plus. Quand bien même c’était une simple taquinerie qui me faisait encore plus rougir. Je viens malgré tout me blottir contre lui. Ma famille… C’était particulièrement compliqué, alors, même si j’aurais adoré, je ne pouvais pas le présenter maintenant. Tante Celia m’arracherait la tête et Damon lui arracherait la tête. Et ça c’était hors de question après tout. Même si j’aurais adoré… et heureusement qu’il le comprenait. Je sentis son étreinte se resserrer autour de moi. Un sourire étira un peu mes lèvres alors que je me sentais un peu mieux, plus calme grâce à lui. Je hochais la tête à son explication.

« Nous avons tout le temps du monde Manfred. Je te le promets. »


Je n’avais aucune fiançailles, aucun homme souhaitant ma main alors… c’était très bien. Nous avions tout le temps du monde pour qu’il puisse devenir un grand homme et que ma famille accepte que je l’épouse. Peut-être était-ce un rêve de petite fille ? Sans doute. J’avais déjà aimé sentir ses lèvres dans mon cou et je lui offris un peu plus d’espace pour en avoir un deuxième. Je levai les yeux et le visage vers lui lorsqu’il commença à m’interroger. Avant qu’il ne m’embrasse à nouveau. Je joignis mon rire au sien.

« Oh… je suis assez précieuse à tes yeux pour risquer la colère et les malédictions d’outre-tombes de Grand-mère. Mon preux chevalier. »

Je glissai ma main sur sa joue pour lui voler un nouveau baiser. Blottie contre lui, Polar gambadant dans les jardins, j’avançais au creux des bosquets en badinant joyeusement, jusqu’à ce qu’un silence ne s’installe. Et qu’il ne commence une phrase déplaisante qui me fit aussitôt raidir et sa main serra plus fort la mienne. Pourquoi devait-on toujours penser à la mort ? Je hochais la tête : déplaisante au plus haut point ! Je comprenais néanmoins ce qu’il voulait dire. Il ne voulait… pas que je l’attende ? C’était logique après tout, le monde était sombre et plein de terreur. M’autoriser à être heureuse. Je baissai légèrement la tête.

« Je comprends Manfred. Je penserais à toi, et je te promets d’être heureuse. »


Je me hissais sur la pointe des pieds pour l’embrasser à nouveau avant que je n’entende mon Polar aboyer. Je lâchai le bras de la fleur ayant emporté mon cœur.

« Quelqu’un vient Manfred. File vite avant que quelqu’un ne te voit ! Je n’ai pas envie qu’il t’arrive malheurs. »

Je reviens une seconde pour l’embrasser lestement.

« Mon amour t’accompagnera aussi loin que tu en as besoin. »


J’entendis la voix de Damon m’appeler. Bien… en plus c’était Damon. Je lui offris un sourire à Manfred.

« File. »


Je lui envoyai un baiser du bout des doigts alors que je savais que la tristesse du départ grognait dans mon ventre, mais je ne voulais pas que la dernière image qu’il ait de moi fut avec les yeux gonflés et rouges. Mais pour son bien, il devait partir maintenant alors que Polar devait faire la fête à Damon, le retenant un peu.

Au revoir Manfred. Puissent les sept te protéger et puisses-tu vivre la vie que tu souhaites.

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Manfred Flowers
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Liliyana & Manfred
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304, lune 1, semaine 2

Tout le temps du monde ? Liliyana pensait sans doute à quelque chose de plus lointain que lui. Manfred parlait de ce moment hors du temps, dans le jardin. Il ne se projetait pas et ne faisait pas de plan pour l’avenir, de plan où ils auraient eu le temps de se concerter pour annoncer qu’ils s’aimaient à leurs familles, où du moins aux Ryger et aux Van, car Manny voulait bien gager que personne chez les Des Essaims ou les Kenning n’auraient eu à redire quoique ce soit, soit qu’on ne se soucia pas assez de lui, soit qu’on l’aima assez pour lui souhaiter bonne chance dans cette entreprise. Mais il ne se projetait pas. Il ne pouvait déjà rien promettre quand à son retour, puisqu’il allait vers les combats. Mais l’Intranquille se garda de détromper la jeune femme, ou plus précisément, il n’en eut pas le cœur. Peut-être le chevalier aurait-il voulu y croire lui aussi et se dire qu’ils avaient le temps. Cela faisait mal, de ne pas l’avoir, alors il se blessa seul et évita cette douleur là à Liliyana.

Ce n’était pas pour autant qu’il craignait le jugement de la famille de la Conflanaise. Au contraire, une partie de lui s’en moquait bien. Ce n’était pas tellement, d’ailleurs, que Manny eut été preux – courageux, sans doute l’était-il, mais lui-même ne se serait pas avisé de croire qu’il correspondait à l’idéal du parfait chevalier. Flowers tenait plutôt du risque tout et du provocateur. Frisant toujours avec l’insolence, il n’avait pas peur des vieilles dames, ni des jouvenceaux restés en arrière alors que lui combattait les morts. Amusé, il vola donc un nouveau baiser à Liliyana, avec de déclarer, un peu vantard : « Aux diables ! Je ne crains pas tellement les morts. Il parait qu’on les a vaincu. » Quant aux vieilles dames, eh bien, à part sa grand-mère, de toute façon, Flowers ne leur avait jamais beaucoup plus. Son statut de bâtard choquait en soi, alors à force, Manfred était habitué. Cela glissait sur lui comme de l’eau ; parfois, on aurait même juré qu’il prenait du plaisir à choquer le chalands, quitte à aggraver son cas, juste pour voir les mines offusquées de ces bonnes dames si pieuses et si digne. Lui n’était ni pieux ni digne, mais au moins il s’amusait à leur dépens, et cela lui suffisait. Au moins cela avait-il le mérite de dédramatiser la situation et de faire rire Liliyana.

Car le reste de la conversation, c’était fatal, ne pouvait qu’être grave et sérieux. Il fallait bien qu’il lui dise, qu’il lui demande, voire qu’il lui ordonne, de ne pas gâcher sa vie pour lui, de ne pas l’attendre s’il ne devait pas revenir – parce que Manfred l’aimait et ne lui souhaitait pas ça. Un moment, Flowers avait eu crainte qu’elle ne lui en veuille ou qu’elle croit que c’était un moyen dérobé de s’enfuir. Mais ce n’était pas le cas. Il le faisait pour elle, quitte à ce qu’elle le déteste. Heureusement, Liliyana comprit. Vite, sans doute, et peut être trop bien. Sa gorge se serra. « Bien. C’est bien. » Que dire d’autre ? Manfred ne savait pas. Il aurait voulu, pourtant, mais n’en eut pas le temps. Quelqu’un venait, oui, et lui aussi entendit la voix de Damon. Il fallait partir et se séparer, pas le choix, mais c’était à regret et il n’en avait absolument pas envie. Incapable de détacher ses yeux de Liliyana, il finit par faire un pas en arrière, sans se retourner cependant. La voix du frère de la jeune femme se rapprochaient, mais Manny ne trouvait pas comment conclure. Il se sentit bête, finalement, bête à pleurer, ne pouvant rester mais ne souhaitant partir. Alors, saisi par une brève inspiration, Flowers finit par trouver, prenant un dernier risque qui lui ressemblait. Ainsi, il serra la jeune femme dans ses bras pour l’embrasser une dernière fois. Et les derniers mots qu’il lui chuchota avant de tourner les talons et de disparaitre avaient des accents de désespoir : « Je t’aime. Tu m’entends ? Pour le reste je ne sais pas ce qu’il en sera, mais je te jure que je t’aime. »

Après ça, Manfred disparut du jardin. Ils allaient encore rester quelques jours à Bois-de-Saule, mais évidemment, ils ne reverraient pas vraiment les nobles qui occupaient les lieux. L’Intranquille imaginait bien alors, qu’il ne reverrait peut être plus Liliyana, mais pas pour les raisons qui l’améneraient à rester dans le Val et à trahir. Le Destin leur jouait de drôles de tours. Manfred n’avait pourtant pas dit adieu, et peut-être aurait-il du. La question le hanterait encore longtemps, malgré le soin qu’il mettrait à essayer de l’oublier – mais n’était-ce pas qu’on apprenait ses leçons ?
#01796F: Manfred Flowers 
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