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Wheep for what is lost forever (solo)

Humfrey Swyft
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Humfrey Swyft

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Cela faisait plus d'une journée que la silhouette lointaine du château était apparu, lorsqu'il arriva enfin au portail du château de Montargent : voilà plusieurs lunes qu'Humfrey avait quitté l'endroit non par choix, mais par devoir, afin d'amener les troupes d'Azylis jusqu'à la frontière. Charmchamp était un endroit agréable lorsque l'ambiance n'était pas à la militarisation et si Humfrey avait apprécié l'accueil de son propriétaire et la générosité générale de ses hôtes, son propre foyer lui manquait. Aussi, entendre dire que les routes devenaient dangereuses, apprendre que certains châteaux étaient attaqués, pillés ou incendiés avait fait naître en lui une vague d'inquiétude. La moitié de la garnison de Montargent se trouvait avec lui, généreusement confié par le seigneur de la famille Serrett, son épouse, à ses alliés de Charmchamp. Même si l'autre moitié demeurait sur leurs terres, l'idée d'Azylis en proie à la cruauté et à la barbarie lui était insupportable. Il savait que, si malheur arrivait sur les terres du paon en son absence, il ne se le pardonnerait jamais. Laissant la moitié des hommes qui l'avaient accompagnés sous le commandement du maître de lieux, suivant l'exemple de Ser Brax plusisuers semaines auparavant, Humfrey enfourcha son cheval et ordonna au reste des soldats de le suivre, rentrant au pas de courses à Montargent. L'endroit semblait figé dans le temps, comme s'il ne l'avait pas quitté plus d'une demi-année auparavant, mais simplement la veille. Son bastion, militaire, le suivait tant bien que mal tandis que l'adrénaline donnait au Swyft des ailes : il se réveillait aux aurores, galopait jusqu'à épuisement de sa monture et ne prenait de repos que lorsqu'il était évident que ni les hommes, ni les bêtes, ne pouvaient plus suivre ce rythme effréné. Il avait fallut toute un travail, et une heure de négociation, la veille au soir, pour l'empêcher de poursuivre sa route.

Humfrey ne fut guère surprit de trouver la cour intérieure du château vide : sa venue n'avait rien de protocolaire, il n'était ni un seigneur étranger, ni qui que ce soit nécessitant l'envoi d'un éclaireur. Pourtant, Humfrey fronça un sourcil : en dehors de quelques hommes patrouillant sur les remparts, d'une poignée de soldat s'entrainant à l'épée ou à la masse d'arme, il n'y avait nul membre de la maisonnée pour l'accueillir. En effet, même sans éclaireur, le retour d'un petit groupe tel que le leur n'avait pas du passer inaperçu et bien qu'il fut parmi les premiers à franchir le portail de Montargent, le château était figé dans sa routine quotidienne. « Et bien ... Quelle ambiance » chuchota-t-il à l'un de ses plus proches lieutenants, un homme de confiance chargé de sa sécurité. La lourde porte de bois finit par s'ouvrir sur l'un des domestiques de la maison Serrett, un homme haut placé dans la hiérarchie de la maisonnée qu'il voyait de temps à autre roder dans les couloirs comme un fantôme s'assurant que les moindres désires de sa maîtresse furent comblés. Humrey ne l'aimait pas. Il ne l'avait jamais aimé d'ailleurs. Il était de ces hommes qui avaient commenté le départ de son beau-frère avec plus ou moins de subtilité en insinuant que la honte d'avoir inquiéter Azylis au point de déclencher son accouchement était la cause principale de son engagement dans la garde de nuit. Le même genre de personne qui, louant l'honorable décision de ce seigneur avisé, laissait planer une vague de reproche envers l'époux de la nouvelle dame des lieux. Car Humfrey voyait bien les sourires en coin, le plaisir à peine dissimulé du serviteur lorsqu'il était en froid avec son épouse : le soutien indéfectible à la Serrett qui finissait, d'une manière ou d'une autre, par pointer du doigt tout ce qu'il faisait de mal.  « Où est mon épouse ? » demanda le Swyft sans plus de cérémonie en ôtant ses gants avec la grâce du sang bleu qui coulait dans ses veines. Le regard mauvais du domestique ne faisait qu'ajouter à l'agacement que sa simple vue provoquait cher le chevalier. « Madame est occupée. Elle a demandé à n'être dérangée sous aucun prétexte. » répondit l'homme avec la fierté du bouclier défendant son propriétaire. Le poing d'Humfrey se serra, ses ongles abimant la peau de sa paume. Quelle enflure ! S'il croyait qu'il ne voyait pas le plaisir dans son regard à l'idée de lui tenir tête. « Nous avons fait longue route mon brave et je ne suis guère d'humeur pour ces jeux. Je n'ai pas vu ma femme depuis des mois : je crois qu'en parlant de dérangement, elle ne s'attendait certainement pas à ce que vous empêchiez son mari de lui rendre l'hommage qu'elle mérite. » répondit Humfrey avec tout le calme dont il était encore capable, l'envie que son poing rencontre le visage du domestique le démangeant sérieusement. « Je crains, ser, que vos désires n'entrent nullement en compte dans les ordres donnés par ma maîtresse. » rétorqua le serviteur avec un ton provoquant. Son visage pincé donnait des envies de meurtre au Swyft qui sentait son sang bouillir. Il se retourna vers la porte d'entrée, ajoutant. « Cependant je peux demander à ce qu'on vous fasse préparer un bain et monter vos effets : ainsi lorsque madame sera disposée à accepter votre présence... ! » Un cri étouffé s'échappa des lèvres du malotru tandis qu'Humfrey l'attrapait par le col de sa chemise, rapprochant son visage du sien. La rage se lisait dans ce regard d'ordinaire emplit d'une lassitude épuisée. Ses nerfs, mis à mal par un trajet retour des plus inconfortables, ne supportait pas les provocations d'un sous-fifre tel que celui qu'il tenait fermement. « Ne m'oblige pas à me répéter. Je suis las de devoir me justifier devant un être comme toi. » Le dégout empreignait sa voix : non pas de la condition modeste dont le domestique était issu mais bien de cette personnalité qui oubliait un peu trop qu'ils n'appartenaient pas au même monde : Humfrey venait peut être de la très petite noblesse, il n'était pas un manant que l'on pouvait traiter n'importe comment. « A ta place, je ferais TRÈs attention à mes prochains mots. Où. Est. Ma. Femme ? » siffla-t-il avec colère tandis que e serviteur se débattait tant bien que mal pour lui échapper. En vain. Ses yeux quittèrent ceux du chevalier pour se poser sur une porte : Humfrey suivit le regard du roturier avant de revenir à lui. Ce dernier hocha la tête et déglutît avec difficulté tandis que la prise du Swyft se resserrait sur sa gorge. « La crypte ... Elle est dans la crypte. »

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Son coeur tambourinait dans sa poitrine tandis que les paroles de l'homme se répétaient en boucle dans son esprit. Azilys, la crypte. Azilys, la crypte. Azilys, la crypte. Que cela pouvait-il vouloir dire ? Il avait prit sur lui pour ne pas montrer l'inquiétude soudaine que la phrase du majordome. Ses mots avaient eut pour effet de relâcher la prise d'Humfrey sur l'inopportun provocateur et de s'en détourner prestement afin de se rendre dans la dite crypte. Il ne s'y était presque jamais laissé attirer : la crypte était le lieu du dernier repos des membres de la maison Serrett, ce n'était pas sa place que d'y déranger les morts. Après tout, il n'avait pas particulièrement d'hommage à rendre à Alberic Serrett et guère d'attrait à se promener dans cette save humide propice au souvenir d'être qu'il n'avait, pour la plupart, jamais connu. Exception était faite de quelques jours, se comptant sur les doigts d'une main, où il avait accompagné son épouse sur la tombe de sa défunte soeur mais c'étiat bien là ses rares occasion de s'y rendre. Aussi eut-il une hésitation devant la porte qui menait, à travers un tunnel sombre, vers les dépouilles de paons aujourd'hui disparus. Que s'était-il passé durant son absence ? Il avait quitté Montargent pour protéger sa femme, ce fief, cette région. Quelle affreux accueil que de rentrer et de se faire un sang d'encre pour ce qui était advenu en son absence. Tandis qu'il descendait les marches qui menaient à la crypte, Humfrey songea à sa jeunesse parsemée de décès.

Chaque marche apportait son lot de défunt, le souvenir d'une âme croisée et souvent partie trop tôt. Sa mère, première d'une longue série de cadavre qu'il avait côtoyé dès son plus jeune âge. Emportée par la tragédie des femmes, le danger omniprésent des grossesses qui l'avait arraché à la vie à un âge si juvénile. Son souvenir disparaissait peu à peu : la mémoire e l'enfant qu'il avait été se remplissant d'autre image, ne laissant d'elle qu'une impression, des flash aussi bref et imprécis que pouvait l'être la mémoire d'un petit garçon. Puis il y avait eut son père, à peine un an plus tard. Il se souvenait parfaitement de Jocelyn gazouillant lorsque leur oncle avait annoncé la nouvelle. Il se souvenait aussi de la version édulcorée servie par le seigneur de Champmoisson pour épargner l'âme innocente de ses neveux. En réalité, Humfrey ne saurait jamais si son père était réellement mort en tentant de ramener l'ordre dans une taverne ou s'il avait été tué dans une bagarre d'ivrogne dont il faisait parti. Cette hypothétique vérité le dérangeait encore aujourd'hui : la mort d'Elain avait été un drame pour son époux et l'homme qu'il était aujourd'hui pardonnerait sans doute plus facilement d'avoir noyé son chagrin dans l'alcool que le jeune homme qu'il avait été. La déception qu'il avait ressenti en découvrant la vérité avait laissé une marque profonde dans son être. Et pourtant ... Azilys, la crypte. Que deviendrait-il sans elle ? Que ferait-il s'il découvrait son nom gravé sur l'une des tombes ?

Son pas s'accéléra, il songea à Alienor, l'âme trop douce pour cette famille qui était sienne, à son oncle qui ne reviendrait jamais de Winterfell, à tous ceux dont les noms, les visages disparaissaient dans les battements de son coeur tandis qu'il dévalait les dernières marches. Il vit une lueur et en son sein, une silhouette.  « Azilys ... » murmura-t-il.

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Ils l'avaient appelé Hollis. Après trois enfants dont les prénoms avaient trouvé écho dans l'histoire personnelle d'Azilys, c'était dans la sienne qu'elle avait puisé le nom de cet enfant qui était parti avant même d'être venu au monde. Humfrey aurait pu en être touché si la peine n'avait pas envahi l'espace qui existait entre lui et son épouse. Ce n'était pas tant la mort de l'enfant, bien que l'idée le chagrina, que la culpabilité de ne pas voir pu être présent ni durant la grossesse d'Azilys, ni lors de la naissance du bébé. Il n'avait aucune idée de sa récente grossesse lorsqu'il avait prit la route pour la frontière, amenant une partie des armées de Montargent vers un fief allié qu'il fallait renforcer. S'il seulement il avait eut son pressentiment plus tôt, s'il n'avait pas attendu d'être sur pour faire demi-tour et retrouver le chemin familier de la maison. Il l'avait écouté sans dire un mot, ce jour là, remontant de la crypte pour discuter du drame qui les touchait et le lendemain, il l'avait accompagné. Il avait laissé Luciana cueillir quelques fleurs dans le jardin et l'avait déposé près du tombeau de pierre, notant que leur fils reposait près de sa tante, une autre part perdue de l'âme d'Azilys.

Il n'avait le coeur a imposer quoi que ce soit à son épouse : Hollis n'était pas le premier enfant à ne jamais voir le jour et, dans leur malheur, au moins avaient-ils eut la chance qu'Azilys, elle, survive à la délivrance. Cependant, même s'il savait que beaucoup d'enfant ne survivaient pas à l'âge tendre, même s'il avait découvert ce petit après coup, cela n'en diminuait l'impact : il était triste pour elle, pour eux et craignait le jour où les enfants commenceraient à comprendre. Dès qu'Albion ouvrait la bouche, Humfrey redoutait qu'il aborde le drame dont il n'avait conscience, qu'il heurte les sentiments de sa mère. Au final, Humfrey craignait de la perdre encore.

Ils étaient attablé lorsqu'une lettre arriva. Humfrey leva un sourcil tandis qu'on annonçait que le messager l'attendait, lui, et il jeta un regard à Azilys pour voir si elle avait une idée de ce dont il s'agissait. Quittant la pièce pour rejoindre le hall d'entrée du château, il regarda le jeune homme encore essoufflé qui se tenait devant lui, délivrant quelque mots avant de lui remettre un parchemin scellé du coq de la maison Swyft. Ses yeux dévorèrent l'écriture sombre qui se dessinait sur le papier, sa main se crispant à mesure qu'il lisait les nouvelles venues de Champmoisson. Ordonnant qu'on donne une pièce au messager, il s'en détourna retournant auprès de son épouse et du reste de la famille, la missive encore en main, froissée dans son poing serré. « Champmoisson a été attaquée. » annonça-t-il à la jeune femme tout en lui tendant la lettre pour qu'elle puisse y lire le récit catastrophique que son cousin faisait d'attaques surprises sur son fief. Des indésirables venus voler des vivres et mettre à mal les installations voilà trois semaines de cela. Ce n'était guère un appel à l'aide de la part du seigneur des lieux, mais une mise en garde : ses propres alliés avaient été malmenés et il aurait été étrange que ces intrus ne tentent pas leur chance à Montargent. Tandis qu'Azilys relevait les yeux de la missive, Humfrey ancra son regard dans le sien, cherchant son assentiment, sa bénédiction pour préparer les hommes à défendre leurs terres.

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Il n'y avait pas de grands dégâts, d'après la lettre envoyée par son cousin: quelques maisons incendiés et champs piétinés, des dommages principalement financiers. Au final, c'était la peur qui avait dominé les terres lorsque des hommes armés avaient franchis les limites du domaine : malgré les quelques attaques qui avaient eut lieu sur les terres voisines, les Swyft avaient songé à quelques bandits qui serait rattrapé avant que ces groupes ne les frappent.  « Es-tu sûre de vouloir venir ? » demanda Humfrey à son épouse tandis qu'il grimpait sur le dos de son cheval. Il avait revêtit son armure pour aller patrouiller à la frontière des terres de Montargent, désireux d'éviter que les villages sous l'autorité de la maison Serrett ne connaissent le même sort que ceux des environs de Champmoisson. D'autres hommes étaient déjà partis au Sud, veillant sur les précieuses mines de la région tandis qu'il prévoyait de patrouiller au Nord des terres, sur cette part de territoire plus susceptibles d'être attaquée. Une obligation, un devoir, qui l'éloignait à nouveau de sa famille mais contrairement aux autres fois, Humfrey se sentait coupable de quitter Azylis et les enfants si tôt après la perte d'Hollis. Il ne doutait pas de la force de caractère de son épouse, ni de sa capacité à se débrouiller seule, jonglant entre ses rôles de mère et de seigneur, mais il craignait que cela ne finisse par faire trop. Il craignait qu'à son retour, la mention de sa présence dans la crypte ne soit pas un malentendu et qu'il ne la perde à jamais.

Il avait manqué de s'étouffer avec son thé lorsqu'elle avait annoncé qu'elle l'accompagnerait jusqu'au campement où il comptait s'établir pour gérer les rondes des soldats et surveiller la zone. Mais bien qu'il ait tenté de l'en dissuader, elle était restée égale à elle même, n'écoutant un mot des ses paroles, déterminée à se montrer à ses hommes. Malgré la mauvaise humeur que cette décision avait suscité en lui, il n'avait pas pu se retenir de l'admirer lorsqu'elle était sortie : elle avait raison, comme toujours. Comment des soldats ne pouvaient-ils pas se battre avec sérieux, quand une telle femme les encourageait, les intimaient à défendre leurs terres et leurs familles, les motivaient par sa simple présence. Elle ne resterait pas, il le savait, mais à ce moment, il avait le sentiment qu'ils n'avaient jamais été aussi proche qu'à cet instant. La part martiale du domaine lui avait été plus ou moins dévolue, bien qu'il n'y ait jamais eu d'annonce officielle de la part de la Serrett : c'était auprès des hommes qu'il avait trouvé sa place dans cette maison, son utilité dans le fief et il aurait pu s'offusquer de la voir prendre sa place en voulant rejoindre le camp. Il aurait pu. Mais la confiance qu'elle lui témoignait en le laissant à la tête de son armée lui suffisait et sa présence les faisaient apparaitre comme un couple fort, uni tandis qu'une menace ravageait l'Ouest et terrorisait le peuple. Sa présence ne l'étouffait pas, elle le soutenait et quand on vint lui dire que tout était prêt, il se détourna d'elle, reprenant son sérieux. « En avant ! »

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Le bruit des lames s'entrechoquant créait un bourdonnement dans ses oreilles. Cela lui rappelait Winterfell. Cela lui rappelait Pyk. Cela le ramenait à chaque bataille qu'il avait pu connaitre dans son existence. Trop jeune pour avoir combattu lors de la rébellion du cerf, Humfrey découvrait la guerre, la vraie, celle qui opposaient les hommes et les idées, celle qui sacrifiait des innocents et  des futurs. Les rumeurs ne prenaient forme qu'en cet instant, lorsque les intrus mettant les terres de l'Ouest dans la tourmente se manifestaient face à lui, cessant de n'être qu'un concept lointain pour adopter une forme, une silhouette, un être de chair et de sang qui menaçait leurs possessions. Jamais il n'avait été plus heureux de quitter Montargent qu'en sachant qu'il était présent pour voir ces groupes chaotiques, pour limiter les dégâts. Ce n'était pas une armée, à peine plus qu'un groupe de quelques dizaines de personne, expliquant leur rapidité d'action autant que leur disparition soudaine, la difficulté à retracer leurs parcours, à prévoir les prochaines attaques. Celle de Champmoisson avait mis Montargent en alerte et bien que son besoin de survivre détestait l'idée de se mettre en danger, au moins montraient -ils à tout l'Ouest que les Serrett étaient prêts, qu'ils ne se laisseraient pas déborder. « Tenez vos positions, ne les laissez pas vous déborder ! » ordonna Humfrey tandis qu'il désarçonnait son adversaire d'un coup d'épaule. Ils se battaient étrangement, remarqua le chevalier. Ils ne semblaient pas chercher le conflit et se contentait, visiblement, de se défendre plus que de chercher à faire des victimes.

Le combat prit fin quelques minutes plus tard et Humfrey regarda la poussière qui restait en suspend après le passage des chevaux. Des cris se faisaient entendre derrière lui tandis que des soldats aux couleurs de Serrett aidaient une famille à éteindre un feu qui avait pris sur le toit d'une ferme. A quelques mètres, un jeune garde retenait ses sanglots tandis qu'un camarade le maintenait le temps de remettre en place son épaule déboitée. Plus de peur que de mal, songea Humfrey avec l'amertume d'une bataille sans grande victoire. Il essuya son front, jugea des quelques égratignures auxquelles ne manqueraient pas de s'ajouter des hématomes résultant de la violence de la rencontre. En soit, ce n'était rien. Pas de mort, que des blessés légers et quelques dégâts dans ce village à quelques lieues du château. La fierté d'Humfrey en prenait cependant un coup : la surveillance n'avait pas permit d'empêcher le groupe d'entrer sur les terres de Montargent, il y avait des choses à revoir. « Devons nous les poursuivre, messire ? » demanda alors l'un des capitaines de la garnison. Humfrey secoua la tête, ils avaient de l'avance, pouvaient s'être séparés pour brouiller les pistes, rien ne disait qu'ils parviendraient à mettre la main dessus et pendant ce temps, les environs resteraient non protégés. « Non, nous allons rentrer prévenir ma Dame de ce qu'il s'est passé et renforcer les gardes aux frontières des terres. Envoie un de tes gars : j'offrirais une récompense à qui parviendra à mettre la main sur eux. » grogna Humfrey tout en retrouvant sa monture. L'homme hocha la tête. Quelques minutes plus tard, deux soldats se détachaient du groupe pour porter le message du Swyft, le reste rebroussait chemin vers le château, allant prévenir Azilys de ce qui était arrivé.  

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Azilys était venu lui fiare ses adieux tandis qu'il finissait de sangler son cheval. Tandis que d'autres messagers quittaient en hâte la cour du château, porteur de nouvelles et d'organisation, Humfrey, s'apprêtait, lui, à quitter les terres de son épouse pour retrouver celle de sa famille natale. La missive venue de la Dent d'Or et dont Azilys lui avait fait part, voyait se dessiner un plan qui nécessitait une confiance absolue dans la préparation et la mise en place d'une surveillance accrue. Sans broncher, il avait accepté de la laisser pour jouer les messagers : il partirait au petit matin en direction de Champmoisson afin de rappeler l'alliance entre Swyft et Serrett qui existait à travers lui, à travers ses enfants, pour mobiliser plus d'hommes et quadriller un territoire plus vaste qui s'étendrait sur presque toute la partie sud des terres de l'Ouest.

Il était tôt quand Humfrey était sorti, vêtue assez simplement pour ne pas attirer l'attention, mais enveloppé dans une cape pour faire face aux brises d'un matin glacial. Sans ses gants, il était certain qu'il n'aurait pu préparer seul sa monture. Et pourtant elle était venue. Malgré le froid et l'heure, elle était venue. Humfrey remonta les quelques marches qui les séparaient et, glissant une main sur sa nuque déposa un baiser sur la joue opposée. Une marque d'affection pudique face au public qui pouvaient les voir. Et la promesse d'un prompt retour.

Le bruit des sabots sur la terre humide et de l'air fouettant sa peau lui rappelait la liberté passée, le temps où il pouvait disposer de son cheval à sa guise et parcourir les terres de son oncle avec entrain. Bien avant que son mariage ne l'attache à une femme, bien avant que la succession de Tybolt Serrett ne l'attache à une terre. Il ne regrettait rien, ni les mots durs qu'il avait eut pour Azilys, ni le mariage qui s'en était suivi. Il ne regrettait pas la naissance de leurs enfants ou leurs disputes spectaculaires. Mais quand les terres de Champmoisson s'offrirent à sa vue, il sourit. C'était l'image de sa jeunesse, d'un passé heureux malgré le drame que l'avait rendu orphelin. Une terre de souvenirs qui avait été malmené par la présence traitres venus faire peur aux propriétaire des terres. « Levez la bannière de Montargent, nous entrons sur les terres de la maison Swyft » cria Humfrey tandis qu'un des hommes qui l'accompagnait levait un oriflamme aux couleurs de la maison Serrett, les distinguant tout de suite comme des envoyés d'un seigneur allié et non comme des vagabonds profitant du chaos général. Tandis qu'il retrouvait avec nostalgie le chemin qu'il connaissait sur le bout des doigts, la route du château qui l'avait vu naître, Humfrey sourit.

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Il grimaça tandis que le domestique l'aidait à revêtir sa veste, tirant sur son bras endoloris pour le faire entrer dans la manche de sa veste. Il lui semblait être parti la veille en direction de Champmoisson et pourtant plus de six lunes étaient passés. Si son cousin avait accepté de lui prêter des hommes et d'autoriser des patrouilles communes, les nouvelles de leurs alliés les avaient rapidement conduit à Lépicier où le siège de la forteresse avait rassemblé nombres de chevaliers et soldat de la région. Certains portaient sur le visage l'assurance de la récente victoire à Ferren tandis que pour d'autre, lui compris, il s'agissait de leur première grande bataille dans ce conflit entre loyaliste et rebelles à l'autorité Lannister. Enfant, Humfrey avait un jour demandé à son oncle à quoi ressemblait une bataille et il avait été fort déçu lorsque ce dernier lui avait confié de pas avoir en tête les détails. A présent, il comprenait. Du siège de Lépicier, il ne gardait que peu de souvenirs lui même et la blessure qui lui avait valu son rapatriement vers Montargent n'avait en rien aidé. C'était honteux et le corps douloureusement éveillé qu'il avait entreprit son retour vers les terres de son épouse, tout juste assez stable pour voyager. A mi-chemin, la calèche s'était brusquement arrêtée, le sortant d'une sieste enfiévrée qui avait plaqué ses boucles brunes contre la peau de son visage, trempant sa chemise tandis qu'il tentait de contenir le reste de son mal-être. La porte s'était ouverte sur Azilys et ce regard qu'il ne lui avait jamais connu.

On lui avait raconté qu'il s'était effondré, brulant de fièvre et sourd de douleur dans ses bras et qu'elle avait fait renvoyé sa propre escorte pour s'installer avec lui dans son carrosse de fortune, veillant sur sa personne jusqu'à ce que mestre Eldon puisse s'occuper de lui. Il lui avait fallut près d'une semaine pour reprendre conscience et assurer à tous qu'il s'en remettrait. Une semaine pour comprendre que la présence onirique à ses côtés était bien là, à son chevet, que ce n'était nulle autre qu'Azilys elle même et, à sa grande surprise, qu'elle arborait déjà la courbe arrondie d'une grossesse qu'il découvrait. Il avait gardé le lit comme Eldon l'avait ordonné avec sévérité mais Humfrey s'état soumis sans rechigner à l'ordre de l'homme de science, ne trouvant aucunement la force de se lever. Ce n'était que quinze jours plus tard qu'il avait commencé à sortir de son lit pour faire quelques pas et tout juste quand il pouvait quitter la chambre que Montargent fut secoué par le décès de mestre Eldon. La plus ébranlée fut sans doute Azilys, songea Humfrey tandis que de ses doigts tremblants il s'efforçait de fermer les boutons de sa veste tout seul. Mais son épouse était ce qu'elle était : fière, intransigeante, sans égale. L'homme avait eut beau être dans son cercle le plus proche, avoir accouché leur trois enfants et l'avoir assisté durant les plus grandes tragédie, elle demeura fidèle à elle-même en public. Mais lorsque le nouveau mestre fit son arrivée une lune après le trépas d'Eldon, il sentit que tout comme lui des années auparavant, ce nouvel intrus dans le quotidien des Serrett aurait à faire ses preuves. Il n'avait eut pour lui qu'un regard compatissant avant de s'en retourner avec Azilys dont la grossesse avançait doucement. Jamais ils n'avaient été aussi proches durant une telle période, jamais il n'avait pu vivre pleinement sa future paternité. Parfois, le Swyft se demandait si la mort de leur petit garçon n'avait pas encouragé Azilys à s'en remettre davantage à lui, à compter sur sa présence : elle n'avait pas à vivre cela seule, c'était ce qui lui avait chuchoté ce jour là dans la crypte.

Elle n'avait plus à le vivre seule car il était là.  

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Elyan reposait dans ses bras, enveloppé dans un linge duveteux d'un bleu si pâle qu'il ressemblait au ciel d'un matin d'hiver. Depuis l'annonce de sa naissance, ses aînés s'étaient succédés auprès du berceau dans le but de lui arracher un sourire, un regard ou une grimace, déguerpissant aussi vite que possible dès qu'ils entendaient les pas d'Humfrey près de la nurserie, laissant dans leur sillage que rire et piétinement d'enfant. C'était la première fois que le Swyft avait le loisir de se laisser aller à un soupire amusé, profitant de sa paternité comme il n'avait jamais pu le faire jusqu'alors. La naissance des jumeaux avait été une succession de drame, de frayeur et de colère, celle de Luciana teinté de reproche et de secret. Quand à l'enfant qu'il n'avait jamais vu, son souvenir demeurait quoi qu'ils ne l'évoquaient jamais, se contentant de le prier lorsqu'ils venaient se recueillir sur la tombe d'Aliénor.

Installé dans le petit salon, il tenait le bébé de quelques lunes à distance respectable des mains hyperactives du reste de sa progéniture lançant, de temps à autre, des regards en coin à Azilys affairée à sa correspondance. Malgré son attention, Humfrye ne put retenir un sourire : c'était le genre d'instant qu'il avait espérer vivre toute sa vie, le genre d'instant qui comblait le vide de l'enfant orphelin qu'il était devenu is tôt dans son existence. Il fronça les sourcils lorsque Luciana s'accrocha à sa jambe, menaçant son équilibre en ajoutant son poids à ses appuis. Malgré ses soupire, la fillette riait, sa tête vers l'arrière comme si elle défiait son frère d'en faire autant. Par chance pour le chevalier, Albion n'eut le temps de se poser la question. Le prénom de l'enfant siffla dans la pièce aussi froidement que la pointe d'une flèche, un ordre sous-entendu aussi soudain que ferme qui stoppa l'hilarité de la benjamine. Personne ne désobéissait à Azilys. Jamais. Sagement assise sur un fauteuil, Alyzéa regardait la scène sans véritablement comprendre et tandis qu'il se rapprochait de sa mère, Humfrey caressait les doux cheveux bruns de l'enfant, laquelle lui offrit son éternel silencieux qu'elle compensait par le regard le plus expressif qu'il eut pu voir. Humfrey adorait ses enfants. De l'amusante impertinence d'Albion à l'extraversion de Luciana en passant par la douceur d'Alyzéa. Il lui tardait de découvrir quel serait le caractère de ce petit oisillon qu'Azilys, se levant, vint prendre avec un sourire qu'il ne lui avait que trop rarement vu prendre en sa compagnie. Oui, tout était parfait.

Il avisa la lettre qui était restée, intacte, sur le coin du bureau. Délaissée au profit d'Elyan, elle l'intriguait désormais et tandis qu'il gardait les yeux fixés sur son épouse, laquelle s'installant non loin de leur aînée pour pouponner, il brisa le cachet de cire. Le sourire disparut sous l'écriture de son cousin, attirant l'attention de sa dame. « Mon cousin ... » expliqua Humfrey et leva la lettre devant lui, désignant les arrondis fins de l'encre. « Lady Cersei a annoncé sa volonté de libérer Jocelyn de ses fonctions et il me demande ma bénédiction pour offrir sa main en mariage. » Il n'avait jamais pensé que Jocelyn finirait par se marier. Etrangement, il la voyait demeurer telle quelle était, jeune et rêveuse, toujours dans les jupes de la Lannister, à jamais jouvencelle. Lorsqu'il avait consenti à son propre mariage, Humfrey avait arraché une promesse à son oncle, celle qu'il ne donnerait jamais Jocelyn sans lui en parler, celle qu'il protégerait toujours les intérêts de la rousse avant ceux de la famille. Son oncle mort, le chevalier n'avait pas songé que, l'âge avançant, Jocelyn eut pu prétendre à un autre parti que celui que son coeur aurait choisit, un mariage d'amour loin de la politique et de la représentation, un mariage dont il aurait pressenti l'arrivée dans les missives de sa soeur plutôt que de tomber des nues dans son salon. La question d'Azilys vint le ramener à la réalité de vie. Qui ? « Podrick Payne. »



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La cape dorée au coq bleu frôla le sol avant que Steffon ne la lève pour la replier grossièrement, se reculant à nouveau dans le rang des invités. Etrangement, le regard d'Humfrey était attiré par le bleu des broderies plus que par l'échiquier violet et argent qui recouvrait désormais les épaules de sa soeur. Elle dégagea sa chevelure rousse du col de la cape avant de se tourner vers celui qui venait de l'en draper. De quelques pouces plus grand qu'elle, Podrick, fraichement adoubé, portait cette jeunesse imbécile sur son visage. A eux deux, ils ressemblaient aux personnages de contes pour jeunes filles, aux Jonquil et Florian de l'Ouest, se regardant dans le blanc des yeux comme s'il n'y avait rien d'autre qui comptait. Jocelyn était une romantique, Humfrey le savait. Depuis le plus jeune âge, elle se gavait de cette littérature épique et pleine d'amour qui la laissait dans l'attente de son prince charmant, pleine d'espoir et de rêve, loin de la cruelle réalité du monde des hommes. Pourtant, même s'il affichait une certaine mauvaise humeur devant ser Podrick, Humfrey avait rapidement comprit qu'il était sans doute le meilleur des partis auquel son cousin aurait pu la promettre. Il y avait dans son regard une bonté sincère et une légère candeur qui résonnait chez sa cadette. Ils feraient un beau couple oui ... Et Humfrey le reconnaitrait, quand il aurait finit de bouder. Toutefois, le chevalier s'inquiétait de ce soudain attachement des nouveaux époux. Son regard glissa sur Azilys, l'amour n'était pas une chose simple, innée et généreuse, c'était un combat de tout les jours, c'était difficile et douloureux parfois et il priait pour que, dans sa naïveté virginale, Jocelyn n'en prenne pas conscience trop durement.

Pourtant, le mariage qui se déroulait devant lui s'effaçait, le ramenant à ses propres noces, presque dix ans plus tôt.

•••

On lui avait toujours dit qu'il avait une mine particulièrement fermée, peu prompte aux sourires et à la joie mais Humfrey ne l'avait jamais autant ressentit que lorsque son cousin, lui claquant une grande tape dans le dos, l'invita à se détendre. Comment pouvait-il se détendre ? Ses yeux d'un bleu de glace évitèrent la mine enjouée, et visiblement quelques peu ivre, de Steffon tandis qu'il revérifiait pour la troisième fois que sa tenue était impeccable. Il avait la nausée. Une terrible nausée. L'angoisse de l'instant qui s'apprêtait à changer sa vie le rongeait depuis des jours, la rancoeur de s'être fait avoir si bêtement ayant cédé sa place à l'anxiété de ses noces. Aussi n'avait-il pas pris la peine de contempler Montargent, décorée pour l'occasion, de partager avec Jocelyn les quelques souvenirs qu'ils y avaient avec les jumelles Serrett, d'apprécier les attentions qui lui était faite tandis qu'il se voyait mis au centre des attentions. C'était son mariage, et Humfrey ne pensait qu'à son envie de vomir et à la honte que ce serait pour lui, comme pour sa future épouse, s'il régurgitait le peu de chose qu'il avait avalé lors du Déjeuner du Marié, sur le sol du septuaire. Au moins, cela ne dirait long sur l'avenir de leur couple, songea le chevalier avec un humour cynique qui ne le détendit nullement.

Le septuaire était légèrement brumeux : Humfrey en voyait les particules de poussières et d'encens voler dans les rayons de soleil qui traversaient les vitraux, éclairant les bancs où s'amassaient Swyft et alliés de Montargent, famille lointaine et amis de longue date. Le septon lui lança un regard sévère comme pour le dissuader de continuer de gigoter. Ils s'affrontèrent ainsi quelques secondes avant que le son d'un mouvement général vers l'arrière du septuaire ne pousse Humfrey a s'avouer vaincu et à se retourner. Au bras de son frère aîné, Azilys s'avançait entre les invités. Elle avait presque l'air d'une mariée ordinaire, constata Humfrey toujours vexé de la situation, d'une jouvencelle quittant l'enfance pour devenir une dame et pourtant, il ne trouvait pas qu'elle affichait l'air des prudes demoiselles effarouchées ou effrayées. Elle savait ce qu'elle faisait. Et comme s'ils étaient retourné du temps de leur enfance, Humfrey repensa à cette fois où il était entré dans le bureau d'Alberic Serrett pour y voler une plume, pour lui montrer qu'il était aussi vaillant qu'il le disait. Ce n'était qu'un jeu de plus, un défi qu'elle lui lançait et s'il aurait été fort indélicat de se retirer à présent, Humfrey se demandait si elle avait, un instant, songer sur sa requête aboutirait sur un non de sa part. Comme tous les nobles partageant leurs enfances, on avait souvent imaginer le jeune neveu de Lord Swyft épouser l'une des filles de Lord Serrett et il était une fois où Humfrey s'était prêté au jeu de l'imagination, tremblant à l'idée que ce jour puisse arriver.

•••

Il lui avait tendu la main pour l'accompagner galamment devant le septon et ce fut le dernier acte qu'il fit de lui même. Le reste de la cérémonie se déroula comme s'il était guidé par une force divine. Sa conscience était partie dans les particules qui volait dans l'air et à présent il ne se souvenait plus du rituel des capes, des mots ancestraux. « Elle est mienne et je suis sien. » Humfrey releva la tête pour voir Podrick prononcer le serment, ses yeux dévorant Jocelyn. Oui, c'était ça. Elle est mienne et je suis sien, pour ce jour et jusqu'au jour de ma mort. Les yeux glacés quittèrent le couple, naviguant du sol vers le bas de la robe d'Azilys, remontant doucement sur elle tandis que ses doigts cherchaient les siens.

Pour ce jour et jusqu'à la fin de mes jours.



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Il n'avait jamais aimé l'impuissance des journées où Azilys s'enfermait avec le mestres et quelques dames de la maisonnée dans les appartements pour donner naissance. Face à la douleur de son épouse, Humfrey ne pouvait rien faire d'autre qu'être là, à entendre sans pouvoir agir. Lors de la naissance de Luciana, il s'était demandé si c'était pas l'arrivée prématurée et chaotique des jumeaux qui l'avait profondément ébranlé ou si, dans un coin de sa tête, il conservait le souvenir déchirant de la mort de sa mère lorsqu'il n'était encore qu'un petit garçon. Après quatre enfants, Humfrey avait fini par trouver de quoi s'occuper : plus ils grandissaient, plus les petits réclamaient de l'attention tandis que les accouchements successifs de leur mère demeurait un mystère que les portes des appartements dissimulaient à leurs vues. On autorisait Humfrey à rentrer dans les premières heures, lorsqu'Azilys marchait encore en rond à travers la pièce, lorsque la naissance n'en était qu'à son bourgeonnement. Mais il était rapidement mis dehors dès lors que le mestre avait besoin de s'assurer de l'état de la Dame de Montargent ou que coulait le premier sang. Alors il était, comme les enfants, consigné à l'extérieur des appartements, avec la peur de ne plus jamais la revoir comme seule compagne. Pour ce genre de chose qui pouvaient durer jusqu'à plusieurs jours, Humfrey finissait par revenir aux petits : la surdité d'Alyzéa était un soulagement car seule l'absence maternelle déroutait la petite, mais c'était Albion qu'il devait occuper pour lui épargner les bruits provenant de la chambre d'Azilys. Puis il y eut Luciana. Puis il y eut Elyan.

Ils se trouvaient tous les cinq dans une aile éloignée du château. Luciana courrait dans tous les sens derrière Albion tandis qu'Alyzéa était assise à ses côtés, un grand livre illustré représentant la conquêtes sur les genoux. C'était un cadeau qu'il lui avait offert pour son anniversaire et qu'elle feuilletait encore et encore avec avidité tout en lui désignant telle ou telle image avec un sourire. Elyan, lui, dormait dans son berceau offrant quelques instant de calme. La gouvernante entra avec un plateau chargé de tartelettes au citron qu'elle déposa sur une table avant d'appeler les enfants pour gouter : Luciana se jeta sur sa chaise en criant de joie tandis que Albion s'y avançait avec plus de dignité, en parfait héritier. Le chevalier tapota l'épaule de sa fille aînée pour la tirer de sa contemplation, désignant de la tête la table. Il regrettait de ne pas pouvoir communiquer autrement avec elle mais son sourire suffit à lui tirer un léger rictus tandis qu'elle fermait le lourd volume pour sauter du fauteuil, le laissant seul avec Elyan que les cris de Luciana avait réveiller. Lui apportant une tasse de thé, la gouvernante lui assura qu'elle s'occupait du petit dernier avant de le prendre pour le bercer et calmer les cris qui commençait à lui vriller les oreilles.  Il termina sa tasse, ordonnant à Luciana de se calmer, avant d'abandonner les petits pour descendre vers l'armurerie mais fut arrêté sur sa route par l'une des sages-femme qui était venue à sa rencontre.

Le pas se pressa vers l'aile abandonnée aux cris et au travail d'Azilys et il fut surprit de constater, en ouvrant la porte qu'un petit groupe s'était constitué près de cette dernière. Les sourcils froncés  Humfrey commença à sentir l'inquiétude grimper tandis que cela le ramenait aux souvenirs enfouis de la mort de sa mère et les yeux du chevalier s'empressèrent de chercher Azilys, éprouvant l'immense et immédiat soulagement en la voyant se redresser sur le lit. Elle était vivante. Elle était vivante et c'était tout ce qui comptait. « Un petit garçon, ser. » annonça l'une des femmes qui s'étaient tenue éloignée du groupe pour nettoyer le bébé qui, déjà braillant, s'agitait dans ses langes. Il ignora le mestre qui tenta de l'arrêter d'une main sur son torse, et prenant le petit dans ses bras se dirigea vers Azilys avec un sourire. L'angoisse avait disparue bien qu'une inquiétude face aux traits épuisées de son épouse persistaient. « Un garçon, Azilys. C'est encore un garçon. » lui dit-il tout en repoussant de sa main libre, les mèches brunes qui collaient à son front. A une époque où ils étaient nombreux, les couples qui ne donnaient à leur nom que des filles, Azilys venait de donner naissance à un troisième garçon. Un quatrième s'ils comptaient Hollis bien que les registres ne le considéreraient jamais comme ayant réellement existé. « Vous êtes formidable et vous êtes magnifique. » ajouta-t-il avant de tendre l'enfant vers elle pour qu'elle contemple ses traits froncés sur la petite bouche pleurante.

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