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Ad augusta per angusta. [Solo Melior]

Melior Vouyvère
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Ad augusta per angusta.
Darkdell | An 304, lune 4, semaine 3.



Gillian.


Elle l’avait appelé Gillian. Ce prénom lui était venu comme une évidence. Une décision qu’elle avait du prendre seule. Qu’elle avait eu tant de mal à prendre. Si Mestre Abelar s’était plié à sa volonté de patienter, d’attendre encore un peu avant de nommer cet enfant, sa propre mère s’était montrée bien moins tendre. Jamais Melior n’avait été seule, dans de telles circonstances. Une fois le secret des femmes dissipé, Aladore s’était toujours révélé présent. C’était ainsi que les choses auraient du se produire. C’était ainsi qu’elles s’étaient toujours produites. De la naissance de Bertram à celles de Rhea et Melessa.


Mais pas cette fois.


Emma était partie avec le nourrisson. Sa mère veillerait sur lui une heure ou deux, profitant de sa présence et de celles des jumelles. Lady Alysane était sans doute la seule à pouvoir insuffler un semblant de normalité pour son fils et ses filles. Lady Clara, sa tante, faisait de même. Melior ne passait jamais plus de quelques heures en leur présence. La situation était grave. Des plus graves. Trois-Tours était tombée entre les serres de ce dragon que tous et toutes pensaient disparu. Et pourtant, la vérité était pour le moins équivoque. Leurs troupes devaient être arrivées, à l’heure qu’il était. Son oncle avait naturellement pris la tête de leurs hommes. La place d’Aladore n’était pas à ses côtés cependant, mais auprès des Costayne.


Quant à la Vouivre de Darkdell, elle avait paré au nécessaire. Les troupes ennemies étaient proches. Trop proches. Mieux valait se prémunir du pire. Alors, Melior s’était replongée dans les archives familiales, dans les quelques lettres que son père avait pu laisser derrière lui. Dans ses propres souvenirs, également. Darkdell avait tenue face à bien des assauts, au fil du temps. Et quand bien même leur demeure tomberait, une fuite était toujours envisageable. Envisageable et envisagée. Quant à ces hommes qui n’avaient pas été envoyés au combat, leur maître d’armes devrait les mener à l’assaut, le cas échéant. Car en ces lieux, Gillian était devenu le seul représentant mâle de leur lignée. En cet instant, comme Melior aurait pu apprécier la présence de son cousin…


Se massant les tempes, Melior laissa échapper un long soupir. Sur son bureau, une importante paperasse avait été étalée, éparpillée. Avait-elle réellement consulté tout cela au cours de la journée ? Avait-elle juste pris le temps de manger ? La Vouivre en doutait. Rassemblant lettres et autres feuillets, la Vouyvère les rangea à leur juste place. Son père l’avait accoutumée à la gestion régulière de leurs terres, aux décomptes des semailles, à l’étude des prix de leurs teintures. A l’écoute de leurs gens également. Pour ce qui était de la guerre… Melior n’était alors qu’une enfant, lorsque la Rébellion du Cerf s’était produite. Et si elle avait rapidement montré une certaine aptitude au tir à l’arc, l’user contre autrui n’avait jamais été dans ses idées, contrairement aux craintes que ses beau-frères avaient pu nourrir à ce sujet par le passé.


L’espace de quelques instants, Melior s’arrêta devant la petite fenêtre qui donnait sur la cour. Ils avaient accueilli plusieurs fois les Costayne en ces lieux. C’était devenue une chose coutumière, habituelle. L’inverse était tout aussi vraie. La Vouivre était prête à payer cher pour avoir ne serait-ce que la possibilité de revivre ces moments. Ses prunelles claires remarquèrent alors quelque chose, à l’horizon. L’aurore était là. Il fallait qu'elle se repose. Aujourd'hui serait un autre jour.


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Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
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Darkdell | An 304, lune 4, semaine 3.



Elle détestait cet animal.


La créature était cependant magnifique, c’était là un fait indéniable. Une robe blanche comme la neige d’hiver, des bois qui semblaient faits d’ivoire… Durant une chasse, il aurait fait une cible royale, pour ainsi dire. Et pourtant, le cerf se trouvait ici, dans les écuries que les Vouyvère destinaient à leurs montures, en tant normal. Melior était venue plusieurs fois voir le cervidé. A chaque fois en compagnie d’Aladore. Son époux et elle avaient discuté un moment de l’animal et s’il s’agissait d’une bonne idée de le garder à leurs côtés. Rhea et Melessa avaient été rapidement conquises. Bertram avait semblé plus mesuré, mais l’engouement de ses cadettes avait fini par l’atteindre également. Quant à sa mère, elle s’était montrée ravie que leur famille puisse posséder une créature si rare et si prisée en certaines circonstances.


Aussi, Melior avait du abdiquer. Après tout, le cerf semblait obéir à son époux et n’avait jamais fait montre d’une agressivité ou d’une méfiance qui aurait pu sous-entendre qu’il pouvait se révéler dangereux. Elle avait ses faucons, ses aigles et ses oiseaux de proie, Aladore avait son cerf. La balance était équilibrée, ainsi. Et pourtant, en cet instant, la Vouivre haïssait cet animal. Sa mère avait tenue à l’accompagner, en ce jour. Melior avait passé en revue leurs réserves, qu’elles soit alimentaires, destinées au commerce ou en vue des prochains semis. Une routine à laquelle la Vouyvère était habituée. Une routine qui l’apaisait, en temps normal.


« Quelle douce créature. Alysane avait tendu un morceau de pomme au cerf, caressant par la suite la zone située entre ses bois. Peut-être pourrions-nous le faire sortir un peu ? Ser Aladore le faisait de temps à autre. Qu’en dites-vous, ma chère ?
- Je demanderai à un garçon d’écurie de s’en charger. éluda la Vouivre, qui avait pris pour parti de s’intéresser à l’un des chevaux qui se trouvait toujours dans l’écurie.
- Melior... »


C’était ici qu’aurait du se trouver le cheval favori de son oncle. Un autre cheval occupait la stalle, le temps d’une convalescence. Melior sursauta légèrement alors que sa mère passait ses bras autour de ses épaules. La Vouivre pleurait. Elle pleurait et ne s’en rendait compte qu’à présent. De sa main gantée, Melior essuya ses larmes. Quelques larmes qui lui avaient échappées. C’était cela qui avait fait réagir sa mère à n’en pas douter. Jetant un regard derrière elle, comme pour s’assurer qu’elles étaient bien seules, la née-Shermer emmena sa fille à l’intérieur. Si cela suffit à la Vouyvère pour sécher ses larmes, son mal-être persistait. Aussi se laissa-t-elle guider jusqu’à ses appartements par sa mère. S’asseyant non loin d’une fenêtre qui donnait sur la cour, Melior poussa un soupir.


« … Je ne le déteste pas, vous savez. Ce cerf. Je…
- Ser Aladore nous manque à tous. Tout comme votre oncle. Alysane esquissa un pauvre sourire. Vous devez vous ménager, Melior. Nous avons besoin de vous, ici. Melessa, Rhea et Gillian également.
- … Pourriez-vous ?
- Je ne suis guère le seigneur de ces lieux, mais je pense en être capable. » répondit Alysane, avant de s’éclipser.


Melior esquissa un sourire à son tour, alors que sa mère quittait la pièce. Melessa et Rhea avaient sensiblement le même âge qu’Elissa, alors que la Rébellion du Cerf battait son plein. La Vouivre poussa un soupir à cette pensée. Elles n’étaient que deux petites filles. Que comprenaient-elles de tout cela ? Bien peu de choses, pour ce que leur mère pouvait se souvenir de sa propre sœur à cette époque. S’asseyant dans un fauteuil laissé dans un coin de la pièce, Melior n’eut guère le temps de se plonger dans ses pensées. Déjà, deux petites silhouettes pénétraient dans la chambre, venant à sa rencontre. Ouvrant ses bras, la Vouivre y accueillit les deux petites oiselles qui vinrent naturellement s’y blottir.


« Bonjour Mère ! commença Melessa.
- Nous sommes allées voir Songefeu et Vermithor avec Tante Clara ! renchérit Rhea. Et tous les autres, aussi. Ils s’ennuient un peu, je pense.
- Il vous faudra m’expliquer comment vous en êtes arrivée à une telle conclusion, ma fille. Melior s’amusait de cette remarque. Je devrais m’en assurer par moi-même, dans ce cas.
- On pourra… Rhea se tut quelques instants. Nous pourrions revenir avec vous, dans ce cas ?
- Je ne vois pas de raison de m’y opposer, Rhea. Doucement, Melior caressa la chevelure de sa fille.
- Veuillez m’excuser, mes Dames, mais je crains de devoir vous interrompre. »


Posant ses prunelles claires sur sa mère qui revenait, Lady Clara sur ses talons, Melior tendit les bras afin de prendre son fils dans ses bras. Le berçant doucement durant quelques instants, la Vouivre s’amusa à nouveau du nombre de traits qu’ils avaient en commun. A croire que les Sept eux-mêmes trouvaient que Darkdell manquait de vouivres, pour affubler tous ses enfants de chevelure rousse, d’yeux clairs et de tâches de rousseur. Melior ne releva la tête qu’au moment où Alysane tira un autre siège dans sa direction, s’y asseyant à son tour, tandis que Rhea la quittait pour rejoindre sa tante, lui parlant à nouveau des faucons qu’elles avaient pu voir. Un tendre tableau que voilà. Un tableau auquel il manquait bien des personnes, hélas.


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Darkdell | An 304, lune 4, semaine 3.



D’un geste mut par une certaine habitude, Melior passa son pouce et son index sur la corde de son arc, appréciant la souplesse des fibres qui la composait. La Vouivre avait été surprise de la découvrir au creux des affaires ayant appartenu à son défunt père. Elle qui recherchait d’anciens livrets de comptes et d’autres inventaires avait trouvé un tout autre trésor. Un trésor en bois noble, finement sculpté afin d’imiter le cou et la tête d’une vouivre. L’autre extrémité représentait alors la queue de l’animal, ainsi que ses pattes arrières, gravées dans le bois. Ces détails ressortaient davantage encore après que la maîtresse de ces lieux ait demandé à le restaurer. Si elle ne pouvait se ceindre d’une épée, cet arc ferait un parfait outil pour elle.


En découvrant l’arc, Melior s’était bien sûr interrogée. Une telle arme tombait fort bien, au vu des tensions qui s’élevaient, petit à petit. La découvrir parmi les biens de son père était une autre nouveauté. La Vouivre n’avait jamais connu son père comme étant un archer. Dans les faits, c’était son oncle Andrew qui lui avait appris à en user. Si feu Lord Willem devait savoir s’en servir également, il ne s’agissait guère de son arme de prédilection. La Vouivre en était arrivée à la conclusion qu’il s’agissait-là d’un trésor familial dont elle n’avait pas conscience jusqu’à présent. Un trésor dont elle prendrait le plus grand soin, à présent qu’il se trouvait dans un bien meilleur état.


Faisant chanter une dernière fois la corde, la Vouivre déposa finalement l’arc contre un mur, non loin de son carquois. Melior avait demandé la fabrication de quelques flèches, demandant à en renforcer d’autres qu’elle possédait déjà. La Vouyvère voulait être parée à toutes les éventualités et fort était de constater que la présence de cet arc et de ce carquois contribuaient à l’apaiser. Aladore maniait l’épée, elle ses flèches. Il ne lui resterait plus qu’à s’assurer que l’arc tenait toutes ses promesses. La dame de Darkdell préférait le voir se briser entre ses mains à présent, qu’en de plus tristes circonstances.


Cela attendrait, cependant. Si ses tâches du jour étaient accomplies, ou tout du moins pour le moment, Melior avait autre chose à l’esprit. Quittant sa chambre, la Vouyvère déambula un temps dans les couloirs, avisant finalement Emma lorsque la servante passa à sa portée. La jeune femme lui apprit rapidement que sa mère se trouvait à leur petite rookerie. Un fait qui aurait pu étonner Melior, en d’autres temps. Un fait qui ne l’étonnait plus, désormais. Non pas que Mestre Abelar ne leur transmettait pas les missives qu’ils pouvaient recevoir. L’attente poussait sa mère à avoir un tel comportement. Plus encore depuis le départ d’une partie des leurs.


« Il y a-t-il du nouveau ? s’enquit Melior, en entrant à son tour, surprenant sa mère.
- Melior ! Je ne vous avez pas entendue… »


De la peine perçait dans la voix de l’ancienne matriarche. Esquissant quelques pas, Melior se mit à sa hauteur. Ses prunelles claires se posèrent quelques instants sur les corbeaux présents. Darkdell n’en avait que peu, c’était un fait. A l’heure actuelle, il n’en manquait aucun. Tous étaient revenus de leurs missions, semblait-il. Les Vouyvère conservaient précieusement les quelques corvidés qu’ils possédaient. Plus encore de part les temps actuels. Nul ne pouvait savoir quand un messager se présenterait à leurs portes avec une information d’importance. Ou qu’un corbeau fasse de même pour une raison semblable.


« … Villevieille semble toujours muette. commenta Melior, pour briser à nouveau le silence. Nous devons faire preuve de patience. »

Alysane se contenta de hocher la tête, quelque peu absente. Elissa n’écrivait plus. De cela, Melior ne pouvait qu’en avoir conscience. Un fait qui ne pouvait que toucher le cœur de leur mère. La Vouivre guida sa mère jusqu’à l’extérieur. Il ne s’agissait guère d’un endroit pour deux dames comme elles. Les Sept se montreraient plus accueillants.


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Darkdell | An 304, lune 4, semaine 4.



Elissa n’écrivait plus. Cette réalité n’en était que plus frappante en cet instant. Plume à la main, parchemin dans l’autre, son aînée avait cessé d’écrire à cette pensée. Un soupir s’était alors échappé de ses lèvres. Il lui semblait que cela faisait une éternité, qu’elle n’avait pas discerné l’écriture arrondie de sa chère cadette. L’écuyage de Bertram, les noces de Quentyn et Meredyth Mullendore, le départ d’Aladore, puis d’Andrew… Tout cela avait occulté cette réalité. Ici se trouvait une lettre de l’une de ses belle-sœurs, là, une de la main de Bertram. Elle avait également reçu quelques nouvelles de la famille de sa mère, récemment.


Si la Vouivre ne s’étonnait guère de n’avoir aucune nouvelle de son cousin, Lady Clara étant la destinataire d’un tel courrier, il n’en allait pas de même pour Elissa. Plusieurs fois, Melior avait tenté de rassurer sa mère, à ce sujet. La guerre était aux portes de tous et de toutes désormais. Sans doute sa sœur nourrissait des inquiétudes proches des siennes. Peut-être n’était-ce que cela ? Et pourtant, un creux s’était formé au fond du coeur de la Vouyvère. Elle-même n’avait pas écrit, il est vrai. Il avait fallu coordonner les troupes dont Andrew prendrait le commandement, veiller à une possible défense de Darkdell. Pour veiller à ce que la vie suive tout de même son cours, de leur famille jusqu’aux gardes, en passant par les servantes, les cuisiniers et les autres petites gens qui leur étaient liées.


Jusque-là, Elissa avait toujours compris. Du moins, c’est ce qu’il avait semblé à son aînée. Bien que très différentes, leur relation n’avait jamais été basées sur des tensions. Elissa avait toujours été comme la flamme d’une petite bougie, tendre et rassurante. Une petite flammèche que Melior avait toujours eu à cœur de protéger, qu’elle avait toujours été heureuse de retrouver. Jamais Elissa n’avait trouvé à redire sur le temps qu’elle pouvait prendre pour lui écrire. Reposant sa plume à côté de son encrier, la Vouyvère se leva afin de se dégourdir les jambes quelques instants.


Depuis combien de temps cela durait-il ? Elle aurait juré que cela ne faisait que quelques semaines. Une lune, peut-être ? Elle avait écrit à Elissa pour lui annoncer la naissance de Gillian. Missive à laquelle elle n’avait pas reçu de réponse, les Sept lui en soient témoins. Était-ce la première fois ? Non. Cette pensée s’imposa immédiatement dans les pensées de la Vouivre. Elle avait minoré cette absence de missives, là où sa pauvre mère semblait bien plus lucide à ce sujet. Combien de lettres étaient donc restées sans réponse ? Deux ou trois pour sa part. Peut-être plus dans le cas d’Alysane. Amère, Melior ne pouvait que se rendre compte du fait qu’elle en savait sans doute davantage sur la situation actuelle de son cousin que sur celle qui avait partagé bien des années de son existence...


S’en retournant à son siège, la dame des lieux plaça la lettre qu’elle rédigeait dans un tiroir. Elle la reprendrait plus tard dans la journée, lorsqu’elle en aurait l’occasion. Prenant un autre feuillet, ainsi que sa plume, Melior débuta une autre lettre. Les premiers mots furent aisés à tracer. Il ne s’agissait-là que des politesses habituelles, le plus souvent communes à bien d’autres correspondances. Le reste ne vint pas, cependant. Que cela soit Elissa ou Igon, les mots ne venaient pas. Ne venaient plus. Avec un ultime soupir, la Vouivre froissa le feuillet.


Elle écrirait plus tard.


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En se rendant dans la cour, Melior n’avait pu s’empêcher de se rendre à leur rookerie. Elle n’y avait fait qu’un bref passage, comptant les corbeaux d’un regard avant de quitter à nouveau le petit bâtiment. Il n’y avait pas de nouvelles. Sans doute n’en aurait-il pas aujourd’hui. Suite à cela, la Vouivre s’était rendue auprès de ses oiseaux de proie. Alors que la dame des lieux préparait préparait la nourriture due à chacun de ses protégés, un cri attira alors son attention. Un cri que la Vouyvère reconnu aisément. Vermithor en était à l’origine. Naturellement, le regard clair de la Vouivre se posa sur l’oiseau, qui se trouvait toujours dans sa cage.


L’épervier devait se sentir à l’étroit, ainsi enfermé. Il était vrai que l’oiseau était plutôt grand, pour un spécimen de son espèce. Si Songefeu supportait mieux l’enfermement, sa petite taille aidant, il était vrai que cela faisait plusieurs jours qu’elle n’avait pas permis à l’épervier de quitter son nid. Un fait que Melior déplorait. Hélas, la situation actuelle faisait qu’elle avait bien moins de temps pour veiller sur son cheptel. Délaissant quelques instants les lanières de viande qu’elle préparait jusqu’alors, la Vouyvère se saisit de son gant de cuir, le glissant sur sa main. Le rapace vint s’y poser spontanément, une fois sa cage ouverte. Esquissant un sourire, la maîtresse des lieux caressa la tête, puis le dos de l’oiseau. Elle sentait quelques tensions au niveau de la musculature de l’épervier. Quelques vols en extérieur auraient suffit à régler cela. Il n’était cependant pas temps d’agir de la sorte.


« Il te faudra te contenter de la cour, je le crains. murmura Melior, s’en retournant près de la petite table où se trouvait les lanières de viande. Voilà pour toi. »


En quelques instants, les quelques grammes de viande que tendait la Vouvyère se retrouva au creux du bec de l’épervier. Alors que Vermithor achevait de prendre son repas, Melior s’assit sur une chaise laissée là à sa demande. Sa main gantée se retrouva sur sa jambe, soutenant ainsi plus aisément le poids du rapace. Alors que l’oiseau était tout à son repas, la Vouivre en profita pour l’ausculter plus en détails. Il arrivait que les oiseaux de proie de se blesser, à cause de l’enfermement. Dès lors, s’assurer de temps à autre de leur état physique était plus que primordial. Aussi, Melior prit délicatement chacune des ailes de l’oiseau, faisant doucement jouer les muscles de la créature, vérifiant l’état de ses plumes et leur présence effective.


« Rhea, pourquoi ne pas avoir frappé à la porte, ma fille ? » s’enquit doucement la Vouyvère.


Permettant à l’oiseau de proie de replier son aile, Melior tourna la tête en direction de l’huis, qu’elle avait laissé entrouvert. Après Bertram, il semblait que Rhea s’intéressait à son tour à ses modestes rapaces, là où Melessa préférait davantage la compagnie des chevaux ou encore du cerf que leur père avait apprivoisé. Faisant signe à sa fille de s’approcher, la Vouivre se tourna ensuite légèrement, attrapant une autre lanière de viande. Rhea était encore trop jeune pour manipuler un rapace, là où Bertram possédait déjà le sien. Un oiseau qui était par ailleurs parti avec lui, ne laissant qu’une cage vide dans la volière. Une cage que sa mère n’avait pas encore eu le cœur de déplacer ou d’attribuer à un autre oiseau. Et pourtant, à bien y réfléchir, peut-être que Vermithor y serait à son aise ?


« … Si vous faites preuve de la patience nécessaire, je vous apprendrai à prendre soin d’eux, si vous le souhaitez. En prononçant ces mots, Melior avait donné la viande qu’elle tenait à Vermithor. Vous devrez cependant me promettre de ne pas les approcher en mon absence. »


Après avoir prononcé ces mots, la Vouivre s’était levée, son rapace au poing. Elle l’emmènerait voler après avoir nourri ses congénères. Vermithor remit en cage, ce fut au tour de Songefeu de la rejoindre. Le faucon hobereau tenta dans un premier temps de planter son bec dans les fibres du gant, avant d’abandonner, de part l’épaisseur de ce dernier. Sans doute n’avait-elle pas apprécié de devoir attendre son tour pour obtenir son repas. Retournant s’asseoir à sa place, Melior adressa un sourire à sa fille. Il n’était jamais trop tôt pour une première leçon, aussi imprévue pouvait-elle être.


« Les oiseaux sont toujours plus obéissants le ventre plein. liant le geste à la parole, la Vouivre avait tendu sa part au faucon. Une fois ceci fait, vous pouvez les manipuler plus aisément, mais toujours avec douceur. Leurs ailes sont très fragiles, de même que leurs os. Gardez cela à l’esprit et je suis certaine que ces rapaces resteront en bonne santé quoiqu’il arrive. »


Comme avec Vermithor avant elle, Melior avait délicatement pris l’une des ailes de l’oiseau entre ses doigts. Sommairement, la mère expliqua à sa fille les éléments les plus importants, ceux auxquels sa fille devrait toujours porter attention en de telles circonstances. L’espace d’une heure, peut-être deux, il n’existait plus que Rhea et Songefeu, aux yeux de la Vouivre. L’espace d’une poignée de moments, la guerre n’était plus qu’une pensée profondément enfouie dans l’esprit de la Vouyvère.


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