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After death comes life [Uther]

Humfrey Swyft
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Humfrey Swyft

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After death comes life
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L'air avait une odeur différente. Il s'était fait la remarque à l'allée mais l'angoisse qui avait serré ses entrailles en prévision de la bataille qui s'annonçait ne lui avait laissé aucune possibilité d'apprécier l'embrun marin. Âgé d'une quinzaine d'années, c'était sa première vraie bataille et la boule qui pesé dans son ventre était resté jusqu'à ce qu'il monte dans le bateau qui le ramenait présentement sur le continent et vers l'Ouest. Il avait découvert, avec joie, qu'il n'était pas trop sujet au mal de mer, en revanche, la liesse général des soldat heureux de rentrer chez eux était pesantes. Humfrey avait donc quitté la bruyante cale du navire, où son oncle parlait avec vivacité à d'autres hommes, pour monter sur le pont et admirer la mer.  A Champmoisson, ils n'avaient pas de côtes mais d'immenses étendues de champs où on cultivait du blé, de l'orge et toute sorte de céréales qui transformait l'horizon en océan doré à perte de vue. La brise y était aussi plus douce, moins chargée en iode, rafraichissant la nuque du travailleur sans décoiffer pour autant. Il n'avait prit le temps d'admirer cette magnifique étendue bleue-verte à l'allée, trop anxieux à l'idée de la bataille qui l'attendait, des ennemis redoutable dont on disait qu'ils étaient assoiffés de sang et de mort. Humfrey n'était qu'un adolescent. Un jeune homme qui, certes, savait manier l'épée, mais qui n'avait connu de bataille. Il était trop jeune lorsque la rébellion du cerf avait frappé Westeros, et de toute façon, l'Ouest était resté en dehors du Conflit autant que possible. La paix du Roi avait perduré jusqu'à ce que Balon Greyjoy tente, lui aussi, sa chance. Humfrey avait entendu beaucoup de chose sur les fer-nés : le mestre qui faisait son éducation à Champmoisson avait compté les grandes conquêtes des insulaires avant que les dragons de la maison Targaryen ne les chassent du continent mais bien que le Swyft ait apprit les devises, fiefs et blason des grandes familles, il ne s'était jamais attendu à voir Pyk de ses yeux. Pas certain que le souvenir lui laisse un sentiment d'exotisme agréable, songea-t-il en grimaçant tandis qu'il avait oublié les nombreux bleus qui parcouraient son corps et contre lequel il venait de s'appuyer.

Des bleus, c'était tout ce qu'Humfrey avait récolté de sa participation au siège de Pyk : protégé par son armure, il n'avait pu esquiver tous les coups et le plus douloureux avait été, sans nul doute, celui qu'il avait reçu dans les reins juste avant la reddition. Il se frottait toujours le dos lorsque Balon Greyjoy mis genoux à terre devant le Roi et son oncle avait ricané que la douleur passerait quand ils seraient sur le bateau de retour. Il était vrai que la perspective de rentrer sur le continent, de s'éloigner de ce lieu qui semblait tout droit sorti d'un cauchemar avec ces tours et ponts suspendus, l'enchantait particulièrement. Cela serait sans doute sa seule expérience en terres insulaires et c'était bien suffisant ! Maintenant qu'il tenait ses premiers faits d'armes, Humfrey songeait à l'avenir, à ce qui pourrait arriver maintenant. La répression avait été assez forte pour leur passer l'envie de recommencer avant un moment : que resterait-il au jeune Swyft pour faire reconnaitre sa valeur, pour faire mieux que ces combats, guère à son avantage, qu'il avait fait à Pyk. L'adolescent était en effet de ces enfants qui avaient grandi trop vite : les centimètres qu'il avait prit en quelques lunes se répercutait sur sa silhouette presque maigre là où ses camarades affichaient des muscles naissants. Il se faisait l'effet d'une brindille menaçant de craquer à la moindre bourrasque et si Pyk lui avait montré qu'il était moins fragile qu'il n'en avait l'air, il faudrait encore bien des années à Humfrey pour se faire à son physique plus fin et nerveux qu'imposant et défensif.  Il quitta la mer, et les pensées peu avantageuses qu'elle lui inspirait pour contempler l'aisance de l'équipage. Ces derniers effectuaient leurs tâches comme s'ils étaient seuls au monde, comme si le navire n'était pas plein de soldats blessés ou en train de fêter leur victoire sous le pont. Il soupira, se demandant si sa vie aurait été différente s'il avait vécu dans un fief portuaire, s'il avait choisi la voie de la mer plutôt que celle de l'épée. Il finit par se laisser glisser sur le sol, s'asseyant comme d'autre avaient déjà pu s'installer un peu plus loin. Maintenant, l'avenir s'offrait à lui : il avait survécu à cette bataille, que lui réservaient les dieux désormais.

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« Désolé, c’est le seul moyen mon gars. » Dit Uther à son patient.

La tristesse était présente dans ces paroles. Mais pas autant qu’on pouvait s’y attendre de la part d’une personne s’apprêtant à en amputer une autre.

Le patient tenta d’argumenter encore tandis que la lame s’abattit d’un coup sec sur la jambe gangrénée.

Les mots cédèrent alors la place à un long cri. De son coté le soigneur posa mécaniquement le garrot. On aurait pu le croire insensible, alors qu’il était juste impuissant. Uther savait qu’aucun lait de pavot ou autre élixir ne calmerait le malheureux. Car la douleur n’était pas que physique.

A vue de nez il n’avait pas encore trente ans. Quelle existence l’attendait-elle à présent ?

« Je vais prendre l’air. »
Annonça le guérisseur aux compagnons de l’ancien guerrier.

Les cas les plus urgents étaient achevés (parfois au sens propre). Par conséquent il pouvait bien se permettre une petite pause.

L’air frais sur le pont le ranima un peu. Il observa distraitement les alentours, et s’aperçut qu’il se trouvait sur un bateau oustien. Uther n’était pas un expert en construction navale, mais il savait tout de même distinguer un lion sur un étendard.

Pourquoi avait-il embarqué sur ce bâtiment ? Il s’était dirigé comme à son habitude vers l’endroit où les blessés étaient les plus nombreux.

Celui-là ou un autre qu’est-ce que ça changeait au fond ? Il trouverait bien un moyen d’atteindre le Bief.

Un groupe de soldats fêtait la victoire à l’aide de chants et d’alcool. On pouvait s’attendre que la soigneur soudard se joigne à eux. Ce qu’il fit à première vue en s’approchant.

Un soldat le remarqua. A défaut d’un uniforme cet homme portait un long tablier maculé de sang. Si bien que le militaire lui tendit un bouteille.

Uther répondit par un merci furtif avant de s’éloigner avec l’offrande au départ temporaire.

Le soldat ne lui en tint pas rigueur. Il avait la vingtaine. Ce devait être sa première bataille. Par conséquent il avait besoin de s’en remettre.

En fait Uther trainait déjà un long vécu. Et c’était justement là où se situait le problème. Il ne pensait pas qu’après la si douloureuse rébellion de Barathéon, qu’on remettrait le couvert si tôt.

Le soigneur but goulument cette infâme vinasse. Le goût importait moins que la sensation d’ébriété.

Alors qu’il se cherchait un coin tranquille Uther le vit. Il s’agissait d’un adolescent vêtu d’une cuirasse. Cette protection avait visiblement souffert et était de bonne facture. Par conséquent son détenteur n’était pas un simple fantassin.

L’élément qui attira réellement le guérisseur, fut l’air morose du jeune homme. Quelqu’un partageant son état d’esprit était d’une certaine façon une source de réconfort.

Au sein de la guerre les rangs s’évanouissent. Tout le monde saigne, tue, et crève.

C’est pourquoi Uther s’essaya coté du noble juvénile sans demander la moindre permission, et lui tendit sa bouteille.

« Un petit coup ? » Balança-t-il. « Ça fait toujours du bien après une bataille. »

Voilà qu’il parlait comme un vétéran.
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Il ne fut pas seul bien longtemps. Un homme à la drôle de dégaine s'invita dans le havre de paix qu'il venait de trouver, sans doute pour les mêmes raisons que lui : le besoin d'air aussi physique que mental. Entre les blessés et les fêtards, il était difficile de trouver un peu de calme et de silence. Le vacarme vous laissait les oreilles bourdonnante, l'odeur vous donnait la nausée et quand enfin, vous trouviez un coin désert, vous aviez l'impression d'y être encore. Ajouté aux souvenirs de la récente bataille, cela faisait beaucoup pour un seul homme, pour une seule tête bien qu'au milieu de tant d'autre. La première pensée d'Humfrey, lorsque son nouvel acolyte s'avanaç vers lui, c'est qu'il ne venait pas de la partie du navire où l'on festoyait. Son habit était tâché d'un liquide sombre qui n'était certainement pas de l'alcool et il n'avait guère la dégaine d'un ivrogne venu cuver son vin au grand air. Humfrey eut un signe de tête poli pour le nouveau venu mais ne prononça mot. Il ignorait sous quelle bannière agissait cet homme mais une chose était certaine, ce n'était pas sous celle de son oncle. Le jeune homme connaissait tous les combattants de Champmoisson, ne serait ce que de vue. Après la mort de son père, il avait passé beaucoup de son temps libre à regarder les chevaliers s'entrainer et dès le début de son écuyage, son oncle l'avait fait participer à toutes ses rencontres. Enfin presque. Humfrey restait toujours dehors lorsque le seigneur Swyft s'entretenait pour ses affaires : il n'était ni son héritier, ni son pupille après tout et il était de ces choses qui demeuraient encore bien mystérieuses aux yeux et oreilles de l'adolescent. Parfois, il était dévoré de curiosité et d'autre, comme lorsque son oncle rencontrait Lord Alberic Serrett, il était heureux de ne pas avoir à être dans la même pièce.

Humfrey regarda la bouteille tendue, incrédule. Il n'avait jamais bu plus d'un verre de vin lorsqu'oncle Harris l'y autorisait, et uniquement lors des banquets. Humfrey était persuadé que cela avait à voir avec les circonstances de la mort de son père, mais il n'avait jamais chercher à savoir si la bagarre qui avait couté la vie à Hoster Swyft était du fait de l'alcool, ou du fait de l'honneur, craignant d'égratigner l'image idéalisé d'un père depuis trop longtemps disparu. Que Ser Hoster fut un ivrogne, Humfrey n'en savait rien mais il se demandait si les précautions de son oncle à l'égard de la boisson n'y était pas lié, bien que lui, et son héritier, ne fasse guère attention au nombre de verre de vin qu'ils pouvaient boire en une soirée. Aussi, l'adolescent ignora si ce gut dans un geste de rébellion contre la sévérité de son tuteur, ou si c'était parce que c'était la première fois qu'un homme lui en proposait spontanément et qu'il craignait de le vexé en refusant, mais Humfrey attrapa la bouteille d'une main hésitante. « Vous en avez fait beaucoup, ser ? » demanda le jeune homme « Des batailles ? » précisa-t-il avant de porter le goulot à ses lèvres. Lui était trop jeune. Il n'était qu'un enfant lorsque la Rébellion du Cerf avait divisé Westeros et bien que Lord Tywin eut, de manière fort avisée selon son oncle, épargné à ses troupe d'inutiles combats, il n'aurait pas été en âge de se trouver sur le champ de bataille. Il grimaça tandis que l'alcool lui brulait l'intérieur de la bouche puis de la gorge, sentant le liquide descendre jusque dans son estomac avec une sensation étrange et nouvelle. Il finit par rendre la bouteille à son propriétaire, grimaçant toujours : c'était son premier alcool fort et il n'était pas certain de ce qu'il en tirait comme leçon. « Qu'est-ce que c'est ? » demanda-t-il en désignant la bouteille d'un signe de la tête.

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Comme il le pensait son camarade du moment était encore vert. Par conséquent il hésita un peu avant de prendre la bouteille. C’était la bonne décision.

Un exutoire était nécessaire, si on voulait tenir le coup. Et l’alcool n’était pas le pire de tous, loin de là.

La question pourtant toute simple du jeune homme n’obtint pas une réponse immédiate. Uther se replongeait dans certains souvenirs. Ils comptaient parmi les plus importants et formateurs de son existence mais certainement dans les plus joyeux.

Le guérisseur se fit pensif et triste, c’est-à-dire tout son contraire.

« J’avais à-peu-près ton âge à ma première. C’était pendant la révolte du Cerf. »
Dit-il d’un air grave avant de se rattraper avec un peu avec un rire jaune. « Un beau foutoir ! »

Le tutoiement lui était venu naturellement. Après tout ils se saoulaient ensemble. Comment pouvait-il en être autrement ?

« Je ne vais pas te mentir. Ça m’a fait un choc. On aurait dit un septon dans un bordel ! Puis je me suis laissé entrainer, et fais ce qu’on attendait de moi : soigner et achever. Ce n’est jamais facile, mais petit à petit on s’y fait. Il le faut bien. »


Uther ne se fit pas prier face à la bouteille tendue devant lui. Il s’enfila d’abord une bonne rasade avant de donner son expertise :

« C’est censé être du vin. A mon avis le vigneron ne l'a pas laissé mûrir bien longtemps. Enfin on fait avec ce qu'on a sous la main. A la guerre comme à la guerre. »

Il émit un ricanement suite à sa bague vaseuse. Personne d’autre ne risquait de le faire vu le niveau.

Puis la mélancolie revint.

«  La guerre, c’est vraiment sale. » Ajouta-t-il pour lui-même avant de se reporter sur son interlocuteur. « Et toi ces foutus fer-nés t’en ont fait baver ? »

C’était la première fois après un combat, qu’il insultait le camp adverse. Sans doute parce que dans le cas présent, ces pirates s’étaient battus inutilement. Que croyaient-ils faire face au continent tout entier ? Il existait bien des raisons de provoquer une guerre. La leur devait être plus mauvaise de toute.

Suite à cette pensée le soigneur s’offrit une nouvelle lampée de picrate. Soudain son regard errant distingua des silhouettes bien particulières un peu plus loin.

After death comes life [Uther] Soeur_11


Les sœurs du Silence venaient en quelque sorte prendre la relève, c’est-à-dire s’occuper de ceux qu’Uther n’avait pu sauver.

Il leur adressa un furtif œil noir.

Habituellement le guérisseur était plus indulgent leur propos. De son point de vue les sœurs du silence détenaient une certaine utilité ainsi qu'un véritable savoir contrairement aux septons.

Lui le rigolard, l’épicurien, le sauveur de vie, l’inflexible soutien, était-il entrain de virer misanthrope ?

Encore un méfait à mettre sur le compte de la guerre.
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Humfrey demeura silencieux tandis que le bieffois racontait sa propre première fois. La rébellion du Cerf n'était pas si lointaine en vérité, même si elle appartenait à un passé flou dont il ne se rappelait que peu. Il s'était déroulé quelques années, mais moins d'une décennie depuis que le suzerain Baratheon avait prit les armes contre son roi, divisant Westeros en deux. Mais Humfrey n'était qu'un enfant à cette époque, un petit garçon écoutant les nouvelles que son oncle envoyait à Champmoisson sans en comprendre le contenu. Défaite et victoire étaient des concepts qui lui était si lointain et l'Ouest n'avait réellement combattu, se contentant des récits de bataille qui leur parvenaient des frontières mais prêt à intervenir au moindre commandement de Lord Tywin. Savoir que l'homme y avait participé le rayait définitivement de la liste des ouestiens, le laissant s'interroger sur le camp qui avait le sien durant la rébellion. Si le Bief était resté loyal à la maison Targaryen, il savait que certains conflanais, suivant leur suzerain Tully aux côtés de Baratheon, naviguait également avec eux. A quoi cela ressemblait-il de se trouver dans le camp perdant ? Pyk avait un arrière gout de victoire pour tous, mais Humfrey n'était pas certain que ce à quoi il avait assisté fut réellement une victoire. Tous ces morts, toutes ces pertes ... Les femmes devenus veuves pleureraient-elles moins de savoir que leur époux étaient tombé pour la victoires ? Les enfants orphelins combleraient-ils le manque de leurs pères, de leurs frères, au souvenir d'une bataille dont ils étaient trop jeunes pour comprendre les tenants et aboutissants ? Si son oncle l'élevait pour être un chevalier, Humfrey se demandait s'il serait capable de voir, un jour, les choses autrement qu'à travers l'horreur qu'il avait ressenti au siège de Pyk. « Oh vous êtes un mestre ... » conclut-il en entendant les ordres qui avaient été donné à l'étranger. Soigner et guérir, pas se battre et tuer ... Pourtant, il n'avait aucunement une attitude de mestre, ou même le vêtement des hommes de savoir. Drôle d'énergumène que celui ci, songea pourtant Humfrey dont l'esprit juvénile était pourtant très ouvert. Soigner et achever, les conditions de la mort donné par cet homme devaient être bien différentes de ce qu'il avait pu voir de son côté. « Fallait vraiment qu'ils nous détestent pour en arriver à de telles extrémités ... » philosopha l'adolescent dont le souvenir de la reddition du seigneur Greyjoy, même vu de loin, demeurait vivace. Personne ne lançait une telle rébellion pour finir humilié de la sorte mais les subtilité politiques lui échappaient encore.

Savoir ce qui était dans la gourde du guérisseur ne l'aida pas à trouver le breuvage moins immonde au gout : pour une raison qu'HUmfrey craignait d'interroger, son oncle ne lui autorisait qu'un demi verre lorsque Champmoisson accueillait des festivités prétextant qu'il était encore trop jeune pour découvrir l'ivresse et qu'il était bien trop fin pour en découvrir les effets. Cela faisait enrager l'adolescent qui voyait la coupe de Jocelyn se remplir dès lors qu'il avait le dos tourné. Mais lui, perpétuellement dans l'ombre du seigneur Swyft, se serait fait prendre immédiatement. « Vous devriez pt'être changer de fournisseur, si vous voulez mon avis. » grimaça l'adolescent pour qui le liquide tenait plus du vinaigre que du vin. L'homme devait avoir un estomac à toute épreuve si toute ses bouteilles étaient emplie de cette purge liquide. Cependant, le vin lui réchauffa l'estomac et fit un peu passer la légère nausée qu'il ressentait, vestige de son dégout des cadavres, de son léger mal de mer autant que de ses émotions du jour. « Moins que la personne à qui appartient ce sang. » répondit-il en désignant les taches carmines qui avait éclaboussé par endroit l'habit de l'homme. « Des bleus principalement ... mais je crois que je ne pourrais pas dormir sur le flanc pendant plusieurs jours. » déplora malgré tout le garçon. Il était vivant, c'était le plus important. Du moins c'était ce que son oncle disait. « Ils disent tous que les fer-nés ont eut c'qu'ils méritaient mais je suis pas certains que les blessés donc vous vous occupez le méritait eux ... » déplora le Swyft qui ne parvenait à trouver de justice dans tout cela.

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Être prit pour un mestre énervait beaucoup Uther. De plus il était de sale humeur. Exceptionnellement il n’en tint pas rigueur à son interlocuteur.

Certes il s’agissait d’un jeune homme de noble lignée donc intouchable. Ce n’est pourtant pas cet élément, qui retint le soigneur. Il voyait surtout un pauvre soldat ayant vécu une bien mauvaise journée et méritant un peu de compassion.

Le gamin se mit à philosopher, ce qui contribua à l’état lugubre d’Uther.

Les fer-nés les détestaient-ils ? Bonne question. Ces gars-là n’aimaient pas grand monde en dehors de leurs îles. De là à appeler cela de la haine. Il n’y avait pas besoin d’en arriver là pour tuer son voisin : l’envie, la cupidité, voir l’oisiveté suffisaient.

Puis son interlocuteur se réorienta vers la vinasse qu’ils partageaient. Un sujet de conversation, qui rendit un peu de bonne humeur à Uther.

« Mon fournisseur ! C’est un des soldats du pont qui m’a filer la bouteille en guise de paiement.... anticipé. »


Un rire idiot suivit avant que les explications reprennent.

« Je ne bois pas ça habituellement. Du bon vin bieffois, il n’y que ça de vrai. Les oustiens sont des mineurs pas des vignerons. »


Un autre rire se fit entendre accompagné d’une lampée du liquide pourtant honnis. Puis il se rappelait la nationalité du navire et par conséquent de ses occupants.

« Ne le prend pas mal. Je n’ai rien contre les oustiens. Vous vous battez bien. Enfin quand vous le faites. »

Entre son humeur et l’alcool il ne put retenir cette petite allusion au passé.

« Crois-moi ce n’est pas le plus mal loti. »
Enchaina-t-il ensuite à propos du sang sur son tablier. « Quelques morceaux lui manquent, mais pas la vie. »

Soudain il s’adressa aux sœurs du silence.

« Hé oui je vous ai volé un client ! »

Ces dernières détournèrent à peine le regard vers lui avant de se remettre à leur besogne.

Face à cet échec Uther se concentra de nouveau sur le jeune oustien.

« On ne dort jamais bien après sa première bataille de toute façon. »


Il écouta avec un air attendrit le noble poursuivre tout approvisionnant son palais en vin.

« Tu me plais bien. » Dit Uther en posant la main sur l’épaule du jeune homme.

A force d’alcool les conventions s’effaçaient de plus en plus dans son crâne.

« Tu penses à tes gens. Tous les sang-bleus ne sont pas comme çà. Je vais te dire une chose sur ces soldats, qui sont morts malgré mes efforts. Eux au moins ils ont versé leur sang pour une bonne raison. Ils défendaient leurs foyers. Et crois-moi tout le monde n'a pas cette chance. »

Voilà qui Uther se mettait à philosopher aussi. Comme quoi tout était possible.
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Le regard d'Humfrey retomba sur la bouteille, considérant l'explication de l'inconnu comme si elle pouvait aider à apprécier le breuvage acre dont il avait encore le gout en bouche. Peut être que si certains se laissaient tenter par une telle piquette, c'était que l'ivresse venait plus vite ? Il eut un sursaut, vestige d'un rire sans joie bien que légèrement amusé. « J'imagine donc que vous êtes du Bief ? Mon oncle dit qu'il n'y a qu'un bieffois pour se féliciter de la qualité du vin. » répondit-il alors même qu'il venait de recevoir une pique de la part de l'homme sur l'intervention des ouestiens dans les bataille. Il était vrai que si l'on moquait le Tardif pour son implication lente dans le dernier grand conflit, l'Ouest avait tardé à faire connaitre son allégeance, se rangeant aux côtés du prince Rhaegar, devenu Roi, qu'une fois qu'il fut certain que le dragon l'emporterait sur son adversaire rebelle. Il haussa les épaules : il était bien trop jeune pour avoir été impliqué dans ce conflit, mais il connaissait la retenu des siens. Le cas de la rébellion Greyjoy était particulier : l'Ouest avait été touché, durement, par les désirs d'indépendance du suzerain fer-né et l'aurait été plus encore s'il avait obtenu ce qu'il voulait. Des pillards disait-on.

Il regarda les Soeurs passer, son silence faisant écho à celui de ces femmes tandis que le bieffois racontait le sauvetage d'un pauvre bougre qui venait d'échapper à la mort, interpellant les dames de foi au passage. « Vous devriez pas les embêter messire. Il parait qu'à une époque, elles coupaient la langue de tous ceux qui osaient manquer à la politesse : j'voudrais pas qu'une d'elle retrouve l'envie de recommencer les vieilles traditions si j'étais vous. » conseilla le Swyft bien qu'il sut que cela n'était qu'une légende destinée à forcer les jeunes gens de Westeros à se tenir tranquille face aux représentants de la Foi. Il se souvenait d'avoir été marqué par cette croyance au point de fuir, lorsqu'il était encore enfant, dès qu'il en voyait une. C'était une explication du septon de Champmoisson qui l'avait réconcilié avec l'image des Soeurs du Silence, expliquant leur voeux et leur oeuvre, bien loin des récits qu'il avait pu entendre. Mais, déjà, l'homme était passé à autre chose, le félicitant de son intérêt pour un peuple trop souvent délaissé par les nobles. La maison Swyft était une petite maison, sa bâtisse était ouverte aux métayers qui en avaient besoin et son père avait même perdu la vie en se mêlant au bas peuple. Une proximité dont les plus grands n'avaient que trop rarement le loisir. Cela fonctionnait car les Swyft étaient humble, modeste et supervisaient des terres agricoles sans se soucier des préoccupations habituelles de la noblesse. Une proximité qui disparaitrait peut être avec le temps : une de ses cousines ayant épouser un Lannister, sa famille s'élevait peu à peu. « Je sais pas. En fait, je ne suis pas héritier, ni rien. Juste le neveu et écuyer d'un petit seigneur de l'Ouest. Cependant ... J'ai perdu mes parents très jeune alors j'imagine que je comprends la souffrance d'une certaine manière. » répondit-il, songeant à Jocelyn, sa soeur, qui ne les avait que trop peu connu.

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« Bien vu ! Je suis un vrai biefois élevé au grain.... et à la vigne. »

Son compagnon se dévoila à son tour.

Ainsi il s’agissait d’un simple écuyer de la petite noblesse. Uther éprouva un mélange de moquerie et de compassion à son égard.

Car le gamin était certes touchant mais un peu pudibond.

« Moi je n’ai pas vraiment eu de père. Ce n’est pas toujours facile. »

Suite à ses paroles le soigneur essuya le goulot de la bouteille, et la plaça ostensiblement à proximité de l’écuyer. La suggestion parfois fonctionnait mieux qu’un encouragement direct.

Ce pauvre jeune avait besoin de se lâcher un peu, même si ce n’était visiblement pas son genre.

« La guerre ce n’est pas facile non plus, mais tu le sais déjà. La vie en général aussi. Par contre il existe quelque chose de simple : le plaisir. Il y en a plein à portée de main. Comme le fait que t’es survécu à cette bataille, que tu respire encore, que le soleil réchauffe ta face. »

Voilà qu’Uther jouait au poète voir au philosophe. Pourtant il n’avait jamais lu le moindre roman ou traité de philosophie, juste des rapports d’anatomie et de médecine. Quant à ses connaissances artistiques elles se limitaient à des chansons paillardes.

A la réflexion le guérisseur se rendit compte que son discourt se rapprochait un peu de celui d’un septon.

Contentez-vous de ce que vous avez sous la main sans vous plaindre. Les septs vous récompenseront après dans l’au-delà.

Alors comme une sorte de compensation, un autre conseil suivit.

« Et n’oublie pas le premier sang. Avec cette bataille t’as prit de la valeur. T’es un guerrier accomplit. »

Une fois encore Uther regretta ses propres paroles. Etait-il entrain de devenir un de ces prétendus vieux sages juste bon à répéter des banalités ?

Comme si l’art de la guerre s’acquérait si facilement. La chance s’accaparait une bonne part lors d’un conflit en tous cas chez les simples combattants.

Les généraux eux prenaient de bonnes ou de mauvaises décisions. Tandis que le soldat même le mieux entrainé n’était pas à l’abri d’une attaque à l’arrière dans le chaos d’une mêlée.

Uther était tiraillé. Fallait-il révéler l’écuyer que sa survie reposait essentiellement sur le hasard au lieu de la vaillance ?

Pour balancer des platitudes il y avait du monde. Par contre face à la dure réalité c’était une autre histoire.

Et dire qu’Uther avait tenu tête à des chevaliers récalcitrants à ses soins. Il était allé jusqu’à en sonner un, qui se débattait un peu trop à l’aide d’une pince.

Comme quoi le courage était une valeur fluctuante.
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