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Une nouvelle vie à Peyredragon - ft. Margaery

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Alyria Targaryen
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Alyria Targaryen

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- Fire & Blood -



Les lourdes portes s’ouvrirent face au convoi de la reine qui venait alors d’accoster. La forteresse de Peyredragon était à nouveau la destination d’Alyria en cette fin de première lune. Son regard fatigué parcourait l’immensité de la demeure des Targaryen. Ce n’était pas la première fois qu’elle y mettait les pieds loin de là. Elle avait espéré pourtant ne pas y retourner trop vite il y a tout juste un an lorsqu’elle fit le chemin inverse, embraquant pour Port-Réal alors qu’on lui avait annoncé la victoire des Ouestriens sur les Marcheurs Blancs et donc que le roi revenait avec ses troupes. Mais là encore, de nombreux événements vinrent contrecarrer les piètres plans que la reine s’était fait dans son esprit. La nouvelle du retour de Viserys n’avait pas mis de temps à parcourir les régions de Westeros, annonçant ainsi une guerre à venir. Quand ? Personne ne le savait mais elle allait venir. C’était sûr. La reine, elle, avait repris son quotidien et avait apprécié les quelques moments passés avec son époux lors des mariages à Lamarck et Noirport ainsi que celui tant attendu de son neveu Jaremy avec la jeune Zhoe Manning à Castel-Farring. Tout cela avait sûrement permis au printemps de revenir verdir les contrées du continent, chassant définitivement l’hiver qui n’avait que trop duré. À son retour à la capitale pourtant, l’heure n’était pas à la détente et au calme. Le roi venait de renvoyer les Suzerains invités à un conseil spécial. La guerre se préparait. Le temps s’était écoulé à une vitesse incroyable. La reine était inquiète pour l’avenir du royaume. Cette guerre fratricide entre les Dragons sonnerait à n’en pas douter une nouvelle ère dans l’histoire de Westeros. C’est dans ce contexte à l’image de la saison printanière que la reine se voyait annoncer par le Grand Mestre qu’elle était enceinte.

Lorsqu’il lui annonça cette nouvelle, la reine n’en crut pas ses oreilles et porta immédiatement ses mains à son ventre. Cela relevait du miracle et en remerciait déjà les Sept à qui elle avait fait tant de prières pour lui permettre d’à nouveau porter un fils ou une fille du roi. Il fallait cependant qu’elle se ménage et qu’elle soit prudente. Alyria n’était plus toute jeune et une grossesse à son âge devait être surveiller de près. Malheureusement, la reine ne garda pas bien longtemps cet état puisqu’au cours de la douzième lune alors que la grossesse venait d’être vérifiée et qu’elle entamait sa troisième lune, la reine fit une fausse couche. Terrible tragédie dont elle eut beaucoup de mal à se remettre. De plus, elle craignait de décevoir le roi à une heure où il n’était plus lui-même. Alors quand la seconde fausse couche la frappa quelques semaines plus tard, elle se garda de le dire au roi, ordonnant à lady Aemma, la seule dans la confidence de ce second malheur en dehors du Grand Mestre, de n’en dire mot. Néanmoins, l’état physique – ainsi que psychologique – de la reine était préoccupant. Fortement fatiguée, elle ne s’était pas encore remise de la première épreuve que les Sept lui en redemandait une autre. Elle se pensait désormais maudite. Le Grand Mestre sembla être le seul à la rassurer sans parler de ses enfants bien sûr, qui par leur présence, était un soutien infaillible. Elle demanda ainsi au roi la permission de se rendre à Peyredragon pour se reposer. Le monarque n’hésita pas une seule seconde. Il devait être là dans un moment de lucidité alors que des nouvelles de l’Orage venaient lui faire comprendre que la guerre était belle et bien là, envoyant Aegon à Accalmie pour rendre compte de la situation. De son côté, Alyria se moquait bien des nouvelles du monde extérieur. Elle était bien trop fatiguée et affaiblie pour se tracasser l’esprit avec tout cela. Elle en avait déjà bien assez à faire.

- Je ne pensais pas qu’elle ferait ce choix.

- Est-ce que cela vous surprend-il vraiment ? Lady Taena est une opportuniste. Il n’est pas étonnant qu’elle ait préféré fu…

- Mesdames… Cessez je vous prie… Je… je ne suis pas en état d’entendre vos médisances.

Les deux dames présentèrent leurs excuses et se turent. La reine prit congé d’elles, leur permettant d’aller vaquer à leurs occupations. Appelant ser Harlan Veneur, un des deux gardes royaux missionnés pour amener la reine à Peyredragon, Alyria lui demanda son aide pour se rendre dans le salon où devaient probablement jouer les enfants. Le convoi venu à Peyredragon n’était pas uniquement composé de la reine et de ses dames. En effet, il y avait également les deux princes royaux, Aerion et Aemon. Si la présence du premier était évidente, celle du second était le résultat de l’absence de ses parents. Aegon était toujours à Accalmie lorsque la reine quitta la capitale. Quant à la princesse Margaery, elle avait eu la terrible nouvelle de la mort de sa cousine, lady Elinor. Cela avait énormément attristé la reine qui passa toute la traversée à pleurer dans sa cabine. La jeune Tyrell, fraichement épouse Velaryon, avait succombé à l’accouchement qui n’avait donné qu’un enfant mort-né. Horrible destin que celui d’Elinor Tyrell et auquel Alyria n’avait de cesse de penser depuis. La princesse s’était donc rendue à Lamarck et le jeune Aemon avait été confié à la reine. Il y avait également de présent tout l’entourage de la reine entre servantes et dames de compagnie, mais aussi des hommes, des soldats réquisitionnés par le roi pour assurer la protection du convoi dirigé par les chevaliers Harlan Veneur et Preston Verchamps.

Alyria se tenait ainsi au bras de ser Harlan, fidèle garde qui l’avait de nombreuses fois accompagné à Peyredragon et qui avait toute sa confiance. Ce n’était pas rien en ces temps troublés. Alyria ne souhaitait aucunement quelqu’un en qui elle n’avait pas confiance. Tandis qu’elle se dirigeait avec lui vers l’endroit où se trouvait son fils et son petit-fils, elle repensa à celle qui manquait à l’appel dans son entourage. Taena Merryweather. Voilà un nom qui ne serait désormais plus entendu dans les couloirs de la grande bâtisse. La jeune myrienne avait en effet exprimé le souhait de rentrer à Longuetable auprès de son mari. Celui-ci voulait regagner son fief afin de le protéger et de reprendre sa place de seigneur qui prévalait sur sa place d’architecte. Après tout, si la guerre est là, il est bien difficile d’imaginer pouvoir effectuer son travail d’architecte. Alyria ne pouvait pas refuser une telle chose si ce n’est pas égoïsme. Elle laissa donc sa jeune dame de compagnie quitter son service et reprendre sa place d’épouse aux côtés de son mari et sa place de mère aux côtés de ses enfants. Elle n’était du coup pas étonnée d’entendre lady Aemma et lady Tyana discuter encore de cela quelques semaines après leur arrivée. Mais cela fatiguait la reine. Elle n’avait pas la tête à de tels bavardages. Elle avait besoin de repos et devait compter sur ces deux femmes ainsi que sur la jeune Hortense pour l’aider au quotidien. Arrivés au salon, le chevalier et la reine entrèrent et les personnes présentes les saluèrent. Remerciant le chevalier qui alla ensuite se poster dans le couloir, la reine s’avança et se présenta à la princesse Margaery qui surveillait les enfants.

- Princesse Margaery, puis-je me joindre à vous ? Mes dames ne cessent de parler du départ de lady Taena et cela me fatigue. Je ne doute pas que vous serez de meilleure compagnie.

Elle lança alors un regard vers les dames de la princesse qui se levèrent, saluèrent la reine et allèrent s’asseoir un peu plus loin, gardant un œil sur les enfants et reprenant sûrement là leur conversation. Un sourire, faible mais bien présent, s’afficha sur le visage d’Alyria qui, tout en regardant son fils jouer avec le jeune Aemon, s’assied aux côtés de sa belle-fille qui avait rejoint Peyredragon quelques jours plus tôt escortée par ser Jacaerys en personne.

- Ils ne vous donnent pas trop de mal, j’espère. Aerion a tendance à être très vif par moment.

La vision de son fils l’apaisait. C’était son unique joyau et ce serait le seul. Avec les deux fausses couches que la reine avait fait en l’espace de quelques lunes, elle avait fait un trait définitif à la possibilité d’avoir un autre enfant un jour.


#C79F4B : Alyria Targaryen
#5EB6DD : Aemma Belmore
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Elle n'était arrivée que quelques jours auparavant, quittant le désormais lugubre château de Lamarck pour la non moins sinistre forteresse de Peyredragon. Margaery n'avait rien contre la demeure ancestrale des Targaryen, elle lui reconnaissait une prestance qui imposait l'autorité de la maison royale bien qu'elle n'y ait séjourné qu'une seule fois depuis ses noces. Fief de l'héritier du trône, Aegon y avait renoncé tout autant que ses prétentions à la couronne lors de son annonce mais la jeune femme ne pleurait pas réellement la magistrale bâtisse, lui préférant la douceur et le charme de Lestival. Bien qu'elle ait pesté contre son exil forcé dans l'Orage, elle trouvait le palais d'été plus à son gout avec ses lignes moins agressives, sa pierre moins austères et ses jardins qui lui rappelait son enfance. Peyredragon était tout l'inverse et Margaery ignorait qui, du château ou de la situation, oppressait son coeur. Car la jeune femme ne pouvait nier que la demeure n'était pas seule responsable de son humeur maussade. Aegon lui avait déjà fait remarqué qu'elle ne semblait plus elle-même depuis Ambroisie mais la mort d'Elinor et de son enfant avait jeté un nouveau froid dans son existence. Un froid que la forteresse ne parvenait à réchauffer, lui rappelant l'imminence d'une guerre qui ne tarderait pas à venir. Lorsque la nouvelle du départ de la reine était parvenue à Lamarck, Margaery s'était immédiatement inquiétée: les premiers conflits avaient-ils éclatés pour qu'on envoie la reine dans la forteresse Targaryen en compagnie de sa suite et des deux princes ? Le drame personnel qui touchait le couple royal n'avait guère rassuré la jeune femme qui savait, mieux que personne, l'épreuve que représentait un tel deuil. Certes, Alyria Targaryen n'avait porté cet enfant aussi longtemps qu'elle-même avait pu sentir Gaemon ou Rhaella dans son ventre, mais perdre un enfant était toujours chose terrible. D'autant plus lorsque la totalité du royaume ne s'intéressait qu'à cela. Aerion avait plusieurs années maintenant et l'absence d'une nouvelle grossesse de la reine amenait des questions qui étaient aussi embarrassantes que déplacées. La bienveillance de la blonde à son égard lors de sa terrible affaire poussait Margaery à défendre vivement l'honneur de sa belle-mère, foudroyant d'un regard glacial qui oserait aborder le cas de la fertilité du couple royal. Cependant, elle ne pouvait guère faire plus : elle même ne parvenait pas à donner d'enfant à la maison au dragon et aurait été mal placée pour offrir le moindre conseil. Restait à présent à protéger les deux petits princes et, en cela, Margaery s'efforçait de donner tout ce qu'elle pouvait. Bien consciente qu'elle n'apportait pas, dans son sillage, de joie de vivre, encore endeuillée par la perte de sa cousine et ancienne dame et déprimée de voir son ventre demeurer plat, elle s'efforçait de prendre en charge les deux garçon pour laisser à la reine l'espace dont elle avait besoin.

Elle se trouvait justement avec eux, ce jour là. Lady Sharra avait accompagné Alla pour envoyer des nouvelles à leurs familles respectives avant d'aller se recueillir en la mémoire d'Elinor, laissant la princesse avec ses deux autres compagnes. D'ordinaire discrète, Lady Abrey profitait de l'absence de la demoiselle Tyrell pour débattre avec Lady Elyana du bienfondé du mariage. La jeune orageoise, cadette d'une famille nombreuse n'avait eut d'occasion de rencontrer un parti intéressant avant d'entrer à son service. Idéalisant la chose, elle se perdait dans un tas d'explication et de légendes autour du mariage tandis que sa camarades, moins enjouée par la chose, expliquait les raisons qui l'avait poussé à refuser la demande en mariage de Lord Roxton. L'ouestienne n'entrait jamais dans le détail justifiant que le bieffois ait renoncé à ses prétentions sur la main de la demoiselle. Margaery en avait eut vent mais comprenait que, par pudeur ou pour protéger sa réputation, elle n'en fasse mention. Les murs avaient des oreilles et sans doute auraient-ils rougis des manigances de la belle Sarwyck qui impliquaient, avait-elle entendu, un roturier malheureux. Margaery ne se serait permise d'interroger plus avant la jeune femme, préférant une confession amicale qu'un aveu forcé, bien que sa curiosité fut exacerbée par la manière dont la jeune femme contournait toujours très habilement le sujet. Sur un épais tapis, les deux enfants étaient assis, jouant avec des figurines de bois. La responsabilité qui était offerte à la princesse, en la présence de l'héritier, rassurait son égo sur sa place dans la famille. La manière dont elle avait été mise à l'écart lors de l'affaire du parricide avait profondément blessé sa confiance en elle et en sa belle-famille. Cela n'avait nullement arrangé ses relations difficiles avec Rhaenys et elle n'avait manqué de se plaindre à ses dames comme à Daena ou à Willos, de la manière dont, ouvertement, on l'éloignait du prince héritier comme si l'on craignait qu'elle ne lui fasse du mal. Mais à présent, qu'on lui confia la garde d'Aerion lui laissait espérer que les choses changeaient doucement. Elle ne doutait pas que la reine voulu lui montrer sa foi en son innocence. Malgré son jugement, Margaery sentait que Rhaegar Targaryen garderait toujours une grande méfiance à son endroit. Quand à Rhaenys ... Margaery préférait ne pas y penser. La princesse semblait apprécier son neveu, ce qui laissait la bieffoise imaginer qu'un jour, peut être, elles parviendraient à se croiser sans que l'air du couloir ne fut alourdi par les tensions qui existaient entre elles. Mais cela n'arriverait pas avant plusieurs années. Margaery était rancunière et même si elle doutait que Rhaenys se montre avenante envers elle, elle ne pouvait s'empêcher de songer que celle qui avait été si prompte à lui reprocher ses cachotteries et son attitude, l'humiliant de conseils moqueurs, étaient dans une posture bien moins avantageuse aujourd'hui. La Rose n'était pas mécontente que la dragonne soit restée à Port-Réal, désireuse de participer à l'effort général. Elle ignorait comment une nouvelle cohabitation aurait été possible.

Prise dans ses pensées, le regard fixé sur les deux enfants dont elle avait la garde, Margaery enroulait et déroulait une chaine d'argent entre ses doigts. Le collier que lui avait laissé Ser Jacaerys, cadeau qu'il avait fait à Elinor pour leur fiançailles, ne la quittait pas. La mémoire de sa cousine demeurait dans ce bijou, autant que le souvenir du visage sincèrement peiné du chevalier Velaryon. « Aemon ! Laisse Aerion jouer avec le dragon lui aussi. » gronda la brune tandis que le ton montaient dans les babillages des deux garçons. L'héritier avait voulu échanger les jouets de bois mais Aemon, attaché à la figure de dragon, refusait de lâcher l'objet. La princesse savait que son fils était subjugué par les créatures ailées. Il avait toujours connu Jaelyx et avait même eut la chance de voir le dragon de son père voler dans le ciel avec celui de sa tante. Aemon tourna la tête vers elle, surprit par le ton autoritaire de sa mère, ton dont il n'avait pas l'habitude mais qui se faisait de plus en plus régulier depuis quelques temps. Margaery quitta son assise pour s'agenouiller à côté des enfants, prenant le dragon des mains de son fils pour le donner à Aerion. « Il faut savoir partager. » dit-elle tandis que les yeux du petit prince s'emplissait de larme et qu'il lui remontait avec le gémissement chevrotant de l'enfant s'apprêtant à pleurer. Tandis que l'héritier regardait la figurine à l'effigie de sa maison, la princesse attrapa un autre bloc de bois représentant son blason natal. « Regarde la jolie fleur, c'est la maison de maman. » dit-elle tout en tirant Aemon dans ses jupes, le faisant sautiller sur sa cuisse en lui montrant la rose de bois.

Elle nota l'arrivée de nouveau venu non pas par le bruit mais justement par le silence qui, soudain, emplit la pièce. Laissant Aemon à sa contemplation florale, Margaery se releva pour offrir à sa belle-mère, la révérence de rigueur. « Bien sur ! » répondit la jeune femme avec un sourire. Abrey et Elyana s'éloignèrent afin de laisser aux deux femmes un peu d'intimité, demeurant malgré tout présentes en cas de besoin. Rassurée de voir la crise de larme de son fils évité - bien qu'elle l'adora, elle supportait mal ses caprices- Margaery reprit sa place initiale dans le confort cotonneux du canapé, laissant de la place à côté d'elle pour accueillir sa belle-mère. « Non, ils sont relativement calmes aujourd'hui ... Même si Aemon a encore du mal à comprendre la notion de partage. » dit-elle avec un nouveau sourire. Elle avait été bien trop exclusive avec son fils dans ses premières lunes. Bien trop présente et permissive, ne trouvant du réconfort que dans ses yeux lilas qui lui rappelaient tant Aegon et dans son odeur rassurante de bébé. Aemon avait du apprendre la séparation de la plus dure des manières lorsqu'elle l'avait laissé aux bons soin de sa tante et de sa grand-mère par alliance, quittant Port-Réal pour les Portes de la Lune. Margaery avait songé qu'un petit frère, ou une petite soeur, lui aurait apprit le partage, l'importance de protéger les plus jeunes, des notions sur lesquelles elle ne parvenaient, non plus à mettre de mot. Elle aurait aimé qu'Aemon puisse protéger son cadet tout comme Willos, Garlan et Loras l'avaient protégé elle. Mais elle avait perdu cet enfant bien qu'elle peinait encore à le dire et à le concevoir. Margaery imaginait sans trop de mal les interrogations maternelles qui traversaient l'esprit de la reine : tout comme elle, le devoir d'épouse et de tête couronnée lui imposait de donner des héritiers. Et tout comme elle, elle devait s'interroger sur la possibilité de futures naissances, ajoutant à ses angoisses, le poids du temps passant dont Margaery était encore, pour l'instant, loin d'être victime. Si le Roi ne survivait pas à la guerre -concept qu'elle n'aurait jamais imaginé à vive voix- alors Aerion serait sans doute son seul enfant et si elle venait à se remarier un jour, lorsque son fils serait assez grand pour ne plus dépendre d'une régence, alors elle serait trop âgée pour donner à nouveau la vie. C'était une idée que Margaery imaginait bien plus qu'elle n'aurait aimé le dire : la révélation d'Aegon sur son décès à Winterfell, et sa résurrection, avait donné beaucoup d'importance à sa dernière grossesse, un enfant qu'ils n'auraient eut si le prince n'était pas revenu du Nord. Mais un enfant que les dieux n'avaient voulu lui accorder malgré tout, songea la jeune fille avec amertume. Malgré toute ses tentatives depuis la naissance de cet enfant dont elle refusait l'existence, il ne lui semblait pas porter d'enfant à nouveau. Nul désagrément au réveil, et les gouttes rougeâtres qui parsemaient ses chemises lui prouvaient que son ventre était bel et bien vide, ajoutait à son humeur à fleur de peau depuis la mort d'Elinor. « Je pense qu'ils sont un peu déroutés par tout ce qu'il se passe. Nous le sommes tous ... » fit-elle remarquer. « Aemon n'était jamais venu à Peyredragon. Je pense que la présence d'Aerion l'apaise beaucoup. C'est une bonne chose qu'ils soient ensemble. » ajouta la brune avec un hochement de tête, le regard fixé sur les deux enfants.

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We've been living on a fault line and for a while, you were all mine. I've spent a lifetime giving you my heart I swear that I'll be yours forever : 'til forever falls apart
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Des trois séjours de la reine à Peyredragon, celui-ci sera sans aucun doute le plus long. Les deux premiers n’avaient duré que deux ou trois lunes tout au plus et il était clair que celui-ci serait plus long. Alyria n’arrivait pas à se reposer et la situation à Westeros ne permettait pas au roi d’être serein. Les nouvelles de l’Orage étaient mauvaises et tous redoutaient la prochaine étape du plan de Viserys. Rhaegar devenait fou et la reine ne pouvait plus s’en occuper. L’apaiser devenait bien difficile et avec ses deux fausses couches successives, il était devenu évident qu’elle ne pouvait plus tout gérer. Le roi. Le prince. Ses Dames. Sa fille. Son fils. Son quotidien. Il lui fallait du repos, beaucoup de repos et elle devait s’occuper l’esprit. Tels avaient été les recommandations du Grand Mestre, soucieux de voir l’état dans lequel la reine était lorsqu’il la visita pour constater la seconde fausse couche. Mais comment se reposer ? Comment penser à autre chose ? Cela lui était impossible. Ici, à Peyredragon, elle ne faisait que cela. Penser à son époux. Penser à Westeros. Penser aux Orageois qui subissaient le feu destructeur du dragon de Viserys. Penser à sa fille enfin libérée d’un mariage qui n’avait pas marché. Penser à son fils, l’héritier, l’avenir du royaume si Rhaegar venait à mourir. Penser au prince, ressuscité, en proie à un mal être visible. Penser à la princesse Margaery qui venait de perdre une de ses cousines. La situation n’était pas propice à ce que la reine puisse penser à autre chose et se reposer.

Il ne fallait pas non plus oublier ses deux fausses couches qui l’avaient grandement affaibli autant physiquement que mentalement. Pourtant, elle n’en laissait rien paraître, surtout après la deuxième qui n’était connue que de son cercle restreint. Le roi lui-même n’avait pas été mise au courant mais le départ pour Peyredragon se justifiait déjà par la première fausse couche douloureuse de la reine quelques lunes plus tôt. Elle n’avait pas voulu l’accabler avec plus de mauvaises nouvelles qu’il n’en avait déjà reçu. Ainsi, la voilà, arpentant les couloirs de Peyredragon, sa routine s’étant rapidement installée et imposée à elle malgré ses envies de demeurer seule parfois, dans ses appartements. Elle avait en souvenir le jour de la semaine passée où sa dame, lady Hortense, lui avait fait une surprise. Cela l’avait ému jusqu’aux larmes. Elle ne s’y était guère attendue et avait bien vite séché celles-ci qui n’avaient été vues, malencontreusement, que par Hortense elle-même. Aujourd’hui, c’est auprès de sa belle-fille qu’elle se rendait. La princesse Margaery avait rejoint l’entourage de la reine quelques semaines plus tôt, escortée par ser Jacaerys à qui la reine avait présenté ses plus sincères condoléances. Quelle triste époque. Lady Elinor meurt en couches. Alyria enchaîne deux fausses couches. Lady Falyse, sa propre nièce, connaissait la même douleur. La princesse Margaery elle-même avait connu un triste accouchement bien plus tôt dans la fin de l’année passée. L’approche de la guerre n’inquiétait pas simplement les hommes, elle s’emblait atteindre aussi les femmes et d’une façon bien douloureuse.

Toujours au bras de ser Harlan, la reine arriva dans le salon où se trouvaient la princesse, ses dames et les deux princes qui jouaient ensemble. La reine s’invita aux côtés de sa belle-fille, clamant qu’elle n’en pouvait plus de ses dames qui n’avaient que le départ de Taena à la bouche. Elle était fatiguée de ces discussions qui n’étaient que ragots et commérages. Elle était lasse de tout cela. Elle s’était alors dit que la compagnie de Margaery serait bien plus agréable puis la vision de son fils jouant avec son neveu la ravirait sans aucun doute. Il lui suffisait d’observer son fils Aerion pour qu’un sourire vienne illuminer son visage bien plus triste que joyeux ces dernières lunes. Les enfants semblaient calmes mais la princesse avoua que son fils avait bien du mal avec la notion de partage. Cela se comprenait aisément. À cet âge si jeune, il ne savait pas encore ce qu’il faisait, pensant que tout ce qu’il avait en main était uniquement à lui. La reine sourit faiblement et regardait Aerion. Il lui arrivait d’être vif mais la présence de sa mère influait sur son comportement. Cela était visible. Alyria espérait tout de même que le prince héritier se comporte aussi bien en sa présence qu’en son absence. Il est évident que la situation dans laquelle ils se trouvaient toutes et tous n’arrangeait rien. La reine acquiesça vivement les mots de sa belle-fille, étant complètement en accord avec cela.

- Quel dommage pour lui de découvrir Peyredragon en de telles circonstances même s’ils, Aemon tout comme Aerion, ne sont pas conscients de tout ce qu’il se passe.

Alyria marqua une pause, prit une tasse qui avait été préparée sur son ordre – une autre était posée à côté de la princesse et d’autres encore étaient à disposition des dames présentes dans la pièce – et but quelques gorgées d’une infusion bien chaude. Cela était si agréable. Cette sensation de chaud dans cette froide demeure. Cela l’apaisait mais pas autant que le regard violet de son fils.

- Néanmoins, pas si inconscients que cela. L’autre soir, mon petit prince sembla être en proie à quelques cauchemars. Pauvre petit amour. Le vôtre est plus jeune mais, restons prudentes avec nos petits bouts.

Un enfant captait bien plus de choses qu’on ne pensait, surtout à un âge où on les pense inconscient de leur environnement. Le jeune Aerion n’avait d’ailleurs cessé de regarder sa mère régulièrement depuis qu’elle était entrée dans la pièce. La reine n’y avait pas prêté attention, s’efforçant de sourire à chacun de ses regards croisés. Cet enfant était un amour et il le lui rendait bien. Sa présence faisait du bien à la reine et sans lui, sans doute, elle n’aura pas vécu aussi longtemps après ses fausses couches. Il était sa force, sa raison d’être et de vivre. Elle ajouta alors d’un ton plus bas, comme une soudaine confidence.

- Pour être tout à fait franche, je suis moi-même en proie à bien des cauchemars et ce depuis longtemps maintenant. La peur par rapport à Winterfell m’avait tout juste quitté que d’autres inquiétudes l’avaient remplacé jusqu’à aujourd’hui où la guerre s’annonce.

Le regard toujours sur son fils qui avait reporté son attention sur son camarade de jeu, la reine partageait là son ressenti avec la seule personne capable, sans doute, de la comprendre. Certes, elle ne parlait pour le moment que de la guerre mais au fond, bien sûr, la pensée de ses fausses couches se reliaient avec les pertes qu’avaient subi Margaery. Par délicatesse et bienveillance, Alyria n’était pas rentrée dans le vif du sujet avec la princesse, ne voulant pas raviver là quelques douloureux souvenirs. Quoiqu’il en soit, les deux femmes avaient finalement bien plus de points en commun qu’elles ne s’en étaient trouvées auparavant.


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L'ambiance était morose à Peyredrgon et Margaery doutait que la forteresse en elle-même n'aide les morals en berne à ressentir un peu de vie. Elle se souvenait de la perte de Gaemon : à l'époque, Aegon l'avait emmené à Hautjardin pour l'aider à se remettre, tant de l'accouchement difficile que du deuil qui s'en était suivi. Retrouver les jardins familiers du château qui l'avait vu naitre, la beauté des fleurs encore ouverte, l'affection des siens avaient pansé son coeur blessé. Il aviat fallu bien des lunes pour que Margaery se remette réellement de la mort de Loras, de celle de son fils. Mais ce voyage à Hautjardin avait initié quelque chose en elle. Il lui avait permit de respirer, entourée de verdure et de vie, avant de reprendre celle qu'elle avait laissé en pause lorsqu'on lui avait annoncé la mort de son frère, puis de son garçon. À Peyredragon, cela n'était pas possible. Tout rappelait la force et la puissance de la maison Targaryen à son arrivée sur Westeros : c'était une forteresse plus qu'un château et une forme d'autorité s'échappait de la demeure autant que des paysages qui l'entouraient. Elle n'avait jamais été très à l'aise ici, dans cet endroit si différent de son verdoyant havre de paix bieffois. Contrairement à Alla, qui semblait partager son malaise avec l'aspect volcanique de leur lieu de résidence, Margaery ne disait mot. Sa situation avait été, un temps, bien trop précaire pour qu'elle se permette de faire la difficile. Combien de fois avait-elle regretté de ne pouvoir partir avec la reine lorsqu'Aegon était parti vers le Nord avec son père et les armées ? Maintenant qu'elle y était, le faste du Donjon Rouge lui manquait autant que la chaleur de son époux  mais pleurer sur ce qu'elle ne pouvait avoir ne changerait rien à la situation : ils étaient ici pour leur sécurité, pour le repos de la reine.

Margaery avait remarqué que sa belle-mère n'avait pas l'air bien ces derniers jours. A son arrivée à Peyredragon, elle avait tenté de glaner autant d'autant d'information qu'elle le pouvait mais on ne lui avait rien rapporté que Ser Jacaerys ne lui ait déjà annoncé avant son arrivée. Si la situation dans les Sept Couronnes se tendait, au point d'envoyer Aegon auprès de Lord Stannis, c'était avant tout pour sa propre santé qu'on avait envoyé la reine dans la forteresse des Targaryen, afin qu'elle se remette de fausses-couches qui, à son âge et à son niveau d'angoisse, pouvaient s'avérer dangereux. Margaery comprenait cette inquiétude inhérente à la souveraine. Si elle ignorait la teneur du mariage royal, derrière les portes closes, elle connaissait l'affection d'Alryia Targaryen pour les enfants de son époux. Si elle même se réveillait au milieu de la nuit, s'inquiétant que ces au revoir de fin d'année avec son époux soient les derniers, elle n'imaginait pas ce qui devait tirailler la reine. La Bieffoise s'était montrée relativement discrète, préférant laisser à cette dernière, le soin de la rejoindre si une compagnie différente l'intéressait plutôt que de s'imposer. Elle avait tenu à s'occuper des deux princes lorsque l'héritier n'était avec sa mère afin de permettre à la reine de penser avant tout à elle et à sa récupération plutôt que de se faire un sang d'encre pour un autre prince Targaryen. A présent qu'elles se retrouvaient toutes les deux, Margaery avait plus le sentiment d'un échange entre deux mères inquiètent qu'entre une reine et sa belle-fille.  « J'espère qu'ils n'en garderont de souvenirs ... J'ai eu la chance de naitre après la dernière guerre mais je sais que mes frères les plus âgés gardent quelques souvenirs de cette période. » Et Hautjardin n'avait pas été au coeur du conflit mais Garlan se souvenait, lui avait-il dit, de l'ambiance électrique qui parcourait le château et de cet air lourd comme avant un gros orage. Son père avait quitté leur fief pour de nombreux siège et si la maison Tyrell n'avait eut à souffrir directement de la Rebellion de Robert, Margaery savait que ce n'était pas le cas de tous. Elle songea qu'Aegon devait à peine être plus jeune que leur fils lorsque les rebelles avaient tenté de prendre Port-Réal ... Elle n'osait songer à ce qui serait advenu si Rhaegar Targaryen n'était pas revenu vainqueur du Trident et n'avait pas mit fin à cette révolte de la plus sanglante des manières.  La Rose espérait un miracle, qu'une fois encore la vaillance de Rhaegar Targaryen triomphe ... Mais la dernière fois qu'elle l'avait vu, il n'avait rien du fringuant prince décrit dans les récit relatant la rébellion.

Se détachant des enfants, Margaery écouta la blonde raconter que, comme son fils, elle était en proie à des nuits agitée. Ses paroles firent écho chez la née-Tyrell qui n'était pas non plus étrangères au cauchemars ces derniers temps. L'idée qu'Aegon ait pu périr à Winterfell ne la quitterait sans doute jamais mais, bien qu'elle eut, jusque là, refusé d'en parler, ses nuits étaient désormais peuplé des souvenirs d'Ambroisie et de Lamarck. Comme si la mort se faisait un malin plaisir de la torturer dans ses songes les plus profonds. Le souffle court et transpirante, elle réveillait souvent Alla, qui ne la quittait plus depuis la mort d'Elinor. Toutes deux se rendormaient dans une étreinte réconfortante, les cheveux d'or de sa cousine lui rappelant ceux de son bien-aimé, lequel peuplait ses rêves une fois ses yeux fermés. « S'il nous faut être tout à fait franche, votre Altesse, je ... » commença-t-elle, attendant un signe qu'elle pouvait parler librement. « Je crois que tout ceux qui ont perdu quelqu'un, ou failli perdre quelqu'un, sont encore hanté par cette possibilité. Lorsqu'Aegon m'a révélé ce qui lui était arrivé à Winterfell ... J'ai cru qu'il me faisait une mauvaise blague. Peu à peu, j'ai commencé à éprouver une panique sans précédent en songeant à ce qu'il pourrait disparaitre à nouveau, comme si son retour n'avait été qu'un songe et qu'une plus sinistre nouvelle m'attendait au réveil. » confia la jeune femme tout en jouant avec l'une de ses bagues. Cette peur ne la quitterait jamais vraiment et, s'il ne devait pas revenir de sa nouvelle bataille, elle regretterait à jamais leurs derniers instant, déjà emplis de tristesse et de regret. « Je ne parviens pas à dormir seule ... Dans les premiers temps de mon séjour à Lamarck, son absence me rappelait sans cesse ce qu'il m'avait dit, ce que j'ai imaginé par la suite. » confessa la brune, le regard dans le vide. Déjà, lorsqu'il l'avait quitté pour Winterfell, elle avait rapidement trouvé une parade à ses nuits solitaires, s'endormant dans un fauteuil près d'Aemon qu'elle ne quittait jamais. Des tentatives d’évitement de la réalité qui avaient leurs limites. « A présent, je ne cesse de me demander si les Sept, ou même R'Hllor, me le rendront cette fois-ci ? Mes pensées vont vers lui, quand elles ne sont pas hanté par des souvenirs plus réels. » avoua-t-elle, la tête basse. Elle n'avait plus fait preuve d'autant de franchise avec quelqu'un, à l'exception de son cercle proche, depuis son déjeuner catastrophique avec Rhaenys. Pourtant, dans leurs solitudes, Margaery avait l'impression qu'elles se retrouvaient toutes deux. Femmes impuissantes face à une guerre inévitables. Femmes et mère inquiètent pour un futur sur lequel elles n'avaient aucun contrôle. Leur présence ne changeraient rien à la guerre en elle-même sauf si - elle frissonnait en y pensant - elle devenait otage de l'ennemi, poussant leur famille à commettre des actes inconsidérés. Le mieux qu'elles pouvaient faire étaient de se soutenir, de prier pour la victoires des êtres chers, pour leur santé et leur sécurité, et tout faire pour protéger les deux petits princes.

« Je n'ai pas décidé de venir que pour Aemon, votre Majesté. » finit-elle par dire. Bien sur, savoir que son fils avait été envoyé à Peyredragon alors même qu'Aegon demeurait à Port-Réal l'avait inquiété mais elle savait que la suite de la reine avait toujours bien traité le prince. Après plusieurs lunes sur les routes, Margaery avait pu constater qu'Aemon se portait parfaitement bien lors de son retour à Port-Réal et elle se sentait moins anxieuse à l'idée de le laisser, elle qui avait toujours refuser de s'en séparer avant que son devoir ne le lui impose. Son rôle de mère lui imposait de venir auprès de son fils, mais en tant qu'épouse, elle aurait pu rentrer auprès d'Aegon et ne prendre la route de Peyredragon qu'après en avoir reçu l'ordre explicite du Roi ou de son conseils. « Je veux être présente pour vous comme vous l'avez été pour mois il y a quelques temps. » expliqua la née Tyrell, songeant que la reine ne l'avait jamais enfoncé malgré les rumeurs et les suspicions que le roi et sa fille avait eu à son endroit.
C'était peut être ça, être une famille.

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Family First – Part 1


- Fire & Blood -



Aerion et Aemon Targaryen, tous deux princes royaux, l’un fils du roi, l’autre petit-fils du roi, étaient encore bien jeunes. Tous deux s’amusaient innocemment devant leurs mères respectives. Ils étaient bien loin de s’imaginer ce qu’ils se tramaient en ce moment à Westeros. Mais comme venait de le confier la reine à sa belle-fille, le prince avait connu quelques nuits agitées. Quelques cauchemars çà et là qui montraient que, sans doute, il n’était pas si inconscient que cela de l’atmosphère lourde qui pesait sur eux. Alaric avait de nombreuses fois rappelé à la reine que les enfants, même en bas âge, intégraient bien plus de choses que les adultes ne le pensaient. Alyria n’était pas bien depuis ses deux fausses-couches. Le monde semblait s’écrouler alors que les nouvelles de l’Orage annonçaient des attaques commises par un dragon. Viserys. Cela n’arrangeait pas la santé toujours plus déclinante du roi alors que celui-ci avait envoyé son jeune fils, Aegon, à Accalmie, auprès du suzerain de l’Orage. Alyria, quant à elle, se retrouvait à nouveau à Peyredragon avec ses inquiétudes et ses doutes. Heureusement, bien plus que son entourage, toute une petite cour royale s’était formée autour d’elle pour l’occasion. La présence des deux enfants royaux lui faisait du bien. Cela lui évitait de repenser aux épreuves qu’elle avait subi ces dernières lunes. Les attentions de ses dames la réconfortaient également, à l’image de la surprise organisée par lady Hortense la semaine passée. La présence de la princesse Margaery qui les avait rejoints après la tragédie qui secoua Lamarck en début d’année, avait eu un effet positif sur la souveraine. La page devait se tourner et elle y arriverait.

Alyria repensait souvent à sa mère. Lady Falyse était morte en couches. Elle aurait dû donner un second garçon à lord Jaremy. Mais celui-ci avait du se contenter de deux filles et d’Anton, son seul et unique fils. Aujourd’hui, la reine se disait que le roi devrait se contenter de ses deux fils et de sa fille car elle ne pourrait à nouveau enfanter. Les deux fausses couches successives l’avaient énormément affaibli. De plus, désormais séparés et avec la guerre approchant de plus en plus, il était bien difficile d’imaginer un rapprochement intime entre le roi et la reine. Ni l’un ni l’autre n’auraient la tête à ça. Rhaegar devenait complètement fou, voyant que Viserys semait la terreur dans son royaume sans réussir à l’attraper. Alyria broyait du noir, ne devant la vie qu’à la présence d’Aerion. Son prince. Son amour. Son moral n’était pas au beau fixe mais elle reprenait petit à petit sa vie en main. La période qu’ils vivaient tous et toutes était difficile. Elle n’avait pas le droit de baisser les bras maintenant. Il était devenu de plus en plus clair dans l’esprit de la reine que son époux, le roi Rhaegar Targaryen, vivait là ses derniers instants. C’était comme écrit. La nouvelle Danse des Dragons approchant signerait la fin du règne de Rhaegar. Elle le sentait au fond d’elle, ne pouvait imaginer autre chose. Il était si fatigué, si malade, si paranoïaque. Elle priait chaque jour les Sept pour lui donner la force de tenir, de tenir encore quelques années. Son fils était encore trop jeune pour régner et elle savait qu’une régence serait difficile à mener, surtout en période de guerre.

Ainsi, la reine n’était guère de très bonne compagnie ces dernières semaines. Elle le savait mais s’efforçait de toujours paraître souriante, bien apprêtée et en bonne santé, même s’il fallait par moment que ser Harlan l’aide. La veille encore, elle ne s’était pas sentie bien, faisant à nouveau un malaise, le troisième de la semaine. Ses trois dames de compagnie s’inquiétaient grandement mais elle les rassura. Elle suivait plus ou moins les conseils du Grand Mestre et il y avait des jours avec et des jours sans. Assise aux côtés de la princesse Margaery, il semblerait qu’aujourd’hui, ce soit un jour entre les deux. La princesse lui confiait alors ses inquiétudes, ses doutes, ses peurs. Elle les comprenait et les partageaient. Elle-même avait été choquée d’apprendre ce qui était arrivée à Aegon durant Winterfell.

- Je ne peux que vous comprendre… Winterfell nous a fait bien du mal, un mal qui ne peut nous rassurer pour l’avenir qui se dessine devant nous désormais.

La conversation, peu enjouée, poursuivait en ce sens. Les cauchemars. Les doutes. Les appréhensions. Les peurs. Margaery se confiait corps et âme à sa belle-mère, lui avouant ne pas réussir à dormir seule. De son côté, la reine le peinait également mais elle n’avait pas la même relation que sa belle-fille avec ses dames. Lady Alla était l’une de ses cousines. Les deux dames étaient proches au point de partager le même sang. Concernant ses dames, Alyria n’oserait jamais demander une telle faveur à l’une d’entre elles. À personne même d’ailleurs. Elle avait son petit orgueil qui se manifestait parfois et surtout son rang de reine. Elle ne voulait pas paraître faible devant ses gens. Cela était parfois difficile et elle réprimait souvent des larmes ces derniers temps. Après chaque malaise qu’elle avait pu faire, personne n’osait dire quoi que ce soit car ils savaient très bien que la reine était de mauvaise humeur, sachant qu’elle avait faibli devant eux.

- Ah bon ?

La confidence de la princesse l’avait étonnée. Alyria ne pensait pas que sa belle-fille, dont elle n’était pas si proche, était également venue pour elle. Bien sûr, la présence de son fils, Aemon, y était pour beaucoup mais elle assurait son soutien et sa présence envers la reine. Cela toucha énormément Alyria qui, en essayant de le cacher, lâcha quelques larmes. Elle se retenait de fondre en larmes, de paraître faible, vulnérable. Ce n’était pas dans sa nature. Elle se concentra alors sur les deux jeunes princes devant elle, qui continuaient de s’amuser.

- Merci...

Alyria ne put en dire plus, montant ses mains à son visage, regardant autour d’elle, faisant attention à ce qu’on ne la regarde pas. Elle ne pouvait pas paraître ainsi devant son fils. Aussi, elle se leva et tourna le dos aux différentes personnes présentes dans la pièce. Les dames de compagnie de la princesse, les deux jeunes princes, le garde à l’entrée. Elle arrivait à peine à respirer et marcha quelques pas jusqu’à atteindre une table plus loin où elle se rattrapa. Elle demeura là de longues secondes, laissant les larmes couler, tentant de se calmer, de reprendre le contrôle, de faire face à sa souffrance une fois de plus.


#C79F4B : Alyria Targaryen

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Une nouvelle vie
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La mention de Winterfell eut sur Margaery un effet qu'elle ne put contrôler. Jamais séparée de son époux depuis son retour du Nord, jusqu'à son départ pour Lamarck, la seule évocation du fief des Stark la ramenait à la révélation du prince sur la réalité de la Longue Nuit. Elle n'avait que de brèves informations sur le culte de R'Hllor : d'extérieur il lui paraissait brutal, barbare, presque fanatique. Mais Aegon lui avait expliqué les concepts de base de cette religion qui ne voyait qu'un dieu là où elle en priait Sept. Il avait été ramené pour une raison, lui avait-il expliqué. Son dieu avait encore besoin de lui pour quelque chose, bien qu'il ne sache pas quoi. Dans l'esprit de Margaery, ce qui l'avait, un temps, apaisé, devenait obsédant : et si ce pour quoi Aegon avait été ramené avait été réalisé ? Il n'y aurait pas de retour cette fois ci ... Et cette idée la terrifiait. Que deviendrait-elle si il n'était plus là ? L'autoriserait-on à rentrer à Hautjardin, alors qu'elle était la mère d'un prince ? Devrait-elle supporter Rhaenys jusqu'à la fin de ses jours sans avoir la consolation de retrouver Aegon le soir venu ? Peut à peu, ces questionnements laissaient place à une cruelle pensée : elles n'avaient de sens que s'ils gagnaient, que si Viserys disparaissait et qu'ils reprenaient une vie normale bien qu'endeuillée. Que se passerait-il si le prince gagnait ? De ce qu'Aegon lui avait raconté, son oncle possédait un dragon bien plus imposant, et donc sans doute plus âgé, que Jaelyx ou Hura. Qu'adviendrait-il de la maison Targaryen s'il s'imposait face à Rhaegar et ses enfants ? Deux jeunes dragons valaient-ils un plus âgés en combat ? Son regard se posa sur Aemon, puis sur Aerion. Mais elle refusa que l'interrogation qui naissait dans son esprit ne prenne corps dans des mots qui rendrait cela réel. Ils devaient l'emporter. « J'ose croire que cela a préparé les hommes à ce qui les attend. Aegon me disait que sa soeur voudrait sans doute se rendre utile mais elle sera bien entourée. Et pour les autres et bien ... Espérons que les traitres sont moins nombreux que les Spectres. » soupira-t-elle, se rattrapant pour se montrer un peu plus positive que ce qu'elle prévoyait, initialement, de dire. Elle marqua une pause, peiné de voir l'allure de cette reine qui n'était que l'ombre d'elle même en tentant de se remettre du drame personnel autant que des angoisses d'une bataille inéluctable. Elle toussota dans sa main, raclant sa gorge avant de reprendre. « L'on m'a beaucoup parlé des talents du Roi pour la bataille. » dit-elle en songeant à ce que Willos lui avait raconté autant que ce qu'elle avait pu apprendre au fil des années. « Je n'étais pas née lorsque la précédente guerre a éclatée mais j'ai entendu beaucoup d'écho et quand j'étais enfant, le récit du "Prince Rhaegar luttant contre le rebelle Robert Baratheon au Trident" me couvrait de frisson. » conta-t-elle avec un rire. « J'ignore si mon frère était exalté par l'histoire qu'il avait entendu d'un banneret de mon père mais ... Je me suis toujours très bien représenté cette scène quand j'étais petite. Je crois que c'est ce qui a convaincu Loras de suivre la voie de la chevalerie lui aussi. » Rhaegar Targaryen et ses cheveux d'argent, son armure au plastron orné de rubis, son opposant massif maniant un marteau de guerre. Une bataille épique qui se conclut sur la mort du rebelle et une victoire, comme portée par les dieux, du prince héritier. Cependant, son petit monologue avait un but: démontrer à la reine que son époux était un homme qui avait déjà connu la guerre, qu'il en était revenu victorieux et auréolé de gloire. Un fait que Viserys n'avait pas à son actif: enfant lors des évènements. Certes il y avait Winterfell mais ... Ce n'était pas pareil, aux yeux de la jeune fille. Elle peinait à imaginer celui qui avait été son ami, vêtué d'une armure et d'une épée, combattant des hommes dont la carrure était deux fois la sienne. Certes, Rhaegar n'était plus le fringuant prince qu'il avait été, mais il était bien entouré.

Elle hocha la tête à la question de la blonde, songeant que son aveu était probablement inconvenant pour des femmes de leur position mais après tout, ici, elles n'étaient avant tout que des femmes. Qui viendrait leur reprocher de chercher du réconfort dans l'amitié ? Qui viendrait juger de ce qu'il ne pouvait voir. Peyredragon était une forteresse mais au moins avait-elle un avantage : celle d'être dépourvue d'une cour attendant le moindre faux pas, la moindre faiblesse. « Alla ... Elle était très proche d'Einor. Plus que je ne l'aurai cru à vrai dire. Je l'ai toujours imaginé autoritaire et un peu mesquine mais elle a souvent protégé Megga et Alla de la cruauté du monde. Elle prenait sur elle les critiques pour leur permettre de garder leur insouciance. Je l'ai découvert quand elles sont partis et qu'Alla est demeurée à mon côté. » La blonde était à fleur de peau depuis. Les voyages l'avaient réjouie mais la cour était plus dure à vivre sans la protection d'Elinor et de sa langue acérée. « Je crois qu'elle est sincèrement dévastée de l'avoir perdu et moi ... » C'était différent. Elle n'était aussi proche d'Elinor que d'Alla mais elles se retrouvaient sur bien des sujets. Ses derniers mots avaient été pour elles, elles qui avaient tant partagé depuis qu'elles étaient ensemble. Une boule se forma dans sa gorge. Elle toussota à nouveau. « Alla s'excuse souvent d'être désorientée par ce qui est arrivé à Lamarck. Elle craint que sa tristesse ne soit pas digne du rang qu'elle occupe auprès de moi mais ... Je pense qu'ici, bien que je n'approuve pas la décoration, c'est l'occasion de faire son deuil. Quel qu'il soit. » acheva-t-elle en glissant son regard dans celui d'Alyria. Elles avaient toute des adieux à faire. Elinor. Rhaella. Les enfants qui ne naitraient jamais. Leurs vies passées. Peut être plus encore. Si elles ne pouvaient être faibles ici, à l'abris de tout, où le pourraient-elles ?

Le ton solennel de la conversation eut raison des dernières forces de la reine. Leur échange, bien qu'à mots bas, avaient attiré l'attention des dames et si Ser Harlan détournait pudiquement le regard, Margaery considérait qu'elles avaient droit à un peu d'intimité et d'espace. Elle se leva, posant une main sur l'épaule de la reine avant de rejoindre les deux garçons. Aemon tendit immédiatement la main vers sa mère mais Aerion eut une hésitation. Guidant les enfants vers les deux dames de compagnie, Margaery dit d'une voix claire mais ne laissant aucune place à la discussion. « Lady Elyana, Lady Abrey. Je crois qu'il est l'heure pour ces deux seigneurs de prendre leur gouter. On m'a dit que des gateaux étaient en train de cuir un peu plus tôt dans la journée. Quelques biscuits et un verre de lait ne serait sans doute pas de refus pour les enfants. » annonça-t-elle. Son objectif : éloigner enfants et curieuses pour laisser à la reine, l'espace dont elle avait besoin pour déverser ce qui la rongeait. « Lady Abrey, je vous laisse Aemon, mais je vous préviens ... C'est un vrai glouton. Lady Elyana, vous avez la responsabilité du prince héritier. Allez-y. » Les deux femmes ne se firent pas prier et Abrey prit Aemon dans ses bras pour disparaitre le plus rapidement possible tandis que sa comparse de l'OUest se détournait du canapé pour chuchoter des paroles rassurantes, prenant la main d'Aerion. Le regard de la bieffoise croisa celui du garde royal, il n'eut un mot mais quitta la pièce. Margaery ignorait s'il attendrait aux portes ou s'il suivait les petits princes mais au moins elles étaient seules. Elle revint vers le canapé et reprit sa place. « Il n'y a que nous désormais. Et nous sommes de la même famille. Quoi que vous disiez, quoi que vous fassiez, cela ne sortira d'ici, je vous le promets. » Soyez faible, pour une heure, avait-elle envie d'ajouter. Soyez faible pour devenir forte.

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Family First – Part 2


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Alyria détestait se montrer en public, se montrer intimement. Elle ne pleurait pas, ne criait pas, n’était pas en colère. Elle ne montrait jamais ses émotions lorsqu’elle était accompagnée. Elles n’avaient pas la place dans ce monde impitoyable de cour. Il fallait paraître toujours parfait, toujours pimpant, toujours souriant. Elle était reine des Sept Couronnes. Elle représentait le roi, le pouvoir royale, la famille Targaryen. Elle ne pouvait se permettre de faux pas, de faiblesse. Pendant plus de trois ans maintenant, elle jouait ce rôle à la perfection. De jeune dame de compagnie et mère de substitution de la princesse Rhaenys, elle était devenue une épouse et une amie du roi, une référente pour bons nombres de dames à la cour, une dame à respecter et à aimer pour les nobles et chevaliers. Elle pouvait compter sur la présence de ses dames pour l’épauler, de son prince Aerion pour l’égayer, de sa belle-fille, semble-t-il, pour la comprendre et la consoler. Malgré leur discussion il y a un an au sujet des tumultes qui secouaient la famille royale alors que les hommes étaient partis se battre, jamais Alyria n’aurait pensé que la princesse Margaery la portait aussi haut dans son cœur. Elle n’était que la belle-mère du prince, une dame qui avait finalement remplacé le manque qu’avait laissé Elia Martell quinze ans plus tôt. Elle n’avait d’ailleurs jamais tenté de la remplacer. Elle savait que la regrettée Dornienne était fortement aimée. Elle demeurait, après tout, la mère de celle et celui qu’elle considérait comme ses propres enfants aujourd’hui.

Pleurer, cela lui arrivait souvent, surtout ces derniers temps. Jamais en public, faisant attention à toujours laisser s’échapper les larmes dans le plus grand secret, jamais une personne de la cour ne peut se vanter d’avoir vu la reine pleurer. Alyria détournait toujours le regard, même quand ses dames étaient présentes. Le geste de la princesse avait été ainsi fort apprécié et entendant les dames quitter la pièce, elle sentit celle-ci se vider petit à petit. Le jeune Aerion hésita néanmoins à suivre lady Elyana, voyant sa maman lui tourner le dos. Mais il ne fit pas de colère comme il pouvait en faire parfois. Il suivit alors l’Ouestienne sans broncher et tous quittèrent la pièce, ne laissant ainsi que la princesse et la reine. La porte fut à peine refermée qu’Alyria se sentit faiblir, lâchant alors toutes les forces qui la maintenaient debout tout ce temps. Les larmes coulaient à flot, encore, toujours. Cela n’arrêtait pas. Jour et nuit depuis le premier accident, depuis l’annonce tragique du Grand Mestre, le regard profondément désolé. Ce jour-là non plus, elle n’avait pu détourner les yeux. La reine et le Grand Mestre étaient seuls dans les appartements de la reine. Elle avait fait sortir ses dames. Elle éclata en sanglot et Alaric se retira sans un bruit, sans un mot, sans un geste, comprenant qu’il était l’heure pour lui de partir, de laisser la reine assimiler la nouvelle. Aujourd’hui encore, tout ceci est douloureux. Si Rhaenys avait tenté de la remettre sur pied, lui déclarant que rien n’était perdu, qu’elle demeurait encore jeune et que le roi et elle pourraient retenter à nouveau, il était clair qu’aujourd’hui, il était bien difficile d’imaginer retomber enceinte. Deux fausses couches à la suite, si rapprochées, étaient là un signe, un signe des Dieux envoyé à la reine. Il était peut-être temps de se faire à cette idée. Mais elle se le refusait.

- Comment… ? Comment avez… vous fait, Margaery ? Comment avez-vous fait pour vous remettre de vos pertes ?

Alyria ne s’était aucunement tournée vers sa belle-fille. Puisqu’elle lui offrait ce moment où elle pouvait faire tomber le masque, elle se permit alors de le faire tomber, de le briser même, libérant une femme souffrante, une femme brisée, une femme désespérée. La question au sujet des enfants de Margaery lui était venue soudainement. Il est vrai que la reine pleurait des fausses couches mais la princesse avait connu la vraie perte d’un enfant. Gaemon et Rhaella étaient nés tous deux. Ils avaient accompli ce que les enfants d’Alyria n’avaient pu accomplir. Mais, hélas, les Sept en avaient décidé autrement, brisant l’espoir d’une ribambelle d’enfants pour le couple princier. L’aîné et la dernière en date étaient mort-nés. Quelle tragédie et Alyria se disait qu’elle n’avait sans doute pas de quoi se plaindre ou pleurer. Là encore sa fille avait eu les mots juste. Sa perte avait été avant toute forme de vie à laquelle on s’attache. La première à presque deux mois, la seconde à tout juste un mois. Elle n’avait guère eu le temps de s’attacher aux enfants, à ce qu’ils deviendraient, au nom qu’elle choisirait pour eux. Margaery avait connu tout ça. L’espoir. L’empressement. L’engouement. Cela faisait réfléchir sur le pire. Les souffrances n’étaient pourtant pas à comparer. Ce ne sont pas simplement les fausses couches qu’Alyria pleurait mais ses chances de pouvoir retomber enceinte qui diminuaient avec le temps et surtout, sa capacité à donner un autre enfant au roi.

- Pardonnez-moi… Je… Je suis indiscrète… Je… ne… voulais pas faire remonter d’horr… d’horribles souvenirs à vous.

La reine se tut, contrôlant un nouveau sanglot, séchant ses larmes, en vain. Passant ses mains sur son visage, elle tentait de reprendre son souffle. Elle avait lâché prise. Seule dans cette pièce avec pour seule compagnie la princesse, elle se lâchait à nouveau, comme elle l’avait fait avec Rhaenys il y a quelques lunes, comme elle l’avait fait avec Aemma, il y a quelques jours. Elle voulait que tout ceci s’arrête, que les souffrances s’en aillent, que les doutes s’amenuisent, que cette guerre soit derrière eux, que la paix revienne. Mais cette tranquillité dont la reine rêvait n’avait jamais été présente et ne le serait jamais. Elle devait malgré tout demeurer forte, pour Aerion. Le jeune héritier, en passe de devenir roi à tout moment depuis la renonciation de son frère, devait avoir sa mère à ses côtés. Il ne pouvait en être autrement. Elle devait à tout prix penser à lui, se relever pour lui, tenir pour lui. Elle avait encore un rôle à jouer dans ce triste monde dans lequel ils vivaient. Alyria ne pouvait décemment laisser son jeune fils de trois ans devenir roi seul sans aide et sans soutien, pas à une ère où les complots, les trahisons et la guerre reviennent sur le devant de la scène.


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La bieffoise se demanda qui, de l'angoisse du contexte général ou des drames personnels, étaient le plus prégnant chez la reine. Les deux cas se justifiaient, les deux cas maintiendraient n'importe qui éveillé toute la nuit. Elle fut toutefois surprise de la question que la blonde lui posa. Dépourvu de toute forme, de tout enrobage, elle venait faire écho au vide que ses enfants, qui n'avaient jamais eu la chance de vivre, avait laissé en elle. Elle était jeune, lui disait-on, elle en aurait d'autre ... Comme si l'évocation de cette possibilité pouvait compenser la douleur d'avoir attendu, d'avoir espéré avant que le futur dont elle avait rêvé durant presque dix lunes ne lui soit arraché. Elle ignorait qui de Gaemon, et de l'autre qu'elle refusait toujours de nommer, était la plus difficile. Sans doute se valaient-elles, frappant la princesse à différents moments, dans différentes situations, et à différents endroits. La perte de Gaemon venait faire écho à celle déjà profondément dévastatrice de Loras. Cela l'avait laissé à demi-vivante, perdue dans les limbes d'un deuil interminable où se mêlait la mort de son frère préféré et celle de cet enfant censé assurer sa place, son pouvoir, et hériter un jour de la dynastie familiale de son père. Elle ne savait plus où se terminait sa peine pour Loras et où commençait celle pour son fils mais la colère, elle, s'était focalisé sur l'absence d'Aegon, sur sa disparition soudaine et sur le Dieu de la Lumière qui l'avait rappelé à lui. Dans ses moments sombres et irraisonnés, elle avait eut des mots durs pour son époux, avait songé que son retour à la foi impie était la raison de la punition divine qu'elle recevait, dommage collatéral malheureux d'une mise en garde des Sept. Elle s'était alors plongée corps et âme dans la foi, la charité et ses bonnes oeuvres dans la Capitale pour oublier. Oublier ses entrailles infécondes, oublier qu'à quelques portes de la sienne, le ventre rond de la reine annonçait la venue d'un enfant bien vivant. L'idée des cris juvéniles se répercutant contre la pierre du Donjon Rouge lui était insupportable : c'était son enfant qui aurait du pleurer ainsi, réclamant ses bras maternels, son attention. C'était devant ses yeux, qu'elle imaginait violet, qu'ils auraient du s'extasier. Aerion n'était pas né lorsqu'il fut évident pour tous que Port-Réal détériorait la santé de la jeune fille. Le soutient du Roi après la mort de son fils avait été d'un grand secours, lui avait permit de tenir tandis qu'il lui semblait effleurer en partie les raisons de la mélancolie présente dans ce regard plus humain. C'était ainsi qu'elle s'était retrouvé à Hautjardin, retrouvant les délicieux bosquets en fleurs de son enfance, les étreinte rassurantes et emplie de compassion de Daena et le calme des longues promenades au milieu d'une verdure sans fin. Bien sur, cela ne l'empêchait pas de songer que, tout comme la reine, Daena portait elle aussi la vie. Une vie qu'on avait refusé qu'elle, elle puisse donner. Mais dès qu'elle repartait dans ses divagations, elle se retrouvait prise dans des invitations à chevaucher sur les terres environnantes, à assister à une représentation musicale ou à profiter de la beauté d'un vol de faucon. La pression princière diminuait dans ce havre de paix qui avait été son foyer pendant si longtemps et bien qu'Aegon et elle fassent désormais chambre à part, elle se sentait plus ouverte à sa présence, moins blessée par ce sentiment d'abandon qui l'avait étouffé à Port-Réal. « Je ... Je vous en prie. » répondit-elles aux excuses confondues de la reine sur une question si intime, se rendant compte au final que personne ne la lui avait jamais posé. Oh bien sur, Lady Lysa et elle avait parlé de ce que l'on ressentait dans ce genre de situation, mais cela n'était pas pareil. L'ancienne suzeraine n'avait cherché qu'à compatir sans forcément vouloir s'attarder sur un sujet qui devait sans doute lui être douloureux. « Je crois ... Que l'on ne s'en remet jamais vraiment. On apprend juste à vivre avec cette peine, avec cette peur. Certains jours, elle se fait moins présentes mais d'autre, elle ravage tout sur son passage. » finit-elle par dire.

Sa seconde grossesse avait été rythmé par la peur de voir le drame de son premier-né se répéter. En demi-exil à Lestival, auprès d'un Aegon avec lequel elle avait finit par se réconcillier, elle avait eut la chance d'être entourée de beaucoup de bienveillance, d'une gentillesse sincère et non intéressée : après tout, Aegon ne serait jamais roi, et elle ne serait jamais reine. La perte soudaine de l'influence qu'elle aurait pu avoir un jour avait eut un impact certain sur le nombre de correspondance qu'elle avait pu recevoir durant son séjour orageois. Bien sur, elle avait pu compter sur les lettres de Lady Sansa lui racontant son mariage à venir ou sur celle de sa famille, assurant qu'ils feraient le déplacement pour le grand jour. Elle avait été entourée d'une douceur quasi maternelle avec Lady Cole et avait finit par apprécier cette vie plus simple, moins protocolaire, qui s'imposait dans ce palais en reconstruction. Elle avait ses cousines, elle avait Lady Melara, et cela avait finit par lui suffire : s'occuper l'esprit était l'assurance de ne pas le laisser vagabonder aux souvenirs douloureux qui revenaient à elle, lui rappelant l'incompréhension, la douleur, la peine d'avoir donné naissance à un enfant qui jamais ne vivrait. Aemon dans son ventre, elle craignait sans cesse de le voir disparaitre, rejoindre ce frère et la laisser encore plus démunie. Elle se força à ne pas penser à ce qui se passait dans le Bief ou ailleurs, et elle se demandait si Aegon ne l'en avait pas préserver en gardant pour lui certaines choses. Lorsque son petit prince était né, lorsque ses bras s'était refermé sur lui, maladroits et tremblotant, elle s'était demandé si tout cela était réel. Si ce n'était pas un rêve dont elle allait se réveiller pour découvrir que la folie l'avait emportée. « Pour Aemon, les choses ont été difficile. Finalement, son tempérament est peut être de mon fait : j'avais tellement peur qu'il m'échappe, tellement peur que ce ne soit qu'un songe et qu'on m'annonce qu'il n'avait pas survécu ... Il n'y avait qu'Aegon pour me le prendre. » se rappela-t-elle, le regard perdu dans le vide. « Lorsque j'ai compris qu'il était bien là, qu'il ne disparaitrait pas subitement, j'ai pensé que tout cela était derrière moi. » avoua la brune. Elle se souvenait. Jamais Aemon ne pourrait lui faire oublier ce premier fils qu'elle aurait du avoir, mais il était une raison de redevenir celle qu'elle avait été avant tout ça, de cesser de sursauter au moindre bruit pour se reprendre et redevenir la Margaery que le monde connaissait. Et il y avait eut la rumeur. Et il y avait eut la guerre.

« Lorsqu'Aegon est rentré de Winterfell et m'a ... Raconté ce qui était advenu là bas, lorsque le Roi a annoncé prendre position en ma faveur et classer l'affaire, et lorsque j'ai découvert que j'étais de nouveau enceinte ... » C'était une nouvelle chance. Un fils, une fille, elle n'avait pas de préférence, Aegon non plus. Aux Portes de la Lune, ils avaient contenu leur joie et la nouvelle par respect tandis qu'on annonçait le décès d'une des invitées aux noces d'Harrold Hardyng : les Ryger présents n'avaient besoin que leur peine soit refoulé sous prétexte d'une future naissance princière. Ils avaient annoncé cela lors de leur visite à Lamarck, retrouvant le reste de la famille royale. Elle s'était sentie rassurée de n'avoir à fair route jusque dans le Nord lorsqu'Aegon lui annonça que le conseil des suzerains, ordonné par son père, empêchait la tenue des noces de Robb selon le planning annoncé, mais elle n'avait pas eut à coeur d'annuler sa venue à Ambroisie. Pas alors que Megga et elle s'étaient quitté en des termes peu agréables. Peut être aurait-elle du s'abstenir ? Ou peut être que cela n'aurait rien changé. Une nouvelle fois, la naissance avait eut lieu plutôt que prévu, et à nouveau, elle vivait le cauchemar de n'entendre les cris de son enfants, de comprendre la réalité. « Aegon m'a dit qu'il l'avait nommé Rhaella ... Il voulait que là où elle soit, elle retrouve son arrière grand-mère, qu'elle ne soit pas seule. » dit-elle avec difficulté, l'évocation de la petite fille était difficile, parfois impossible. Elle n'avait pas comprit la suite de ce que son époux lui avait dit et avait tenté de renvoyer, au fond de son esprit, cette grossesse, cet espoir et cette nouvelle déception : Rhaella ne devait exister, Rhaella ne pouvait la ramener à l'état dans lequel elle s'était trouvé après Gaemon. « Je ... J'aurai aimé pouvoir porter de nouveau la vie mais ... Aegon ne voulait pas. Il m'a dit qu'il avait besoin de temps et ... » Elle ne pouvait admettre qu'elle avait tenté de lui forcer la main, admettre qu'elle avait voulu un autre enfant pour montrer qu'elle en était capable, que ce n'était qu'un coup du sort. Qu'elle avait voulu remplacer celui qu'elle avait de nouveau perdu pour calmer la peine profonde qu'elle avait, tout comme Aemon avait apaisé son coeur meurtris par la perte de son premier enfant.

« Alors quand je pense à eux, je regarde Aemon et je me dis ... Lui est là et il a besoin de moi. » autant qu'elle avait besoin de lui. Elle regarda la reine : le temps n'était peut être pas en sa faveur, mais tout n'était pas perdu. S'ils remportaient la guerre alors elles auraient peut être cette chance de pouvoir tenir de nouveaux enfants dans leur bras.
Du moins, elle l'espérait.

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Two mothers in pain – Part 1


- Fire & Blood -



La question lui avait échappé sans qu’elle ne puisse la retenir. Les larmes coulant toute seule, son esprit divaguant entre sa propre souffrance et ce qu’avait pu vivre Margaery par deux fois, la reine n’était plus elle-même. Tout lui revenait en tête, tout se bousculait. Elle avait ainsi demandé à sa belle-fille comment elle avait fait face à la naissance de ses deux enfants mort-nés. Elle aurait pu avoir trois enfants mais seul Aemon avait survécu. C’était là d’une tristesse infinie à laquelle Alyria compatissait. Mais il était clair que les fausses couches de la souveraine était tout autre chose. Rhaenys le lui avait dit. L’attachement n’était pas encore prononcé. Le bébé n’était pas formé et si la reine avait bien compris la chose, c’est surtout sa capacité à enfanter à nouveau qu’elle pleurait plus que la perte de deux fœtus tout juste formés. La question avait pu perturber la jeune princesse auquel cas, Alyria s’était immédiatement excusée. Mais Margaery consentit à lui répondre. Reprenant ses esprits, la couronnienne écouta sa belle-fille, attentivement, calmant ses larmes, la regardant, compatissant, sentant l’émotion l’envahir à la mention de Gaemon puis de Rhaella. Elle savait bien que les jeunes couples comme le couple princier était heureux à chaque grossesse, à chaque naissance. Elle n’osait imaginer la souffrance et l’espoir perdu face à la perte d’un enfant qui vient de naître. Elle n’avait pas les mots et ne disait mot face à ceux de sa belle-fille. Elles étaient toutes deux en souffrance mais c’était bien différent l’une de l’autre. Alyria en était consciente et jamais elle n’aurait comparé sa souffrance à celle, inimaginable, de Margaery. Elle lui prit alors la main, sentant l’émotion montée. Toutes deux se trouvaient là, dans cette pièce, partageant la souffrance de l’autre, se confiant l’une à l’autre. La reine acquiesça finalement aux dernières paroles de la princesse.

- Vous avez bien raison… C’est… C’est ce que je me dis… Nous avons nos fils présents, en vie, en pleine forme. Ils… ils grandissent, ils sont heureux, insouciants. Nous devons être là pour eux.

Tout comme Aerion est là pour sa mère. Il était clair pour Alyria que si Aerion n’était pas là, elle aurait du mal à avancer et à vivre. Le fait est que le jeune prince était en pleine forme, grandissait à vue d’œil, commençait à bien parler, à prendre conscience du rôle qui était le sien. Celui de prince car il était bien difficile au jeune enfant de s’imaginer roi. Il se savait fils de roi mais comprenait-il qu’un jour, la couronne serait à lui ? Alyria ne pouvait le dire avec certitude. Pourtant il était si intelligent. Il faisait la fierté de sa mère et celle-ci espérait que le roi en avait eu conscience le temps qu’il ait pu passer avec lui. Qui sait quand le roi et son fils se reverraient désormais ? La main toujours sur celle de Margaery, compatissante, bienveillante, présente, la reine poursuivit ainsi.

- Pardonnez-moi à nouveau pour cette question… déplacée… Je… Je ne suis plus moi-même depuis ces dernières lunes… Je n’ose imaginer tout ce par quoi vous êtes passée… Croyez bien que même si nous étions peu proches, j’avais de bien longues pensées pour vous…

Cela n’aidait en rien bien sûr mais l’attention demeurait là. Alyria et Margaery étaient deux mères en souffrance, la première pour avoir enchaîné deux fausses couches et entrevoir un futur sans autre enfant qu’Aerion, la seconde pour avoir mis au monde deux enfants mort-nés. Aujourd’hui, elles étaient ensemble, proches, amies, mieux encore belle-mère et belle-fille. En la voyant arriver à Peyredragon quelques semaines plus tôt, la reine s’était dit que ce séjour serait l’occasion pour elles d’à nouveau se rapprocher. Elle souhaitait que la famille Targaryen de naissance et par alliance soient unis dans cette nouvelle épreuve qui les attendait toutes et tous. Un bien léger sourire s’afficha sur le visage de la reine qui lâcha à demi-mot.

- Vous devez me trouver bien sotte...

Après tout, Rhaenys ne lui avait-elle pas dit qu’elle pourrait retenter à nouveau ? Si la guerre était remportée par Rhaegar, ne voudrait-il pas assurer sa succession par un autre enfant ? La victoire leur donnerait sûrement un bien meilleur espoir qu’en ces jours sombres. Elle ne savait pas, elle ne savait plus, elle était perdue et se sentait bien idiote face à la princesse, d’éclater en sanglots ainsi. Reprenant sa main, elle essuya ses joues, détournant presque le regard. Elle imagina alors ce que lady Falyse Farring, sa mère, dirait. Elle serait sûrement déçue de voir sa fille baisser les bras de la sorte. Elle devait se ressaisir. Elle le savait. Elle le devait pour Aerion, pour son fils. Elle devait être là pour le protéger et assurer avec lui l’avenir du royaume.


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Il était établit par elle ne savait quelle science idiote que la survit des enfants étaient de la responsabilité de la mère. On fuyait la jouvencelle à la famille peut étendue, la femme qui avait passé un certain âge ou celle qui avait trop fort caractère pour leur préférer l'archétype de la demoiselle digne, obéissante qui offrait, selon l'opinion générale, de meilleure chance d'engendrer en héritier en bonne santé. Bien sur, rares étaient ceux qui l'admettait ouvertement mais la née-Tyrell avait toujours vu en ces arguments, apporté par un parti ou l'autre lors de négociation, la réduction de la jeune fille au rang de marchandise. On n'accordait pas deux êtres, on vendait un ventre plus ou moins favorables contre quelques bénéfices que ce fut. Son père ne lui avait jamais donné ce sentiment de n'être qu'une pouliche destinée à la production d'enfant pour un mari qu'elle n'aurait jamais connu avant le jour de ses noces. Même si le sujet Renly restait un regret pour la jeune femme, dernières discussions avec son père qui avaient été pour le moins houleuses, elle savait qu'elle était bien plus qu'une quantité échangeable à souhait. Toutefois, elle avait saisi quelques discussions, que ce soit avant son mariage lorsque des nobles peu mâlin s'était cru bon de commenter qu'être la seule fille de sa fratrie assurerait une descendance mâle importante ou après lorsque son ventre s'était arrondis et que commençait les paris sur le sexe de l'enfant à venir. Toutefois, aussi préparée qu'elle eut pu l'être face aux commérages et à la cruauté de la cour, elle ne s'était pas attendue à se sentir aussi responsable après la mort de Gaemon. L'état de léthargie dans lequel elle s'était trouvée n'avait fait qu'alimenter les certitudes selon lesquelles elle était sans doute bien trop émotive. On passait sous silence les nombreuses fausse couche et naissance dramatique de la grand-mère d'Aegon, la reine Rhaella, pour n'évoquer que son drame à elle et il n'y avait eut que le Roi, lui même, pour aborder ce sujet presque tabou. Il avait ôté un poids de ses épaules mais elle conservait en mémoire ce sentiment de responsabilité dans la mort de son fils. La chose s'était répété avec cette troisième grossesse. Si pour Gaemon les chuchotements étaient discrets, la mise à mal de sa réputation lui avait offert des détracteurs plus hardis. Ses voyages étaient pointés du doigts, d'autant plus que celui qui lui avait couté son enfant était un séjour bieffois, auprès d'une Tyrell. Les dieux semblaient punir ce lien qu'elle conservait avec Hautjardin, telle était le bruit courant avant d'être remplacé par un nouveau commérage sur la dissolution du mariage de Rhaenys. « Il n'y a rien à pardonner, Votre Majesté. » dit-elle avec un sourire triste. Ainsi allait les choses. Peut être sa grand-mère avait-elle eut des enfants dont elle ne parlait jamais puisqu'ils n'avaient jamais respiré l'air du dehors, peut être sa mère avait-elle connu de nombreuses fausses couches que l'on passait sous silence pour respecter la pudeur et le deuil de la famille. Des évènements dont on ne parlait aux enfants. Des événements qui avaient fini par être oublié des courtisans mais que elles, femmes, garderaient en mémoire jusqu'à leurs derniers jours. Toutes ces vies gâchées, ces futurs possibles qui n'existeraient jamais ... Et peut être cela était-il pour le mieux ... Aurait-elle supporter de voir le titre de son fils, de son premier-né être arraché par la décision d'Aegon pour être remis à Aerion ? Cela n'aurait-il pas sonné le glas de leur relation là où Aemon était un prince qui n'avait jamais connu l'ambition maternel de porter, un jour, la couronne ?

Sans doute n'auraient-elles pas cette conversation si tel avait été le cas. « Si nous ne pouvons parler de ces choses avec notre famille ... Avec qui le pourrons nous ? » ajouta la jeune femme avec un hochement de tête, le regard fixé dans le vide. ses pensées revenaient à Loras qu'elle avait perdu trop tôt, à la réflexion que sa grand-mère avait eut après la renonciation d'Aegon ou à cette seule et unique fois où s amère s'était opposée à elle en l'empêchant d'aller voir les Rowan à Lestival. Certaines intervention étaient pour le mieux, d'autre lui déchiraient le coeur tant elles laissaient supposer qu'elle n'était pas à la hauteur. Mais la mort d'Elinor lui avait fait comprendre une chose : elle n'était plus la jouvencelle dont on vantait la beauté et le charme et qui cherchait à séduire autant que possible. Elle était une princesse de la maison royale, épouse d'Aegon Targaryen et mère d'un prince qu'elle destinait à de grande chose. « Mais je vous remercie pour vos pensées, Votre Majesté. » répondit-elle avec un sourire. Sourire qui se fana à la dernière remarque de la reine. « Pourquoi donc ? Pour vous enquérir auprès d'une autre femme de ce genre de sujet ? Ou pour ressentir ce qui vous traverse aujourd'hui ? » demanda-t-elle sans réellement attendre de réponse. Elle soupira. Elle même avait traversé cet océan d'émotions contradictoires. Elles étaient déjà bien assez solitaires le reste du teps pour ne pas se permettre d'extérioriser leur peine même si, sur ce sujet, Margaery savait qu'elle n'était guère un exemple en refusant de songer à cette petite fille qu'elle aurait du avoir. « Une couronne ne vous prive pas de vos émotions. Et une étiquette ne vous force pas à demeurer de marbre même en privé. Nous n'avons le même sang, et nous ne nous partageons peut être pas autant que ce que vous avez avec la princesse Rhaenys mais ... je demeure votre belle-fille. » commença-t-elle d'un ton posé. « Ma chère soeur peut penser ce qu'elle veut de moi, de la maison où je suis née ... Nous Tyrell, sommes élevé pour faire passer la famille avant toute chose. Je sais que mes frères seraient capable de tout pour me venir en aide tout comme ils savent que je défierais le Grand Septon en personne s'ils en avait besoin. Mais je ne suis pas qu'une Tyrell, votre Majesté. Je suis aussi une Targaryen. Epouse d'un dragon, mère d'un dragon. En cela, la maison royale est aussi ma famille. » poursuivit Margaery avec sérieux. « Vous êtes ma famille. Et si vous avez besoin, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous protéger. Vous, Aerion ... Et même Rhaenys s'il le fallait. » Et cet aveu lui faisait mal même si elle doutait que sa belle-soeur lui rende la pareille, ou la considère comme réellement appartenant à leur maison. Le fossée qui existait entre la princesse qui avait poussé son frère dans ses bras et celle qui, aujourd'hui, la toisait avec indifférence était compliqué à saisir. « Ne vous sentez pas sotte d'avoir un coeur et d'avoir besoin de soutient. A quoi servirait les liens qui nous unisse si l'on ne se montrait pas présent les uns pour les autres. » conclut-elle avec un soupire attristé.

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Two mothers in pain – Part 2


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Alyria avait beau promis à Rhaenys de relever la pente, elle n’y arrivait plus. Elle aurait pu se relever de la première fausse couche. Elle avait réussi par ailleurs, les mots réconfortants de son entourage ayant eu bon effet sur elle. Malheureusement, la deuxième fausse couche, qui faillit passer inaperçu tellement elle était arrivée tôt dans la grossesse – quasiment à la fin de la première lune – fut comme un coup de massue. Les Sept la mettaient à l’épreuve et lui faisaient signe. Elle en était certaine. Plus rien ne la retenait désormais de croire que son rêve de mère était définitivement enterré. La guerre avait éclaté dans l’Orage, le ban de lord Stannis avait été levé, celui de la Couronne également. Le roi Rhaegar avait désormais d’autres problèmes que ceux de son épouse. Alyria devrait faire face seule. Mais pas vraiment. Elle avait bien vite trouvé en ses dames et désormais en sa belle-fille, un soutien infaillible. Cela la mena ainsi à laisser tomber la carapace qu’elle s’était forgée au fil des années et intégrer dans son intimité la princesse Margaery. Mais, elle ne pouvait s’empêcher de se penser idiote et honteuse. La princesse elle-même avait subi une difficile épreuve de grossesse. Sa fille était mort-née. C’était bien pire qu’une fausse couche, quand bien même la gravité de ce que les deux femmes ont vécu n’était guère comparable. Pourtant, Alyria ne se sentait pas légitime de laisser sortir son chagrin face à sa belle-fille qui pourtant, ne manifestait aucun reproche, aucun désir de ne pas être là pour la reine. Au contraire, son discours était clair. La reine n’eut d’ailleurs pas le temps de répondre aux interrogations, clairement rhétoriques, que Margaery se lançait dans un monologue des plus sérieux et sincères.

Comment réagir ? Que répondre ? Alyria voyait là le vrai visage de Margaery, la douce rose de Hautjardin. Elle était si compatissante, bienveillante et avenante. Cela lui fit décrocher un léger sourire. Rhaenys avait su la réconforter quelques lunes plus tôt grâce à d’aussi beaux mots. Désormais, c’était au tour de Margaery de s’atteler à cette tâche. Ils résonnaient dans l’esprit d’Alyria dont les larmes coulaient à nouveau. Si elle avait récolté toutes les larmes qu’elle laissait tomber depuis des semaines et des semaines, il y aurait assez d’eau pour un régiment. Elle tenta alors de reprendre le dessus, de reprendre bonne posture, écoutant assidument les mots de sa belle-fille. Elle sentait, entre deux mots, que sa relation avec Rhaenys ne s’était pas améliorée avec le temps mais la reine n’avait pas la force de s’en occuper. Elle verrait cela plus tard, gardant en note dans un coin de son esprit. Alyria était une femme qui préférait la réconciliation à la fâcherie. Comme le lui disait si bien la princesse, ils étaient tous une seule et même famille : les Targaryen. Nés Targaryen, épouses Targaryen. Peu importe. Le principal était qu’ils étaient tous là les uns pour les autres. Le discours de sa belle-fille eut alors pour effet de lui faire reprendre quelques forces. Qui sait combien de temps cela durerait mais elle prenait bien ce qu’on lui donnait. Il fallait qu’elle se sorte de cette nouvelle phase dépressive. Là encore, il fallait qu’elle soit forte. Pour son fils. Pour Aerion.

- Merci, Margaery… Je ne sais pas comment vous remercier, toutes et tous pour vous être montrés si attentionnés et bienveillants envers moi…

Quelques larmes et un sanglot contrôle plus tard.

- Vous êtes une Targaryen, à n’en pas douter. Le prince Aegon est chanceux de vous avoir comme épouse. J’ose espérer que mon fils en a conscience.

Posant une main sur la joue de sa belle-fille, Alyria sourit, bien moins faiblement que ces quelques dernières minutes. La crise de larmes semblait être passée et elle avait trouvé la force en elle pour sortir la tête de l’eau. Se confier à un membre de sa famille était bénéfique, elle avait raison. Se soutenir. Être là pour les uns, les autres. Consoler. Tendre la main. C’était finalement ça une famille et Alyria était heureuse de toujours avoir ça de ce côté-là. Chez les Farring, il ne lui restait que les enfants de son frère, qui demeuraient encore jeunes et quelques cousins qui étaient bien plus proches d’Anton à l’époque qu’elle. La reine prit alors ce qui restait dans sa tasse, un breuvage tout juste tiède, qu’elle finit en quelques gorgées avant de proposer à la princesse.

- Que diriez-vous de sortir quelques instants ? Je pense qu’après tout ça, j’aurai bien besoin d’un bol d’air frais. Je ne peux malheureusement pas me soustraire de ser Preston et ser Harlan mais ils savent se faire discrets et ne sont guère envahissants.

Les deux gardes étaient près de la porte et n’entendaient sûrement pas ce que la reine disait d’eux. Quoiqu’il en soit, à chaque déplacement, ils étaient à ses côtés, à quelques pas devant et derrière elle, c’était là l’avantage d’être deux pour protéger la reine. Celle-ci souhaitait sortir, au grand air, respirer. À Peyredragon, il lui arrivait de se sentir oppresser, ne plus pouvoir respirer, de voir les murs se rétrécir à mesure d’y être enfermée. C’est pourquoi elle sortait très souvent dans la journée. Des promenades seules ou accompagnées, tout dépendait de son humeur et ses envies. En l’occurrence, après ces longues discussions et cet épanchement émotionnel, elle désirait garder auprès d’elle sa belle-fille qui, à ce moment précis, représentait le soutien dont elle avait besoin.


#663300 : Alyria Targaryen

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Without fear and without reproach
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Margaery Targaryen
queen of nothing

Margaery Targaryen

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Une nouvelle vie à Peyredragon - ft. Margaery 8a2b2ca7cd0468571c735f880371895d2549aa36
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Margaery & @Alyria Targaryen

Mother hold you. May you pass through the gates; may you smell that immortal land of milk and honey. Fear no evil. Feel no pain. May you enter enternity.  



La vie n'épargnait personne. Ni les femmes et leur devoir pesant de donner naissance à la future génération. Ni les hommes qui devaient maintenir l'ordre des choses. A leurs niveaux, tout cela prenait des proportions au delà du supportable : le drame d'une grossesse qui s'achevait trop tôt, de la naissance d'un enfant qui jamais ne grandirait dépassait le stade du drame personnel. Au delà du deuil, elles devaient supporter les regards jugeant d'un entourage qui ne leur voulait pas toujours que du bien, à la tristesse s'ajoutait la culpabilité. Margaery était bien placée pour connaitre ce sentiment terrible qu'elle avait vécu par deux fois. Malgré tout l'amour qui existait entre Aegon et elle, malgré leur bonheur à l'idée d'accueillir ces enfants, par deux fois, elle avait connu le chagrin, la déception et la honte. La mort d'Elinor, leur retraite à Peyredragon, tout cela l'avait fait réfléchir. « Il n'y a nul besoin, votre Majesté. »  assura la brune. Ce n'était pas un service qu'elle rendait, ni une gentillesse en attente de reconnaissance. Certes, la reine avait été bienveillante avec elle lorsque beaucoup lui avait tourné le dos, mais cela n'expliquait en rien le comportement de la bieffoise. C'était la famille. Elles n'avaient de lien de sang, mais Margaery se retrouvait un peu dans sa belle-mère : en tant que pièce rapportée à la maison royale, mais aussi dans la peine de la femme, de la mère, en deuil qu'elle était aujourd'hui. Elle eut un sourire à la mention d'Aegon. Par les Sept ce qu'il lui manquait. « Je m'engage à le lui montrer chaque jour que mes dieux font. Et j'espère qu'après toutes les épreuves que nous vivons aujourd'hui, nous aurons droit à notre fin heureuse. Toutes les deux. » assura la jeune femme avec un hochement de tête convaincu. Lorsque tout ceci serait terminé, elle rêvait de rentrer à Hautjardin, de rendre visite à ses cousins Redwyne et de profiter de la paix retrouver. Elle se voyait dans les bras de son amant, profitant d'un soleil couchant dans les jardins en fleurs de sa région natale, imaginant leur prochaine destination en riant. Elle voulait voir Aemon prendre soin des frères et soeur qu'elle aurait pu lui donner. Elle voulait le voir vivre ses premiers émois sous les rires d'une fratrie nombreuse, le voir auprès d'Aerion comme deux vrais amis, le voir échanger des coups d'épée avec son père dans la cour du Donjon Rouge. Elle voulait cette vie de joie qu'ils auraient du avoir dès le départ.

Elle quitta ses pensées et ses rêves avec la proposition de la reine. « Avec plaisir. Je crois que nous l'avons bien mérité ! Profitons que nos deux petits princes soient occupés en cuisine pour profiter d'encore un peu d'intimité entre femme. » approuva-t-elle en se levant et récupérant son châle pour le remettre sur ses épaules, prête à affronter la brise marine de Peyredragon. Pendant encore quelques minutes, elles pouvaient être deux femmes avec leurs faiblesses avant de redevenir deux mères inquiètes, deux têtes couronnées  avec leurs responsabilités.

FIN POUR MARGAERY



┗ THE PRINCESS ROSE ┛
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