all men must die, but we are not men (sacha)
Invité
Même après ce temps, Félicité ne pouvait pas cesser d’y penser. Tenter d’atteindre la vie du Vieux Lion ? La nouvelle la choquait toujours. En Tywin, elle voyait une figure autoritaire et influente. A ses yeux, il était immortel et intouchable. ; d’ailleurs il était l’homme le plus puissant qu’elle connaissait. Elle lui vouait une certaine admiration. Mais si s’essayer à s’attaquer au seigneur de l’Ouest était pensable, alors Sacha et elle seraient les cibles parfaites. Basses hiérarchiquement, mais précieuses. Toucher aux protégées de Cersei serait un excellent moyen d’affaiblir les Lannister, et d’en faire la risée de leurs ennemis, du moins, pour quelques semaines. Cette simple pensée avait l’habitude de faire frissonner la blonde, qui se répétait des paroles rassurantes pour alléger son esprit.
Cet après-midi, elle et sa meilleure amie avaient quartier libre. Elles étaient sans surprise dans la chambre de Félicité. Elle était légèrement plus spacieuse et meublée que celles des autres servantes de Castral Roc, sans doute vu qu’elle était, après tout, une bâtarde des Lannister. Face à sa modeste coiffeuse était installée Sacha, et dans les cheveux de cette dernière étaient enfoncées les mains de Félicité.
« … Et puis, j’ai entendu dire qu’elle était enceinte. Mais je n’y crois pas. C’est sûrement un autre mensonge du boucher. Quand je l’ai vu l’autre fois, son ventre n’était pas rond. Enfin… pas spécialement rond. Il l’a toujours été. »
Des rumeurs et des ragots, concernant l’une des cuisinières de Castral Roc. C’était l’une des activités qui permettaient à la blonde, et au monde en général, d’oublier la guerre et de continuer leur vie comme si de rien était. Lorsqu’elle eut fini de jouer avec sa poupée humaine, Félicita leva son regard vers le miroir, plongeant son regard dans celui de cette dernière alors qu’un large sourire apparut sur ses lèvres.
« La coupe des dames de la capitale te va si bien ! Elle te donne un air plus royal, et souligne très bien tes pommettes. Mais les leurs ont plus de détails…Tu aimes, j’espère ? »
Fit-elle, avant de reprendre son activité. Quelques mèches des cheveux de Sacha étaient finement tressées, puis passées à l’arrière de sa tête ou se déposant sur son crâne directement. Deux tresses pendaient des extrémités de son visage. Elle ressemblait effectivement aux Lady de Port-Réal, sûrement l’inspiration du jour de Félicité. Quant à la Hill, sa chevelure d’or était simplement relâchée, cascadant sur ses épaules. Elle était dans ses appartements, et quelque chose de plus détendu était la règle.
Membre
“ Bah… Justement, non ? J’veux dire… Si elle est déjà ronde de base, et que c’est récent : normal que tu le vois pas, non ? “
Enfin pour ce que j’en connaissais de la femme enceinte ou je sais pas quoi… J’avais cotoyé dame Cersei enceinte ! Mais Dame Cersei était pas toutes les dames enceinte ! Heureusement d’ailleurs… Enfin, c’était que mon avis. Après tout… Chaque femme avait son caractère ! J’osais même pas m’imaginer enceinte… Pourquoi imaginer quelque chose qui n'arriverait jamais ! Je haussais les sourcils à sa remarque en me regardant dans le miroir avant de lever les yeux vers elle.
“ Tu sais que c’est pas parce que j’ai porté des robes à Port Real que je suis une grande dame ou une dame tout court. Je suis plus… Du genre… guerrière quoi ? J’sais même pas si ça me va bien, mais si tu le dis, je te crois… Moi tu sais….”
Non, définitivement, j'allais devoir convaincre dame Cersei de me laisser couper les cheveux. J’en pouvais plus de ma tignasse.
“ Tu penses que je peux tenter de demander à Dame Cersei de me les couper courts ? Genre…. La même couple que le seigneur Tywin ? Tu penses que ça m’irait bien ? “
C’était elle ma spécialiste capillaire après tout !
- Valarr:
Invité
Contrairement à son amie, Félicité prenait grand plaisir à soigner sa coiffure, ou encore sa tenue et elle-même en général. Coupes, modes d’autres régions, fleurs et accessoires… la blonde y voyait un autre moyen de se sentir plus en confiance et à l’aise dans sa peau, ou encore de s’approcher et calquer certains personnages en les mimant. De l’autre côté, coiffer Sacha lui permettait non seulement de se détendre, mais aussi de voir la demoiselle sous de nouvelles lumières. Si Cersei les demandait pour un évènement ou pour une apparition publique, Félicité savait toujours quelle coupe faire ou conseiller à la brune ; à ses yeux, tout lui allait !
« Hmpf. J’espère qu’elle ne l’est pas. Si on la découvre, elle sera certainement renvoyée à son village, vu qu’elle n’est pas mariée. »
Une triste réalité. Ils ne laisseraient pas une pêcheresse au service d’une famille aussi prestigieuse que les Lannister. L’héritière de Gerion n’était pas réellement pieuse ou religieuse. Après tout, les Septs la verraient toujours comme une abomination, fruit d’une union illicite issue de la luxure des hommes. Dans ce cas, elle n’allait évidemment pas suivre leurs paroles à la lettre, même si pratiquement, très peu de gens la traitent comme une simple bâtarde. Elle était la suivante de l’intimidante Cersei Lannister. La fille de l’aventurier perdu, parti à la recherche d’une épée ancestrale. Sûrement qu’avec ces qualités en tête, l’on oubliait souvent le « Hill » à la fin de son prénom.
« Je sais, je sais… Mais ça te va bien ! Mais ce qui te va le mieux est ce que tu préfères. Je suis sûre que sous leurs poudres, beaucoup de dames voudraient être des guerrières ou des commandantes. »
Mais elles ne le pouvaient pas, du moins, hormis à Dorne et hormis pour quelques chanceuses. Les autres étaient supposées se marier et enfanter. Félicité allait-elle suivre cette route traditionnelle ? Probablement, si sa cousine trouverai un noble qui accepterait d’épouser une bâtarde. Mais ce n’était pas la priorité de la blonde pour l’instant, c’était sur la guerre et sur son rôle de servante qu’elle se concentrait.
« Courts ? Pourquoi pas, ça t’irait bien… Mais tu sais comment la haute société perçoit les coupes courtes sur les femmes. »
Elles étaient mal vues. A ses mots, Félicité leva légèrement la chevelure et tresses de son amie pour les cacher derrière son crâne, comme pour lui montrer à quoi elle ressemblerait avec des cheveux courts. Si son projet se réalisait, Félicité n’aurait personne à coiffer. Elle devrait alors profiter de cette après-midi, et c’est ce qu’elle fit, reprenant de ce pas son art.
Membre
« On verra bien Chaton ! On verra bien. Peut-être qu'elle est juste grosse tu sais. »
Je ne savais pas si c'était un mal ou non ! Même si je savais que j'allais la décevoir pour mon manque d'enthousiasme pour sa coiffure. J'y pouvais rien : je détestais les cheveux long ! J'étais une guerrière ! Pas une dame ! Enfin ! Si ça pouvait lui faire plaisir : qui étais-je pour la priver de ce menue plaisir ? A part celle qui portait ses couleurs autour de mes épées. Jusqu'à ce qu'elle ait un fiancé. Enfin, nous verrons cela après la guerre ! Je grimaçais quand elle tira sur mes cheveux :
« T'imagines Dame Cersei avec une épée ? Ou commandante de guerre ? »
Que les sept aient pitié de nous et de nos ennemis... Je grimaçais à nouveau quand elle tordit à nouveau mes cheveux :
« Chaton ! T'essaye de m'arracher ma tignasse ou quoi ? Je sais ce qu'on pense des filles à cheveux courts. T'sais que j'ai pas besoin de cheveux courts pour qu'on pense ça d'moi... Je suis une guerrière avant d'être une dame moi. Puis Dame Cersei m'arracherait la tête si je les coupaaaaaiuh ! Félicité ! J't'ai fait qu'oi pour que tu me tire les cheveux aujourd'hui ! »
J'étais pas du tout douillette, mais j'adorais la taquiner quand elle m'infligeait ce genre de supplice. C'était juste beaucoup trop tentant ! Entre cela et quand elle me faisait faire des séances d'essayage de robe. Y avait bien qu'elle qui pouvait me faire faire ça ! Et dame Cersei ! Mais c'était autre chose. Je plissais le nez en subissant les assauts du peigne :
« Va falloir que tu m'explique en quoi c'est un plaisir de se coiffer ! Parce que je cherche encore!Avoue que tu te venges pour quand je déchire mes vêtements ! »
Ou que je cachais mes robes ou que j'oubliais d'en trier depuis Hautjardin, mon tout premier séjour quand j'avais douze ou treize ans !
- Valarr:
Invité
Cersei, avec une épée à la main ou à la tête d’une armée ? Voilà ce qui donna un air amusé à Félicité, qui semblait prendre une pause d’une seconde pour bien s’imaginer la scène. A ses yeux, elle serait parfaitement capable de commander des hommes. Elle les guiderait de sa voix, et les ordonnerait d’un mouvement d’épée décidé. Mais elle se doutait que les autres seigneurs de l’Ouest en soient ravis. La blonde était peut-être trop progressiste pour son temps. Après tout, très peu étaient les femmes sur le champ de bataille, dans les alentours de Castral Roc. Mais c’était peut-être de cette façon que la société devrait fonctionner ? Enfin, suivant les enseignements de ses gouvernantes, les dames contre-attaquaient avec des lettres et leurs mots, et non avec des lames et des dagues. Mais avec Sacha et ce que l’on entendait des dorniennes, Félicité se retrouvait confuse quant à sa position sur le sujet. Qui croire ?
« Je ne pense pas qu’elle se déplairait au champ de bataille. Puis, elle a un dragon. »
Un argument bien puissant, voir intimidant. Mais pour Félicité, c’était une source de fierté de savoir qu’une Lannister avait une telle bête. Elle était évidemment contre l’utilisation de ces créatures mythiques dans leurs but destructeurs. Les flammes de dragon créaient des veuves, des orphelins, et des malédictions comme celle de Harrenhall. Cependant, savoir qu’une lionne de Castral Roc a réussi à dompter un « animal » ayant conquis une bonne partie de Westeros était comme une lumière dans un couloir sombre. Une source d’espoir, qui lui murmurait à son oreille que tout était possible.
« Mais, je ne les tire pas ! C’est comme ça qu’on fait les tresses Port-Réalaises… Enfin, c’est comme ça qu’on les fait pour les dames qui déchirent leurs vêtements… Et puis, estime toi heureuse que ce ne sont pas des coupes de- Oh, mes dieux, elles te vont si bien ! Ne bouge pas. »
A la place de la chevelure de Sacha se trouvait presque un nid de tresses. Elles se joignaient toutes à l’arrière de sa tête, faisant ainsi deux pôles aux extrémités pour lui laisser une partie vide au milieu. Comme tout à l’heure, deux mèches pendaient de chaque côté de son visage. Félicité, fière de son travail, avait presque bondi en direction de son armoire. Elle tira quelques robes, toutes modestes et de servantes, pour les lancer sur le lit. Elle vint finalement avec une à chaque, main ; une rouge et une rose. Elle les déposa sur les épaules de Sacha, couvrant une partie de son torse.
« Alors, tu préfères laquelle ? J’ai une favorite, mais je ne te dirais pas laquelle ! »
Félicité semblait être véritablement épanouie, à ce moment. Dernièrement, et avec l’attaque sur Tywin, Sacha aurait remarqué que son amie se montrait plus refermée voire tendue. Mais voilà qu’elle retrouvait la Félicité de toujours ; la Félicité de Hautjardin, qui la promenait dans les jardins en lui racontant quelques ragots sur les passants. Sur son visage était dessiné un sourire innocent, qui risquait d’être effacé par la guerre et par la destruction qu’elle amenait. Mais pour le moment, elle semblait bien insouciante de tout cela. Comme si le monde n’existait plus, au dehors de sa bulle.
Membre
« Les sept aient pitié de nos ennemies si elle s’en mêle ! Surtout avec son dragon ! »
Il n’y avait pas plus dangereux que Dame Cersei en colère ! Enfin, c’était autre chose ! Je n’avais pas besoin d’imaginer ma dame sur un champ de bataille, tout comme Félicité. C’était pas leur place les champs de bataille, moi ou Meliodas oui ! Elles non. C’était notre devoir de les protéger après tout ! Je grimaçai à chaque coup de peigne. Bon sang ! Qu’est-ce que j’avais fait pour mériter telle torture ? Aieuh ! Je n’étais pas douillette ! Mais bordel ! Elle faisait exprès ou quoi ?! Je serrais les dents. Je grimaçais en voyant ma coupe dans le miroir :
« Dame Chaton ! Je tiens à t’rappelle que je fais pas exprès ! Et je suis Conflannaise ! Pas de cette ville qui pue la pisse ! Pis les robes c’est encombrant et je me prends les pieds dedans. »
En parlant de robe…. ?! Non ! Non ?! C’était quoi cette histoire ?! Je la regardais avec un air de « pitié ! Pas ça ! » sur le visage ! La favorite ?! J’hésitais à fuir brusquement là !
« T’as vraiment envie d’me torturer toi ! Je déteste les robes Félicité… »
Comme-ci elle ne le savait pas ! Elle le savait ! Depuis le temps qu’on se connaissait… Je serrais un peu les dents, j’avais l’air plus que ridicule ! Mais bon… si ça la faisait sourire… Je levais les yeux au ciel… Si ça pouvait lui faire plaisir… Vraiment ! Mais quand même ! J’avais signé pour une après-midi à rigoler. Pas à être une poupée !
« T’as pas assez joué avec tes poupées quand t’étais petite pour le refaire avec moi ? »
Qu’on me laisse aller nettoyer les écuries !
« Fais-toi plaisir choisis ! »
Je la laissais faire… cela lui faisait plaisir ! Qu’est-ce que je pouvais dire d’autre ? Aller Félicité… fais-toi plaisir.
« Tu le sais quand même que je préfère mes chausses et chemises ? »
Bien sûre qu’elle le savait ! Mais elle adorait m’embêter un peu.
- Valarr:
Invité
Il faudrait sûrement plus que la pitié des Sept, si Cersei décidait de s’en mêler. Mais Sacha pensait peut-être vrai. Peut-être qu’effectivement, elle et sa maîtresse se devaient de rester derrière les murailles et les forteresses, à aider avec l’effort de guerres avec leurs propres moyens et leurs propres techniques. Alors que la Lumière de l’Ouest savait très bien planifier ses coups et se montrer comme une reine des intrigues, Félicité était encore réservée- voire timide, sur ce côté-là. Elle suivait, imitait, recopiait. Mais la lionne grandissait et comprenait de plus en plus ce qui se passait autour d’elle. Avec l’âge venait un désir de se démarquer et de propager ses propres idéaux. Ce serait peut-être au tour de la bâtarde de rugir, tout comme celui de Sacha pour s’illustrer sur un champ de bataille…
« C’est normal que tu t’y prenne les pieds dedans- c’est pas fait pour courir ! Il faut marcher avec calme, grâce, puis soulever les pans dès que tu accélères le rythme. »
Faisait-elle d’un ton blagueur, trop occupée à regarder dans le miroir pour montrer à Sacha comment faire. A ses questions, Félicité ricana innocemment, tirant l’une des manches de la robe sur la clavicule de la brune pour voir ce que ça donnerait contre sa peau- Parfait !
« Je saiiiiiis. Mais t’auras juste à l’essayer, pas la porter toute la journée. Comme ça, au prochain banquet, tu auras une tenue et une coupe prête. S’ils te demandent qui est ta styliste, tu me présenteras ! »
Un prochain banquet… Félicité était encore une fois trop optimiste. Avec la guerre qui s’annonçait de plus en plus meurtrière, la prochaine fête n’aurait lieu qu’à la fin- s’il y’avait des survivants. Les dragons brûlaient tout sur leurs chemins. Forts, soldats, nobles. Rien ne survivra, hormis pour ceux à la ruse admirable et à la force inhumaine.
« Je connais bien ton style. Mais as-tu pensé à broder- ou me laisser broder sur tes chemises ? Le mélange pourrait être beau. Entre guerrière et dame... Enfin. La robe rouge serait la meilleure avec cette coupe. Tiens, va l’essayer ! Dis-moi si tu as besoin d’aide pour la refermer. »
Alors qu’elle irait sans doute vers un endroit où elle pourrait mouvoir plus confortable pour enfiler la tunique, la bâtarde glissa vers l’un des murs de sa chambre, celui où se trouvait une fenêtre. Collant son épaule contre l’une des ouvertures de celle-ci, Félicité admirait le spectacle qui s’offrait à elle. Une mer infinie, d’un bleu sombre qui rappelait la couleur des lapis-lazuli. Dans les cieux rosâtres, le soleil se couchait de plus en plus rapidement, donnant une teinte orangée à l’horizon. Une belle après-midi de printemps, qui précédait ce que Félicité espérait être un long été, où l’on célébrerait la paix et où l’on rirait de la guerre de la stupidité des hommes. D’un air distrait, et alors que son regard était toujours plongé à l’extérieur, elle demanda.
« Eh Sacha… Qu’est ce que tu pense va arriver, avec la guerre ? Penses-tu qu’ils vont venir à Castral Roc ? Les ennemis, je veux dire. »
Les doigts frêles de la bâtarde dépassaient alors l’ouverture qui se trouvait dans le mur, pour agripper une fleur à la couleur du sang. Purement décorative, elle était dans un bac par-dessous la fenêtre. Pivotant vers son amie, elle se dirigea lentement en sa direction, pour enfoncer la tige de la fleur sur ses cheveux, la laissant entre ses plusieurs tresses pour qu’elle s’y stabilise.
Membre
« J’porte des chausses et des chemises ! J’porte jamais des robes ! Et pis… J’suis une guerrière ! Pas une dame ! Pis j’te signale que Dame Cersei dit que j’ai autant de grâce qu’une vache. »
Ça se saurait sinon. J’étais une guerrière et c’était tout. Mais bon ! Avec elle ou Dame Cersei, j’aurais plus ou moins toujours tort au sujet de mon style et de mon maintien… Bon sang ! J’étais pas douée avec tout ces trucs de dame c’était pas ma faute ! J’avais dû naître à moitié homme sur certains points… Enfin… je me retrouvais avec des robes sur la tête. Et impossible de dire non à Dame Chaton…
« Ah. Ah. Ah. Morte de rire Féli. Tu connais ma technique des banquets ou je sais quoi ? Collé aux murs et avec le même air que sur le terrain d’entraînement. Ça m’évite des rencontres. »
Et de peut-être être courtisé par je ne sais qui… Personne ne voudrait jamais te courtiser Sacha. Le seul qui l’avait fait avait eut raison de choisir la raison justement à son cœur. Quelle vie il aurait eut avec moi ? Une vie qui ne serait pas de son niveau… Je me sentis un peu vide à la pensée d’Asther… Je me mordis légèrement les joues avant de prendre la robe rouge qu’elle me tendait.
« Non. Parce que je les porte pour l’entraînement, de un et de deux… Dame Cersei serait pas d’accord ! Et si on lui désobéit… »
Moi elle avait des tas de punitions avec des livres et ce genre de truc. Je me glissais derrière le paravent pour ôter ma chemise, tunique et pantalon pour enfiler en pestant la robe. Je fronçais les sourcils à sa remarque en finissant de tirer sur les lacets de ma robe.
« Tu veux vraiment qu’on cause de ça ? J’en sais rien… Je sais pas du toutc’qui va s’passer. Mais j’resterais pas en arrière cette fois. »
Je l’avais plus que mal vécu pour la guerre du nord ! Je finis de vaguement m’engoncer dans cette stupide robe.
« J’te protégerais t’inquiète. Toi et Dame Cersei, j’les laisserais pas venir jusqu’à Castral Roc. »
Si le ban était levé, je demanderais à le rejoindre.
« J’ai besoin d’aide pour cet outil de torture que t’appelle Corsage ! Sérieusement ?! C’est qui le crétin qui a eut cette idée ? »
Les bandes que je portais pour tenir ma poitrine le reste du temps étaient beaucoup plus confortable !
Invité
Autant de grâce qu’une vache- voilà ce qui avait fait ricaner Félicité, à l’époque. Sa cousine pouvait parfois se montrer méchante ou sans tact ; la bâtarde essayait au maximum de ne pas lui ressembler sur ce point. Mais enfin, il était vrai que Sacha n’était pas la femme la plus légère et la plus élégante, ce qui, aux yeux de Félicité, était bien dommage. Tous pouvaient intérioriser ces traits, avec un peu d’entraînements et quelques heures passées avec des gouvernantes. Et de la beauté qu’elle possédait, Sacha deviendrait l’une des meilleures courtières de l’Ouest. Mais ce style de vie n’était apparemment pas fait pour tout le monde.
« Oui, mais bon… Même à l’entraînement, tu as le droit d’avoir de belles chemises ! »
L’argument de Cersei qui ne serait pas contente reste sans réponse, de la part de Félicité. Depuis qu’elle est entrée en son service, elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour être la suivante exemplaire. Pas un mot de trop, et pas un regard plus insistant que ce qu’il fallait. Elle n’a pas reçu de punitions de sa part, et elle en était fière. Arrivant derrière Sacha, voilà que Félicité lui glissa la fleur dans ses cheveux, pour rebondir sur ses paroles.
« Pour être franche, je ne veux pas rester à l’arrière non plus. Ils ont essayé de toucher aux Lannisters de Castral Roc… Ils doivent le regretter. »
Qui aurait cru que le lionceau de l’Ouest aurait un tel esprit protecteur ? Silencieusement, elle serra le corsage de son amie, maniant les lacets comme elle en avait l’habitude Elle les tira en sa direction, puis se mit à les faire d’une certaine agilité. Même là, ses doigts mouvaient d’une grâce certaine. L’on dirait qu’elle les faisait danser, au rythme des quelques chants d’oiseaux.
« Tu sais, ma Septa m’a dit que Castral Roc était imprenable. »
Était-ce vrai ? Elle ne le savait pas. Une fois la robe de Sacha refermée, Félicité pris quelques pas en arrière, laissant celle-ci tourner en sa direction. La coupe et la robe sur sa modèle était impressionnante ; la blonde resta là, à l’admirer pour plusieurs instants, glissant ses yeux de haut en bas, avant de finalement conclure.
« Elle te va si bien ! Heureusement que tu es une guerrière, sinon, tous les chevaliers de Westeros s’entretueront pour t’appeler leur Reine de Beauté. »
Fit-elle d’un ton blagueur, laissant un rire mélodieux échapper de ses lèvres. Se décalant légèrement, elle fit signe à la brune de marcher, comme pour voir sa tenue en « action ».
Membre
« Est-ce que toi tu mettrais une jolie robe pour cuisiner des trucs qui tachent ? Bah voilà ! J’mets pas des chemises jolies pour en entraînement où j’vais transpirer et p’tre les déchirer ou ce genre de chose. »
Et on était partie sur une séance d’essayage ! Par les sept… il fallait que je l’aime pour accepter ça ! C’était vraiment pour ça ! Et elle parlait de la guerre. Je plissais aussitôt les yeux à sa remarque qu’elle voulait participer. Je serrais les dents, je préférais qu’elle reste à l’arrière, elle ressemblait trop à une Lannister pour être envoyé au front ou je ne sais quoi.
« Tu resteras en arrière Chaton. J’veux pas que tu t’mettes en danger. »
J’avais dit ça d’une voix calme et ferme. Je ne la laisserais pas se mettre en danger et si, je ferais tout pour qu’elle reste à Castral Roc. Quitte à la confier à… À qui ? Si Dame Cersei décidait de l’envoyer qu’est-ce que je pouvais dire ? Je ne savais pas vraiment… Castral Roc imprenable ? Toutes les forteresses étaient prenables. La seule chose c’était de savoir combien de temps cela pouvait prendre. Le reste… Je ne savais pas. Je hochais la tête.
« Et on a un dragon. »
Peut-être pas très grand… mais ça comptait, non ? Je la laissais serrer le corset en marmonnant une vague d’injure contre l’inventeur des corsets. Je regardais ma meilleure amie :
« T’as vraiment besoin d’nouveaux yeux j’pense. »
Et fallait en plus que je marche. Je rassemblais les jupes pour les relever au-dessus de mes chevilles et marcher. Oui, je faisais presque exprès pour l’embêter un peu. Je n’aimais pas ces robes où je me sentais coincer de tous les côtés et que j’avais l’impression que… bah que je pouvais rien faire !
« T’sais quand même que niveau confort, je préfère mon armure de cuir et de maille ? Et que j’la trouve plus confortable à mes yeux ? »
J’adorais mon armure de cuir. Je n’avais pas assez de force pour une armure de plaque, trop lourd et cela me limitait dans mes mouvements. Non, vraiment, les robes c’était l’armure des dames… Bah c’était pas mon cas ! Je devais pas être une dame. Ou alors quelque chose avait merdé chez moi.
Invité
Finalement, Sacha avait raison sur ce point. Des chemises d’entraînement brodés ? Aveuglée par l’esthétique de la chose, Félicité en oubliait parfois l’utilité. Mais après tout, c’est comme ça que plusieurs modes sont nées. Petite, Félicité s’imaginait être couturière ou chanteuse, mais c’était avant de réaliser ce qui viendrait avec ces professions. Elles impliquaient un travail dur et élaboré, qui était plus difficile que ce que l’on laissait paraître devant les gens. Mais après tout, être une Lady était une chose pareille, entre les heures passées à se soigner et les secondes qui passent trop rapidement, à savoir avec quel mot relancer son interlocuteur.
« C’est la guerre. Nous sommes tous en danger, peu importe où nous nous trouvons. »
Alors que Félicité mouvait ses lèvres, c’était comme si Cersei parlait, sur ce point-ci. Dans les chansons qu’elle écoutait, la blonde comprenait qu’une dame restait à son château, alors que son mari ou son père allait à la guerre. Mais ces poèmes ne mentionnent jamais les bâtardes, ni les suivantes, et surtout pas les tentatives d’assassinat à Port-Réal. Seule la lionne ou le nain pourront effectivement garder Félicité à Castral Roc. En réalité, elle ne quittera la forteresse que sous leurs ordres, ou avec leurs bénédictions. Que ferait-elle sinon, si elle ne pouvait compter sur leur protection ?
« Oh non, pour rien je n’échangerai mes yeux ! »
Ceux de la fille de Gérion étaient deux joyaux de jade, hérités de son père et de sa lignée. Elle adorait leurs couleurs, mais en termes de camouflage, c’était ce à quoi elle ne pouvait s’échapper. Alors que des cheveux pouvaient facilement être teints en noir, pour retirer leur couleur typiquement Lannister, les yeux ne pouvaient pas être modifiés. Alors que la guerrière se mit à maladroitement marcher, Félicité grimaça un peu. C’était comme si tous les enseignements de sa Septa tombaient à l’eau. Premièrement, c’était la mauvaise manière de les soulever, puis, surtout les mauvaises circonstances ; on le faisait occasionnellement, et quand on voulait marcher hâtivement !
« Je sais, je sais, je voulais juste voir ! Je t’aurais proposé la robe rose pour voir si ça complimenterait ton teint, mais on fera ça à la prochaine séance- ça fait trop de robes pour le mois. »
Fit-elle d’un ton blagueur, riant à sa propre blague alors qu’elle allait s’asseoir sur le bord de son lit, laissant Sacha se re-changer.
Membre
« T’es moins en danger puisque t’es une bâtarde. »
C’était sûr… que t’étais la pire ! Bordel Sacha… qu’est-ce que tu lui disais comme connerie ? Je ne savais pas, j’improvisais complètement pour essayer de la détendre. Mais bon, je n’étais pas sûre du tout que cela la rassure directement… Mais je faisais de mon mieux pour éviter qu’elle s’angoisse pour… bon… pas pour rien ! Mais qu’elle se calme un peu. Je passais une main dans mes cheveux… mauvaise idée ! J’allais tout défaire ! Pas très grave. Au pire elle en profiterait pour me recoiffer. Et elle prenait tout au pied de la lettre mes remarques.
« C’est vrai qu’ils sont beaux p’tit chaton. D’vrais yeux de chattes.»
Et je notai sa grimace et en plus elle se moquait de moi…
« VENGEANCE ! »
Je sautais sur elle pour la coincer et me mettre à la chatouiller sans aucune pitié. Moi la guerrière savait où chatouiller pour la faire hurler de rire malgré cette robe beaucoup trop encombrante.
« Implore ma pitié Chaton ! Excuse-toi de me torturer en tentant de me transformer en dame ! Avoue tes crimes ! »
Je lui fis un grand sourire carnassier en la coinçant sur le lit pour la chatouiller et lui faire implorer ma grâce !