Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €


Old friendship is not afraid of rust ☾ Andar/Maddy

2 participants
Maddy
Membre

Maddy

Informations
Old friendship is not afraid of rust ☾ Andar/Maddy Tumblr_opdwyoUF7H1vux4sjo3_400
Ft : Eleanor Tomlinson
Multi-Compte : Selyse Dunn / Druig Marsh / Daenerys Targaryen
Messages : 500
Date d'inscription : 10/01/2021
Présence : Présent
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
L'incarnation
Multicompte


   
# 


Old friendship is not afraid of rust



Assise sur un bout de muret de la fauconnerie, l’insulaire jouait nerveusement avec une mèche de ses cheveux. Elle l’entortillait autour de ses longs doigts calleux, inlassablement, sans pouvoir s’arrêter. Ce geste répétitif l’apaisait quelque peu, mais ce n’était pas suffisant pour lui faire oublier cette inquiétude qui l’habitait depuis le retour de Robar. Elle avait l’impression qu’elle transpirait de tous ses pores et qu’elle restait collé à sa peau. Cette boule d’angoisse, elle s’était logé dans son estomac, elle avait ensuite grossi lorsqu’elle avait commencé à grimper les marches pour se confronter à lui, elle avait pris de l’ampleur lorsqu’il se voulait rassurant et elle avait implosé lorsqu’elle l’avait guidé à sa fille. À leur fille. Ce trop-plein d’émotion était difficile à contrôlé, et lui procurait des palpitations désagréables, coupant par moment sa respiration. Maddy avait eu alors le besoin de s’éloigner, de se retrouver seule pour retrouver ses esprits. Sans se retourner, elle avait laissé sa fille avec cet homme qu’elle ne connaissait pas, prétextant avoir du travail à faire. Être à côté de lui, avoir été à nouveau dans ses bras, l’avoir vu près de Rosenn, c’était énormément de fait à assimiler pour une seule journée et beaucoup de questionnement à faire disparaître. N’avait-elle pas été trop vite ? Trop empressé de le retrouver ? Son amour pour elle semblait être intact, mais cela n’effaçait pas son union avec le dragon ensoleillé. Cela rendait la situation plus difficile. La servante ruminait son anxiété dans son coin, pensant que personne ne la trouverait ici, Maddy était bien connue pour détester les volatiles des Royce.

La journée était déjà bien avancée, tout le monde devait être occupé dans le château, se demandant peut-être où était Robar. Personne ne devait la trouver dans son coin, mais un autre Royce fit son apparition. Elle le vit descendre doucement la pente, avec son air détaché. En posant son regard sur lui, Maddy repensait à la colère qu’elle avait ressentie, celle qu’elle ressentait encore, mais aussi l’inquiétude concernant son bien-être. Les mots du chevalier restaient dans son esprit. Après toutes ses épreuves sur cette terre maudite, allait-il recommencer à utiliser la boisson comme une médication à son mal-être ? Allait-il de nouveau s’éloigner de sa famille, d’elle ? Depuis son retour, elle n’avait pas osé poser les questions qui la taraudaient, même s’il devait sûrement se douter de son hésitation avec ses phrases qu’elle finissait pas, sa manière de rester quelques secondes, en demi-action pour partir ensuite. Mais s’il s’en était rendu compte, il n’en avait rien dit. Comme à son habitude.  

La première fois qu’Andar était revenu d’une guerre, il avait tant changé qu'il était impossible de reconnaître son ancien ami. L’insulaire l’avait quitté enfant ; un petit garçon qui s’amusait à la faire hurler de peur en lançant un de ses oiseaux à sa poursuite, qui lui faisait des grimaces lorsque les adultes avaient le dos tourné, qui se cachait avec elle dans leur placard, pour échapper à ses études ou à une remontrance du Mestre. Et lorsqu’il était revenu de sa captivité, il était devenu un homme, un étranger, une personne tourmentée qui était étrangement froide. Ce garnement hautain était un devenu fantôme, une ombre de lui-même et pour elle, ça avait été difficile à supporter. Durant des lunes, Maddy l’avait alors ignoré, évitant d’être seule à ses côtés. Sa carapace d’indifférence lui était intolérable et ses silences la rendaient mal-à-l’aise. Mais malgré son changement de comportement, son ami lui manquait. En réalité, plus elle essayait de redonner le sourire au Royce, plus elle se confrontait à un mur de pierre, alors elle avait abandonné et ça la rongeait encore de l’intérieur. Elle n’avait pas réussi à l’aider à cette époque, mais elle n’était qu’une enfant après tout. Que pouvait-elle faire de plus que de rester à ses côtés, en restant elle aussi, impassible ?

Pour l’insulaire, il avait trouvé en elle une camarade de jeux qui n’avait jamais peur de lui rendre les coups, parce que Maddy avait été élevé en noble. Et à cette époque, elle se comportait comme une enfant ayant un titre, mais avec cette transformation, elle ne savait plus ce qu’elle pouvait être pour lui. Une amie, une autre enfant de Roches-aux-Runes, celle qui jouait avec ses frères et sa sœur ? Pourtant, même s’il semblait très différent d’avant son départ, ou qu’elle était perpétuellement confronté à son mutisme, Andar semblait toujours l’estimer. Il lui avait offert un crabe sculpté dans du bois et elle avait compris par ce geste, que ce lien qui s’étiolait depuis son retour, restait, luttait pour survivre. Son père lui avait dit d’être patiente, alors elle l’avait été, elle avait attendu patiemment que son ami lui revienne, mais jamais elle ne l’avait retrouvé. Du moins, pas comme avant. Leur relation avait évolué, il était fini le temps où elle mettait des crabes dans son lit pour se venger. Leur amitié était devenue plus profonde, plus stable. À ses côtés, elle était devenue plus sage, plus observatrice de ses changements d’humeurs et elle avait fini par le comprendre.

Andar restait souvent muet, il gardait pour lui ses pensées et sa rage, mais la presque Descarpe sentait toujours sa colère, cet orage émotionnel qui planait dans une pièce, elle ignorait seulement le moment où il éclaterait et sur qui. Avec les années, il avait appris à maîtriser cet ouragan avec l’alcool. Et quand il s’était plongé dans l’ivresse pour oublier ses tourments, Maddy était restée à ses côtés, le relevant parfois de ses chutes ridicules, relevant ses cheveux dans les pires moments ou l’aidant à affronter certaines hallucinations. Elle avait appris à ignorer ses râles de mauvaise humeur, elle n’avait jamais peur de le renvoyer à son alcoolisme ou alors, elle cachait des bouteilles pour s’épargner du ménage supplémentaire. Ou justement, lorsqu’il était trop chafouin, elle mettait un pichet à côté de lui, pour l’abrutir davantage. Il était resté son ami, malgré tout ça, surtout à cause de tout ça. En le regardant dans les yeux alors qu’il se rapprochait de son muret, elle se souvenait de tous ses moments, mais il y en avait des bons. Il pouvait se remettre à rire, un rictus déformé par l’enivrement certes, mais elle retrouvait son Andar.

- J'ai bien essayé de convaincre Alys de tous les manger durant l'hiver, mais elle s'est toujours opposé à cette idée, son sourire emplit de malice envahissait ses lèvres, je crois qu'elle ne trouvait pas de bonne excuse pour expliquer leur disparition.

Instinctivement, mais sans qu'elle s'en rendre vraiment compte, elle arrêta de jouer avec ses cheveux. Malgré sa colère contre lui, elle avait besoin de son ami, de ses conseils et de ses morales barbantes. Ou tout simplement de son soutien. Comme elle l'avait été à la mort de son fils, caché dans leur ancien placard pour qu'il pleure discrètement sa perte, et qu'elle retrouve cet homme qu'il l'avait écouté lorsqu'elle s'était confié sur la perte de son propre enfant. Un secret qu'elle espérait qu'il avait gardé pour lui, car seule Alys était pour le moment au courant et pour le moment, il ne semblait pas être le meilleur des confidents.
:copyright: TITANIA /  @Andar Royce


My everything
" I am nothing, I know it, but I compose my nothing with a little piece of everything. I am a patchwork of an entire world. "
Andar Royce
He remembers

Andar Royce

Informations
Old friendship is not afraid of rust ☾ Andar/Maddy Ci8eXFE
Ft : Viggo Mortensen.
Multi-Compte : Shedda, Bran Stark, Vaeron Antaryon & Aegon Targaryen.
Messages : 1614
Date d'inscription : 05/01/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
1000 messages
3e Dracanniversaire
Multicompte


   
# 
Old friendship is not afraid of rust
Roches-aux-Runes | An 303, lune 5, semaine 3

La joie des retrouvailles laissa place à un silence implacable, difficilement supportable par son épouse. Celle-ci désirait des réponses à ses questions, ce qu’Andar ne pouvait donner. Verbaliser l’horreur vécue restait impensable, les mots restaient bloqués dans sa gorge, dans son âme torturée. Quant aux souvenirs, ils apparaissaient violemment, l’extirpant brutalement de son lit pour s’en échapper. Ce n’était pourtant pas la première bataille à laquelle il participa. Déjà par le passé, il avait changé, le gamin qu’il était avait été balayé par un homme brisé dénué de rire et de sourire. Aurait-il pu en être autrement pour La Longue Nuit ? Certainement pas. Ce qui s’était déroulé à Winterfell avait été unique en son genre. Affronter des morts-vivants aux corps décharnés, enfants ou adultes choquerait n’importe qui. Lorsqu’il songeait à cela, son corps ressentait encore le froid mordant ayant précédé l’arrivée des Marcheurs Blancs. Une température annonçant la Mort, glaçant le sang de tous les êtres vivants. L’aîné des Royce continuait de ressentir cette pression, en plus de la lame venue arracher sa chair. Sur la boue du Nord, le Valois avait cru mourir, rejoindre les Autres et remplir leurs rangs. Il n’en fut rien, la main de son oncle Donnel le ramena dans le monde des mortels. Cette mésaventure ne l’avait pas laissé indemne : l’on ne revenait pas de la Mort aisément, sans y laisser des plumes. Une partie de son esprit demeurait là-bas, dans les contrées glaciales des Stark. A jamais lié à cette terre souillée.

Soudain, la main chaude d’Alys toucha la sienne, glacée, toute chaleur semblait avoir quitté son corps. “Andar. M’écoutais-tu ?” Elle fronça les sourcils. “Tu es gelé…” Avoua-t-elle alors que le regard sombre de l’aîné se posait sur son assiette, encore remplie. De nouveau, il s’était absenté dans le monde des songes, laissant la née Grafton bien seule. Si Andar se comportait normalement avec ses enfants, ces derniers n’avaient pas à s’inquiéter, surtout pas. Il peinait de plus en plus à se montrer tout aussi avenant avec sa femme. Les silences, les absences se faisaient toujours plus fréquents. Le tout saupoudré à sa fierté, il n’évoqua pas ce sujet fâcheux, finissant son plat rapidement. La dame de Roches-aux-Runes n’était pas dupe mais n’avait pas encore trouvé le bon moment pour le confronter à ses démons dont elle était las. Elle espérait qu’avec le temps, elle retrouverait son époux et non ce fantôme.

La première fois qu’il était revenu, il avait pu compter sur les siens. Robar l’avait tant aidé à épancher sa soif, tout comme Maddy. Il avait malgré tout sombré dans les abysses de la dépendance. L’enfant espiègle n’était vraiment plus, révolu par l’âge adulte et les horreurs vécues. Plus de crabes lancés, de bagarres de nourritures, ou d’autres enfantillages. Ce fut dans l’alcool qu’il trouvait refuge, et non auprès de son amie. Aujourd’hui, tout était différent. Andar ne souhaitait aucunement retomber dans ses anciens travers, ne pouvant pas infliger cela à sa famille une seconde fois. Il combattait sa faiblesse, tâchant de trouver un équilibre. Se sentir entouré l’aidait beaucoup. Evidemment, il ne le disait pas à voix haute, il était reconnaissant. Si leur amitié n’était plus la même, un lien les unissait toujours, à l’image de ce crabe sculpté qu’il lui avait offert. Les Royce n’oubliaient pas. Les années de jeu n’étaient pas oubliées, ni ses années de fidélité. Maddy était bien plus une servante à ses yeux, une amie, une confidente, un pilier pour sa famille.

La situation était compliquée, Andar évitait soigneusement de se retrouver seul en compagnie de la jeune Descarpe. Il se doutait bien qu’elle et Robar avaient eu une discussion concernant Rosenn et son aveu, trahissant la confiance de la rousse. Il savait qu’il aurait affaire à son courroux de n’avoir été le meilleur des confidents. Après avoir été bousculé par la rage du Chevalier Rouge, il s’attendait à celle de Maddy.  Quittant son bureau après y avoir passé une bonne partie de sa journée, il se retrouva dans la fauconnerie, endroit où il venait souvent. Robar lui avait offert un faucon qu’il avait dû dresser. Si habituellement, il s’y trouvait seul, il reconnut aisément la chevelure de feu de son amie. S’approchant du muret, son regard croisa le sien. Avec nostalgie, il se remémorait leurs enfantillages, des moments de rires et de sourires innocents, loin de toute la gravité actuelle. Ses souvenirs apaisaient un peu les méandres de son esprit, laissant entrevoir un léger sourire à la commissure de ses lèvres, devenant celui qu’elle avait pu connaître. “Elle y est trop attachée. Ce serait comme la convaincre de manger du cheval. Impossible.” Cavalière émérite, Alys appréciait la compagnie des chevaux. Adossé au muret, les bras croisés. “Plutôt étonnant de te voir ici, toi qui déteste ces bêtes.” Naturellement, il savait cela, la connaissant suffisamment. Après tout, ne se connaissaient-ils pas depuis toujours ? Cette fois-ci moins assuré, Andar osait enfin poser la question fatidique. “Comment ça se passe avec Robar et Rosenn ?” Il savait que ce dernier avait fait la rencontre de sa fille illégitime, ce qui ne s’était pas vraiment passé comme prévu. La petite fille s’était montrée quelque peu indifférente. Avec le temps, ils pourraient tisser des liens.

 

DRACARYS
@Maddy | En italique
 




he remembers
It comes so soon, the moment when there is nothing left to wait for

Maddy
Membre

Maddy

Informations
Old friendship is not afraid of rust ☾ Andar/Maddy Tumblr_opdwyoUF7H1vux4sjo3_400
Ft : Eleanor Tomlinson
Multi-Compte : Selyse Dunn / Druig Marsh / Daenerys Targaryen
Messages : 500
Date d'inscription : 10/01/2021
Présence : Présent
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
L'incarnation
Multicompte


   
# 


Old friendship is not afraid of rust



Bien qu'elle n'appréciait pas réellement se retrouver devant la volière, ce n'était pas la première fois qu'elle restait assise sur ce muret, à observer les volatiles d'Andar. Lorsque l'hiver avait envahi les terres de Westeros et que les hommes avaient quittés les bras aimants de leurs proches, Maddy ressentait souvent le besoin de sortir du château. Elle voulait se retrouver seule, loin des murmures inquiétants des servantes ou de l'angoisse à peine voilé d'Alys. C'était le lieu où elle n'avait pas besoin de trouver des réponses à des questions de plus en plus pressentes des jumeaux, le seul endroit où elle pouvait pleurer sans avoir l'impression de perdre tout contrôle. Ici, tout semblait si paisible, tel un moment figé dans le temps où rien de mal ne pouvait arriver. Le silence environnant la fascinait et l'angoissait par la même occasion, mais malgré la contradiction de ses sentiments, l’insulaire avait l'impression que ses poumons pouvaient à nouveau se gonfler d'air. À l’intérieur des murs de Roches-aux-Runes, elle avait l’étrange sensation de reprendre une place qui fut autrefois la sienne. Celle de la petite fille qui devait veiller sur trois enfants ayant perdu leur mère en temps de guerre. Elle se surprenait même à guetter l’horizon, en quête d’un navire ramenant les fils de Yohn, comme elle avait espéré un jour voir le bateau de son mari. Sans qu'elle ne puisse réellement mettre de mot sur son ressentie, ce retour en arrière l'oppressait. Peut-être parce qu'elle ne voulait plus être celle qui attendait.

Avec le départ des valois pour cette terre glacé, Maddy avait agit comme à son accoutumé. Lorsqu’elle était rongée par l’anxiété, elle s’abrutissait par le travail, se libérant de sa prison faite de pensées. Elle les paralysaient par son hyperactivité constante. L’argenterie n’avait jamais autant brillé qu’en ces jours funestes. Mais le soir venu, lorsqu’elle se retrouvait seule avec elle-même, l’insulaire était prise au piège par ses ruminations. Elle était alors envahit par ce paradoxe qui la heurtait, cette angoisse de ne pas savoir ce qui se passait au-delà de ses frontières et dans un même temps, par cette évidence qu’elle ne pouvait pas nommer, par peur qu’elle se matérialise réellement. C'était son imagination qui la faisait souffrir, mais pour les deux Royce, ce n'était pas qu'une chimère. Mais la réalité. Ils avaient vécu des événements innommables, des malheurs qui ne pouvaient pas encore être dits à haute voix.

L'insulaire se figea dans une contemplation muette de l’homme qui lui souriait timidement. Il n’explosa pas de joie en la voyant assise dans un endroit qu'il affectionnait tant, pas comme elle l’aurait voulu du moins, mais elle pouvait sentir son étonnement et peut-être un bonheur fragile de la retrouver. Un enchantement partagé par la jeune femme et qui, par mimétisme, fit apparaître sur son visage fatigué un rictus timoré. Bien entendu, elle avait compris ses manigances, il l'évitait. C'était un fait qu'elle avait établi avant le retour de Robar. Seulement, Maddy avait cru qu'il prenait ses distances pour ne pas être obligé de s'exprimer sur ce qu'il avait vécu, et non pas parce qu'il avait tout dit à son frère. Depuis la guerre, Andar était un homme prostré dans la retenu, gardant la moindre de ses émotions sous clés, cachant aux yeux de tous ses plus belles qualités. Malgrè tout, il restait un havre de paix pour elle. Il était si reposant de se tenir à ses côtés, du moins pour cette jeune femme. Car son silence et son acharnement à rester stoïque ne convenait pas à tout le monde. Finalement, peut-être qu’elle s’était seulement habituée à sa façon d’être au monde et n’arrivait plus à se passer de son caractère taciturne et de ses piques dissimulés. Mais ce n'était pas le cas de son épouse.

Andar eut un petit sourire en coin, témoignant d'un léger amusement. Bien entendu, sa réponse n'était pas aussi drôle que sa propre phrase, mais elle avait le mérite d'être vrai. Jamais Alys n'aurait pu manger un des volatiles de son mari, elle le savait trop attaché à ces salles bêtes aux ailes menaçantes pour lui faire ça. Heureusement pour les oiseaux, le val n'avait pas subi de pénurie alimentaire.

- J'avais seulement besoin d'une petite pause, dit-elle simplement en guise de réponse.

Elle avait simplement eu besoin de s'éloigner, reprendre ses esprits. Sa décision était-elle la bonne ? Maddy se maudissait elle-même, pourquoi avait-elle tant besoin de réfléchir autant ? Elle agissait que rarement par impulsivité, ou si elle le faisait, elle culpabilisait durant des jours. Et à cet instant, c'était le cas. Elle s'était jetée comme une adolescente dans les bras de Robar, et maintenant elle angoissait. Et la question d'Andar ne fit qu'alourdir le poids sur ses épaules et la boule dans son estomac.

- Au vu des circonstances, je dirais que c'est... Effroyable.

Maddy se mit à rire. Un rire nerveux, mais qui lui fit terriblement de bien. Sa fille était une enfant timide, et si calme. Elle pouvait s'installer dans un coin et jouer silencieusement durant des heures, si bien que n'importe qui pourrait oublier sa présence. Pourtant, hormis sa nourrice, personne ne pouvait vraiment la prendre dans ses bras, car alors elle se muait en un enfant bruyant. Hurlement, pleure, bave et morve au nez, et dans cet état-là, seule l'insulaire pouvait la calmer.

- Je crois que Robar s'attendait à autre chose, mais Rosenn... Elle est très loin de nous ressembler.

Peut-être qu'elle avait trop bien intégrer la nécessité de se faire petite, car alors, elle restait dans l'ombre et préservait le secret de sa propre naissance. Une dissimulation qui avait été dévoilée.

- Je peux vous poser une question ? Maddy se mit debout, retrouvant un peu de sensation dans ses propres jambes engourdit par le manque d'effort. Pour quelles raisons m'évitez-vous ?

:copyright: TITANIA /  @Andar Royce


My everything
" I am nothing, I know it, but I compose my nothing with a little piece of everything. I am a patchwork of an entire world. "
Andar Royce
He remembers

Andar Royce

Informations
Old friendship is not afraid of rust ☾ Andar/Maddy Ci8eXFE
Ft : Viggo Mortensen.
Multi-Compte : Shedda, Bran Stark, Vaeron Antaryon & Aegon Targaryen.
Messages : 1614
Date d'inscription : 05/01/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
1000 messages
3e Dracanniversaire
Multicompte


   
# 
Old friendship is not afraid of rust
Roches-aux-Runes | An 303, lune 5, semaine 3

La guerre arrivait à grand pas, risquant encore de mettre à feu et à sang Westeros. Andar assistait, impuissant, aux prémices d’une nouvelle révolution. Fratricide cette fois-ci, les Royce se retrouvaient au beau milieu de cet énième conflit pour le Trône de Fer. Le pouvoir aveuglait les Hommes, les transformant en monstre d’ambition prêt à tout. Viserys n’hésiterait pas à tout brûler sur son passage pour arriver jusqu’à Port-Réal. Quitte à régner sur un amas de cendres par la suite. Il déplorait la répétition de l’Histoire, l’humanité n’apprenait pas de ses erreurs et peut-être même qu’elle appréciait guerroyer ? Certains y voyaient l’opportunité de briller, même avec du sang sur les mains, même avec celui d’innocents. Ce qui les attendait inquiétait le seigneur, l’accablait d’ailleurs. Le passé ou l’avenir ne cessait de le hanter, le rendant particulièrement taciturne. Il ne saurait compter le nombre d’absences lors d’une seule journée. Entre vie et mort, son esprit oscillait dangereusement, ramené souvent par la présence rassurante des siens. Avec effroi, Alys se rendait compte que cette guerre avait eu raison de la joie de son époux, qu’elle ne retrouvait plus vraiment. Ses sourires sonnaient faux, forcés et nécessaires lorsque ses enfants entraient dans la pièce. Mais il n’y avait aucune chaleur, comme si celle-ci avait été aspirée par les Marcheurs Blancs. Et les silences étaient froids, insupportables pour la dame de Roches-Aux-Runes. Si au début elle s’était montrée patiente, elle ne le comprenait plus à présent, ayant la sensation mortifère de partager la vie d’un fantôme.

Les murs de son bureau devenaient trop étouffants alors que les dossiers continuaient de se cumuler. Il se plongeait dans le travail, idéal pour ne pas songer aux traumatismes vécus, aux horreurs innommables du Nord. A défaut d’être un bon époux, il tâchait d’être le seigneur qu’on attendait de lui. Nul ne devait l’en déroger, pas même ses propres problèmes. Des vies en dépendaient : des épouses se verraient arracher leurs maris et leurs enfants dans un futur proche. Andar était responsable de ces derniers, et donc de leurs sorts. Chaque décès était sur sa conscience et il vivait avec. Son Père l’avait assez formé sur la question, lui faisant comprendre la lourde responsabilité incombant sur ses épaules. Avec nostalgie, il songeait alors à Yohn Royce, aurait-il agi de la même manière à l’aube de ce nouveau conflit ? Se serait-il rangé à Rhaegar ? Il se convainquait que oui. Les Royce n’oubliaient pas l’acte de clémence du Roi à son égard lors de la rébellion du Cerf. Ils tenaient leur parole, avaient ployé le genou pour Rhaegar et mourraient pour lui s’il le fallait.

Ce moment semblait être hors du temps, malgré sa surprise et son appréhension, il ne pouvait nier son affection pour la jeune femme. Voilà bien longtemps qu’elle vivait entre ses murs, devenant membre à part entière de la famille Royce, peu importait son statut. Les enfantillages avaient laissé place à une amitié plus platonique, subissant les affres du temps, Andar avait changé, évidemment. L’enfant espiègle sommeillait toujours en lui mais il fallait creuser bien trop profondément. Cet éclat de jeu disparaissait peu à peu au rythme des épreuves de la vie. Maddy était la constante de sa courte vie, là depuis le début et probablement jusqu’à la fin. Sa fidélité était totale et pour cela, elle avait tout son respect, en plus de l’amitié qu’il lui portait au-delà de leurs statuts respectifs. La rousse représentait une amie ayant traversé les années et dont l’évolution était inattendue. Mais sa présence était plus que jamais requise, que ce soit auprès d’Alys ou de lui-même. Leurs rares moments ensembles étaient agréables, légers. Parce que cette amitié lui était précieuse, il évitait soigneusement toute conversation ces dernières lunes. Il savait qu’il n’aurait probablement pas dû avouer l’existence de Rosenn aussi abruptement à son frère. Qu’elle aurait souhaité le faire en premier lieu. Alors, par lâcheté ou fierté, il avait reculé l’échéance d’une potentielle discussion fâcheuse. Il était temps désormais de taire les non-dits. “Nous sommes deux dans ce cas.” Avouait-il, ayant lui aussi eu besoin de faire une pause.

Adossé au mur, il écoutait attentivement ses paroles, affichant une mine désolée quant aux circonstances compliquées des retrouvailles familiales entre Roseen et le chevalier rouge. Probablement que son cadet s’attendait à ce que sa fille ne lui saute aussitôt dans les bras. Il était attristé de constater que la situation ne se dénouera pas aisément, qu’elle avait grandi sans un père alors, il allait devoir être patient. “Avec du temps, la situation s’arrangera, j’en suis persuadé. Elle est encore jeune.” Assez pour que Robar puisse passer du temps en sa compagnie, tisser le lien paternel. Il n’était pas trop tard pour cela, et il essayait de communiquer cet espoir, aussi maigre soit-il à l’insulaire dont l’inquiétude était palpable. Il hocha la tête afin de l’inviter à poser sa question, qui, il se doutait, ne serait pas plaisante.

La question fatidique tomba, nouant quelque peu sa gorge. Que dire sur ce comportement motivé par son manque de courage ou sa trop grande fierté pour reconnaître qu’il avait fait une erreur ? Il soupira, se sentant subitement bien stupide d’avoir agi ainsi. “J’imagine que tu dois être en colère, ce qui est plus que légitime. Je n’avais pas la force d’y faire face jusqu’à maintenant.” Il avait déjà subi le courroux de son frère et sa fragilité actuelle l’avait poussé à s’en éloigner. Son regard sombre se détournait d’elle pour admirer le paysage, et parce qu’avouer qu’il avait eu tort était difficile. “J’ai été lâche, et je m’en excuse.” A ses mots, ses opales s’ancraient dans les siennes afin qu’elle y lise sa sincérité. Elle pouvait aisément sentir que chaque syllabe était douloureuse pour un homme aussi fier que lui.

 

DRACARYS
@Maddy | En italique
 


Ouvre-moua:




he remembers
It comes so soon, the moment when there is nothing left to wait for

Maddy
Membre

Maddy

Informations
Old friendship is not afraid of rust ☾ Andar/Maddy Tumblr_opdwyoUF7H1vux4sjo3_400
Ft : Eleanor Tomlinson
Multi-Compte : Selyse Dunn / Druig Marsh / Daenerys Targaryen
Messages : 500
Date d'inscription : 10/01/2021
Présence : Présent
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
L'incarnation
Multicompte


   
# 


Old friendship is not afraid of rust



Lorsqu'elle le regardait dans les yeux, l'insulaire pouvait percevoir cette ombre qui planait dans son regard. Il y a très longtemps de cela, elle aurait sans doute pu dire avec exactitude ce qui se tramait dans son esprit torturé, mais aujourd'hui, elle ne savait plus très bien... Était-ce simplement de la fatigue ? De l'inquiétude pour l'avenir de sa maison ? De la culpabilité concernant ses actes ? Les souvenirs et les cauchemars, revenaient-ils le hanter ? Peut-être tout à la fois. Ou alors rien de tout ça. Cependant, elle était certaine d'un fait, quelques choses dans le Nord l'avait ébranlé. Si fort qu'il semblait ailleurs depuis son retour. Même s'il l'évitait, elle pouvait le voir, à fixer le néant, à se plonger dans le travail, à être sourd aux appels de ses proches. Maddy ne pouvait le nier, elle était inquiète pour son seigneur, mais plus encore pour son ami. Auparavant, il avait une béquille pour l'aider à tenir, l'alcool embrumait le passé. C'était un comportement qu'elle connaissait et qu'elle gérait avec facilité. Mais maintenant, qu'est-ce qui l'aidait à tenir ? A quel Andar avait-elle devoir faire face ? Pourtant, même s'il était froid et distant, le seigneur restait en sa compagnie. Il se montrait sans filtre, ne dissimulant nullement son combat intérieur. Ou s'il essayait, c'était un véritable échec. Tous le monde au château percevait son changement de comportement, aussi imperceptible soit-il.

Il l'étonna. Andar essayait-il de la rassurer ? Percevait-il derrière son rire nerveux l'ampleur de son inquiétude ? Rosenn était encore jeune, mais Maddy était la preuve vivante qu'une relation était parfois très dure à établir. Combien de lunes avant que son père et elle arrivent à tisser un semblant de lien ? Elle était plus âgée sa fille, mais elle n'était pas née dans les mêmes conditions. Robar serait-il libre de pouvoir créer quelques choses avec elle ? Ou ce lien ne serait-il que constamment fragiliser par ses absences et ses obligations ? Combien de temps allait-il rester de toute façon ? Le regard de l'insulaire avait été fuyant, refusant de croiser ses iris sombres, par risque de se mettre à pleurer. Il était dur de se remettre constamment en question, de se blâmer pour toutes ses décisions et de voir aujourd'hui, les conséquences rejaillir sur Rosenn.

Mais elles ne retombaient pas seulement sur l'enfant, mais également sur toutes les personnes qui composaient sa vie ; sur son père, sur Alys, sur Ysilla, sur Robar et même sur Andar. Tous avaient dû garder un secret trop lourd à porter, ou encore y faire face d'une manière parfois brutale. Et Maddy en mesurait aujourd'hui les conséquences que cela avait eues sur l'aîné des Royce. Il avait détourné son regard, avouant ne pas avoir eu la force de faire face à sa colère. Puis, ne s'y attendant pas, il présenta ses excuses. Le poids de son regard en était presque insupportable. L'ombre dans ses iris, elle ne la voyait plus, c'était comme s'il lui avait ouvert une porte et qu'il la laissait apercevoir ce qui se dissimulait au fond de la pièce. Ses yeux firent émerger des petites perles salées, elle essayait de les contenir, mais l'émotion était trop forte. Quelques-unes brisèrent sa volonté, et se laissèrent glisser sur ses joues.

- Mon seigneur, vous êtes bien des choses, mais être lâche..., articula-t-elle avec difficulté. vous ne l'avez jamais été.

Avec ses mains, elle essuya son visage humide. Ses mots résonnaient encore en elle. Comme si elle n'arrivait pas à les intégrer. Lui avait-il un jour présenté des excuses ? Pour quoi que ce soit ? Lorsqu'elle était tombée dans les escaliers à cause d'un de ses volatiles, il l'avait aidé à se relever, en lui disant qu'elle devait apprendre à faire plus attention dans les escaliers, mais jamais il n'avait exprimé le moindre remord. Plus calme, elle s'adossa au muret.

- Vous n'avez pas à me présenter d'excuses Andar, vous devriez plutôt me dire que j'ai mis trop de temps, que j'aurais dû tout avouer à Robar depuis des lunes déjà et que c'est ce qui arrive lorsqu'on procrastine de trop, ajouta Maddy, débarrassée de ce nœud dans la gorge.

À une autre époque, c'est sûrement ce qu'il lui aurait dit. Et non pas qu'il faisait preuve de lâcheté. Le voir dans cet état n'améliora pas son sentiment de culpabilité qui la rongeait.

- Il est vrai, j'ai été en colère en apprenant qu'il savait déjà, mais elle n'a été que de passage. Je ne vous blâme pas pour avoir tout dit à votre frère, je me sens plutôt... triste. Parce que vous avez dû porter ce poids trop longtemps.

Si elle aurait pu, s'il n'était pas un seigneur et s'il n'était pas lui, elle l'aurait pris dans ses bras, elle l'aurait serré jusqu'à ce qu'elle se sente mieux. Jusqu'à ce qu'elle se sente prête à lui faire à nouveau face.

- Waymar me manque, dit-elle avec un rictus triste, il m'aurait dit que fuir était toujours ma première option et que vous ne savez pas garder les secrets des autres.

Maddy émit un petit rire délicat, comme pour dédramatiser la situation ou pour rendre le sujet de leurs conversations plus léger.

:copyright: TITANIA /  @Andar Royce


My everything
" I am nothing, I know it, but I compose my nothing with a little piece of everything. I am a patchwork of an entire world. "
Andar Royce
He remembers

Andar Royce

Informations
Old friendship is not afraid of rust ☾ Andar/Maddy Ci8eXFE
Ft : Viggo Mortensen.
Multi-Compte : Shedda, Bran Stark, Vaeron Antaryon & Aegon Targaryen.
Messages : 1614
Date d'inscription : 05/01/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
1000 messages
3e Dracanniversaire
Multicompte


   
# 
Old friendship is not afraid of rust
Roches-aux-Runes | An 303, lune 5, semaine 3

En tant que seigneur de la Maison Royce, Andar ne devait pas faillir, il devait rester droit et fort afin de se montrer digne de ses responsabilités. Aussi cruel que sa situation était, cela lui interdisait une quelconque faiblesse, alors il tâchait de ne rien montrer. Évidemment, personne n’était dupe quant à ses absences, ses silences. Piètre menteur, dans un sursaut de fierté certainement, qui le poussait à ne pas trop en dévoiler. L’orgueil du Valois l’interdisait de montrer qu’en son for intérieur, il oscillait entre la vie et la mort à chaque instant. Qu’il se sentait happé par le froid glacial du Nord et peinait de plus en plus à s’en défaire. Prisonnier de ses songes cauchemardesques. Alys l’avait remarqué mais taisait ses inquiétudes, laissant le temps panser ses maux. Quelque chose en lui s’était brisé à Winterfell, échappant de peu de la mort, son âme s’en voyait abîmée. Personne ne revenait de pareilles souffrances indemnes. Si l’alcool l’avait autrefois aidé, il luttait contre l’envie de sombrer de nouveau dans cette addiction. Les conséquences furent désastreuses sur lui ainsi que ses proches.

Au même titre que l’existence de Rosenn qui avait bousculé toute la vie de la cité de Roches-aux-Runes. La pauvre enfant naquit dans des conditions compliquées, condamnée à porter un statut impropre. Cette inquiétude irradiant de son amie était compréhensible tant tout cela chamboulait leurs existences à tous. Robar devait trouver sa place de père auprès de cet enfant qui n’avait plus rien d’un bébé. Une relation paternelle qui serait longue à mettre en place mais qui viendrait, de cela, l’aîné n’en doutait pas. Il fallait pour cela faire preuve de persévérance.

En cet instant, sa fierté légendaire n’était plus, étouffée par les méandres de ses pensées torturées. Andar était fatigué, épuisé, autant physiquement que mentalement. La guerre qui approchait ne faisait qu’accentuer ses symptômes, alors qu’il ne se remettait pas de Winterfell. Il se sentait tel un trou noir où le moindre fil de lumière mourrait aussitôt, et où apparaissaient parfois les yeux bleus des Marcheurs Blancs. Si autrefois il n’aurait jamais usé de tels mots, il n’hésitait plus à présent, conscient d’avoir probablement volé la discussion que méritait la jeune femme avec son frère. Par égoïsme, il avait révélé l’existence de Rosenn. Puis par manque de courage, il avait fui la rousse, ne pouvant supporter son potentiel courroux. Il se rendait compte à quel point il avait été stupide, trop obnubilé dans ses problèmes pour ouvrir les yeux sur le reste. Lorsqu’elle lui avoua que jamais il n’avait été lâche à ses yeux, il ne pouvait être en total accord. C’était par lâcheté qu’il avait sombré dans l’alcool. Un support nécessaire qui s’était avéré bien plus agréable que de faire face à ses propres démons. De sa poche, il sortit un mouchoir blanc immaculé qu’il lui tendit afin de sécher ses larmes. “Je crains que tu ais une vision idéalisée de ma personne.” Tentait-il de plaisanter. Elle le connaissait depuis longtemps pour connaître ses failles et inversement. Personne n’était parfait et surtout pas lui. Probablement était-il plus fragile encore que son petit frère ou sa grand-mère qui l’avait à l'œil depuis. “Il est vrai que tu as mis du temps, mais c’était ton choix, tout comme cet aveu aurait dû venir de toi.” Il soupira en levant les yeux au ciel. “Je n’aurai pas dû me mêler de cette histoire qui ne regarde que vous.” L’enfant était né avant le mariage de Rhaenys et Robar, ce qui n’aurait pas dû le concerner. Malheureusement, il s’était retrouvé dans la confidence, portant ce poids si lourd, encore plus après la fausse-couche de la princesse, tuant dans l'œuf l’envie de paternité de son cadet. “A la veille de la bataille, Robar m’a fait part de sa détresse de ne pas avoir de descendance…Il avait peur de mourir sans avoir été père.” Alors il le lui avait donné ce qu’il désirait. Sa tristesse avait été insoutenable, tout comme celle de la rousse à cet instant, elle se sentait coupable de tous ses maux. “Mais tout ceci est de l’histoire ancienne, il nous faut avancer maintenant. Repartir sur de bonnes bases.” Tâchait-il de conclure. Robar découvrait sa parentalité, il fallait désormais l’assumer. “Rosenn fait partie de notre famille.” Chuchota-t-il dans un sourire léger mais perceptible.

Sa tête se baissa à la mention de Waymar avant de poser un regard plus mutin sur la jeune femme. Assurément, son petit frère lui manquait. “Il m’aurait empêché de dévoiler ton secret ou l’aurait fait avant moi. Il peut avoir la langue bien pendue.” Nostalgique de l'époque où il se trouvait encore à Roches-aux-Runes, le Royce n'aurait jamais pu deviner que Waymar parte aussi loin. "J'ignore pourquoi il est parti là-bas dans le froid du Nord, peut-être parce qu'il ne supportait plus nos jérémiades ?" Question légère qui cachait une vérité. Il n'avait peut-être jamais trouvé sa place entre Robar et Andar.

 

DRACARYS
@Maddy | En italique
 




he remembers
It comes so soon, the moment when there is nothing left to wait for

Maddy
Membre

Maddy

Informations
Old friendship is not afraid of rust ☾ Andar/Maddy Tumblr_opdwyoUF7H1vux4sjo3_400
Ft : Eleanor Tomlinson
Multi-Compte : Selyse Dunn / Druig Marsh / Daenerys Targaryen
Messages : 500
Date d'inscription : 10/01/2021
Présence : Présent
Personnage
Badges
3e Dracanniversaire
L'incarnation
Multicompte


   
# 


Old friendship is not afraid of rust



Cette situation était extrêmement déroutante, l'insulaire avait l’impression de retourner des années en arrière, dissimulé dans leur placard secret, à la lueur de la bougie, à le réconforter suite au décès de son premier fils. Bien sûr, cette fois c’était elle qui héritait du mouchoir, mais elle avait la sensation d’être face à ce même homme, celui dont le masque s’effritait doucement et qui faisait apparaître ce visage marqué par les épreuves. Elle y voyait la vulnérabilité, la souffrance, les vices. Beaucoup voyait de la faiblesse dans les blessures profondes, mais Maddy y voyait de la beauté, car elle savait à quel point il était dur de se reconstruire malgré les cicatrices profondes et à quel point cela pouvait être périlleux.

Essuyant ses larmes, elle réfléchissait à ses propos, l’idéalisait elle ? Elle était certaine que non. Elle le voyait tel qu’il était. Un enfant brisé par la guerre, un adolescent rongé par son passé et par la perte, un homme luttant contre ses propres bassesses. Andar était bien loin d’être un modèle, il pouvait être taciturne, renfermé sur lui-même, têtu, mais il était aussi tout un tas de choses. Et il ne semblait pas voir ses qualités « où plutôt que vous avez une piètre opinion de vous-même ». Si elle devait être honnête, elle aurait cru qu’il aurait cédé face à l’appel de la boisson, qu’il serait à présent sous une table ou la tête dans un sceau. Il n’avait pas l’alcool méchant, il pouvait être joyeux ou alors profondément triste et lorsqu’il se réveillait encore embrumé par l’alcool, il pouvait hurler de peur, mais aujourd’hui, il n’était rien de tout ça. Il se tenait face à elle, sobre.

Maddy ne savait plus depuis combien de temps il n’avait pas eu de discussion aussi ouverte, intime. Cela remontait si loin qu’elle ne pouvait même pas citer le thème de cette discussion. Mais elle ne semblait pas aussi importante que celle-ci. Andar tenait à exprimer ses regrets, mais également de justifier ses actes, chose qu’il n’avait nullement besoin de faire. Elle avait peine à le croire, Robar souhaitait être père. C’était un sujet qu’elle n’avait jamais abordé, car il était évident - à ce moment-là - qu’elle ne lui donnerait jamais d’enfant.

Maddy restait émue, et entendre que Rosenn faisait partie de la famille lui avait fait du bien. Ses yeux firent voilés par des larmes de joie, mais aucune d’elles s’échappèrent de ses iris bleutés. « Que votre grand-mère et mon père n’entendent pas ça », riait elle doucement. Pas que son père n’apprécierait pas ce geste de sa part, mais il aurait aimé que sa fille ne tombe pas dans les bras d’un noble et encore moins qu’elle soit enceinte de lui. Il était né Stone, il avait vu sa mère être jugée par ses pairs et lui être regardé de haut par certains nobles. Il aurait aimé qu’elle vive une autre vie que celle-ci, et il aurait même voulu que ce crétin vive encore et qu’elle soit restée sur l’île de la sorcière, mariée et peut-être mère à nouveau.

À l’évocation de Waymar, Andar baissa la tête, mais malgré sa première impression, ce n’était pas de la tristesse. Partageant un sourire de connivence, elle se mit à rire de nouveau. Elle l’imaginait très bien, il aurait pu tenir quelques jours, puis ne tenant plus, il aurait tout dit à Robar. Et sans une once de regret. « C’est vrai qu’il pouvait égaler les servantes pour alimenter les commérages ». Parler de lui, cela lui faisait du bien. Dans le château, on ne parlait pas assez de lui. Les avis étaient divisés quand à son départ pour le Nord, mais malgré son départ, il restait toujours un Royce. Pour certains, il avait besoin de faire quelques choses de plus, tandis que pour d'autres, il avait chercher sa place sans la trouver. Un fait que Maddy pouvait comprendre. N’était pas une Stone, mais ayant du sang noble dans les veines, elle avait mit beaucoup d’année à trouver un sens à tout ceci, à trouver une plage légitime. Trop noble pour appartenir au peuple, trop villageoise pour appartenir à la noblesse. « Comme tout à chacun, il avait besoin de trouver sa place et faire quelques choses qui avaient du sens. C’est raisonnable de se demander s’il en voit encore aujourd'hui », sans vraiment le vouloir, elle perdit l’éclat de son sourire. Les marcheurs blancs n’existaient plus, les sauvageons semblaient vouloir rester sur leurs terres, alors à quoi bon rester sur ce mur de glace. « Comme j’aurais aimé qu’ils reviennent avec vous », dit-elle simplement avec un voile de tristesse. En réalité, elle se le disait plus pour elle-même que pour Andar.

Un léger silence s’était installé, mais elle avait des questions qui revenaient sans cesse la hanter. Et pour la première fois, elle franchissait ses lèvres. « Andar, je n’ai que croisée la princesse Rhaenys, mais si un jour elle apprend l’existence de Rosenn, quelle réaction aura-t-elle ?», Edmée avait l’air de beaucoup l’apprécier, lors de la fête organisée par le Roi dans le Val, elle avait couru vers elle, mais le fait qu’un enfant l’aimait bien ne la rassurait pas vraiment.

:copyright: TITANIA /  @Andar Royce


My everything
" I am nothing, I know it, but I compose my nothing with a little piece of everything. I am a patchwork of an entire world. "
Andar Royce
He remembers

Andar Royce

Informations
Old friendship is not afraid of rust ☾ Andar/Maddy Ci8eXFE
Ft : Viggo Mortensen.
Multi-Compte : Shedda, Bran Stark, Vaeron Antaryon & Aegon Targaryen.
Messages : 1614
Date d'inscription : 05/01/2020
Présence : Présent
Personnage
Badges
1000 messages
3e Dracanniversaire
Multicompte


   
# 
Old friendship is not afraid of rust
Roches-aux-Runes | An 303, lune 5, semaine 3

Piètre opinion de lui-même ? Certainement. Personne n’était parfait et surtout pas lui, l’ancien ivrogne qui parfois rêvait de le redevenir. En cet instant, il ne cachait plus sa vulnérabilité, Maddy l'ayant aperçu tant de fois. Elle était, à bien des égards, bien plus qu’une servante : amie et confidente, elle connaissait tous les secrets des Royce. Leurs blessures, leurs défauts. Preuve qu’ils n’avaient rien d’hommes idéaux et encore moins de ce que l’on attendait d’eux. Un léger sourire étira ses lippes à ses mots, sa vision était probablement loin de la sienne, lui n’oubliait pas les faiblesses du passé. Les regards désappointés de sa famille et surtout celui de son père. Se faire désavouer par sa propre chair fut le plus difficile à vivre. S’il ne cédait pas à l’alcool pour l’instant, un rien pourrait le faire basculer et avec la guerre qui se profilait, le pire pouvait advenir. Il se tenait sur un fil, fragile, menaçant de tomber à chaque pas. Il se rattachait aux moments de tendresse, aux moments hors du temps comme celui-ci où il se livrait. Le poids de son cœur et de son désespoir s'amenuisent, le faisant s’éloigner du ravin.

Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas ainsi conversé avec la rousse et il ne pouvait nier que cela lui faisait un bien fou. Leur amitié lui était chère, Maddy faisait partie intégrante de la famille, sa confiance était aveugle, et c’était pour ça qu’il n’hésitait pas à parler à coeur ouvert. Évidemment, il aurait souhaité que la relation entre elle et son frère ne reste qu’une amourette de passage, que cela n’engendre pas d’enfant, mais rien ne pourrait défaire cela. Rosenn existait et elle n’avait pas demandé à être de ce monde. Elle porterait le nom de Stone et grandirait entre les murs de Roches-aux-Runes. C’était un fait qu’Andar ne changerait pas. L’émotion de la jeune femme le fit sourire. “Lady Anya a déjà trop de cheveux blancs.” Avoua-t-il en riant légèrement. Il se souvenait parfaitement de ce que son frère lui avait dit concernant son entrevue avec la dame de Fer. Il s’était pris une soufflante, sans nul doute. Les deux petits-fils lui donnaient du fil à retordre.

L’évocation de Waymar n’engendrait pas de tristesse chez l’aîné, car il savait que ce dernier avait choisi de s’enrôler pour la Garde. Réfléchi et mesuré, il avait choisi ce destin de noir, loin des siens. Personne ne lui avait mis un couteau sur la gorge pour s’y rendre. Dans un sens, il pouvait comprendre cela, il n’avait pas trouvé sa place et peut-être l’avait-il trouvé à présent auprès de ses frères d’armes. Si les Marcheurs Blancs avaient été réduits à néant, les sauvageons continuaient d’errer sur leurs terres. Le Mur devait être gardé, comme toujours. “Il a sûrement trouvé sa place là-bas.” Dans les froides contrées du Nord. Cela le rassurait de se dire cela, car en l’ayant vu à Winterfell, il lui semblait que c’était le cas. Le voir revenir aurait été impensable et pourtant, il compatissait. S’il ne disait rien, il prenait note de la tristesse de son amie face à l’absence du cadet Royce. Il respecta son silence, songeant avec nostalgie aux moments où Waymar était encore là. Une chose était sûre, il l’était dans leurs esprits à tous. Les Royce n’oubliaient pas.

Sa question était juste, ne l’étonna guère car oui, beaucoup s’inquiétaient de la réaction de la princesse. Tâchant de rester le plus objectif possible, Andar tentait d’éviter de répondre par rapport à son aversion pour la dragonne. “Elle ne pourrait de toute façon rien dire. Rosenn est née bien avant leur mariage.” Ce n’était donc pas une infidélité. Soudain, un servant apparut, lui disant qu’Alys l’attendait. Il hocha du chef, se tournant vers Maddy à qui il adressa un fin sourire, bien moins crispé qu’au début de leur conversation, et dans son regard, l’éclat mutin. “Le devoir m’appelle. Merci pour ce moment Maddy, tu es la bienvenue si tu as d’autres questions ou commérages.” Il posa une main amicale sur son épaule avant de s’éclipser, retrouvant la présence de sa femme, le coeur un peu plus léger.

 

DRACARYS
@Maddy | En italique
 




he remembers
It comes so soon, the moment when there is nothing left to wait for

Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#