Derrière le brouillard (Robar)

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# Sam 21 Aoû - 13:56

Derrière le brouillard

« Roches-aux-Runes | An 303 - lune 9 - semaine 2 »

Son épouse était venue dans son bureau quelques heures auparavant, dans l’espoir de voir son époux sortir du silence dans lequel il était enfermé depuis La Longue Nuit. Pas un mot, rien d’échangé concernant la bataille sanglante. La née Grafton était navrée de le voir ainsi, encore plus que sa jambe ne cessait de le faire souffrir. Un mal que le Mestre ne pouvait apaiser. Andar pris congé de ce dernier sans aucune formule de politesse, encore une fois. Aucune potion ne pourrait amoindrir cette douleur qui le rongeait. Il ne parvenait pas à verbaliser ce qu’il avait vu, ce que représentaient les Marcheurs Blancs, l’horreur vécue. Une partie de son âme était restée dans la boue, mélangée au sang de ceux qui étaient tombés. Il avait cru mourir là-bas, il avait vu ses derniers instants. Frôler la mort l’avait changé, de toute évidence. Qui pouvait le comprendre ? Pas sa femme en tout cas. Elle n’était pas présente lorsque l’Etranger manqua de peu de l’entraîner dans ses filets. La lame mordant sa chaire était encore là, vivace.

De nouveau seul dans son bureau, il n’avait cessé de travailler, une guerre se préparait. L’excuse idéale pour rester seul, cloitré entre quatre murs, évitant ainsi les potentielles discussions qui lui déplaisaient. Le sol était jonché de parchemins tombés suite à son énervement. Un geste purement rageur, la douleur le rendant encore plus susceptible qu’à l’accoutumée. Alys avait tenté d’entamer le dialogue, en vain. Il restait prostré dans son silence. Elle l’avait vu dans un état lamentable, les volets fermés, les cheveux désordonnés, la mine des mauvais jours. Malheureusement, sa tentative fut inutile. Andar n’était pas encore prêt et il ignorait s’il le serait un jour. « Je vais essayer de faire des efforts. » Promit-il sans réelle conviction. De dos, la dame de Roches-Aux-Runes se tenait le ventre, victime de symptômes qu’elle ne connaissait que trop bien et qu’évidemment son époux n’avait pas remarqué. « N’essaye pas, fais-le. » Furent ses derniers mots avant que la porte ne se ferme de nouveau. Depuis sa visite, il avait laissé les volets ouverts, le soleil réchauffant un peu la pièce et son cœur. Il reprenait le travail, faisant le point sur les soldats, les armes pouvant être mobilisés. Il s’agissait là de l’occupation idéale pour oublier un instant les maux de son âme. De nouveau, l’on toqua à la porte. Levant le nez de ses parchemins, Andar autorisa la personne à entrer. Dans son champ de vision apparut Robar. « Elle t’a envoyé hm ? » Demanda-t-il avec un sourire désabusé, cela ne serait guère étonnant qu’Alys ait fait appel à lui, tous deux avaient vécu l’horreur de la Longue Nuit. « Je vais bien. » Rétorqua-t-il d’une voix mal assurée, trahissant sa volonté de montrer que tout allait bien. Sa fierté mal placée l’obligeait à ne pas montrer aisément ses moments de faiblesse. Il posa la plume, s’adossant au dossier de sa chaise. « Edmée te ressemble de plus en plus. » Sujet loin d’être innocent, idéal pour balayer celui qui était plus fâcheux.

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# Lun 4 Oct - 22:27

Derrière le brouillard
Robar & @Andar Royce

A king he was on carven throne in many-pillared halls of stone with golden roof and silver floor, and runes of power upon the door. The light of sun and star and moon in shining lamps of crystal hewn undimmed by cloud or shade of night there shone for ever fair and bright.

play.

Robar brossait la robe de son cheval d'un geste ample. Il prenait plus de plaisir aux petites choses depuis son retour, plus de joie à profiter de chaque instant. Libéré d'un poids autant que sensibilisé à l'imminence de la mort, le chevalier rouge n'en demeurait pas moins lui même, gratifiant les servante d'oeillades appréciative et ne se montrant jamais le dernier pour taquiner qui de droit. Il profitait simplement plus de la vie et des plaisirs qu'il y trouvait. Le retour à la normal était bienvenu mais bien qu'il n'oublia guère que certains de ses problèmes demeuraient à la porte de Roches-aux-Runes, il profitait de chaque instant d'une routine retrouvée. La reprise progressive du maniement des armes, les chevauchées à travers le domaine, ses échanges de regards équivoques avec Maddy et, à ça, s'ajoutait Rosenn. Robar aurait aimé dire que la présence de la fillette avait changé sa vie, mais contre toute attente la petite fille ne semblait guère lui témoignait d'intérêt et le chevalier avait suffisamment à faire pour ne pas s'attarder sur l'indifférence de sa progéniture à son égard. Bien qu'il n'avait toujours que peu d'appétence pour la gestion d'un domaine, Robar se forçait à s'intéresser à quelques unes des affaires de la famille, et du fief, afin de se tenir au courant et de remplir le rôle confié par son frère aîné. Loin de revenir sur sa décision, Andar l'avait déjà envoyé en représentation à Port-Réal, représentant sa personne au mariage de l'ancienne dame du Val avant que toute la noblesse valoise ne soit invité aux portes de la lune pour les noces de leur suzerain. S'il n'avait quitté la demeure des Royce depuis son retour, se faisant excuser auprès de son oncle pour son absence à son remariage, Robar tachait de s'appliquer. Il ne voulait faire honte à l'honneur qu'Andar lui faisait et trouvait une forme d'intérêt dans les tâches qui étaient les siennes.

Il avait laissé sa veste sur le rebord de la porte battante en bois, et avait roulé ses manches sur ses bras, profitant de la fraicheur sur sa peau tandis qu'il brossait l'animal dans un geste régulier. Son sourire se dessina tandis qu'il repensait au rire de Maddy lorsqu'il l'avait attiré sur ses genoux la veille au soir, après qu'ils se soient retrouvé seuls. Sa simplicité lui réchauffait le coeur et la familiarité de ses courbes le rassurait. Il cessa cependant ce qu'il faisait, ainsi que les pensées vers lesquels il divaguait lorsque la dame de Roches-aux-Runes entra dans les écuries. « Alys ? » demanda-t-il en constatant son air entre réflexion et appréhension. Elle semblait bien pâle ces derniers jours et son amante lui avait soufflé une hypothèse que Robar avait gardé pour lui. Cela ne le regardait pas -et quelque part, c'était sa revanche sur son aîné- et il était préférable de laisser sa belle-soeur s'occuper elle même des affaires qui concernait l'intimité de la chambre conjugale. Cependant, l'air qu'affichait la brune n'avait rien à voir avec un éventuel mal, ou une supposé bonne nouvelle, qu'elle aurait a annoncer. Alys semblait préoccupée et pour qu'elle vienne le chercher directement, c'est que la chose était grave. Ils s'étaient toujours bien entendu. Robar n'avait que faire des tensions qui avait pu exister entre les Royce et les Grafton et, de plus, il n'était pas celui qu'elle avait épousé. Aussi s'était-il toujours montré aimable et accueillant avec elle jusqu'à ce que, petit à petit, l'amitié devienne un vrai lien fraternel. Elle était sa soeur par alliance, la mère de ses neveux, et elle était aussi son amie. Bien qu'il ne pouvait dire être aussi proche d'elle qu'il ne l'était d'autres femmes -sans aucune ambiguïté- il appréciait de la voir adoucir le caractère de son aîné et ne doutait pas qu'elle illumina le ciel obscure des pensées d'Andar. Le seigneur Royce pouvait être un homme jovial et souriant autant que déprimé et renfermé. Et ces derniers temps, les humeurs du brun n'étaient guère au beau-fixe. Robar avait tenté de ne rien en montré, mettant cela sur le compte de la fatigue et du retour compliqué de la guerre. Mais les mots d'Alys ne pouvaient qu'inquiéter le puiné. Son frère avait une tendance au lacher-prise qui lui était toute particulière et, si sensible à ses démons, il ignorait vers quoi Andar serait capable de se tourner pour se remettre de tout cela. Posant ses mains sur les épaules de la jeune femme, Robar lui assura qu'il s'en occupait. Attrapant sa veste, il délaissa son compagnon d'aventure et sa belle-soeur pour retourner vers le château.

Ce fut après une toilette fugace, en vue de faire disparaitre la poussière de ses mains, et l'odeur de ses vêtements, qu'il se présenta devant la porte qui dissimulait son aîné. Il soupira avant de frapper, poussant la porte une fois que la voix grave du seigneur des lieux se fit entendre. Le blond leva toutefois un sourcils face à l'accueil réservé. Visiblement, Alys avait déjà tenté maintes approches infructueuses pour qu'Andar envisagea d'entrée de jeu qu'il était venu à sa demande. « Comment lui en vouloir ? » répondit-il réthoriquement en désignant son frère d'un signe de la tête. Le Royce ne sembla guère l'écouter tandis qu'il assurait que tout allait bien, comme si son frère n'était venu que pour obtenir cette affirmation. Robar soupira à nouveau, s'adossant contre une commode de bois sombre qui se trouvait derrière lui. Un fesse sur le meuble, sa jambe légèrement relevée de part son assise, il attrapa un fruit dans un bol placé sur la commode et joua avec. « Oui, de toute évidence. » répondit-il, cynique mais sans la moindre trace de rire dans la voix. Non. Andar n'allait pas bien. Cela se voyait dans son regard autant que dans son attitude. Et sa tentative désespérée de garder cela pour lui semblait empirer les choses. Un nouveau haussement de sourcil se dessina sur le visage du chevalier. Tiens donc, maintenant il utilisait sa fille pour changer de sujet, se dit Robar, bien, il y a du travail. Le jeune homme avait déjà été témoin d'instant difficile vécu par son grand-frère, des moments dont l'un comme l'autre ne parlait jamais. Il n'avait jamais vu cela comme la preuve qu'ils n'avaient plus de secret l'un pour l'autre, mais il était surpris du niveau de déni dans lequel Andar semblait se trouvait sur son propre état. « C'est tout ce qu'on peut lui souhaiter à cette petite. Comment résister à tant de perfection ? Je vois, de là, les murailles de Roches-aux-Runes, jonchées des corps de ses soupirants ... » répondit-il avec un sourire en coin tout en grattant la peau du fruit du bout de son ongle. Edmée était la seule fille du couple, un être pur au delà du concevable dont le regard débordait de gentillesse et d'émerveillement mais qui savait ne pas se laisser marcher sur les pieds par une fratrie exclusivement masculine. De son point de vue, Edmée ressemblait davantage à Ysilla mais il ne doutait pas que le père de la petite ait sa propre idée sur la chose : après tout, il n'était qu'un tonton gateux en sa présence. « Reste à savoir laquelle de nos deux lames sera parsemé du sang de ces malheureux ... A moins que ce ne soit les deux ? » fit-il mine de réfléchir avant de braquer sur Andar un regard sérieux. « Combien de temps comptes-tu rester ainsi ? » demanda-t-il abruptement. « Jusqu'à ce qu'Edmée soit en âge de prendre époux ? » ajouta-t-il, sautant sur l'occasion de ramener le sujet de sa visite à son principal objectif.

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# Jeu 11 Nov - 15:16

Derrière le brouillard

@Robar Royce

« Roches-aux-Runes | An 303 - lune 9 - semaine 2 »

Le Seigneur de Roches-Aux-Runes croulait sous les parchemins, activité idéale pour oublier les tourments de son esprit. Ceux-ci ne l’assaillaient alors que la nuit, lui laissant la journée un peu de répit pour travailler. La guerre menaçait de nouveau Westeros, bientôt, les deux Targaryen se feraient face pour une nouvelle danse des dragons sanglantes. Des vies innocentes allaient être brisées pour une couronne. L’humanité était capable de tout pour le pouvoir, rendant impossible une paix éternelle. Dans cette optique, le Royce s’occupait des préparatifs, les dépenses, le nombre de soldats pouvant être réquisitionnés. Tant de pères, de frères qu’il allait arracher à leur famille pour une énième guerre. En sa courte existence, il songeait en avoir déjà trop vu. Une profonde lassitude l’animait tandis que ses opales se posaient sur la silhouette de son frère probablement là à la supplication de son épouse. Alys ne reconnaissait plus son époux, ce dernier faisant preuve d’un silence désarmant concernant la Bataille de Winterfell. Moments d’absences, frayeurs nocturnes, l’homme n’arborait pas le bon côté de son caractère. Tantôt jovial et souriant, il était plutôt tout l’inverse ces derniers temps, sauf aux côtés de ses enfants. Il désirait les préserver au mieux de ses propres démons. Ils étaient encore si jeunes et pour rien au monde il ne leur infligerait cela : la vision d’un Père affaibli par les traumatismes. Ils auraient tout leur temps pour se plonger dans le monde des adultes, mais pas maintenant. Le monde pouvait s’avérer si froid et austère. Edmée, Lucas, Angus devaient sourire encore…

Il n’ignorait pas qu’Alys et Robar s’entendaient plutôt bien, prompts à discuter de divers sujets. Pas forcément les plus intimes mais pour sûr qu’elle ferait appel à lui si elle se sentait dépassée par la situation. Après tout, le Chevalier Rouge avait déjà assisté à la chute de son aîné, à le récupérer au bord de l’inconscience au fin fond d’une auberge malfamée. Un soutien indéfectible que n’avait pas oublié le concerné. Dans ses états, ses souvenirs étaient flous, mais pas le visage de son cadet aux cheveux d’or. La Dame de Roches-aux-Runes espérait peut-être qu’il pourrait délier la langue de son époux, ce qu’elle ne parvenait pas à faire. Personne ne pouvait comprendre ce qu’il avait vécu dans le Nord, outre son frère, lui aussi ayant souffert là-bas. La morsure glaciale à jamais dans sa chair. L’accueil fut donc peu agréable mais pas inattendu. Il attendait sa visite d’un moment à l’autre. Et le blond avait raison, impossible d’en vouloir à sa femme qui ne désirait que son bien, loin des débuts compliqués de leur mariage. La rancœur avait laissé place à un amour tendre, la née Grafton était parvenue à adoucir le plus sombre des enfants Royce.

Dans un sursaut de fierté, il tentait de cacher la vérité aux yeux de son frère, piètre stratégie quand on savait que ce dernier le connaissait par cœur. Sa réponse cynique fit grincer des dents Andar qui glissa une main agacée dans sa chevelure noire. Il était un piètre menteur et comédien et s’étonnait d’ailleurs d’avoir gardé le secret de l’existence de Roseen aussi longtemps. Les mots de son épouse lui vinrent alors, mais aussi la promesse qu’il lui avait fait, de faire des efforts. “Grand-Mère ne t’a pas dit qu’il ne faut pas jouer avec la nourriture ?” Répondit-il dans un sourire faussement amusé avant de soupirer. Sa tentative de changer de sujet était futile car il savait que Robar n’était pas venu pour discuter de la pluie ou du beau temps. Edmée débordait de bonté mais avait tout de même son caractère. Sa chevelure blonde comme les blés lui faisait indéniablement songer à celle de son frère. Pour sûr qu’elle ferait des ravages en grandissant. “Tu sais bien qu’on ne la laissera pas épouser n’importe qui.” Une phrase loin d’être anodine sonnant comme un engagement. Son unique fille, son joyaux qu’il ne laisserait pas au premier venu. Rien de moins sûr avec la bataille qui s’annonçait. Le ton léger s’envola rapidement lorsqu’il évoqua son état presque léthargique. Allait-il rester ainsi longtemps ? L’intéressé l’ignorait. Il lui faudrait probablement un déclic ou la possibilité de verbaliser le fait qu’il avait cru trépasser. Se levant brusquement de sa chaise, il croisa les bras sur sa poitrine. “Je ne sais pas, ce n’est pas quelque chose que je contrôle.” Et je ne suis pas aussi fort que tu le crois. Aurait-il pu ajouter tandis qu’il détournait le regard pour faire quelques pas en direction de la fenêtre. De là, il aperçut ses enfants jouer dans la cour. De nouveau, le froid glacial du Nord l’envahissait, l’étreignant avec force, brisant presque sa voix. “Ma blessure me fait toujours mal, le Mestre ne peut rien y faire. Il me dit même que ce sont des maux qu’il ne peut soigner…” Morne, il glissa sa main sur sa cuisse dont la douleur le lançait de temps à autre, comme en cet instant. Son corps subissait les affres du temps, c’était évident mais probablement que les maux de son esprit avaient leur influence sur sa mauvaise guérison. “Alys pense qu’évoquer ce que j’ai vécu m’aiderait. Mais j’en suis incapable.” Admettait-il avec abattement, se laissant choir sur le fauteuil non loin de la cheminée légèrement crépitante. Physiquement, il était là, dans le Val. Mais son âme restait là-bas, irrémédiablement accrochée à la terre boueuse du Nord, perdue entre la vie et la mort. Ses opales sombres fatiguées se posèrent sur son frère. Il avait fait la promesse de faire des efforts, et cet aveu en était le début. "Suis-je fou ?" Question rhétorique, il affichait un air presque hagard, n'attendant nulle réponse.

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# Lun 22 Nov - 20:58

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Robar & @Andar Royce

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Un sourcil blond se leva tandis que son regard las jaugeait la mauvaise humeur du seigneur de Roches-aux-Runes. Il considéra le fruit et reprit son jeu d'équilibre, le lançant pour le rattraper quelques instants plus tard. « Grand-mère m'a dit de ne pas faire bien des choses ... » répondit-il d'un ton provocateur, lui envoyant une oeillade complice. Oh oui, il n'était pas certain qu'Anya Vanbois approuve la relation qu'il entretenait avec Maddy. Pas après qu'il lui ait avoué la naissance d'une fille illégitime née de cette liaison alors même que son mariage avec Rhaenys demeurait infécond. Il préférait ne pas penser à cette dernière partie et songer aux bras délicieusement accueillant de Maddy qu'il retrouverait sans doute une fois la nuit tombée. Robar savait que sa liaison avec la rousse devait demeurer discrète tant qu'il n'aurait pas de nouvelle de l'avancée de Rhaenys mais ils tâchaient de prendre leurs précautions, ne s'affichant que rarement ensemble et se retrouvant une fois assurés d'être à l'abris des regards. Cependant il était bien conscient qu'Andar savait.

Robar cessa ses jeux en entendant les explications de son frère. « Pas à moi, Andar ! » s'exclama Robar, se levant du meuble tandis que le seigneur de Roches-aux-Runes déplorait sa faiblesse et sa crainte d'avoir perdu l'esprit. Le front du chevalier se plissa sous l'effet de la colère que de telles paroles provoquaient en lui. Il reposa le fruit avec plus de force qu'il ne l'aurait souhaiter et fit quelques pas, s'appuyant de ses deux mains sur le dossier d'un petit fauteuil qui faisait face au bureau seigneurial. « Dis ce que tu veux à Alys et aux enfants mais pas à moi. J'y étais, je sais ce que tu as vu, ce qu'on a subit à Winterfell. Et je sais aussi comment tu combat ce genre de chose. » siffla le blond avec un regard assassin. C'était ainsi que son aîné entrait dans le cercle vicieux qui le guettait toujours, ainsi qu'il cessait d'être le frère tant admiré pour devenir l'épave que Robar devait aller mettre au lit après l'avoir retrouvé dans un coin du château. Cela faisait des années que cette période sombre s'était achevé pour lui, des années qu'ils n'en avaient pas reparlé : le blond ne voyait pas l'intérêt de remuer les vieux démons de son frère quand celui ci semblait bien se porter. Il soupira, laissant sa tête répondre à l'appel de la gravité, les mains toujours agrippées au dossier du siège. Il finit par se redresser dans un mouvement de mèches blondes et contourna le fauteuil pour s'y asseoir « Tu as recommencé ? Ou tu arrive encore à tenir sans ? » demanda le jeune homme avec le plus grand sérieux. Sa voix était dénuée du ton moqueur qu'il avait employé lors de son entrée dans la pièce. La chose était importante et bien qu'il ne la nomma, il avait la certitude qu'Andar savait de quoi il parlait. Ses avant-bras appuyé sur ses cuisses, Robar adoptait une attitude décontracté mais il sentait tous ses muscles tendus dans l'attente de la réponse. Avait-il replongé ou non ? Il finit par s'enfoncer dans le fauteuil, reposant son dos contre l'appuis ferme de ce dernier. « Ecoute ... Je pense que le mestre à raison. Mais ce n'est pas parce que c'est dans ta tête que cela veut dire que tu es fou. » tenta-t-il d'une voix plus calme et apaisée. S'il se trouvait sur la corde raide, mieux valait encore tenter de lui tendre la main pour lui éviter de tomber que de le jeter dans le précipice. Il détourna le regard, posant ses orbes claires sur la fenêtre. « Quand je suis parti à Froideseaux après mon retour de Port-Réal, je me suis fais mal à l'entrainement. La douleur a persisté malgré les soins du mestre de Froideseaux et elle est resté jusqu'à ce que j'accepte l'idée que ... Que ... J'étais impuissant face à ce qu'il s'est passé avec Rhaenys. » confia-t-il, le regard délibérément fixé sur la fenêtre. Admettre ses faiblesses n'étaient chose aisée, il en convenait, mais si dans son cas, la simple acceptation de son rôle dans l'acte de Rhaenys lui avait permit de faire passer sa douleur, le cas d'Andar était plus profond. Il se doutait que le brun avait déjà accepté ce qui était arrivé à Winterfell, mais peut être que sa souffrance était due à son besoin d'extérioriser ce qu'il y avait ressentie. Il reporta son attention sur Andar. « Au mariage d'Harry, l'une des dames qui accompagnait la princesse m'a dit qu'un membre de sa famille était revenu ... Différent. On est tous revenus différents, changés. » ajouta-t-il. Il n'était pas seul, mais tous ne guérirait pas aussi vite et aussi bien que leurs voisins.

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# Dim 9 Jan - 13:25

Derrière le brouillard

@Robar Royce

« Roches-aux-Runes | An 303 - lune 9 - semaine 2 »

Un sourcil s'arque à ses dires. Lady Vanbois n’avait visiblement pas assez répété ce que ne devait pas faire le cadet des Royce qui bafouait beaucoup de principes. Sa relation secrète avec Maddy et l’existence de sa fille illégitime, pour sûr que leur Grand-Mère y verrait un nouvel affront. Son mariage avec la Princesse demeurait stérile pour l’instant, probablement pour le meilleur tant la confiance avait été rompue par son acte odieux. Andar ne pouvait le nier : lui et Robar avaient donné du fer à retordre à la dame de Chênes-en-fer. Entre son alcoolisme et les problèmes conjugaux du Chevalier Rouge, ils occupaient beaucoup de conversations et engendraient tant d’inquiétudes. S’il s'évertue à rester discret sur sa liaison avec la servante, c’était raté, Andar observait, voyait tout et n’avait besoin que de simples regards pour le comprendre. L’on ne pouvait le duper, il savait qu’ils s’aimaient toujours, malgré l’impossibilité d’une union à cause de leurs statuts différents. Jamais ils ne pourraient sceller cet amour dans une union officielle. Condition injuste mais réelle. Ils avaient déjà de la chance d’être tombés dans une famille tolérant leur relation et le fruit de ce dernier.

Il eut un mouvement de recul lorsqu’il s’exclama. Non pas par peur mais parce qu’il ne s’y attendait pas et que les bruits et mouvements brusques le replongeaient parfois sur le champ de bataille. Il fronçait les sourcils, ayant aisément compris à quoi sous-entendait son jeune frère. Il avait combattu ses démons grâce à l’alcool, consommé à outrance, des lunes durant. L’aîné s’y était égaré jusqu’à devenir une loque dépendante. Cette dépendance, Robar y avait assisté, l’avait souvent récupéré dans un état lamentable le soir venu ou à l’aube. Voilà des années que le sujet n’était pas revenu sur la table, Andar n’en ressentait pas le besoin, étant encore touché par sa faiblesse passée. Le regard assassin de son cadet ne faisait que renforcer son malaise. Cette tare qu’il portait depuis toujours ressurgissait, les Royce n’oubliaient pas et certainement pas celui qui avait été aux premières loges. Rien ni personne ne pourrait défaire les dégâts causés par son addiction. Il se souvenait encore des mots durs de la matriarche Vanbois, ou le regard déceptif de son Père. Dans le regard noir de Robar, il y voyait un peu de tout cela. “Tu me penses assez stupide pour retomber là-dedans Robar ?” L’orgueil parlait, piqué au vif de voir que son frère le pensait assez faible pour replonger dans ses travers. Le blond s'agrippait au siège comme s’il avait peur de la réponse, comme si sa vie en dépendait. Qu’insinuait-il en disant encore ? Qu’Andar avait forcément besoin de cela pour survivre ? Pour traverser cette période compliquée ? “Non, je n’y toucherai plus, je suis plus fort que ça.” Il tâchait de s’en convaincre et pour l’instant, cela semblait vrai, ce n’était pourtant pas l’envie qui manquait. Heureusement, le château n’avait quasiment pas d’alcool, les bouteilles cachées de sa vue l’empêchait de ne pas y songer ou d’en avoir l’idée. Nulle tentation s’il ne les voyait pas.

Le ton précédent changea, son frère se montrait alors plus bienveillant, probablement qu’il ne souhaitait pas l’accabler davantage. Il n'était pas fou. Heureusement car il en avait l'impression. Ses muscles alors tendus se détendaient. La suspicion laissait place à un dialogue plus apaisé. Alors ainsi, le mestre avait raison concernant le mal qui l’habitait ? Que ses maux n’étaient que le signe d’un mal-être plus profond. Ce que lui confiait le chevalier était semblable bien qu’Andar soupçonnait que pour son cas, ça n’était pas aussi simple. “L’acceptation était la clé pour ta guérison…” Disait-il quelque peu songeur. Robar n’aurait rien pu faire d’autre de toute évidence. “Il y a parfois des choses qui nous dépassent et dont nous ne pouvons rien, ce qui n’est pas facile à accepter.” Pour lui, la solution serait tout autre, certainement d’extérioriser tous ses démons qui tourmentaient son âme. Plus que jamais, les soldats avaient été traumatisés par la Bataille de Winterfell. Certains guérissaient plus vite que d’autres. “Tu sais, même Lord Harrold semble avoir changé aussi.” A son mariage, le suzerain du Val paraissait plus mûr, il semblait comprendre les responsabilités qui l’attendaient. “Il faut croire que je fais partie de ceux qui n’arrivent pas à oublier.” Après tout, les Royce n’oublient pas. Tourner la page s’avérait impensable. “J’ai…j’ai l’impression qu’une partie de moi est restée là-bas.” Et aussitôt, le froid glacial l’envahissait. Dans le coin de la pièce, il avait la sensation de revoir les yeux bleus des Autres.

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# Dim 16 Jan - 22:33

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Ils étaient différents sur bien des aspects : ils avaient leurs forces et leurs démons mais ceux du seigneur de Roches-aux-Runes, l'avaient déjà conduit sur une pente dangereuse. Robar se souvenait bien de l'état dans lequel son frère avait pu se mettre, des années auparavant, avant qu'il ne parvienne à contrôler son besoin de boire, la tentation de noyer, dans l'alcool, ses terribles souvenirs. Sous son apparence forte, Andar Royce se battait encore et toujours. Ce vice ne le quitterait sans doute jamais mais Robar était admiratif de la détermination dont son aîné faisait preuve chaque jour pour ne pas retomber dans ces anciens maux. Toutefois, aucun homme n'était infaillible. Andar pas plus qu'un autre. « Je te pense assez stupide pour broyer du noir tout seul ici. » rétorqua le cadet que l'inquiétude rendait agressif. L'idée de revoir la chute de cet aîné si admiré lui était insupportable et, pire que tout, il ne voulait pas que les petits assistent à ça. Si Andar avait renoué avec ses vilaines habitudes, mieux vaudrait pour Alys et les enfants de rendre visite à Ysilla ou même à Anya Vanbois pendant qu'il se chargeait personnellement du cas de son frère. Par chance, ou par ruse -Robar cherchait encore à déterminer si son frère lui disait toute la vérité- le seigneur Royce semblait encore tenir bon, signe que tout n'était pas perdu. « Je ne sais pas Andar ... Pour qu'Alys vienne me chercher c'est que les choses ne vont pas, et je te pensais suffisamment alerte sur tout ça pour le faire de toi même ! » répliqua le jeune homme. Winterfell serait la cause de bien des maux, il le savait. Ravivant de vieux souvenir ou traumatisant des esprits non préparé, la longue nuit resterait dans les mémoires de bien de leur compatriotes.

Il finit par se détendre un peu, laissant son dos reposer contre l'assise du fauteuil dans lequel il avait prit place. Ce n'était pas que l'idée qu'Andar ait pu retoucher à ses anciennes tentations qui mettait son cadet dans tous ces états, mais sa propre bêtises d'avoir imaginer qu'il pourrait s'en relever seul Il aurait du faire plus attention, il aurait du voir les signes. Il laissa Andar parler, se demandant si son aîné se préparait à la rédaction d'un traité philosophique avant qu'il n'énonce l'évidente vérité : aucun de ceux qui étaient monté à Winterfell n'était rentré chez lui. Ils étaient tous des bouts de ceux qu'ils avaient été, des échos tentant de retrouver une existence qui ne pouvait être la même. Pas après avoir vu la mort en face. Pas après avoir réellement vu la mort marcher sur eux. « Lors que le temps est gris, j'ai l'impression de sentir la lame de l'Autre s'enfoncer encore dans mon bras. J'entends à nouveau les cris autour de nous, j'ai l'impression de sentir la neige et le sang ... » énuméra-t-il en regardant par la fenêtre. Parfois, il s'éveillait en sursaut en pleine nuit. Dès lors le besoin impérieux de serrer Maddy contre lui finissait par réveiller la jeune femme. Ses propres démons finissaient par sortir, chuchoté à l'oreille de la rousse. Car lui parvenait à en parler. « Si j'étais un Stark, je ferai raser ce château et je le reconstruirais à des lieues de là ... » finit-il par dire, songent que vivre, marcher, rire là où tant de gens avaient trouvé la mort, était une épreuve qu'il ne se sentait pas de relever. « C'est cruel mais tu es le seul qui n'a pas le droit de flancher Andar ... Ne m'oblige pas à prendre les responsabilités que tu voulais me donner auprès de Lucas car tu ne sera pas capable de les assumer. » rappela Robar, l'oeil sévère sur son frère. Il aurait voulu lui dire qu'il avait le temps, mais ce n'était pas vrai, pas avec ce qu'on chuchotait de ça de là, pas alors qu'ils devaient se préparer à un éventuel nouveau conflit armé. Andar devait se ressaisir et vite.

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# Sam 12 Fév - 18:40

Derrière le brouillard

@Robar Royce

« Roches-aux-Runes | An 303 - lune 9 - semaine 2 »

Parfois, le seigneur enviait la liberté de son cadet. Il avait le droit de flancher, le droit d’afficher ses faiblesses, ce dont l’aîné ne pouvait pas. Ses responsabilités l’obligeaient à rester sur le droit chemin. Evidemment, ses démons n’étaient jamais loin, continuant de le hanter, menaçants. Ils attendaient le moment opportun pour ressurgir, comme en ce moment. Il résistait à la tentation, le fait que le château n’ait aucun alcool, l’y aidait beaucoup. Alys Royce y veillait, connaissant la dépendance de son époux. Il grimaça aux dires de son cadet, il était assez stupide pour broyer du noir seul, afin de ne pas l’afficher à ses sujets ou ses enfants. Un grognement se fit entendre entre ses lippes. Cela serait mentir que de dire que Lucas, Edmée et Angus ne ressentaient pas les absences de leur père ou les dissensions entre leurs parents. Aussi petits pouvaient-ils être, les enfants comprenaient vite. Ils étaient de vraies éponges, ressentant tout. Andar tentait de le cacher mais il savait que c’était un échec. Sa femme s’était tournée vers Robar, preuve que la situation lui échappait. ”Je n’avais pas envie de faire appel à toi, pas comme avant.” Il ne voulait pas que de nouveau, son cadet voit son aîné au bord du gouffre. “Je pensais pouvoir arranger la situation seul…” Avouait-il dans un soupir difficile. Était-il trop faible pour affronter ce qui le rongeait ? Force était de constater qu’il avait échoué. De nouveau, ses blessures se montraient à lui, mettant à mal sa fierté. A demi-mot alors, il avouait qu’il s’était fourvoyé, persuadé de tout arranger seul, sans l’aide de personne.

Une partie de son âme s’était éteinte à Winterfell. Là où il échappa de peu de la mort. Chaque mouvement brusque, chaque bruit suspect le replongeait là-bas, le faisant sursauter. Il devenait sensible au moindre changement d’environnement. Finalement, les vivants étaient-ils revenus du Nord ? Pas vraiment, bien qu’en un seul morceau physiquement, mentalement, c’était le désastre. Andar en était la preuve. S’il était là, son esprit luttait encore pour rester dans la lumière. Ce combat intérieur avait de lourdes conséquences sur lui et son entourage. Alors que Robar énumérait ce qu’il ressentait en regardant par la fenêtre, il pouvait sentir la même chose. La lame venant labourer la chair de sa jambe. Instinctivement d’ailleurs, sa main s’était posée à l’endroit exact de sa blessure. Contrairement à son frère, lorsqu’il était réveillé par ses cauchemars, il n’arrivait pas à en parler, se contentant de trouver refuge dans les bras de la née Grafton. Et c’était là tout son problème, ne parvenant pas à se libérer de ces chaînes terriblement lourdes. La sévérité dont faisait preuve son cadet lui donnait la désagréable sensation de se retrouver des années plus tôt, dans le bureau de la Dame de Fer à subir ses remontrances sur son alcoolisme. “Tu sais qu’on dirait Grand-Mère ?” Plaisanta-t-il avec un léger rictus soulignant sa lassitude. Ses épaules s’affaissent aussitôt, il avait raison, par son statut, il n’avait aucun droit de s’affaiblir. “La vie me fatigue Robar. Je…je n’ai pas la force de Père, mais je ne suis pas encore mort.” Yohn Royce n’aurait pas flanché en ces temps décisifs. Lui qui avait vécu la rébellion de Robert avait tenu bon. Pour autant, Andar se remémore ce qu’il avait dit à Robar, qu’il serait celui qui enseignera tout si jamais il ne revenait pas de Winterfell. Il était bel et bien vivant, du moins en apparence. En cet instant, le chevalier à la chevelure blonde pouvait entrevoir toute la fragilité de cet aîné qui ne se cachait plus maintenant. Le combat qui avait lieu dans son esprit ne cessait jamais. Le désespoir le happait alors que ses opales sombres traduisant tout cela se posaient sur son cadet. “Il faut croire que tu es condamné à toujours me repêcher, hm ? Tu n'en n'as pas marre ?” Désabusé. Il glissa une main tremblante dans ses cheveux noirs indisciplinés. Le chemin de la guérison était long.

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# Dim 20 Fév - 15:40

Derrière le brouillard
Robar & @Andar Royce

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Le blond soupira. Son frère avait visiblement autant de fierté que de démon. Bien sur, il le savait : Andar avait été élevé pour devenir un seigneur, pour être fier et faire face, pour prendre des décisions et en assumer les conséquences. Robar se demandait souvent si son père avait abandonné en voyant que la rigueur de son aîné n'infusait en rien dans l'esprit du cadet. Là où Andar affichai sérieux et rigueur, Robar n'était que plaisanterie enfantine et bêtises en tout genre. Mais il était une chose sur laquelle le blond n'avait jamais failli : c'était le sérieux qu'il portait à son rôle de chevalier et la loyauté qu'il avait envers Roches-aux-Runes et son frère. Peut être était-ce par loyauté qu'il ne s'était jamais intéressé aux savoirs que se devait d'avoir un seigneur. Même quand il était devenu l'héritier de la maison Royce, après la mort de Yohn et celle, dans les premières semaines, du premier enfant d'Andar et Alys, il n'avait jamais trouvé d'attrait à la gestion d'un domaine. Ses mots, précédemment prononcé, ne l'avait été que dans le cadre d'une régence d'Alys comme Andar l'avait prévu si quelque chose lui était arrivé à Winterfell. Le soupire du chevalier se finit dans un silence de mort. « Andar ... Si c'était le cas, j'aurai suivi Waymar à la garde de nuit il y a des années ! » commença le jeune homme, dépité de voir que son aîné peinait à se reposer sur lui. « Quoi que non ... Je doute que le mode de vie entre abstinence et météo pourrie me convienne. » dit-il avec un sourire machiavélique. Durant tout leur séjour nordien, le jeune valois n'avait cessé de se plaindre du froid et de la neige, et sa liaison renouvellée avec Maddy était encore une preuve, s'il en fallait une, qu'il n'avait guère le tempérament d'un frère de la garde. « Toujours est-il que tu es le seigneur mais je suis ton frère. Tu représente la famille, tu es en première ligne, tu te fais taper sur les doigts en cas de soucis mais je suis là pour réparer les pots cassés et te soutenir la dedans. » rappela-t-il alors, retrouvant un sérieux adapté à la situation. L'amusement du ton qu'il avait employé un instant plus tôt disparaissant derrière la lourdeur de leur conversation. « Si tu décide d'assumer tout tout seul, autant que je parte servir les Vanbois ou même que j'intègre la Garde Royale : ma présence ou mon absence ne change rien. » Il savait que ces mots étaient durs, sans doute violent à l'oreille du brun, mais telle était la réalité. Combien de puînés quittaient leur fief natal pour tenter de se faire une réputation ailleurs ? Il pourrait tout aussi bien devenir épée-lige d'une noble dame ou entrer au service d'une maison suzeraine s'il le désirait. Mais son attachement à son frère, à ce château, à leur nom, étaient ce qui le gardait ici. Il avait été élevé en chevalier du Val, en chevalier de Roches-aux-Runes et il n'avait jamais imaginé les choses autrement qu'entre frères Royce.

Il éclata d'un rire sans joie. « Très bien, comme ça, en plus d'une merveilleuse chevelure, j'ai hérité d'une tête bien faite ! » répliqua-t-il du tac-au-tac tandis qu'il prenait ses aises dans le fauteuil. Il posa sur le mur qui lui faisait face un regard las, songeur. « Je ne suis pas certain qu'elle verrait une telle comparaison comme un complement ceci dit ... Elle n'était pas très contente la dernière fois que nous nous sommes parlés. » rappela le blond, retrouvant une pointe d'humour et de cynisme tandis que le souvenir de Lady Vanbois se montrait toujours vivace dans son esprit. Il ne doutait pas qu'elle lui remonte les bretelles si elle apprenait qu'il avait reprit ses habitudes passées avant même d'en avoir fini avec Rhaenys mais il ne s'imaginait pas demander à Maddy de l'attendre. Pas alors qu'il venait de rencontrer leur fille, pas alors qu'il savait que son mariage n'avait pas d'avenir, pas alors que la passion qu'elle lui inspirait ne semblait pas se tarir. I n'était pas assez altruiste, pas assez chevaleresque pour s'infliger une telle torture. Cependant, il n'était pas le seul dont les pensées étaient parasitées, bien que celles d'Andar le soit par des sujets bien moins léger et agréables que les siennes. Ils avaient leur manière, bien à eux, de gérer Winterfell. Robar se plongeant dans des tâches qu'il aimait autant que sous les jupes de sa maîtresse. Il fronça les sourcils face à la réplique de son frère, bien trop sombre pour être ignorée. « J'te préviens, si tu fais une connerie, je te tuerai moi-même. » lança-t-il, menaçant, depuis son fauteuil, une jambe par dessus l'accoudoir, une mèches retombant sur son front. Finalement, il souffla « Imbécile. »

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# Jeu 24 Mar - 20:47

Derrière le brouillard

@Robar Royce

« Roches-aux-Runes | An 303 - lune 9 - semaine 2 »

Robar était son contraire, se complaisant dans la plaisanterie et la badinerie. Mais il y avait une chose qui méritait tout son sérieux : son rôle en tant que chevalier de Roches-aux-Runes, et depuis Winterfell d’émissaire de la maison Royce. Andar l’avait jugé suffisamment apte pour endosser un tel rôle mais il rechigna encore à alourdir davantage ses épaules. Le seigneur se pensait assez fort pour lever la tête seul, quitter les démons qui étaient les siens depuis si longtemps. Malheureusement, il s’était fourvoyé. Et dans cet élan de fierté, toute sa famille en avait été impactée. Il avait besoin de Robar, il était son Yang, la pièce manquante du puzzle, celui qui le complétait parfaitement et palliait à sa morosité. L’aîné avait tenté de s’en passer, mais il ne le pouvait, le chevalier Rouge était un soutien infaillible sur lequel il devait se reposer afin de ne pas sombrer. “Les frères de la Garde te tueraient à force de t’entendre geindre.” Admettait-il dans un léger rire. L’idée de le savoir là-bas l’effrayait plus qu’il ne l’aurait imaginé. Preuve qu’il était devenu son pilier au milieu de la tempête. Dans tous les cas, sa présence était requise ici, dans le fief. Leur père les avait élevé avec la valeur de la famille marquée. Waymar n’avait pu trouver sa place, mais celle de Robar était là. Tracée dans le marbre du château. “On a vu ce que ça donnait lorsque je tente d’assumer seul.” Un sourcil se haussait face à son propre sarcasme. Un échec cuisant. “Un prompt succès.” Sa voix était emplie d’ironie. Andar le savait : sa fierté aurait raison de lui un jour ou l’autre. “La fierté est rarement bonne conseillère.” Et ce n’était pas faute de l’avoir entendu de la bouche de leur grand-mère. L’orgueil ne menait qu’à la déroute, voire même à la mort. “Ce fiasco prouve que ta place est ici et le sera toujours.” Force était de constater que oui, au vu de son état. L’admettre était difficile, l’obligeant à mettre à mal son égo surdimensionné de valois.

Il imagina la mine autoritaire de Lady Anya Vanbois le toiser, dans ses jeunes années, cela l’avait déstabilisé. Entre lui et son frère cadet, la dame de fer avait fort à faire en matière de mise au point. “On ne l’épargne pas.” Souffla-t-il, les déboires de l’un et de l’autre avaient dû faire pousser bien des cheveux blancs à la matriarche. “Je nous soupçonne d’ailleurs d’être responsables de ses cheveux blancs.” Et que ça allait continuer, car Andar n’était pas stupide et savait que son cadet avait remis le couvert avec son amante. Evidemment, c’était via son épouse, bien plus observatrice qui l’avait remarqué. C’était sa façon de gérer le retour à la vie normale, d’oublier les horreurs et son mariage chaotique. L’aîné lui, préférait s’enfermer dans un silence mortifère. Tout l’opposé encore une fois. Cette fragilité se laissait entrevoir, une fatigue psychologique latente. Il repensait à son père, dont le regard aurait été bien sévère sur sa progéniture. Face à la menace de son frère, il émit un rire sans joie. “Je ne te ferai pas ce plaisir.” Il soupira, se massant la tempe, une migraine commençait d’ores et déjà à arriver. “Cela ne m’aide pas à savoir comment en parler à Alys. Sa patience a des limites.” Elle ne supportait plus son mutisme, ayant la sensation de côtoyer un étranger plutôt que celui qu'elle avait épousé. Semblable à un fantôme ne parvenant pas à se défaire de ses démons, tapis dans l'ombre. Il ne savait pas s'il parviendrait encore à le verbaliser sans en souffrir trop, sans avoir la sensation de le revivre et de s'y perdre.

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# Ven 9 Sep - 13:32

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Robar & @Andar Royce

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Une part de lui se vexa de la taquinerie : il était certain que le blond avait toujours une critique à faire. Ce n'était pas tant un gout pour le luxe et le confort qu'une sale habitude prise dans l'enfance. En tant que second, personne n'attendait de Robar qu'il soit humble ou silencieux et avec les années, cela n'avait fait que s'exacerber. Cependant, ses divers voyages, vers Villevieille puis vers Winterfell, avait démontrer sa capacité à sacrifier ses gouts et son confort pour le devoir. Il se contenta d'un reniflement agacé avant de répondre. « Ils parieraient surtout sur ma capacité à rappeler à Waymar que ce n'est qu'un gamin. » L'orgueil du puiné passait pas sa tendance à reporter sur son cadet ses frustrations. Les Royce étaient soudés mais des garçons demeuraient des garçons et des frères restaient des frères : malgré son affection pour Waymar, le cadet avait souvent était victime de l'humour, parfois pinçant, de son aîné.

Il laissa Andar pousuivre : son besoin d'extérioriser était sans doute le coeur de son mal-être actuel. Cette impression que personne ne pourrait comprendre était partagé par le blond, mais Robar avait toujours été plus extraverti et bavard que le seigneur des lieux. Lui parlait. Petit à petit, il comptait à Maddy ce qu'il avait vu, ce qu'il avait vécu, ce qui resterait à jamais perdu sur les landes glacées du Nord. Elle ne le poussait pas à se confier et lui se sentait libre de conter son histoire à son rythme. Il ne doutait pas que sa belle soeur puisse faire preuve d'autant de prévenance : Alys était une femme douce, généreuse et profondément attachée à son époux. Leur mariage était un exemple et les épreuves les avaient rapproché. Mais pourtant, Andar se bornait à tout garder pour lui. « Et je suis heureux de te l'entendre dire. Mais, Andar, tu ne peux pas te permettre d'avoir des doutes en ce moment. Et en cela je ne t'envie pas mais même si tout le monde essaie de l'oublier, on sait tous les deux que Winterfell n'était pas la dernière bataille. Je crains au contraire que ce soit la première d'une longue série. » répondit Robar, plus fataliste qu'il n'avait l'habitude de l'être. Loin deson optimisme général, le chevalier ne cachait pas sa frustration face à la tentative de normalité que tous semblaient vouloir adopter, oubliant que dans ce ciel noir avaient volé trois dragons. Il soupira. « La présence de Viserys Targaryen n'augure rien de bon et mon cher beau-père n'a pas l'air d'aller mieux... Tu dois être fort pour nous tous, pour nous guider et pour tenir bon. » Car Andar lui avait peut être donné des responsabilités envers les armées de Roches-aux-Runes, il n'en demeurait pas moins le seigneur et ce n'était pas la sympathie qu'il inspirait mais bien l'autorité de son frère qui était au coeur de la fidélité de leurs hommes. « Repose toi sur moi, sur Strong Sam ... Sur Alys. » poursuivit-il, incluant l'épouse de son frère dans les proches qui étaient présents pour lui. « C'est ton épouse et vous êtes loin d'entretenir les rapports que Rhaenys et moi avons. Elle ne veut que ton bien mais elle ne peut pas t'aider si tu passe ton temps à te comporter comme un crétin dépressif. » Les vestiges de sa colère s'entendaient encore dans sa voix : Samwell Stone pouvait le soulager vis a vis de la défense du château, mais tout comme lui, Alys était présente pour les sujets plus intime, ceux qui laissaient des brèches dans l'armure du brun. « Nous avons tous nos démons, Andar. Le tout est de savoir comment vivre avec et dans ton cas, la solitude n'a jamais été une amie. Alys en revanche ... »

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# Lun 17 Oct - 20:56

Derrière le brouillard

@Robar Royce

« Roches-aux-Runes | An 303 - lune 9 - semaine 2 »

Les taquineries ne se comptaient plus entre les frères, et évidemment Waymar, lorsqu’il était là, n’avait pas échappé à cette drôle de tradition masculine. La seule à y avoir échappé fut la douce Ysilla, protégée par tous ses frères mais pas moins éprouvée par la vie depuis son mariage et son départ de Roches-aux-Runes. En dépit de ses plaisanteries et grivoiseries, les frères se serraient les coudes dans les moments difficiles. Il le savait, Robar ne s’était jamais dérobé de ses responsabilités, avec plus ou moins le sourire, quitte à abandonner un certain confort. De sa loyauté, il n’avait jamais douté ni de ses capacités, auquel cas, il ne lui aurait pas confié de telles missions. Mais c’était ainsi, il ne pouvait s’empêcher de le taquiner, probablement par fierté et habitude. Leur relation fraternelle ne serait pas la même sans un peu de piquant, non ?

Ses sourcils se froncent à ses mots, plus que véridiques. Winterfell n’était qu’une longue liste de batailles qui les attendait par la suite. Il n’en doutait pas, le retour de Viserys risquait d’embraser le continent d’ici peu. Mais La Longue Nuit différait de toutes les batailles connues, car ils avaient affronté la mort elle-même, pas des hommes vivants au cœur battant. Andar avait suffisamment vécu pour connaître l’horreur de la guerre, mais pas comme ça. Si Alys se montrait patiente, son silence était un supplice, pour sûr que son époux n’était pas aussi bavard que le cadet. Si Maddy n’avait pas eu besoin de lui tirer les vers du nez, ça n’était pas pareil pour le Seigneur. “Une nouvelle fois, Westeros brûlera à feu et à sang à cause de ces maudits dragons.” Et il ne le savait que trop bien, l’histoire semblait se répéter encore et encore. Une chose était sûre, la faiblesse n’avait pas sa place, Robar avait raison, c’était difficile de le reconnaître de vive voix car son orgueil se voyait mis à mal. Pourtant, il le savait, lui le Seigneur ne pouvait faiblir, surtout pas en ces temps si incertains. A la veille d’une guerre qui promettait d’être sanglante et où aucune maison ne serait épargnée.

Il leva un regard presque honteux face à son frère à l’évocation de ce sobriquet mérité. Crétin dépressif. Presque sans voix face à tant de franchise, il crut revivre la difficile conversation avec sa grand-mère, des années plus tôt sur son addiction. Il en était ressorti livide, secoué de toute part. Nul besoin de dire que la comparaison avec son propre mariage le fit réagir. Il était évident qu’Alys ne lui voulait que du bien quand il doutait sérieusement des intentions du dragon ensoleillé. “Evidemment, je n’ai jamais douté d’Alys. Mais…” Et sa phrase resta en suspens, car la suite serait trop douloureuse, il savait que c’était en partie par fierté qu’il gardait le silence. Cette fierté mal placée. Mais il était temps de la mettre de côté. Alors, il hocha la tête, d’un air entendu. “Tu sais le plus douloureux dans tout ça ? C’est que je sais tout ce que tu dis, et que tu as raison.” Et l’admettre de vive voix était inhabituel mais il ne pouvait plus se dérober à présent. Il cessa alors de se morfondre dans son siège, se redressant légèrement. “Nous allons montrer à ce lézard ce dont nous sommes capables.” Son allégeance allait naturellement vers Rhaegar, en dépit de cette union catastrophique. Il restait leur Roi légitime. “Plus le temps passe et plus tu ressembles à Lady Anya.” A leur grand-mère maternelle, c’était bien d’elle qu’il parlait. Lui avait hérité des faiblesses du côté Royce et lui de la force des Vanbois en plus de la chevelure.

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# Dim 4 Déc - 0:39

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Robar & @Andar Royce

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Sombre était la mine de Robar tandis que de sombres paroles s'échangeaient sur l'avenir incertain qui entrapparaissait : une guerre semblait inévitable alors même qu'ils venaient de survivre à celles qu'on disait déjà la pire de toute. Après avoir vu, littéralement, la mort en face comment pouvait-on vouloir remettre le couvert quelques lunes après ? Comment pouvait-on vouloir combattre ceux qui s'étaient tenus à nos côtés sur cette lande enneigée ? Le blond soupira. Sans doute ces pensées n'aidaient pas Andar à voir le positif dans leur retour, la chance qu'ils avaient eut de s'en sortir si bien quand tant d'autre avaient laissé leurs vies. Il hocha cependant la tête. « Nous n'avons jamais réellement tiré notre épingle du jeu lorsque cela arrivait ... Prions pour que cette fois ne ressemble pas aux autres. » répondit-il, songeant que les dragons survolant le Val n'avaient jamais porté chance aux Royce bien que la famille ait, à son sens, bien plus souffert des luttes internes à la région. Quoi qu'il se passe, Robar savait qu'ils devaient être prêts et ils ne pouvaient se permettre de perdre Andar dans un combat qu'il jouait contre lui même, pas maintenant. S'il avait promis, à Winterfell, d'assurer les fonctions militaires de Roches-aux-Runes en cas d'incapacité du seigneur, il ne voulait pas que ce soit sous l'autorité d'un frère parfaitement apte mais qui se serait rendue incapable de son propre chef. En outre, Robar se sentait, lui aussi, quelque peu dépassé par ce qui s'annonçait. La situation était d'autant plus délicate qu'il n'avait pas particulièrement envie de risquer sa vie pour la maison Targaryen et pour ce roi qui avait tant insisté pour qu'il reprenne sa vie conjugale avec Rhaenys tout en sachant de quoi elle s'était rendue coupable, pour un homme qui refusait de le libérer de son engagement. Bien sur, le blond aurait pu, de lui même, répandre la vérité et peut être l'aurait-il fait si Rhaenys ne l'avait pas convaincu qu'elle oeuvrerait pour obtenir l'annulation de leur mariage. Non, Robar ne se battrait pas pour eux dans cette guerre : bien que son accord avec son épouse l'ait rendu moins véhément à son endroit, il ne comptait plus jamais avoir de contact avec elle une fois qu'ils auraient obtenu ce qu'ils désiraient et s'il pouvait même s'épargner d'en avoir plus que nécessaire auparavant, c'était aussi bien. Mais Robar était lié par le sang et le devoir à Roches-aux-Runes et à son seigneur et Andar était lié par son allégeance et son honneur à Rhaegar Targaryen ...

Tandis qu'Andar poursuivait son monologue, son cadet sentit la situation se détendre et la tension s'éclipser. Pour aujourd'hui, les démons du Royce semblaient reculer et sa volonté semblait avoir reprit confiance mais Robar savait qu'il en faudrait bien plus, que chaque jour était un nouveau combat de son frère contre son ancienne addiction et qu'il suffisait d'une fois pour que tout bascule. Mais demain était un autre jour. Tandis qu'il se rapprochait de la porte, laissant Andar à ce travail auquel il l'avait arraché, ce dernier eut une remarque, appuyant la précédente et l'égo du blond y fut plus que sensible. Il n'était pas certain que leur grand-mère apprécierait le comparatif mais il se retourna, offrant un sourire en coin à son aîné. « Peut être, mais je suis incroyablement plus beau. » répondit-il avec un mouvement de tête qui agita ses boucles blondes. Tandis qu'il était prit d'un rire, Robar quitta la pièce, songeant que cette conversation était une victoire mais secoué par l'étrange sentiment que, dans un avenir proche, toutes les victoires, même les plus insignifiantes, seraient bonnes à prendre.

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