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SOLO - Perhaps you're right; we don't ever regain what we lightly lose

Andar Royce
He remembers

Andar Royce

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Perhaps you're right; we don't ever regain what we lightly lose.


« Roches-aux-Runes | An 303 - lune 9 - semaine 2 »
Les opales du seigneur de Roches-Aux-Runes étaient sévères, posées sur le visage inquiet du Mestre. Il s’agaçait de constater que la douleur de sa jambe demeurait encore, malgré les lunes passées. « Je crains Messire, que le mal ne soit pas que physique. » Il se faisait hésitant, le silence du concerné se brisa enfin. « Pouvez-vous y remédier ? Si non, vous ne m’êtes d’aucune utilité. » De sa main, il l’invitait à sortir, le vieil homme ne se fit pas prier, laissant l’aîné des Royce seul dans son bureau, alors que le soleil battait son plein à l’extérieur, la pièce était plongée dans l’obscurité, à l’image de son état d’esprit. Je ne suis qu’un infirme incapable de marcher sans boiter. Songea-t-il en tapant du poing sur la table. D’un geste rageur, il repoussa tous les parchemins et autres babioles qui tombèrent lourdement par terre. Puis, Andar resta plusieurs heures, prostré dans la pénombre, oscillant entre absence et lucidité. Il avait la sensation de revoir le champ de bataille, les corps décharnés des Marcheurs, mais aussi de ceux qui étaient tombés. Tout s’entremêlait. Le froid du Nord gagnait son cœur, le glaçant de peur. Il revivait l’instant où l’épée tranchait sa chair, irradiant de nouveau sa jambe. Aurait-il été préférable de mourir là-bas.

Soudain, l’on toqua à la porte. Il leva brusquement la tête, retrouvant pied dans la réalité. « Andar, c’est moi. » Soufflait une douce voix féminine qu’il pourrait reconnaître entre mille, celle d’Alys. L’homme, aussi fier qu’il était ne souhaitait surtout pas qu’elle rentre et le voit ainsi, en proie à ses démons. « N’entre p… » Trop tard. La porte était ouverte, dévoilant à son épouse ce triste spectacle. « J’entre si je le souhaite. Je suis ton épouse, je suis ici chez moi. » Elle marchait en direction des fenêtres donc elle ouvrit les volets. L’arrivée brutale de la lumière du jour aveugla le valois qui ferma les paupières. « Le Mestre ne t’a pas annoncé une bonne nouvelle j’imagine. » elle venait se planter face à lui, toujours avec calme, mais ses mots, eux, traduisaient sa colère. Sa colère face au silence de son interlocuteur. Ce silence pesant qui le détruisait à petit feu, elle le sentait. « Bon sang, parle-moi Andar ! » Là, elle commençait à perdre patience, croisant ses bras autour de sa poitrine, alors qu’elle faisait des allers-retours « Que veux-tu que je te dise ?! » Rétorqua le brun en haussant les épaules, comment verbaliser l’horreur vécue ? Comment lui dire qu’une partie de son âme était restée là-bas, sur le sol enneigé de Winterfell ? « Pendant des lunes, je n’ai rien dit, pensant que tu changerais, pensant que ça serait passager. Lorsque tu es là, à mes côtés, j’ai l’impression que tu ne l’es pas vraiment. » Lasse, la jeune femme s’accroupissait pour être à la hauteur de son visage, essayant de capter son regard. « Que s’est-il passé là-bas pour que mon mari change à ce point ? » Ses mains s’étaient glissés sur son torse, elle serra entre ses doigts le tissu de sa chemise, retenant les larmes menaçant de quitter ses yeux. Elle ne put les retenir, engouffrant sa tête dans ses bras. « Je suis désolé. » Souffla le Royce dont le cœur se serrait. Il ne supportait pas de la faire souffrir mais ne parvenait toujours pas à mettre de mots sur cette bataille, ce qui, probablement continuait à le faire souffrir. Tant qu’il ne pourrait s’en débarrasser, sa blessure ne cesserait de le rappeler à son bon souvenir. L’étreinte dura plusieurs minutes, il avisa le visage d’Alys qu’il tenait entre ses mains, visiblement pâle et fatigué. « Tu es épuisée. » Comme si elle cachait une maladie. « La faute à qui hm ? » Elle arqua un sourcil, la née Grafton se leva, marchant en direction de la sortie, de dos à son époux, elle se tenait le ventre, les hauts le cœur, de nouveau. « Je vais essayer de faire des efforts. » Dans un soupir, Alys répondit. « N’essaye pas, fais le. » Puis elle disparaissait dans le couloir afin de quérir le mestre sur ses symptômes qu’elle ne connaissait que trop bien.
(c) DΛNDELION




he remembers
It comes so soon, the moment when there is nothing left to wait for