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Alouette en main vaut mieux que l'oie qui vole ⚘ aladore x melior

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Alouette en main vaut mieux que l'oie qui vole

Tout le Bief s'était massé à Hautjardin. Tout l'Ouest s'était massé à Hautjardin. Le continent entier peut-être. Olenna n'avait pas mesuré la dépense d'une pareille union. C'était historique, ou presque, et tout aussi nécessaire pour l'Ouest et le Bief, que déplaisant. Les Lannister se gaussaient de n'avoir aucun rival sur ce continent, et pourtant, l'homme ne pouvait se nourrir d'or. C'était physique. Ils n'étaient que des fleurs, les Tyrell, certes, mais des fleurs qui régnaient sur d'abondantes terres fertiles qui remplissaient les estomacs affamés de Westeros… Et ceux, un peu plus larges et gras que de la noblesse du pays. Olenna n'avait pas compté. Elle avait organisé un évènement digne d'un mariage suzerain, alors que pourtant, ce n'était que Loras, le troisième né, qui se mariait aujourd'hui. Mais il demeurait une rose, une rose dorée de surcroît. Il devait montrer à tous qu'il n'était pas n'importe qui. La maison Tyrell devait l'assurer. Nombreuses seraient les unions à venir, et Olenna mettrait le même panache dans chacune d'entre elles, avec, évidemment, plus de faste pour l'union de Willos, et bien plus d’extravagance pour le mariage princier qui se profilait pour Margaery. Olenna avait tout arrangé, encore une fois. Mace avait failli tout gâcher, de son vivant, comme dans son trépas. Olenna avait perdu un fils voilà une lune seulement. Hautjardin pleurait encore son ancien seigneur tout en acclamant son nouveau maître. La famille pleurait un fils, un père, un oncle ou un cousin. Un frère. Olenna ne pleurait pas. Elle n'avait pas le temps pour cela, ni l'énergie à perdre en se morfondant sur leur sort. Les Tyrell devaient resplendir. Le noir n'était pas leur couleur. Loras épousant Cersei ferait oublier cette disparition aussi soudaine que dramatique. Loras saurait apporter ce qu'Olenna attendait en pareille occasion. De la splendeur, du charme et de la séduction. Loras avait toujours ravi les cœurs. Il en ferait tout autant aujourd'hui.

Hautjardin était richement décoré, plus qu'à l'accoutumée, les lieux qui étaient, d'ordinaire, ensorcelants par leur beauté, étaient époustouflants. Olenna avait fait en sorte de n'oublier aucun recoin de ce château. Elle savait parfaitement que ses invités seraient rapidement partis à déambuler dans les jardins, les cours et les autres agréments proposés par Hautjardin. Une balade en bateau était également prévue au cours de la soirée avec un tir de feux d'artifice. Olenna savait orchestrer un vrai divertissement. Elle avait fait cela toute sa vie, après tout, distraire, paraître, faire semblant… quoique, depuis la mort de son défunt époux, elle ne s’embarrassait plus des convenances et de toutes ces barrières imposées par l'étiquette. Elle estimait, à juste titre, que paysan comme roi, tout homme était sot à qui il fallait montrer le droit chemin. En fait. Après réflexion, avait-elle seulement donné du crédit à garder pour elle ce qu'elle pensait ? Elle ne le croyait pas. Sa réputation assurait que cela, également. «  Ser Aladore Costayne et son épouse, lady Melior. » Héla le domestique à l'entrée du château. Insupportable petit bonhomme rondouillard qui cassait les oreilles de la vieille rose depuis près d'une heure maintenant. Willos se pliait avec élégance à l'accueil de chacun de ses invités, tout comme lui avait appris Olenna. L'ensemble de la maison Tyrell profitait déjà des festivités, à l'exception d'eux deux, supportant les cris de ce domestique à la voix bien trop hautement perchée.

Aladore Costayne
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The deceitful step


- The First to Rise -



Hautjardin était un château qu’Aladore Costayne adorait. Il s’y rendait souvent grâce à son statut d’émissaire de Trois-Tours. Il appréciait la beauté de la demeure des Tyrell tout autant que ses jardins mais également ses habitants. Il se trouvait qu’en cette fin de siècle, les rendez-vous à la capitale bieffoise se multipliaient mais malheureusement, ce n’était pas uniquement pour des réjouissances. Le Suzerain, lord Mace Tyrell, avait été retrouvé mort à la fin de l’année 298, amenant les familles vassales à venir rendre hommage lors de ses funérailles. L’atmosphère lourde du deuil fut néanmoins de courte durée puisque pour la nouvelle année, ser Loras Tyrell allait épouser lady Cersei Lannister. L’union de l’Ouest et du Bief devait se célébrer comme il se doit. Aladore et son épouse Melior, qui habitaient encore à Trois-Tours à cette époque aujourd’hui révolue, étaient bien évidemment invités. Passant par Villevieille, ils rejoignirent le convoi des Hightower, maison dont ils étaient directement les vassaux. C’était là l’occasion de nouer ou renouer les liens entre les deux familles qui s’appréciaient beaucoup. C’est ainsi qu’à la toute fin de la première lune de la nouvelle année, Hautjardin avait revêtu des couleurs bien plus vives et joyeuses pour cette union. Le jeune chevalier redoublait d’effort, comme à chaque fois, pour ne pas laisser sa maladresse le mettre dans des situations qu’il aurait aimé éviter. Accompagné de son épouse mais également de leur fils aîné, Bertram, ils firent leur entrée dans la demeure des Tyrell où s’amassaient déjà les innombrables convives tour à tour annoncés au nouveau Suzerain, lord Willos.

- Ce n’est certes pas la première fois que je viens en cet endroit mais, par les Sept, que c’est magnifique ! Regarde, Bertram, regarde autour de toi. L’architecture, les couleurs, les plantes, les dorures. Ne trouves-tu pas ça merveilleux ?

Âgé de six ans, le jeune Bertram, fils aîné du couple Costayne, n’en avait que faire de la demeure des Tyrell. Lui ne regardait que les hommes en armure et leurs armes. Il escomptait devenir écuyer puis chevalier, partir à l’aventure, combattre des méchants. Il ne s’intéressait pas tellement à l’art. Mais, il savait que s’il faisait mine de s’y intéresser, cela ferait plaisir à son père alors il afficha un large sourire, le genre de sourire auquel Aladore ne peut résister et acquiesça les dires de celui-ci récoltant un sourire en retour. Aladore était heureux même s’il n’était pas dupe. Il avait bien vu le regard de son fils sur la garde. Il ne lui en voulait pas. Il était jeune encore. La marche lente se poursuivait, laissant le temps à Aladore de se remémorer les souvenirs qu’il avait de la forteresse des Tyrell. Il pouvait s’émerveiller comme il le souhaitait. Son père n’était pas présent. Son absence ne serait sûrement pas remarquée d’autant qu’il avait envoyé son fils mais également deux de ses filles, lady Meredyth et lady Helicent. Les Costayne n’étaient de toute façon qu’une famille mineure, moins attendue que les Hightower ou encore les Redwyne, fortement affiliés aux Tyrell. La file avança un peu plus vite et vint bientôt le tour des Costayne. Aladore parlait quelque peu avec son épouse, lui demandant son avis sur la bâtisse qui ne cessait de l’émerveiller tandis que derrière eux, se trouvaient ses deux sœurs, âgées respectivement de vingt-quatre et dix-huit ans. Elles étaient clairement en âge de se marier mais lord Tommen ne semblait pas presser à cette idée. Elle aimait trop ses filles chéries, quand bien même il pouvait compter sur la présence de Victaria qui n’avait alors que onze ans et était loin de quitter la demeure familiale.

- Ser Aladore Costayne et son épouse, lady Melior.

La voix du serviteur annonçant l’arrivée des familles devant le suzerain et sa grand-mère portait dans toute la pièce. Aladore sursauta quelque peu en entendant son nom et son regard se focalisa sur l’escalier qui se trouvait devant eux. Un pas, après l’autre. Un pas après… Aladore trébucha contre le coin d’une marche et tomba à la renverse juste au pied de lord Willos et lady Olenna. Pourtant, il avait fait attention. Comprenant sa maladresse, il ferma les yeux exaspérés tandis qu’un garde s’était approché et que derrière, ses deux sœurs s’étaient ruées sur lui pour le relever. Elles avaient l’habitude depuis toutes ces années. Meredyth était possiblement celle qui l’avait ramassé le plus souvent à Trois-Tours. Rouge écarlate, le chevalier se releva et n’osa même pas regarder son Suzerain et pire encore, la grand-mère de celui-ci qui se trouvait juste à ses côtés. Il reprit sa place, voyant certains convives rigoler secrètement, d’autres le regarder en roulant des yeux ou en secouant la tête. Il commençait bien la soirée. Reprenant donc sa place, il leva enfin la tête vers son suzerain, le visage rouge de honte et embarrassé par la scène qui venait de se dérouler.

- Mon seigneur. Ma Dame. Pardonnez ma maladresse…

C’est bien tout ce qu’il put dire et d’un geste, furtif, frôlant la main de Melior, il espérait ne pas trop la décevoir, encore une fois, à cause de cette fichue maladresse maladive. Il n’osait se retourner ni bouger, attendant un signe ou un geste de lord Willos ou lady Olenna dont la personnalité l’avait toujours impressionné.


#9A7D0A : Aladore Costayne

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Un pas après l'autre, un pas après l'autre. Une procession qui n'allait jamais en finir. Il y aurait toujours les retardataires, ceux, qui, par leur arrivée de dernière minute pensaient, sans doute, être plus remarqués que les autres. Pauvres fous. Olenna n'avait que faire de ceux qui arrivaient les derniers, pas plus que des premiers d'ailleurs. Assurément ceux qui venaient en avance étaient encore bien pire que ceux qui arrivaient en retard… Un manque de savoir-vivre. Un manque d’éducation, et plus encore, une volonté manifeste de se mettre en avant. Pauvres fous. Ils ne trompaient personne, surtout pas la reine des épines. Soufflant un peu plus, retenant des mots qui auraient lacéré leurs invités, Olenna perdait patience. De plus en plus vite à chaque fois que de nouveaux invités les dépassaient, un sourire mielleux accroché à leurs faces obèses. Ce fut alors que  sir Aladore décida de jouer une cascade à laquelle Olenna ne s'attendait vraisemblablement pas en tel instant… Un jour de tournois, à la rigueur. Lors d'un mariage. Il était toujours de coutume, dans ces deux événements, de retrouver des hommes à terre, allongés par leur maladresse et rendus sots par un quelconque autre mal. Ivressse. Témérité. D'aucun ne saurait su jurer. Mais là. Les festivités n'étaient pas encore commencé qu'Aladore Costayne était déjà ventre à terre. Amusée, Olenna retint un rire sans pour autant dissimuler un sourire moqueur. Moqueur mais doux. Il lui rappela une scénette digne d'un enfant se prenant les pieds dans le tapis. Trois Tours avait dû voir des chutes dignes du théâtre. Hautjardin était sa nouvelle scène, et la maison Tyrell, son public.

Il était soudainement couleur lie-de-vin, à moins que sa nuance ne tirât un peu plus vers l'écarlate… À moins que cela n'était couleur gala. Peu importait. Il était extrêmement mal à l'aise alors que des rires tenus s'élevaient déjà dans la longue procession de nobles venus saluer leur suzerain. Sa famille était également dans leurs petits souliers. Mais, quoiqu'on en dise, Olenna aimait la spontanéité, et elle était d'un tempérament prompt à l'ennui, ce qui, en présence d'Aladore Costayne, ne semblait pas possible. Tandis que des serviteurs aidaient le chevalier à se relever, Olenna croisa le regard de son petit-fils, plein de compréhension. Willos était doux, magnanime et avait bon cœur. En certaines circonstances, il s'agissait qu'une qualité, mais la majeure partie du temps, ce fût bien plus un vilain défaut aux yeux de la vieille rose. Suzerain du Bief cela sous-entendait des sacrifices, dont, la bonté et la bienveillance. Peu nombreux étaient les hommes ayant conservé leur pouvoir par la gentillesse dont ils savaient faire preuve. Les Tyrell avaient toujours été bons avec leurs bannerets, et Olenna estimait que, malheureusement, rien ne bon n'en avait pas été tiré jusque-là. « Votre maladresse… » Soupira Olenna. « Je crois que votre maladresse est ce qui m'est arrivé de mieux depuis combien de temps… » Olenna regarda son petit-fils puis l'Hérault. « Une heure et demie, lady Tyrell. » « Par tous les Sept. Une heure et demie que je regarde passer des seigneurs plus insipides que les précédents et des dames toutes outrageusement fardées. Croyez bien que je vous remercie d'apporter un peu de gaieté à ce long moment. Je vais vous accompagner jusqu'à votre table. Mais faites moi plaisir, si vous chutez à nouveau, ne m’entraînez pas dans votre chute… Je crains de ne pas avoir votre capacité à m'amortir. » Olenna sortie du rang, heureuse que cette démonstration soit terminée.

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The Unexpected Reaction


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Maudite marche. Maudite marche. Maudite marche ! Aladore était d’un rouge qu’il était difficile de ne pas remarquer. Il fuyait les regards qu’il sentait sur lui, n’écoutait pas les rires qui s’échappaient de la foule. Il avait honte. Devant lord Willos et lady Olenna en plus alors qu’il avait fait un parcours sans faute depuis le carrosse. Un regard vers sa douce et tendre épouse comme pour chercher du réconfort mais aussi de la force puis il se présenta à nouveau devant les deux membres de la famille suzeraine en leur présentant ses excuses. Un silence se fit et les secondes devinrent de longues heures pour Aladore en voyant le regard de la matriarche sur lui. Elle soupira. C’en était fini de lui. Il allait être terrassé par la Reine des Épines que l’on dit impitoyable. Puis la phrase qui suivit l’intrigua. Il ne pensait pas que sa maladresse serait une bonne chose quelle que soit la situation. Lady Olenna semblait lasse de ces innombrables arrivées de convives à Hautjardin. Le jeune chevalier ne pouvait que la comprendre. Rester planter là pendant qu’un hérault annonce chaque famille arrivant, se présentant, faisant la révérence. Cela devait prendre un temps fou. Lord Willos annonça qu’ils étaient ici depuis une bonne heure et demie. Contre toute attente, la vieille Tyrell sembla remercier Aladore d’apporter un peu de bouleversements dans ces entrées bien monotone. Il rougit encore plus et tacha de ne pas relever la réflexion qui fut moins cinglante que ce qu’il avait imaginé. Elle proposa même de les accompagner jusqu’à leur table. Voilà qui était inattendu. Il reporta à nouveau son regard vers son épouse avant d’entendre l’ultime phrase de lady Olenna qui le fit timidement sourire.

- Lord Willos.

Saluant le suzerain qui demeura alors seul pour accueillant les suivant, Aladore fit signe à son épouse et son fils de poursuivre leur route jusqu’à la salle du banquet. Toujours admiratif de l’architecture de l’immense forteresse, le jeune chevalier était intimidé d’une telle présence à leur côté. Il ne savait pas ce qu’il avait le droit de dire ou ne pas dire, de faire ou ne pas faire, de regarder ou ne pas regarder. Il ne voulait pas paraître sot devant une dame comme Olenna Tyrell. Il voulait montrer qu’il était digne de son statut d’émissaire de la maison Costayne puisque c’est en cette qualité qu’il était invité au mariage de ser Loras avec lady Cersei. Son père, qui n’était pas spécialement friand de mariages ou autres occasions festives et mondaines, l’avait chargé de le représenter à la cour suzeraine. Bien sûr, il n’y était pas venu seul puisque ses sœurs l’accompagnaient. Meredyth et Helicent ne rataient aucune occasion de revêtir leurs plus belles robes pour plaire à quelques hommes célibataires dans le lot. Quant à Victaria, elle était encore bien jeune pour les suivre dans cette démarche, d’autant que la jeune fille était bien différente de ses deux sœurs. À en croire lady Gilliane, la grand-mère d’Aladore, sa petite-fille ferait une parfaite septa. Elle fera bien ce qu’elle voudra. Lord Tommen aime ses filles mais dépenser de l’argent pour elle, c’est une autre histoire. Aladore espérait néanmoins que derrière lui, ses deux sœurs se tiennent tranquille. Après une première approche maladroite, il ne faudrait pas que lady Olenna pense que les Costayne sont également indisciplinés.

- Oserai-je vous proposer de vous appuyer sur mon bras, lady Olenna ? Loin de moi l’idée de vous offenser en quoi que ce soit mais si je puis être utile, je suis votre… humble serviteur.

Cela était sorti presque sans hésitation. Aladore devait dire quelque chose. Le couloir semblait si long et, avec tout le respect qu’il avait pour lady Olenna Tyrell, il savait que la dame n’était plus toute jeune. Il en allait de son devoir de servir la famille suzeraine de la grand-mère aux petits-enfants. Toutes celles et tous ceux qui portaient le nom de Tyrell pourraient prétendre à la bienveillance et l’attention d’Aladore Costayne.


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« À mon âge, sir Costayne, on s'offense plus que l'on est offensé. Tenez-vous-le dit. » S'amusa Olenna. Elle ne comptait plus les seigneurs orgueilleux, les dames vaniteuses et tous ces domestiques incompétents, sans compter les paysans exigeants, qu'elle avait remis à leur place d'une manière ou d'une autre. Il était évident qu'elle n'était pas femme à se laisser importuner, de quelque façon que ce soit. Elle n'avait jamais été ce genre de lady, surtout pas du temps où elle était dame de Hautjardin aux côtés de Luthor Tyrell. Elle ne l'était pas plus devenue en vieillissant et en atteignant une sphère d'influence que depuis elle n'avait jamais quittée. Éminence grise, ombre dansante, sage aux conseils avisés. Elle pouvait être considérée comme bien des choses, mais pas comme une petite chose fragile et délicate, bien qu'elle usât de son âge pour l'aider à se donner un air plus prompt à se tordre sous le poids des années. Il n'en était rien. « Je vais prendre votre bras. Nous pourrons ainsi nous soutenir mutuellement. Vous m'aiderez à supporter le poids des ans, et moi, j'éviterai que vous trébuchiez à nouveau. » Ironisa Olenna.

Ils firent quelques pas, s'éloignant de la masse des nobles à accueillir. Olenna saluait de la tête ceux qui s'époumonaient encore en salutations, et qui décrivaient, la majorité du temps avec disgrâce, des références succinctes. « Je me rappelle... » Commença Olenna. « J'étais enceinte de lady Janna à cette époque. Nous recevions à Hautjardin toute la noblesse du Bief. Un peu de la même manière que ce soir. Feu mon époux était moins protocolaire que mon petit-fils, c'était une époque différente, plus spontanée sans doute, et nous nous présentions au cours des festivités, au fil des rencontres, et il s'est trouvé lors de notre passage de noble représentant en noble représentant… Nous avons fini par nous retrouver face à un héritier qui, pour saluer lord Luthor, fut incapable de prononcer le moindre mot, et, prit de bégaiement devint plus rouge encore que le blason écarlate des Lannister. » Olenna laissa échapper un rire discret. « C'était un Durwell. À moins que ce ne fut un Stackhouse. » Un Durwell. Olenna ne perdait pas la mémoire, quoiqu'elle en dise, mais le reste de la haute société, elle, avait oublié. Ils avaient tant rit de ce moment gênant pour le jeune Durwell. Luthor savait faire preuve de beaucoup d'humour. « Nos mémoires ne sont rien face au passage du temps. Tout et tout à chacun finit par être oublié. N'en convenez-vous pas ? » Olenna observa le couloir. « Il me tarde de boire quelque chose… Toutes ces salutations m'ont assoiffé. Et m’asseoir également. Je suis trop vieille pour rester debout ainsi. » Olenna planta son regard sur le visage tendu du jeune homme. « J'imagine que l'attente dans cette interminable file a dû être longue, sir Costayne ? » Elle imaginait très bien que ces accueils étaient à la fois une plaie pour elle, mais aussi un calvaire pour eux. Mais maintenant, il fallait être égal devant ses sujets sans quoi les orgueils s'exprimaient, et c'était le début des ennuis. « Étiez-vous revenu à Hautjardin depuis l'avènement de mon petit-fils ? Vous semblez observer notre château comme si vous le découvriez pour la première fois… »

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The Queen of Thorns’s arm


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Aladore maudissait encore en lui cette maudite marche qui l’avait fait trébucher et tomber aux pieds de son suzerain. Les autres convives n’avaient pas manqué de rire dans leur barbe et de le regarder, amusés par le spectacle. Cependant, la réaction de lady Olenna leur cloua le bec. Loin d’être insultante ou moqueuse, la vieille dame parut amusée dans un tout autre sens. Le jeune chevalier ne pouvait imaginer le calvaire de se farcir les salutations des invités pour le mariage de ser Loras avec lady Cersei. Avançant donc tous deux, suivis de près par lady Melior, leur fils Bertram ainsi que ses sœurs Meredyth et Helicent, le maladroit proposa à la reine des épines elle-même de prendre son bras si elle en ressentait le besoin. Il ne voulait en cas l’offenser et elle clama qu’elle ne le serait point, prenant quelques secondes plus tard, le bras du jeune Bieffois. Ils se soutiendraient effectivement l’un et l’autre. Le poids des années face à la maladresse maladive. Voilà un duo bien improbable qui s’avançait dans le couloir qui menait à la salle de banquet où tous les convives avaient convergé jusqu’alors. Il n’osait trop rien dire sur le moment, rougissant même lorsqu’elle prit son bras. Il faisait dix fois plus attention que lorsque c’était sa propre épouse qui le faisait et il faisait déjà là très attention. Bien que le sol soit des plus plats jusqu’à la salle principale, il se méfier du moindre carreau, du moindre tapis, du moindre de ses propres mouvements de jambe. Il se concentra pleinement, oubliant presque la présence d’Olenna Tyrell à son bras qui se rappela à lui en lui contant une anecdote qui l’amusa quelque peu. Cela le détendit même. Ne disant toujours mot, il acquiesça d’un signe de tête mais ne pourrait pas indéfiniment se cacher derrière son silence. Il fut bien obligé d’aligner quelques mots alors que la matriarche mentionnait à nouveau cette attente interminable qu’ils avaient tous deux vécus quelques minutes plus tôt.

- Je dois bien reconnaître, lady Olenna, que l’attente fut bien longue mais je ne m’en plains guère.

Bien trop impressionné par la dame, il n’ajouta rien et il n’eut qu’à attendre qu’elle lui parle à nouveau. Aladore prenait son courage à deux mains pour lui parler, sans bégayer. Il ne voulait pas qu’elle se souvienne de lui pour sa maladresse ou son phrasé hachée. Elle avait d’ailleurs remarqué qu’il observait attentivement l’architecture du château, son regard allant à droite puis à gauche puis vers le plafond et surtout vers le sol mais pour ce dernier aspect, il n’avouerait aucunement qu’il s’agissait là d’une observation préventive afin de ne pas trébucher à nouveau. Il jeta un regard timide dans sa direction, avançant toujours avec prudence.

- C’est la première fois que nous revenons à Hautjardin depuis les funérailles de votre fils. Mais avant cela, nous sommes venus à plusieurs reprises mais je dois confesser ma grande passion pour l’architecture de votre demeure. Elle attire mon regard à chacune de mes visites.

Trois-Tours était une belle demeure qui avait vu grandir Aladore, devenir un jeune homme amoureux, un chevalier maladroit, un mari aimant, un père comblé. Ce n’était pourtant pas la plus belle des demeures, loin de là. Il préférait Darkdell à Trois-Tours mais s’y rendait bien moins souvent que sa femme et lui ne souhaitaient. Quoiqu’il en soit, Hautjardin se plaçait bien au-dessus. Il s’agissait d’un fief de suzerain. Il était normal que le prestige et la beauté des bâtiments surpassent celles des autres fiefs. C’était là une passion que le jeune chevalier avait développé depuis sa plus tendre enfance. Il n’était pas destiné à devenir seigneur après son père qui le méprisait et ne l’aimait pas. Il ne souhaitait pas aller à la Citadelle et encore moins rejoindre la Foi. Il s’instruit alors auprès du mestre de Trois-Tours puis Darkdell durant son écuyage, développant passion sur passion. C’était bien là tout ce qu’il pouvait faire. Aujourd’hui, cela lui permettait de compenser cette fâcheuse maladresse par une culture non négligeable.

- Puis-je me permettre de vous demander si vous avez toujours connu cette demeure ainsi ? Je me demandais la dernière fois si du temps de votre époux, j’étais encore bien jeune, des travaux avaient été effectués. Quoiqu’il en soit, c’est un régal pour les yeux à chaque fois.

Voilà que le jeune chevalier maladroit et impressionné se laissait aller à une discussion sur l’architecture de Hautjardin en compagnie de lady Olenna Tyrell.


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« Mace, Mace, Mace... » Répéta Olenna en guise de réponse aux dires d'Aladore. Évidemment qu'il était venu pour les funérailles du feu seigneur de Hautjardin. Tout le Bief s'était massé pour assister, et ceux qui ne l'avaient pas fait avaient fait une bien mauvaise impression au nouveau seigneur, mais encore plus à la vieille rose… Mace n'avait jamais réussi à unir les foules sauf dans son trépas. Quelle ironie. Olenna retint un commentaire à ce sujet qui n'avait pas lieu d'être en pareilles circonstances. Loras épousait Cersei. L'ivresse du bonheur marital à venir, la joie de nouveaux boutons de roses à accueillir. Une perspective qui enchantait Olenna. Elle avait, toute sa vie, œuvré pour que le nom Tyrell resplendisse sans commune mesure… Et elle avait réussi à atteindre son objectif. Il fallait croire. Un Tyrell. Une Lannister. Quel couple détonnant. Autant de soucis à venir également, une nouvelle personne à protéger mais aussi à surveiller, et de près. Non pas qu'Olenna doutait que Cersei Lannister soit capable de se défendre seule, bien au contraire, la reine des épines imaginait bien qu'elle n’aurait pas besoin du manteau réconfortant de la dame douairière de Hautjardin. Elle se contenterait, peut-être, de venir tirer quelques conseils, toujours précieux, de cette grand-mère adoptive. Seul le futur le savait. « Je ne suis pas réellement étonné par vos dires ser Costayne. » Sonna Olenna. Hautjardin était tellement conté, tant raconter, exagérément décrit, et pourtant, une certaine réalité subsistait. Hautjardin était d'un raffinement qu'Olenna n'était pas parvenue à retrouver au cours de ses nombreux voyages. Un pont entre naturel et civilisation. Un pas vers la simplicité tout en sachant que chez les Tyrell, rien n'était vraiment simple, cela le paraissait uniquement.

« Feu le seigneur Luthor était bien plus un homme de terrain, d'extérieur qu'un châtelain précautionneux et fragile. Il faut bien avouer que c'était un autre temps... » Olenna poursuivit. « Mon époux a réimaginé une partie des jardins que nous connaissons aujourd'hui. Je ne parle évidemment pas du labyrinthe qui est bien plus ancien que... » Elle réfléchit. « Moi. À l'évidence. » Ponctua-t-elle avant de rire, quelque peu. « Nous évoluions alors dans des extérieurs qui étaient bien moins structurés. Mon époux était obnubilé par cette idée du triomphe de l'homme sur la nature. Il a donc fait déterrer, replanter, tailler une grande partie du jardin que vous connaissez à l'heure actuelle. » Olenna sourit à cette pensée. Elle se rappela combien Hautjardin était difforme alors. « Feu mon fils était quant à lui plus un homme de salon… Vous en conviendrez. » Affirma-t-elle sans attendre la réponse d'Aladore. « Nous vivions à l'époque dans un décor qui était à la fois aux couleurs de la maison Tyrell et aux couleurs de la maison Redwyne, de laquelle, j'imagine que vous le savez, je suis originaire. Enfin. Au décès de Luthor, Mace a redécoré l'ensemble du château. Vert. Or. Vert. Or. Moulures. Statues. Salons. Antichambres. Et il a entretenu une large cour d'artistes qui a participé au rayonnement de Hautjardin. Des fenêtres ont également été percées ici et là pour favoriser l'entrée de la lumière, et surtout, profiter de l’extérieur à l'intérieur, puisque, comme je vous l'ai expliqué, Mace était un homme d'intérieur. » Olenna retint à nouveau un commentaire désobligeant au sujet de son fils décédé. « Mais, à ce propos, quel âge avez-vous ? Pas plus de trente ans. Vous ne devez avoir qu'un vestige vague de feu mon époux. Quant à feu mon fils… Je ne pourrais pas vous blâmer de ne vouloir en garder qu'un bref souvenir. » Finit-elle par laisser échapper. Volontairement. « Mais, vous, quelles améliorations apporteriez-vous à ce château, vous qui semblez, selon vos propos, tenir un goût pour la belle architecture ? » Olenna continua. « Mon petit-fils sera certainement amené à réaliser des changements… Et de bons conseils sont toujours bienvenus. Si tant est que je les juge ainsi.»

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Let's talk about

architecture - Part 1


- The First to Rise -



Un pas après l’autre. Pas trop vite. Pas trop lent. Le regard devant, par terre, devant, par terre. Aladore marchait avec Olenna Tyrell à son bras et il n’avait aucune idée de ce qu’il allait advenir de lui dans les secondes et minutes à venir. Il paniquait intérieurement mais n’en montrait aucun signe à l’extérieur. Il se concentrait sur ses pas, son rythme, leur conversation également. Détourner l’attention était une bonne idée. Quoiqu’il en soit, le chevalier n’avait qu’une seule mission : amener lady Olenna jusqu’à sa table sans tomber, trébucher, s’emmêler, se cogner ou toute autre manifestation de sa maladresse. C’était là, sans aucun doute, la mission la plus difficile qu’il ait eu à exécuter jusqu’à ce jour. Même son père ne l’avait pas mis dans une telle situation. Il fallait dire que son père ne le calculait pas ou peu donc ça explique tout. Derrière lui, le Bieffois sentait le regard rassurant de son épouse et de ses sœurs, bien que celles-ci devaient sûrement s’adonner à quelques moqueries. Répondant à la reine des épines sur l’architecture de Hautjardin, Aladore se montrait très intéressé par la bâtisse des Tyrell. Il osa même demander si du temps de son époux, Luthor, que lui-même a très peu connu puisqu’il était encore enfant, le château avait la même allure ou si des travaux avaient été faits. Avec tout le respect qu’il devait aux anciens seigneurs de Hautjardin, le temps de Luthor Tyrell, comme tout temps précédant la rébellion de Robert Baratheon, était un temps que certains disaient révolus. Une vingtaine d’années s’était écoulée et énormément de choses s’était passé. Il se demandait la même chose concernant les châteaux et leur architecture. Cela lui évitait de penser à sa maladresse et aux faux-pas qu’il pourrait faire alors qu’il a à son bras, lady Olenna. En rentrant à Trois Tours, il devra raconter cela à sa grand-mère, lady Gilliane qui n’a d’yeux que pour sa comparse d’Hautjardin. Elle disait souvent que dans une autre vie, elle aurait été amie avec la reine des Épines. C’est ce qu’elle aimait se dire et cela amusait bien le jeune chevalier.

- Oh je vois.

Ainsi, Luthor Tyrell avait contribué à faire de Hautjardin ce qu’il était aujourd’hui. Il ne pensait rien de l’homme, feu son Suzerain, mais ne l’imaginait effectivement pas s’occuper de la tenue d’une bâtisse et de ses jardins. Quoiqu’il en soit, le récit de lady Olenna était passionnant et le jeune homme n’avait d’yeux et d’oreilles que pour elle. Les aménagements de Mace Tyrell furent, quant à eux, bien plus raffinés, à l’image de l’homme sans doute. Aladore n’osait répondre sur ce point, et écoutait la vieille dame parler. Hautjardin rayonnait aujourd’hui et la bâtisse était lumineuse. Cela était ainsi le travail fait durant les deux derniers « règnes » à Hautjardin. Aladore se demandait, désormais, ce que Willos apporterait à la bâtisse. On dit souvent que les hommes ne sont bons qu’à régner et faire la guerre mais le jeune Bieffois n’était pas de cet avis. Le pouvoir passait également par la représentation et l’architecture fait partie de celle-ci. Le fief d’un seigneur est le reflet de son pouvoir. Il n’est donc pas anodin que Trois-Tours soit quelque peu austère tandis que Hautjardin ou bien Villevieille soit rayonnante. Certes, les Costayne n’étaient qu’une maison mineure mais tout comme les Cuy, sa famille maternelle et Solfoyer était loin d’être une bâtisse sombre comme pouvait l’être parfois Trois Tours. Olenna attira alors l’attention de son jeune accompagnant, lui demandant alors son âge, estimant qu’il n’avait pas ou peu connu son mari et que de son fils, elle ne le blâmerait pas s’il n’en retenait qu’un bref souvenir. Aladore retint un sourire. Le phrasé d’Olenna était cinglant, surtout quand il s’agissait de son fils et cela était assez drôle, il fallait en convenir.

- Je vais avoir vingt-huit ans dans une lune. Il est vrai que feu votre époux, je l’ai peu connu. Je devais avoir huit ou neuf ans lors de sa disparition. J’ai pour ainsi dire, plus de souvenirs concernant votre fils que votre époux mais j’en aurai encore plus de votre petit-fils qui, je l’espère, est amené à diriger notre belle région pendant encore un long moment.

Willos Tyrell était jeune encore – environ vingt-cinq ans à ce moment-là – et il ne fait aucun doute qu’il serait à la tête du Bief bien plus longtemps que son père. C’est une chose qu’Aladore lui souhaitait. La question suivant d’Olenna le surprit. Elle lui demandait son avis sur l’architecture de Hautjardin. Il ne sut quoi répondre, rougissant dans un premier temps, puis, prenant son courage à deux mains, se lança.

- Je dois dire que je ne saurai quoi changer dans cette bâtisse déjà magnifique. J’imagine que votre petit-fils trouvera sûrement des choses à faire. Peut-être réorganisé les jardins et remettre en forme le labyrinthe.

Il marqua une pause, hésita, puis finalement poursuivit.

- Loin de moi l’idée de manquer de respect aux Tyrell mais si j’avais un conseil à apporter à lord Willos, ce serait sans doute de moderniser quelque peu l’ensemble, et notamment les changements opérés par feu lord Mace. Mais… pardonnez-moi, je me montre peut-être un peu déplacé… Je ne veux en aucun cas vous manquer de respect, lady Olenna, ni à votre famille, ni à vous.

Rougissant toujours plus, Aladore regarda alors devant lui, se fustigeant intérieurement pour avoir parlé ainsi un peu trop librement à la grand-mère du Suzerain, insultant au passage les goûts de Mace Tyrell.


#9A7D0A : Aladore Costayne

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Alouette en main vaut mieux que l'oie qui vole

« Je l'espère également. » Convenu Olenna en continuant de saluer du regard les convives qu'elle croisait ou recroisait en progressant vers la salle de banquet. « Je tiens pour acquis, cette fois-ci, que je ne survivrai pas à ce règne… Je crois avoir mérité que ça soit au tour de mon petit-fils de m'enterrer, et non l'inverse. » Ironisa-t-elle avant d'ajouter. « Avez-vous déjà assisté à des funérailles, ser Costayne ? » Demanda la matriarche Tyrell. Pour sûr qu'elle avait assisté à de nombreux enterrements, et chacun était plus ennuyeux que le précédent. Tous se ressemblaient, et tout perdait son sens. C'était la conclusion qu'elle avait tirée de toutes ces années à pleurer les morts au détriment des vivants. Olenna ne pleurait pas. Quasiment jamais. Elle n'avait pas le temps de se lamenter sur ce qui fut ou sur ce qui aurait dû être. Elle était plus intéressée par le futur et par le construire, pavé un chemin sûr pour les siens. Quant à savoir si elle aurait dû être une épouse plus longtemps ou qu'elle ne méritait pas de voir mourir son fils, aussi bête fut-il. Ces questions ne l’effleuraient pas. Ainsi le destin avait été décidé par les Sept et elle en avait pris son parti car elle n'avait pas d'autre choix. « J'ai organisé les derniers honneurs des deux derniers seigneurs de Hautjardin, et pensez-vous qu'une seule once de vérité a été dite pour restituer la vie de ces soi-disant grands hommes ? Ah. Aucune. Une fois l'être disparu, on se raconte des mensonges, on l'enjolive pour le rendre plus présentable. Idiotie que tout ceci. Feu mon époux fut assez bête pour laisser aller son cheval au-devant d'une falaise, quant à feu mon fils… Je ne saurai trouver un mot assez juste pour exprimer toute la déception qu'il fut pour moi. » Olenna soupira. « J'imagine qu'on fera de même avec moi lorsque j'aurai expiré un dernier soupir… Rendre présentable une vie déjà tout à fait palpitante, prétendre que j'étais rayonnante comme l'or de notre blason et que lorsque j'avais le malheur de laisser échapper un pet, cela sentait la rose. Sombre époque. Ah. Sombre idiotie. » Olenna tapota la main d'Aladore. « Vous avez la jeunesse. Faites en quelque chose. » Conseilla-t-elle à la manière d'une grand-mère, ce qu'elle n'était pas pour Aladore, évidemment, que les Sept la garde… Elle avait déjà beaucoup à faire pour ses actuels petits enfants.

« Ne soyez pas sot ser Costayne ! » S'exclama Olenna. « Vous êtes parfaitement rafraîchissant. Je trouverai tous ces seigneurs bien moins mornes s'ils avaient ne serait-ce qu'une once de votre timidité et, j'en conviens, de votre maladresse. » Olenna ricana. « Je serai bien irrespectueuse de ne pouvoir entendre une réponse à une question que j'ai moi-même posé… » S'amusa-t-elle. « Je ne suis pas une Lannister, par les dieux. » Se moqua-t-elle. « Et, de surcroît, je partage votre avis. Feu lord Mace avait des goûts aussi discutables en matière de décoration que le reste de ses prétendues qualités… Il n'était bon qu'à faire ripaille, et à mettre ma bru enceinte. Je peux bien lui concéder cela. Un peu de modernité ne fera pas de mal. Je suis parfaitement d'accord avec vous. » Olenna continuait à tenir fermement le bras de ser Aladore. « J'arrangerai une discussion entre mon petit-fils et vous, plus tard dans la soirée, afin que nous discutions tous trois de ces idées… Je suis particulièrement enthousiaste à épousseter ce château. Je n'ai qu'une crainte cependant... » Olenna s'arrêta, posa sa main libre celle d'Aladore qui tenait son bras. « Le labyrinthe est aussi vieux qu'Hautjardin puisse l'être, j'ai pour espérance que vous ne voudrez pas, à mon tour, me moderniser, lorsque mon petit-fils en aura fini avec ce bouclier végétal… » Olenna plongea son regard perçant dans celui de son interlocuteur avant de rire. « Je me moque, ser Costayne, de vous. » Olenna reprit sa marche. « J'ai toujours trouvé que Hautjardin manquait de noms pompeux à distribuer aux nobles du Bief… Grand veneur, grand architecte... Penseriez-vous qu'il faille étoffer également la cour ? Tous ces seigneurs seraient peut-être apaisés s'ils recevaient un nouveau titre ? Qu'en pensez-vous ? »

Aladore Costayne
Sa Majesté des Oies

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Let’s talk about

architecture – Part 2


- The First to Rise -



La conversation avec Olenna Tyrell était un moment important pour Aladore Costayne. Outrepassant sa timidité, contrôlant du mieux qu’il put sa maladresse, le jeune chevalier saisissait le moment et en profitait. La Reine des Épines avait toute son attention. Jamais il n’aurait pensé pouvoir un jour parler aussi longuement à un membre de la famille suzeraine. Cela lui était arrivé d’échanger quelques mots lorsqu’il arrivait à Hautjardin et présentait ses hommages. Mais une véritable conversation. Jamais. Il faut dire que la maladresse d’Aladore n’était pas uniquement physique, elle pouvait aussi être verbale. Melior lui conseillait souvent de peu parler et de surtout écouter, et de s’écouter, faire attention à ce qu’il pouvait dire ou avait le droit de dire. Elle était en cela un soutien infaillible qui lui avait valu d’être sauvé à de maintes reprises. Mais ici, pas de Melior, qui marchait quelques pas derrière eux en compagnie de ses belles-sœurs, il était seul et avait toute l’attention de la matriarche Bieffoise. Son ton piquant se voulait cynique et Aladore ne saisissait pas forcément toutes les subtilités du phrasé d’Olenna. Il demeurait néanmoins un preux chevalier accompagnant la douairière de l’entrée jusqu’à la salle de banquet, sous les regards parfois étonnés des convives mais rien qui ne fasse peur ou douter la grand-mère du suzerain. À sa question soudaine concernant les funérailles, il avait acquiescé de la tête. Des funérailles, il en avait connu peu et espérait ne pas à en connaître davantage. La mort des frères de Melior avait été une terrible tragédie voyant là s’éteindre la lignée principale des Vouyvère. Les funérailles de Mace Tyrell quelques semaines plus tôt avaient été bien émouvantes pour le jeune chevalier dont la sensibilité était bien différente de celle de ses frères qui jouaient souvent aux gros durs. C’est aussi en cela qu’Aladore se démarquait des autres, par sa maladresse mais aussi par cette fragilité et cette sensibilité qui lui étaient propres. Il écouta ensuite le monologue d’Olenna et prit son courage à deux mains pour placer, entre deux mots et avant qu’elle ne change de sujet.

- Oh mais, lady Olenna, vous êtes rayonnantes ! Je puis vous assurer que ce que diront les gens à vos propos ne seront que la vérité.

Douce naïveté. Aladore se leurrait bien s’il pensait que les gens feraient cela. Tous hypocrites les uns envers les autres. Voilà ce qu’était réellement Westeros. Le chevalier était bien trop innocent pour ce monde mais cela n’empêchait pas Olenna de l’écouter attentivement lorsqu’ils parlèrent de l’état du château, de ce qu’il serait à améliorer, à changer, à faire pour que Hautjardin rayonne encore plus qu’actuellement. Aladore était ravi et fier que la vieille dame partage son avis. Cela l’avait fait quelque peu rosir et il ne s’attendait pas à ce qu’elle aille jusqu’à vouloir arranger une discussion entre Willos et lui. Il en était tout chamboulé, ne sachant que dire, que faire, que penser. C’est alors qu’elle s’arrêta. Il prit peur. Elle faisait peur. Elle impressionnait. Le chevalier prenait à nouveau conscience qu’il avait depuis plusieurs minutes lady Olenna Tyrell en personne à ses côtés, mieux encore, à son bras. Du plus sérieux dont elle pouvait faire preuve, elle lui fit part d’une crainte. Mentionnant le labyrinthe, elle clamait avoir l’espoir qu’il ne voudrait pas ensuite la moderniser elle une fois le bosquet où d’innombrables gens pouvaient se perdre l’aurait été. Aladore s’était terré dans son silence. Il avait offensé Olenna. L’avait-il offensé ? Avait-il dit quelque chose de mal ? Il ne savait plus. Elle rit. Elle rit ? Pourquoi elle rit ? Elle se moque de lui. Aladore rit légèrement à son tour, quelque peu gêné par son mutisme et soulagé de n’avoir finalement pas manqué de respect à cette dame qu’il estimait tant. Elle lui faisait penser à sa propre grand-mère, lady Gilliane. Toutes deux étaient des dames respectables dont le sens de l’humour était piquant comme une rose. Mais Gilliane n’était pas une Tyrell, ni une Redwyne – ce qu’était Olenna de naissance. Non pas que l’humour piquant soit associé aux Roses ou à la Grappe de Raison mais il aurait été amusé, mais pas étonné, si les deux avaient été sœurs ou ne serait-ce que cousines. Elle l’avait pris de court et il ne savait vraiment plus quoi dire. Alors quand elle s’adressa à nouveau à lui, il bégaya légèrement.

- Je… euh… oui, vous avez… euh… peut-être raison ? J’avoue… je ne sais pas.

Ses joues n’étaient plus roses mais rouges désormais. Aladore était ce genre d’hommes facilement impressionnables, facilement impressionnés. Un léger regard vers son épouse le rassura néanmoins et il reporta toute son attention sur celle qui s’accrochait avec force à son bras.

- Je pense qu’il s’agit là d’une très bonne idée. Votre petit-fils marque une nouvelle ère pour le Bief, un renouveau dont la région a sans aucun doute besoin à l’aube du nouveau siècle. Vous serez sûrement d’accord avec moi ?

Tel un enfant peu sûr de lui, Aladore cherchait l’approbation de la matriarche, le signe qu’il n’était pas en train de dires des idioties. Il est vrai que l’avènement d’un nouveau seigneur s’accompagnait de changements. Parfois la transition se faisait naturellement. Parfois c’était le contraire. Willos Tyrell semblait être bien différent de son père, Mace – en réalité, n’importe qui était bien différent de Mace Tyrell… – et il devra sûrement marquer le début de son « règne » par des nouveautés d’où l’idée de modernisation de Hautjardin, qui en avait par endroit grand besoin. L’idée soudaine de se voir participer à l’élaboration de cette nouvelle ère ravit grandement Aladore mais il ne voulait pas s’emballer. Il ne s’agissait là que d’une conversation anodine entre Olenna Tyrell et un fidèle vassal.


#E6C200 : Aladore Costayne

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Alouette en main vaut mieux que l'oie qui vole

La vérité. Il y aurait beaucoup de choses dire sur la vie d'Olenna Tyrell, mais aujourd'hui, qui connaissait la vérité sur sa naissance, sur sa jeunesse, sur ses premiers émois, son mariage. Tous ceux qui pouvaient témoigner de ces étapes clés de la vie de la douairière Tyrell étaient morts, en quasi-totalité tout du moins. Seules ses filles et ses petits-enfants pourraient éclairer de leur vision la vie qu'eurent leur mère et leur grand-mère. Mais s'approcheraient-ils de la vérité ? Olenna était certaine que non. Ses petits-enfants jetteraient un regard attendri sur la vie d'Olena, tamisé par la douleur de sa perte, quant à ses filles… Une mère certes exigeante mais qui avait toujours été présente pour elles deux, tout autant que pour leur balourd de frère. Il était certain qu'elles n'apporteraient pas plus d’éclairage sur le véritable cours des événements qui avaient rythmé la vie de la vieille rose. Non, Olenna ne devait pas entretenir trop d'espoir. Une fois morte, son souvenir serait à mi-chemin entre l'amour inconditionnel porté par les siens et la joie dévorante de ses ennemis de l'avoir vue tombée. Eussent-ils la possibilité de se réjouir de cela car, eux aussi, Olenna avait tous finit par les enterrer. Un à un, chacun à son tour jusqu'à qu'il ne reste plus grand monde digne de sa légende et capable de rivaliser avec ses habiletés. Olenna survolait toutes ces idioties désormais grâce à son grand âge et à sa capacité à choisir ses combats. En guise d'accord, elle tapota la main de sir Costayne. Incapable de briser toute la naïveté qui pouvait demeurer au creux de cet esprit d'adulte. Un homme comme lui était une bouffée d'air frais pour le Bief. Il fallait préserver de tels personnages.

« Parfaitement d'accord avec vous. Un renouveau qui ira à ravir à notre royaume. » Olenna fit s'arrêta, obligeant son cavalier à marquer une pause également. Sans doute pourrait-il reprendre ses esprits l'espace d'un instant. La Tyrell avait perçu toute la fragilité d'Aladore, et le rouge vif qui lui était monté aux joues sitôt qu'elle s'était amusée de sa candeur. Son épouse aiderait sans doute à lui permettre de retrouver un visage moins empourpré. « Je serai curieuse d'obtenir l'avis de votre épouse... » La voix d'Olenna se fit plus haute, portant plus loin que nécessaire. « Lady Melior... » Se contenta de prononcer la reine des épines en guise de formule pour la faire approcher. Sortant du rang des sœurs Costayne, le flamboiement de sa chevelure rappela instantanément la crinière de feu de sa petite-fille, Desmera. La vouivre était plus âgée évidemment mais sa beauté était tout aussi rafraîchissante que la sottise de son époux. Ils étaient assurément assortis, Olenna ne doutait pas de cela. « Nous échangions avec sir Costayne sur l'éventualité de distribuer quelques titres à la noblesse bieffoise. Mon petit-fils enverrait ainsi un message fort à nos bannerets. » Un message soulignant fortement que la loyauté portait ses fruits quant à la trahison… Inutile de dire qu'aux yeux de la matriarche Tyrell, elle devait se payer si cher que toute tentative ultérieure se révélerait impossible. Il fallait couper l'herbe sous les pieds des ambitieux, brûler la terre sous leur passage et la saler pour qu'aucune de leurs idioties ne puisse repousser dans les esprits cupides. « Imagineriez-vous que votre époux puisse faire un architecte pertinent ?» Demanda lady Olenna à lady @Melior Vouyvère.



@Aladore Costayne
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Alouette en main vaut mieux que l’oie qui vole.
Hautjardin | An 299, lune 1, semaine 4.



Les fastes du Bief. Melior ne pouvait que se rendre compte de ce fait, alors qu’elle évoluait parmi les différents groupes qui s’étaient rassemblés dans la vaste salle. Sa sœur cadette à son bras, les deux jeunes femmes discutaient, s’amusant de ces retrouvailles qu’elles n’avaient que trop attendues. Ni les Costayne, ni les Nègrebar ne pouvaient manquer un tel évènement. Les noces de la Rose et du Lion. Voilà sans doute de quelle manière cet évènement serait inscrit dans les chroniques des Mestres d’ici quelques années. Toute à sa discussion avec sa cadette, l’aînée des deux Vouivres, bien qu’elles n’en portaient plus le nom, semblait avoir oublié les récentes maladresses de son époux. A moins que cela ne soit la force de l’habitude ?


« Il faudra que vous veniez nous voir à Bandallon. Il me tarde de voir mon neveu et mes nièces. commenta Elissa, tout sourire. Qui plus est, je suis certaine qu’ils s’entendraient bien avec mes propres enfants.
- L’impatience est partagée, ma tendre sœur. Melior serra doucement l’avant-bras de sa cadette. J’en toucherai deux mots à mon époux, bien que je ne doute pas que nous ferons en sorte d’accéder à votre vœu. »


Si Elissa voulu répondre, elle fut coupée dans son élan par une autre jeune femme.  Melior reconnu sans mal Meredyth Costayne, l’une de ses nombreuses belle-sœur. L’ancienne Vouivre posa à nouveau son regard sur sa cadette, qui se contenta d’esquisser un sourire. Ayant compris qu’elles se retrouveraient plus tard, la Costayne se rapprocha de sa belle-sœur, la suivant finalement. Comme bien d’autres en ce moment, Meredyth semblait être de la meilleure des humeurs. Une bonne humeur pour le moins communicative. Si la mort de Lord Mace Tyrell flottait encore dans les esprits, l’allégresse d’une union nouvelle semblait pouvoir l’effacer au moins pour quelques heures.


Interrogeant finalement l’autre Costayne sur la raison de sa venue, Melior ne put qu’esquisser un sourire, lorsque la raison lui parvint. Meredyth était l’une de ses rares belle-sœur a ne pas encore avoir trouvé chaussure à son pied. Aussi ne pouvait-elle que nourrir certains espoirs quant à sa présence en ces lieux ? Une rencontre avec un possible prétendant ? La possibilité de se rapprocher de d’autres familles ? Dans les faits, il s’agissait sans doute de ces deux choses à la fois. Seuls les Sept pouvaient savoir ce que Lord Costayne pouvait avoir à l’esprit, concernant ses enfants.


« Lady Olenna. » répondit poliment Melior, exécutant une révérence par la suite.


Naturellement, Meredyth s’effaça à son tour, non sans une dernière révérence. Le regard clair de l’ancienne Vouivre se posa alors sur son époux. Ainsi, la mère du feu maître des lieux semblait s’être prise d’intérêt pour Aladore. Sa maladresse était donc toute oubliée. Reportant immédiatement son attention sur la Reine des Épines, la Costayne l’écouta attentivement, bien que quelque peu étonnée. Sa réputation n’était plus à faire. Du moins, pour ce qui était des environs de Darkdell et de Trois-Tours. Avait-elle déjà tenu tête à ses beau-frères ? Aucun d’entre eux n’oserait se vanter d’un tel fait d’armes. Il était cependant peu fréquent que son avis lui soit demandé en d’autres circonstances, ou qu’elle soit amené à le donner. Son statut d’épouse de troisième fils la coupait de bien des choses, c’était là un fait. Un fait auquel elle s’accoutumait plus que bien, de part les libertés que cela pouvait lui offrir.


« Je ne doute pas de la prévenance de votre petit-fils, Lady Olenna. assura Melior. Le Bief peut se réjouir d’avoir à sa tête un homme auquel les Sept ont offert un esprit avisé. Quant à mon époux, je ne doute pas de ses propres capacités. Le regard clair de l’ancienne Vouivre se posa sur son époux. Notre jeunesse commune me laisse cependant penser qu’il serait plus à son aise sur les routes, sauf votre respect. Ou tout du moins, le plus souvent possible au-dehors. »


D’aussi loin que Melior pouvait avoir souvenance, Aladore avait toujours été là. Il était vrai qu’il était arrivé assez tôt dans son existence à Darkdell. Dès lors pouvait-elle se targuer de bien connaître celui qui était devenu son époux. Si l’ancienne Vouivre était doté d’un grand esprit pratique, son époux avait pour lui des traits de caractères que son épouse qualifiait volontiers de fantaisies. Nulle moquerie ne se cachait sous ce terme, cependant. Aladore était juste plus doux que les hommes de son temps et plus que capable de discerner le Beau que bien des personnes.

DRACARYS
@Aladore Costayne  @Olenna Tyrell| #cc6666


Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
Aladore Costayne
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Do not fall !


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Aladore n’aurait jamais cru que cela lui arriverait, à lui. Bien trop innocent pour ce monde, il était bien trop humble pour imaginer une seconde que les grands de ce monde s’intéressaient à lui. Pourtant, sa maladresse avait fait que lady Olenna s’était intéressée à lui, prenant son bras et l’invitant à l’accompagner jusqu’à la salle de banquet. Voilà un honneur que le chevalier bieffois n’oublierait pas de sitôt. Suivi de sa famille, épouse et sœurs, ils poursuivirent leur chemin dans un long couloir. La conversation brassa bon nombre de sujets qui ravit la vieille dame mais également le chevalier. Il demeurait malgré tout fortement intimidé par la présence de la reine des Épines à son bras. Chaque pas qu’il faisait était minutieusement contrôlé. Il ne devait aucunement laisser sa maladresse agir le temps qu’il l’accompagne jusqu’à sa table. Il ferait là un affront à la famille suzeraine et une honte pour la sienne. Il imaginait non sans mal tous les noms que son père lui donnerait s’il venait à faire tomber la pauvre vieille dame. Lord Tommen n’avait jamais été tendre avec son troisième fils, ne le nommant émissaire que sous la pression de sa mère, lady Gilliane, une femme exceptionnelle qui comptait beaucoup pour le jeune Aladore. C’est alors qu’Olenna sollicita la jeune épouse de son cavalier d’un temps. La discussion tournait autour de l’architecture de Hautjardin et ils en étaient venus à parler de titres donnés aux vassaux pour les récompenser mais surtout les fidéliser. Rien ne vaut un beau titre pour rallier un vassal susceptible de ne pas être dans les rangs. Satisfaire l’égo. S’assurer de la loyauté. Anticiper la trahison.

Melior ne tarda pas à parler vrai. La demande d’Olenna était plus que surprenante et le chevalier ne se voyait nullement architecte. Il était bien trop maladroit. Avait-elle déjà oublié la chute qu’il avait fait au pied de lord Willos quelques minutes plus tôt ? Ce n’était là qu’une maladresse comme une autre. La matriarche n’avait là qu’un aperçu du quotidien d’Aladore qui par moment, sous le coup de la fatigue ou bien de la pression parfois subie à Trois Tours, il avait une crise de maladresse, s’emmêlant les pieds, bafouillant. Conjugué à celle-ci, une crise d’angoisse et c’était la catastrophe assurée. Grand heureusement, ce genre d’épisode arrivait peu et aujourd’hui Melior savait les calmer. Quoiqu’il en soit, devenir architecte n’était pas une bonne idée selon lui mais il laissa son épouse parler puisque c’est à elle que la question avait été posée. Il demeura alors silencieux, suivant les pas lents d’Olenna, se concentrant sur ses mouvements tout en tentant d’écouter ce que son épouse avait à répondre. Lorsqu’elle mentionna leur jeunesse commune, ils se regardèrent, encore et toujours amoureux de l’autre. Un sourire vint illuminer le visage d’Aladore mais ce court instant où il ne regarda pas devant lui provoqua un léger trébuchement qu’il maîtrisa à merveille sans que cela ne s’aperçoive. Regardant par terre, il lança un regard noir au léger repli du tapis qui se trouvait là. Reportant son attention sur la marche, ils arrivèrent enfin à la salle du banquet où bon nombre de convives s’étaient déjà affublés.

- Je ne peux qu’être d’accord avec mon épouse. Les pièces closes ne me réussissent que trop peu, vous en avez eu un aperçu tout à l’heure…

Aladore rougit à nouveau en mentionnant sa chute aux pieds de son suzerains. Voilà une entrée plutôt fracassante dont il se serait bien passé. Il espérait alors que le jeune suzerain ne lui en tienne pas rigueur tout comme sa grand-mère ne semblait pas le faire. Leur périple touchant à leur fin, peut-être devait-il remettre à plus tard cette délicieuse conversation. Aladore ne savait que faire alors qu’ils avançaient toujours plus sous les regards admiratifs, intrigués, craintifs qui se posaient sur eux, du moins sur la douairière. Le jeune chevalier n’aimait pas être au centre de l’attention alors il redoublait d’effort à chaque pas. Ne pas trébucher. Ne pas glisser. Ne pas tomber. Surtout ne pas tomber.


#9A7D0A : Aladore Costayne

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Alouette en main vaut mieux que l'oie qui vole

« Non-sens. » Objecta Olenna. Était-on toujours prêt à recevoir ? Elle était persuadée que non. Jamais. Un cadeau. Une charge. Peu importaient ce que l’on recevait, on était rarement préparé aux conséquences que cela pouvait impliquer. Évidemment, Olenna ne parlait pas de se voir offrir une babiole ou un animal, et encore que cela s’accompagnait de devoirs, mais bien plus d’un titre ou d’un poste honorifique. Son fils, malgré toute la préparation qu’Olenna avait  pu mettre dans son éducation, n’aurait jamais été prêt pour devenir seigneur de Hautjardin. Il n’avait ni charisme, ni stratégie politique, aucune envergure. Il était un sot, un sot entre les mains duquel on avait mis l’avenir d’une maison et d’une région. Force était de constater que les dieux avaient ravisé leur jugement, de le rappeler à eux, lui, plutôt que la vieille mère qu’il se trainait depuis sa venue en ce monde. Olenna avait eu tellement à faire durant sa longue vie. Elle avait tant œuvré, et n’avait rechigné à la tâche. On lui avait offert le nom des Tyrell, mais il était accompagné du prestige, de la survivance et de toute la dignité qu’il exigeait. Porter un nom aussi renommé n’était pas un présent, et pouvait s’apparenter à une plaie. « Nous vous mettrons dans un fauteuil avec des roues ou une chaise à porteurs si cela peut vous garantir de ne pas tomber. » Ironisa lady Olenna avant de rire, moqueuse. « L’esprit est la principale habilité des Hommes, pas leur force physique ou leur capacité quelconque à se tenir debout… » La douairière disait vrai. Willos régnait sur le Bief désormais, et il ne serait jamais un combattant à cause de son handicap. Il tirerait sa force ailleurs, et il se déploierait ainsi, sous les yeux de sa grand-mère et de toutes les autres femmes de sa vie. Garlan serait ses jambes, et ses bras. Il était bon en cela. Olenna s’arrêta et tapota le bras de son cavalier. « Il est temps pour nous de nous séparer, Ser et lady Costayne. J’ai d’autres obligations, et tant d’autres conversations bien moins intéressantes à tenir auprès de vos confrères. Néanmoins, je suis certaine que nous nous recroiserons au cours des festivités. » Olenna esquissa un sourire, rapide, très bref, presque imperceptible. « Profitez des noces. Vous êtes là pour cela, après tout. » Finit-elle par concéder. Elle prit congé sans un mot, et s’éloigna vers d’autres convives, une coupe déjà en main. Ses deux gardes du corps, restés discrets durant son échange avec Aladore, prirent place derrière elle tandis qu’elle fendait la foule d’invités. Tous la saluèrent sur son passage tandis qu’Olenna se contentait d’acquiescer de la tête. Ses hanches ne lui permettaient plus depuis longtemps. Elle présentait ses respects autrement. Par la parole plus que par les actes, bien que, par les temps qui couraient, il n’y avait plus grand monde qu’Olenna pouvait grandement respecter en dehors d’elle-même, et de sa propre lignée. Tywin Lannister peut-être avait le mérite de sa légende. Quant aux autres. Autant de noms qui auraient disparu dans le vent d’ici quelques décennies. Mais pour elle, il en serait autrement, elle demeurerait la reine des épines.



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Melior Vouyvère
The White Wyvern

Melior Vouyvère

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Alouette en main vaut mieux que l’oie qui vole.
Hautjardin | An 299, lune 1, semaine 4.



Alors qu’Aladore abondait en son sens, Melior hocha doucement la tête. Dès leur enfance, ils avaient été accoutumés aux grands espaces. Son oncle Andrew avait emmené son écuyer dans tous ses déplacements pour des raisons évidentes. L’ancienne Vouyvère ne les avait rejoint que plus tardivement, après avoir obtenu l’accord de ses parents. A cela, il fallait ajouter l’éloignement de leurs fiefs respectifs avec les villes d’importance. Villevieille était à plusieurs journées de voyage de Trois-Tours, davantage encore depuis Darkdell. Dès lors, enfants Costayne comme enfants Vouyvère avaient pu profiter d’un espace certain pour leurs jeux, durant leurs enfances communes.


Les mots de la douairière tombèrent alors. Masquant sa surprise de part le respect que la Costayne pouvait avoir pour la doyenne des Tyrell, Melior écouta ses mots avec intérêt. Alors, l’ancienne Vouivre esquissa un sourire. Voilà une solution, bien qu’étonnante, à laquelle elle n’avait pas pensé elle-même. Par respect envers son époux, la Costayne se retint cependant de rire. Son pauvre Aladore faisait de son mieux, la jeune femme ne le savait que trop bien. Le simple fait d’être au centre de l’attention devait être une réelle épreuve pour lui. La présence de Lady Olenna Tyrell était remarquable en tous points. Se trouver dans sa lumière était un fait qui devait en étonnait plus d’un.


« Voilà des paroles avec lesquelles je ne peux qu’être en accord. commenta Melior, en hochant la tête, visiblement résolue. Nous saurons les garder à l’esprit, n’est-ce pas mon cher ? »


Intérieurement, Melior espérait que les paroles de la Reine des Épines resteraient ancrées dans l’esprit de son époux. La doyenne des Tyrell était une femme aux mots acérés, comme pour l’être les épines de certaines fleurs. Avoir son attention pour une autre raison que d’acides propos était une chose rare dont ils venaient de profiter. Le monde continuait cependant de tourner. Alors que Lady Olenna prenait congé, Melior avait prit naturellement prit le bras de son époux. Il était temps qu’elle reprenne sa garde, tout en profitant des festivités. Mieux valait ne pas faire défaut à la douairière à ce sujet.


« Que les Sept puissent vous entendre, Lady Olenna. Alors que la Tyrell s’éloignait, Melior esquissa une révérence digne de ce nom. Nous ne manquerons pas de suivre vos conseils. »


Qu’il s’agisse de profiter de ces réjouissances ou de d’autres propos. Alors que la doyenne s’éloignait, Melior la suivit du regard durant quelques instants. Puis, naturellement, ses prunelles claires se posèrent sur son époux. Voilà une rencontre à laquelle ni lui, ni elle, ne pouvaient réellement s’attendre. Costayne et Vouyvère n’étaient que de bien petits vassaux, dans les faits. Ils ne jouaient pas dans la même cour que bien des personnes qui pouvaient les entourer. Plus encore dans le cas de leur couple. Ils n’étaient que des cadets. Et pourtant, en quelques instants, il s’était déjà passé bien des choses.


« Venez donc, mon cher époux, nous avons encore quelques personnes à aller saluer, vous en conviendrez. en prononçant doucement ces mots, Melior avait reprit sa marche, afin de les éloigner du gros de la foule. Vous êtes décidément un homme bien étonnant, je ne sais si vous vous en rendez compte. »


Ces derniers mots avaient été prononcés sur le ton de la confidence. Un ton de confidence accompagné d’un sourire. Lady Olenna aurait pu prendre ombrage des maladresses de son époux. Et pourtant, il n’en avait été rien. Les Sept avaient été en leur faveur, à ce moment.

DRACARYS
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Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
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