Après l'effort, le réconfort (Darren)

# Jeu 17 Juin - 20:29

Après l'effort, le réconfort

« Castral Roc, taverne | An 302 lune 2 »

Une bonne journée venait de s’achever, emplie d’entraînement et surtout d’une belle rencontre, Ser Darren Kenning avait montré un intérêt particulier à Sacha, s’offrant même le luxe de faire une mêlée avec cette dernière. Meliodas avait été quelque peu jaloux de ne pas y avoir été convié, lui qui adorait se battre contre ces écuyers lâches et feignants. Certains avaient le niveau pour prétendre à plus, mais la bonne majorité savait tout juste se défendre. Ils ne connaissaient encore rien de ce qui les attendait sur un champ de bataille. Tous ces nobliaux se pensaient souvent au-dessus de tout le monde simplement par leur statut de sang. Un rictus mauvais étirait les lippes de l’orageois en les dévisageant un par un. Ces gamins ne perdaient rien pour attendre. Si ce n’était pas leur arrogance qui les tuera, leur stupidité le fera amplement. Sacha se montrait bien plus hargneuse qu’eux en tout cas. Sans nul doute qu’elle avait plus d’expérience, ayant combattu pour défendre sa propre vie et celles de ceux qu’elle servait. Tout comme Meliodas, ils avaient été confrontés à la réalité ce qui les rendait redoutables. Et pour rester à ce niveau, il fallait pratiquer tous les jours, sans s’arrêter et avec exigence, quitte à mordre la poussière. Le blond était passé par-là lors de ses jeunes années, alors naturellement, la brune en bavait tout autant. Elle devait devenir une guerrière accomplie pour survivre dans un monde aussi dangereux que Westeros. Cette promesse ne cessait de l’animer tandis qu’il assaillait la jeune fille, en duo avec Darren. Les deux hommes ne laissaient nul répit à la pauvre petite. Heureusement pour elle, le calvaire s’acheva. Elle rejoignit Cersei Lannister, épuisée. Pour sûr qu’elle se souviendrait de ce jour.

L’observant regagner les appartements de la lionne avec attention, l’orageois s’en détourna pour retourner auprès du chevalier qui comme lui s’impatientait de se désaltérer. Toute cette agitation avait évidemment ouvert son appétit. Il avait besoin d’épancher sa soif. Après l’effort, le réconfort. « Ser Darren, suivez-moi, j’connais l’endroit idéal pour nous ressourcer. » Disait-il dans un grand sourire tandis que les deux hommes quittaient la cour de Castral-Roc en direction la taverne non loin. L’on pouvait déjà entendre les soulards s’esclaffer, laissant deviner que l’ambiance était d’ores et déjà au rendez-vous. A dire vrai, qu’importait l’heure, l’établissement avait ses clients fidèles. Le Trant pourrait presque y prétendre s’il ne s’entraînait pas autant. « Excusez l’insolence de la p’tite tête, elle a encore des progrès à faire. » Il restait vague mais cela englobait le maniement de l’épée et les bonnes manières. Désormais à l’intérieur de la taverne, ils s’installèrent et furent rapidement servis par de larges verres de vins. Meliodas s’empressa de réclamer d’autres verres, par sécurité et parce qu’il savait que pour deux gaillards comme eux, il en fallait davantage. Attrapant son verre, il le leva en direction du chevalier ouestien. « A la vôtre ! A notre rencontre ! » Comme quoi, être au service de Cersei Lannister lui offrait l’opportunité de croiser de nouvelles personnes aux parcours différents. Il côtoyait les plus grands de ce monde, lui, le quatrième fils du quatrième fils qui n’aura rien en héritage et n’en n’avait cure d’ailleurs. Passer de mercenaire à garde du corps d’une Dame Lannister était inespéré. Lorsqu’ils eurent trinqué, il avala une grosse gorgée, à la mesure de sa personnalité. Il reposa le tout sans douceur sur la table en bois, bon sang, cela était revigorant. Le vin émerveillait ses papilles. « Alors, qu’est-ce-qui vous amène à Castral-Roc ? J’imagine que c’pas seulement pour vous entrainer. » Ça, il pouvait le faire chez lui. Une affaire importante l’obligeait de se présenter aux Lannister, il n’était pas là pour enfiler des perles. Curieux, il l’était. Car outre ce combat, il ignorait tout du chevalier. Cette soirée allait de toute évidence permettre aux deux hommes de se découvrir en dehors du fer de leurs épées. Peu importait le statut de son interlocuteur, Meliodas s’intéressait à tous ceux méritant son attention. Darren l’intriguait, contrairement à beaucoup de nobliaux, il n’avait pas été choqué de voir une femme se battre, il se préoccupait peu des codes et du protocole. C'était assez rafraichissant et poussait Meliodas à être lui-même, loin des exigences habituelles.

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# Mer 14 Juil - 19:30

Après l'effort, le réconfort

An 302, Lune 2
Meliodas Trant et Darren Kenning

Drôle de rencontres que celles faites dans la cour de Castral Roc. En visitant une énième fois la demeure familialle et centre du pouvoir des Lannister, Darren ne se serait guère imaginé croiser des profils si particuliers au sein de la maisonnée du lion. A croire que dame Cersei avait le don de s’entourer. Le petit exercice inopiné auquel il venait de se livrer en compagnie de la jeune Sacha et de son père adoptif avait d'ailleurs eu l’intérêt de le piquer au vif. En plus de susciter son intérêt et de noyer un ennui mortel qui l’avait gagné voilà quelques jours. Tout comme se semblait être le cas de Meliodas dont il venait de faire la connaissance, l’héritier Kenning ne goûtait guère l’art de l’étiquette et des messes basses. C’est en maniant l’épée qu’il se sentait véritablement vivant, dans son élément.

Aussi cette rencontre se voulait-elle rafraichissante dans un lieu aussi guindé et protocolaire que le Roc.

Et en parlant de se rafraichir... L'idée de partager une conversation intéressante avec l'orageois autour d'une bonne chope avait fait son chemin dans la tête dure du futur seigneur de Kayce. Il en avait même "subtilement" suggéré l'idée à Meliodas en lâchant pour de bon l'épée de bois qui lui avait servi à taper sur la jeune Sacha. Il suivit donc le blond sans se faire prier invitant Rylon, son homme d'armes, à rejoindre le reste de la suite qu'il avait fait venir avec lui. Débarrassé de toute escorte et supervision, il se sentirait rapidement plus à l'aise et libre de se détendre. D'être lui-même. Car s'il lui arrivait rarement d'écumer les tavernes autrement que lors de ses voyages, le ouestien ne crachait jamais sur une occasion de faire des rencontres intéressantes. D'échanger des nouvelles et des points de vues sur des sujets dignes de son intérêt. Ce qu'il ne faisait que très rarement. La plupart des membres de son entourage étant à la solde de son avare de père... Alors pourquoi pas? Une taverne ferait bien l'affaire.

Tandis qu'ils déambulaient entre les soiffards à la recherche d'une table, le brun ne put empêcher un sourire de poindre au coin de ses lèvres.

- « Votre protégée à du potentiel. C'est certain. » Rétorqua ainsi le chevalier aux excuses faites par le garde du corps de Cersei Lannister alors qu'ils s'installaient.

Tout comme les mots de Meliodas, ceux de son interlocuteur se voulaient bien vagues en terme de sens et de portée. De son point de vue, l'orpheline excellait déjà bien plus dans la voie de l'épée que nombre des jeunes nobliauds de son âge. Quant à savoir ce qu'elle ferait de ce talent et comment elle évoluerait dans une société aussi codifiée que celle de la noblesse ouestrienne... Il ne doutait pas que la jeune femme saurait se défaire de la plupart des épreuves que rencontrerait son chemin. Et puis dans le cas contraire... Le Kenning voyait mal son nouveau camarade de beuverie la laisser à son sort. Une vérité qu'il évoqua à demi-mort lorsqu'il fut question de trinquer à la suite de l'orageois.

- « Au garde du corps de Lady Cersei et à sa protégée au caractère bien trempé ! » Répondit le noble en levant son verre avec Meliodas, se délectant de quelques gorgées du contenu de sa choppe alors qu'elle passait à portée de ses lèvres. « Voilà quelques chose de plus appréciable que la pisse d'âne que l'on sert entre ici et Kayce... » Fit-il remarquer à voix haute, tout autant à l'égard de l'ancien mercenaire que des soiffards assemblés autour.

Quelques chopes se levèrent à ses mots, certains devant les trouver véridiques. Il était difficile de trouver de bonnes tavernes. Mais les Lannister et leur or ne méritaient-ils par ce qu'il y a de meilleur? D'humeur joviale, ce qui était assez rare pour être souligné, le chevalier fit signe au tenancier qu'il offrait un verre à tous ceux qui venaient d'approuver ses paroles. Son attention se reporta toutefois dans l'instant sur Meliodas, les remerciements étouffés de gorgées de bières, rôts et autres hourras restant lettre morte.

- « Ce qui m'amène à Castral Roc... » Répéta t-il en posant sa chope. « Rien d'inhabituel en matière d'affaires de la noblesse ouestienne... Des questions de taxes, de droits commerciaux, de sécurité en ce qui concerne mes très lointains et malodorants cousins fer-nés... Et peut-être l'occasion de trouver un prétendant pour ma jeune sœur. » Enonça dans l'ordre le Kenning, Meliodas pouvant aisément deviner quels sujets lui importaient le plus à l'écouter ainsi parler...

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# Sam 21 Aoû - 22:20

Après l'effort, le réconfort

avec @Darren Kenning

« Castral Roc, taverne | An 302 lune 2 »

Pour sûr que Castral-Roc regorgeait de nobliaux arrogants. Des petits enfants qui se prenaient pour des chevaliers mais ne valaient rien avec l’épée à la main. Sacha les humiliait aisément, simplement parce qu’elle ne se reposait pas sur ses lauriers, ne comptait pas sur son statut pour être protégée. Meliodas devait l’avouer, il en était fier. Fier de ce qu’elle devenait : une guerrière émérite. Lorsqu’il mourra, il voulait absolument s’assurer qu’elle puisse se défendre seule. Car oui, il pensait forcément au moment où il quittera ce monde, comme chaque être humain le peuplant. Une chose était sûre, il espérait que la démonstration de force avait remis quelques nobles à leur place, faisant taire cette trop grande confiance. L’arrogance était le pire des vices : sur un champ de bataille, le sang n’importait pas, seulement la lame. Finalement, ce n’était qu’en maniant l’épée que l’on voyait la réelle valeur d’un combattant. L’orageois en était persuadé. Seul le fer lui permettait de se défouler, d’agir comme il l’entendait. Le protocole et les étiquettes représentaient le pire, un calvaire pour lui qui ne rentrait dans aucune case imposée par la société. Un noble qui travaillait, ancien mercenaire, une vie digne d’un brigand. Mais pour rien au monde il n’aurait changé son existence décousue. Outre les malheurs connus, comme la perte de son premier enfant et son épouse en lui donnant naissance. Une tragédie qui l’avait dévasté. Mais finalement, n’était-ce pas suite à ça qu’il avait quitté Gallowsgrey pour devenir mercenaire ? Rien n’arrivait totalement par hasard.

Les deux hommes laissèrent tomber l’entraînement pour aller se sustenter à la taverne du coin. Après l’effort, la récompense bien méritée. Rapidement, ils furent accompagnés par la suite du Ouestrien. Le petit groupe entra dans l’établissement, s’installant à une table libre au beau milieu de soiffards déjà bien éméchés. L’ambiance risquait de rapidement se réchauffer avec l’alcool coulant à flot. Cela n’effrayait pas du tout le garde du corps de Cersei, il tenait bien l’alcool, ayant visité des centaines de tavernes tout au long de sa vie. Il avait depuis lors, cessé de compter le nombre de verres enfilés. Un sourire empli de fierté étira ses lippes aux mots de Darren. Elle avait du potentiel, il l’avait toujours su, mais l’entendre dire par une personne extérieure était encore plus plaisant. Pour sûr qu’il le répéterait à la concernée. Ce potentiel n’était que la résultante d’années de travail. Et beaucoup restait à faire pour parvenir à la presque perfection.

Il éclata de rire à ses mots. « A votre avis, pourquoi suis-je au service de Lady Cersei Lannister ?! » Evidemment, l’alcool n’était pas seule raison pour laquelle il officiait pour elle. Les Lannister méritaient les meilleures tavernes alors ce n’était pas illogique. Plusieurs hommes présents avaient acquiescé, probablement qu’aucune autre taverne n’équivalait à celle-ci. Ou était-ce la fatigue qui les rendait moins exigeants ? Autour d’eux, s’esclaffaient les hommes, heureux d’avoir cette choppe payée par Darren Kenning. C’était dans ce genre d’environnement simple qu’il se sentait bien. Ici, pas d’étiquettes, pas de codes outrageusement guindés, juste des hommes partageant un bon verre. Il haussa les sourcils aux sujets l’ayant obligés à se rendre auprès des Lions. Rien d’intéressant. « Ah ces fer-nés…Ils sont comme des mauvaises herbes, ils reviennent tout le temps. Ils doivent s’ennuyer sur leur île. » Disait-il désabusé accompagné d’un rire jaune. Une île, on en faisait vite le tour. Le continent regorgeait de ressources dont ils avaient besoin, quitte à piller. « Quant à votre sœur, j’espère que vous trouverez quelqu’un de bien, quel âge a-t-elle ? » Lui qui était marié vivait une relation hasardeuse avec son épouse. Il avait beau se plier en quatre, rien n’y faisait. Il but une large gorgée, reposant la chope sur la table. « Castral-Roc est l’bon endroit pour trouver un bon parti, ça regorge de nobliaux ici. » Toutes les familles nobles de l’Ouest se retrouvaient ici, à l’épicentre du pouvoir de la région.

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# Dim 10 Oct - 18:37

Après l'effort, le réconfort

An 302, Lune 2
Meliodas Trant et Darren Kenning

Il aurait été aisé de se tromper sur la véritable nature de l'orageois. S'il n'avait échangé quelques passes armes avec lui plus tôt, Darren aurait certainement pensé qu'il s'agissait d'un énième reître au service d'un nobliau de passage. Un homme uniquement intéressé par ses gains, sitôt gagné sitôt dépensé dans l'alcool et les femmes. Mais il ne semblait pas être de ceux-là. Pas complètement. Dans ses paroles et sa façon d'évoquer son rôle de protecteur, le chevalier de Kayce crut déceler une véritable loyauté envers la fille de Tywin Lannister. Une qualité qui se faisait rare, et qui devait avoir son prix. Quant à savoir si son sang noble y était pour quelque chose... On oubliait bien trop rapidement que les puinés des familles nobles avaient eux aussi leurs aspirations, leurs désirs et envies. On s'attendait par convention à ce qu'ils servent leur ainé d'une façon ou d'une autre. De cela, Meliodas paraissait s'en être émancipé en prenant la route l'épée à la main, se traçant sa propre destiné.

Plus jeune, le Kenning aurait envié le choix de vie de son camarade de beuverie. Il y a encore quelques années, l'idée d'échapper à ses responsabilités et de laisser son tyran de père derrière lui pour toujours. Ne vivre que pour lui seul, sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit. Mais il avait abandonné depuis longtemps cette façon de penser. Depuis qu'il avait compris que cela aurait beaucoup trop arrangé son géniteur. Voir disparaitre sur les routes son indomptable et insupportable ainé, lui qui trouverait toujours moyen de le contredire, de défier et défaire ses décisions lorsqu'il en avait l'occasion... Non, il était hors de question de lui donner satisfaction. Il avait un jour ravalé sa fierté et déshonoré une autre grande famille ouestienne pour les projets de son père... Tout ça pour se retrouver condamné à une union déshonorante qui avait fini dans le sang. Celui d'une enfant mort-née et de sa mère. Aujourd'hui veuf, Darren n'avait que deux souhaits: trouver une union de prestige et sûre pour sa jeune soeur qu'il avait élevé de lui-même, ainsi que trouver comment se débarrasser de Lord Terrence. Mais de ça, on en discutait pas avec un inconnu dans une taverne.

- « Elle va sur ses dix-neuf ans. Mon père cherche à la marier depuis déjà des années, mais elle a sa propre idée sur la valeur qu'elle peut avoir. On ne peut pas imposer si facilement une union à Ellena Kenning... Imaginer une caractère aussi détonnant que votre protégée. Mais avec une robe en lieu et place de l'épée. » Ricane le brun en reprenant une gorgée de sa chope.

Parce qu'il ne comptait pas s'arrêter à une ou deux chopes, le chevalier s'empressa de faire signe au tavernier de leur apporter de quoi manger. Avec une audience prévue dans seulement deux jours, il comptait bien profiter de la soirée qui n'allait pas tarder à commencer. La nourriture servirait à éponger ce qui lui restait encore à boire pour se sentir détendu. Sitôt le plateau de victuailles sur la table, le ouestien piocha dessus sans se faire prier, invitant Meliodas à faire de même sans se priver.

- « Et vous alors ? Qu'est-ce qui vous a amené à recueillir la jeune Sacha et à la former au maniement de l'épée ? On voit rarement une fille du peuple avec une telle maitrise... » Fit remarquer le futur seigneur de Kayce.

Il ne serait pas le seul à se confier ce soir, il y veillerai. Quant à savoir à quel point le rejeton des Trant y consentirai... Darren avait déjà sa petite idée sur la façon d'obtenir des confidences de son partenaire de beuverie.

- « Il vous arrive de jouer aux dés ? Aux cartes peut-être ? » Renchérit-il, le regard brillant, signe que l'idée de jouer un moment semblait l'intéresser.

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# Dim 28 Nov - 20:07

Après l'effort, le réconfort

avec @Darren Kenning

« Castral Roc, taverne | An 302 lune 2 »

Darren différait des autres nobliaux. Il semblait être bien plus proche du peuple que les chevaliers, qui n’en n’étaient pas aux yeux de Meliodas. Pour lui, ce n’étaient que de riches hommes qui agitaient doucement leurs épées afin de se donner bonne conscience. Ils n’agissaient que pour leurs propres intérêts et rien d’autre. La vraie loyauté n’existait plus dans ce bas monde, outre à l’or. L’orageois avait refusé plusieurs fois le titre honorifique de chevalier, n’étant pas sûr de partager les valeurs prônées par ceux qui portaient ce statut. Bien sûr, il agissait comme tel mais n’avait pas besoin de cela pour en être un. Ce n’était pas le titre qui honorait l’homme mais l’inverse. Et à quoi bon ? De ce qu’il voyait, ils n’en faisaient pas bon usage. La normalité aurait voulu que Meliodas soit chevalier, mais notre homme n’appréciait guère rester dans les clous. Son parcours le laissait deviner, plus que jamais, son existence remettait en question bien des principes, notamment sur l'oisiveté des nobles. Il en était un mais travaillait tout de même, offrait son épée. Le labeur en récompense d’or, une vie bien étrange pour une société où les nobles pensaient mériter ce qu’ils avaient.

Dans cette taverne, les statuts s’oubliaient au profit d’une entente chaleureuse mêlée à une forte odeur d’alcool et des brouhaha incompréhensibles. L’on parlait, l’on riait tout en se remplissant le gosier de ce pisse-âne. Après plusieurs verres, l’on ne sentait plus grand chose de toute façon. L’orageois écoutait attentivement les dires de l’Ouestien qui expliquait vouloir marier sa sœur. Une tâche compliquée au vu du caractère qu’il évoquait et ne manquait pas de faire sourire le Trant. “Je ne peux que compatir, votre mission ne sera pas aisée.” Il haussait les sourcils, n’osant imaginer ce que cela engendrerait. Imposer une union à une femme qui ne le désirait pas pouvait être terrible. Il songeait à sa propre épouse dont le comportement exécrable avait été insupportable. “Mais vous saurez certainement lui trouver un bon parti. Pas un vieux croulant.” S’il aimait sa sœur. Dans le cas contraire, elle risquait de ne pas être déçue.” Les femmes peuvent avoir bien des armes pour se venger.” Et pour cela, nul besoin d’arme quelconque. Les mots, le mensonge suffisaient amplement, comme avait pu lui montrer son épouse. Langue de vipère pouvant être aussi mortifère que la lame d’une épée. Le tavernier posa les autres chopes sur la table, laissant deviner que la soirée ne faisait que commencer. L’odeur de la viande parvint aux narines du bouclier-lige de Lady Cersei qui s’y attaqua également, sa première chope lui avait ouvert l’appétit. Il n’allait pas se priver, comme son homologue. Il finissait de boire une longue gorgée avant de la poser sur la table de bois, levant les yeux vers l’homme. “Elle avait une bonne volonté, j’ai voulu l’aider. Et puis je me suis rendu compte qu’on était un peu pareil elle et moi. Deux personnes en marge de la société, deux âmes abîmées.” Et de cela, il avait été touché. “Elle a réussi à émouvoir le grand gaillard que je suis.” Plaisanta-t-il pour tenter de passer à autre chose, par fierté, il n’aimait guère s’éparpiller sur ses émotions. Sacha représentait bien plus qu’une apprentie. Elle était sa fille, celle qu’il n’avait jamais eue. Soudain, son interlocuteur lui demandait s’il jouait aux cartes ou aux dés. “Je n’ai pas du tout le temps pour ça mais peut-être pourriez-vous y remédier ?” Il esquissait un fin sourire de défi. Il préférait jouer avec sa lame plutôt qu’aux dés, mais en cette soirée, pourquoi pas tenter ?

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# Mar 28 Déc - 22:38

Après l'effort, le réconfort

An 302, Lune 2
Meliodas Trant et Darren Kenning

L'alcool ne faisait pas que forcer à lâcher des banalités ou à paraître sous le pire jour qui soit pour un noble. En quantité raisonnable, boire un verre avec quelqu'un permettait d'apprendre à le connaitre. C'était même parfois l'occasion de se retrouver, se donner du courage, oublier un mauvais moment. Exposé très tôt aux ravages que pouvait faire la boisson sur un homme, Darren n'était pas un grand buveur. Sans être un fin connaisseur comme pouvaient l'être d'autres hommes de son rang, il appréciait de loin la qualité à la quantité. Une retenue encore une fois héritée des leçons dispensées malgré lui par son seigneur et père. Plus d'une fois il s'était promis de ne pas finir comme lui lorsque commença la déchéance physique et morale de ce dernier. Disparaitre sur un champ de bataille, au cours d'un voyage ou même lors d'un banal accident de chasse. Toutes ces fins il les préférait encore à se noyer dans un verre et mourir d'une maladie qui vous ronge le corps et l'esprit.

L'écart d'une soirée à ce credo ne serait que le juste retour des choses après des semaines passées sur les routes. Kayce avait beau se trouver proche du siège des Lannister, voilà bien longtemps pour arborait les routes de l'Ouest pour remplir son devoir d'émissaire de sa maison. Le repos qu'il choisit de s'accorder en cette soirée serait le bienvenue. Pour s'approprier d'avantage cet état d'esprit et lâcher prise, l'héritier Kenning choisit d'ailleurs de laisser de côté les sujets qui fâchent avec son interlocuteur. Ils n'avaient besoin d'aucun prétexte supplémentaire pour s'auto-flageller ou passer un mauvais moment.

- « Il est vrai que demoiselle blessée dans son orgueil peut s'avérer dangereuse... Aux femmes qui savent ce qu'elles veulent. » Conclut donc finalement le chevalier avec un certain cynisme en levant à peine sa chope pour finir d'en vider le contenu.

Il lui avait semblé déceler la difficulté avec laquelle l'Orageois évoquait sa relation avec sa jeune protégée. Son camarade de beuverie ne serait pas celui qui le pousserait à se confier sur le sujet. Le ouestien trouva d'ailleurs bien plus intéressant d'entamer et dépiauter sans vergogne la volaille qu'on avait posé devant lui à grand renfort d'un couteau ouvragé de bonne facture. Une tâche qui ne l'empêcha pas de répondre d'un sourire amusé au défi qui lui lança le bouclier-lige de Cersei Lannister.

- « Va pour les dés dans ce cas. Voyons... Que pourrions nous... Ah ! » S'exclama le brun d'un air triomphant, comme s'il venait de mettre le doigt sur une évidence. Soulevant sa chope vide d'un air nonchalant de sa seule main libre, l'autre trifouillant dans son assiette, il commanda une nouvelle tournée pour eux et ceux les entourant ainsi qu'un jeu de dés. « Celui qui fait le plus petit score doit boire ou partager une histoire. De voyage, une rencontre, une légende, une rumeur intéressante... Peu importe. Qu'en dites-vous ? »

La soirée s'annonçait longue, quoique riche en récits. L'Orageois devait avoir bien des histoires à partager, après une vie passée à arpenter le royaume de long en large. Et puis au diable le sommeil ! Cela faisait bien longtemps qu'il n'était plus un allié ou ni même en bon termes avec l'héritier des Kenning de Kayce.

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# Dim 13 Fév - 13:10

Après l'effort, le réconfort

avec @Darren Kenning

« Castral Roc, taverne | An 302 lune 2 »

L’alcool n’était pas forcément ce qu’il appréciait le plus mais jamais il ne refusait de boire un peu en bonne compagnie comme ce soir. Un moment plus léger salvateur en ces temps incertains. Meliodas n’était pas de ceux qui se complaisaient dans le luxe, il aimait passer dans les tavernes, côtoyer le peuple. Ici, il pouvait être lui-même sans se soucier des convenances et de l’étiquette. Les nobliaux s’étouffaient dans un protocole insupportable, guindé au possible. Rien de tout ça n’existait en ce lieu modeste, désagréable mais pas pour l’orageois. Il ne changerait pour rien au monde, préférant la simplicité à une cage d’or trop étroite. Les murs Castral-Roc ne lui manquaient guère car il n’y avait pas la même liberté. Il avait souvent la sensation de ne pouvoir y respirer convenablement. Être bouclier-lige de Cersei Lannister incombait forcément ce genre de désavantages. A présent, il ne s'occupait plus seulement de sécurité, mais celle d'une autre.

D’un air entendu, il leva également sa chope pour en boire le contenu entièrement. Les femmes pouvaient se montrer aussi dangereuses que des soldats sur un champ de bataille. Son épouse en était la preuve, arborant un caractère digne d’une orageoise, tempétueuse et fière. Tout comme Sacha qui lui donnait du fil à retordre, son apprentissage était encore long. Mais surtout, elle lui ressemblait quand il avait le même âge. Tous deux s’étaient trouvés, deux âmes abîmées qui peinaient parfois à communiquer sans les poings. La volaille dépiautée, l’homme en attrapa un bout pour y planter ses dents avec vergogne. Boire creusait l’estomac mine de rien. Soudain, son compatriote s'exclama, ayant trouvé le jeu adéquat. Le tavernier s’exécuta pour remplir leurs chopes à tous. Une nouvelle tournée qui ne serait sûrement pas la dernière. “Les règles me paraissent simples. Allons-y !” Répondit-il avec enthousiasme. Loin d'être un homme d'esprit, il préférait les armes à la parlote. Non pas qu'il était bête mais cela ne l'intéressait guère. Ce jeu était donc parfait pour lui, un bon moyen de tester sa chance. Pour sûr que Meliodas avait un tas de récits en tête, ayant sillonné une bonne partie de Westeros. Des aventures vécues, des mésaventures aussi, sa vie n’avait rien de tranquille comme d’autres chevaliers. Attrapant les deux dés dans ses mains, il se levait théâtralement de sa place, affichant une fausse concentration. Puis, il laissa retomber les dès sur la table de bois miteuse. Un 6 et un 4. “A la bonne heure !” Héla-t-il dans un grand sourire. “Je crois que je ne serai pas le premier à parler.” Un air de défi sur le visage, il se rasseyait, buvant une large gorgée de sa boisson.

Jeu de dé en ligne : 11

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# Jeu 17 Mar - 22:24

Après l'effort, le réconfort

An 302, Lune 2
@Meliodas Trant et Darren Kenning

Il se retrouvait d'une certaine façon en l'Orageois. Tous deux nobles de naissance, les deux hommes ne portaient guère d'intérêt aux codes de bienséance et d'étiquette propres à leur rang. On aurait presque pu les dire amis et hommes du peuple s'ils n'avaient déjà commencé à vider une bourse pour se remplir le gosier et celui des autres clients. Car c'était pour Darren une heureuse distraction que cette rencontre et une occasion de lâcher prise pour un bref moment dans ce lieu de débauche. Ses déplacements n'en finissaient pas depuis la disparition de son épouse. A croire que son père se faisait une choix de l'envoyer aux quatre coins de l'Ouest pour lui trouver une nouvelle prétendante. Un parti digne d'intérêt. Avec une dot confortable pour remplir les coffres de Kayce... Cette pensée lui arracha d'ailleurs une grimace d'amertume, que son interlocuteur mit très certainement sur le compte du score qu'il venait de faire aux dés. 0

- « Peste ! Vous avez au moins la chance au dé, à défaut d'avec les femmes. » Maugréa le brun d'un ton emporté mais joyeux, tapant du poing sur la table pour évacuer sa frustration de voir le bouclier-lige de Cersei si chanceux.

Il devait effacer toute pensée négative ce soir. Cette pique amicale aux difficultés de l'ancien mercenaire avec sa protégée l'y aida, en un sens. Il faudrait pourtant y ajouter bien des chopes et lancers de dés pour s'émanciper un temps de ses mornes devoirs d'émissaire et des héritier Kenning. Quel meilleur moyen pouvait donc s'y ajouter, si ce n'est celui d'évoquer quelques souvenirs heureux ou dignes d'êtres racontés ? Lorsque les dés roulèrent à nouveau sur la table, cette fois de sa propre initiative, la tâche s'imposa à lui comme un gage à réaliser. Le 6 et 2 accordés par le destin scellaient cet accord tacite entre eux.

- « Bien... Voyons... Ah ! Une histoire cliché, digne des comptes et sermons de septons sur l'idéal chevalresque. » Se fit une joie d'introduire le brun d'un sourire énigmatique. Ses lèvres se portèrent à nouveau sur sa chope pour s'y saisir d'une gorgée avant de poursuivre. « Lorsque j'avais dix-sept ans, j'ai gagné mon titre et mes éperons en défendant la fille de mon maitre d'une bande de marauds qui menaçaient sa vie. Et d'avantage... J'avais déjà découpé deux ou trois fer-nés à Pyk, mais c'est la première fois que tuer m'a semblé laisser une trace en moi. J'en ai suffisamment amoché un de ma lame pour qu'il se noie dans son sang, un second est mort sur le coup. Le troisième a déguerpi, mais des franc-coureurs lui ont mit la main dessus plus tard. Il s'est balancé au bout d'une corde avant la fin de la journée... J'ai longtemps couru après la gloire enfant, dans l'attente d'un adoubement que j'espérais fastueux et digne de figurer dans les mémoires. Il s'est au final fait lors d'un banal voyage vers le Bief. C'est pourtant l'un des seuls moments où l'idéal chevaleresque m'a semblé exister et digne d'intérêt. » Avoua t-il finalement d'un nouveau sourire, complice cette fois-ci.

Des histoires sanglantes, de la bonne bière, le tout en bonne compagnie. Cela se confirmait: la soirée commençait tout juste, mais s'entamait sous les meilleurs auspices.

Jeu de dé en ligne: 8

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# Lun 18 Avr - 21:54

Après l'effort, le réconfort

avec @Darren Kenning

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Meliodas ne put s'empêcher d'émettre un rire franc aux dires du chevalier ouestien dont la simplicité était appréciée. Il n'était pas comme la plupart des nobliaux, étouffés par un protocole futile. Il semblait être habitué à évoluer au milieu de la plèbe, tout comme l'orageois. Cette rencontre promettait une belle soirée d'anecdotes en tout genre de deux hommes ayant eu une vie bien remplie, à n'en point douter. Un moment léger comme il en existait peu depuis qu'il était au service de Cersei Lannister. Parfois, il regrettait son existence de mercenaire, à écumer les tavernes de Westeros. Une époque lointaine où seule sa bourse comptait et non la sécurité d'une éminente lionne. Evidemment, il avait évolué depuis, une vie de brigand désormais révolue. Une chose n'avait pas changé : son aversion pour le titre de chevalier. Une vaste fumisterie. "Il faut bien compenser !" Disait-il avec un grand sourire, il n'avait pas tort, il n'avait pas beaucoup de chance avec les femmes. Sa toute première épouse étant décédée en mettant au monde son enfant, aussi mort. Puis sa rencontre avec Sacha, aussi revêche que lui et Nephelie dont le caractère fourbe ne lui plaisait guère. Il était définitivement bien entouré.

Ses opales se posaient sur les deux dés avant de se glisser sur le visage de l'homme dont il attendait les récits. Il restait silencieux en l'écoutant, non sans dissimuler un sourire ironique quant à l'idéal chevaleresque. Celui-ci n'existait pas, seulement dans les livres. Se délectant de sa bière, il tendait l'oreille et appréciait cette histoire. "Hé bien, vous avez fais un Strike ce jour-là !" Son poing rencontra la table avant qu'il ne rie de nouveau. "Ces criminels ont eu ce qu'ils méritaient, leurs existences ne manquera pas à notre terre, déjà bien peuplée de pauvres types." A trois contre une femme, ils n'étaient que des hommes dénués d'honneur. Meliodas se leva brusquement, secouant les dés entre ses mains. Il les lança alors sur la table. Un 2 et un 1. Un de ses sourcils s'arquait face à ce résultat médiocre. "Qu'est-ce-donc que cette diablerie ?!" Vociféra-t-il en se rasseyant avec une fausse rage. "Votre malchance est contagieuse." Il leva le nez vers le chevalier dont le résultat se faisait attendre mais sans doute plus élevé que le sien, cela ne serait pas trop compliqué. "Vous ne devriez pas trop forcer pour avoir plus." Avouait-il dans un rire, avant de boire dans sa chope. Il réfléchissait déjà à ce qu'il pouvait raconter tant sa vie était remplie. Des récits sanglants, poignants, de la bonne pitance, et de la bonne compagnie, cette soirée débutait effectivement sur les chapeaux de roue.

Jeu de dé en ligne : 3

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Date d'inscription : 01/01/2021

# Mar 7 Juin - 22:42

Après l'effort, le réconfort

An 302, Lune 2
@Meliodas Trant et Darren Kenning

Le temps commençait lentement à filer autour d'eux, sans que Darren ne s'en rende véritablement compte. Dans la salle, certains cuvaient déjà leur alcool pour la soirée, assoupis sur les bancs et les tables installés par le tenancier. Manants ou hommes de haute naissance, personne ne parvenait vraiment à faire avec distinction. Si bien que les filles dédiées à servir les nombreux soiffards assemblés là auraient fort à faire pour récurer du sol au plafond l'endroit de débauche que devenait le lieu chaque nuit... Loin d'être au même niveau d'alcoolémie que la faune locale, Meliodas et le Kenning avaient encore une certaine marge de manœuvre et de nombreux lancers de dés devant eux pour s'abaisser à leur niveau. Si tant est que cela fasse partie de leurs "projets".

Repenser à ce vieux souvenir qui lui avait valu la main de Lehna ne manqua pas de mettre de baume au cœur chevalier, les commentaires de l'Orageois sur sa performance ce jour-là ne manquant pas de faire sourire l'héritier de Kayce. Il est vrai que de nombreuses choses s'étaient jouées en ce jour. Et si les vertueux ou bien pensants auraient trouvé à redire sur le fait d'ôter une vie, voire plusieurs, Darren n'avait jamais ressenti dans cet évènement qu'un juste retour des choses. C'était là sa force: se saisir de chaque occasion et faire le maximum pour en tirer quelque chose. Une façon d'être et de penser qui lui serait utile d'ici quelques lunes. En attendant, il ne put que jubiler de voir la chance du protecteur de Cersei Lannister tourner. C'était lui qui allait se mettre à table. Le pouvoir sacré des dés l'y obligeait.

- « Bah ! Chacun son tour mon cher. Je suis sûr que vous allez trouver de quoi me divertir ! » , rétorqua le brun d'un air satisfait en levant sa chope pour en vider une autre gorgée ou se mêlait le goût de la bière et du triomphe. - « Et si vous pouviez faire durer un peu votre histoire, que je finisse cette assiette... », s'amusa t-il à le narguer en reposant sa consommation pour attaquer goulument les mets disposés devant eux, surtout là pour éponger quelques litres plutôt que pour étancher une petite faim.

Il était bien plus drôle d'être du côté gagnant à ce jeu. D'autant que le Kenning ne doutait pas qu'il faudrait peu de temps à Meliodas pour trouver une histoire à raconter. Car si lui fréquentait les plus hautes sphères ouestiennes depuis la naissance, l'ancien mercenaire avait arpenté les routes du royaumes de long en large depuis une des années. Un choix de vie auquel il aurait pu se conformer par soif d'aventures. Si ses tristes devoirs d'ainé et d'héritier ne l'avait pas un jour collé dans les pattes de son infâme géniteur...

Jeu de dé en ligne: 11

Spoiler:

Codage par Libella sur Graphiorum

# Ven 22 Juil - 18:10

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Après l'effort, le réconfort

avec @Darren Kenning

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Meliodas n'avait guère senti les heures défiler, l'alcool se diluait lentement dans son sang, il le supportait bien plus que d'autres. En jetant un oeil rapide autour d'eux, il constata rapidement que certains dormaient sur leur table, d'autres menaçaient de faire de même et d'autres jouaient encore gaiement. L'heure avancée ne le rebutait aucunement à jouer encore et encore. Darren n'était pas un chevalier comme les autres, son expérience semblait tout aussi impressionnante que la sienne, à défaut d'avoir parcouru tout Westeros, sa première anecdote ne manqua pas de l'amuser. Le Trant avait une piètre image de la chevalerie, qui n'était à ses yeux qu'une supercherie réservée aux bien-nés. Une illusion, selon lui, les codes de la chevalerie existaient déjà et il n'avait guère besoin de ce titre pour le savoir. Il ne suffisait pas d'agiter son épée pour se décréter comme tel. Et parfois, retirer des vies. Se salir les mains. Alors oui, Meliodas se fichait bien des vies qu'il prenait, si c'était mérité.

Sa chance avait tourné et ce fut à son tour de lâcher une anecdote. Elles étaient nombreuses, bien trop. Cocasses, dramatiques, il avait le choix du thème tant sa vie avait été bien remplie. Et encore, celle-ci n'était pas terminée. Bingo, il avait trouvé celle qu'il allait dévoiler. "J'en ai bien trop mais je crois avoir celle qui fera écho à la vôtre." Il but une énième gorgée, comme pour se donner du courage. Et pour cause, elle datait et lui remémorait d'ancien souvenirs douloureux. "Lors de la Rébellion du Cerf. J'ai convaincu mon Père de me rendre à Port-Réal pour défendre les Targaryen. J'étais jeune et désireux de faire mes preuves, j'étais surtout un ignare qui ignorait tout de la guerre. Il accepta et je partis en compagnie de mes deux frères." Le Sac de Port-Réal, un moment traumatisant. Mais depuis, de l'eau avait coulé sous les ponts, il le racontait avec distance, presque sans émotion. "Mes deux frères ont été tués sous mes yeux." Son regard trahissait la colère qu'il ressentait toujours. Son impuissance. "J'ai saigné les responsables et les ai pendu." Lui, alors encore bien jeune à cette époque avait impressionné ses paires. "C'était pas beau à voir, mais ils se sont chiés dessus en crevant." Comme les merdes qu'ils étaient et méritaient ce sort. Finalement, l'orageois attrapa un morceau de viande dans lequel il croqua avec voracité. "J'espère ne pas vous avoir coupé l'appétit." Disait-il dans un sourire carnassier amusé. Il attrapa de nouveau les dés et les lança. Un Sept. Dubitatif, il arqua un sourcil et posa son attention sur le chevalier face à lui.

Jeu de dé en ligne : 7

(c) DΛNDELION

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