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(même les petits)
Remède à la morosité | ft Grayce
Bloody Moon
Remède à la morosité
303, lune 1, semaine 4 | ft @Grayce Bonfrère
◊ ◊ ◊
Kella avait reçu une invitation pour fêter les fiançailles d’un enfant du seigneur Bonfrère. Si les Orquebois étaient plus proche des Bonfrère d’Orkmont, la dame de Holt de Fer avait réussi à recevoir une invitation pour ces réjouissances. Elle avait d’abord voulu décliner, son accouchement récent la fatiguant encore mais Waldon en décida autrement, décidant qu’ils iraient, laissant la gestion du fief des Wynch à Baelon. Ils étaient donc présent, Kella au bras de Waldon. Ce dernier avait une prise forte sur le bras de son épouse. « Sois sous ton meilleure jour et peut-être que je t’épargnerais ma présence ce soir. » lui souffla-t-il à l’oreille avant de déposer un baiser hypocrite sur sa tempe. Elle était jolie, avec un sourire aux lèvres personne les autres nobles la trouverait charmantes et ses connaissances ne verraient nullement son malheur. Et Waldon savait parfaitement que cela fonctionnerait.
Le banquet était un banquet comme un autre. La boisson coulait à flot, les rires emplissaient la pièce et le regard lubrique du fer-né se glissait de jeune demoiselle en jeune demoiselle. Mais son regard fut attiré par une petite blonde dans un coin, l’air contrarié. Waldon aimait ce genre de petit regard qui réveillait toujours sa curiosité. Il tapota le bras de son épouse. « Qui est-ce ? » lui demanda-t-il d’un coup de menton. La rousse se retourna pour observer la concernée. « Grayce ou Gwendys Bonfrère, une des jumelles de Lord Gorold. » lui répondit-elle d’un ton un peu triste. Waldon vida son verre d’une traite. « Lève-toi et allons la saluer, elle a l’air de terriblement s’ennuyer. Allez ! » Il se leva et traîna Kella derrière lui. Il ne la vit pas lever son regard au ciel et ne l’entendit pas soupirer, mieux valait qu’il n’en ai pas conscience...
Il approcha la jeune femme, un grand sourire charmant sur son visage. « Ma dame, vous semblez bien morose pour un évènement censé être joyeux. Lord Waldon Wynch de Holt de Fer. » commença-t-il avec une petite révérence mielleuse. « Et voici mon épouse Kella, de la maison Orquebois. Mais peut-être que vous vous connaissez ? » demanda-t-il pour engager la conversation avec la Bonfrère et voir ce à qui il avait réellement à faire.
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« Grayce, tu sais que ton père a… toléré ? Un mariage entre Kyra et un Morru. Si tu te trouves un bon gars au chantier naval… »
Gwen ?! Où tu es ?! C’est quoi cette conversation… Sérieusement ! Je reposais ma bière sur la table en cherchant ma jumelle du regard, elle était aux prises avec une de nos sœur et notre neveu miraculé. Atch. Qui avait la pire conversation…
« Mère… sérieusement ? Vous avez tant envie d’avoir des p’tits enfants ? Vous avez… déjà L’frangin qui va se marier et je sais plus qui, qui est fiancée avec un Forgefer… Les gosses de Kyra vous manquent ?
- Grayce ! Ton langage !
- Si vous voulez en parler attendez au moins demain matin… Mais non, j’ai pas de projet d’mariage… »
Ma mère soupira et se leva me laissant seule. Je passais une main sur mon visage avant de boire une gorgée et de remarquer un mouvement vers moi. Gwen ?! Oh oh… J’allais à nouveau avoir de la compagnie… Gwen était toujours aux prises avec Gwin… Merdeeee Gwinnnn ! Laisse-moi ma Gwen d’amourrrr ! J’observais la dame blonde et l’homme brun. Je ne les remettais absolument pas ! Non, là rien du tout ! Et l’homme… je le sentais pas vraiment malgré son grand sourire. La rouquine était jolie, mais elle ne valait pas ma Snöfrid chérie. Lord Waldon Wynch… D’accord. Morose ? Je haussais les épaules en buvant une petite gorgée de bière. Histoire de m’hydrater avant cette conversation. Kella… Kella…Je plissais légèrement les yeux en la regardant avec attention, inclinant la tête avec respect pour les saluer avant de parler :
« Kella Orquebois… Vous n’êtes pas une amie de ma sœur aînée Kyra ? Et l’une des autres d’ailleurs. Mais j’ai déjà entendue votre nom dans leur bouche. »
C’était pas le nombre qu’il manquait de sœur. Douze après tout y avait toujours moyen d’avoir une copine avec elles… Je les invitais à s’asseoir et à boire une bière que les Serfs servaient.
« Je suis Grayce Bonfrère. La douzième fille de mon père. Et si je suis morose ce n’est pas tant à cause de l’évènement, c’est toujours joyeux des fiançailles entre familles amies. J’ai… juste plus vraiment l’habitude de tout ça, je suis charpentière. »
Et ça c’était ma fierté ! Travailler le bois ce genre de chose.
« Et vous ? Comment trouvez-vous la soirée ? »
Si elle était amie avec Kyra la dame, elle serait déçue. Kyra était pas là. Gwin oui, comme toutes les autres, mais pas Kyra. Père la voulait plus ici. Ou alors elle avait été amie avec… Gillan ? Non… Gysella clairement pas… Je savais plus. Kyra, ça me semblait étrange ! Mais pourquoi pas… Quoi qu’au vu de son âge, à vue de nez et il pouvait se tromper de derrière ma chope, Elle devait elle plus proche de Gillian et Gerias… Et peut-être même d’Anera. Mais pas de Kyra… quoi que c’était possible aussi.
- Valarr:
Bloody Moon
Remède à la morosité
303, lune 1, semaine 4 | ft @Grayce Bonfrère
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Waldon tourna la tête vers son épouse, l’invitant à répondre à la Bonfrère, légèrement pressant. La jolie rousse eu une légère moue navrée avant de secouer la tête à la négative. « Désolée ma dame mais je ne connais pas votre sœur. Ma famille est plus proche de votre branche cousine, les Bonfrère d’Orkmont. » Ce qui était logique vu que les Orquebois avait leur fief sur l’île d’Orkmont. La blondinette finit par trancher sur son identité sur sa gémellité. Il s’agissait de Grayce. A sa réponse sur le fait qu’elle semblait morose, Waldon arqua un sourcil. « Quel est le rapport entre votre… occupation et le fait d’être morose à une fête que vous décrivez comme joyeuse ? » Ce qu’elle disait n’avait aucun sens. Elle ne tenait vraisemblablement pas l’alcool, pourquoi son père l’a laissé autant consommer ? Ne savait-elle pas se tenir ? A ses côtés, Kella se faisait discrète, n’émettant aucun avis sur le sujet.
La jeune Bonfrère lui retourna la question et le Wynch eu une moue mi-figue mi-raisin, jouant la comédie à la perfection. « Hum… relativement divertissante je dirais. La bière est de bonne qualité, l’animation correcte. » Waldon était un client difficile. Pour le moment ça manquait de croustillant pour vraiment l’amusée. Pas une seule petite goutte de sang n’avait été versé encore, pas de hache dansante n’était venue égayer les cris de fer-nés un peu trop alcoolisé. « Mais la soirée n’est pas finie, je suis sure qu’il aura de nombreux rebondissements. » affirma-t-il d’un sourire éclatant. Il se tourna légèrement vers la Orquebois qui eut un sourire contrit pour appuyer les dire de son époux. Dans les deux cas de figure, les deux situations ne lui plaisaient pas mais elle ne pouvait rien dire.
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« Oh ! Je vois. Laissez tomber l’dame avec moi. Au grand damn d’ma mère j’le serais jamais malgré mon nom.»
Je fis semblant de boire une gorgée de bière avec un petit sourire. Grayce… Non mais fallait qu’elle soit bien secoué à l’accouchement pour penser que ce nom m’irait bien. La pauvre. Mais donc : les cousins d’Orkmont.
« J’imagine que vous devez connaître Symond. »
Cousinet préféré. Je l’aimais bien lui ! Gysella aussi l’aimait bien. Est-ce qu’il y aurait eu des tentatives de fiançailles entre eux. J’en aurais beaucoup rit je crois. Faudrait que Gwen me sauve ou que je la sauve également. J’étais toujours debout après tout Gwen tourna le regard vers moi et je haussais légèrement la tête. Je trempai juste mes lèvres dans la bière en regardant Waldon. Il y avait quelque chose… je ne le sentais pas. J’eus un sourire.
« Je n’aime pas spécialement les grandes fêtes, ce genre d’choses. J’suis pas… la plus… sociale ? D’mes sœurs ou des enfant d’mon père. J’préfère… le calme si on peut dire. »
Oui, pour moi un chantier naval c’était calme, on travaillait, parfois ça chantait un peu ! Mais en soit c’était calme. Nombreux rebondissements ? Je regardais les triplets qui riaient ensemble. Je les indiquais d’un signe de tête :
« Avec ces trois là ensemble plus presque toutes mes sœurs ? Oh qu’oui… »
Pis s’il y avait des blessés Gwendys pourrait montrer ses talents.
« Et vous ? Vous aimez ce genre de fête ? »
La rouquine semblait très mal à l’aise, ou… je sais pas trop… Je les observais avec attention cherchant à comprendre la mécanique entre les deux. Je plissais les yeux en voyant mon neveux courir partout. Le miraculé était beaucoup trop pleins d’énergie ! Ma sœur avait une grossesse épouvantable, il était né en avance… mais bah on aurait pas dit ! Je finis signe à sa mère qui coupa sa conversation pour essayer de le rattraper.
« Vous avez des enfants pour votre part ? »
J’avoue que pour moi… c’était vraiment pas dans mes objectifs de vies. Nan ! Clairement pas ! Mon bateau et mon boulot avant tout !
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Remède à la morosité
303, lune 1, semaine 4 | ft @Grayce Bonfrère
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Waldon ne cacha pas sa surprise face à la demande de Grayce. Kella qui avait voulu être polie se retrouva désemparé et chercha le regard de son époux. Il eut un léger mouvement de recul et observa sans discrétion la blonde de haut en bas. Il eut une moue de constatation face au corps qui était en face du sien. « Pourtant je vois bien une dame face à moi. A moins que vous ne cachiez des choses dans vos braies mais j’en doute fort. » lâcha-t-il, le regard mauvais, tel un prédateur face à une proie. Il ne cachait pas ses yeux et son observation. A quoi bon ? Cela ne mit pas plus à l’aise son épouse qui tortilla ses mains entre elle. La née Orquebois opina légèrement du chef à la mention de Symond Bonfrère. Mais ne dit rien de plus, ne sachant plus où se mettre entre le comportement de son époux et cette jeune femme au caractère bien trempée.
Elle n’aimait pas les grandes fêtes, se sociabilisait. Dommage, elle en serait probablement plus avenante. Mais Waldon pouvait comprendre qu’on pouvait préférer le calme, c’était le cas de Kella mais cette dernière faisait des efforts et il remerciait le dieu noyé de l’avoir elle et pas cette Grayce. « Fallait le dire plus tôt... » Il tourna la tête vers les Bonfrère que désigna son interlocutrice. Peut-être que les haches danseront dans la soirée et cela ne pourrait que ravir le fer-né. « Si y’a de l’animation oui, si c’est plat et trop sage cela en devient vite ennuyeux. » Un peu de sang et de plaisir charnel voilà ce qu’il fallait à Waldon pour une fête réussite.
Un gamin se mit à courir autour d’eux, visiblement la blonde le connaissait et fit un geste à la mère, probablement une de ses sœurs, il était si nombreux dans cette foutue famille...Le regard de Waldon s’assombrit à la mention des enfants. Il eut un vague regard vers Kella. « Oui mais ils sont trop jeunes pour ce genre de fête. Cinq pour le moment, donc quatre filles avec ma dame. » dit-il en appuyant sur les quatre filles en lançant un regard sombre à la rousse. « L’une est morte rapidement après sa naissance. Une dot en moins en payer cela dit ! » Il la sentit se tendre et tenter de contrôler ses larmes au souvenir de Mara. « Et j’ai un garçon avec ma première femme sel. Et le sixième est en route avec ma deuxième femme sel. En espérant aussi un garçon. » Il n’avait qu’un fils illégitime, qui ne pouvait pas être son héritier et c’était fort contrariant. « Et d’autres viendront grossir les rangs de notre famille j’en suis sûre, n’est-ce pas ma douce ? Après tout, j’ai besoin d’un héritier. » Il empoigna la Orquebois par la taille pour la rapprocher de lui et lui déposa un baiser sur la joue sans trop de délicatesse avant de reporter son attention sur Grayce. Elle venait de poser une question sensible.
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« Mon père aurait préféré un fils qu’une douzième fille lord Waldon. Mais non ! Déception sur déception ! J’suis qu’une humble charpentière ! »
Humble, humble… J’étais quand même l’une des meilleures charpentières de ma génération et je le disais en toute modestie. Enfin, j’avais bien l’impression que je pourrais lui parler charpenterie, ça l’intéresserait autant que si je lui parlais charcuterie. Et j’étais sûre qu’il avait plus de connaissance dans l’art de la charpenterie, mais quand même. Je tournai le regard vers mes frères qui allaient sûrement faire une connerie avant la fin de la soirée. De préférence avec leur hache… Et j’hésitais à me joindre à eux d’avance. J’eus à nouveau un ricanement à sa remarque :
« C’pas à Cormartel qu’vous allez avoir du calme entre mes frères et mes sœurs. »
Et Harren passa en courant comme un crétin dans la fête. Je soupirais. Saloperie de gosse qui avait survécu a bien des choses. Je reportais mon attention sur Waldon :
« Profitez. Après ç’sera comme Harren, mon n’veu qu’vient de passer. Ça court partout. Et rajoutez à ça qu’il est né en avance après une grossesse et un accouchement infernal et qu’il va bien… c’est encore pire. »
Quatre filles avec son épouse. Petite joueuse. Ma mère en avait fait treize avant d’avoir les triplés. Honnêtement… comment à la fin ça n’avait pas glissé tout seul ? Quoi que je ne voulusse pas imaginer ça. Eurk. Non. Pitié. Tout, mais pas cette image de ma mère et des morveux. Oui. Mes frères, malgré leur âge et leur taille, restaient et resteraient à jamais des morveux à mes yeux. J’étais la grande sœur merde ! J’eus un haussement de sourcil à sa remarque.
« Il est triste pour vous Dame Kella. Mais mon père vous comprendrez lord Waldon. L’en a douze a payé d’dots. Fin… plus qu’dix avec deux d’mes sœurs qu’sont mariées. Voir neuf, Gy’ s’rait capable de ce la faire elle-même sa dot. Si elle pensait à s’marier. »
Un bâtard comme héritier. Un sixième en route… Je notais le mal aise de sa femme collée à son mari et mon regard accrocha celui de ma mère qui observait dame Kella. Au moins elle pourrait discuter avec une vraie dame et elle pourrait lui donner des conseils :
« Dame Kella, ma mère, Dame Delya, aimerait vous parler j’crois. Elle est là-bas, avec… »
Je plissais les yeux pour reconnaître l’une de mes trop nombreuses sœurs…
« J’pense que c’est Gillan. Ou Kyra. Ou Gerias ? Y a Anera en tout cas pas loin. Vous aurez sans doute une conversation plus agréable avec elles, de vrais dames, qu’avec moi. »
J’inclinai légèrement la tête avec un sourire, ni faux ni moqueur.
« J’passe plus d’temps sur les chantiers n’val d’mon père qu’avec des dames. Dix ans qu’j’y suis ! J’en oublierais presque mes manières. »
Je plongeais à nouveau mes lèvres dans ma bière sans en boire une gorgée avant que Gwen ne m’attire du regard et m’indiqua les triplés qui nous regardaient. Ils allaient quand même pas nous proposer de danser avec nos haches devant tout le monde. Est-ce que père serait d’accord ? Ça c’était moins sûr ! Quoi que c’était de notoriété commune qu’avec ma Gwendys on était perdu au niveau du mariage.
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Waldon ne pouvait que trop bien comprendre la déception du seigneur de la maison Bonfrère. Douze filles...Il espérait que Kella ne lui fasse pas cet affront et mieux valait pour elle qu’elle ne suive pas le même chemin que la mère de Grayce. Il n’aurait pas la même patience que le père de son interlocutrice. « Je ne peux que comprendre la déception de votre père, mais vous êtes ce que vous êtes une femme de la maison Bonfrère ce qui fait de vous une lady. Votre passe-temps ne définit pas votre rang. » Il ne manquerait plus que ça, qu’elle réinvente la hiérarchie de leur monde et le fonctionnement féodale. Elle n’était qu’une lady sans intérêt, probablement jamais mariable car trop de dot avant elle avait été utilisé. Elle pouvait avoir un passe-temps mais elle resterait tout sa vie une noble, même si elle désirait le contraire. Ainsi allait les choses.
Le neveu de Grayce repassa en courant. Un enfant plein d’énergie, mais surtout un garçon qui pourrait devenir matelot ou un féroce guerrier fer-né s’il gardait cet entrain en grandissant. C’était bon signe. Thorgon avait la même énergie que le petit fer-né qui venait de passer. Il était canalisé en partit par sa mère et par son père mais il débordait d’une énergie prometteuse. « Mieux vaut ça qu’une fille ou d’un infirme. Au moins il fera un bon matelot ou un bon guerrier. » A quoi bon pouvait lui servir trop de fille, il ne pourrait les marier toute et l’idée de les garder dans ses pâtes lui donner la nausée par avance. « Aucun lord ne serez assez fou pour payer douze dots et ruiner sa maison. D’la pure folie douze mariage. » Et il n’avait pas entendu dire que Lord Bonfrère était de ces seigneurs à jeter leur richesse dans des mariages.
Grayce informa Kella que sa mère désirait lui parler. La dame Bonfrère semblait être en compagnie d’autres de ses filles que la charpentière était incapable de reconnaître. Cela fit arcer un sourcil à Waldon. Kella ne bougea pas au côté du Wynch. Il savait pertinemment qu’elle désirait s’échapper et souffler mais la possessivité du fer-né était bien plus forte. « Nous irons les voir plus tard si vraiment dame votre mère désirez parler à mon épouse. Ou peut-être peut-elle se joindre à nous ? » Le regard de Waldon brillait, mauvais. Il ne laissait jamais Kella s’éloignait sans surveillance. Elle était à lui et les fers-nés alcoolisés étaient parfois trop avenant chose qu’il ne supportait pas. Il ne desserra donc pas son étreinte de la taille de la née-Orquebois.
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« Après plus de dix ans à le faire ce passe-temps, il est devenu mon métier. »
Mon sourire se fit un peu plus froid à sa remarque. Mon nouveau métier faisait partit bien plus de mon rang qu’il pouvait le penser. Je faisais cela pratiquement tous les jours. Sauf quand j’étais obligée de revenir pour d’autres raisons. Gwendys soignait, Gy était capitaine, moi je les construisais les bateaux. Pas seule, oui ! Mais quand même. Mieux vaut ça qu’un infirme. J’eus un éclat de rire :
« Il s’ra capitaine surtout. Et infirme… Vous l’dîtes en face d’Harren Kenning ? »
Moi ? Ne pas le supporter ? Du tout ! Y avait aucune raison à cela. Mais je ris un peu en imaginant simplement la rencontre. Je préférais ne pas trop relever sa manière de parler des femmes. J’avais un peu trop l’habitude pour me mettre à dos un seigneur, surtout sur le fief de mon père. Douze filles… j’avais l’habitude de ces remarques. Je haussais les épaules à sa remarque :
« Mon père f’ra pas douze mariages. Faudrait d’jà qu’ils arrivent à convaincre Gysella d’se marier ! Et c’est pas près d’arriver ! Et j’apprécie beaucoup d’être la p’tite dernière avec ma jumelle. »
On évitait bien des ennuis toutes les deux. Notre liberté était sauf ainsi ! Ma mère nous rejoindre ? J’inclinai légèrement la tête pour la regarder. Elle avait repris une conversation avec mes sœurs. Trop et trop loin, je ne savais même plus qui était avec elle. Je haussais les épaules.
« J’pense qu’y a pas d’urgence. Sans doute son d’voir d’hôtes. »
Gwendys discutait avec les triplés, je plissai les yeux et elle fendit la foule vers moi. Elle salua avec respect le Wynch et sa femme, qui semblait livide, en se présentant au passage. Gwendys me sourit et passa ses bras autour de mon cou :
« Y a les jumeaux qui font les malins… »
J’inclinai légèrement la tête pour regarder Gran, Gormond et Greydon qui nous fixaient depuis le fond de la salle.
« Ça va danser d’la hache ? Les sales morveux… T’veux d’mander à Père ?
- Pas de soucis. Je les soignerais au pire. »
Je lui offris un coup de coude amusé et elle m’embrassa la joue avant de me lâcher et je tournai la tête :
« L’est où la Gy ?
- Là-bas ! »
Elle me désigna ma sœur aînée boire cul sec une pinte de l’autre côté de la salle à discuter avec quelqu’un. Cette descente ! Je bus une gorgée de bière avant de regarder Waldon.
« Les triplés veulent visiblement danser avec leur hache avec moi. Si vous voulez vous asseoir Dame Kella, faîte. J’sens qu’on va s’amuser un peu. Si vous voulez danser avec les haches… Ou prendre des paris ! »
Enfin ! Les haches allaient danser !