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Disappointment is no longer in my vocabulary

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Disappointment is no longer in my vocabulary

Donjon Rouge, An 303 Lune 8 Semaine 1, Solo

Il avait survécu…C’était ce qu’était venu lui annoncer son Maître des Chuchoteurs, il n’y avait même pas une semaine de cela. Il se trouvait alors dans ses appartements privé, seul. Ilyrio Mopatis avait demandé une entrevue, Rhaegar l’avait fait entrer et, debout devant lui, il lui avait fait son rapport sur la tentative d’assassinat qu’il lui avait commandé. La cible : le Grand Argentier, Petyr Baelish. Cela faisait des Lunes que, dès que son regard améthyste se posait sur son visage de fouine, il se sentait envahi d’un immense sentiment de suspicion. Il n’avait jamais été très proche du Grand Argentier durant toutes ces années où il œuvra pour lui et au sein du Conseil Restreint. Baelish faisait cependant son travail et il était plutôt doué pour trouver des fonds et négocier les emprunts auprès de la Banque de Fer. Sauf que ces derniers temps, Rhaegar avait comme un mauvais pressentiment dès qu’il croisait son regard ou qu’il entendait le son de sa voix. Quelque chose de faux émanait de lui et son air toujours aussi narquois n’arrangeait en rien ce sentiment auprès du Roi. Il l’avait fait pourtant surveillé et suivre. Il avait même exigé de lui qu’il l’accompagne à la guerre à Winterfell, ne voulant pas le laisser agir à sa guise à Port-Réal sans sa présence ni celles de la plupart de ses gardes. Intérieurement, Rhaegar avait espéré que les combats n’aient raison de lui car tous savaient à quel point les aptitudes de combattant de Baelish étaient médiocres depuis la première fois où les Tully lui mirent une arme dans les mains. Mais il avait survécu, grièvement blessé certes, mais toujours vivant. Revenu à Port-Réal, Rhaegar n’avait eu de cesse de l’observer et de le faire observer, usant du réseau d’espions de Mopatis mais rien de concluant ne lui fut communiqué. Ou Baelish était effectivement toujours loyal à la Couronne, ou il était extrêmement doué pour le paraître et Rhaegar était convaincu que c’était ce dernier point qui décrivait le mieux la présence de Baelish à la cour.

Alors il avait ordonné à Ilyrio Mopatis de faire le nécessaire, de faire croire à un guet-apens dans les rues de la capitale où il est de notoriété publique que Baelish y a ses bordels et où il s’y rend régulièrement, non pas pour profiter des plaisirs qui s’y trouvent mais pour tenir les comptes et calculer tout ce que lui rapporte ce commerce bien particulier. Rhaegar avait permis à Ilyrio Mopatis d’user de n’importe quel moyen pour y parvenir, lui donnant même une petite bourse remplie de pièces d’or pour payer quelques mercenaires ou motiver quelques habitants à participer à la mise à mort de cet homme qui avait tout du traître aux yeux du Roi. Mais plutôt qu’une énième séance publique devant la cour, la thèse de l’accident malencontreux lui avait semblé être une meilleure solution et il avait toute confiance en la réussite et en la bonne nouvelle que lui apporterait son Maître des Chuchoteurs. Mais ce dernier revint devant lui, les épaules basses et le regard fuyant, pour lui dire qu’il avait réussi à s’en sortir et à trouver abri derrière les murs de l’un de ses bordels. « Merci de m’avoir tenu informé », avait alors répondu Rhaegar d’une voix douce.

Une semaine s’écoula pendant laquelle les yeux du Roi allèrent du visage de Baelish à celui de Mopatis. Au premier, il singea le soulagement de le savoir en vie malgré la tentative ignoble à laquelle il réussit miraculeusement à échapper tout en lui promettant que les coupables seront retrouvés et punis à juste titre pour avoir osé s’en prendre à un membre du Conseil du Roi. Mais le soir venu, peu après le dîner et avant qu’il n’aille rejoindre les appartements royaux qu’il partage avec sa Reine, il dit à Ser Barristan : « J’ai une dernière chose à faire ce soir ». Le chevalier n’en demanda pas plus et suivi le Roi jusqu’aux appartements d’Ilyrio Mopatis. Le Hardi frappa à la porte et dit d’une voix haute et claire : « Sa Majesté le Roi, mon Seigneur ». Ils entendirent des pas se rapprocher de la porte et voilà que le Maître des Chuchoteurs apparu dans le cadre de la porte :

- Votre Majesté, dit-il en s’inclinant. Entrez, je vous en prie.

- A vrai dire, je songeais que nous puissions faire quelques pas dans les jardins. C’est une douce soirée et j’aimerais m’entretenir d’une chose avec vous.

- Certainement, répondit Ilyrio.

Et tous les trois marchèrent en silence jusqu’aux jardins tandis que Rhaegar était le seul parmi eux à savoir que seuls deux en reviendront vivants.


©️crack in time


à suivre...
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Donjon Rouge, An 303 Lune 8 Semaine 1, Solo

La cour intérieure était paisible, en cette heure tardive. Plus d’agitation, plus d’allées et venues des serviteurs d’une aile à l’autre de la demeure de la famille royale, plus d’arrivées et de départs de Seigneurs et de leur dame, ou de quiconque d’autre ayant affaire au centre névralgique du pouvoir en Westeros. Seuls trois hommes dérangeaient son paisible repos mais ils la quittèrent bien vite pour s’enfoncer dans la quiétude des jardins royaux. Ce n’est qu’une fois qu’ils se furent enfuis entre les arbres et autres bosquets que le Roi brisa soudain le silence, ce qui fit légèrement sursauter son accompagnateur : « Savez-vous pourquoi nous nous voyons ce soir, Maître Ilyrio ? »

- J’ai ma petite idée là-dessus, Votre Majesté, répondit-il, conscient qu’il allait devoir à présent rendre des comptes sur l’échec de la mission secrète que lui avait confié le Roi et sur le succès de laquelle il semblait beaucoup compter.

- Une petite idée, répéta Rhaegar à voix basse. Une petite idée… La formulation finit par le faire rire et Ilyrio, à ses côtés, ne sut comment réagir autrement à ce rire qu’en souriant. Mais ce n’était pas le sourire d’un homme qui s’amuse, mais plutôt celui d’un homme qui tente de cacher sa peur derrière une marque d’amusement. Ils finirent par arriver à l’extrémité d’un des nombreux chemins de promenade, sinuant à travers les jardins. Leur point de chute donnait sur une petite falaise sur laquelle était aménagé un balcon fait de pierres blanches et naturellement ombragé par les longues branches de chênes et de peupliers probablement centenaires. Rhaegar posa ses mains sur la rambarde froide de pierre et huma longuement l’air iodé en provenance de la Baie de la Néra, face à eux. « Vous m’avez grandement déçu. Je vous pensais plus malin et mieux informé que cela pour prévoir toute fuite potentielle de ce vil traître » lâcha Rhaegar, les yeux toujours rivés sur le reflux des vagues en contrebas.

- Sa Majesté doit pourtant savoir que mes ordres auprès de mes hommes étaient on ne peut plus clair, expliqua Ilyrio. Mais ces rues et ruelles sont de vrais coupe-gorges, comportant quantités de sentiers secrets et de recoins qui ne sont vraiment connus que de ceux qui les fréquentent quotidiennement. Lord Baelish…dit-il plus bas, de peur qu’on ne les ait suivit et qu’on ne les écoute, Lord Baelish dispose de ces connaissances là qui nous firent défaut. Sans doute aurais-je dû faire appel à l’aide de plus de locaux…

- Sans doute en effet, le coupa Rhaegar en se retournant vers lui. Lui vivant, il me faut à présent trouver le coupable de son agression si je ne veux pas que ce couard ne commence à se douter de quoi que ce soit. Vous savez tout comme moi que c’est peut-être l’homme le plus lâche de ce Royaume, mais qu’il n’en reste pas moins malin. Je dois avoir un coup d’avance sur lui, me comprenez-vous ?

- Certainement, Votre Maj’AH !

Il n’avait pas vu venir ce geste vif et précis de ce Roi dont les humeurs étaient si changeantes. Il pouvait être aussi tremblant et illogique dans ses propos que feu son père puis être, la minute suivante, froid, cruel, voire même tyrannique avant de redevenir le fantôme du grand Roi de jadis rien qu’en voyant passer subrepticement la silhouette de l’un de ses enfants ou de sa Reine. Mais là, c’était le guerrier qui lui faisait face, celui qui sait manier les armes et, en l’occurrence ici, un poignard qui vint se planter directement dans sa gorge, sur son côté gauche. Les yeux exorbités, le souffle coupé, Ilyrio cherchait de l’air mais commençait déjà à se noyer dans son propre sang qu’il sentait envahir sa gorge. Rhaegar se rapprocha de lui et lui murmura à l’oreille d’un ton doucereux : « La déception n’a plus sa place ici, Maître Ilyrio ». Puis il s’adressa à Ser Barristan qui observait la scène, choqué : « Vous êtes témoin, Ser Barristan, que j’ai personnellement confondu le commanditaire de l’agression du Grand Argentier, que j’ai crains pour ma vie et l’ai tué de mes mains avant qu’une nouvelle tentative ne se produise sur ma personne ou n’importe qui d’autre de ma famille ou du Conseil Restreint. Ai-je votre parole ? » Il avait parlé comme s’il était possédé par quelque esprit démoniaque ; d’un trait, rapidement, les yeux brillants et grand ouverts. Et comme le Hardi restait encore et toujours interdit par la scène, il dit, bien plus fort cette fois : « SELMY ! »

- Vous avez ma parole…Votre Majesté, répondit ce dernier, à mi-chemin entre l’incompréhension et le caractère insencé et purement violent d’un tel geste.

- Bien, fit Rhaegar en retirant la lame de la gorge d’Ilyrio, qui s’écroula à terre dans une mare de sang. Nettoyez-moi cela. Dans mon bureau, demain matin, à la première heure, avec votre rapport de ce qu’il s’est passé à l’instant.

Et il partit, s’en retournant vers le palais, le poignard et ses mains dans les poches de son long pardessus afin d’en dissimuler le sang aux éventuelles âmes qu’il croiserait sur son chemin avant d’atteindre ses appartements privés.


©️crack in time


à suivre...