[MINI EVENT] Réunion à Corcolline
Valar Dohaeris
Les routes de Westeros sont en ce moment les témoins de nombreux déplacements, bien plus que d'ordinaire. Là où certains se dirigent vers le point central du pouvoir et de la Maison Targaryen, d'autres se rendent plus au Sud, vers les vertes contrées du Bief et plus précisément vers la demeure des Tarly. Corcolline avait déjà abrité un invité de marque il n'y avait pas si longtemps de cela et cette entrevue s'était soldée par une nouvelle allégeance à l'avenir prometteur pour Randyll Tarly. Il semble que le Seigneur de Corcolline, d'ordinaire si peu enclin à ce genre d'événements et encore moins à en être l'hôte, désire renouveler l'expérience en accueillant, cette fois, tous les partisans Bieffois, Ouestriens, Orageois et même Valois et Conflanais en sa demeure à Corcolline. Une nuée de corbeaux s'était donc envolée vers tous les fiefs et maisons ayant rejoint la cause du Dragon de l'Est. De l'avis du Seigneur des lieux et de son Roi, il était temps que tout ce monde se retrouve et qu'une discussion autour des prochaines étapes s'engage pour permettre à leur Roi d'accéder, enfin, sur le Trône de Fer ait lieu. Ce séjour à Corcolline promet d'être déterminant autant pour les personnes présentes que pour l'avenir même de Westeros.
Le Dragon de l'Est
Le prétendant au trône regardait par la fenêtre des quartiers qu’on lui avait attribuée à Corcolline. Il voyait depuis quelques heures plusieurs groupes affluer vers la demeure de son hôte. Tous les partisans qu’il avait réussis a rallié, les mécontents du régime, et les ambitieux ceux qui voulaient extraire leurs maisons de la situation actuelle et obtenir pouvoir et influence. Tous étaient venus rejoindre la rébellion tout comme jadis certains seigneurs avaient décider de soutenir Daemon Feunoyr. Viserys posa la main sur la garde de l’épée en acier valyrien accroché à sa ceinture l’esprit songeur. Il espérait que l’épée lui porterait autant chance qu’a Aegon le conquérant, et qu’elle ne signifiera pas le glas de son ambition comme ce fut le cas de la maison Feunoyr. Il était vêtu d’habits assez simple, bien que de bonnes factures, c’était le noir qui était prédominant dans sa tenue, avec quelques marque de vert symbole de son nouveau blason. Le noir lui offrait une austérité nécessaire et contrasté avec l’ancien Viserys lorsqu’il était prince qui préférait a l'époque les tenues aux couleurs plus chaudes.
Le Targaryen se retourna lorsqu’on toqua à la porte, un serviteur informa l’occupant de la chambre, que visiblement la majorité des invités était arrivé et qu’il était attendu. Une réunion de cette ampleur était la première et il espérait que cela se passerait bien. Les allégeances allaient sans doute être prêté voir renouvelé pour certains et commencerai alors l’organisation de leur stratégie.
Il ne fallut pas longtemps pour que Viserys arrive dans la salle prévu à cet effet une grande pièce avec une table d’excellente facture de nombreux siège, quelques mets avaient était disposé sur la table, mais en faible quantité, nul doute que Lord Tarly voulaient que les seigneurs présents gardent les idées claires durant la réunion et Viserys était d’accord avec cela. Les échanges de voix des seigneurs et partisans présent dans la pièce s’étaient arrêter alors au moment où le Targaryen était entré dans la pièce. Seul le bruit crépitant de la cheminée se fit entendre dans la pièce quelques instants.
« Mes seigneurs, et nobles Dames, je suis satisfait de voir que votre voyage jusqu’à Corcolline, c’est dérouler sans encombre. Nous avons beaucoup à œuvrer en ce jour. »
Le Targaryen se tenait droit observant la salle avec la tête haute, la main gauche posée tranquillement le pommeau de Feunoyr, qu’il avait pris soin de garder en guise de symbole de légitimité. Après tout, c’était lui qui avait, réussie a retrouver cet antique trésor familial, et non les incapables qui étaient bien à l’abri du donjon rouge. Il s'était adressé aux convives avec un air régalien.
Le Paon d'Argent
Corcolline, le fief de la maison Tarly. Une famille qui descendait des premiers hommes. Une histoire familiale que Rolf leur enviait. Rolph Lepicier n'étaient rien aux yeux de beaucoup d'autres, qu'un petit-fils de Marchand d'épices anobli et une Maegi venue d'Orient. Un héritage qui faisait une pâle image face aux familles illustres de Westeros. Une image qui semblait lui coller à la peau depuis sa jeunesse. Malgré tout ce qu'il pouvait faire, même trouver un mariage avantageux pour sa soeur, rien ne changeait. Il restait rien de plus qu'un petit-fils de Marchant. Alors que lui-même était né noble, il avait fourni un travail acharné pour être un excellent bretteur, pour être remarqué, mais son histoire lui restait collé à la peau et pour beaucoup, il était méprisé. Rolph avait rongé son os et pour revanche sur sa condition avait choisi de soutenir un autre roi que celui qui se tenait sur le trône de fer. Il ignorait si son clan remporterait la bataille, mais les dés étaient jetés et il avait choisi de suivre Viserys Targaryen pour un avenir meilleur et une meilleure place pour les siens.
C'était la raison de sa présence en ce lieu, dans ce château bien plus grandiose que sa propre demeure. Il lui ferait d'ailleurs bon vivre dans un château semblable. Il s'était faufilé parmi les convives, avait attraper un verre de vin et était resté silencieux en l'attente. Son regard direct observait les familles qui avaient prêté allégeance au Roi Viserys. Chacune avait quelque chose à gagner à réussir à le placer à la tête de Westeros.
À présent, il espérait surtout voir le dragon, entendre ce qu'il avait à leur dire, comprendre ce qu'il allait devoir faire pour l'aider et surtout pour obtenir plus de pouvoir pour propre maison. Son allégeance avait un prix et cela avait été très clair dès le début.
Finalement, il fut son apparition, lui qui portait cette épée emblématique. Rolph avait tant appris à ce sujet et sur l'histoire en général de Westeros, car pour évoluer parmi les loups, il ne fallait pas être un mouton, mais un loup, en apparence docile, prêt à bondir à la meilleure occasion.
Membre
An 303, Lune 8, Semaine 1
Corcolline, domaine de la maison Tarly, Bief
Toutefois, ce qui différenciait véritablement l’ancien mercenaire de bien des invités, c’était de ne pas avoir répondu seul à l’invitation qui lui fut faites. Accompagné de sa belle-sœur et amante, aux aspirations au moins aussi grandes que les siennes, le Taureau se devait de manœuvrer avec soin lors des tractations qui viendraient. Car il avait depuis longtemps fait comprendre à Victaria que l’éventualité d’en épouser une autre ne l’arrêterait pas si cela leur permettait de décrocher une alliance. Et quand bien même il se montrait à cette réunion avec la jolie blonde aux allures de femme fatale au bras, le chevalier de rester prudent. La jalousie pourrait être un frein tout aussi dangereux que l’ambition...
- « Ils ne verront pas d’un bon œil votre présence. » L’avait-il mise à garde. « Ne faites pas de vague. »
En dépit de son mariage, devenu veuvage, Victaria resterait pour beaucoup une Tyrell. Une espionne pour ceux-là même que les maisons bieffoises rassemblées ici visaient à renverser. Ceux dont les Tarly ou les Rowan voudraient très certainement la place. Sans doute était-ce même déjà venu aux oreilles du prétendant au trône. Peut-être avait-il déjà tranché sur la question...
Cependant, l’apparition de l’intéressé au sein de ses partisans coupa court à toute réflexion sur le sujet en même temps que les conversations entamées çà et là. Une coupe de vin en main, à laquelle il n’avait guère touché compte tenu des circonstances, Durran posa un regard inquisiteur sur celui qui prétendait au nom de Viserys III Targaryen et aux titres qui allaient de paire. Arborant l’épée ancestrale du Conquérant, le cadet de Rhaegar paraissait avoir hérité de son ainé l’allure de guerrier qui faisait depuis longtemps défaut à l’actuel roi. Mais serait-il seulement capable d’être à la hauteur des fonctions qu’il était prêt à gagner en faisant pleuvoir les mots de sa maison sur les Sept Couronnes? Feu et Sang.
Ils n’étaient de toute façon pas là pour le déterminer. Ils avaient tous juré fidélité à la cause du Dragon de l’Est. C’était désormais de leur devoir à tous de s’assurer qu’il parvienne sur le Trône de Fer. Par nécessité, par avidité, mais surtout pour la survie de leurs maisons...
Membre
« Je ne suis plus une Tyrell. Rappelez-vous de cela. Je ne suis plus une Rose. Et nous avons des gens à convaincre. »
Son regard vola de visage en visage, reconnaissant les Rowan… Nulle besoin de bannière ou de savoir pourquoi il était là. Elle eut un sourire, les Tarly étaient là. Lepicier. D’autres maisons mécontentes…
« Pensez à ma fille, elle mérite mieux… Et si nous pouvons lui trouver une belle alliance ici… »
Elle adorait sa fille, mais les alliances devaient se faire rapidement. Et bientôt elle tourna la tête vers l’homme aux cheveux de jais qui visiblement les accueillait. Elle le toisa, analysant sa posture, sa manière de parler… Elle eut un sourire.
« Il me semble déjà savoir ce qu’il veut… Qu’est-ce que vous en pensez ? »
Une épée à son flanc… Une belle arme, un bel aura… Elle hocha la tête, pour l’instant cela semblait bien… Observer les visages, les personnes, les intonations de voix…
« Qui va demander quoi à votre avis mon cher ? Vers qui allons-nous pour discuter dans un premier temps ? »
Elle eut un nouveau sourire et leva un regard vers son amant sans rien dire. Qui allait-elle perdre en premier ? Son amant ? Sa fille ? Si elle devait les perdre elle les ferait avec de bonnes alliances. Même si cela lui déchirait le cœur.
Made me promise I'd try. To find my way back in this life. I hope there is a way. To give me a sign you're okay. Reminds me again.It's worth it all.So I can go on endlesslove. MUSIC.
queen of nothing
Il tachait de ne pas avoir l'air trop décontenancé par sa présence ici ou par les visage qu'il y reconnaissait. Un seul mot de la part de l'un d'eux, et ils seraient tous bons pour recevoir le châtiment des traitres. N'était-ce pas déjà ce que sa famille avait subit il y a peu, se demanda-t-il alors, la colère grondant au fond de son coeur. Le tiraillement qu'il avait pu ressentir jusque là, l'éventuel pardon qu'il aurait pu accorder semblait appartenir à une époque lointaine, une époque où sa soeur était en vie, une époque où son nom imposait le respect. S'il n'était plus le jeune chevalier, héritier, qui chevauchait avec joie jusqu'à Hautjardin, il n'avait pas envisagé qu'autant de ses compatriotes aient de la rancœur envers la maison Tyrell. Du moins, aucun ressentiment suffisamment fort pour faire une apparition ici, à Corcolline, fief de la maison Tarly, où l'invité d'honneur venait de prononcer ses premiers mots. Peu de gens savaient qu'il se trouvait ici, pas même son épouse. Enceinte, Ellery était resté à Boisdorés se reposer tandis qu'il se rendait aux festivités organisés par Willos Tyrell quelques jours plus tôt. Son absence n'avait donc rien de surprenant si la Reine des Epines faisait surveiller sa demeure, les Sept savaient ce que ce vieille folle pouvait encore inventer pour lui pourrir la vie. Il était prévu qu'il ne s'éternise ici et avait prévu de rentrer chez lui dès que la décence le lui permettrait, mais il tenait à écouter ce que l'autre dragon avait à dire. Ce qu'il pouvait faire pour apaiser sa colère, sa soif de justice et de vengeance.
Il n'affectionnait pas plus ce dragon qu'un autre, mais s'il devait choisir un moindre mal, il préférait suivre celui dont la main n'avait ordonné la mort, froide et injuste, de sa cadette. Peut être, finalement, que Viserys Targaryen était le dragon qui avait le plus de chance de parvenir à obtenir son attention. Après tout, lui ne lui avait jamais rien prit contrairement aux deux autres. Sa mâchoire se serra. Il songea a sa femme, loin de se douter des fréquentations qu'il avait ce jour : elle aurait sans doute tenter de l'en dissuader. Mais elle ne pouvait pas comprendre. Personne ne pouvait comprendre la rage froide qui l'animait. Bien sur, il avait ses attentes, peut être même pouvait-on appeler cela des conditions, mais il ne doutait pas qu'avant de quitter Corcolline, ses doutes ne se soient envolés.
┗ THE PRINCESS ROSE ┛
Invité
Le bras enroulé autour de celui de son époux, Larra souriait et hochait poliment la tête pour saluer tous les invités qu’ils croisaient. Elle en reconnaissait quelques uns de la chasse qui avait lieu un peu plus tôt à Hautjardin. Il aurait été suspect de ne pas y participer et au moins cela leur donnait une excuse pour être loin de chez eux à cette période. Certains noms ne lui inspiraient guère confiance, il était clair que certains n’étaient là que dans l’optique d’obtenir un jour plus de pouvoir. Elle ne pouvait pas s’en plaindre, il était important que le Roi Viserys ait assez de soutien pour pouvoir reprendre un jour Port-Réal et son Donjon Rouge. Mais ce serait des visages à observer, car à la moindre complication, nul doute qu’ils tourneraient encore leur veste. “Ne trainons pas Harlan, je ne souhaite pas me retrouver recluse au fond de la pièce.”
Alors qu’ils avançaient, leur route croisa celle de leur seigneur direct, Andrew Rowan (@Margaery Targaryen). Larra était quelque peu rassurée de les savoir dans le même bateau compte-tenu de leur rapport. De lui, elle doutait bien moins des motivations. La fracture avait été nette entre les Rowan et les Tyrell avec l’affaire de sa pauvre jeune sœur Abigaëlle, jetée en pâtures à Rhaegar Targaryen pour sauver la princesse. Deux familles qui s’étaient trouvées toutes amies un jour, vouées à prendre des chemins bien éloignés. Nul doute que le seigneur pourrait faire partie des options du Roi pour la prochaine suzeraineté, bien qu’il soit un peu jeune et peut-être trop impulsif, mais il n’était pas sa place de le dire. “Lord Rowan.” le salua-t-elle donc avec un sourire et une nouvelle inclinaison de tête respectueuse.
Ils pénétrèrent enfin dans la grande pièce de Corcolline, une grande table avait été dressée, les appelant à s’installer et à échanger autour. À nouveau la née Caswell se pencha discrètement vers l’oreille de son mari pour lui donner son avis. “Essayons de nous approcher de @Jayne Bracken et de mon beau-frère… Tant d’hommes ici, j’ai peur qu’elle se sente bien esseulée.” Et Larra n’était pas idiote, elle savait que Jonos faisait partie des premiers à avoir tendu la main, le bras entier même, au prince exilé. Se trouver proche de Jonos était donc un honneur.
The pious mare
Dans le fief des Tarly, Jayne put rencontrer pour la première fois ses oncles et ses tantes. Ses tantes affichaient la même couleur chatoyante de cheveux. La jeune Bracken était très heureuse de ses rencontres mais tous ses nobles réunis en un même lieu, lui donnaient le tournis. Elle n’avait guère l’habitude de ce genre d’évènements, ayant toujours gouter au calme de la Haye Pierre ou des évènements plus tristes comme les funérailles de Lord Lychester et de Lady Melantha. Avec des personnes en deuil, il était bien plus aisé de ne pas adresser la parole à tout le monde. L’exercice demandait beaucoup de concentration à Jayne qui le soir venu s’effondrait rapidement de fatigue.
Une fois tout le monde arrivé, la grande réunion put avoir lieu autour de Viserys et de Lord Tarly. En tant que fiancée du Roi, la présence de Jayne n’était pas négociable et elle se tint au côté de son père qui lui-même était non loin de sa Majesté en tant que soutient de la première heure. Dans les visages connus en dehors du Targaryen, Jayne reconnut @Cassandre, femme guerrière d’Essos qu’elle n’arrivait pas à comprendre. Ayant pu un peu échangé avec ses tantes, Jayne fit en sorte d’avoir Larra Tyssier (@Talia Rougefort) non loin d’elle afin d’avoir un soutien féminin dans cette réunion.
Viserys prit la parole, annonçant qu’ils avaient tous fort à faire. Jonos acquiesça et si personne ne prit la parole derrière le Targaryen, le Bracken ne se gêna pas pour enchaîner. « Effectivement votre Majesté. Nous pouvons remercier Lord Randyll pour avoir pu organiser une telle rencontre. Je pense que notre objectif est clair : vous rendre le trône de fer qui vous revient de plein droit. Et j’espère que tous ici présent, avons le même objectif en tête. » Les yeux de Jonos balayèrent l’assemblée, sombre et menaçant. Il ne tolérait aucune trahison, aucune fuite au sujet de cette réunion. Jayne resta silencieuse, observant les visages, cherchant à décrypter les expressions car c’était ce qu’elle serait amenée à faire d’ici quelques années, autant s’entraîner. Elle jeta un coup d’œil rapide à sa tante, plus expérimenter qu’elle en la matière, peut-être pourrait-elle l’aiguiller sur ce sujet.
┗ I will not live a powerless life ┛
Invité
Assis tranquillement sur un siège, le regard fuyant vers les beautés de Corcolline, le seigneur Jast était en pleine réflexion intérieure. Enfin. Le moment était enfin venu pour lui et pour les siens de se hisser plus haut que ce qu’ils étaient déjà. La promesse qu’il avait faite à son père, sur son lit de mort, s’apprêtait à être tenu. L’espoir avait été mince mais, en voyant le nombre de familles présentes ici, lors de cette réunion, pour le roi qu’ils soutenaient, l’espoir s’était agrandi. Il avait eu bien peur, un court moment que, les manigances préparées avec Viserys III ne mène à rien mais heureusement, il s’était trompé. Le prince déchu avait son nombre de soutien et ce n’était guère que des maisons de moindres importances, non, parmi eux, se trouvait les Tarly, les Rowan et même les Bracken. Il avait des pions partout. Seul l’orage manquait à l’appel de ce qu’il avait vu… mais, une fois Rhaegar vaincu, ceux-ci n’auraient pas d’autre choix que de ployer genou. C’était cela ou l’exécution, il espérait que Viserys III soit ferme la dessus car sinon, ce royaume à venir allait demeurer à jamais instable.
Oui, il se voyait déjà vainqueur, le seigneur Jast car de toute évidence, il était désormais le temps des changements à Westeros. Du changement dans la Couronne, du changement dans le Conflans, du changement dans le Bief, du changement dans le Val et même dans l’Ouest.
Surtout l’Ouest. Les Lannister avaient fait leur temps, il fallait désormais céder la place. Loin était l’époque où le vieux Roc tenait sa région avec une main de fer, où les Reyne et les Tarbeck en avaient payés la disparition. Tywin devait disparaître et son emprise sur la région également. L’échec n’était pas une option à envisager, ils allaient réussir où alors, ils allaient mourir, cela il l’avait accepté. Il n’était pas persuadé que c’était le cas de sa femme, elle-même Lannister mais, évidemment, elle n’était pas au courant de ses manigances… sinon, le danger aurait été trop grand. Grâce à elle, il pouvait se targuer d’avoir une légitimité sur l’Ouest en cas de grande victoire, de par son biais, si tous les Lannister venaient à disparaître, il pourrait se présenter comme le grand chef de ses terres. Percevant une nouvelle silhouette du coin de l’œil, il n’avait pas pris longtemps à deviner qu’il s’agissait de leur roi. Respectueusement, il s’était redressé de son siège et s’était tourné vers lui, les bras croisés dans le dos. Il l’avait écouté simplement prendre la parole. Les simples mots qu’il avait balancés avait été suffisant pour contenter le seigneur Jast, il ne perdait pas de temps, il était direct, rien de mieux. De nature peu bavarde, il s’était contenté d’hocher simplement la tête aux élocutions de leur roi, prêt à passer rapidement dans le vif du sujet.
Invité
Cela faisait longtemps que Corcolline n’avait pas accueilli autant de personnes sous son toit. Du Bief, de l’Ouest, du Val et du Conflans, ils étaient venus d’à peu près toutes les régions de Westeros pour assister à cette réunion qui sera vraiment le point de départ de leur objectif commun : faire tomber le pouvoir en présence et placer un nouveau dragon, plus jeune, plus stable, sur le Trône de Fer. Entouré de son épouse, Lady Melessa, et de ses deux filles, Randyll Tarly se devait d’abord d’accueillir en personne chaque nouvel arrivant. Même si l’exercice ne lui plaisait guère en raison de son manque flagrant d’aisance en société, il se plia à la tâche et fut intérieurement ravi d’avoir son épouse et ses filles près de lui pour compenser son manque de chaleur, lui qui se contentait d’accueillir ses invités de sa façon rigide et presque militaire. Une fois tous les invités présents et installés dans diverses chambres du château, ils furent conviés à rejoindre la plus grande salle du domaine, celle réservée d’ordinaire aux banquets d’avant et d’après-chasse. Une grande table s’y trouvait, constellée de quelques plats et de grandes cruches d’eau et de vin. Tout autour de celle-ci étaient disposées des chaises pour les invités ainsi qu’une chaise, plus ouvragée que les autres, destinée à leur futur Roi.
Ce dernier arriva sur ces entrefaites, Randyll l’ayant fait quérir par l’un de ses serviteurs afin de l’informer que tout le monde était là et qu’ils étaient prêts à commencer. A son arrivée, le silence se fit et les Tarly s’inclinèrent devant lui tandis qu’il déclarait être ravi de les voir tous en ces lieux mais qu’il y avait fort à faire et à dire. Aussi, Randyll l’invita à rejoindre la place qui lui était destiné avant d’encourager les autres personnes présentes à faire de même. Les places les plus proches de lui étaient destinées à lui-même ainsi qu’aux siens, mais aussi aux Grafton, aux Rowan ou encore aux Bracken. Randyll observa avec attention la fille de Jonos, Jayne Bracken, la future Reine, lui octroyant un bref et presque imperceptible signe de la tête, s’adressant plutôt à Lord Jonos Bracken, qui le remerciait pour son accueil : « Je partage vos espérances Lord Bracken » Puis il parla plus fort, ses mots se destinant à toute personne présente ici : « Que celles et ceux d’entre vous qui ne se sentiraient pas pleinement dévouer à notre projet quitte immédiatement cette pièce ainsi que mon domaine. » Il patienta quelques instants pour laisser le temps aux personnes présentes de bien se rendre compte du côté crucial de leur présence en ce jour. Puis il se tourna vers Viserys Targaryen : « Votre Majesté, la parole vous revient. »