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[FB] Une nouvelle vie en héritage. [Solo Melior.]

Melior Vouyvère
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Melior Vouyvère

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Une nouvelle vie en héritage.

An 300, lune 10.



Melior Vouyvère.




« A ma fille,


Votre mère ne se plaint que trop de ne pas me voir assez prendre la plume à votre égard, Melior. Il en va de même pour votre sœur, les Sept soient témoins de ma peine à ce sujet. Je vous sais en bonne santé, de même que vos enfants et votre époux, c’est bien là tout ce qui compte par les temps qui courent. L’hiver sera bien rude. Sans doute ne le sentez pas comme je le ressens, mais les faits sont pourtant là. Votre mère se porte pour le mieux, bien que je ne doute pas du fait qu’elle vous ait déjà informée du bon état de sa santé. Ce n’est cependant point pour parler de choses aussi banales que cette lettre vous est parvenue.


A l’heure où vous lisez ces lignes, une autre missive a du parvenir à votre beau-père. Vous serez amenée à discuter de son contenu avec Lord Tommen, tant l’affaire dont je dois vous entretenir est d’importance. Car c’est une nouvelle de la plus haute importance que je dois vous annoncer, Melior. Je connais votre esprit, votre curiosité mal placée pour une femme, diraient d’autres. Si certains y voyaient une mauvaise plaisanterie des Sept, il semblerait que tout cela ne soit en réalité qu’une bénédiction. Une bénédiction dont je ne discerne la teneur qu’aujourd’hui. L’Étranger a voulu que vous soyez désormais l’aînée de mes enfants et nous nous devons de respecter Sa volonté.


Il m’a fallu prendre une décision d’importance. Si les Sept m’ont fait don d’une santé qui me semble assez solide, Eux seuls peuvent savoir quand cessera mon chemin en ce monde. Vous n’êtes pas sans savoir que notre Princesse a joué un grand rôle dans la modification de certaines de nos lois. Si celles-ci ne peuvent encore contrer des traditions bien marquées, je me devais d’y porter une attention à la mesure du destin de notre lignage. Mon enfant, c’est une lourde tâche qui pourrait vous incomber, si vous décidez de répondre positivement à cette missive. Si votre discussion avec Lord Tommen se déroule comme je l’imagine pour ma part. Vos adversaires pourraient être nombreux, bien que je me ferais une mission de vous préparer à ce rôle qui pourrait être le vôtre.


Telle est la demande que je formule à votre égard, ma fille. Reprenez vos armes, nos armes. Votre devise, notre devises, nos couleurs et notre nom. Que vos enfants deviennent des Vouyvère à leur tour, qu’ils deviennent vos héritiers comme les miens. A bien des égards, vous avez été un fils de plus pour moi, une chose que votre mère et votre oncle avaient remarqué bien avant moi. Prenez donc ce qui vous reviens de droit, ma fille. Revenez en ma demeure, qui sera à nouveau la vôtre. Votre époux y sera bien évidemment le bienvenu, de même que d’autres membres de son lignage. J’ai conscience que cette demande peut vous sembler bien lourde à accepter, à porter ensuite. Vous me semblez cependant être la mieux placée pour remplir un tel rôle. Prenez le temps qu’il vous faudra pour me faire parvenir votre décision, pour préparer votre retour si telle est votre volonté.

Que les Sept vous gardent, vous et les Costayne,

Votre père,


Lord Willem Vouyvère, Seigneur de Darkdell. »


A la lueur d’une chandelle, déjà diminuée par d’autres utilisations, Melior lisait et relisait cette lettre. Une lettre usée par de multiples lectures, par le fait d’avoir été roulée, enroulée, déroulée plusieurs fois. Pliée également. Par endroits, les mots s’étaient même effacés, tant le feuillet s’était détériorée. La main appuyée contre sa joue, son coude reposant sur la petite table présente dans sa chambre, Melior ne put se retenir d’esquisser une légère moue. Une moue marquée par une certaine fatigue, la Costayne redevenue Vouyvère n’ayant guère pu trouver le sommeil depuis son arrivée à Darkdell. Ce n’était pas faute de l’avoir cherché


Bien des personnes auraient pu se réjouir d’une pareille situation. Jamais plus Bertram, Melessa et Rhea ne seraient des enfants parmi tant d’autres. Plus jamais ils ne vivraient dans une demeure déjà trop pleine, aussi douce pouvait-elle être, où tous et toutes peinaient déjà à se faire une place en pleine lumière. Elle-même aurait pu remercier les Sept de se pencher ainsi sur son destin. Tout cela lui avait cependant déjà bien trop coûté. Trois frères s’étaient succédé avant elle. Et que dire de son oncle et de son cousin ? Eux auraient du être à sa place, si les lois des Hommes n’avaient pas été modifiées. Une décision fort coûteuse.

Et pourtant, elle était là.


A Darkdell.


En ayant accepté de devenir l’héritière de son père.
 

DRACARYS


Sûre est notre protection❞ Je suis la Vouivre en haut des remparts, la dame de ces noires murailles, la seigneuresse de ces vallons, la femme aux maintes couleurs et je veille.
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Une nouvelle vie en héritage.

An 300, lune 10.




Melior Vouyvère.



Longue ombre silencieuse, Melior s’était glissée silencieusement dans les couloirs de Darkdell. Les torches disposées ici et là étaient déjà dans leurs derniers instants, ne diffusant dès lors plus qu’une frêle lumière. Armée d’une simple chandelle, dont elle protégeait la flamme de sa main, aussi bien pour ne point alerter autrui de sa présence que pour préserver cette précieuse source de lumière, la Vouivre avait descendu plusieurs volées de marches, serpenté dans plusieurs couloirs, suivant davantage ses souvenirs que ses yeux pour se repérer. Darkdell n’avait que peu changé, au cours de ces dernières années. Aussi ne craignait-elle pas d’aller ainsi, dans l’obscurité. Elle serait bientôt arrivée. Le froid qui glissait sur sa peau, qui faisait rosir ses joues, ne mentait pas à ce sujet.


Déposant sa chandelle entre les mains d’une statue disposée dans la crypte, éclairant ainsi une partie de cette dernière, Melior poussa un soupir. Combien de fois était-elle venue ici ? La Vouivre en avait perdu le compte. Tout avait commencé avec l’ancien Mestre de cette demeure. Entre deux explications sur les plantes tinctoriales qui séchaient dans une autre partie du sous-sol, il lui arrivait de guider les enfants Vouyvère, tous âges confondus, dans les cryptes, improvisant ainsi un cours de généalogie et d’histoire à ses élèves, encore avides de part leurs âges de connaître les exploits de leurs ancêtres et les légendes qui les entouraient. A cette époque, leurs yeux d’enfants ne percevaient pas encore l’atmosphère lourde, morbide, qui régnait en maîtresse dans ces lieux.


Réarrangeant machinalement la poignée de perce-neiges qui avait été déposée par ses soins à son arrivée sur l’un des caveaux, Melior s’en écarta finalement d’un pas. Contre ces murs noirs comme de la suie, ces caveaux de pierres tantôt grise, tantôt blanches, luisaient comme autant de chandelles dans l’obscurité. Les vouivres gravées sur leurs flancs semblaient la dévisager, guettant, en position d’attaque, quiconque oserait s’en prendre aux défunts et défuntes qu’elles protégeaient. La lueur de sa propre chandelle créait des ombres sur ces bas-reliefs, leur donnant comme une once de vie. Ces caveaux jumeaux, Melior ne les connaissait que trop bien. Après son mariage, Darkdell était devenue sa seconde demeure, la Vouivre y passant toujours un certain temps. Chacun de ses séjours était marqué par une visite dans la crypte, le plus souvent en compagnie de Lorent. Alors leur arrivait-il de discuter, bien que dans la majorité des cas, il n’y avait que le silence pour accompagner cette pieuse visite qu’ils faisaient à leur frère disparu.


Des visites de Melior effectuait seule, désormais. Il n’y avait, dans les faits, personne pour l’accompagner. Son père évitait les lieux comme la peste, estimant que les vivants se devaient de rester avec les vivants. Les morts n’avaient, dès lors, plus que des souvenirs pour subsister parmi eux. Quant à sa mère… Malgré les années qui s’étaient égrainées, jamais la douleur n’avait faibli dans son cœur. Aussi, sa fille ne pouvait lui imposer une telle épreuve. Pas avec le soulagement et la joie qu’elle avait lu sur ses traits en l’accueillant à Darkdell, elle qui n’avait plus d’enfants en sa demeure depuis que ses deux filles étaient devenues des femmes. Seul Septon Dorian était venu troubler sa quiétude en ces lieux, alors que son père lui avait donné son congé et qu’elle avait souhaité rendre visite à leurs défunts. Dès lors n’avait-elle pu saluer ses frères comme il se devait, comme elle en avait pourtant l’habitude. Des affaires de plus en plus pressantes la retiendraient, dans les lunes à venir, comme l’arrivée impromptue de leur Septon avait pu lui rappeler. Cet instant n’en devenait que plus précieux encore.


« J’aurai préféré vous retrouver en d’autres circonstances, mon frère. murmura Melior, croisant ses mains sur son ventre. Mais cela, sans doute en avez-vous déjà conscience. Votre présence manque beaucoup à Darkdell, bien que Père ne voudra jamais l’avouer. La lettre que j’ai reçu de sa main vous aurez étonné, je pense. La Vouivre laissa échapper un soupir. Comme j’aurai aimé ne pas avoir à prendre votre place. Car elle a toujours été la vôtre, contrairement à ce que vous pensiez. Si seulement vous m’aviez davantage écoutée, à cette époque. Sans doute ne serais-je pas là, à vous demander cette permission... »


Une permission que Melior ne formula pas. Qui resta muette, de même que cette prière, que ses lèvres formulaient sans pour autant prononcer. Lorent avait été l’héritier de leur père des années durant. Qu’importe son caractère affligé, depuis cette guerre qu’il avait vécu de trop près. Jusqu’au dernier moment, la Vouivre l’avait pensé sauvable. Il lui avait semblé que l’état de Lorent s’était amélioré, au fil des ans. Sa mort n’en avait été que plus incompréhensible encore. Dès lors, sa sœur s’imaginait difficilement prendre sa place sans s’assurer d’être dans les bonnes grâces de ce frère perdu. Car les faits étaient là. Igon ne serait point le maître de Darkdell, lorsque la génération précédente se serait éteinte. Elle était là. Après Bertram. Après Lorent.


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Melior Vouyvère.



Sa décision était prise.


Fermement, Melior referma le coffre qui contenait ses derniers effets personnels frappés aux armes des Costayne. Des effets qui seraient remisés avec soin, en attendant qu’il soit possible de leur trouver un autre usage. Qu’il soit possible de les frapper de sa Vouivre aux écailles d’ivoire. Suivant de son regard clair les deux serviteurs chargés par ses soins de cette tâche, la jeune femme ne détourna ses prunelles qu’une fois le coffre et ses porteurs disparus dans le couloir. La porte désormais close, Melior se laissa aller à un soupir. Dix années. Dix années enfermées dans un simple coffre de bois. Dix années de cette vie qui avait été la sienne, qu’elle avait su apprécier, dans les faits. Dix années qu’elle laissait désormais derrière elle.


Sa décision était prise.


Délicatement, Melior réajusta convenablement le collier qui avait été glissé autour de son cou. Sa mère n’avait pas manqué de lui faire part de sa joie de la retrouver, alors que son arrivée ne remontait qu’à quelques instants en arrière. L’ancienne Costayne n’avait cependant pas eu le temps de s’entretenir davantage avec la maîtresse de ces lieux. Il lui avait fallu rencontrer son père, avant cela. Une discussion qu’ils n’avaient pu achever, dans les faits. Une discussion qui s’achèverait dans quelques instants. C’était pour cette raison qu’elle se tenait ainsi, au centre de sa chambre, guettant la moindre imperfection sur sa personne. Ce collier était un présent de sa mère. Une petite chaîne pourvue d’une vouivre essorante. Une parure que sa propre mère avait porté mainte et mainte fois, avant de la lui remettre, alors qu’elles s’étaient retrouvées seules après son retour.


Sa décision était prise.


Depuis des générations, les épouses de Seigneurs de Darkdell portaient cette parure. Une parure qui n’était guère précieuse de part ses composantes mais qui l’était pour bien d’autres raisons. Elle serait la première à la porter autrement qu’en qualité d’épouse ou de régente. Du moins, si elle acceptait bel et bien la proposition de l’actuel maître de ces murs. Délaisser les fleurs et le calice pour retrouver cette Vouivre que l’enfant que Melior avait été enviait à ses frères. Revêtir à nouveau ses écailles, les porter fièrement pour le meilleur comme pour le pire. N’était-ce pas ce que la jeune femme faisait à présent, vêtue de ces couleurs sombres, rehaussé de blanc et de rouge, dont son lignage était si friand ?

Sa décision était prise.


Ce fut la tête haute que la Vouivre quitta sa tanière, serpentant dans les couloirs qui la composait sans mal. Jamais Melior n’avait pu oublier les lieux qui avaient abrité leur enfance, à Aladore, Bertram, Elissa, Lorent et elle-même. Il lui aurait fallu bien plus de dix années de vie à Trois-Tours pour oublier tout cela. Pour oublier cette appréhension qui lui nouait parfois l’estomac, lorsqu’il était question de se rendre jusqu’à la pièce où Père veillait sur les affaires de leur lignée. Nulle appréhension en ce jour, cependant. Du moins, Melior l’occulta bien vite, alors qu’elle inclinait poliment la tête, saluant ainsi le maître des lieux. Puis, naturellement, la Vouivre trouva un perchoir à sa mesure en la qualité du siège qui se trouvait à la droite de cet homme. Une place que Bertram et Lorent avaient déjà occupée avant elle. Une place qu’elle prit malgré tout, malgré cette douleur qu’elle ressentait toujours.


Sa décision était prise.

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