Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal


[FB] Rester, c'est exister. Voyager, c'est vivre. [Solo Talya de Tyrosh.]

Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
[FB] Rester, c'est exister. Voyager, c'est vivre. [Solo Talya de Tyrosh.] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4085
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte
+ de 150 RP
Time Traveler


   
# 
Rester, c’est exister. Voyager, c’est vivre.

An 292, lune 6.



Talya de Tyrosh.


 
 Élève appliquée, moue songeuse, Talya pinçait les cordes avec une certaine agilité. Petit à petit, des notes s’élevaient de l’instrument de bois sombre, entrecoupées de quelques blancs, la jeune fille ne savant guère encore où donner de la tête. Alors, relevait-elle sa tête, cherchant l’approbation de sa mère, assise non loin d’elle, confortablement installée sur plusieurs oreillers, son bras plié reposant sur le dos de la banquette où elle se trouvait. Son regard noisette, posé sur sa fille, lui intimait alors de reprendre, d’un léger geste de la main, avenant, doux également. Un geste que son enfant ne connaissait que trop bien, qui lui faisait reporter quelques instants son regard, si semblable à celui de sa mère, sur les cordes de son instrument, y cherchant un nouveau sens. Le trouvant finalement, relevant la tête en direction de sa mère, en quête de son approbation. Approbation qui ne se faisait jamais entendre, qui ne passait que par un sourire, par un regard plus appuyé qu’un autre.


Alors, inlassablement, l’enfant à la chevelure d’azur acquiesçait, esquissant le plus grand sourire dont elle était capable, reprenant finalement son œuvre. De son côté, sa mère fermait les yeux, battant doucement la mesure sur le dos de la banquette contre laquelle elle était appuyée du bout de ses doigts. Un léger fredonnement se faisait alors entendre, alors que la mère calait sa voix sur la mélodie créée par sa fille, aussi maladroite pouvait-elle être. La jeune fille était tant absorbée par son labeur qu’à aucun moment elle ne remarqua la servante qui s’était glissée dans la pièce. Pas plus qu’elle ne remarqua que sa mère avait cessé de fredonner, observant la jeune femme qui s’était inclinée devant elle, avec les égards dus à son rang. Une missive quitta les mains de la nouvelle-venue, se retrouvant entre celles de la maîtresse de ces lieux.


« Talya, mon enfant. Cesse donc, veux-tu ? J’ai là une nouvelle d’importance à t’annoncer. »


Sortant de sa transe alors que sa mère prononçait ces quelques mots, la jeune fille ne put que l’interroger du regard. Ces quelques heures qu’elles passaient ensemble étaient les seules où personne n’osait les déranger. A moins qu’un événement d’importance ne se soit produit. Au vu de la mine enjouée de Kaerys, Talya ne put ressentir la moindre inquiétude, affichant une mine intriguée. L’autre Tyroshi laissait la missive légèrement enroulée couler entre ses doigts, la resserrant parfois davantage, l’ouvrant légèrement par moment. Alors, Talya quitta la partie de banquette qui lui était allouée, pour se poser quelques instants plus tard auprès de sa mère, se lovant contre elle. Affichant le plus doux des sourires, l’un de ceux dont seule une mère était capable, Kaerys ouvrit à nouveau largement le fin morceau de parchemin, laissant sa plus jeune enfant prendre connaissance de son contenu.

« … Est-ce vrai, Mère ? Vrai de vrai ? s'enquit la jeune fille, ne sachant si elle pouvait croire ses yeux.
- Véridique, mon enfant. Véridique. reprit doucement sa mère, amusée.
- Il faut que je le vois ! »

Kaerys n’eut pas le temps de réagir que, déjà, sa fille se redressait de toute sa hauteur. Réajustant l’étoffe rouge sombre dans laquelle sa robe était taillée, la jeune fille s’empressa de rejoindre la partie de la banquette contre laquelle elle s’était installée jusque-là. D’un mouvement vif, Talya s’était finalement saisie du voile rouge qu’elle portait avant d’entrer dans cette pièce, s’en coiffant à l’aide d’un large anneau d’argent. Ce ne fut qu’au moment où elle quittait la pièce que Kaerys laissa échapper un soupir contrit. Cette enfant lui ressemblait décidément bien trop.


Aussi se redressa-t-elle, suivant sa fille à une allure plus mesurée. Plus digne également. Ce pas sûr, altier, que prenaient toutes les âmes qui habitaient, qui donnaient une lueur particulière à un lieu. Un manque d’empressement qui ne lui fut en rien dommageable car, lorsque la matriarche quitta les couloirs de leur sérail, se retrouvant dans ce salon que les siens appréciaient entre tous, elle retrouva sa fille assise aux côtés de son frère, alors que son beau-frère se trouvait assis sur l’accoudoir même de la banquette. Un curieux paquet de tissu reposait sur les genoux de sa dernière-née, laissant entrevoir ce qui ressemblait à un oiseau de verre coloré.



« Il faudra tout me raconter ! s’exclama Talya, joignant les mains. Je veux tout savoir ! As-tu vu du beau monde à Myr ? Avez-vous vu des dauphins sur votre chemin ? La jeune femme se tut, ses traits s’étant fait plus inquiets en quelques instants à peine. Tu n’as pas été malade, mon frère ? La mer était agitée, quand vous avez quitté le port.
- Rien que Trios ne put soigner par le temps. répondit son frère, s’amusant avec l’une des mèches de sa cadette, qui s’échappait de son voilage, rendu mal ajusté par sa course précédente. Pour le reste, je ne pourrai tout te raconter à présent ! Il y a bien trop à dire !
- Ton frère a été vaillant, ma nièce. commenta son oncle. Tu aurais du le voir, il n’a pas démérité. L’homme porta son regard sur Kaerys, qui s’était assise à son opposée. Tu as là un bon fils de plus, ma chère belle-sœur ! Si cela ne tenait qu’à moi, Myr ne serait pas le seul endroit où mon navire accepterait de l’emmener !
- Comme j’aimerai faire pareil voyage, moi aussi… Tout cela doit être si beau… »


Talya porta l’une de ses mains à ses lèvres, prenant alors conscience du fait qu’elle avait évoqué pareille pensée de vive voix. Si sa mère et son oncle échangèrent un regard, contrit pour la première, étonné pour le second, Aryos se contenta de hausser les épaules, entourant finalement sa cadette de ses bras. Naturellement, leurs tempes se rencontrèrent, alors que Talya se laissait aller contre son frère, leurs chevelures colorées se mêlant alors. Ce dernier dégageait encore cette odeur qu’elle ne connaissait que trop bien, rendue familière par ses excursions qu’elle masquait au plus grand nombre. Cette odeur mêlant celle du sel, du poisson et du bois d’un pont fraîchement huilé. Celle de ce port où mouillaient tous leurs navires, aux voiles rouges, pourpres ou encore azurées.


« Quand j’aurai mon propre navire, c’est moi qui t’emmènera à Myr. Même à Lys, si tu veux ! A moins que tu ne préfères Volantis, peut-être ? proposa Aryos, dans un murmure.
- Les Îles d’Été ? Cet oiseau est si coloré. Il aurait davantage sa place là-bas qu’à Myr. répondit Talya, une étincelle d’espoir dans le regard.
- Les flots nous porteront aussi loin que tu le désireras, petite sœur. Avec moi comme capitaine, Père ne pourra pas s’opposer à notre volonté. »


Il n’avait s’agit-là que d’une promesse pour le moins enfantine. Une promesse qui avait cependant fait renaître l’espoir dans le cœur de la jeune fille. Dans leur fratrie, Aryos était le seul à la voir autrement que comme cette jeune enfant qu’elle n’était plus. Comme elle était lointaine, cette époque où les récits monstrueux de leurs aînés arrivaient encore à l’effrayer. Seule était restée sa grande curiosité, celle qui la poussait à demander inlassablement comment leurs voyages se déroulaient, à leur décrire les personnes qu’ils avaient rencontré. Tout cela ne faisait que nourrir son imagination fertile, débordante, qui lui permettait de rêvasser au sujet de ces contrées sur lesquelles son rang même lui interdisait de porter le regard. Là était sa seule manière de voyager, de voir ce vaste monde qui les entourait.  

DRACARYS




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
[FB] Rester, c'est exister. Voyager, c'est vivre. [Solo Talya de Tyrosh.] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4085
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte
+ de 150 RP
Time Traveler


   
# 
Rester, c’est exister. Voyager, c’est vivre.

An 292, lune 6.



Talya de Tyrosh.



Talya n’en croyait pas ses yeux.

Devant elle, une mer d’huile s’étalait, calme, paisible. Tranquille également. Un long plateau de lapis-lazuli, sur lequel se mêlaient quelques touches d’émeraude. Accoudée sur la rambarde du pont supérieur, Talya observait avec la plus grande des attentions les mouettes et les goélands qui serpentaient entre les mâts, laissant parfois son regard se poser sur les alentours. Elle n’avait encore aperçu aucun animal qui aurait pu sortir de l’ordinaire. Juste quelques oiseaux marins, qui frôlaient parfois les flots presque immobiles, en quête de leur pitance. Même le vent semblait s’être tue, Trios lui ayant sans doute trouvé une autre utilité. A moins que le Dieu Ivre ne s’en soit fait le voleur, afin de tourmenter d’autres âmes ?

Tout n’était que calme. Un calme plat. Et pourtant, comme Talya avait rêvé de ce moment ! Aussi n’y voyait-elle aucun ennui, observant tantôt les oiseaux, tantôt l’équipage de son oncle qui s’affairait, en contrebas. L’absence de vent rendait les voiles inutiles, dès lors repliées, nouées avec habilité sur les bômes et autres poutres. Plusieurs marins se prêtaient donc au jeu dangereux de ces nœuds, faits en hauteur sans en ressentir la moindre forme de vestige. De là où la jeune fille se trouvait, il lui semblait qu’ils ressemblaient tous à une myriade d’oiseaux colorés, de part leurs chevelures et leurs barbes teintes. Qu’importe que la mer soit calme, car tout sur ce navire respirait la vie !


Une vie à laquelle Talya goûtait pour la première fois. Un miracle inespéré, à ses yeux. Sa tante n’y avait vu là qu’une folie de sa mère, une de plus au vu du regard qu’elle lui avait lancé, alors qu’elle évoquait l’idée devant son père. Père qui n’avait pu qu’exprimer une surprise bien réelle, aux propos de son épouse. Une fille, leur fille, sur les flots ? Si Talya n’avait pu être présente pour cette discussion, il n’en avait pas été de même pour certains de ses frères et son oncle, les premiers se chargeant de faire le récit d’une telle conversation. Ses aînés n’avaient pas caché leur inquiétude, face à une telle nouvelle, là où Aryos n’avait pu faire preuve que d’enthousiasme en apprenant qu’elle pourrait l’accompagner, lorsque leur oncle se rendrait à nouveau à Myr.


Et le moment était venu. Cela faisait maintenant plusieurs jours qu’ils avaient quitté les quais de Tyrosh. Peut-être même apercevraient-ils déjà les côtes de Myr, si le vent ne leur avait pas fait défaut. La jeune fille laissait cependant de telles préoccupations à son oncle et à son frère. Dès lors que le vent avait cessé de gonfler leurs voiles, ils s’étaient réunis autour de cette petite table, dressée à leur demande, consultant cartes et avis quant à la trajectoire à suivre, une fois qu’ils ne seraient plus immobilisés par la volonté du Dieu Ivre.

« Ils sont agiles, tu ne trouves pas ? s’enquit Aryos, venant s’accouder à côté d’elle.
- Aryos ! s’exclama la jeune fille, surprise. Tu m’as fait une de ces frayeurs !
- Tout va bien, petite sœur. Tu ne risques pas de passer par-dessus bord, n’aies aucune inquiétude à ce sujet. répliqua son aîné, amusé. Et même si tel était le cas, tu sais nager. Nous aurions eu le temps de te récupérer avant qu’un poisson ne décide de te dévorer. »

Talya se contenta de donner un coup de coude à son frère, l’air renfrogné. Mine qui ne put qu’arracher un rire à son aîné, qui tira doucement sur l’une des mèches qui s’échappait du voile clair que sa sœur portait sur son crâne, taquinerie dont la plus jeune avait l’habitude. Aussi adressa-t-elle finalement un sourire à son aîné, ne pouvant guère lui en vouloir plus que de raison. Encore moins en de telles circonstances. Car ce voyage n’était point qu’un amusement offert à la plus jeune des enfants de l’archonte de Tyrosh. Il y avait davantage de faits, de choses à prendre en considération. Une famille unie dans le privé comme dans les affaires. Des affaires auxquelles elle devait prendre part, du haut de ses treize années révolues.

« Sais-tu faire comme eux ? demanda finalement Talya, indiquant du menton les quelques hommes qui se trouvaient encore en hauteur.
- Faire des nœuds ? l’interrogea Aryos, amusé. Je sais faire certains d’entre eux. Ce n’est pas une chose mal aisée, même pour des mains habituées aux travaux d’aiguille, si tu veux mon avis.
- Des travaux d’aiguille ? Me confondrais-tu avec notre cousine ? s’enquit la jeune Tyroshi, faussement outrée.
- Nullement, ma sœur. Nullement. Peut-être pourrais-je t’apprendre certains d’entre eux, lorsque nous serons sur le chemin pour revenir à Tyrosh ? Les plus simples pour commencer, nous verrons si tu as le pied aussi marin que moi, ainsi !
- J’en prends Trios pour témoin, mon frère, dans ce cas ! »


Talya esquissa un large sourire, portant finalement son attention sur les flots tous proches. Myr. Une Cité sur proche et si lointaine de la sienne à la fois. Lorsque les côtes seraient en vue, ils devraient délaisser leurs jeux. Car les conditions qui entouraient ce voyage pour la jeune fille qu’elle était étaient nombreuses. Elle n’était pas qu’une sœur ou qu’une nièce. Lorsque son pied se poserait sur les quais de Myr, elle serait avant tout la fille unique de l’archonte de Tyrosh. Un titre avec de nombreuses responsabilités.

Des responsabilités qu’elle devrait prendre à bras le corps, avec le sourire.
 

DRACARYS




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
[FB] Rester, c'est exister. Voyager, c'est vivre. [Solo Talya de Tyrosh.] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4085
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte
+ de 150 RP
Time Traveler


   
# 
Rester, c’est exister. Voyager, c’est vivre.

An 292, lune 6.



Talya de Tyrosh.


Une longue étoffe pourpre couvrant sa chevelure bleutée, le regard étincelant, Talya goûtait à l’effervescence de Myr. Agrippée au bras de son frère, la jeune fille lui indiquait volontiers de l’index tout ce qui lui semblait de l’ordinaire, toutes ces choses qu’elle n’avait encore vu qu’en rêves, un sourire ravi aux lèvres. Alors, Aryos souriait, riait volontiers. Leur arrivée remontait à la veille et s’il n’avait pas été là, sa cadette aurait déjà quitté leur demeure temporaire pour explorer les environs. Et ce, malgré le fait que la nuit était déjà tombée. Il lui avait fallu faire preuve d’une certaine diplomatie, lui rappeler les devoirs qui étaient les leurs également pour qu’elle consente à reporter ses projets au lendemain matin. Tout cela pour en arriver à ce moment. Le premier qu’ils partageaient seuls, loin de leur demeure. Loin des leurs. Aussi avait-il une saveur toute particulière, proche de celle de cet air iodé qui envahissait les rues de cette Cité.


« Oh, du tissage ! s’exclama alors la jeune fille, en indiquant du menton un étal tout proche. Regarde, Aryos, on dirait le tapis que Mère aime tant ! Il venait de Myr, tu penses ? Et toutes ces peintures ! Shaïra aurait aimé voir tout ça ! Talya se tut quelques instants, visiblement songeuse. Je pense même que ça pourrait la calmer, quand elle ne va pas bien. A moins qu’elle ne puisse venir ici avec nous, un jour prochain ?
- Notre cousine a la santé fragile, tu le sais bien. répliqua doucement son aîné. Et tout le monde n’a pas la chance de supporter aussi bien son premier voyage. Aryos donna un léger coup de coude à sa jeune sœur, tout sourire. Avoue, tu as eu un peu le mal de mer, pas vrai ?
- C’est totalement faux ! s’exclama Talya, piquée au vif. Et si tu ne me crois pas, tu verras de quoi je suis capable, sur le chemin du retour ! »


La moue désormais boudeuse, la jeune fille se remit en marche, imposant son rythme à son aîné. Ce dernier n’eut aucun mal à caler son pas sur celui de sa cadette, toujours aussi amusé de la situation. Le silence se fit cependant rapidement lassant. Qui plus est, leur oncle n’avait accepté leur escapade qu’à la condition qu’ils ne s’éloignent guère plus loin de quelques rues de l’emplacement de leur demeure. Aussi leur faudrait-il bientôt faire demi-tour. Les affaires n’attendaient pas, que cela soit pour l’homme ou pour eux, malgré les jeunes années qu’ils traversaient encore. Au-delà de la simple écoute dont ils devraient faire preuve tous deux, le magistrat que leur oncle devait rencontrer avec quelques enfants d’un âge proche du leur, avec qui Aryos avait déjà sympathisé lors de sa première visite. Des enfants que sa sœur se plairait à rencontrer, le Tyroshi en avait la certitude.


« Cesse donc de faire une telle mine… commença Aryos, amusé, donnant à un nouveau un léger coup de coude à sa cadette. Nous devons rentrer. Oncle Naero va s’inquiéter, si nous ne rentrons pas au plus tôt. Tu n’aimerais pas rester enfermée pour le reste de notre séjour, n’est-ce pas ?
- … Non… avoua finalement l’enfant, penaude. J’ai promis à Shaïra de lui ramener des coquillages de Myr. Talya se tut quelques instants. Nous pourrons retourner près de la mer, bientôt ? Une promesse est une promesse, tu le sais bien. Je serais sage !
- Tu devras demander son avis à Oncle Naero, bien que je ne pense pas qu’il y verra un inconvénient ! Mais avant… Aryos réajusta le voilage sur la chevelure de sa cadette, avant de poser ses mains sur ses épaules, son regard croisant le sien. Il nous faut accomplir ce pourquoi nous avons accompagné notre oncle. Rebroussons chemin, veux-tu ? J’ai bien des choses à te dire. »


Acquiesçant vivement, Talya suivit son frère, alors que ce dernier revenait sur ses pas. Malgré toute sa bonne volonté, son regard sombre se perdait pourtant encore sur ces étals colorés, alors qu’Aryos énonçait un certain nombre de faits, de règles qu’elle devrait respecter. Alors, la jeune fille hochait la tête, tantôt à l’écoute, tantôt rêveuse de ces étoffes colorées, de ces épices à l’odeur persistante qui reposaient non loin. Tant de choses si semblables à ce qu’elle pouvait trouver dans sa Cité d’origine. Et pourtant, tout lui semblait différent, à Myr. La simple pensée de voir ce voyage tant attendu se réaliser donnait une teinte toute particulière à ce moment. Tant et si bien qu’Aryos cessa sa discussion solitaire, la remettant à plus tard, laissant ainsi à sa cadette tout le loisir d’emplir sa tête de souvenirs. N’avait-il pas été comme elle, il y a peu, après tout ?

DRACARYS




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#