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Un peu d'air. Tout ce dont elle avait besoin pour retrouver ses esprits, pour retrouver un sourire sur son visage fatigué. Le mariage de Tyrion Lannister lui revint en mémoire tandis qu'elle se faufilait entre les invités, ignorant le regard de son père, celui de son frère aussi, ces quatre yeux qui l’appelaient à leur table pour discuter du grand honneur qui avait été fait à la maison Piper… Honneur. Gloire. Prestige. Des valeurs cardinales que les Lannister se vantaient d'avoir, qu'elle avait retrouvées en Lancel Lannister lorsqu'ils avaient échangé, voilà presque quatre ans, une danse et plusieurs autres. Son esprit était autre, celui d'une enfant qui découvrait les mondanités auprès d'un garçon qui n'était pas beaucoup plus âgé qu'elle, au milieu de convives richement parés et toilettés, autant de grandes gens qui se donnaient de hauts airs. Un peu d'air. Elle toussota. Le regard baissé pour essayer d'éviter tout autre invité qui aurait pu la questionner, la féliciter, l’encenser, mais savaient-ils seulement ce qui se tramait à la capitale ? Savaient-ils qu'il n'y avait aucune raison d'être enthousiaste pour avoir mis un pied dans cette fosse aux serpents. Elle avait vu un grand, un de ces hommes convaincus d'être enivré de pouvoir, genou à terre, suppliant pour son existence, sa survie dans les mains d'un autre. Palpable avait été la tension, les sueurs froides, les malaises retenus. Hortense, de son esprit trop impur, avait été souillée par cette scène abominable qui tournait dans sa tête encore et encore, nuit après nuit, parfois même le jour lorsqu'une porte s'ouvrait trop fort ou qu'un bruit inconnu survenait à ses côtés. Quelle vie aurait-elle maintenant qu'elle avait presque peur de son ombre ?

Liliyana lui vint à l'esprit, puis Kylis, ses deux plus proches amies qui étaient loin, si loin d'elle maintenant. Kylis pourrait peut-être comprendre. Mais Hortense se confierait-elle seulement ? Pas certain de cela. Les noces de Sansa Stark revinrent à elle. Elle se rappela ce moment si doux sur les remparts de Corneilla, à bavarder, rêvasser, évoquer le passé et envisager le futur. Hortense aurait souhaité vivre à nouveau cela, en toute insouciance. Hélas. Un peu d'air. Elle continuait sa course folle vers l'extérieur, vers un froid qui serait vivifiant et qui la revigorerait. Un peu de fraîcheur dans cette atmosphère mièvre et moite. La cérémonie. Comment avait été la mariée ? Quels mots avaient été échangés ? Hortense ne parvenait pas à se souvenir, oppressée par tant de pensées, de murmures, de craintes et de rêves. Elle devait sortir. Sur son chemin, elle se heurta à un invité, percutant le torse de ce dernier, perdue, ailleurs, la tête dans les songes et les étoiles. « Pardonnez-moi. » Souffla-t-elle prestement sans jeter un œil à celui qu'elle venait de bousculer. Elle prit la traverse, quittant la salle, croisant un domestique qui lui demanda si tout allait bien… Elle fit un geste rapide de la main, muette, avant de remonter le long couloir qui allait la mener dehors. Et enfin. Air pur. Tout était à elle. Elle ferma les yeux. Inspirant. Expirant. Inspirant. Expirant. Elle ouvrit grand les bras pour se libérer, ouvrir son thorax à la froidure, à la pureté des montagnes, accueillant une paix qui lui permettrait, peut-être, d'éteindre les flammes qui dansaient gaiement dans son esprit.

:copyright: Belzébuth
Robar Royce
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Robar n'aimait pas les mariages. Il trouvait cela ennuyeux et particulièrement agaçant. Il n'avait pas toujours été ainsi bien sur: il s'était amusé au mariage d'Andar et, lorsque ses tantes avaient pris époux, il s'était tout autant réjouis. Mais après avoir été celui occupant la place d'honneur, il ne parvenait à voir les choses autrement que comme la célébration d'une corde que l'on se passait, volontairement ou non, autour du cou. Il faisait acte de présence car c'était son devoir, parce qu'Andar le lui avait demandé, parce qu'Harrold était son ami et son suzerain, mais par les Sept qu'il aurait aimé être ailleurs. La fête, elle, battait son plein. Il était trop jeune pour se souvenir du dernier mariage d'un suzerain du Val, celui de feu Lord Jon et de Lady Lysa, mais il imagina que les festivités avaient du être moins fastueuses que celle de ce jour. En tant de guerre, les mariages étaient différents de ceux que l'on donnait lorsque l'on ne craignait pas pour sa vie le lendemain. Il avait trouvé un peu d'occupation en dansant avec sa nièce: se penchant pour faire tourner sur elle même avant de finir par la prendre dans ses bras pour soulager le mal de dos que ces dernières minutes, penchées sur une enfant, avait commencé à lui donner. Mais Edmée était heureuse et que pouvait-il faire contre cette fillette. Il raccompagna sa nièce jusqu'aux jupes maternelles, échangeant quelques mots avec Alys avant de retourner se chercher un verre dans lequel noyer ses pensées. Il n'avait jamais été particulièrement porté sur l'alcool, en ayant vu les ravages très jeune, mais ce soir, c'était Harrold qui payait et il aurait été de mauvais ton que de refuser les largesses de son hôte. De plus, il slalomait entre les invités, évitant tantôt sa grand-mère, dont la fierté de voir son protégé à sa juste place et avec une épouse charmante devait être visible depuis Dorne, et tantôt la jeune et jolie Rhéa Flint, auprès des Melcolm. Robar ignorait pourquoi il faisait cela, si ce n'était pour éviter qu'elle ne s'attache davantage à lui: il n'avait rien à lui offrir, pas même de certitude de voir en lui, un soupirant impossible. Il était le dernier homme après lequel elle devrait courir et il espérait que le message passe. Il y avait plein d'autres hommes qui mériteraient son attention. Lui, était enfermé dans une boucle infernal qui ne ferait que tout dévaster sur son passage, si elle s'en mêlait.

Il soupira et reprit un nouveau verre, observant de loin le ballet des invités passant d'un groupe à l'autre, les quelques danseurs qui profitaient de la musique, le couple à l'honneur échangeant des mots. Mya Nerbosc était jolie. Pourquoi on ne l'avait pas marié à Mya Nerbosc ? Pourquoi avait-il fallut que ce soit la dragonne ? Vie pourrie, marmonna-t-il dans son verre en détournant son regard des mariés pour chercher Andar. Peut être faudrait-il qu'il retourne dans ses appartements ? Ce serait plus sage que de s'enivrer bêtement sur des sombres pensées. Il était en train de s'interroger sérieusement lorsqu'il fut bousculé accidentellement. Tout ce qu'il vit fut une masse rousse s'excuser et partir vers l'extérieur. S'il savait que ce ne pouvait être Maddy, restée à Roches-aux-Runes, son coeur manqua un battement. Il lutta quelques secondes avant de prendre la suite de la jeune fille, pestant contre lui même, contre son caractère pourri, contre sa curiosité maladive et contre son envie de fuir ce maudit mariage. Il ne tarda pas à la retrouver. Elle était là, bras tendue, inspirant l'air frais que les montagnes nocturne rafraichissait davantage. Etrange position, se dit-il tandis qu'il approchait, son verre à la main. « Lady Piper ... ? Tout va bien ? »  demanda le Royce que l'air frais décoiffait. Elle n'était pas difficile à reconnaitre, après tout, ils avaient fait un bout de route ensemble depuis Port-Réal. Il s'étonnait de la voir sur le bateau le ramenant au Val: elle était dame de compagnie de la reine et cette dernière ne venait au mariage de Lord Hardyng; C'était sa compatriote, Sharra Hersy, qui lui avait raconté l'échange entre Lady Piper et Lady Sarwyck. Sans doute un énième rebondissement pour la jeune conflanaise qui arrivait à peine à la cour.

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La pureté de l'air la plongea immédiatement dans ses souvenirs. Château-Rosières. La fraîcheur matinale de l'hiver. Le clapotis de l'eau. L'absence du chant des grenouilles qui hibernaient la saison froide venue. L'hennissement des chevaux dans l'écurie, la fumée qui émanait du bâtiment, l'odeur de crottin et le piaillement des oiseaux dans la roukerie et le colombier. Château-Rosières vibra en elle quelques instants avec tous ces moments précieux qu'elle chérissait au fond d'elle-même, ce passé parfois facile, souvent compliqué, mais tellement agréable. Un long instant sembla s'étirer pendant lequel elle ne pensa à rien d'autre qu'à sa demeure natale. Elle aurait aimé pouvoir battre des bras, s'envoler et regagner à tire d'ailes son chez elle. Mais cela lui était impossible. La reine Alyria serait bonne avec elle, mais cela, il s'agissait d'un destin qu'elle n'avait pas choisi. Un destin qu'on lui avait imposé. Elle comprenait aisément qu'elle pouvait passer pour une enfant capricieuse, que beaucoup auraient vendu père et mère pour obtenir le statut qu'elle avait à présent, mais elle, elle était Hortense… Cette jeune femme qui aimait le plaisir simple de la cueillette des tulipes au printemps, le goût des mûres ramassées à même les ronces en plein été, le miaulement du chat réclamant des restes aux cuisines. Ce vieux chat boiteux et borgne. Un sac à puce à n'en pas douter. Elle regrettait jusqu'au sifflement du vent entre les pierres mal isolées de certains greniers du château. Les dessins de givre sur les vitres de ses fenêtres. Les visages connut de son enfance. La domesticité si douce et bonne envers elle. « Lady Piper ... ? Tout va bien ? » Hortense sursauta et revint à elle tandis que ses pensées s'évanouissaient dans le noir de la nuit.

Posant ses mains sur sa poitrine, elle esquissa un sourire gêné. Il venait de lui faire peur, malgré lui. Hortense n'était pas d'une nature à craindre son prochain, et pourtant, son arrivée à la cour avait prouvé que tout pouvait arriver. « Par le Père... » Souffla-t-elle. « Vous m'avez surprise, sir Royce. » Haletant, elle reprit doucement son souffle et retrouva un rythme cardiaque décent. Elle retrouva ses esprits, toujours aussi sombres et obscurs, chatouillés par la peur. « Tout ceci est très gênant. » Commenta Hortense avant de lâcher un rire pincé. Il devait la trouver étrange à tendre ainsi les bras dans la nuit. « Je vais... » Sa voix se coupa. Hortense ne pouvait pas laisser cela en suspens. « J'avais seulement besoin de réfléchir. Au clair de lune. » Des noces n'étaient clairement pas le moment adéquat pour cela, elle en convenait elle-même, mais la solitude était rare lorsqu'on voyageait. « Je comprends mieux l'attachement des Hommes des montagnes pour vos sommets. Tout ceci prête à la contemplation, à la rêverie, au souvenir et... » Interloquée, elle fronça les sourcils. « Est-ce vous que j'ai percuté par mégarde en regagnant la sortie ? » Arquant un sourcil, elle attendait une réponse de sa part, et elle ne doutait pas que ce célèbre bavard sache la contenter sur ce point.

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Son inquiétude n'avait, de toute évidence, guère lieue d'être. La jeune fille sursauta si fort qu'il craint de la voir chuter par maladresse. Le visage aussi rouge que ses cheveux, elle balbutia des mots que l'esprit embrumé par l'alcool de Robar ne comprit pas forcément. Réfléchir au clair de lune ? Pourquoi faire ? se demanda le chevalier tout en glissant le regard sur le verre qu'il tenait encore à la main. N'était-il pas le seul à ronger son frein en attendant la fin des festivités ? Qu'est-ce qu'une jeune fille comme Lady Hortense pouvait avoir à réfléchir ? Oh bien sur, il aurait pu imaginer que le changement soudain de service aurait pu blesser son égo: passer de la reine à l'ancienne future reine avait de quoi être déroutant. cela aurait aussi pu être le comportement de ce maudit prince blond, lequel donnait souvent à Robar, l'envie de le noyer dans la première flaque de neige venue. Pu peut être était-ce le mal du pays ? Il n'aurait pu se moquer d'elle à ce sujet, les rares semaines passées à Port-Réal lui avait fait l'effet d'une descente en enfer: il n'avait apprécié ni l'étiquette, ni l'attroupement de courtisans s'amassant sur le passage d'une personne royale. Pire que tout, n'être traité que comme le fiancé, puis l'époux, de la princesse Rhaenys lui avait donné le sentiment de n'exister de lui même en dehors de ce mariage qui l'insupportait. « Je ne peux nier vos mots, ma dame. Je ne me verrais jamais quitter le Val, pas pour tout l'or du monde. »  lui dit-il en souriant, observant la silhouette presque rendue invisible, des monts au loin qu'éclairait de rares étoiles.  « Sans vouloir vous offenser, Lady Hortense, même si vous aviez voulu me faire mal, vous n'y seriez parvenue, ne vous tracassez guère; je doute qu'un peu de vin sur mon habit ne soit le plus grand drame de mon existence. » tenta-t-il de la rassurer tout en regardant son verre avec la nostalgie de l'instant ou celui ci était encore plein.

Il resta un instant silencieux, observant tantôt le paysage nocturne, tantôt, du coin de l'oeil, la conflanaise. Leur parvenaient les bruits de la fête, quelques notes de musique s'échappant du brouhaha des conversations inmpréhensibles et des tintement de verres. Un cocon de paix pas si loin du monde, songea le blond avant de reporter son attention sur la jeune femme.  « Quelque chose vous tracasse Lady Piper ? » demanda-t-il alors tout en glissant son nez dans le verre avec lequel il jouait depuis plusieurs minutes.  « J'ose espérer que l'on vous traite bien. Si vous rencontrez un soucis, dites le moi, il en va de mon honneur de Valois que de m'assurer que vous puissiez apprécier votre séjour. » dit-il d'un ton semi-enjôleur. Pour sur qu'il l'aiderait s'il le pouvait, mais il avait bien conscience d'être très éloigné des soucis que pouvaient rencontrer ces dames. Il en profita pour la détailler quelque peu. Elle faisait si jeune, avec son visage pâle qu'entourait une masse de cheveux roux et lisses qui lui donnait un air sage. Avec ironie, il se dit qu'il avait toujours eu un truc pour les rousses, son esprit songeant à Maddy dont la crinière flamboyante n'était que boucles indomptables dans lesquels il avait prit dans de plaisir à glisser ses doigts. Par les Sept ! Il fallait qu'il repose ce verre tout de suite ! se dit-il avec stupeur tandis qu'il sentait déjà une chaleur familière s'éveiller. Le verre claqua contre la pierre tandis que Robar passait une main ennuyée sur son visage, remontant jusque dans ses mèches blondes qu'il rabattit vers l'arrière, cherchant l'air frais pour calmer les fantaisies auxquelles son cerveau fatigué le soumettait sans pitié.

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Aurait-elle seulement pu tenir les mêmes propos pour son Conflans natal ? Très certainement. Hortense avait tout aimé de son royaume de naissance. Le chant des grenouilles dans les douves de sa demeure d'enfant. Les rosiers grimpants qui dévoraient les murs, murets et murailles de Château-Rosières par endroits. La rosée sur les légumes du potager seigneurial. Une salade printanière fraîchement coupée et mangée avec une anguille fumée. Le lait des fermes de Beurpuits. La couleur des chênes en automne. Le brame des cerfs. Son esprit se perdit dans ses souvenirs qui ne cessaient de l'appeler. Aurait-elle tout donné pour retourner là-bas ? Oh que oui. Mais il était trop tard. Elle devait grandir et son père avait décidé pour elle du chemin qu'elle allait devoir suivre. Une impasse finalement. Était-elle heureuse au sein de cette cour qu'elle avait tant fantasmé ? Pas vraiment. Loin de là. La reine semblait bonne. La princesse Margaery aussi. Pourtant, il flottait dans l'air une odeur de folie putride, un parfum de trahison entêtant et de la défiance envers quiconque avait le malheur de vous adresser la parole… Étais-ce seulement pour ce que vous étiez ou pour qui vous étiez ? Hortense avait toujours évolué dans un univers franc, vrai. Elle avait été elle-même de sa naissance à aujourd'hui, et lui faudrait être tout autre à présent.

Elle lâcha un soupir. « Comme je vous comprends. » Murmura-t-elle à voix basse. Son regard se perdit dans le ciel étoilé dissimulé sous une épaisse couche de nuages opaques et sombres. L'air frais de la montagne était revigorant, vivifiant. Il lui semblait apercevoir des ombres danser sur les sommets enneigés, entendre le murmure de l'eau non loin et du vent s'engouffrant dans les cimes des sapins. « Je ne pense pas que votre blanchisseuse serait du même avis que vous. » Confia Hortense, les yeux toujours dans le vague de la nuit. Elle avait fait abstraction du bruit et n'était concentrée que sur cette immensité. Devrait-elle seulement parler ? Hortense ne savait pas vraiment. N'était-il pas l'époux de la princesse Rhaenys ? Ils n'étaient certes pas en bon terme, à ce qu'on entendait, mais face aux remords d'une provinciale… N'allaient-ils pas s'unir et se rabibocher ? « Je crois que tout à chacun nous traînons nos tracasseries, nos inquiétudes, nos regrets et nos remords. N'est-ce pas ? » Demanda Hortense en offrant un regard à Robar Royce. Soudainement il claqua son verre contre la paroi de pierre. Il était ivre. Clairement. « Je gagerai que vous ne réglerez aucun de mes soucis ce soir… Quant aux vôtres... » Laissa-t-elle échapper avec malice. « Je crois que vous devrez dormir dessus, et les reprendre au matin. Également. » Elle avait remarqué, évident. À quoi avait-il pu penser pour que sa virilité se réveille si… Brutalement. Il était connu pour être un séducteur. Un chevalier qui avait le bon visage et les bons mots pour séduire quiconque se présenterait à lui. Hortense ne serait pas de celles-ci. Elle ne voulait ni ennuis, ni désillusions. « Inspirez profondément et laissez-vous aller à la contemplation. » Hortense plongea à nouveau ses yeux sur l'opacité de la nuit. Elle inspira un grand coup et ferma les yeux pour savourer ce moment.

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Il ne lui semblait jamais avoir vu personne aussi mélancolique que Lady Hortense en cet instant. Elle avait pourtant ce dont beaucoup de jouvencelles rêvaient : une place à la cour avec tout ce que cela impliquait. S'il ne prétendait pas connaitre les désirs de ces dames, Robar avait bien remarquer combien certaines demoiselles frétillaient à l'approche d'une tête couronnée. Il avait entendu bien des plaintes, des ragots terrible sur les femmes qui avaient l'honneur d'être au service de la maisonnée princière. Des ragots bien souvent faux, aidant les recalés à se consoler en s'assurant que les dés étaient pipés ou que la dame en question ne tarderait pas à être congédié pour son mauvais comportement. Alors Robar revint sur sa pensée :  enfin de compte, ce n'était peut être pas ce que désirait une jouvencelle. Certes, il y avait les belle soirées, les belles toilettes, le luxe quasi permanent et des voyages au delà de tout ce qu'elles pouvaient espéré. Il y avait la perspective d'un beau mariage, avec un parti plus intéressant que si elles étaient restées dans leurs fiefs natals. Il y avait l'honneur de côtoyé une princesse ou une reine, la complicité de l'intimité et le confort des meilleurs appartement d'un château. Mais cela était bien cher payé peut être ? Robar n'avait jamais été aussi heureux d'être un homme. Les choses se réglaient bien plus facilement lorsqu'on pouvait mettre un poing dans la figure de celui qui nous insultait. « Et bien, cela lui ferait regretter mon absence .. » dit-il, songeant que les blanchisseuses de Roches-aux-Runes en avaient surement vu d'autre. Depuis combien de temps n'était-ils pas rentrer chez lui déjà ? Il ne comptait pas la courte escale faite au retour de La Veuve, à peine quelques jours avant qu'Andar ne l'envoie le représenter à la Cour pour le remariage de Lady Lysa. « Auriez vous le mal du pays, Lady Hortense ?  » finit-il par lui demander après quelques instants de silence. Le Conflans était bien différent de la Capitale et bien qu'elle n'y soit restée que quelques semaines avant de se joindre au cortège se rendant aux Portes de la Lune, cela était suffisant pour dépayser qui que ce soit. « Nos régions n'ont peut être pas le folklore du Nord, mais Val comme Conflans sont des royaumes bien sauvages en comparaison de Port-Réal. Sauf votre respect, personne ne vous jugerait de regretter un moment vos terres natales.  » ajouta-t-il en vidant son verre sans la regarder, les yeux fixés sur l'horizon obscur.

La tête lui tournait un peu mais la remarque de la jeune femme le fit sourire. « Sans doute pas.  » concéda-t-il face à l'ivresse évidente dont il était victime. Lui si peu porté sur l'alcool après en avoir vu les démons sur Andar, peinait à supporter plus de deux verres. Sa modération lui permettait de garder les idées claires mais ces derniers temps, il ne pouvait que constater que la sobriété ne lui était guère d'une grande aide. « J'ai cru bon de vouloir découvrir si je trouverait la réponse là dedans, mais il semblerait que je reparte bredouille ce soir encore.  » ajouta-t-il en désignant son verre vide. « Si cela ne vous dérange pas, je vais juste ...  » Il ne termina pas sa phrase : elle semblait trop bouleversée pour les convenances et lui était bien trop soul. Dos au rebord en pierre, il se laissa glisser par terre, laissant son dos aller contre le muret du balcon, étendant l'une de ses jambes devant lui, l'autre remonter contre son torse. « Bien, maintenant que j'en suis réduit à me ridiculiser de la sorte, allez vous me dire ce qui vous tracasse ? Ou alors ... Tiens, si vous ne voulez pas en parler, vous n'avez qu'à me décrire ce que vous voyez. Je respire mais je contemplerai le paysage à travers vos yeux.  » lui dit-il en levant la tête pour l'observer d'en bas. La tête vers l'arrière, Robar finit par l'appuyer aussi contre le mur, laissant sa gorge prendre un peu l'air à son tour, fermant les yeux.

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Sauvages, étais-ce seulement le bon terme pour décrire le Val et les Conflans ? Certes ces royaumes n'étaient pas aussi urbanisé que les Terres de la Couronne ou que l'Ouest, mais cette campagne bucolique n'avait rien de sauvage aux yeux d'Hortense. Elle n'aurait su parler pour le Val qu'elle ne connaissait que dans les livres, et qui paraissait être de prime abord plus difficile que le Conflans… Sans doute par son paysage, ses monts et son climat complètement différent de celui présent à l'intérieur des terres. Le Conflans n'avait jamais paru sauvage à Hortense contrairement à la capitale. « Je ne pense pas que sauvage soit réellement le terme adéquat, sire Royce. » Hortense se contentait de fixer l'horizon avalé par l'obscurité. Le visage terrifiant de Rhaegar Targaryen lui revint en mémoire. Un homme dévoré par la haine et qui aurait été capable de dépecer n'importe qui se serait trouvé devant lui. « Je ne peux pas affirmer mes dires pour ce que j'ai vu de la cour, qui est, qu'un aperçu succinct et éclair. Mais je crois que la vraie sauvagerie se cache bien plus entre les murs du Donjon-Rouge qu'au milieu des bois de mon royaume natal. » Hortense avait été ferme dans ses propos. Regretterait-elle ses mots ? Peut-être. Elle ne connaissait pas ce Valois, finalement. Il était l'époux de la princesse Rhaenys. Un courtisan important de la capitale. Certainement qu'il ne partagerait pas l'avis de la paysanne qu'elle semblait être en comparaison. « Je n'aspirai à vivre que des choses simples, voyez-vous. Je n'ai jamais recherché la gloire, l'attention ou toute autre forme de mise en scène. Je ne suis que Hortense Piper de Château-Rosières. Je n'ai jamais été que cela. Je n'ai jamais demandé rien d'autre et pourtant… »

Il se laissa glisser le long du muret, tournant le dos à l'immensité de la nuit. Hortense se fit davantage concentrée pour lui rapporter plus exactement ce qui pouvait bien se dissimuler dans les ténèbres de la nuit. « Je vois un champ d'étoiles parant une lune dissimulant avec pudeur sa lueur éclatante. Je vois la danse pétillante du vent dans les cimes des sapins et des pins, libérant des effluves maritimes emprisonnés dans leurs fruits à écorces. Je vois un oiseau drapé de mystère s'élever vers le ciel et disparaître en un piaillement. » Elle voyait aussi la perdition. Le néant de cette nuit qui semblait l'appeler. Un gouffre où elle se serait bien jetée si cela avait pu la ramener plusieurs semaines en arrière. Chassant à jamais l'image qui la hantait depuis lors. Elle se décida à son tour à s'adosser contre le muret, se laissant glisser aux côtés de Robar sans un mot. Un sourire doux au creux des lèvres. « Étiez-vous présent lorsque le prince Oberyn Martell fit face au roi ? » Sa question était posée. Ses pensées révélées. Ses tourments identifiés. Un partage la ravirait peut-être. Ou elle rentrerait avec ses démons, cherchant une nouvelle oreille attentive prête à l'écouter.

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Il leva un sourcil face à la rectification qu'apportait la conflanaise, écoutant la vision qu'elle avait eu de la cour royale durant son bref séjour avant d'être échangé comme une pouliche d'une noble dame à une autre. Ce n'était guère chose à dire, songea son esprit embrumé, car sans doute n'apprécierait-elle que peu la comparaison, mais apprendre qu'on avait remplacé une dame de compagnie par une autre avant d'abord surpris le jeune homme avant de l'agacer. Avaient-ils donc si peu de considération pour eux qu'ils les croyaient interchangeables ? Trop en colère de la non-avancée de sa propre affaire et du sentiment d'inutilité qu'il retirait de sa visite à Port-Réal -en dehors de sa présence aux noces de Lady Lysa- Robar était trop fâché, et trop ivre pour songer que ces ajustements aient été fait pour Lady Hortense justement. Le chevalier rouge ne pouvait cependant nier la vérité élégamment dites : les pires démons ne se cachaient pas toujours dans les lieux les plus reculés et éloigné des grandes cités. « Pourquoi est-ce vous que l'on a choisit pour entrer au service de la reine ?  » demanda-t-il alors, songeant que si elle avait l'âme d'une conflanaise, nul doute que le dépaysement devait être d'une rare violence. Il sentait cependant une certaine réserve venant de la jeune fille. Était-ce son allure qui lui faisait considérer chaque mot avec prudence. Il grogna vaguement dans son verre quelque chose qui ressemblait à un nid de vipère tandis qu'il songeait à l'opinion qu'il avait de la Capitale. Il se figea, songeant que parler ainsi à une dame de compagnie de la reine n'était peut être pas l'idée du siècle. Mais après tout qu'était-il, lui ? L'époux d'une princesse. Il soupira, songeait qu'il ne devait pas beaucoup plus inspirer confiance lorsque l'on voulait tenir un discours critique sur le Donjon Rouge. S'il avait l'impression que son désastre conjugal était connu de tous, après tout il vivait séparé de sa femme depuis plus d'un an, il découvrait que certains ne prêtaient guère attention à tout ceci. En d'autre circonstances, il aurait pu s'en réjouir. A l'heure actuelle, il mourrait d'envie de se jeter du haut du balcon.

Il finit à même le sol, cherchant un peu de fraicheur en se privant d'une vue qui commençait à se troubler. Il n'aimait pas l'alcool. Et il se souvenait pourquoi. Il redécouvrit alors le décors des Portes de la Lune à travers les yeux de la Piper, hochant par moment la tête tandis que dans son esprit apparaissaient les sapins et la silhouette fuyante d'un oiseau au clair de lune. Elle avait le sens de la formule à n'en point douter, songea Robar avec un sourire. Il rouvrit un œil en entendant un bruit de tissus et de frottement contre la pierre du mur. A ses côtés, Lady Hortense venait de se laisser glisser contre le balcon, le rejoignant dans les poussières du sol qui s'accrochèrent à ses jupes. Il referma les yeux inspirant profondément mais les rouvrit à la seconde où elle fit entendre à nouveau sa voix claire. Robar se tira de son était semi comateux, fronçant les sourcils. Il était arrivé quelques jours auparavant, représentant les siens pour le mariage de leur ancienne suzeraine, s'essayant à ce nouveau rôle qu'Andar lui avait octroyé malgré leur retour en vie de Winterfell. Emissaire de Roches-aux-Runes, cela sonnait pompeux. Mais il aimait bien. C'était ce qu'il s'était dit en arrivant à Port-Réal. Avant d'assister à ... « Oui. J'étais dans le fond de la salle du trône, arrivé parmi les derniers après avoir été présenter mes hommages à Lady Lysa A...  » Il s'arrêta, se racla la gorge, et reprit. « A Lady Baelish. Bien qu'elle ne l'était pas encore à ce moment.  » Si seulement la valoise d'adoption s'était mariée une semaine plus tard ... C'était discret, subtile, aussi bien amené que la description du paysage nocturne qu'elle venait de lui faire. Mais c'était là. Le malaise. Cette chose qui rongeait le jolie sourire de Lady Piper. « Vous étiez dans les premiers rangs j'imagine ? Non loin de la reine.  » C'était plus une déduction qu'une question. Il avait toujours considéré le prince Martell comme entièrement acquis à la cause de Rhaegar Targaryen et avait pesté de ne voir nulle présence dornienne à Winterfell tout en imaginant que, comme les Bieffois, les hommes du Sud étaient resté poour surveillé les côtes. Il n'en était rien. Le prince Doran avait délibérément ignorer l'ordre royal et Robar avait trouvé brutal que son cadet en fasse les frais. Se pourrait-il qu'un jour, il connaisse le même sort ? Il déglutit. « C'était impressionnant n'est-ce pas ? Et pas forcément dans le bon sens du terme ...  » lui dit-il, compatissant. Elle était si jeune et semblait si naïve. Il n'osait imaginer ce qu'elle avait du ressentir en voyant la folie dans le regard du Roi.

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Pourquoi l'avait-on choisi elle ? La reine était restée relativement vague à ce sujet. Hortense croyait en ses qualités. Hortense croyait en ce que la reine lui avait assuré. Sa bonté. Sa bienveillance. Sa douceur. Ses qualités de lectrice. Mais, les véritables tenants et aboutissants, ça, elle n'était pas au courant. Savoir qui avait murmuré son nom à l'entourage royal. Un ami. Un ennemi. Hortense ne le savait pas, évidemment. Elle ne le découvrirait que trop tard ou pas assez tôt. Un tour de roue du destin était si vite tourné. Hier, il s'était arrêté sur elle pour lui offrir une chance inouïe d'évolution au sein de la société qui l'avait vue naître… Mais demain. Reprendrait-on ce qu'on lui avait donné de bon cœur ? En cela résidait l'implacabilité des Sept. « La reine a expliqué point par point les raisons de son choix… Après quoi, nous nous sommes isolées en tête à tête pour nous brosser les cheveux mutuellement en échangeant des recettes de cuisine. » Hortense esquissa un sourire moqueur. Elle espérait que Robar comprenne la subtilité d'esprit. Pas certain que l'abus d'alcool aide en pareille situation. Elle se décida à lâcher prise. Elle ne pouvait pas le faire devant les siens, pas même devant ses amis et connaissances… Hortense craignait de se faire traiter d'ingrate. Elle avait de la chance. Elle était privilégiée. Elle passerait pour qui à cracher ainsi sur les faveurs qui lui étaient accordées ? Mais le chevalier rouge semblait lui aussi au bout du bout. Incapable d'exprimer le fond de sa pensée à moins de murmurer quelques messes peu perceptibles. « J'imagine que le fait que lady Frey représentait le Conflans auprès de la reine à jouer. Ainsi que la bonne réputation dont je jouis auprès de la maison Nerbosc… Enfin, je crois que le retour de mon père du Nord, la perte de mon oncle au cours de la bataille contre les marcheurs blancs, et donc, son incapacité à entrevoir un danger plus grand à la capitale à sans doute fait le reste. Mon père a jugé sans me consulter, ce qu'il ne fait jamais d'ordinaire. Je crois que toutes ces circonstances m'ont propulsé à une position pour laquelle je n'ai jamais été préparée… Ma mère n'a toujours vu en moi qu'une bonne à rien qui ferait un mariage économique pour la famille. Certainement avec une maison voisine. Je ne crois pas que mon père ait envisagé une vie différente pour moi. Loin du Conflans, loin de lui, jusqu'à ce que la mort ne manque de le faucher. Sans doute a-t-il réalisé des choses sur le champ de bataille qui m'échappent, à moi, qui suis resté à l'arrière. » Hortense était plongée dans ses pensées, déclamait sans véritablement réfléchir à ce qu'elle disait, elle vidait son sac, voilà tout. « Je ne renie pas l'opportunité qui m'est donnée… J'aurai sans doute préféré que cela soit en d'autres circonstances. Est-ce mal ? » Demanda-t-elle à Robar sans vraiment attendre de réponse de sa part. Hortense s'attendait à une langue de bois. Après tout, n'était-il pas un courtisan ? Ils étaient doués pour ça. Évincer. « Pas forcément dans le bon sens du terme. » Répéta Hortense. Son sourire disparut, ses yeux se firent lointains à nouveau. « Son visage ne quitte pas mon esprit. Pas plus que celui du prince Oberyn. Est-ce ainsi que cela se joue ? Des amis s'entre-tuent, des familles se font la guerre… Est-cela Port-Réal ? Je ne croyais pas véritablement au jeu des trônes jusqu'à présent. Un adage raconté par les vieux seigneurs bouffis d'exploits passés tout au plus. Mais j'ai pu le constater. Est-ce face à cela que je dois me dresser désormais sire Robar ? Dois-je vaincre ou périr ? »

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Il l'avait questionné avant tout pour savoir si son nom avait été donné spécifiquement ou si elle avait été un choix parmi tout un tas de jeunes femmes, dont certaines plus ambitieuse auraient jalousé cette position. Cependant, il ne s'attendait pas au ton de sa réponse et il se mit à glousser sans pouvoir se retenir. « Vous avez un humour absolument délicieux Lady Piper.  » lui concéda-t-il en jouant avec sa coupe désormais vide. Il était plaisant de partager un instant avec quelqu'un qui appréciait les jeux de mots et l'humour sombre : depuis son départ de la Capitale, Robar avait le sentiment que tout n'était plus que rond de jambes et flatteries. Voyager avec le couple princier était épuisant pour ses nerfs d'autant plus que son beau-frère n'avait de cesse de l'observer d'une oeillade mauvaise. Etait-ce parce que son père s'était sacrifié pour sauver la vie de ce prince qui n'appréciait pas sa chance, parce qu'il lisait le jugement dans son regard ou tout simplement parce qu'il n'aimait pas la manière qu'il avait eut de renoncer à son héritage en bafouant tous ses devoirs ? Qu'importe la raison, Robar n'appréciait que peu Aegon Targaryen. Aussi un peu de fraicheur n'était pas pour lui déplaire, surtout lorsque cela venait d'une dame qui semblait partager son affection pour l'ironie. « Mais bien que j'apprécie l'image de vous offrez à mon esprit, je doute que notre reine ait l'habitude de fréquenter les fourneaux. A mon plus grand regret.  » ajouta le chevalier encore secoué par son rire tout en lançant un regard taquin à la conflanaise.

Toutefois, derrière sa répartie et ses bons mots se cachaient un véritable mal-être que la jeune femme déballa soudainement. « Et bien ...  » commença le blond. Il ne s'était pas attendu, après tant la pudeur du début de leur échange, à ce qu'elle se confie si promptement et sans filtre. Cependant, s'il était décontenancé par cette soudaine arrivée d'information, il ressentait une certaine joie à la savoir assez en confiance pour lui parler. Robar se racla la gorge, son regard se promenant sur le mur de pierre gris clair avant de revenir à la jeune fille.  « Vous savez, je suis un second fils, aussi je doute de pouvoir saisir la particularité de votre position mais j'ai un petit frère, il s'appelle Waymar, et je pense qu'il pourrait comprendre. Mon cadet a préféré une vie de rudesse et de neige éternelle pour donner un sens à sa vie : cependant, c'est une vie d'honneur que d'entrer au sein de la fraternité de la Garde de Nuit.  » expliqua-t-il. Malgré les années et l'honneur que représentait une telle vocation pour une famille, Robar était encore amer de ce qu'il vivait comme un abandon. Waymar ne trouvait pas sa place au sein de Roches-aux-Runes et il leur avait préféré un royaume de neige et de mort. C'était ce qu'il pensait, dans ses jours sombres. Le reste du temps, le chevalier rouge ne pouvait nier la fierté qu'il ressentait à savoir son frère porté par si noble tâche. Mais ce soir là, l'alcool n'aidant pas, Robar n'était guère de bonne humeur. Il tâcha cependant de ne point en punir sa délicieuse partenaire en se montrant trop rochon et reprit presque aussitôt. « Toutefois, je ne dirais pas que je suis totalement étranger au sentiment qui est le vôtre. Un second fils est une roue de secours puis l'héritier d'un aîné jusqu'à ce que ce dernier fonde sa propre lignée. Dès lors, nous ne devenons que des objets politiques pour forger des alliances ...  » expliqua-t-il avec le plus grand détachement. Il plongea son regard dans celui de la jeune fille, lui offrant un sourire légèrement forcé. « Mais ne vous méprenez pas. Je n'ai jamais envier la place de mon frère, loin de là : je crois qu'il ne me siérait guère de devenir seigneur de quoi que ce soit d'ailleurs.  » ajouta-t-il alors en ricanant. Non pour sur, il n'avait jamais été une menace pour Andar, bien au contraire. Sa plus grande crainte avait été de voir son frère mourir sans héritier et la naissance des jumeaux, éloignant d'un coup le jeune homme de deux places dans l'ordre de succession, avait été vivement célébré. Peut être était-ce le seul soir où il avait réellement aimer Rhaenys pour avoir promulgué cette loi qui faisait hériter les filles avant leurs oncles. Il passa alors la main dans ses cheveux, songeant non sans peine, que sa situation pouvait se comparer à celle de la jeune Piper : elle avait été donné au service de la reine, lui avait été offert au mariage pour la couronne. Il soupira. Si Hortense Piper n'avait pas comprit que le couple était séparé depuis plus d'une année, cela ne saurait tarder de toute façon. « Devenir l'époux d'une princesse était certainement au dessus de tout ce qu'un second fils pourrait espérer. Cependant ... Je crois qu'il m'aurait plus aussi que les choses se fassent dans des circonstances différentes.  » avoua alors Robar avec une mine triste. Sans doute n'aurait-il pas choisit Rhaenys. Mais leurs fiançailles n'avaient guère eut lieu dans des circonstances profitables aux deux jeunes gens qu'ils avait été. Robar, endeuillé par la perte d'un père et d'un neveu, contraint à un mariage avec une femme mieux née, abandonnant les plaisirs qui faisait son existence ... Sans doute n'y avait-il pas eut pire moment pour annoncer une union entre la maison Royce et celle des Targaryen. Il ne doutait pas que, de son côté, Rhaenys ait ses propres raisons de ne pas l'avoir apprécié avant même de le voir.  « Il n'y a aucun mal à vos désirs et à vos regrets, Lady Hortense. Aucun.  » finit-il par dire, revenant à la conversation avec un rictus qui fit relever le coin gauche de ses lèvres.

Il hocha la tête aux mots qui lui rappelait cette salle du trône, bondée, et les excuses que le prince dornien donnait pour justifier l'inaction de son frère. « Je pensais que le Prince Oberyn serait au dessus de tout danger ...  » confessa Robar dans un souffle. Oberyn était le frère de la défunte reine Elia. Même s'il n'était pas toujours d'accord avec tout ce que faisait le roi, avec tout ce que faisait sa descendance, il était toujours resté à Port-Réal. Robar le voyait comme un intouchable, comme une voix de conscience demeurant auprès du Roi Targaryen. Mais même lorsque Rhaenys avait tenté de prendre sa défense, elle n'avait trouvé que cris et rejet. Si même Rhaenys n'a plus de pouvoir sur son père, nous allons tous sombrer dans le chaos, avait songé Robar à cet instant. « Je crains de n'être le plus fervent admirateur de la Capitale et je suis navré de ne pouvoir vous réconforter ou vous rassurer.  » admit-il. Il avait ardemment désiré voir la capitale, mais les conditions dans lesquelles il s'y rendait depuis quelques années l'avait presque dégouté de cette ville. Se plier à de telles étiquettes l'ennuyait et l'hypocrisie de certains courtisans lui donnait des envies de meurtre. Néanmoins, il admirait l'aisance avec laquelle certains parvenaient à nager au milieu de ce nid de vipères opportunistes et avide de potins. « Mais Port-Réal n'est qu'une version plus petite du reste de notre continent. J'ignore si de tels conflit pénétraient les murs de Château-Rosière mais il y a fort à parier que de nombreuses tensions existent au sein du Val tout comme il en existe au sein du Val ou de toute autre région. Ma propre famille n'est guère en bon terme avec nos voisins de Goeville ...  » précisa le chevalier avec un sourire. Tout comme de vieilles familles se disputaient des honneurs incompatibles, Royce et Grafton avaient longtemps été en conflit. Le mariage d'Andar et Alys visait à apaiser les tensions toujours existante entre Roches-aux-Runes et Goeville mais Robar doutait que sa belle-soeur soit très proche du reste de sa fratrie. Au final, leur union avait été bénéfique aux deux mariés et au fief des Royce, mais le blond doutait qu'elle eut quelques impacts sur les relations entre les deux maisons. « Mais nous nous efforçons de nous supporter autant que possible dans la plus grande harmonie.  » acehva-t-il avec un nouveau sourire, considérant que s'ignorer était encore la meilleure manière de vivre en bonne harmonie. Après un silence, Robar détailla à nouveau la jeune femme. « Je vous conseillerez bien de ne guère vous tracasser pour cela mais si je reconnais volontiers que les petits complots de cours sont légions au Donjon Rouge, les évènements comme celui auquel vous avez assister m'inquiète également.  » lui dit-il avec toute l'honnêteté qu'il pensait lui devoir.

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« Je crains que non. » S'amusa Hortense. La reine avait bien d'autres choses à penser. La cuisine tout comme la pâtisserie était des tâches subalternes. Hortense avait été amenée en faire car elle s'était intéressée aux cuisinières et autres aides qui pouvaient œuvrer à Château-Rosières. Mais elle pouvait assurer volontiers que ni sa mère, ni sa tante ne savaient réellement comment les mets qu'on leur servait à table étaient confectionnés… Comment des œufs on arrivait à une tarte ? Comment du brochet on obtenait un pâté en croûte ? Elles avaient la notion du mot cuisiné, mais aucune ne savait réellement mettre en pratique. Hortense présumait les capacités de la reine, évidemment, mais il était plutôt clair qu'en dehors des familles nobles aux habitudes rurales, peu de nobliaux s’intéressaient aux réels travaux, à ce qui faisait vivre leurs familles et leurs terres. Les héritiers savaient eux. Mais les autres ? Les seconds, troisièmes et l'ensemble de la fratrie ? La théorie toujours, mais la pratique. Un manque de savoir faire qui conduisait à des drames lorsque ceux qui devaient hériter des titres et des domaines disparaissaient… « Je ne saurai dire si Château-rosières possède des ennemis. Je ne dirai pas vraiment ennemi… Je dirai peut-être plus que nous ne nous attendons pas avec tous nos voisins, néanmoins, je n'ai jamais vraiment ressenti ces guerres intestines qui caractérisent la noblesse de Westeros. Ma mère était beaucoup plus alerte sur le jeu des trônes... » Hortense prononça ces derniers mots avec insistance, en les tournant en dérision, comme s'ils étaient drôles. Ils n'évoquaient pourtant rien de positif ces quelques mots. Ils étaient porteurs de malheur, de guerre et de mort. « Le Conflans est une terre déchirée, en proie aux invasions, difficile à défendre. Je sais tout cela. Je l'ai appris brièvement. Néanmoins, je me sentais bien plus à l'abri qu'à Port-Réal. »

« Quelque chose me dit que ces petits complots sans importance sont révolus… Il y a bien plus grand en jeu. Je ne suis pas une intrigante, mais je ne suis pas sotte. Je sais que des choses terribles sont sur le point de ce passé. Ce qui s'amène ne sera que le résultat de l'escalade que nous avons connue jusqu'à présent… Et malheureusement pour moi. Je saurai au mauvais endroit au mauvais moment. » Ironisa Hortense avant de prendre un air moins grave et de changer de sujet. Elle ne voulait plus être déprimée. Elle en avait assez d'avoir peur, cependant, elle savait que les temps qui arrivaient allaient être effrayants. « Je connais votre frère, Andar. » S'amusa Hortense en donnant un coup d'épaule à Robar. « Je suis plutôt d'accord avec vous, en comparaison, vous auriez été médiocre… Vous buvez de trop. » Se moqua-t-elle. « Quand on n'est pas maître de ses braies, on peut difficilement l'être d'un château. » Continua-t-elle avant de rire aux éclats. Les gardes présents devant les portes les dévisagèrent, eux, qui étaient si silencieux depuis le début de leur escapade nocturne.

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Robar ricana. « Attendez de rencontrer ma grand-mère ...  » lui dit-il, compatissant. Tout comme la mère de Lady Hortense, Anya Vanbois était sans doute plus au fait des jeux de pouvoir qu'il ne le serait jamais. Il ignorait si c'était l'expérience de la vie, la complexité d'être une femme seigneur de sa maison ou si c'était juste sa personnalité, mais la doyenne de Chênes-en-Fer semblait toujours avoir un coup d'avance sur tout le monde. Une fierté pour Robar qui aurait aimé hériter un peu plus de sa sagesse et de sa ruse, et un peu moins de la blondeur des Vanbois. « Le Conflans a toujours été une région complexe. Votre histoire est sans nul doute bien épique en comparaison de la conquêtes des autres régions de Westeros.  » confirma-t-il en hochant la tête distraitement. Le blond ignorait, cependant, si la disparition des Tully était une bonne ou une mauvaise chose pour la région : il n'avait rien contre les Nerbosc et appréciait volontiers leur émissaire, Ser Lucas. Mais il se doutait que de devenir une nouvelle maison suzeraine après des siècles de pouvoir aux Tully n'était pas chose aisées, surtout lorsqu'il s'agissait de terres étendues et de seigneurs aux forts caractères. Sans doute une difficulté qu'Harrold Hardyng rencontrerait prochainement bien que lui ait hérité directement des Arryn et n'ait pas été choisit par le Roi comme avait pu l'être Corneilla. « Nous sommes encore bien jeunes, Lady Hortense ... Les années vous apporterons le savoir qu'avait votre mère et que vous pensez vous faire défaut, je n'en doute pas. Et il n'y a pas meilleur terrain d'apprentissage que la Cour elle-même.  » dit-il en grimaçant. Non la politique n'avait jamais été son truc. Encore l'un des sujets de discorde qu'il avait avec sa femme tant, elle, brillait dans l'exercice.

Robar soupira. La rousse disait vrai et bien que tous se bornaient à éviter d'y penser, une nouvelle guerre marchait sur leurs vies. Derrière le vin coulant à flot, les rires et les robes de mariées se jouaient des alliances, des promesses de soutient, des offres de troupe. Derrière la bonne humeur pouvaient se lire le besoin irrépressible de penser à autre chose et d'oublier ce que le matin ramènerait dans son sillage : les tensions inévitable qui existaient depuis que tous avaient vu, sur le champ de bataille, le dragon d'un prince exilé, visiblement loin de la terre où son frère l'avait envoyé. Fondamentalement, Robar ne connaissait pas son oncle par alliance : Viserys était un nom au sein d'une dynastie puissante, une prince parmi tant d'autre avant que le scandale n'éclabousse l'image de cet homme. Dès lors, ses actes, sa tentative d'assassinat sur la jeune Manderly en avait fait un ennemi publique et son départ n'avait, il pensait, chagriné personne. Mais Robar ne connaissait que peu la maison de sa femme : les jeux de pouvoirs des dragons ne l'intéressaient guère, Port-Réal et ses résidents n'attisaient pas davantage son attention. Mais, ce retour l'inquiétait comme il inquiétait Andar et sans doute bien d'autre. Car tous savaient le mal que les dernières querelles intestines des Targaryen avaient fait au reste du continent. La Danse des Dragons, les rébellions Feunoyr ... Jamais cela n'avait touché que la maison Targaryen.  « Personne n'oserait penser cela voyons.  » lui dit-il avec un sourire en coin. « Mais après ce que certains ont pu voir à Winterfell, je crois que peu ont envie d'envisager ce qui risque d'arriver. Bêtise ou tentative d'aller de l'avant, je ne saurais le dire mais il serait bien dur de les juger là dessus : je concède qu'il faut s'attendre au pire, mais je ne pourrais blâmer certaines de mes connaissances qui ont perdu un frère, un père ou autre, dans les plaines nordiennes, de vouloir croire retrouver un semblant de normalité.  » dit-il en soupirant, le regard vers la porte qui dissimulait, derrière son bois, la fête en cours. Rougefort avait perdu un grand homme à Winterfell et lui avait crut perdre Andar. « Cependant, je ne pense pas que Port-Réal soit l'endroit le plus dangereux pour vous, ma dame. Bien au contraire. Le Donjon Rouge est bien protégé, des centaines de maison sont prêtes à s'interposer entre l'ennemi et la cour du Roi et le château regorge, à ce qu'il parait, de passages secrets commandités par Maegor lui même en cas d'attaque.  » C'était, du moins, ce qui lui avait été enseigné quand il était enfant. Il avait toujours adoré l'idée de couloir inconnu, dissimulé à la vue de tous et permettant d'accéder à des pièces secrètes ou de fuir un siège. Aussi s'était-il arrêté sur la légende entourant la fin des travaux du Donjon Rouge, l'étrange disparition des architectes et ouvriers et les ambitions d'un Roi controversé. « Votre plus grand danger serait alors de vous perdre dans ces couloirs oubliés.  » dit-il avec un sourire en coin.

Il haussa un sourcil à sa remarque. « Allons donc, la jolie petite rose à des épines maintenant ?  » ironisa-t-il en braquant sur elle un sourire moqueur. Il leva sa coupe vide, la désignant de la tête. « Sachez, ma dame, qu'il est fort peu courtois de juger un homme ivre et que, si vous me connaissiez davantage, vous sauriez que cela est, chez moi, un état très rare.  » Il reposa le verre sur le sol, songeant qu'il était fort mal avisé de discuter des démons que l'alcool avait comme emprise sur sa famille : l'alcoolisme d'Andar n'était une chose dont il aimait parler mais c'était sans nul doute ce qui le freinait sur la boisson. A l'exception de ce soir où, agacée de la présence du couple princier, ennuyé par les célébrations maritales et abattu par ses propres affaires, il avait céder. « Mais puisque vous êtes, ce soir, ma partenaire de mélancolie, je ne dirais rien. Cependant ... Méfiez vous d'aborder, avec un homme, le sujet de ses braies. Cela pourrait avoir de fâcheuse conséquences si ce dernier n'était pas un gentilhomme.  » ajouta le blond en songeant que certains de ses camarades au sang moins noble n'avaient pas son humour et son auto-dérision. « Au demeurant ... Personne ne sait jamais plaint de ma "maitrise" des choses.  » finit-il par dire pour ramener de la légèreté. Elle qui avait mit tant de temps à rire ne méritait certainement pas d'être grondée pour avoir tenté, avec insouciance, de songer à autre chose qu'à ce qui la tracassait.

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un feu qui s'exhale en bons mots

Hortense resta dubitative sur les dires du chevalier rouge. Isabeau aurait-elle imaginé un jour, seulement, sa fille capable de prendre pareille position auprès de la reine ? Isabeau ne donnait pas beaucoup de crédit à sa fille, pas plus qu'aux autres de ses enfants. Impossible donc de penser qu'elle l'ait suffisamment préparé à prendre une telle place. Isabeau aurait rit sans doute à la demande de la couronne, oh, qu'elle aurait rit, au détriment d'Hortense bien sûr. Un rire gras qui aurait laissé place à un rire jaune lorsqu'elle aurait compris que la demande était officielle et véridique. Isabeau, tout comme Clément, n'aurait jamais pu refuser une telle occasion de briller. Elle se gargarisait de la renommée des Lannister, ses anciens suzerains, sa fille auprès de la reine Alyria. Un véritable accomplissement pour elle. C'était certain. « J'ai perdu un oncle à Winterfell. » Déclara Hortense de but en blanc. Arnaut. Il était le dernier parent vivant de ses cousins. Il avait laissé derrière lui autant d'orphelins. Bathilde était morte il y avait de cela plusieurs années à la naissance de Baptiste, le plus jeune cousin d'Hortense. Depuis. Il gérait ses rejetons avec beaucoup de justesse et de tendresse. Il reconnaissait bien là le caractère des Piper. Doux, tendres et fiers. Famille, Devoir et Honneur. La devise Tully. Un hymne qui collait si bien à Clément et à son frère. Le père d'Hortense avait fiancé l'ensemble de ses frères et cousins à leur retour du Nord. Hortense avait appris cela en échangeant avec Mathilde. « Arnaut Piper. Je doute que vous le connaissiez. Tous les hommes de ma famille sont partis pour le Nord à l'appel des Nerbosc. Mon père m'a laissé intendante de Château-Rosières, avec mon cadet, une cousine et mon plus jeune cousin à charge. » Hortense ne savait pas pourquoi elle avait dit, elle en avait eu besoin sans doute. « Ils sont revenus, pas Arnaut. Mon père quant à lui, je pense que cette bataille l'a changé à tout jamais. Et vous ? Y étiez-vous ? Je n'ose imaginer le drame qui a dû se jouer aux portes de Winterfell, la peur qui a dû vous assaillir, et aussi toutes ces femmes, ces enfants, terrorisés. » Hortense soupira. « Quelle tristesse de constater que vous avez participé à sauver notre monde de la glace, et que c'est dans le feu qu'il va disparaître. Une vraie ironie. » Hortense était devenue plus piquante, agacée par ses propres mots. À croire que les hommes n'avaient jamais assez.

Hortense se mise à rire aux mots de Robar. Des passages secrets. Maegor était assez fou pour imaginer cela. Elle éprouvait déjà des difficultés à se retrouver dans les couloirs, les salles et les appartements, alors s'il fallait apprendre les passages secrets. Elle n'y arriverait jamais. « Je vais donc attacher une extrémité d'un fil de laine rouge à mon poignet, et l'autre extrémité au vôtre… Comme ça, si je me perds, je n'aurais qu'à tirer sur la ficelle pour que vous veniez me chercher. » Hortense se mise de nouveau à rire. Quelle idée cocasse ! « Je ne crois que ce que je vois, j'espère donc que vous aurez me montrer une autre facette de votre personnalité à notre prochaine rencontre ! » Affirma Hortense. « Je pique, mais je sais reconnaître un gentilhomme quand j'en vois un. Même ivre. » S'amusa-t-elle avant d'adresser un sourire à Robar. « Je ne veux rien savoir de tout ceci. Gentilhomme. » Confirma Hortense avant de rire. « Je ne crois pas que je serai beaucoup amener à discuter de braies au service de la reine. Il sera plus à propos de parler de jupons, dentelles et rubans. » Hortense se releva et épousseta sa robe. « Nous devrions regagner le mariage. Nos absences risquent d'être remarquées, et je suis certaine que vous comme moi, nous ne voudrions pas que quelques invités tirent des conclusions hâtives et infondées. N'est-ce pas, prince Robar ? »

Robar Royce
The Red Knight

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Un feu qui s'exhale en bon mots
Robar Royce & @Hortense Piper

Lost but now I am found, I can see but once I was blind. I was so confused as a little child tried to take what I could get, scared that I couldn't find all the answer, honey.



La vérité, lâchée par la jeune femme, surprit le blond qui ne s'attendait guère à une franchise aussi soudaine et si éloigné de ce qu'ils discutaient auparavant. « Vous m'en voyez navré, Lady Piper. Toutes mes condoléances.  »  répondit Robar avec un regard sincère. Il se doutait que ce n'était pas la première fois que la rousse entendait ces mots et qu'ils devaient, à la longue, finir par sonner creux à son oreille. Pourtant, Robar le pensait réellement. La chance avait voulu qu'il ne perde nul proche dans la bataille, bien qu'Andar n'aurait sans doute pas tenu une heure de plus. Lui même ignorait, si la bataille s'était éternisée, s'il aurait pu en réchapper. Les deux Royce avaient regagner le Val avec de nouvelles cicatrices et de longues semaines de convalescence dans la tête, mais le blond savait que tous n'avaient pas eu son insolente chance lors du combat. Lord Rougefort était tombé, laissant son titre et ses biens à son fils, et oncle par alliance du chevalier rouge, Jasper. Autour de lui, on évoquait des noms sur lesquels, parfois, Robar parvenait à remettre un visage, parfois non. La guerre contre les morts n'avaient épargné nulle région. Lady Hortense avait perdu un oncle, lui avait failli perdre son frère -et son bras mais cela sonnait tout de suite bien plus anecdotique. « Personne n'est rentré indemne de Winterfell, ma dame. Je crois ne pouvoir que rejoindre votre père à ce sujet.  » Il regarda son verre désespérément vide. « J'y étais. Avec mon frère, Andar.  »  ajouta-t-il avant d'émettre un rire empreint de cynisme. « Les deux frères Royce combattant bravement au front !  » Il soupira. « Avec du recul, c'était une bêtise. Que serait-il arrivé si nous étions tous deux tombés ? Qui aurait pris soin de notre tout jeune future seigneur ? Des autres enfants de mon frère ? Qui aurait défendu l'ancestral forteresse de la maison Royce ?  » ajouta le blonde avant de partir dans un rire amer exacerbé par l'alcool. C'était pour ça qu'il détestait boire : il devenait cynique et insupportable, même pour lui. Pourtant, au fond de lui, il savait qu'il le referait. Sa fierté n'aurait supportée d'être mis de côté, de laisser à Andar la charge de sauver sa vie autant que celle du reste des vivants. Et s'il lui était arrivé quelque chose ... Il n'aurait jamais pu se le pardonner. « Sans mauvais jeu de mot avec la devise des miens, c'est quelque chose que je ne pourrais jamais oublier.  » conclut-il, morose. Et les voilà maintenant repartis pour un tour ... Cette fois, des adversaires bien vivants, sensibles à douleur et à la fatigue mais doté de plus d'intelligence et de ruse. « Que Viserys aille au diable ...  » grommela-t-il plus pour lui que pour sa partenaire. Il n'avait rien eut contre le prince avant son procès : tout comme le reste de la maison de sa femme il ne l'appréciait, ni ne le détestait. Robar avait rapidement saisi qu'ils étaient trop différents pour envisager de s'entendre mais le mariage du prince, puis son exil suite à son ordalie perdue, s'étaient chargé d'éviter à leurs relations de devenir quoi que ce soit. Toutefois, il lui en voulait de ramener la haine et l'instabilité, si tôt après une guerre déjà dévastatrice. Car il était évident que le Roi ne laisserait pas son cadet se promener librement en Westeros et que Viserys n'était pas revenu sur le contient pour faire du tourisme.

Il eut un rire moins sombre à l'idée évoquée par la conflanaise, il secoua la tête. « Bien que votre proposition m'enchante, ma dame, et que je suis certain que vous y trouveriez beaucoup de contentement, je me dois de vous proposer la compagnie d'une autre fleur.  » expliqua-t-il avec un rictus contrit. « Il n'est pas dans mes projets de retourner à la Capitale, et ce même si je suis sur qu'en votre compagnie, il s'agirait d'un séjour délicieux. Voyez vous, plus il y a de lieues entre mon épouse et moi même ... Mieux nous nous portons. Ainsi que le reste du voisinage.  » Malgré le sourire faussement enjôleur du chevalier, ses propos n'avaient rien de grivois et il ne faudrait pas longtemps à Lady Hortense pour découvrir la teneur des liens conjugaux l'unissant à Rhaenys. Ils avaient pu maintenir des conversations civilisés depuis leurs retrouvailles aux Portes de la Lune mais Robar savait qu'il ne fallait pas trop tenter la chance : ils étaient tous deux des pots de feu grégeois prêt à s'enflammer et il ne voulait pas être dans les parages lorsque la dragonne éclaterait. D'autant plus maintenant qu'il était connu qu'elle possédait un véritable dragon. Les quelques piques qu'ils échangèrent lui remontèrent un peu le moral : il n'y avait nulle méchanceté dans la voix de la Piper et elle jouait avec lui tout comme il s'amusait de ses réactions et de sa fausse pudeur. Il tiqua cependant au surnom pompeux qu'elle lui donna. S'il était bien une chose que son mariage ne lui avait apporté, c'était ce titre. Et quand bien même il en aurait été question, Robar l'aurait refusé avec véhémence. « Cela ne sonne pas très bien, je le crains. Quoi qu'il est un de mes ancêtres, lui aussi nommé Robar, qui fut Roi, avant que les Arryn n'unifient le Val ...  » dit-il avec une grimace. « Mais je vous accorde qu'il est tant de vous rendre aux mondanités. Partez devant, Lady Hortense, je doute que vous ayez envie de vous retrouver cible de commérage si nous devions revenir seuls de ce balcon.  » ajouta-t-il en lui désignant la porte d'un signe de tête. Sous la protection d'une princesse, il ne doutait pas que la Tyrell vienne lui chercher des noises et il n'était pas d'humeur à se prendre la tête avec son hypocrite pudeur : s'ils avaient des relations jusque là cordiale en tant que pièce rapportée à la maison Targaryen, il n'avait pas envie de voir plus avant ce qu'elle pensait de ses histoires conjugales, ni d’entacher la réputation de la Piper en s'en montrant publiquement trop proche.

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un feu qui s'exhale en bons mots

Les mots de Robar trouvèrent écho en Hortense. Une folie. Une folie partagée par les Piper. Que serait-il advenu si Clément était tombé aux côtés de son frère, de son fils aîné et même de ses neveux… S'ils étaient tous tombés, que serait-il advenu des Piper ? Lewys, son cadet, en tant que seigneur aurait été une calamité. Hortense en était persuadée. Confier ainsi un pouvoir, qu'il soit grand ou petit, dans les mains d'un homme qui n'était encore qu'un enfant… C'était aller au-devant de grands ennuis. Brynden Nerbosc aurait certainement vu cela arriver, sans pourtant qu'il connaisse son petit frère. Hortense aurait compté sur son bon sens, sur son expérience de suzerain et de seigneur pour comprendre qu'on ne confie pas l'avenir d'un château, d'une famille aux soins d'une personne inexpérimentée.

Hortense ne dit pas un mot de plus, se contentant de sourire à Robar et de le quitter dans une révérence protocolaire. Elle tourna le dos au chevalier rouge dont elle imagina parfaitement les yeux, perdus, décrivant du regard sa silhouette et ses courbes en s'attardant, certainement, sur ses fesses. Elle se serait amusée de cela, mais il disait vrai, encore une fois. Les commérages iraient grand train si les invités voyaient revenir ensemble une dame de compagnie de la reine et l'époux d'une princesse. Hortense avait parfaitement compris que les nobles seigneurs et les nobles dames de Westeros remplissaient des vies ennuyantes par des conclusions hâtives et parfaitement infondées. Elle ne comptait plus le nombre d'hommes qu'elle comptait parmi ses amitiés, et notamment, le propre frère de Robar Royce. Elle s'entendait très bien avec les Nerbosc également. Marq, son frère aîné, était une relation proche de leur maisonnée suzeraine. Hortense réalisa que peu de romance, de séduction et de courtoisie la ciblait… Elle était finalement la parfaite amie qui n'attendait rien de plus que cela. Elle s'estimait chanceuse d'être ainsi considérée par tant de grands personnages alors qu'elle n'était, après tout, que la fille d'un petit nobliau du Conflans. Du moins. Jusqu'à son entrée auprès de la reine. Elle avait conscience que cela avait changé, que sa position était tout autre et qu'on lui prêtait déjà une influence qu'elle n'avait pas encore… Hortense était-elle seulement d'un tempérament à influencer son entourage. Elle ne le croyait pas. Elle donnait des conseils à ceux qui les demandaient, mais cela s'arrêtait là. Jusqu'à présent.

Regagnant la grande porte qu'elle avait franchie quelques instants auparavant, elle eut un regard vers Robar… Elle imagina comment cela devait être d'être au bras d'un homme tel que lui. Elle imagina comment cela devait être d'être aimé d'un homme tel que lui. Il était un de ces hommes charismatiques, au regard envoûtant, à la chevelure solaire, qui d'un regard conquérait n'importe quelle femme… Sauf son épouse, à bien y regarder. Il devait être drôle, agréable à vivre, mais savait-il finalement être plus que ce prince sans titre au sourire charmeur . Elle imagina un quotidien et se trouva à courte d'idées. Elle se trouva incapable de se voir à son bras. Une femme partie tant d'autres devait-elle être pour lui. Un chevalier comme un autre aux yeux d'Hortense. Elle détourna le regard, inspira un grand coup et entra, reprenant le cours des festivités un peu plus loin que là où elles les avaient arrêté.

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