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Song of the stars [Nymor]

Delena Oldflowers
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Song of the stars
Daria & @Nymor Gargalen

When the world falls down around you, and hope is lost, when you find yourself alone amid a lightless place, look at the distance. Know that I am there and I watch over you always.



Daria se retourna dans son lit. L’insomnie qui l’avait prise ce soir-là l’avait empêché de profiter du sommeil réparateur si ardemment désiré pour apparaitre, au soleil levé, resplendissante et fraiche.  Incapable de mettre une raison sur cette absence regrettée, elle avait fini par opter pour la lecture, usant et abusant de chandelle en plein milieu de la nuit. Lorsque les premières lueurs de l’aube pointèrent leur nez, à l’horizon, Daria soupira. L’ouvrage n’était guère intéressant, relatant les mémoires de quelques mestres de renom, mais avait eu le mérite de lui faire passer le temps. Fermant doucement, elle le redéposa à sa place originelle, sur l’une des étagères de la chambre qu’elle occupait, tandis qu’elle revêtait une robe, simple, mais qu’elle pouvait enfiler seule. A présent que le jour colorait le ciel d’un éclat orangé, l’héritière ne désirait qu’une chose : profiter de ces premiers rayons de soleil sur sa peau, telle une renaissance après la nuit d’angoisse et de solitude qu’elle venait de passer. A pas feutrés, Daria tenta de ne pas réveiller sa cadette, empêtrée dans ses couvertures, en passant récupérer son châle orange pale, dans la chambre de Sylvenna, oublié la veille tandis qu’elles papotaient joyeusement. Elle se chaussa discrètement et quitta les appartements donnés aux Gargalen, d’un confort très agréable, pour découvrir l’agitation du couloir. Sa préparation ne lui avait pris que quelques minutes, mais elle se rendit compte rapidement qu’elle n’avait pas le monopole de l’aube et s’agitait, autour d’elle, des serviteurs commençant leur journée de travail, des domestiques, promenant des brocs d’eau clairs pour le réveil des hôtes les plus matinaux, l’évitèrent tout en lui offrant un signe de tête poli.

Avec un sourire, Daria songea qu’il s’agissait là d’un autre monde, celui de l’ombre qu’eux, membres de la noblesse, n’entrapercevait qu’en de rares occasions. Elle tacha, cependant, de se faire discrète, observant le ballet des serviteurs jusqu’à ce qu’un membre de la maisonnée Martell ne s’approche d’elle pour lui offrir un brioche toute chaude. Elle posa sur lui un regard affamé, tant par l’appétit que son estomac lui témoigna que par l’harmonie des traits que sa peau sombre mettait en valeur et sur laquelle le soleil se reflétait avec un reflet tout à fait unique. Elle accepta la viennoiserie et le regarda s’éloigner avec un sourire. Le monde lui paraissait soudainement plus beau, nouveau, plein d’opportunité et de nouveauté. Croquant dans sa brioche, Daria usa de son châle pour retenir les perles de sucre qui la parsemait, de tomber au sol, ruinant le travail des domestiques en cette matinée précoce. Elle quitta ses couloirs par une porte menant vers une cour intérieure, arborée avec soin et qui lui rappelait son enfance. Lancehélion était un château magnifique, mais plus encore, les Jardins Aquatiques lui manquait, vestiges d’une enfance insouciante loin des préoccupations maritales qui étaient désormais siennes. Il lui faudrait, bien vite, revenir à Salrivage pour une noce d’aussi grande importance que celle hébergée par Lancehélion. La sienne. Si elle se refusait à y penser lorsqu’elle se trouvait en compagnie de son frère ou du reste de la famille, son actuelle solitude la ramenait à ce devoir prochain qui se rapprochait dangereusement, hantant un coin de son esprit, la laissant espérer et redouter.

Un mari. Le concept lui semblait si lointain, si étranger alors qu’elle songeait que, pourtant, Nymor arborait ce titre pour la seconde fois de sa vie, alors même qu’ils étaient venus au monde ensemble. Elle savait que les liens du mariage ne diminuaient en rien l’immense tendresse qui existait entre eux mais elle redoutait que ces deux unions, si proches, ne finisse par les éloigner et elle se satisfait très bien d’avoir une belle-sœur. Moins de l’idée d’avoir un mari. Ainsi allait, pourtant, les choses. Son cas, un mariage tardif si l’on considérait son âge, n’était pas rare dans la région, surtout à la vue de la particularité de sa situation d’héritière : elle était un beau parti pour un puiné, un homme qui n’était jamais amené à hériter. Mais elle connaissait suffisamment les siens pour savoir que jamais sa main ne serait offerte au premier ambitieux venu. Peut-être était-ce cela qui avait poussé son père à attendre pour lui trouver un mari ? De voir se décourager les prétendants qui n’en voulait qu’à son héritage ou de voir qui était réellement digne de venir l’épaule dans le lourd poids qui serait, un jour le sien. S’il n’y avait eu ce besoin de faire perdurer la famille, sans doute aurait-elle dit qu’elle n’avait besoin de personne d’autre que la seule personne en qui elle aurait confié sa vie. Mais à présent que le devoir de Nymor se trouvait envers une épouse, elle-même héritière, il n’y avait guère d’argument enfantin justifiant qu’elle se refuse à ce que Lui consentait.

Trouvant un banc sur lequel elle s’assit, son déjeuner de fortune sembla attirer quelques volatiles avident des miettes qu’elle laissa tomber sur les dalles ocres du jardin. Elle rit à demi en observant le courage de ces oiseaux qui, par faim, s’approchaient sans crainte de sa personne, refoulant sa solitude au second plan. Elle détailla leurs plumages, l’épaisseur de leur duvet, la couleur de la robe, la forme du bec et quand, rassasiés, ils s’éloignaient, sautillant sur leur patte, elle attendit avec impatience l’envol. Émerveillée, elle songea que cela était peut-être un signe. Peut-être que ce n’était pas un sacrifice, auquel Nymor avait consentie. Peut-être était-ce juste une volonté d’aller de l’avant, de vivre la vie d’homme qui lui avait été arraché par Elmar quelques années plus tôt ? Peut-être, au final, qu’elle trouverait de la joie à avoir un mari. Peut-être était-ce son envol à elle ?

Malgré l’heure matinale, Daria songeant sur son banc, allait rapidement découvrir qu’elle n’était pas la seule à s’être levée aux aurores. Mais prise dans sa contemplation méditative, la jeune femme n’entendit guère les pas dans son dos, ne se retournant qu’en voyant les oiseaux s’éloigner d’elle vivement en percevant le mouvement qui venait vers eux.


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Song of the stars


« Lancehélion | 302, lune 10, fin de semaine 2 »

Voilà une poignée de jours que le mariage avait été célébré. Nymor n’était plus qu’un veuf de Salrivage, mais l’époux d’Arianne Martell. Il serait un jour le Prince Consort de Dorne. Toute sa vie avait basculé définitivement. Il ne s’agissait plus d’une simple discussion entre son père et Doran, et de leur accord tacite, mais bien de sa vie quotidienne à présent. Il avait quitté sa chambre dans les riches quartiers qui avaient été attribués aux Gargalen à leur arrivée lors de la lune précédente, et s’était installé dans ceux de la princesse. Un changement encore bien récent auquel il avait du mal à se faire. Si la première nuit s’était plutôt bien passée, l’alcool consommé durant le banquet et l’épuisement des derniers jours aidant, il ne pouvait pas en dire autant de ceux qui avaient suivi. Il ne parvenait pas à se faire à l’idée de partager à nouveau son lit avec une personne qui ne soit pas Leonah. Le fils de la Cocatrix ne cessait de se réveiller, de crainte de se trouver trop proche d’Arianne. Heureusement celle-ci semblait bien moins encombrée de tourments que lui et dormait toujours profondément, ignorant tout des préoccupations nocturnes de son nouvel époux.

Ce matin encore, il se réveilla avant même que le soleil ne commence à éclairer le ciel. Mais en entendant les oiseaux chanter dehors, il sut que cela ne saurait guère tarder, aussi il renonça à chercher à se rendormir. Il se redressa légèrement, veillant à se rapprocher de son bord de lit et patienta tranquillement en se concentrant sur sa respiration. Il n’avait plus rêvé de Leonah depuis que le Septon avait prononcé les paroles sacrées. Elle n’était pas venue le fustiger ou le traiter de tous les noms durant la nuit. Pas plus qu’il n’avait semblé la revoir dans les couloirs sous quelque forme que ce soit. Son âme ne s’était pas mise en colère comme il l’avait longtemps craint. Elle le laissait en paix. Il n’y avait que lui et sa propre culpabilité qui continuaient de le travailler de la sorte. Une culpabilité qui se faisait un peu plus présente lorsque, comme là, son regard sur posait sur la peau nue d’Arianne à ses côtés, tandis que les premiers rayons timides du soleil commençait à traverser les voilages de leurs fenêtres. Sa culpabilité ne venait pas du fait d’honorer sa famille ou les Martell en acceptant un tel mariage, mais bien du désir qu’elle pouvait susciter chez lui, de la fierté qu’il pouvait ressentir à se savoir marié au meilleur partie de la région. Quelque chose qu’il n’avait pas encore percé à jour. Mais chaque fois qu’un de ces sentiments percés à la surface, il ne ressentait que honte et dégoût pour lui-même. Comme si ces émotions primaires venait diminuer la sincérité de son amour et de sa loyauté pour Leonah. Il n’était finalement qu’un homme comme un autre, de chair et d’os, esclave de ses pulsions. Et il détestait l’idée de pouvoir être si semblable à son cousin, celui qu’il tenait responsable de tout.

Lorsque enfin les rayons de lumière se firent plus francs, et qu’il perçut la légère animation qui commençait à habitait le palais, à travers les serviteurs qui commençaient leur travail, Nymor se décida à quitter leurs appartements. Encore un matin où Arianne trouverait le lit vide à son réveil. Il s’habilla rapidement et se chaussa, avant de quitter les lieux en toute discrétion pour ne pas réveiller son épouse. Le départ de sa famille approchait à grand pas maintenant que l’événement avait été célébré. Les Gargalen ne pouvaient pas se tenir loin de chez eux plus longtemps et ils avaient déjà un nouveau mariage à organiser, celui de sa jumelle. Alors Nymor cherchait à profiter d’eux au maximum avant qu’ils ne franchissent les portes de Lancehélion sans lui, parce qu’il savait pertinemment qu’il ne les reverrait pas avant le jour où Tobin aurait fait ses propres promesses officielles à Daria.

Comme il était encore tôt et ne voulait tirer personne du lit, il s’aventura dans les couloirs un peu au hasard, cherchant à prendre les plus longs détours afin de laisser le palais s’éveiller naturellement et de lui permettre de continuer de s’imprégner de ce lieu qui était à présent sa nouvelle maison. Et alors qu’il traversait une cour arborée, il reconnut instantanément la silhouette de la personne qui lui tournait le dos, installée tranquillement sur son banc à sympathiser avec les quelques volatiles curieux qui s’approchaient d’elle. Il s’avança vers elle, pas particulièrement discrètement, mais l’héritière des Gargalen devaient être perdue dans ses pensées puisqu’elle ne remarqua sa présence qu’au moment où les oiseaux s’envolèrent en panique, considérant le nouveau venu bien trop proche. Remarquant sa surprise, il ne put retenir un rire amusé, alors que ses mains venaient se poser affectueusement sur ses épaules. “Il fallait vraiment que tu sois inquiète pour ces pauvres petits oiseaux, pour te lever aussi tôt afin de leur donner à manger.” dit-il avec un sourire amusé en remarquant le bout de brioche restant entre les mains de sa jumelle. “Que fais-tu dehors d’aussi bon matin ?” finit-il par lui demandé plus sérieusement, mais avec toujours cette chaleur qu’il avait lorsqu’il s’adressait à elle.
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Daria & @Nymor Gargalen

When the world falls down around you, and hope is lost, when you find yourself alone amid a lightless place, look at the distance. Know that I am there and I watch over you always.



Elle se retourna pour offrir un sourire à son frère: elle ne l'aurait pensé si matinal mais cela ne retirait rien à son bonheur de le voir. Elle avait choisie, d'elle même, de mettre de côté les sentiment négatifs que leur séparation prochaine provoquerait pour profiter de leurs derniers jours ensemble. Une part d'elle voulait graver le visage de Nymor dans son esprit jusqu'à s'en bruler la rétine, jusqu'à suffoquer de sa présence. Une autre voulait lui épargner de voir la peine sur ses traits. C'était un sacrifice terrible que de le laisser à Lancehélion, aux Martell, à Arianne, et ce malgré toute l'affection qu'elle portait à la famille princière. Il était l'être le plus cher à ses yeux et malgré la promesse qu'il lui avait faite, son destin n'était pas à Salrivage, ni auprès d'elle. Elle n'était que sa soeur. Mais lui n'était pas qu'un frère. C'était un homme avec des besoins, des rêves, des ambitions. Elle doutait que sans l'intervention de leur famille, Nymor ne se soit engagé dans pareille union, mais puisqu'ils y étaient, elle ne craignait nullement l'avenir. S'il était un homme qui pouvait se montrer à la hauteur d'une si noble épouse, c'était bien lui. « Détrompe toi, mon cher frère. Ce sont eux qui viennent vérifier que ma collation était à la hauteur de ma personne. » lui dit-elle avec un sourire amusé et une voix faussement hautaine. Daria aimait les oiseaux: bien qu'elle n'en posséda aucun, elle aimait les voir quitter leurs perchoirs pour s'élancer dans l'air, dessinant sur le sol coloré de la cour de Salrivage, des ombres dansant au rythme d'une mélodie que seuls eux connaissaient. « Je ne parvenais pas à dormir, alors j'ai pensé qu'une promenade matinale ne se refusait pas, mais je crains d'avoir raté le lever de soleil ... » expliqua la dornienne simplement, lissant le tissus de son châle avec un grand intérêt. « Je ne saurai expliquer pourquoi mais Sylvenna a ronflé une bonne part de la nuit ! Imagines-tu ? » ajouta la jeune femme avec un clin d'oeil complice trahissant que la taquinerie qui visait leur cadette n'était qu'une excuse parmi d'autre responsable de son insomnie.

Elle détailla son jumeau du coin de l'oeil. Ils n'avaient jamais été réellement semblable, mais tel était le lot des faux jumeaux: à la fois si différents mais si complémentaires. Cependant, s'il arborait la mine habituel du Nymor qu'elle connaissait, Daria s'interrogeait sur sa présence de si bonne heure à l'extérieur. Peut être n'était-elle pas la seule à souffrir d'un manque de sommeil ? Ou peut être était-ce autre chose. Ils avaient bien des heures à tuer avant que la vie de commence pour la noblesse du château, elle avait tout le temps de lui tirer les vers du nez. Son regard se plissa, élaborant la manière dont elle arracherait les tracas du nouveau marié. L'attaque frontale était son arme de prédilection, mais Nymor la connaissait bien trop et elle craignait d'être envoyée dans un mur avant même d'avoir ouvert la bouche. La subtilité ? Il risquait de se méfier, songea la demoiselle qui prenait sa tâche très au sérieux. Aucune des idées lui venant en tête ne trouvait grâce à ses yeux et Daria se résigna a prendre la première solution: les pieds dans le plat et le tact pour d'autre. Nymor n'était pas n'importe qui. Il avait beau avoir épousé l'héritier de Dorne, il restait son frère et elle ne changerait surement pas pour cela. Elle était presque certaine qu'il aurait détesté qu'elle le traita autrement. Un mariage ne changeait pas ce qu'il y avait entre eux. Rien ne le pourrait. « Je ne suis pas la seule à être matinale, de toute évidence. » fit-elle remarquer en glissant vers lui un regard encourageant. « La literie de Lancehélion ne vaudrait-elle celle de Salrivage ? » demanda l'héritière avec un sourire en coin, laissant le champ libre à son jumeau de répondre avec le niveau de détail qu'il préférait lui donner. N'était-ce que le souvenir d'un passé qui le hantait ? Ou le corps qui dormait contre lui le dérangeait-il plus qu'il ne voulait le dire ? Daria se faisait du soucis: partir sans être certaine que son frère se sente chez lui dans cette nouvelle vie lui semblait impensable.

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« Lancehélion | 302, lune 10, fin de semaine 2 »

Offrir ses sourires à Daria était un des exercices les plus aisés pour Nymor. Ils lui venaient toujours naturellement et sans efforts. Nul doute que dès que sa famille serait partie de Lancehélion, on ne les verrait plus naître sur son visage avec la même simplicité et sincérité. Il offrirait des sourires polis mais il faudrait probablement des années pour trouver quelqu’un à chez les Martell a qui les offrir si honnêtement et si spontanément. “Des oiseaux bien soucieux de l’héritière de Salrivage. Avec eux à tes côtés tu n’as donc plus besoin de personne à tes côtés ? Pas même ton petit jumeau ?” finit-il par demander, une pointe de tristesse dans la voix. Après tout, c’était mieux pour Daria de ne pas être dépendante de lui comme il l’était d’elle. Elle serait plus heureuse et c’était tout ce qu’il désirait. Ses mains quittèrent les épaules de son aîné pour lui permettre de faire le tour du banc et venir s’installer à ses côtés, observant les oiseaux revenir doucement et prudemment vers eux, bien trop gourmands pour se refuser aux miettes plus longtemps. Il écouta la réponse de Daria, fronçant un sourcil en entendant sa préoccupation. Une main réconfortante vint se poser sur son bras cette fois ci. Le commentaire de son aînée sur leur sœur cadette lui tira un nouveau rire amusé. Sa fratrie allait lui manquer. Il n’était pas celle qui la faisait vivre, lui toujours en retrait ou alors pour rappeler le bon sens… mais l’énergie de Sylvenna, Daria et d’Alvar le remplissait de joie. “Il ne fallait pas la laisser boire hier soir…” répondit-il complice un instant. Il avait vu la curiosité de leur cadette sur le vin lors du mariage. Si Nymor était l’aîné sérieux, nul doute que Sylvenna aurait pu avoir plus de chances aux côtés de Daria si elle le lui avait demandé. A moins qu’elle n’ait missionné Alvar pour une telle mission. “Tu appréhendes ton retour à Salrivage et ce qui t’attend là-bas ?” lui demanda-t-il plus sérieusement. “Moi qui pensais qu’à ton âge ça n’était plus un mariage qui pourrait t’effrayer.” il avait retrouvé son sourire et son intonation amusée, donnant un léger coup de coude à son aînée. “Je serais là pour toi le moment venu. Et si vraiment, Tobin te répugne ou que l’idée du mariage de révulse définitivement, tu n’as qu’un mot à dire, on annulera tout et j’en assumerais toutes les responsabilités…” ajouta-t-il finalement, se voulant rassurant.

Mais l’inquiétude que Nymor avait pour Daria, elle l’avait pour lui aussi. Le fils de la Cocatrix baissa les yeux un instant vers le sol, observant deux pigeons combattre aussi férocement qu’ils le pouvaient pour une miette de pâtisserie. Il poussa un petit soupir avant de remonter son regard sombre sur sa jumelle. Elle était l’image même des Gargalen, belle et fière, là où il possédait le sérieux des Jordayne, comme leur mère. “Si je te dis que c’est un truc de jumeaux ? Comme tu as mal dormi… j’ai mal dormi… et me voilà ? Tu me croiras ?” Sa bouche s’étira en un sourire gêné d’un côté seulement. Les doigts de sa main libre se mirent à tapoter nerveusement sa cuisse. “Je sais qu’Arianne est ton amie. Et j’ai trop de respect pour les Martell pour oser dire quoi que ce soit de mal, ou qui pourrait mal être interprété, sous leur toit…” Il soupira à nouveau. “Les lits sont confortables, mais le mien n’est plus vide comme à Salrivage… et c’est encore trop étrange pour moi…” avoua-t-il doucement.
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Daria & @Nymor Gargalen

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Il y avait quelque chose d'étonnamment facile à être avec Nymor. Daria avait toujours eut le sentiment qu'il connaissait la moindre de ses pensées avant même qu'elle ne la formule. Privilège de leur gémellité sans doute, se dit-elle tandis qu'elle riait de sa remarque sur les volatiles qui l'entourait.  « Malgré toute leur bienveillance, je crains qu'aucun ne m'aime autant que ce jumeau dont tu me parle, mon frère. » lui répondit-elle d'un ton enjoué. « Comment pourraient-ils, alors, le remplacer ? » assura la jeune femme d'un air faussement hautain. La réalité était différente sans doute. Il lui faudrait bientôt s'habituer à la compagnie des oiseaux et aux silences de conversations qu'il ne serait bientôt plus là pour agrémenter de son esprit et de sa voix. Ses yeux ne le quittèrent pas tandis qu'il venait prendre place à son côté. Elle se laissa aller à poser sa tête sur l'épaule de son frère, faisant fi de tout l'endroit où ils se trouvaient et de ce que pourraient en penser d'éventuels passants. Il allait lui manquer. Infiniment. Elle ne parvenait encore à imaginer ce que serait son quotidien seule, sans lui. Lui revenait en mémoire la jalousie qu'elle avait ressentie à l'égard de Leonah au début de leur idylle, cette fausse impression qu'elle lui volait Nymor qui avait disparue en découvrant que, loin de les séparer, le bonheur de son frère ne faisait que les rapprocher davantage. De rivale, Leonah était devenue une sœur et sa disparition avait d'autant plus resserrer les liens des jumeaux qu'elle imaginait la peine qui devait être celle du Gargalen. Aujourd'hui, les choses étaient différentes. Si avec Leonah, ils avaient tous partagé le même toit, ce mariage matrilinéaire garderait Nymor à Lancehélion. Dès lors, tous les scenarios que lui comptait sa mère -et qu'elle avait amplement idéalisé depuis son enfance- sur le duo formidable qu'ils formeraient, elle à la tête de la famille, lui la protégeant envers et contre tout, s'envolait tels ces oiseaux venues picorer sa brioche. « Que veux tu, j'étais en si bonne compagnie hier que j'en ai oublié de la surveiller. » répondit l'héritière avec un sourire en coin. Sans Nymor, il lui reviendrait de veiller sur leurs cadets avec plus d'attention, songea-t-elle tout en détachant un nouveau morceau de viennoiserie qu'elle laissa tomber sur le sol.

Son trouble ne passa guère inaperçu et elle releva la tête à sa question. Elle ne se l'était pas réellement posé, préférant éviter de penser à son départ et à l'inéluctable séparation qu'il impliquait. Ces dernières semaines, Daria vivait comme s'il n'y avait de lendemain, refusant de considérer l'échéance qui, elle, se rapprochait chaque jour davantage. Car elle ne pourrait rester plus que ce que la bienséance lui permettait. Être la sœur jumelle du marié ne lui donnait pas le droit d'investir des chambres du château et de refuser de le quitter, viendrait le jour où on la ligoterai à la première calèche en direction de Salrivage et, en son fort intérieur, elle pensait que Nymor ne serait pas le dernier à se porter volontaire pour l'exercice. « Peut être un peu. » admit-elle finalement avant de prendre un air faussement choqué à sa remarque sur son âge. Elle lui tape le bras avec le plat de la main, un demi sourire déjà présent sur ses lèvres. « Quel goujat, oser aborder l'âge d'une dame avec si peu de prévenance. » ajouta-t-elle avant de rire au ridicule de ses propres mots. Il était vrai qu'en comparaison, Nymor avait tristement plus d'expérience en la matière. Elle se serra davantage contre lui, entourant son bras de ses mains tandis que son coeur s'apaisait à malgré la mention de son promis. Après un léger silence, elle finit par répondre. « Ce n'est pas tant Ser Tobin que ... Tout ce qui entoure le mariage. J'aurai à peine le temps de me remettre de ton absence qu'il me faudra apprendre à connaitre un parfait inconnu tout en faisant honneur aux Gargalen. Tout ça ... C'est un peu beaucoup d'un coup. » confessa-t-elle alors que l'imminence de son propre mariage rendait la chose plus concrète à ses yeux. Tobin Le Voi n'était plus un nom obscure mais bien une personne qui serait là quelques jours après son retour, qui ne partirait pas non plus une fois les noces célébrés. Elle inspira « J'ai une confiance absolue en ton choix Nymor. Je crois juste que j'ai du mal à me faire à l'idée que c'est mon tour. » expliqua-t-elle avec un sourire. Tout ceci était la preuve du temps qui passait, de l'âge qui les prenait en même temps que les responsabilités. Maintenant que son père était devenue seigneur, c'était à elle de prendre pleinement possession de son rang et de ses obligations, de fournir, à son tour, un héritier à  Salrivage.

Sa main chercha celle de son frère tandis qu'elle comprenait son argument. Un truc de jumeau, oui à n'en point douter. Malgré leurs vies qui s'apprêtaient à radicalement changer, ils s'inquiétaient l'un pour l'autre. « Toujours. Aussi viendrais-je hanter ton sommeil pour que tu ne m'oublies pas ! » lui dit-elle en riant pour dissiper l'obscurité qu'elle lisait dans la voix de son frère. La fausse fierté qu'elle affichait se mua en inquiétude à ses derniers mots. C'était précisément ce qui la tracassait également mais elle imaginait que cela devait être différent pour lui qui avait toujours pensé qu'il n'y en aurait d'autre après Leonah. Elle voulu lui dire qu'une fois un héritier en route, il ne serait plus forcé de partager sa couche si cela le dérangeait, qu'Arianne le comprendrait, qu'ils pourraient prendre plus le temps. Mais elle se tut. Ce n'était pas ce dont il avait besoin, et elle n'était pas certaine que ce soit une bonne idée. Une page de sa vie se tournait et mieux valait qu'il ne prenne pas trop de temps à la réaliser s'il ne voulait pas en souffrir. « Crois-tu que l'on parviendra à s'y habituer ? » lui demanda-t-elle imaginant ce que cela serait que de partager son lit avec Ser Tobin. Il lui était bien arrivée de partager sa couche avec Sylvenna, avec Nymor aussi lorsqu'ils étaient bien plus jeunes, mais c'était une chose que de dormir auprès de sa cadette pour la rassurer de l'orage grondant dehors ... S'en était une autre que de vivre cela au quotidien avec un homme.

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« Lancehélion | 302, lune 10, fin de semaine 2 »

Nymor n’aimait pas savoir son aînée inquiète. Et si elle avait veillait sur lui depuis la mort de Leonah, si elle avait toujours était celle à se préoccuper de l’autre pour voir renaître un sourire sur son visage, les choses commençaient à s’inverser et le Fils de la Cocatrix se refusait à être moins disponible pour elle qu’elle ne l’avait été pour lui. Leurs chemins se séparaient là, dans quelques jours seulement, mais Salrivage n’en restait pas moins qu’à deux jours de navires s’il le fallait. Les corbeaux volaient rapidement entre les deux fiefs et il savait que leur correspondance serait assidue. Lui qui n’était pas du genre à s’étendre trop longuement sur le papier, préférant les échanges de vive voix lorsqu’ils devaient avoir lieu, savait déjà avec certitude qu’il aurait besoin de se confier sur tout un tas de sujet auprès de sa jumelle. Et s’il ne le faisait pas, il ne doutait pas qu’elle ne manquerait pas de le rappeler à l’ordre et de le noyer sous des questions soigneusement dessinées à l’encre. Mais cette heure n’était pas encore venue. Ils étaient encore là, ensemble. Il pouvait l’aider en cet instant et ne recula pas.

Alors après quelques mots taquins et complices que seuls des jumeaux pouvaient partager avec autant d’aisance, il posa les questions fâcheuses et en écouta les réponses, non sans échapper un pouffement lorsqu’elle lui frappa le bras. S’il y avait bien une personne à qui elle ne pouvait pas reprocher d’aborder la question de son âge, c’était bel et bien avec celui avec qui elle le partageait. S’il avait également été une fille, peut-être auraient-ils pu mentir tous les deux et conserver un semblant de mystère à ce propos. Mais il était né garçon et quelques minutes seulement les séparaient. Comme elle serra un peu plus son bras, il inclina légèrement la tête pour la poser sur sa chevelure et apprécia l’instant de silence qui en disait long sur ce qu’ils avaient vécu et ce que cet âge évoquait véritablement. “Je n’ai pas été choisi pour épouser une princesse Nordienne ou d’Essos. Salrivage est juste là, un peu plus à l’ouest… Je m’estime heureux que nos terres ne soient pas du côté des Montagnes Rouges.” Il se rassurait sur leur proximité autant qu’elle. “Et puis ça n’est pas comme si nous n’avions jamais été séparés par le passé… Certes, il a toujours été question que je revienne de Spectremont. Mais c’était plus loin encore. Et à un âge où une semaine nous semble déjà une éternité.” Il eut un léger rire qui fit rebondir son visage sur la belle chevelure de Daria. Il aurait pu évoquer aussi que comme la dernière fois, elle aurait toujours le reste de leur famille pour se distraire… mais ça n’était pas tout à fait come la dernière fois. Avant, il y avait eu Elmar, sur qui elle avait pu s’appuyer… les choses étaient bien différentes à présent et il ne voulait pas soulever ce sujet, pas même de loin. “Et je trouve que c’est une bonne chose que le mariage arrive si vite après ton retour. Tu n’auras pas à me pleurer longtemps et très vite tes pensées seront obnubilées par cet époux dont tu voudras tout savoir. Et ça sera on ne peut plus naturel. Et quand enfin je reviendrais habiter tes pensées, tu sauras te consoler et te rassurer en te disant qu’au moins, tu as Tobin à tes côtés…” Il releva le visage pour déposer un bref baiser sur ses cheveux délicatement parfumés. De ce qu’il avait connu du Le Voi, il ne doutait pas que les deux s’apprivoiseraient relativement facilement et s’entendraient bien. Avec Arianne s’était différent de son côté. Ils venaient dans ce mariage, tous deux avec de sacrés bagages. “Mais tu as raison, père et mère t’ont décidément laissé tes libertés bien trop longtemps, voilà que tu y as pris goût et que tu ne t’imagines plus autrement… Assure-toi qu’ils s’occupent au plus vite de Sylvenna” dit-il en se montrant taquin. “Plus sérieusement Daria, il est agréable d’avoir quelqu’un sur qui se reposer et traverser toutes les épreuves de la vie. Regarde père et mère ? Être avec Leonah m’a apporté plus de bonheur que je n’aurais jamais pu l’imaginer. Tu sens ton coeur grossir, ta vision grandir et ton courage se décupler. Je ne peux pas être cette personne pour toi. Tu mérites de découvrir cela, ainsi que le bonheur de devenir mère. Parce que je sais que tu seras fantastique dans ce rôle là. Et je ne serais jamais loin, jamais indisponible pour toi...” ajouta-t-il doucement.

Elle glissa la main dans la sienne et il lui fit quelques confidences supplémentaires. Il n’y avait pas grand chose de plus à rajouter. Daria savait parfaitement ce que Nymor vivait pour avoir entendu ses inquiétudes à de nombreuses reprises. Mais il n’y avait pas grand chose qu’ils pouvaient faire, ni elle, ni lui. Il devait lui aussi apprivoiser sa nouvelle épouse, se faire à l’idée de sa nouvelle condition et laisser le temps faire son œuvre. Il devrait terminer son deuil de sa première épouse aussi dur que cela serait. “Je crois que si les lâches que l’on connait de l’histoire ont su traverser de telles choses, des enfants de la Cocatrix comme nous y arriveront bien aussi… à un moment ou à un autre… Il faut laisser le temps au temps comme dit toujours mère…” Il fit une légère pause avant de reprendre d’une voix un peu plus guillerette. “Enfin, ne nous voilons pas la face, nous savons très bien tout deux que tu seras la première des deux à y parvenir… bien qu’on n’en fasse pas une course !” Il lui mit un léger coup d’épaule et rit une nouvelle fois, s’accrochant à ces petites brides de bonheur qu’elle lui offrait avant le vide.
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Daria & @Nymor Gargalen

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Daria considéra les mots de son frère avec une moue boudeuse, réfrénant l’envie d’argumenter que n’importe où était trop loin à ses yeux. Mais cela n’aiderait en rien leur conversation ou leur séparation à venir et elle n’aimait pas l’idée de culpabiliser inutilement Nymor. Ses paroles étaient justes : il n’avait rien demandé et elle en venait presque à s’interroger sur la décision qu’il aurait prise s’il avait réellement eut le choix de se remarier. Cependant, malgré sa peine de les voir séparé, elle espérait qu’il trouve à Lancehélion une part de ce qu’il avait perdu avec Leonah. Ce mariage ne serait jamais comme le premier, et l’affection qu’il pourrait avoir pour Arianne n’aurait rien de l’amour qu’il avait pour sa première épouse, mais elle voulait croire que cette nouvelle vie serait une nouvelle chance, pour lui, pour eux. Lancehélion n’était pas le bout du monde, songea-t-elle bien qu’elle peinait à considérer les distances, n’ayant jamais franchi les frontières de sa région natale. Elle n’osait imaginer ce que cela aurait été de le voir partir bien plus loin, vers des royaumes moins hospitaliers ou à des semaines de voyages. « Cela me semblera toujours une éternité. » lui dit-elle malgré tout, souriant toutefois pour lui communiquer son amour et non la tristesse que ces quelques jours de navigation pouvaient paraître à ses yeux.  « Mais je compte à ce que tu m’invite souvent ! Et si les dieux sont généreux, nous aurons peut être prochainement des raisons moins cérémonielles de nous revoir. » ajoute-t-elle, songeant qu’il aurait été de bon ton qu’un enfant naisse rapidement de ce mariage avec la belle princesse dornienne. Cependant, l’union de Nymor n’était pas la seule dont on attendait un heureux évènement. A cette pensée, elle sentit sa gorge se nouer : si elle n’était pas encore certaine au sujet du mariage, se sentait-elle de devenir mère ? Elle savait que dans cet exercice, elle pourrait compter sur le soutien de leur mère, de l’entièreté de leur maison et quelque part, cela la rassurait. Elle apprécié le contact tendre de son jumeau, fermant les yeux de contentement au baiser qu’il laissa contre les mèches noires de sa chevelure. Il allait terriblement lui manquer. Elle aurait voulu lui dire qu’elle ne perdait pas que son frère et qu’elle ne manquerait pas d’inonder Lancehélion de ses lettres, mais la morosité que son départ prochain provoquait en elle commençait à devenir sérieusement problématique. Elle devait se reprendre, elle devait avoir confiance en l’avenir, confiance en les décisions de leur père, confiance en ce choix que Nymor avait fait pour elle, confiance en ses paroles rassurantes. Si elle était quelque peu heurtée par la précipitation des évènements, il fallait qu’elle se laisse portée par les préparatifs, portée par les jours passant. En son fort intérieur, elle se répétait que tout irait bien, qu’elle n’avait pas de raison de s’inquiéter. « Méfie toi, c’est plutôt de ton cas que je vais m’occuper ... » répondit-elle à sa taquinerie sans avoir de réelle menace à mettre en pratique. Cependant, il n’avait pas totalement tort : elle s’était habituée à un certain mode de vie et l’idée d’en changer la faisait paniquer. Sylvenna entrait dans l’âge des fiançailles précoces, des alliances sur le long terme. Après avoir marié ses deux aînés, il n’y aurait rien d’étonnant à ce que Père s’intéresse à leurs cadets afin d’envisager les meilleurs partis. « J’ose espérer que Ser Tobin ne s’attend guère à être traité comme mon frère sans quoi nous aurions de gros problèmes dans les années à venir ... » dit-elle en gloussant, avant d’étouffer son rire dans le tissus de son châle. Ces blagues n’étaient que des stratégies d’évitement, et elle le savait mais elle se souvenait de la complicité qui avait lié son frère et la jeune Toland avant même qu’il ne lui fasse sa demande. Cette complicité dont elle avait été brièvement jalouse, craignant qu’il ne l’oublie pour les bras de la belle rousse. Si Nymor avait fait, pour elle, le même choix qu’il avait fait pour lui à l’époque, alors elle s’inquiétait de rien.

Elle manqua de laisser des larmes apparaître tandis qu’il lui offrait l’une des plus belles déclarations qu’elle eut entendu. La confiance qu’il avait en elle et les souhaits qu’il avait pour son avenir secouait son coeur. Elle voulu se jeter sur lui, l’enlacer et exprimé tout ce que sa voix ne lui permettait pas de communiquer. Mais ils n’étaient plus les jeunes enfants Gargalen de Salrivage et elle sentait, dans un coin de sa tête, le regard désapprobateur que sa mère aurait posé sur si peu de pudeur. C’était l’âge de raison, le temps de cesser d’être une enfant et même si elle trouvait le prix fort élevé, sans Nymor pour la garder à terre, elle risquait de se perdre dans un ciel immense mais sans repère. Elle posa alors sa tête sur son épaule, geste tendre mais bien moins expansif que son idée originale. « Toi qui l’a vu ... Crois tu que Ser Tobin et moi aurons de beaux bébés ? Pitié, ne me dis pas maintenant qu’il a un bec de lièvre ... » ricana-t-elle à voix basse, laissant ses épaules se secouer au rythme de son rire. Derrière les rares nuages, le soleil transparaissait et, de là où elle était, Daria pria pour que les prochaines semaines soient ainsi, que la peine qu’elle avait à cet instant ne soit qu’un bref nuage avant que le soleil ne revienne dans son esprit. Elle ferma les yeux, imaginant un avenir pas si lointain où elle ferait découvrir, à ses propres enfants, l’endroit si exceptionnel où Nymor et elle avaient joué petit pendant qu’elle retrouverait son frère pour profiter de la fraîcheur d’une fin d’après-midi. Oui ... Elle pourrait aimer cet avenir là, songea l’héritière avec un sourire lointain, toujours lovée contre l’épaule de son jumeau. « Tu te sous-estime bien trop, Nymor ... » souffla-t-elle alors. « Tu as surmonté déjà beaucoup et je souhaite sincèrement que le plus dur soit derrière toi. Tu mérite tout autant de pouvoir trouver le bonheur et d’être en paix avec tout ça. » Elle se retint de dire que ce serait ce que Leonah voudrait : il la connaissait bien mieux qu’aucun Gargalen et ces mots semblaient bien vide de sens mais Daria avait la certitude que sa défunte belle-sœur voudrait le voir retrouver le sourire et l’enthousiasme qu’il avait quand elle était là. Ils le souhaitaient tous. Il avait fait preuve d’une force de caractère en bannissant Elmar sans tâcher davantage, le sable de leur maison. Il avait avancé, jour après jour, parfois avec plus de difficulté, dans son deuil, dans sa vie et bien qu’elle se doutait que la belle Toland demeurerait à jamais dans l’esprit de son frère, elle voulait croire qu’à présent, il ne lui restait qu’à comprendre qu’il pouvait chérir ce qu’ils avaient vécut sans s’empêcher de vivre d’autres joies. Elle espérait qu’Arianne soit un soleil plus puissant, plus lumineux qu’elle n’avait pu l’être pour percer à travers les nuages de sa tristesse. « Et puis ... Tu le dis toi même, Salrivage n’est qu’à deux jours de bateau ... Si les Aspics des Sables te mènent la vie impossible, je serai ravie de te cacher dans l’une de mes malles. » ajouta la jeune femme avec un sourire. C’était une manière plus à elle de lui rappeler que malgré tout, il aurait toujours une place chez eux.

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“Alors tu as raison, les Sept ont fait un peu de magie et nous n’avons plus le même âge, tu es toujours une enfant.” répondit-il avec le sourire à la réponse de sa sœur quant aux distances. Évidemment que Salrivage lui semblait déjà trop loin… mais ils étaient là pour se remonter le moral, non pas pour se morfondre, Nymor en ferait bien assez de cela après, lorsque les Gargalen auraient quitté Lancehélion, le laissant seul derrière. “Comme si tu avais besoin de moi pour t’inviter à Lancehélion ! Tu connais déjà mieux mon épouse que moi !” ajouta-t-il avec un rire. Il avait parlé moins fort néanmoins, craignant qu’on puisse l’entendre et mal interpréter ses propos. “Je ne voudrais pas trop t’écarter de tes nouvelles responsabilités, au risque de me faire tirer les oreilles par mère, pour le compte de notre père… Mais évidemment, tu seras toujours la bienvenue ici et j’espère te voir aussi souvent que possible.” Il avait compris les sous-entendus de sa soeur, bien qu’il lui semblait que la naissance d’un héritier chez les Martell aurait tout de cérémonieux comme leur mariage, mais il ne voulait pas y songer plus que cela. Il avait accompli son devoir marital plusieurs fois, et ils continueraient quelques temps jusqu’à ce que les signes soient positifs, voilà ce dont ils avaient convenu. “Si tu le traites comme tu me traites, c’est Père et Mère qui seront extrêmement déçus… Mais quelque chose me dit que même s’il n’a pas notre belle chevelure, il porte ses cheveux courts, comme son cousin, ça n’est pas comme un frère que tu auras envie de le traiter…” Il lui envoya un regard lourd de sous-entendu, haussant un sourcil moqueur, alors que de nouveaux rires s’échappaient de ses lèvres. “Tu es une dornienne, une fière dornienne, il serait temps de t’en rappeler.” dit-il avec un peu plus de sérieux, voulant surtout se montrer encourageant. Il comprenait les craintes de sa soeur, mais s’il y avait bien une personne forte et capable de s’adapter à tout, c’était bien elle, il l’avait toujours su. “Il suffit d’un regard sur toi et d’une conversation avec toi pour t’aimer Daria, tu as toujours eu cet effet sur les gens… et Tobin n’y échappera pas. Tu l’auras au creux de ta main et tu pourras faire ce que tu veux de lui, j’en suis persuadé.” C’était plutôt le Le Voi qui avait du soucis à se faire, mais cela, il l’avait toujours su. Un léger pouffement s’échappa de la bouche du cadet alors que Daria le questionnait sur l’apparence de son fiancé. “Je commence à croire que tu te moques de moi et que tu aimes m’entendre chanter ses louanges Daria… Il a quelque chose de fringuant que ton prince adoré devait avoir aussi dans sa jeunesse, mais il n’en a pas conscience, il est bien moins impulsif que le prince Oberyn. Il est plus discret, plus réservé. C’est pour cela que je sais que tu auras son coeur en moins de deux. Et toi tu devras faire attention à ne pas te faire prendre à ton propre piège face à son beau visage. Je ne sais pas si vos enfants seront aussi beaux que les miens… Mais vous serez certainement en compétition !” Il avait dit cela sur le ton de la plaisanterie, et pourtant les mots avaient eu une saveur étrange dans sa bouche. Il savait qu’il aurait des enfants avec Arianne, il le fallait. Mais pendant des années il avait songé que ses enfants seraient ceux de Leonah. Encore une idée et un changement auxquels il allait devoir se faire. Il se tint silencieux tandis que Daria lui donnait son avis, soulignant le manque de confiance qu’il avait en lui. “Perdre la femme que l’on aime et l’enfant à naître, à cause d’un membre de sa propre famille… Oui tu as raison, je ne vois pas ce qu’il pourrait m’arriver de pire… Si ce n’est de perdre l’un d’entre vous en plus.” Il lui offrit un triste sourire. “Je n’arrive pas à trouver cette paix Daria, elle ne cesse de m’échapper. J’ai l’impression de trahir la mémoire de mon épouse… ma première épouse.” corrigea-t-il. “Déjà que les Toland n’ont pas eu de justice, que le responsable peut respirer et vivre en paix lui...” Il secoua la tête par la négative. Il savait que cela avait été un soulagement pour tout le monde lorsqu’il avait épargné Elmar, mais il n’y avait pas un jour où il ne regrettait pas de l’avoir tué sur le coup. Mais à ce moment là, il ignorait encore que la chute serait finalement fatale pour Leonah. Avait-il vraiment le droit d’être heureux sans lui avoir rendu justice ? La voix de Daria le sortit de ses pensées et il retrouva une ombre de sourire à l’évocation des Aspics des Sables. “Tyerne semble ravie de m’avoir aux côtés d’Arianne mais je ne sais pas si je peux me fier à ses beaux sourires… et Sarella, malgré notre ancienne amitié… ses menaces étaient très claires…” Il eut un rire gêné. “Donc ne me tente pas avec les malles, je serais capable de te prendre au mot et nous aurions ensuite un scandale diplomatique sur les bras…”
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Daria & @Nymor Gargalen

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« Sur ce point, permets moi de te détromper : c'était peut être le cas avant mais il me semble que tu as découvert certaines choses sur lesquelles aucune amie ne posera jamais les yeux.  » lui chuchota-t-elle en gloussant. Elle hocha cependant la tête à la remarque qu'il lui offrit: il y avait fort à parier que sa nouvelle famille attendrait de lui certaines choses tout comme l'avenir des Gargalen reposait sur elle. « Malgré tout, je persiste à penser qu'il faut profiter de ce temps qui nous est offert avant que nos ... Obligations ne nous obligent à demeurer dans nos château respectifs.  » répondit la jeune femme avec un soupire. Lorsqu'Arianne succèderait au prince Doran, elle aurait sans doute besoin de son consort pour tout un tas de chose qui rendrait ses déplacements compliqué. Quand à elle ... Elle ne voulait pas penser à la perte horrible qui amènerait ces obligations : son grand-père avait vécu vieux et elle espérait que son père en fasse autant. Cependant, elle ne pouvait ignorer les responsabilités qui seraient les siennes en tant qu'héritière de Salrivage : si elle avait déjà commencer à apprendre, la route était longue avant qu'elle ne puisse succéder à Lord Tremond et elle ne pourrait plus se cacher derrière Nymor pour se soustraire à certaines choses. Une séparation, un mariage, peut être était-ce le signe qu'une page se tournait exigeant de sa part, rigueur et sérieux. Toutefois, si elle reconnaissait que Nymor n'avait pas entièrement tort en la taquinant sur son tempérament enfantin, elle se savait pouvoir assumer la charge qui serait la sienne, se plier aux exigences de son rangs et aux attentes des siens. Il lui fallait juste trouver, en elle même, la volonté d'aller de l'avant, la tête haute et l'air assuré.  

Elle fut ravie de changer de sujet et tandis qu'ils abordaient le sujet d'un mariage prochainement célébré, Daria questionna à nouveau sa moitié sur celui qui, bientôt, serait son mari. Elle peinait à se l'imaginer malgré les descriptions et ses réflexion autour de l'énigme qu'il était pour elle constituait son passe-temps majoritaire.  Elle se mit à rire à l'idée de la mine déconvenue que lui offrirait sa mère si elle apprenait qu'une telle idée traversait l'esprit de sa fille. « J'imagine sans mal les remontrances auxquelles j'aurais droit. » commenta la jeune femme qui retrouvait son sérieux. « Ne t'en fais pas, j'honorerai ma part du devoir conjugal mais il est toujours plus plaisant de dormir dans les bras d'un beau garçon, surtout si ce dernier doit passer le restant de ses jours à tes côtés. » Elle ne mettrait ni son frère, ni le reste de sa famille dans l'embarras d'un caprice comme celui ci : si elle redoutait la présence d'un intru dans le confort de son quotidien, elle avait passé l'âge de craindre une nuit de noces ou des étreintes imposées par une union. Bien sur, comme tout le monde, elle préfèrerait éviter d'avoir à fermer les yeux pour ne pas avoir à supporter une vision déplaisante mais la description qu'il lui offrit par la suite lui laissait pensait que Ser Tobin possédait sans doute un charme. Elle demeura songeuse, dessinant dans son esprit les traits hypothétique du Le Voi. Elle revint à la réalité avec la plaisanterie du jeune homme, ouvrant la bouche de surprise et de fausse indignation tout en ne pouvant retenir son sourire. « Tiens donc ? En compétition ? » répéta-t-elle, le rire dans la voix. « Tu as bien confiance en tes charmes, mon frère. Mais je t'accord qu'Arianne et toi partez avec un avantage certain ... » concéda-t-elle. Bien que la vision qu'elle ait de son jumeau soit dépourvu de l'attirance physique qu'il pouvait inspirer à d'autre, elle reconnaissait volontiers qu'il était bel homme. Lorsqu'il se prêtait à sourire, on pouvait prendre toute la mesure du charme qu'il dégageait, mais même lorsqu'il conservait son air sérieux, il dégageait quelque chose de protecteur, de sage et de rassurant. Arianne, quant à elle, avait cette prestance princière et les traits gracieux. Elle gardait le souvenir d'une enfant déjà très jolie mais avec les années, elle était devenue une véritable beauté. Pour sur que leur descendance n'auraient pas à rougir !  « En tout cas, cela me donnerait presque envie d'être au jour de son arrivé à la mai... A Salrviage. » se reprit-elle. Elle craignait de ne heurter en parlant de leur demeure comme s'il retournerait en même temps qu'eux. « Et je dis bien "presque" car je tiens quand même à profiter des derniers jours qu'il me reste ici, en ta compagnie et celle d'Arianne. » dit-elle avec un sourire. Elle se demanda s'ils étaient trop vieux pour prétendre à une virée aux Jardins Aquatiques, tel un pèlerinage vers ce lieux qui avaient abrité un grand nombre de leurs jeux d'enfants. Mais elle se ravisa : une prochaine fois, l'opportunité se présenterait peut être ...

De plus la conversation prit un tournant moins amusé et plus intime tandis que Nymor confiait le poids que son coeur ressentait encore à la pensée de sa première épouse. Si tout sourire avait disparu du visage de Daria en saisissant le sujet que voulais aborder son frère, elle ne put retenir la lueur triste qu'afficha son regard. Bien sur, la mort de Leonah avait été un drame terrible pour la famille entière et Daria l'avait pleuré pour la soeur et l'amie qu'elle perdait. Mais c'était Nymor qui l'inquiétait le plus. Sa main trouva celle de son jumeaux, la serrant tandis que sa gorge se serrait également. Elle aussi avait l'impression de revenir sur une promesse faite après la disparition de la née Toland. « A mes yeux, tu ne trahis nullement sa mémoire. Je suis certaine qu'elle préfèrerait te savoir heureux aujourd'hui que malheureux lorsque tu évoque son souvenir. Et même si je me doute que les choses sont bien plus compliquées dans ton coeur et dans ta tête ... Tu auras toujours mon soutient. Toujours. Quoi que tu décide de faire. » lui dit-elle en caressant le dos de sa main de son pouce. Elmar avait brisé tant de chose, de rêves et d'avenirs ... Elle comprenait la rage qui habitait encore les esprits à sa seule mention mais elle n'était pas sur qu'il aurait trouvé un quelconque réconfort dans l'exécution de leur cousin. Elle avait songé à l'âme déjà meurtrie de son jumeau, elle s'était laissé aveuglée par le reste de l'affection qu'elle avait pour Elmar et elle avait craint qu'en se tâchant les mains dans le sang d'un membre de sa propre famille, Nymor passe une ligne d'où il ne pourrait plus revenir. Aujourd'hui, elle se demandait si elle n'avait pas eut tort. Elle voulait croire qu'il était hanté par ce qu'il avait fait, qu'il cherchait une rédemption quelque part, loin de la solidarité de la famille. Elle qui l'avait toujours vu comme un modèle, qui l'avait admiré tel un soleil avait découvert la face sombre de son coeur. Daria ne savait pas ce qu'Elmar était devenu depuis ce jour où Nymor l'avait chassé de Salrivage, banni de leurs vies à tous. « Il n'a de soutient nul part, nul refuge où aller ... Peut être que son bannissement était une punition qui te parait bien légère aujourd'hui, mais y a-t-il pire chatiment que de vivre hanté par les regrets ? Il n'y a guère de paix lorsque l'esprit est brisé par le meurtre. » demanda-t-elle. « Je suis de ton côté Nymor. Je serais toujours de ton côté,  et si tu veux que je demande à Père de le faire rechercher, je le ferais. Mais accorde toi cette chance de ne pas sombrer dans la vengeance et dans le sang ... » ajouta la dornienne, les yeux emplis d'inquiétude. Nul n'était à l'abris des ténèbres et il les avait déjà frôlé une fois. D'ici quelques jours, elle ne serait plus là pour le rattraper.

Tel une aurore dans la gravité de leur conversation, la mention des Aspic sembla raviver l'humour du Gargalen. Daria haussa un sourcil, à peine surprise des révélations de son jumeau : les Martell et les Aspic formaient un groupe soudé. Bien qu'elle n'imagina guère sa fratrie formuler des menaces à l'encontre de son futur époux, elle se doutait qu'ils ne la laisseraient pas souffrir sans intervenir. Arianne avait déjà connu une première union difficile, Daria pouvait aisément comprendre ce qui animait les cousines de la belle princesse même si toute adoptait un comportement bien différent. « Je pourrais aller défendre ton honneur si tu veux ? » plaisanta-t-elle. « Arianne n'aurait pu trouver meilleur mari et ami, je te l'assure. Elles le savent aussi. Mais il faudra à tout le monde un temps d'adaptation. » tenta-t-elle avec un ton bienveillant qui se voulait rassurant. « Mais si après ... Enfin, tu sais quoi ... Si après tu n'es toujours pas heureux ici, je viendrais moi même te mettre dans une malle et te ramener à Salrivage. »  assura Daria, espérant que d'ici à ce que la lignée du princesse soit assurée, son frère ait prit gout à sa présence. Elle n'espérait pas voir de l'amour entre eux, mais serait déjà très heureuse qu'ils se soutiennent l'un l'autre.

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La remarque de Daria quant à Arianne le fit râler aussitôt. Il claqua sa langue contre son palais d’un air réprobateur et secoua le visage, avant d’accompagner doucement sa jumelle dans son rire. Il retrouva un air détaché puis lui répondit en haussant les épaules. “Pas de ma faute si tu as mal joué tes cartes… tu partais avec une avance certaine pourtant…” Les penchants d’Arianne leur était connu à tous les deux, elle ne s’intéressait pas qu’aux hommes, alors si Daria s’était vraiment montrée curieuse d’en découvrir plus de sa nouvelle épouse par le passé, elle aurait pu se montrer incapable de prononcer une telle réflexion. “En tout cas, j’essaie de ne pas y penser… je n’avais été avec aucune femme depuis Leonah… c’est étrange…” confia-t-il doucement. Arianne était belle, magnifique même, avec un corps et des attraits dont tous les maris devaient rêver. Il lui était difficile de mentir à sa nouvelle épouse sur ce qu’elle provoquait chez lui durant leurs moments d’intimité, mais il en avait honte une fois le moment terminé. Le silence revint planer entre eux, laissant tout l’espace aux oiseaux et à leurs piaillements bruyants pour une histoire de miettes. Daria avait raison, il fallait qu’ils profitent des derniers instants ensemble et c’était bien pour cela qu’il s’était installé à ses côtés sur ce banc. Il lui répondit d’un doux sourire, mais tenant sa langue cette fois ci.

Un nouveau rire franchit les lèvres du dornien lorsque Daria évoqua sa préférence pour les beaux garçons, surtout lorsqu’il s’agissait de devoir partager le restant de ses jours avec. “Tu vas me faire regretter d’être parti du Voi sans avoir demandé un petit portrait de lui comme le font les plus grandes maisons andales…” dit-il finalement avec un pouffement amusé. “Mais je ne voulais pas prendre le risque que tu sois obsédée par un tel médaillon ou autre pendant des lunes, alors que tes pensées étaient sensées être obnubilées par moi, tout simplement…” ajouta-t-il avec un sourire complice en inclinant sa tête jusqu’à toucher délicatement sa chevelure. Après s’être montré taquin et même plutôt bavard quant à leur avenir qui seraient rempli d’enfants, puisque la chose était nécessaire pour l’un comme pour l’autre, il se retrancha un instant dans ses habituels silences, ayant besoin de se faire aux changements liés à cette idée. Il y avait la nostalgie aussi de Salrivage, dans la bouche de Daria, qui comme elle s’en rendait compte, n’était plus sa maison à partir de maintenant, bien que le nom de Gargalen ne l’ait pas quitté à son nouveau mariage. “Je n’en attendais pas moins de toi, évidemment.” finit-il par prononcer doucement. Oui, il espérait que Daria se plairait dans son nouveau mariage et que Tobin saurait habiter ses pensées, mais il était heureux d’être sa priorité, juste une dernière fois.

Il ne se retint pas ensuite de parler de la perte de Leonah, persuadé qu’il serait on ne peut plus difficile pour lui de vivre quelque chose de plus difficile dans sa vie, à moins d’apprendre la mort d’un ou d’une Gargalen prochainement… Daria était probablement la seule personne avec qui il pouvait aborder ces sujets sans craindre quoi que ce soit, sans jugement, sans avoir peur de blesser quiconque. Daria n’avait pas plus de solutions miracles que lui après des années de recherche, mais ses simples mots de soutiens et sa main serrée dans la sienne lui firent le plus grand des biens en cet instant et le Fils de la Cocatrix inspira une grande goulée d’air frais, avant de déposer un nouveau baiser sur les cheveux de sa jumelle en guise de remerciement. “Peut-être que si j’étais de nouveau tombé amoureux, cela aurait été plus facile à accepter… mais même cette simple idée me parait grotesque.” Il haussa les épaules doucement. Il n’y avait pas que l’affection, puisque Leonah n’était pas partie à cause de l’âge ou d’une maladie. Elle avait été assassinée, involontairement mais assassinée tout de même. Il pouvait concevoir un monde où l’âme de Leonah serait en paix et seulement à ce moment-là, elle accepterait son bonheur, mais la chose lui paraissait impensable tant que justice il ne pouvait y avoir pour son nom. “Le goût de la vengeance est tentant, je le reconnais.” avoua-t-il avec son regard perdu dans le lointain. “Mais je sais qu’en acceptant la demande de Doran et en épousant Arianne j’ai dû tirer un trait dessus. D’autres choses sont attendues de moi maintenant… À défaut de sa vengeance, j’aimerais bien un semblant de justice. Ton cœur est pur, tu l’imagines remplis de regrets… je l’imagine complètement ignorant de la véritable nature de ses actions, à se convaincre de sa supériorité, de son génie, comme il le faisait toujours…” Ses mâchoires s’étaient serrées douloureusement et il dut s'inspirer à nouveau pour relâcher la pression. Pour le reste, il devrait y réfléchir à tête froide, plus longuement, mais il avait bien entendu sa proposition.

Les jumeaux de Salrivage parvinrent à laisser ce chapitre plus opaque de leur histoire de côté quelques instants plus tard, alors que Daria évoquait la possibilité de son cadet de s’échapper dans une de ses malles. Nymor confia alors avec un trait d’humour la façon dont certaines des Aspics l’avait reçu et qui l’incitait à prendre sa sœur au mot dans son invitation. La nouvelle proposition de l’héritière des Gargalen lui tira un sourire et lui fit baisser la tête vers le sol durant quelques secondes. “Fais ça, et il en sera fini de moi à leurs yeux je pense…” dit-il en riant. Il avait au contraire besoin de s’affirmer à leurs yeux, de leur prouver que ses intentions étaient louables et que sa loyauté pour Arianne était aussi forte que celle qu’il avait pour Dorne et n’avait jamais dissimulé durant toutes ces années. “Ta promesse est gravée dans ma mémoire et je saurais m’en servir au besoin…” Il soupira doucement avant de reprendre. “Et bien, tout ce qu’il me faut parler pour réussir à te faire penser à autre chose qu’à Tobin…” dit-il pour la taquiner, tout en lui donnant un léger coup de coude dans les côtes. “Veux-tu que nous trouvions quelqu’un dans ce palais qui a déjà croisé sa route et qui pourra te donner un avis neutre ? Du moins différent du mien ?” Son ton était léger, mais sa proposition sérieuse si cela pouvait rassurer sa sœur.
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Daria & @Nymor Gargalen

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Elle lui offrit sa plus belle œillade suggestive avant d'éclater de rire. « Il fallait bien que je te concède une victoire un jour. » parvint-elle à articuler avant d'être obligée de reprendre son souffle. Il était vrai que les mœurs étaient bien différentes dans le Sud de Westeros que par delà les Montagnes Rouges : nul ne faisait grand secret des plaisirs auquel il goutait et personne ne faisait affaire d'état que ces choses là. A bien y réfléchir, il y avait rien de bien étonnant à ce que la princesse, sans en faire étalage, sache se montrer aussi enthousiaste avec les hommes qu'avec les femmes. Peut être si elles avaient été plus jeunes et qu'elle s'y été intéressée, aurait-elle été initiée à d'autre d'autres jeux que ceux peuplant sa mémoire au sujet de son enfance. Daria se détendit d'entendre son frère en rire : tout n'était peut être pas perdu après tout ? Peut être le devoir conjugal lui serait-il plus plaisant que pénible ? Il sembla avoir devancé sa pensée, abordant l'étrangeté de sa nouvelle condition d'époux, et ce qui s'y rattachait. « Veux-tu en parler ? » demanda-t-elle simplement, de peur de se montrer trop intrusive dans ce qu'il ressentait vis-à-vis de tout cela. Quelque part, elle n'était pas étonné qu'il n'ait jamais tenté d'être avec une femme : elle ne lui avait connu nulle conquête depuis Leonah mais s'était dit qu'il avait peut être été discret, qu'il était des choses qu'il ne voulait lui dire, notamment sur son intimité physique. Mais non. Il confirmait ce qu'elle avait pensé. Arianne était la première depuis que la née Toland avait brutalement disparue de leurs vies. Une part d'elle admirait cette fidélité qu'il avait envers son souvenir, cet amour qu'il lui portait sans doute encore, des années après sa mort. Cependant, elle ne forcerait jamais Nymor à lui parler s'il ne le désirait pas : elle n'était que sa soeur après tout, et il savait qu'elle ne le jugerait jamais, que ses taquineries n'étaient là que pour arracher un sourire à ses lèvres.

L'un de ses sourcils s'arqua à l'idée d'un tel présent. Elle n'imaginait pas le narcissisme qu'il fallait pour attendre un portrait dans ce genre de circonstance. Amusée toutefois, elle gloussa  en imaginant Nymor chargé d'une telle mission. « Un portait ? Je t'aurais réclamer une gigantesque tapisserie afin de pouvoir admirer son merveilleux minois nuits et jours. » rétorqua-t-elle dans un rire. Plus absurde encore lui apparaissait cette idée que d'avoir l'image d'un homme qu'elle ne connaissait pas dans ses appartements ou dans ses effets personnels. Etat-ce vraiment une coutume encore en vigueur chez les maisons andals ou se moquait-il d'elle et de la tête qu'elle devait faire à ce moment ? Intérieurement, Daria fut reconnaissante qu'il n'en soit rien : bien qu'elle se posa de nombreuse question sur la personne du Le Voi, elle n'était pas certaine que le voir à travers un tableau lui fut d'une grande aide. Qu'est-ce que quelques traits sur une toile ? Surtout lorsque l'artiste pouvait les tourner à l'avantage de son client. Non, elle préférait attendre, imaginer, même si cela venait avec le lot de question que sa curiosité ne parvenait à contenir. Au delà de ça, ce flot de doute, d'incertitude et d'hypothèse sur la personne de son promis occupait son esprit pour lui éviter de penser à la peine qu'elle ressentirait inévitablement. « Mes pensées iront toujours vers toi en priorité, Nymor. Tout ça ... Ce n'est qu'une vaste tentative d'oublier que notre départ est plus proche que jamais et que je ne sais pas comment Salrivage m'apparaitra sans toi. » confia-t-elle, oubliant son idée première d'éviter d'ajouter aux émotions et sentiment de son frère, le poids de ses propres regrets. Il y avait la raison d'une part, le fait de savoir qu'il faisait ce qui était le mieux pour leur famille, pour lui, pour l'avenir. Et de l'autre le coeur, encore enfantin, qui refusait de se faire à l'idée de le laisser partir. Pas après l'avoir vu sur ce balcon ce jour là. Mais en tant qu'héritière, en tant que future seigneure de Salrivage, il lui faudrait apprendre à penser avec sa tête et non plus avec ce qu'elle avait dans la poitrine. Elle se refusait, cependant, à ce qu'il pense que l'imminence de sa rencontre avec le Le Voi éclipsait tout le reste : la crainte de le laisser derrière, la crainte d'être, peut être, elle aussi oubliée. Comment lui apparaitrait la demeure familiale sans lui ? Même si leur séparation serait de courte durée, il ne reviendrait plus à Salrivage en tant que membre de la maison, rentrant d'un simple voyage. Il était lié aux Martell, à Lancehélion à présent. Et elle avait plusieurs semaines pour se faire à cette idée.

Quelque chose entre le souffle et le rire triste s'échappa d'elle, la secouant légèrement tandis qu'elle braquait sur lui, un regard plus triste qu'elle ne l'aurait voulu. « Voilà encore un exemple de ta sagesse qui va me manquer ... » répondit-elle. Ce n'était pas que sa présence, c'était l'entièreté de sa personne, de ses conseils, de son recul qui disparaitrait de son quotidien. Oh elle savait penser par elle même, avait ses opinions et ses certitudes, mais tout comme une voix résonnant dans son esprit, Nymor avait le don de lui offrir une perspective nouvelle, un regard tierce qui était accru par sa formation martiale. Les rires semblaient lointain tandis qu'ils évoquaient les souvenirs douloureux. Le drame qui avait touché Salrivage était encore empreint d'une ombre dans l'esprit de l'héritière pour qui les motivations de son cousin demeuraient encore nébuleuses. Jalousie ? Colère ? Qu'est-ce qui pouvait pousser un homme à commettre un tel acte de violence. Ses yeux se baissèrent tandis que, loin d'être jugeant, les mots de Nymor lui rappelait combien elle avait aimé Elmar. « Je ne parviens encore à saisir tout ce qui s'est passé ce jour là. J'ai sans doute été trop longtemps admirative de cette assurance qu'il avait, de sa manière de raconter les choses comme s'il y était. Au final, tu n'avais pas totalement tort : le temps a eut beau me donner le corps d'une femme, je restais, à bien des égards, encore une enfant lorsqu'il s'agissait de lui. » confessa-t-elle penaude. Elle savait qu'elle n'avait pas tous les éléments pour comprendre ce qui s'était passé. Qu'elle serait à jamais aveuglé par le souvenir de cette lumière qui semblait se dégager de sa personne. Elle peinait à penser que ses souvenirs d'Elmar étaient faussés, que quelques part, loin de se repentir, il pouvait attendre l'heure de son retour. Que se passerait-il si, un jour, il revenait frapper à la porte des Gargalen ? Surtout maintenant Nymor n'est plus là. songea la jeune femme avec un étau autour du coeur. Elle espérait qu'Elmar ne mette pas leurs souvenir dans la balance, usant de l'affection qu'elle avait pour se faire accepter de nouveau. Elle craignait sa propre faiblesse face à son sang, face à celui qu'elle avait tant adulé petite. Cette pensée ne l'aida guère à arborer autre chose qu'un visage entre la tristesse et la détermination. « Peut être ne comprendrais-je jamais ce qu'il s'est passé, pourquoi il a agit de la sorte. Mais je n'ai pas besoin de comprendre pour décider de me ranger à ta décision. » poursuivit la brune, se souvenant de la froideur avec laquelle Nymor s'était affranchi de toute bénédiction seigneuriale pour bannir leur cousin des terres familiales. Nul ne lui en avait tenu rigueur, surtout lorsqu'après quelques jours, Leonah s'éteignait suite à sa chute, emportant avec elle, l'enfant qu'elle avait annoncé porter. Si apaisement il y avait du y avoir, cela serait venu avec elle, avec son rétablissement. Une pensée qui faisait naitre une véritable uchronie dont son esprit. Elle se racla la gorge : Daria ignorait si son coeur était aussi pur que Nymor le disait, mais elle était prête à bien des choses pour lui.  « Mais si cela te permettait de porter un point final à tout ceci ... Alors je le ferai rechercher. » dit-elle, dardant sur lui, un regard inexpressif. Elle soupira, reportant ses yeux sur ses mains, loin de ceux de son jumeau. « Cependant, je suis d'accord : une nouvelle vie s'offre à toi. Tous les mariages ne sont pas d'amour et le tien sert grandement l'intérêt de la famille. Mais je suis persuadée que tu trouveras de quoi occuper tes pensées autrement qu'en pensant à ... Des êtres qui ne devraient pas être nommés.  » ajouta-t-elle en conclusion de son monologue, rebondissant sur les mots qu'il avait eut un instant auparavant. Peut être qu'un quotidien loin de tout ce qu'il avait toujours connu, loin de lieux hantés par la présence et les souvenirs de Leonah pourraient apaiser ses désirs de vengeance. Car bien qu'elle trouva remarquable l'idée qu'il renonce à cela par devoir, le désir était une chose qui ne répondait à aucune logique et ce, qu'importe qu'il soit associé à la vie ou à la mort. Elle secoua la tête, ses bracelets s'entrechoquèrent. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, à nouveau vers Nymor, elle esquissa un léger sourire. « T'as-t-on déjà exposé ce que l'on attendait de toi ? En dehors de contribuer à la naissance de princes et princesses. » demanda l'héritière, intriguée de ce que serait le quotidien diurne de son jumeau.

Elle rit, imaginant combien les Aspics pouvaient être avec ce nouveau mariage que contractait leur cousine. Bien sur, Daria aurait aimé pouvoir se montrer aussi jalousement protectrice mais elle connaissait Arianne depuis bien longtemps, et la distance entre leurs fiefs ne jouait guère en faveur d'une pseudo intimidation. Cependant, elle n'envisageait pas une seconde qu'il ne parvienne à rassurer les filles du prince Oberyn sur ses intentions. Nymor n'était pas Viserys Targaryen. Dorne coulait dans son sang comme dans celui d'Arianne, comme dans ceux de toutes les personnes présentes à Lancehélion. Elle esquissa un sourire tendre, acceptant les mots affectueux de son frère. « Je trouverai un moyen de te la rappeler chaque jour jusqu'à ce que l'écume emporte mon dernier souffle de vie dans les vagues de Salrivage. Ma malle est très confortable au demeurant. » C'était une promesse pour elle même autant que pour lui. Qu'importe les années, elle veillerait sur lui de loin et gribouillerait, à l'occasion, un petit rectangle dans un coin de feuille, une tentative de dessin de sa malle pour que lui seul puisse comprendre ce que cela signifiait, pour qu'il rit au souvenir de cette discussion tandis que les cheveux blancs parsèmerait sa tignasse noires à cause du soucis que ses enfants lui feraient. Lançant une oeillade moqueuse, elle tentait de deviner sur la proposition du jeune homme était une taquinerie ou une réelle invitation. « Cela sonne comme une quête bien divertissante, je te l'accorde. Mais de là à prendre le risque qu'il revienne aux oreilles de Ser Tobin que sa fiancée a arpenté le château dans tous les sens pour avoir des informations ... Le pauvre homme risquerait de ne plus passer les portes. » dit-elle d'un ton hautain que son sourire en coin trahissait. Sa discussion avec le prince Oberyn, quelques jours auparavant, lui laissait penser qu'ils ne trouveraient personne capable d'évoquer Ser Tobin. Elle n'était pas certaine de ce qu'elle voulait : ce jeu lui permettait de renouer avec ceux qu'ils faisaient, enfants mais elle n'aspirait qu'à profiter de sa présence jusqu'au dernier moment et craignait que l'ombre de son fiancé ne laisse à Nymor un souvenir faussé de leurs derniers jours ensemble. « N'est-ce pas une dame Le Voi que la princesse Rhaenys a à son service ? » évoqua-t-elle cependant, l'index tapotant le creux de ses lèvres.

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┗ DESTINY ┛
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« Lancehélion | 302, lune 10, fin de semaine 2 »

Les taquineries cessèrent et Daria lui proposa finalement plus sérieusement d’en parler. Une porte enfin ouverte sur cette question qui le taraudait et le mettait à mal depuis des semaines, même avant le mariage, et que personne hormis Daria n’avait voulu ouvrir pour lui alors qu’il en avait besoin. Et pourtant, maintenant à y regarder de plus près, poser des mots sur la situation, dès à présent, il se rendait compte qu’il n’était pas prêt. Et après tout, Daria était-elle la meilleure personne pour lui pour se confier sur ce sujet ? Elle était loin d’être la pire, c’était certain, avec leur gémellité, ils étaient on ne peut plus proches et pourtant, il ressentait une certaine retenue à l’idée d’aller plus loin sur ce chemin là avec elle. Il lui prit la main et la porta à ses lèvres pour déposer un petit baiser, avant de lui offrir un sourire empli de tendresse. “Je crois que je ne suis pas encore prêt. Mais je te remercie. Le simple fait de savoir que tu es prête à entendre même ça de moi, ça compte et ça m’aide énormément.”

Et les plaisanteries revinrent après que Nymor ait fait de son mieux pour rassurer sa jumelle quant à l’union qui l’attendait elle aussi prochainement. Il ne pouvait se montrer que moqueur quand elle le questionnait sur le physique de son futur époux. Il rit à sa remarque sur la tapisserie. “Le pauvre aurait pris peur de se voir en si grand en rentrant pour la première fois dans tes appartements… Un plan parfait pour le faire fuir et annuler le mariage…” Une nouvelle fois, les rires finirent par se transformer en sourire sincère et en déclarations lourdes de sentiments. La séparation était proche et on ne pouvait pas dire qu’ils le vivaient très bien. De quoi faire rire leurs plus jeunes frères et sœurs, après tout voilà bien longtemps maintenant qu’ils étaient des adultes mais leur lien dépassait la simple fraternité et seuls d’autres jumeaux aussi fusionnels pouvaient comprendre cela, pour les autres, ça en était presque risible oui. “Et comment sera Lancehélion sans toi ? Ne regrettes-tu pas parfois d’avoir été si pressée de sortir et d’être l’aînée ? En seconde, tu aurais pu rejoindre le cercle d’Arianne, t’amuser, choisir ton propre fiancé parmi ses amis… Vivre dans le faste et la fête… J’aurais été à ma place, au calme, à Salrivage à servir les Martell…” Il n’avait jamais été jaloux de son héritage, leur mère avait très tôt fait en sorte qu’il accepte la situation et ne la questionne jamais, mais en cet instant, il ne pouvait s’empêcher de songer qu’elle serait plus heureuse que lui à Lancehélion, et lui plus qu’elle à Salrivage.

“Je ne serais jamais loin si tu as besoin de mes conseils Daria, tu le sais. Les corbeaux volent bien vite entre Lancehélion et Salrivage… et au besoin, je trouverais toujours un bateau pour faire le trajet… J’imagine que c’est l’avantage d’être le beau-fils du Prince de Dorne à présent.” dit-il avec un sourire et serrant sa main dans les siennes. Tout dévoué qu’il était aux Martell, et ce depuis toujours, il ne tournerait jamais le dos à Salrivage et certainement pas à Daria. Tout se fit plus raide dans son corps lorsqu’ils évoquèrent Elmar. Nymor avait été le premier témoin de l’admiration qu’elle avait toujours voué à leur cousin, alors il ne pouvait qu’imaginer le temps et la réflexion qu’elle avait dû consacrer au sujet pour lui dire cela aujourd’hui. Il n’avait d’ailleurs pas grand chose à répondre à cela. Si dans l’enfance il avait été comme elle, avec son départ chez les Toland, sa vision d’Elmar avait évolué et il avait moins apprécié l’emprise de ce dernier sur Daria, sans avoir d’éléments tangibles pour le contester. Et puis évidemment, avec son excès sur Leonah, il ne trouverait plus jamais grâce à ses yeux, alors cela ne valait même pas la peine d’en discuter. “Qu’est-ce que ça pouvait-être d’autre que de la jalousie Daria ? Il n’était qu’un bâtard du frère du seigneur, tu étais le soleil… Et je suis revenu, chevalier, fiancé puis marié et elle a annoncé sa grossesse… Il a senti sa place menacée…” Il jeta sa main dans le vide d’un geste sec, comme pour éloigner un insecte volant, comme si cela pouvait l’aider à se débarrasser du sujet. “Mais il est exilé, s’il te plait, ne lui donnons pas une importance qu’il n’a certainement pas mérité !” Il savait qu’il était probablement injuste vis à vis du cœur de sa sœur, mais il ne supportait pas qu’elle lui laisse le bénéfice du doute, il préférait encore l’ignorer. Il craignait que si sa sœur le cherchait et surtout le trouvait avant lui, il ne parvienne à la convaincre de son innocence, de son besoin de pardon… Et il s’y opposait fermement.

Ils eurent finalement le bon sens de changer de sujet et Nymor se détendit progressivement. “Partiellement…” avoua Nymor. “J’ai eu quelques entretiens assez intéressants avec le Prince Doran, même si je pense qu’ils étaient surtout une façon de finir de m’évaluer et de me jauger je pense...  Je ne doute pas que j’en saurais plus très prochainement et tu te doutes bien que je me ferais un plaisir de te le dire aussitôt !” Il avait noté que Doran avait mentionné plus d’une fois le Sénéchal, sa cécité et son âge avançant… Nymor pourrait lui être d’une grande aide, tout en ayant un rôle plutôt complémentaire de celui qu’il confiait justement à Arianne, mais il était encore trop tôt pour en être certain, le mariage était encore bien trop récent. Encore fallait-il qu’il survive aux épreuves des Aspics ! Elles n’avaient pas manqué de le prévenir et elles avaient su se faire entendre de lui. Au point que Daria lui proposait à présent de s’enfuir avec elle dans sa malle. L’idée l’amusait autant qu’elle le rebutait, il n’y avait rien de dornien à fuir de la sorte ! Mais il appréciait l’attention de sa sœur.

Comme Tobin semblait encore occuper son esprit, il lui proposa d’obtenir un autre avis sur la personne, mais elle craint que cela ne lui mette la puce à l’oreille et ne flatte trop son égo. “Tu veux dire, plus que l’immense tapisserie que tu comptes commander ?” demanda-t-il en riant, faisant allusion à ce dont ils avaient discuté plus tôt dans leur conversation. “En effet, il s’agit de sa cousine, Sara. Ils en ont parlé lors de mon passage pour finaliser tes fiançailles. Si je me souviens bien, cela ne fait pas très longtemps qu’elle est à son service, elle ne l’était pas en tout cas au moment du premier mariage d’Arianne…” Il se rappela leur brève rencontre et sa curiosité pour Dorne et les terres de sa mère, cela expliquait sans doute le choix de Sara dans sa suite. “À défaut de parcourir le chateau pour des réponses sur Tobin, peut-on au moins le parcourir pour se mettre en quête de nourriture ? Tu t’es occupée de toi et des oiseaux, mais je ne souhaite pas mourir de faim de mon côté…” dit-il pour la taquiner. Le palais avait continué de s’éveiller et on ne tarderait pas à les chercher, il en était certain.
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Daria & @Nymor Gargalen

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Elle hocha la tête face à son pudique silence, respectant son choix. Jamais elle ne le forcerait en rien et il était des terrains encore trop instables pour s'y aventurer, malgré toute l'affection qu'elle était certaine qu'il lui portait. Elle eut envie de lui dire que c'était son rôle d'aînée, que même si elle ne l'avait précédé que de quelques minutes c'était sa manière, à elle, de le protéger, de prendre soin de lui. Mais elle ne dit rien. Il n'y avait besoin de mot. Tout ce qu'elle pourrait dire sonnerait creux face à la profondeur de l'attachement qu'elle éprouvait. Et elle était certaine que Nymor le savait déjà. Elle serai là, le jour où il aurait besoin de se libérer de cette chape de ténèbres et de tristesse. Et elle serait également là si sa simple présence, même dans le silence le plus total, lui permettait de se sentir mieux.

Quelque fut la technique de Nymor pour la faire rire, cela fonctionna. Daria se laissa aller à un éclat bruyant, imaginant un pauvre homme dépassé par ce qui semblait être un acte d'obsession ultime. « Imagines-tu ma réputation après cela ? » dit-elle entre deux rires, quand elle pu enfin respirer suffisamment pour articuler deux mots. Elle ne fuyait pas particulièrement le mariage, ni recherchait à ce que Ser Tobin initie cette rupture. Cette union était nécessaire pour sa maison, pour sa famille, mais l'idée du visage effrayé de son promis, à qui elle donna ds traits imaginaires, l'amusa au plus au point. Cela aurait pu être une blague qu'elle aurait fait plus jeune -et plus stupide. « Je suis sure qu'on entendrait des petits oiseaux dire combien l'héritière Gargalen est en manque d'affection et totalement folle. Je ne suis pas sûre que Mère rirait à cela ... » ajouta-t-elle, consciente de l'appétit de la noblesse pour les potins, même si sa région était plus curieuse que malveillante à ce propos. « A moins que cela ne m'amène nombre de prétendants ravis de me prêter leur épaule pour pleurer la perte de mon frère et de mon fiancé ? » plaisanta la jeune femme avec un sourire en coin. Elle n'était pas certaine que les personnes qui viendrait, attiré par ce genre d'idée, n'ait les qualités que Nymor avait trouvé à Ser Tobin. De piètres époux sans aucun doute ... Mieux valait garder celui qui avait convaincu son jumeau de sa valeur.  Elle senti son coeur fondre à la mention des questionnement de ce dernier : ses mots avaient un écho tout particulier dans son âme, résonnant dans les sentiments qu'elle ressentait à l'égard de son départ prochain. « Parfois, je me dis que tu aurais été sans doute un bien meilleur héritier que moi. Que ta présence était ce qui me permettait de garder un peu de sérieux dans mon devoir. Aujourd'hui, je veux croire que rien n'a été fait au hasard. Si nous avons les places qui sont les nôtres, peut être est-ce pour une bonne raison que nous ignorons encore ? » dit-elle, confiant le fruit de nuit d'insomnies à réfléchir sur la question. « J'aurais sans nul doute été heureuse auprès d'Arianne et je suis certaine que tu aurai été bien plus à ta place à Salrivage. Mais peut être les Sept m'ont-ils fait venir en première pour te donner l'opportunité de réaliser quelque chose de plus grand ? Peut être est-ce simplement pour nous donner une leçon ? » poursuivit-elle, sincère dans ses paroles. Oui, elle avait parfois rêver d'échanger sa place avec lui, lui qui était si sérieux, si rigoureux dans son rôle, si sage dans ses décisions. « Au final, est-ce que tout ceci n'a pas pour but de nous apprendre quelque chose ? Nous ne sommes pas venus au monde ensemble sans raison, j'en suis certaine. » ajouta Daria en prenant la main de Nymor dans la sienne. « J'ai certainement quelque chose à apprendre de toi. Et j'aime à penser qu'il y a des choses, chez moi, qui te serait utile. » elle eut un sourire amusée. Elle se demandait parfois pourquoi, alors qu'ils avaient donné naissance à une fille et à un fils, leurs parents n'avaient pas menti au sujet de l'ordre dans lequel ils étaient nés ? Cela aurait sans doute simplifié leur vie autant que celle des jumeaux. Mais ils avaient toujours, surtout leur mère, insisté sur les quelques minutes d'avance que Daria avait eu sur sa moitié.  « Peut être mon charme à toute épreuve ? »  demanda-t-elle avec humour après un instant de silence, comme pour casser la solennité de paroles si philosophique. Elle appuya ses mots par un geste visant à dégager ses cheveux de son épaule dans un mouvement faussement gracieux, accompagnée d'une oeillade entendue. Peut être aurait-on pu croire qu'elle était sérieuse si elle n'avait pouffé de rire après quelques secondes.

Son sourire s'étendit lorsqu'elle entendit le lien de parenté, enfin dit à vive voix. Elle sentit poindre une nouvelle taquinerie mais se retint, ignorant si cela lui coutait de se positionner en membre de la maison Martell plus qu'en Gargalen. Elle cacha les raison de son sourire derrière une autre raison.  « Le Prince ne sera sans doute pas heureux que je t''empêche d'être auprès d'eux en t'appelant tous les quatre matins ? Mais j'en prends bonne note. Aussi, si Sylvenna fait trop de bêtises je pourrais toujours la menacer de te faire venir ... » dit-elle avec un sourire faussement diabolique, revenant à leur constat initial sur leur cadette. Nymor avait-il toujours été la voix de la sagesse au sein de le fratrie ? Il lui semblait qu'à mesure que leur séparation devenant imminente, elle prenait conscience de tous ces petits rôle qu'il occupait que cela soit auprès d'elle, de leur frère et soeur ou même de la maisonnée. Si cette pensée avait déjà fait déserter le sourire de son visage, la mention d'Elmar commença à faire battre douloureusement son coeur dans sa poitrine. Avait-elle pu être à ce point aveugle pour ne pas voir l'envie dans les yeux de son cousin ? Pour imaginer que sa place à leurs côtés lui suffisait ? Si elle saisissait, avec le temps, les choses que Nymor sifflait à vive voix, elle ne parvenait à saisir les ambitions que son cousin avait pu avoir ? Avait-il convoité Leonah ? Avait-il envisagé de prendre la place de Nymor ? Qu'animait cette jalousie ? Elle demeura silencieuse, reportant ses yeux sur les plis de son vêtement, quelque peu honteuse d'avoir ravivé la colère de son jumeau. Bien qu'elle ne fut pas dirigée contre elle, Daria en sentait la force et cela lui rappelait des souvenirs qu'elle préférait enfouir profondément dans son coeur. Le changement de sujet fut bienvenu pour eux deux et elle hocha la tête, songeant que cela ressemblait bien au prince de Dorne de se montrer si mesuré. L'impression de son frère lui paraissait logique et elle se demanda si la présence de Gargalen. au palais ne l'intimait pas à la retenue : leur départ permettrait sans doute au nouveau beau-père et à son genre, de se jauger avec plus de justesse.

Sa pique lui arracha un nouveau sourire, encore un peu teinté de ses dernières émotions moins jouasses. « Moque toi de ma gigantesque tapisserie si tu veux, mais lorsque tu reviendra à la maison, il y a de forte chance que ce ta tête soit le sujet principal de ma commande ! Je la ferai installé dans ta chambre à chacune de mes visites pour t'apprendre. » rétorqua-t-elle avec assurance. Pour sur, cela aurait pour effet de faire fuir n'importe qui bien plus vite qu'en mettant à l'honneur Ser Tobin. Elle était certaine que ce dernier serait ravi de voir la tapisserie quitter la chambre pour celle du Gargalen lors des venues de ce dernier et ardemment désirer son retour prochain. Mais cela appartenait à un monde fantasmagorique où il n'y avait nulle règle pour dicter sa conduite et où on ne lui demanderait nulle compte sur cette inconsidérée et inutile dépense. Elle considéra les informations que Nymor lui confia au sujet de Sara Le Voi, hochant la tête tout en songeant que la réputation de la famille devait être impeccable pour que la Couronne songe à elle. « Oui, je m'en voudrais que tu t'attaques à ces pauvres oiseaux par représailles. » finit-elle par dire alors que l'estomac du jeune homme grondait dans son humeur. « Il semblerait que la nuit ait été longue pour nous deux ... » le taquina-t-elle avec un sourire entendu, tout en se levant de son banc. Oh ciel, sa nuit à lui devait avoir été bien plus palpitante que la sienne, à écouter les ronflements de leur soeur. La curiosité titillait l'esprit de Daria qui se promettait, avant la fin de la journée, d'avoir un compte-rendu de cette fameuse nuit. Glissant son bras contre celui de Nymor, elle tenta de retrouver la direction de leur petit-déjeuner, feignant de trouver sa route à l'odeur tout en vantant la brioche qu'elle avait subtilisé avant qu'il ne la trouve.

©️crack in time


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┗ DESTINY ┛
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Song of the stars


« Lancehélion | 302, lune 10, fin de semaine 2 »

Nymor avait pensé que Daria s’offusquerait -faussement- de sa réflexion sur la tapisserie, mais au lieu de ça, elle en rit de bon cœur et se prit même au jeu de la plaisanterie. Finalement, c’est le fils de la Cocatrix qui éclata de rire aux diverses images que son aînée dessinait dans son esprit en évoquant leur mère. “Tu es toujours bien plus machiavélique que je ne veux l’admettre Daria…” reconnut-il avec un sourire en coin lorsqu’il eut fini de rire. Il le savait pourtant qu’il avait toujours un temps de retard sur elle, mais il ne cessait jamais d’être surpris de sa répartie ou de son imagination. Ca n’était pas pour rien qu’elle avait été le soleil de sa vie jusque-là, capable de faire briller une lumière là où toutes les autres se faisaient absorber par la pénombre. Il se frotta le bout du nez avec un dernier éclat de rire avant de reprendre d’une voix plus sérieuse sa réflexion sur leurs positions. Il n’y avait eu aucune rancœur, aucune méchanceté dans ses réflexions, une simple spontanéité et curiosité. S’il n’avait pas posé son regard sombre sur elle durant ce partage, il avait fini par relever son visage, aux traits sérieux, sur elle. Et la longue tirade que lui offrit Daria lui chauffa le cœur d’une manière douloureuse. Il était si fier d’elle mais il fallait que ce sentiment ne se libère qu’à l’orée de leur séparation…  Lorsque l’héritière de Salrivage eut terminée, il laissa planer le silence un peu plus longtemps, pour laisser ses mots s’imprégner de l’ambiance, tandis qu’il lui offrait le plus doux sourire qu’il avait en lui. “Personne ne pourrait douter que tu as tout ce qu’il faut pour faire un bon seigneur après de tels propos, sœurette.” Il se pencha vers elle pour déposer un chaste baiser sur son front. “Je pensais être le philosophe de cette famille, mais là encore tu m’as surpassé.” dit-il avec un nouvel éclat de rire, tandis qu’il donnait un léger coup d’épaule taquin à Daria. “J’apprendrais ici alors, pour les Sept et pour toi.” conclut-il cependant en retrouvant un instant son sérieux.

Mais le sérieux ne s’éternisa pas entre eux, comme bien souvent. Ils passaient toujours par tous les sujets et toutes les émotions, plusieurs fois, dans leurs conversations. Puis le sujet de la tapisserie revint se faire une place entre eux et Daria tira une nouvelle fois un éclat de rire chez son puîné. “Je ne voudrais pas que ton futur époux en prenne ombrage… Mais n’oublie pas de payer quelques servantes et autres femmes de Salrivage pour venir se recueillir devant mon portrait… Ainsi débutera ma réputation de grand homme et tout le monde saura à Dorne à quel point je suis irrésistible et irremplaçable… Un vrai prince de Dorne !” dit-il en bomba le torse exagérément avant d’éclater de rire une nouvelle fois. Seule Leonah avait eu une place dans son cœur, mais ça n’était pas cette histoire… son histoire qui assiérait sa présence à la cour dornienne à présent.

Comme son ventre se rappelait à lui par des gargouillis peu élégants, il proposa à sa jumelle de retrouver le chemin de ses appartements pour lui permettre de prendre un petit-déjeuner. Comme elle accepta, ils quittèrent le banc pour retrouver les couloirs de pierre du palais Martell. Nymor arrêta le premier serviteur qui croisa leur chemin pour lui demander de faire servir un petit-déjeuner dans l’antichambre de ses appartements. “Tu m’accompagnes ? Je suis certain qu’Arianne serait ravie de te voir avant ton départ…” Il le pensait sincèrement et au moins, il ne serait pas seul avec elle.

FIN
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