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Hear my heart burst again [Maddy]

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Robar Royce
The Red Knight

Robar Royce

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La route vers Roches-aux-Runes ne lui avait pas été si éprouvante qu’il l’aurait pensé. Mais persistait un sentiment de lourdeur, au sein de son être, qui l’empêchait d’apprécier à sa juste valeur le fait de rentrer chez lui. Il n’était resté que peu lors du retour de La Veuve, ayant à peine le temps de se remettre de ses nombreuses lunes d’absence avant que la nouvelle mission, confiée par Andar lors de leur séjour nordien, ne lui fasse quitter les terres de sa famille pour se rendre à la Capitale. Contrairement à ce qu’il avait espéré, ce court intermède à Port-Réal ne lui avait permis d’avoir la satisfaction de nouvelles au sujet de sa séparation conjugale. En lieu et place de l’avancement de cette affaire, il avait eu à supporter le mariage de son ancienne suzeraine avec Littlefinger, s’étonnant de la joie à peine mesurée de l’épousée qui contrastait avec le sourire de façade habituel de Pertyr Baelish. S’il avait compté sur un autre mariage pour fuir au plus vite la Capitale Royale, c’était sans compter la délégation princière se rendant également aux Portes de La Lune et l’obligeant, une fois de plus, à prendre sur lui pour ignorer le prince, anciennement héritier et aujourd’hui rien du tout. Au moins la présence d’une compatriote du Val, sur le navire les ramenant vers les côtes familières du royaume des montagnes, avait-il apaisé légèrement le Chevalier Rouge. Sharra Hersy était la veuve d’un homme qu’il avait, par le passé, connu lors de tournoi ou de mondanité valoise. Nouvellement arrivée à la cour, ils avaient pu parler de l’étrangeté de cette écosystème si particulier qui gravitait autour de la Couronne Targaryen. Mais ce n’était vraiment qu’en offrant une accolade fraternelle à Andar, un baisemain respectueux à Alys et en attrapant ses neveux dans ses bras qu’il s’était enfin détendu. Le mariage avait été de toute beauté et s’il n’avait jamais envisager de voir Harrold se marier un jour, il savait combien son nouveau rôle, et la pression qu’exerçait sur lui Anya Vanbois, l’y avait forcé. Lui souhaitant une union plus joyeuse que celle qu’il avait connu, il avait toutefois profité de la fête tout en songeant à l’inéluctable discussion qui l’attendrait en rentrant chez lui. Peut-être était-ce pour cela qu’après avoir été si proche de la jeune Rhéa Flint, il s’était soudainement montré moins présent ? Peut-être était-ce à cause du regard sévère de sa grand-mère sur son comportement ? Ou peut-être était-ce juste l’idée de La revoir qui le ramenait à l’époque où il n’était qu’un jeune homme fougueux -si on pouvait considérer qu’il était devenu, entre temps autre chose.

Instinctivement, les cuisses de Robar pressèrent les flancs de sa monture en apercevant la silhouette de Roches-aux-Runes. A ses portes, il s’attendait toujours à voir la figure de Lord Yohn, sa bienveillance dissimulée derrière un visage sévère, comme lorsqu’il revenait de ses chevauchées hebdomadaires pour apprécier la beauté des paysages du Val, ressentir l’élan de la liberté ou pour toute autre activité que le défunt seigneur, par pudeur, ne mentionnait jamais. Mais comme depuis plusieurs années, nul Lord Yohn n’accompagnait la silhouette de Sam Stone. De la même manière, Ysilla ne se trouverait pas à la fenêtre, son sourire énigmatique aux lèvres. Vestige d’un passé qui semblait appartenir à un autre, son cœur manqua malgré tout un battement de voir sa chevelure flamboyante se détacher sur les pierres grises du château des Royce. Il l’avait évité lors des quelques jours qu’il avait passé à Roches-aux-Runes avant de partir pour la capitale et sans doute en avait-elle fait de même, ignorant qu’à cette heure, déjà, il connaissait son secret. Mais la culpabilité d’Andar, sa loyauté, son amitié n’aurait pu garder, non plus, la chose éternellement. En son for intérieur, Robar se doutait qu’Andar n’avait pu garder pour lui ce que le poids de sa conscience, à l’aube de la bataille, l’avait poussé à révéler. Mais il ignorait ce qu’il préférait : qu’elle sache qu’il était au courant, leur faisant gagner un temps précieux dans la conversation qu’ils se devaient d’avoir, ou qu’elle l’ignore, dans l’espoir qu’elle le lui avoue d’elle-même. La fatigue du voyage lui permit de s’éclipser rapidement de la cour intérieure et de se soustraire aux retrouvailles de la famille et de la maisonnée qui la servait. Annonçant qu’il se passerait de souper, il s’était enfermé dans sa chambre, faisant sourde oreille aux grattements timides à la porte, signe qu’Andar lui avait sans doute fait monter un repas au cas où il changea d’avis. Il ne veilla cependant guère longtemps : au-delà de l’excuse, il se sentait exténué par tous ces voyages, par toutes ces rencontres, par ses doutes et ses colères. Près d’un an qu’il n’avait remis les pieds à Roches-aux-Runes sans savoir qu’il allait repartir très vite, près d’un an qu’il n’avait pas songé à son avenir, ici, maintenant que sa situation lui semblait plus claire. Mais de clarté, il n’y avait que l’accord passé avec Rhaenys. Ses affaires n’étaient plus là, certaines emportées lors de leur séjour à Lestival, le reste renvoyé après qu’il soit rentré, furieux et dévasté, de Port-Réal. D’elle ne subsistait qu’un léger parfum, comme imprégné dans sa tête plus que dans la pièce et dont il ne parvenait à se défaire. Il soupira en s’écroulant sur son lit. Du coin de l’œil, il remarqua un éclat venant d’une petite console de bois sombre sur laquelle se trouvait un nécessaire de toilette et un miroir et où avait été installée les brosses, onguents et huiles ainsi que les bijoux de la Targaryen lorsqu’elle vivait encore ici. Le narguant, l’éclat rouge dans lequel se reflétait les chandelles allumées lui arrachèrent un grognement, le forçant à se relever pour enfermer le bijou, relativement simple s’en étonna-t-il, dans une boite où il serait hors de sa vue. Lorsqu’il retrouva le moelleux de son lit, son regard se perdit sur le plafond, ses pensées naviguant sans contrôle jusqu’à ce que ses yeux ne finissent par se fermer, la fatigue l’emportant.

Il rêva. Dans son rêve, il quittait son cheval pour attraper au vol un petit garçon à la peau hâlée et aux cheveux châtains mais ce n’était ni Lucas, ni même Angus. Le regard déterminé lui rappelait celui de Rhaenys et lorsque ses yeux remontèrent le long des jupes de la femme, ce ne fut guère la princesse Targaryen qui lui apparut. Il n’y avait plus de riches tissus et de borderie d’or, les élégantes boucles brunes et le port royal de la dragonne. C’était Maddy. Simplement Maddy et ses cheveux indomptables, ce sourire qu’elle n’avait réservé qu’à lui. L’attention se reporta sur l’enfant dont les bras passaient autour de son coup. Il n’y avait plus de petit garçon mais une fillette blonde aux reflets cuivrés qui se collait à lui avec tendresse. Il se réveilla en sursaut. Sa main passa dans ses cheveux légèrement humides. Sa respiration haletante trahissait le choc de la scène que son inconscient lui avait envoyé dans sa vie onirique. Par la fenêtre, le ciel affichait déjà une vive lumière : sans doute avait-il dormi une partie de la matinée, songea le chevalier en se levant, passant son visage à l’eau fraiche tandis que des coups, plus assuré, frapait à la porte pour veiller à son réveil, et sans doute à sa présence au déjeuner. La vie reprenait son cours. Et il savait qu’il ne pouvait plus fuir l’inévitable.

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Dans les couloirs de Roches-aux-Runes, les domestiques n’avaient plus que deux mots à la bouche ; quand ça. Certains avaient parié des corvées sur l’annonce en elle-même, quelques-uns pensaient que Maddy allait fuir à nouveau sur son île sans dire un mot, tandis que d’autres, estimaient qu’elle mettrait au moins une semaine avant de dire la vérité au jeune Robar. C’était sans compter sur ceux qui spéculaient sur sa réaction, allait-il paniquer ? Être le plus heureux des hommes ou au contraire, être fou de colère ? Cette situation ouvrait tout un champ des possibles pour des commérages et des supputations, ce qui les occuperaient durant des lunes. Bien entendu, ils taisaient tous leurs murmures lorsque la servante était présente, mais elle n’était pas idiote. Elle les connaissaient que trop bien pour se bercer d’illusions. Qu’elle le veuille ou non, la fille du maître d’armes était au cœur de toutes les discussions.

Les coudes sur la table, ses mains supportant sa tête, Maddy restait silencieuse. Depuis l’aurore, elle s’était réfugiée dans la cuisine, auprès de la vieille cuisinière qui pestait contre tout le monde. Quand l’un faisait trop de bruit, un autre n’en faisait pas assez et la faisait sursauter dans un mouvement disgracieux. Rien n’allait et la présence de la Descarpe ne l’aida guère à apaiser ses humeurs. Elle ne supportait pas sa contemplation muette, ni son manque d’activité. Trop absorbée par ses propres pensées, Maddy restait inattentive à ses remarques cinglantes ou à ses grognements. Ce qui énervait davantage la femme qu'on estimait être une marâtre. Et il fallait dire, qu’elle faisait partie des personnes qui avaient parié sur le jour de la grande annonce. Et ce jour était aujourd’hui. Alors, elle utilisa toutes les stratégies qu’elle avait en tête pour pousser la jeune femme à tout avouer à Robar, mais rien. La servante restait dans sa léthargie, les sourcils froncés, à observer le petit-déjeuner qui lui était réservé. Personne n’avait osé y toucher, de peur de se prendre un coup de spatule sur la tête. Non, dans son plan, c’était à Maddy de lui apporter. Alors qu’elle allait perdre espoir, la servante se leva d’un bond et d’un pas décidé, emporta le plateau.  

À chaque marche gravie, l’irritation de l’insulaire prenait le dessus. Robar l’avait ignoré. À son retour du Nord, il était non seulement accompagné d’une jeune femme dont le regard s’attardait beaucoup trop sur lui, mais il l’avait traité comme une étrangère. Après son bref séjour auprès des siens, Maddy en avait conclu qu’il avait avancé, sans elle. Si un sentiment quelconque avait persisté à son égard, il l’avait très bien dissimulé. Finalement, elle avait l’impression d’être comme toutes ses autres femmes, un nom de plus sur une liste déjà bien longue. Cette colère qui grondait en elle depuis le départ de Rhéa la rongeait et ne faisait que de gonfler à mesure qu’elle grimpait cet escalier. Mais lorsqu’elle se retrouva devant sa porte, il ne restait plus que cette angoisse qui se logeait dans son estomac. Elle prit alors quelques minutes, tentant désespérément de reprendre son souffle… Cela faisait si longtemps qu’elle ne s’était pas retrouvée seule en sa compagnie. Et s’il n’était pas seul dans sa chambre ? Prenant son courage à deux mains et chassant cette idée de la tête, elle calla le plateau sur sa hanche et frappa à la porte. Un peu plus fort qu’elle ne l’aurait voulue.  

Le chevalier était devenant elle, les cheveux en bataille et humides. Son cœur se mit à battre plus vite et plus fort rien qu’avec une œillade en sa direction. Il était trop tard pour faire marche arrière. Et bien qu’à cet instant elle aurait aimer fuir très loin de cet endroit, elle avança prudemment, entrant dans cette chambre qui fut autrefois son refuge.

- Il a été préparé pour vous, dans le cas où vous auriez faim, s’empressa-t-elle de dire en montrant du nez le plateau qu’elle tenait dans ses mains.

Vous. Il n’y avait plus de tutoiement. Par ce mot, elle créait cette distance qu’il avait lui-même instauré depuis son retour du Nord. Elle reprenait sa juste place et rééquilibrait la balance, elle une servante, lui un noble. Effaçant leur histoire commune, comme il semblait l’avoir fait.

Il lui était devenue impossible de soutenir son regard, sans avoir une envie irrépressible de paniquer, alors Maddy préférait fixer le sol. Elle remarqua d’ailleurs une tâche auprès de la commode.

- Auriez-vous besoin d’autres choses ? Demanda-t-elle en déposant le plateau sur le bureau.

Finalement, elle se dégonflait, Maddy n’était pas prête à lui annoncer sa paternité. Avançant une multitude d’arguments plus ou moins valables pour éviter cette confrontation, elle avait décidé de partir. Toutefois, une fois qu’elle était de nouveau devant la porte, la main sur la poignée, l’insulaire s’était arrêté, prise toute entière par sa culpabilité et le besoin de tout dire. Avec plus de délicatesse, elle la referma et s’y adossa, comme pour se donner plus de consistance.

- Tout a tellement changé depuis mon départ, de nombreux évènements ce sont passés et… Elle ne trouvait plus les mots et perdit le fil de sa pensée. Sur l’île de la Sorcière….

Elle inspira profondément, luttant pour ne pas prendre ses jambes à son coup. Dans ses songes, elle lui avait annoncé la naissance de Rosenn de différentes manières, tout semblait si simple dans sa tête, mais à présent qu’il était à ses côtés, tout semblait si difficile.

- Sur mon île, je suis devenue mère... J’ai une petite fille, lâcha-t-elle enfin.

Son cœur battait si fort qu’elle avait l’impression qu’il allait rompre ses os et sortir de sa poitrine. Bien sûr, ce n’était qu’un petit morceau de la vérité, mais elle avançait prudemment.

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Le destin avait franchement un humour de merde, songea Robar lorsque la porte s'ouvrit sur celle qu'il redoutait le plus de voir. S'il avait promit à Andar de parler avec Maddy, s'il s'était convaincu qu'aujourd'hui était le jour où il se devait le faire, il ne s'attendait pas du tout à la voir sur le pas de sa porte, plateau entre les mains comme n'importe quelle servante de Roches-aux-Runes. Il ne fit pas un geste pour l'empêcher d'entrer, encore abasourdi par sa présence soudaine, se rendant compte qu'il n'y avait aucune préparation mentale qui aurait pu l'aider face à la jeune femme et à la conversation qu'ils ne manqueraient pas d'avoir. Il tressaillit au vouvoiement. Elle ne l'avait jamais vouvoyé: ils avaient été camarades de jeu et amis avant de devenir amants. Robar se sentir blêmir: la désagréable sensation de poids dans son estomac -qui n'était nullement du à la faim s'il considérait la nourriture qu'elle lui apportait- lui rappelait une autre situation tout aussi désagréable face à une autre femme à laquelle il n'avait surtout pas envie de penser maintenant. Il ignorait ce qui le choquait le plus: qu'elle lui parle comme n'importe quelle servante ou qu'elle ne le regarde pas. Etait-elle si fâchée qu'elle ne pouvait plus supporter sa vue ? Il fallait dire que l'ignorer durant son premier séjour n'avait pas été l'idée de la décennie, ne faisant que repousser ce qui devait avoir lieu. Et accentuer la rancune de la rousse, de toute évidence, se dit le chevalier qui, muet comme une carpe, observait le manège étrange de celle qui avait été sa maitresse. Il avait merdé en beauté sur ce coup là et il en était certain: si Rhaenys n'avait pas sa mort, Maddy serait là pour l'achever ! Il se contenta d'un signe de tête lorsqu'elle lui demanda s'il désirait autre chose. Que lui dire ? Oui, une discussion sérieuse sur ta fuite soudaine ? Cela serait déplacé après des années sans se parler, sans se voir, et avec les connaissances qu'il en avait. Il s'agaça tout seul: que lui reprochait-il au final ? D'être partie sans prévenir de son intention de ne jamais revenir ? D'avoir eut un enfant de lui ? De ne rien lui avoir dit ? Il ne savait plus. Peut être que tout cela, c'était juste trop ? Peut être que les beaux discours et les promesses faites à Andar ne pouvaient être réalisées ? Peut être que le gouffre entre eux était trop grand ? Il se demandait ce qu'il restait de l'amitié passée, des heures de jeux, des sourires en coin et des étreintes secrètes. Que restait-il à présent des amants qu'ils avaient été. Rhaenys exacerbait sa colère. Maddy, elle, renforçait sa peur. Elle l'avait connu enfant, garçon effrayé par la mort précoce de sa mère, par le retour 'un frère brisé. Elle l'avait retrouvé, adolescent, témoin de sa vie dissolue et l'épaulant au départ de Waymar, le calmant face aux potentielles fiançailles d'Ysilla. Que pouvait-il, face à ça ?

Elle s'apprêtait à partir et il doutait d'être capable de la retenir, pris dans ses pensées, hanté par la douleur de l'abandon, revenant après avoir été étouffée par sa fierté. Car le noeud du problème se trouvait là. A l'aube de ses fiançailles, elle l'avait laissé et il avait perdu tout repère. Peut être était-ce ce qui le mettait tant en colère après tout ? Il avait baissé la garde, il l'avait laissé prendre une place dans sa vie -même s'il était loin d'être le plus fidèle des amants- et elle était partie. S'il entendit la porte, le poids contre celle ci lui indiqua qu'elle n'avait pas quitté la pièce: elle était toujours là, dos contre le bois, et ils étaient toujours seuls, dans cette chambre chargée de tout ce qu'ils avaient été l'un pour l'autre. Il se retourna lentement, ne donnant guère plus d'intérêt au plateau qu'il n'en n'avait eut lorsqu'elle était arrivée. Et elle parla. Combien de fois s'était-il imaginé la chose depuis l'annonce d'Andar ? Combien de fois avait-il imaginé quoi lui répondre ? Et en dépit de tout, en dépit de son habituelle assurance, de sa colère affichée depuis Winterfell, de ses doutes sur lui même, il demeurait muet face à elle. Les mots étaient lents, hésitants et il n'avait coeur de la couper. Oui, les choses avaient changé. Il n'était plus le jeune homme qu'elle avait connu et elle n'était plus l'inaccessible femme dont il avait finit par se faire aimer. Son départ lui avait mis un coup, son mariage avait fait le reste. Et les voilà, à présent, dans cette chambre qui avaient connus tant de leurs instants clandestins, incapables de se regarder en face, incapables, ou presque, de se parler. Elle prononça la phrase tant attendue, tant redoutée. L'existence d'une fille, née sur l'Ile de la Sorcière, sans totalement lui en donner la paternité. Qu'attendait-elle de lui ? Il ne s'était réellement posé la question. Qu'attendait-elle en revenant ? Qu'ils reprennent leur histoire là où elle s'était arrêté ? Qu'il assume ses responsabilités tout en la laissant vivre sa vie ? Un silence s'installa: il ne savait quoi lui répondre. Il ne pouvait feindre la surprise, plus après en avoir tant parlé avec son frère. Mais la manière, franche et sans fioriture, qu'elle avait eut de lui annoncer la chose le dérouta. « Il s'en est passé des choses ... » répéta-t-il, lointain. Félicitations Robar, se dit-il à lui même. Merveilleuse manière de lui parler pour la première fois en trois ans. Il devait se reprendre. Laissant le lit lui servir d'appuis, il croisa les bras sur sa poitrine, le regard vers le sol. Dieux que les nervures du parquet semblaient intéressantes aujourd'hui ! Fronçant les sourcils, il se força a retrouver sa contenance mais l'assurance, elle, n'y était pas. « Andar m'a dit qu'elle était plutôt jolie. » répondit-il, avouant à demi-mot son savoir sur la fillette, la révélation du seigneur de Roches-aux-Runes à quelques heures d'une bataille redoutée. Il n'en voulait plus à Andar: il s'était confessé, persuadé de sa possible mort, allégeant sa conscience. Certes, Robar n'appréciait pas d'avoir été mené en bateau pendant près d'une année, mais n'avaient-ils pas repoussé l'inévitable trop longtemps ? Bien sur qu'il voulait se venger de son silence, de son absence, mais ne s'étaient-ils pas fait assez souffrir comme ça ? Devait-il lui servir le refrain du doute, de incompréhension alors qu'ils savaient tout deux que ce n'était plus le cas ... « Je crains de ne pas l'avoir vu. Mais ... Je me fie à ce qu'il m'a raconté. Des félicitations s'imposent. » dit-il à demi-amer, ignorant ce qu'il devait faire maintenant.

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Il ne l’avait pas retenu. Elle allait partir, disparaître dans le couloir et il ne l’avait pas retenu. Aucun mot, aucun geste, ni même un regard, Robar était resté silencieux et distant. Jamais il n’avait agi de la sorte lorsqu’il s’agissait de Maddy. Dans n’importe qu’elle situation, il avait toujours su attirer son attention, mais à présent, tout semblait être si différent. Sa réaction en était la preuve. Le chevalier au sourire ravageur était devenu un homme froid et évitant, provoquant ainsi un sentiment de déjà-vu. Elle avait l’impression de retrouver un Andar traumatisé par la guerre, fuyant à la moindre occasion sa présence. Ici, dans sa chambre, à l’abri des regards, Robar agissait exactement comme lui. L’insulaire n’aurait su dire si elle se sentait vexée ou terriblement affectée par cette ignorance flagrante. Il était loin le temps où les rires qui se voulaient discrets résonnaient entre les murs de cette pièce. Face à son comportement, elle avait la sensation qu’il ne restait plus rien de cette période, hormis une adorable petite fille.

Maddy avait l’impression d’être une énorme roche qui dévale une falaise, prise toute entière dans un élan incontrôlable et dont l’atterrissage lui sera fatal. Sa confiance s’était écornée devant son mutisme, il ne voulait pas qu’elle soit là, elle pouvait le sentir au travers de la pièce. Ignorant son besoin de fuir, elle avait commencé sa révélation, mot après mot, elle arrivait lentement au cœur du sujet ; Rosenn. Cette petite fille au regard émerveillé par la nature et aux rires discrets, son enfant. L’héritière accidentelle d’un amour réelle.

Depuis qu’elle l’avait présenté à Ysilla, l’insulaire avait pensé à cette scène. Toutes les nuits, avant de fermer les yeux, elle essayait différents scénarios, fantasmant encore et encore sur la réaction du chevalier, mais jamais elle n’aurait imaginé celle qu’il venait d’avoir. Instinctivement, Maddy avait levé les yeux, à la recherche des siens. Mais tout ce qu’elle trouva, ce fut le haut de son crâne. S’il avait pu observer son visage à cet instant, il aurait vu la douleur déformer ses traits lorsqu’il la félicita.

- Andar, répétait-elle en écho, encore abasourdit par ses mots.

Sa réflexion semblait incroyablement lente. Maddy ne s’était pas préparée à cette éventualité. Andar avait dit quelque chose, ça, c’était un fait avéré. Mais qu’avait-il dit d’autres ? Jusqu’où avait-il été ? Et la raison la plus importante, pourquoi avait-il évoqué Rosenn ? À ce moment précis, elle était prise dans une ambivalence, entre l’angoisse de tout dévoiler et le ressentiment contre son ami.

- Quand est-ce qu’il vous a parlé d’elle ?

Certes, ce n’était pas le meilleur des moments pour montrer la colère qu’elle ressentait envers Andar. Car plus les secondes s’écoulaient, plus son esprit rassemblait les pièces du puzzle. Lentement, elle comprenait qu’il n’avait pas seulement dévoilé son existence, mais qu’il avait dû en dire beaucoup plus. Tellement plus. Ce qui pouvait expliquer le comportement distant du chevalier, de sa façon de l’ignorer, parce qu’il savait. Plus elle y pensait, plus son cœur s’emballait.

- Qu'est-ce qu'il t'a dit d'autre sur elle ?

Sa colère avait surpassé les limites qu’elle s’était imposées. Pourtant, elle n’y arrivait toujours pas, cette phrase qu’elle attendait de dire depuis si longtemps. Les mots restaient muets, tués dans son silence.

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S'il avait envisagé différentes manières au déroulement de l'inévitable, il n'avait pas imaginé les choses ainsi. L'incertitude le paralysait toujours et malgré les nombreuses semaines passées à se faire à l'idée, à débattre avec Andar ou à se questionner sur l'attitude à adopter, il n'avait pas une seule seconde pensé qu'elle pourrait se montrer si directe dans ses paroles, ni aussi lunatique dans son comportement. A vrai dire, s'il s'était isolé la veille, c'était bien qu'il craignant de n'être capable de faire face à son ancienne maitresse. Face à elle, il lui semblait perdre cette assurance qu'il arborait avec le reste du monde. Face à elle, il redevenait le tout jeune homme qui cherchait à la faire rire, observant à la dérobée des formes qu'il ne lui avait jamais remarqué avant qu'elle ne parte vers une vie d'adulte dont il n'avait aucune idée. Son impuissance totale à retrouver contenance le menaçait de la perdre, encore une fois, mais que pouvait-il faire ? L'agripper pour lui demander des explications ? Sa simple vue faisait fondre le ressentiment d'être le dernier au courant de tout. L'implorer de rester ? Il n'était pas homme à supplier qui que ce soit. Ce constat le chamboula davantage: malgré son absence, malgré tout ce qui était arrivé depuis son départ, il restait toujours le même face à elle, démuni dès lors qu'ils quittaient leur jeu de séduction, totalement désemparé face à celle qui avait toujours été plus qu'une amante régulière à ses yeux sans qu'il n'en ai jamais dit quoi que ce soit. Il semblait cependant que si son inaction l'avait agacé, les quelques mots qu'il prononça n'aurait guère plus d'effet. Ce ne fut guère un regard assassin qui se dessina sur le visage de la jeune femme, mais une surprise dont Robar ne parvenait à définir si elle était bonne ou mauvaise. Sans doute ne s'était-elle pas attendue à ce que son secret soit révélé par un ami si fidèle que pouvait l'être Andar, mais sans doute ne l'aurait-il jamais su si la mort n'avait pas menacé l'existence paisible de Roches-aux-Runes. Pouvait-on reprocher de telles paroles au seigneur Royce dont la conscience était fortement mis à mal par des lunes de secret et de tourment ? C'était la conclusion à laquelle était parvenue Robar: Andar - et peut être même Ysilla, son aîné n'avait jamais voulu lui avouer si leur cadette était dans la confidence- n'avait gardé le silence que parce qu'il espérait que son frère et la jeune femme trouve le temps de parler. Avait-il réellement penser mourir ce soir là ? Robar refusait d'y penser, mais il ne pouvait nier que le poids qui se lisait sur son visage semblait envolé bien que leurs relations aient été mises à mal de la sorte pendant plusieurs jours.

Il grimaça au nouvel emploi du vouvoiement. Décidément ! Elle devait sacrément lui en vouloir pour ne pas perdre l'objet de son agacement. Quand est-ce qu'elle avait apprit à tirer ainsi sur des points sensible ? Avait-elle toujours été ainsi ? Finit-il par se demander, retenant l'oeillade mauvaise qu'il voulu lui lancer pour se payer ainsi sa tête. « Un peu avant la bataille de Winterfell. » annonça-t-il, les bras toujours croisé sur son torse.  « Il voulait que je me charge de l'éducation martiale de Lucas si quelque chose venait à lui arriver. Cela faisait des jours qu'il broyait du noir: le froid, la nuit quasi permanente, tout ça avait raison du moral de bien des hommes ce jour là. Je pense qu'il voulait juste ... Être en paix avec lui même s'il n'en revenait pas. » expliqua le blond tandis que le souvenir des jours précédent la bataille lui revenait en tête. Il n'était pas repassé par le Val: l'annonce du départ prochain des troupes valoise lui était venu alors qu'il était encore à Villevieille et il s'était empressé de prendre la route pour rejoindre l'armée avec le ban de l'Ouest. Une lueur victorieuse se dessina dans le regard du chevalier tandis que la jeune femme abandonnait le vouvoiement boudeur qu'elle avait adopté depuis qu'ils avaient commencé à parler.  « Guère plus que son existence. Qu'une certaine demoiselle de notre connaissance avait refait surface avec une enfant assez âgée pour ne pas être le fruit d'une aventure suite à son départ de Roches-aux-Runes. Et dont les cheveux ne laissait que peu de doute sur l'affiliation. » énuméra-t-il, gardant pour lui les échanges qu'Andar et lui avaient eut à La Veuve sur la certitude de sa paternité. La colère qu'il avait ressenti à l'idée d'avoir été maintenu dans la méconnaissance totale de son retour, de l'existence d'une enfant, s'était peu à peu tari. Finalement, Andar avait provoqué un cataclysme dans ses certitudes, mais il avait calmé les vagues durant leur convalescence nordienne.  « Je craignais que tu ne m'en parle pas. » avoua-t-il après plusieurs minutes de silence.  « Nous avons beau ne nous être que croisé depuis ton retour, jamais tu n'avais fais mention d'une enfant. Je craignais que tu ne me le dise jamais. » explicita-t-il avec un soupire fatigué. CEs rencontres tenaient sur les doigts d'une main: les portes de la lune lors de la visite royale, le retour après le séjour dans le Nord. Assez peu aux vues de leurs obligations respectives, mais suffisamment pour qu'il soit, aujourd'hui, perturbé de la voir faire son annonce de la sorte. Soudainement, son esprit s'emplit de question plus pressante les unes que les autres. Tout ceci avait-il un rapport avec Rhaenys ? Qu'attendait-elle de lui à présent ? Tant pour leur fille que pour elle même. Leur fille ... C'était la première fois qu'il pensait ainsi. Cela ajoutait à l'étrangeté de leur échange.  « Pourquoi es-tu partie Maddy ? Pourquoi n'es-tu pas revenue comme tu me l'avais dit ? Pourquoi tu ne me l'a jamais dit ... ? » finit-il par demander, craignant la réponse qu'il entendrait de sa part, redoutant que le nom d'une certaine dragonne ne vienne entre les lèvre autrefois tant aimés de la servante.

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Ses félicitations, il aurait dû les faire en prenant pour la première fois sa fille dans ses bras. Lorsqu’il aurait subi avec elle les jours interminables, attendant de connaître la destinée de l’enfant, si elle allait survivre ou rendre son dernier souffle. Il aurait dû être présent à chaque étape, dans les moments de douleurs, comme de doutes. Crier de joie à ses côtés quand tout danger était écarté. Il aurait dû être là. L’insulaire ne pouvait le nier, par moments, elle l’avait détesté. Elle lui en avait voulu d’avoir choisi l’honneur plutôt qu’une vie à ses côtés, qu’il soit lié une princesse, plutôt qu’à une roturière. Et par-dessus tout, elle l’avait haï, elle, par le simple fait d’exister. Cette colère, elle avait grandi, gonflée par l’isolement, le manque, mais elle avait désenflée à la seconde où elle avait appris pour son enfant. Bien sûr, Maddy pouvait se montrer hypocrite, car jamais elle ne lui avait laissé l’occasion de la choisir, mais c’était plus fort qu’elle.

Ce sentiment d’hostilité, elle le ressentait à nouveau. Le chevalier était déjà au courant de ce secret qui s’ébruitait peu à peu. Et dans la même seconde, elle culpabilisa, juste assez pour avoir l’impression d’avoir un poids sur les épaules. Andar lui avait volé l’occasion de lui dire elle-même pour Rosenn et Robar lui volait le droit d’être en colère contre son frère. Comment être en colère contre lui ? Après tout ce qu’il avait vécu ? La description du Nord, juste avec ces quelques mots, avait provoqués des picotements sur sa peau ivoirine, comme si un courant d’air avait glissé sur ses bras nus.  

Maddy détestait cette façon qu’il avait d’énumérer les faits, il semblait si froid, si distant, comme s’il parlait d’une toute autre personne. Il n’y avait aucune émotion dans sa voix, elle avait l’impression de recevoir des coups-de-poing dans son estomac. À ses yeux, n’était-elle pas plus qu’une simple demoiselle ? C’était le message qu’il essayait de lui faire passer, qu’elle ne représentait plus rien ? Et que pouvait-elle ajouter à tout ça ?

L’insulaire était comme désarçonnée, il craignait qu’elle ne dise rien… Alors qu’elle, elle craignait qu’il ne revienne jamais de cette bataille si loin dans le Nord. Et elle pouvait à présent faire face à ce Robar moralisateur, celui qui fait des leçons, l’homme qu’il n’avait jamais été. Il aurait voulu qu’elle le prévienne, mais comment voulait-il qu’elle lui annonce ? Entre deux portes ? Entre le fromage et le dessert ? Lorsqu’il était auprès de son beau-père et de son épouse ? Elle était contrariée par cette première phrase, préférant alors se taire pour éviter le moindre conflit. Elle se mordit la lèvre, un peu trop fort et remit une mèche de cheveux derrière l’oreille. C’était étrange comme sensation, elle avait tellement imaginé cette scène que celle-ci semblait irréelle.

- Robar, souffla-t-elle comme une âme en perdition.

Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas prononcé ce prénom, il était : le chevalier, lui, le frère, l’oncle, mais il n’était plus Robar. Plus depuis longtemps. Il la hantait depuis si longtemps qu’il était étrange de le prononcer à haute voix. Tout comme expliquer les raisons de sa disparition soudaine. Comment lui faire connaître la vérité alors qu’elle-même, elle avait des difficultés à mettre des mots sur ce qui s’était passé.

- J’ai appris que j’étais enceinte le jour où je l’ai mise au monde. Je sais…. C’est difficile à croire. Comment une femme peut ignorer être enceinte, n’est ce pas ? Mais ce n’est pas un mensonge. Mon départ n’était pas prémédité, c’est une décision que j’ai prise dans l’instant, encore abasourdit par sa venue au monde.  

Ses yeux se mirent à scintiller, cela faisait si longtemps qu’elle attendait de prononcer ses mots. A ce moment précis, elle avait simplement souhaité le prendre dans ses bras, et pouvoir tous lui dire en le sentant contre elle. Alors il ne pourrait pas la rejeter. Il serait obligé de rester, pris au piège. Mais elle restait dans cette même position qui commençait à engourdir ses jambes.

- J’ai fait le choix de rester chez les miens, car j’ai voulu te laisser une chance de créer ta propre famille, de ne pas être écartelé entre ton passé et ton avenir… Mon but n’était pas de te blesser, ni de t’écarter, j’ai simplement voulu… te protéger, toi et les Royce.

Son père avait essayé de la persuader de lui écrire, de tout lui dire, tout en restant à l’écart. Pour le vieux Stone, elle lui volait l’occasion de faire ce qui était juste, elle ne lui donnait aucun choix. Dans l’ignorance, il continuait sa vie, subissait un mariage arrangé, mais la concernant, il était libre de toute contrainte.

- Mais tu as raison, à ton retour du Nord, j’ai longtemps hésité avant de te parler de ma fille. Avec tout ce que tu as traversés ces dernières années… Je ne savais pas si son existence était une bonne nouvelle pour toi… Ou si elle était un fardeau.

Les événements, elle ne voulait pas mettre les mots dessus, même si elle en brûlait d’envie. Elle ne lui avait jamais présenté ses condoléances pour son fils. Maddy aurait dû alors lui parler, et tout aurait été dévoilé.

- Et il faut dire que tu n’as jamais véritablement été seul depuis que tu es revenu.

Ce n’était pas un jugement, seulement la vérité. Il la gardait à distance, pour les raisons qui lui était propre. Même si, elle devait être honnête, elle n’avait pas réellement apprécié le voir débarqué après des lunes d’absence avec cette Flint.

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Etait-il trop tard pour réparer ce que le temps et la maladresse avait fait d'eux ? Etait-il trop tard pour espérer voir les choses redevenir ce qu'elles avait été ? Pour lui faire comprendre qu'il avait été trop bête de ne pas se rendre compte de l'importance qu'elle revêtait à ses yeux avant qu'elle ne disparaisse totalement de sa vie ? Car il ne doutait pas que cela joue dans la colère qu'elle devait avoir en elle à ce moment. Il n'avait jamais été l'amant le plus fidèle, ni le plus démonstratif en mot. Il n'y avait que par les gestes qu'il pouvait lui montrer la place qu'elle occupait dans sa vie, et quelque part, dans son cœur. Passer de l'amie à l'amante avait été d'une facilité déconcertante en comparaison d'admettre qu'elle était bien plus que cela pour lui. Que quelque part, elle avait toujours été plus qu'une simple camarade de jeu et ce, malgré l'absence de patronyme, malgré ses manières, à des années lumière, de celles des grandes dames, malgré son franc parler redoutable ... Le destin était cruel et lui était stupide. Cela faisait des semaines qu'il s'en rendait compte. Il avait été tellement persuadé qu'elle serait toujours là qu'il n'avait pas envisagé ce que son absence lui causerait, qu'au delà de l'amie, de la confidente, ce serait la Maddy aux cheveux emmêlés sur l'oreiller qui lui manquerait le plus. La Maddy séductrice, jalouse mais surtout la Maddy aimante, celle qui laissait ses doigts glisser dans les boucles blondes du chevalier tandis que les respirations encore essoufflées témoignaient de leur passion dévorante. Tout ce qu'il n'avait jamais voulu s'avouer, tout ce qu'il n'avait jamais pu lui dire. Tout se bousculait dans sa tête tandis qu'aucun mot ne paraissait avoir assez de poids pour mériter de passer la barrière de ses lèvres. Depuis quand le regard de Maddy sur lui avait-il autant d'importance à ses yeux ? Depuis quand ne parvenait-il plus à s'en moquer pour songer à la dernière femme qu'il avait -chastement- courtisé ? Avait-il tellement redouté d'y passer qu'il ne parvenait à se détacher de cet air grave qu'il avait ? Son nom sur ses lèvres déclenchèrent quelque chose dans son cœur autant que dans le reste. S'imposait à lui le nombre incalculable de ces deux syllabes  prononcées tantôt avec rire, avec colère ou compassion, les fois où elle le criait pour qu'il cesse de la porter comme un sac à patate tout comme les fois où elle le murmurait à son oreille dans l'obscurité de leurs lieux de rendez-vous clandestins. A une époque, il eut été capable de prédire ce qu'elle allait lui dire à la simple intonation qu'elle donnait à ces deux simples syllabes. Aujourd'hui, il en était tout bonnement incapable, mais cela le fascinait toujours autant. Cela ravivait quelque chose qu'il croyait mort depuis bien longtemps.

Si le sujet n'avait pas été si sérieux, sans doute se serait-il risqué à faire taire les éventuels reproches en bravant l'interdit qu'elle représentait. Ses iris s'obscurcirent alors qu'il prenait conscience de l'envie qu'il avait de glisser ses doigts dans ses cheveux, d'embrasser ses lèvres et de lui rappeler que malgré les années et ce qu'ils avaient vécus loin l'un de l'autre, il gardait le même besoin avide de la savoir à lui. Il n'en fit rien, refoulant le désir insoutenable d'effacer ce qu'il lisait dans son regard, l'écoutant raconter les semaines qui avaient suivi son départ de Roches-aux-Runes. Il peinait à imaginer ce que cela devait être, après tout, il n'était pas une femme, mais ne fit aucun commentaire à l'annonce d'une grossesse qu'elle découvrit lorsque l'enfant décida de venir au monde. Cependant il ne put empêcher son coeur de se briser en entendant la raison qui l'avait gardé loin d'eux. Les protéger tous autant qu'ils étaient. Il imaginait sans peine de quoi elle parlait. Une branche batarde à la noble et honorable lignée Royce. Le scandale d'une naissance Stone alors même qu'il s'apprêtait à épouser une princesse de sang. Quelle place pour un tel enfant, une telle maitresse alors même qu'une Targaryen venait s'installer à Roches-aux-Runes ? Quel avenir pour un mariage déjà entaché par les frasques de l'époux ? Était-ce qui l'avait tant taraudé à cette époque ? Ses questions qui lui était venues à l'esprit alors même qu'il vivait séparé de sa femme depuis des lunes ... Il ne pouvait reprocher à la jeune femme de se les être posé alors même qu'il allait se marier. C'était à moi de te protéger. songea-t-il cependant alors qu'il quittait le rebord du lit pour effleurer la main de Maddy de la sienne. Une fois son monologue achevé, il releva les yeux vers elle, ouvrant la bouche plusieurs fois, sans toutefois trouver les mots qui lui convenait. « Tout ça ... » finit-il par dire enfin « Je n'ai jamais voulu que tu le vive seule. » poursuivit-il d'une voix légèrement cassée. « Mais je ne nie pas ne pas t'avoir laissé une grande marge de manœuvre. A vrai dire, je ne sais pas comment j'aurai réagi si je l'avais apprit à mon retour de Port-Réal. » confessa-t-il alors. La période semblait si lointaine aujourd'hui. Pris dans ses élans de rage et de tristesse, comment aurait-il prit pareille nouvelle ? L'idée de se mettre en colère lui paraissait bien douce en comparaison de ce que la tristesse aurait pu avoir comme conséquences sur Maddy, sur Rosenn. Lui qui avait tant attendu la naissance de cet enfant, qui n'avait caché son abattement lorsque Rhaenys l'avait perdu … N'aurait-il pas tenté de remplacer son fils disparu par cette fille qui, soudain, apparaissait dans sa vie ? N'était-ce pas pire insulte que de ne l'aimer à sa juste valeur, pour ce qu'elle représentait et non pour ce qu'il aurait voulu qu'elle soit. « Tu n'es pas la seule à avoir des secrets. Mais peut être les miens ont-ils été tout aussi éventés à cette heure … » Ses mots l'encouragèrent à se rapprocher d'elle, et l'effleurement de sa main devint une caresse plus perceptible. Son regard se posa sur leurs doigts, lui qui craignait tant le faux pas mais qui avait tellement besoin de la sentir contre lui dans l'espoir que la peine qu'il ressentait encore à aborder un sujet aussi sensible à ses yeux ne s'efface à son contact. « Ce mariage n'était qu'un désastre depuis le début. Je sais que je n'ai pas particulièrement essayer de m'en faire apprécier mais … » Il ne pouvait lui dire que malgré la beauté de Rhaenys, c'était son visage qu'il voulait voir dans les moments les plus intimes qu'il se devait de partager avec son épouse. Il ne pouvait avouer combien son absence lui pesait au point d'en être plus irascible que d'ordinaire. « Avec le temps, je me suis dis qu'on finirait par se tolérer avec les années mais aujourd'hui, je sais que cela n'aurait jamais été possible. » Ils n'étaient pas fait pour être ensemble. A aucun stade relationnel possible. « Sa grossesse, c'est la seule chose qui m'a amené à reconsidérer les choses. Mais … » Il les sentait venir. Les larmes traitresses. La violence encore présente dans les mots d'aveu de la princesse. « C'est elle qui a décidé d'y mettre fin. Elle aurait du lui donner naissance quelques semaines plus tard mais … Elle a choisit de le tuer de son propre chef. » Qu'importe les semi-justifications données aux Portes de la Lune ce jour là, aucune raison ne lui ferait oublier la cruauté du geste et s'il avait eut besoin de l'entendre pour tourner la page, c'était une chose qu'il ne pourrait jamais lui pardonner.

Ses poumons expirèrent plus profondément tandis que ses yeux se fermaient et il laissa son buste retomber vers elle lentement, son front rencontrant la chaleur de son être, l'exposant dans al plus grande vulnérabilité. Il n'avait pas été capable de protéger son fils, et maintenant, il se rendait compte qu'il n'avait même pas été en mesure de la protéger elle et leur fille. Peut être était-ce pour cela que les dieux lui avait refusé la paternité. Pour son impuissance total à pouvoir protéger quoique ce soit. Ses yeux se rouvrirent mais il demeura ainsi, malgré le léger tiraillement qu'il ressentait à avoir le cou aussi courbé sur elle. Ses formes lui apparaissait d'un nouveau point de vue et il tenta de se souvenir du ventre que Rhaenys arborait à Lestival, cherchant à imaginer de quoi aurait eut l'air Maddy si elle avait pu vivre sa grossesse aussi sereinement. « Je l'aurai aimé tout de suite. » lui murmura-t-il. « Je l'aurai aimé davantage encore parce que c'était toi. » Il se fichait qu'elle soit une Stone, il se fichait qu'elle n'ait les traits fins de la noblesse westerosi. A présent, il comprenait ce qui poussait tant de seigneur à reconnaitre leurs batards malgré le scandale que cela risquait d'amener sur leur nom.« Je l'aime parce que c'est notre enfant. » dit-il, changeant soudainement de temps pour dévoiler à demi-mots ses intentions. Peut être la perspective de la mort imminente lui avait fait revoir ses priorités mais à cet instant, il aurait aimé lui dire qu'il aimerait tous les autres si elle désirait lui en donner, qu'il se satisferait de n'aimer qu'elle si c'était ce qu'elle voulait. Il aurait pu lui dire tout ce qu'elle voulait entendre tant il avait besoin de retrouver ce sentiment qu'il avait avant que leurs vies ne partent à la dérive.

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Un tas de mots résonnaient en elle, de simples phrases qu’elle voulait hurler au monde entier, d’autres qu’elle aimerait simplement murmurer, pour être sûr qu’il soit le seul à les entendre. Mais aucunes d’entre-elles arrivaient à prendre forme, elles restaient à l’état de pensées, des bribes d’idées et d’émotions enchevêtrées. C’était un flot d’affects qui bouillonnaient en elle, entre l’envie de pousser Andar dans les escaliers, celle de retourner au plus vite sur son île pour s’y cacher et la peur de sa réaction. Robar évitait tout contact visuel, mais même après tout ses mois de séparation, de son comportement fuyant, Maddy ressentait le besoin de le prendre une nouvelle fois dans ses bras, de retrouver le goût de ses lèvres, de sentir son souffle sur sa peau. Et tout simplement, d’exister à nouveau dans son regard. Mais elle était confrontée à son silence.

À partir de quel moment avait-elle arrêté de le comprendre ? Y’avait-il eut une période, un moment, une saison pour qu’ils deviennent ces inconnus ? Auparavant, un seul regard et elle devinait ses pensées, mais maintenant, c’était si difficile… Robar écoutait sa tirade, sans émettre le moindre son, il ne manifestait aucun avis, pas un grognement d’irritabilité, rien. Il semblait se contenter de son discours. Attendait-il impatiemment qu’elle se taise enfin ? Son comportement signifiait-il son désintérêt ? Maddy se sentait comme un océan prit au piège dans une tempête, elle était coincée dans cette spirale. Et pourtant, elle continuait de raconter son histoire, d’exposer les faits, les raisons qui l’ont mené à lui dissimuler l’existence de son enfant. De temps à autre, elle se risquait de relever les yeux vers lui, mais il restait toujours aussi absent.

L’insulaire baissait les bras, elle était prête à quitter la pièce, mais Robar fit enfin un mouvement, puis plusieurs, jusqu’au moment où il se rapprocha d’elle. Avec une lenteur qui lui semblait infinie, le chevalier séparait les frontières qu’elle s’imposait depuis le début de cette rencontre. Elle aurait pu s’effondrer tant elle était vulnérable et épuisée par cette annonce, d’autant plus lorsque sa main effleura la sienne. Il ne savait pourtant pas quoi dire, il hésitait, mais il ne semblait pas en colère. Puis, il formula enfin ses pensées, ce qui fit battre son cœur un peu plus vite, plus fort. Elle n’était pas sûre de comprendre le véritable message de ses aveux, mais entendre ses mots lui provoquait quelque chose. Sans qu'elle puisse le nommer.

Maddy avait l’impression de retrouver son chevalier, à un moment de sa vie où il était des plus fragiles. Sa voix était voilée par l’émotion, légèrement cassée, témoignant du poids qu’il portait depuis la perte de son enfant. Petit à petit, et avec un naturel désarçonnant, elle sentit sa peau contre la sienne. Ses doigts réagissaient alors immédiatement, cherchant eux aussi le contact, comme s’ils se remémoraient toutes les caresses, toutes les fois où ils s’enroulaient dans ses cheveux. Son mariage était un désastre, soit, mais ce n’était nullement de sa faute. Et bien qu’une part d’elle était heureuse d’entendre ça, une autre partie était en colère. Alors c’était le résultat de son sacrifice ? Elle s’était éloignée, isolée sur son île natale, privée du soutien de son père, de la présence de son amant et lui, il n’avait fait aucun effort pour être un mari exemplaire. Et tout de suite après, elle culpabilisait d’avoir eu une telle pensée, parce qu’il était malheureux auprès de la princesse. Parce qu’elle lui avait fait énormément de mal.

Maddy ressentait pourtant de la peine pour cette femme, malgré sa décision et toutes les souffrances qu’elle avait causé. Robar avait raison, son secret avait été éventé, et depuis, elle ne cessait de se questionner. Comment une mère pouvait-elle faire une telle chose à son enfant ? Et à chaque fois, sa réponse était la même, pour une raison encore plus grande que son amour pour lui. Elle en était persuadée, parce qu’il n’en pouvait être autrement. Avait-elle eu un pressentiment sur la santé de son enfant ? L’insulaire était prête à tout croire, juste pour préserver cette image parfaite ; qu’une mère ne pourrait jamais faire de mal intentionnellement à son enfant, sauf pour une raison qui la dépassait.

Robar lâchait prise, et limitait encore davantage la distance de leur corps. Tout son cerveau était alors en ébullition, ce comportement, totalement différent de celui qu’il venait d’avoir quelques minutes plus tôt, signifiait… quoi ? Son cœur tambourinait si fort qu’il pouvait sûrement le sentir. Et Maddy se trouvait là, sans bouger, rassemblant ses idées pour comprendre ce qu’il se passait. Jusqu’au moment où il dévoila sa véritable pensée sur l’existence de Rosenn. Il l’aurait aimé parce qu’elle était sa fille, à elle et non à la princesse. Un enfant qui leur appartenait à tous les deux. Mais est-ce que c’était vraiment le cas ? Aux yeux du monde, Rosenn pouvait-elle réellement être sa fille à lui ?

Des larmes de joie glissaient sur sa peau ivoirienne, cela faisait si longtemps qu’elle espérait entendre ses mots, mais l’angoisse reprenait tout de suite le dessus. L’insulaire prit alors son visage entre ses mains moites, et colla son front contre le sien. Et même si son instinct lui hurlait de réagir positivement à son aveu, elle se tempérait par son inquiétude. Parce que finalement, rien n’avait réellement changé, la situation restait la même.

- J’ai l’impression d’être prise au piège, d’être coincé entre deux décisions impossibles à prendre et je ne sais pas comment… Je tiens toujours énormément à toi, mais…

Tout semblait si… irréel, comme si tout ceci n’était qu’un rêve plutôt réaliste. Pourquoi tout était si difficile ?

- Je suis sincèrement désolée, pour le mal qu’elle ait pu te faire, et pour ce qu’elle continue de faire. Mais tu restes marié à cette femme, et elle reste la fille du roi. Elle a le pouvoir de détruire les Royce et je ne supporterais pas d’être responsable de la chute de cette famille, sa voix se brisait par l’émotion.

Ses doigts caressaient délicatement ses joues. Elle sentait son souffle courir sur sa peau humidifiée par ses larmes. Cela faisait si longtemps qu’elle espérait secrètement le retrouver que cela lui brisait le cœur de se montrer rationnel.

- Et je ne supporterais pas de perdre mon… Notre enfant.

Une autre larme s’échappa du coin de son œil. C’était étrange de le prononcer à voix haute, le nôtre. Cela faisait si longtemps qu’elle était sa fille, si longtemps qu’elle prenait soin d’elle en mère célibataire.

- Ni te perdre toi.

Maddy l’avait prouvé chaque jour, elle pouvait vivre sans lui. Elle s’était habituée à son absence quotidienne, mais elle ne voulait plus le faire. Plus maintenant alors qu’elle avait l’impression de le retrouver. Et surtout, de constater qu’il tenait toujours à elle, malgré les apparences.

- Je suis si soulagée que tu sois revenu sain et sauf, murmura-t-elle.

Elle avait tant prier le Roi Merling pour qu'il soit protéger loin dans le Nord, qu'il revienne en vie de cette guerre. Et elle avait été entendue. Maddy céda tant la tentation était trop forte, elle décala son visage, jusqu’à trouver enfin ce qu’elle attendait depuis tout ce temps, la chaleur de ses lèvres.  



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Il peinait à retrouver le courage qui l'avait animé bien des années auparavant. Dans son esprit, le jour où ils avaient franchis la ligne rouge devenait plus flou, donnant à Maddy une présence quasi permanente malgré les années qu'elle avait passé loin de Roches-aux-Runes. Plus il tentait de se rappeler la vie, la relation qu'ils avaient avant, plus les images de leur liaison secrète s'imposait dans son esprit. Les sourires espiègles devenaient sensuels, les regards en coin emplit de complicité devenait des œillades langoureuses et pleines de promesses. Leur amitié passée devenait plus. Avait-il toujours eut des vues sur elle, cette attirance dont il ne parvenait à se défaire ? Certes non. Avant qu'elle ne parte loin de la désapprobation paternelle sur l'homme  qu'elle voulait, il n'était qu'un gamin. L'once de maturité qui se lisait dans son regard azur venait d'une suite de drame qui avaient touché les Royce en faisant entrer les enfants de Lord Yohn dans une réalité parfois cruelle. Les démons d'Andar n'étaient qu'un vilain souvenir pour le second fils qui était, par moment, hanté par le souvenir des derniers instants de sa mère. Ce n'était qu'avec l'âge et l'intérêt soudain qu'il porta à la gente féminine, attention réciproque bien entendu, qu'il avait commencé à la considéré autrement que comme une camarade de jeu d'enfance. C'était une jeune fille qui avait quitté Roches-aux-Runes et l'enfant qu'il avait été. Mais c'était bien un homme qu'elle avait retrouvé à son retour. Et lui était bien conscient des charmes féminins dont l'enfance l'avait préservé jusque là mais qui, désormais, appelaient  tous ses sens. Il entendait d'ici la voix moralisatrice de sa grand-mère lui rappeler qu'il en était là parce qu'il avait franchit la fameuse ligne. Mais c'était étonnamment l'un des choix qu'il regrettait nullement à l'heure actuelle. Oui, il l'avait maudite dans les heures les plus sombres de son exil volontaire à Froideseaux et plus encore après Winterfell. Il lui en avait voulu d'être parti. Il l'avait détesté de s'être effacée ainsi face à l'ombre que Rhaenys projetait sur son futur. Il l'avait haït pour avoir garder pour elle seule, sa vérité, puis pour ne l'avoir dit qu'à Andar. Mais la solitude qu'il avait ressenti dans le Nord, la paix après la rude bataille menée contre la Mort personnifié tandis qu'il regardait l'horizon depuis la Veuve lui avait apporté plus de réponse qu'il ne pouvait en espérer. Bien que les raisons de toute ceci n'appartiennent qu'à elle, il finissait par comprendre son absence, son silence et cette prise de conscience soudaine accentua la mélancholie du chevalier face aux années perdues et qui ne reviendrait jamais. L'armure de fierté et d'arrogance qu'il portait depuis des années se fissurait face à la vérité qu'il voulait donner toute entière à son ancienne maitresse. C'était comme si en recevant du réconfort de la jeune femme, il parvenait à renouer avec celui qu'il avait été avant. Avant la mort de son père, avant son mariage, avant la perte de son fils, avant Winterfell. Avant tout.  

Il ne chercha pas à s'écarter tandis qu'elle initiait à son tour en geste envers lui, encadrant son visage de ses mains tandis que leurs fronts reposaient l'un contre l'autre. Une seconde de silence, une seconde d'oubli et ils étaient revenus à cette époque lointaine où tout n'était que jeu et insouciance, où il cherchait à attiser la flamme de son regard en chuchotant et riant à l'oreille d'une autre. Une seconde de plus et il aurait pu se croire dans l'une des pièces du château où il s'amusait à l'enlever pour profiter d'étreintes volées. Une seconde de plus et il oublierait l'impossibilité de tout ce à quoi il aspirait à cet instant. Mais la seconde passa et la voix de la jeune femme le ramena à la réalité de sa vie et de leur situation. Il n'y aurait toujours que des rendez-vous secrets entre eux, jamais plus que ce qu'ils avaient à ce moment. Pas pour l'instant, pas tant que la situation avec sa femme n'était pas plus claire et proche de son dénouement final. Il ouvrit la bouche pour la détromper, lui dire que tant qu'il soutiendrait ce désir mutuel de séparation qu'elle avait mis au jour près d'une année auparavant, Rhaenys n'avait aucune raison de chercher à lui nuire. Mais il savait que ses vœux l'engageaient encore. Maddy ne croyait pas en les Sept et lui n'était guère pratiquant mais dans ce septuaire, un homme de foi avait fait de lui la moitié d'âme de la princesse et qu'importe qu'il le ressente ainsi ou non, cette part de la cérémonie le marquait encore. « Il ne lui arrivera rien, je te le promets. » chuchota-t-il, entourant la taille de la jeune femme de ses bras. Ils ne pouvaient peut être être rien de plus que ce que l'intimité de la pièce et la discrétion des Royce leur offrait, mais Rosenn n'en restait pas moins leur fille à tous les deux et maintenant qu'il était dans la confidence, il ne comptait pas se défiler face à ses responsabilités. Il ignorait si l'anonymat de Rosenn la protégeait plus que d'accoler le patronyme des batards à son prénom. Robar considéra qu'ils auraient d'autres opportunités, moins chargés en émotion, d'en discuter et de décider de ce qu'il devait ou non dire au reste du monde. « Il ne vous arrivera jamais rien. » dit-il tandis que l'une de ses mains remontait vers le visage de la jeune femme pour essuyer l'une de ses larmes.

Il ignorait s'il pouvait dire aimer Maddy tel qu'Andar aimait Alys ou s'il s'agissait d'un mélange de tendresse, d'affection et de possessivité maladive. Mais au fond de lui, il avait le sentiment que le reste de se âme se briserait de la voir disparaitre à nouveau, que son absence achèverait de lui briser le coeur sans espoir de guérison. Quoi que cela soit, c'était réciproque et cela l'apaisa quelque peu malgré les constats qu'elle avait évoqué plus tôt. Il ne pouvait rien lui promettre : ni que son union avec Rhaenys serait bien dissoute, ni qu'on ne le forcerait pas à accepter plus grand engagement encore. Il ne pouvait rien lui offrir de plus que la reconnaissance de sa paternité, mettant relativement à l'abris mère et enfant. Car quand bien même il obtiendrait l'annulation de son mariage, ils n'auraient d'avenir officiel ensemble : malgré la bienveillance d'Andar et les malheurs qu'ils avaient tous connus, après avoir été marié à une princesse, on ne pouvait épouser une roturière. De plus, il n'était pas certains d'être prêt à réitérer l'expérience s'il se libérait enfin de son engagement envers la dragonne. Si leurs prières étaient entendues, si tout se passait au mieux, il ne pourrait jamais rien lui offrir de plus qu'un concubinage protégé par la bénédiction de leur seigneur et il n'était pas certain que ce soit ce à quoi elle aspirait. Leurs enfants ne seraient jamais des Royce mais des Stone qui connaitraient les tracas des sobriquets qu'on offrait cruellement aux batards. Mais tandis que l'esprit de Robar s'échappaient dans les méandres de ce qu'il pouvait dire ou non pour rassurer le coeur de la jeune femme, il fut à demi-surpris par la sensation de ses lèvres sur les siennes. A demi uniquement, car s'il ignorait si elle ferait ce pas après ce qu'ils venaient de se dire, après ce qu'ils avaient vécu, il l'espérait résistant à l'envie par respect pour l'affection qu'il avait pour elle. La prise qu'il avait sur sa taille se resserra presque instantanément tandis que sa seconde main se glissait dans l'épaisse chevelure flamboyante dont il rêvait depuis le jour de son départ. Il ne la relâcha que lorsqu'il se sentit à bout de souffle, effleurant encore ses lèvres, les yeux à demi-fermés.  « Ne pars plus ... » murmura-t-il alors, répétant ces trois mots entrecoupés par des baisers fiévreux sur lesquels il n'avait plus aucun contrôle, tandis qu'il prenait son visage en coupe, seul laisser aller qu'il offrait à son ardeur retrouvée « Reste avec moi, Maddy » dit-il tandis qu'il parvenait à s'arracher aux terribles pulsions qui lui intimait de lui rappeler la seule chose qu'il savait faire. « Elle ne reviendra pas. Aucun de nous ne veut de ce simulacre de mariage. » finit-il par dire, bien qu'il aurait souhaité renvoyer l'image de Rhaenys loin dans son esprit pour ne plus y penser. Cependant, si la perspective d'un retour de la Targaryen était ce qui freinait son amante, Robar préférait être clair sur ses intentions vis-à-vis de la dragonne. « Ne pars pas ... » C'était presque une supplique. Ne me repousse pas, hurlait son esprit tandis que sa raison parvenait à bâillonner les mots désireux de sortir. Ses lèvres survolaient toujours celles de Maddy, attendant la permission de poursuivre leur délicieuse tâche. Les mains du blond, toujours délicatement posées sur les joues légèrement rosées de l'objet de ses pensées n'attendait qu'un signal de sa part pour l'arracher au sol. Il retint tant bien que mal un frisson à l'idée de sentir à nouveau ses cuisses entourées sa taille et du faire appel à tout le self-control qui lui restait pour ne pas céder à cette image. Tandis qu'il se mordait la lèvre inférieur, ses paupières se rouvrirent, entièrement cette fois, pour offrir à la rousse, un regard brulant.

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La femme sans nom entendait chacune de ses paroles, elle s’en abreuvait, mots par mots, elle les inscrivait dans son esprit. Il se voulait réconfortant, mais son cœur restait prompt à l’inquiétude. Rien en ce monde ne pouvait réussir à lui faire oublier cette possibilité. Car dans une vie telle que celle-ci, tout n’était que risque hasardeux. Une décision pouvait réduire son existence en cendre, et elle ne serait alors qu’une petite poussière perdue dans le temps. Et qu’est-ce qui resterait d’elle ? Hormis des brides de souvenirs ? Des caresses vite oublié, des soupes aux crabes, une enfant orpheline de mère. Il ne pouvait pas lui faire une telle promesse, personne ne le pouvait, hormis les dieux. Et Robar n’était pas un dieu, il n’était qu’un homme parmi tant d’autres, essayant de tracer sa propre voie. Pourtant, malgré tout ce qu’elle pensait en son for intérieur qu’elle passait sous silence, elle céda à ses propres pulsions.  

Une des mains du chevalier s’engouffra dans son épaisse chevelure, comme cela lui avait manqué pensa-t-elle. Le souffle se faisait plus rare, mais elle continuait de l’embrasser, jusqu’à l’asphyxie. Elle ne voulait pas qu’il s’éloigne, encore moins entendre ses mots. Ne pars plus… Son cœur se serra, bien plus que de raison. Ce n’était pas la joie, ni le soulagement, mais de l’angoisse. Tout comme lui, elle ne pouvait le promettre. Elle ne pouvait pas répondre à sa demande. Mais au lieu de se figer sur place, elle continua de se jeter à son cou, pour le faire taire. Maddy luttait de toutes ses forces pour ne pas le repousser. Il tenait à elle, maintenant elle en était certaine, mais cela signifiait tout un tas de possibilité. Cela voulait dire rester. Affronter les autres. Assumer cette… relation aux yeux des servantes. Trouver une place dans l’ombre du noble. La possibilité d’être à nouveau éjecté pour une épouse. Être éclipsé par une autre servante. L’éventualité plus que raisonnable de souffrir. Il y avait beaucoup de probabilité, mais l’insulaire ne voyait que les négatives, elle ne se permettait pas de voir toutes les belles choses.

Le chevalier prit son visage humide entre ses mains, et une nouvelle larme s’échappa de son œil en entendant sa supplication. Elle n’aurait su dire ce qu’elle ressentait à ce moment précis, de la culpabilité à être partie, de l’angoisse à l’idée de rester à ses côtés, l’envie de se fondre complétement en lui, tout à la fois peut-être. Ses émotions étaient décuplées, s’électrisant aux moindres contacts de ses lèvres, la fouettant de toute part par leurs intensités. Elle avait l’impression d’abriter une tempête dans son ventre, prête à emporter tout ce qui se trouvait auprès d’elle. Pourtant, l’insulaire ne bougeait pas, elle restait dans cette contemplation muette de ses iris bleutés. Prise toute entière dans cette lutte intérieure, elle ne dit aucun mot, elle se contentait de l’observer. Les quelques secondes s’éternisaient, marquant un temps d’arrêt à leur échange de souffles vitaux. Immobiles, cerné par les mains du chevalier, ses mots lui revinrent à l’esprit. Elle réalisa alors avec effroi que toutes ses bonnes volontés s’étaient envolés, malgré toutes ses années de séparation et ses décisions radicales, il avait toujours cette emprise sur elle. Il arrivait, armé d’un simple sourire, à briser toutes ses défenses, de fissurer les murs qu’elle érigeait entre eux. Une voix dans sa tête lui hurlait de quitter cette chambre, mais le désir avait eu raison de son esprit, il n’y avait plus de conviction, ni de pensée rationnelle, seulement le besoin de succomber à son appel langoureux.

- Ne me laisse pas te quitter, affirma-t-elle avant de plaquer à nouveau sa bouche sur la sienne.

C’était la seule réponse qu’elle pouvait lui offrir, car Maddy ne faisait jamais de promesse qu’elle ne pouvait pas tenir. Et elle se connaissait trop bien pour savoir que la fuite était son premier instinct. Elle recommencerait à prendre ses jambes à son cou si cela signifiait sauver les Royce de la ruine, préserver la vie du chevalier ou celle de son enfant. Robar pouvait lui assurer que la princesse ne reviendrait pas sur leur terre, mais il ne pouvait pas le garantir. Il y a quelques années, elle avait prouvé qu’elle était capable de le quitter pour son propre bien, et elle serait prête à le refaire, même si cela lui briserait le cœur.  

Leurs baisers furent fiévreux, urgents. Tout son corps agissait par réflexe, se pressant contre lui, mais ce n’était jamais suffisamment, il n’était jamais assez prêt. Tandis que le buste de son amant l’écrasait contre le mur, elle sentait cette chaleur si caractéristique l’envahir et elle ne put réprimer ce gémissement de plaisir. Fermant les yeux pour profiter davantage de cette sensation, elle s’abandonna complètement dans ses bras. Il était à elle, ici et maintenant, il n’était qu’à elle. Ses mains se frayèrent doucement un chemin sous sa chemise, et l’obligea à lever les bras. Le tissu glissa sur sa peau, pour être jeté sans ménagement sur le sol. Le contact de cette peau lisse sous ses doigts, tendue sur ses muscles durs, propulsa de nouvelles ondes de désir dans tout son corps. Mais quelque chose lui fit ouvrir brusquement les yeux, un relief sur son bras qu’elle ne reconnaissait pas.

- Qu’est-ce que cela ? Articula-t-elle avec difficulté, tant le souffle lui manquait.

D’une main, elle repoussa le buste du chevalier, tandis que l’autre attrapait son poignet pour mieux voir la cicatrice. Un voile d’inquiétude passa devant les yeux de l’insulaire. Pendant une seconde, elle avait oublié qu’il était parti en guerre contre des créatures mystiques, qu’il avait subi des traumatismes sur cette terre stérile, elle était prête à affronter des comportements différents. Mais elle n’avait pas envisagé qu’il porte des stigmates physiques.

- Qu’est-ce qui s’est passé ?

Maddy avait bien conscience que ce n’était pas le moment parfait pour le faire parler, mais elle avait besoin de savoir. Elle était dans l’ignorance depuis l’arrivée des deux Royce, une sensation qu’elle n’aimait pas. Son inquiétude était bien réelle. Son autre main abandonna son buste, pour détailler du regard l’ensemble de cette peau qui se trouvait devant elle.


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Robar aurait aimé se noyer dans la sensation qu'il ressentait à cet instant. Plus de regret, de nostalgie ou de colère. Juste elle et la chaleur qui naissait des baisers passionnés qu'ils échangeaient avec fièvre. Il n'eut aucune pensée pour quiconque en dehors de la jeune femme. Ni pour Rhaenys, ni pour Andar, encore moins pour la figure sévère de sa grand-mère ou les yeux emplis d'espoirs et d'attente de Rhéa Flint. La réponse physique que Maddy lui offrait le confortait dans le sentiment qu'il n'y avait qu'elle pour comprendre ce qui travaillait son esprit, qu'elle pour accepter les conditions qu'une telle relation engageait. Il n'y avait nulle promesse et nulle attente, ça avait toujours été ainsi même si une nouvelle liaison entre eux ne risquait guère de ressembler à ce qu'ils avaient pu connaitre par le passé. La simple existence de Rosenn suffisait à changer leur rapport, les liant de la manière la plus improbable qu'il eut pu imaginer jusqu'alors. Cependant, à bien y réfléchir, ils n'avaient jamais eut d'autres choses que des rendez-vous supposés secrets et un liaison dont ils ne disaient rien. Avec le temps, Robar avait saisit qu'une partie de ses proches n'étaient pas dupe : malgré le silence qui entourait leur relation, il était évident de deviner où se trouvait le chevalier lorsqu'il disparaissait soudainement et que Maddy était, elle aussi, introuvable. Toutefois, nul n'en avait jamais dis mot et cette illusion avait aussi contribué à l'excitation que lui apportait cette relation avec elle. Il doutait que l'officialité de son mariage avec Rhaenys soit le seul problème qu'il rencontrait dans ses échanges avec son épouse, mais sans doute cela ajoutait-il au poids d'y être lié devant les dieux. Après avoir découvert qu'il n'était homme à envisager des ambitions seigneuriales, peut être s'ajoutait à la liste celui de ne supporter d'être engagé en quoi que ce soit d'autre qu'en sa loyauté envers Andar ? Plus tard, lorsqu'elle aurait quitté sa chambre, Robar se rappellerait que, malgré tout, ils avaient eut une relation plutôt suivie avant qu'ils ne soit promis à la dragonne, et qu'il appréciait sans vraiment le dire, les petites disputes qui laissait sa jalousie s'exprimer lorsqu'elle apprenait la non exclusivité qui la caractérisait. Cependant, si le blond n'avait pas été fidèle à sa maitresse, il finissait toujours par revenir entre ses bras, retrouvant le délice d'étreinte brièvement abandonné au profit de la nouveauté mais dont il était incapable de se lasser. Tandis que s'échangeait baisers fiévreux et caresses de moins en moins sages, il lui parut évident qu'en cela, rien n'avait changé. Ce n'était pas les lunes passée loin l'un de l'autre qui agitait le coeur et le désir du chevalier rouge, c'était tout simplement son incapacité à se repaitre d'elle une bonne fois pour toute. Elle n'avait jamais rien exigé, jamais rien attendu et sans doute était-ce la raison pour laquelle, en plus du fait qu'ils se connaissent parfaitement, il se sentait si à l'aise en sa présence. Aux yeux du monde, elle n'était peut être pas la femme la plus belle ou la plus intelligente, mais aux siens, elle éclipsait de sa simple présence, tous les soucis qui s'accumulaient dans son esprit depuis des semaines. Il n'avait que faire des parrures, des jupons et des conversations entendues des dames de la noblesse quand Elle, pourtant si simple, lui apparaissait telle la déesse de la séduction avec le côté sauvage de ses cheveux bouclés et la franchise de son regard.

Ses quelques mots et le ton affirmé qu'elle avait employé n'obtinrent de sa part qu'un hochement de tête de circonstance tandis que, les paupières à demi ouverte et le souffle court, il l'observait comme si elle était la plus belle chose de l'univers. Il ne pu retenir le grondement de satisfaction lorsque sa peau brulante rencontra les mains encore fraiche de la jeune femme. Dès lors, il se moquait bien que tout Roches-aux-Runes sache qu'ils avaient remis le couvert. Il laissa la jeune femme lui oter sa chemise, retrouvant ce sourire qu'il n'offrait qu'à elle lorsqu'ils se retrouvaient seul, comme si rien ne s'était passé. Cependant, aussi partant fut-il pour lui montrer qu'il possédait toujours les talents d'amant qu'elle lui avait apprécié, aussi rapidement fut-il ramener à la réalité. Il tenta de refréner la sensibilité de son bras, et les réactions que cela provoquait, mais s'il parvint à garder le sifflement que provoqua le passage de ses doigts sur sa cicatrice encore fraiche, elle remarqua la différence de texture que sa peau avait désormais. Il ne portait plus de bandage depuis son passage à Port-Réal : la plaie s'était refermée bien que la peau soit encore fine et il était autorisé à pouvoir, à nouveau, manier l'épée. Cependant, aussi heureux qu'il était de ne plus ressembler à un infirme, il savait qu'il faudrait du temps pour retrouver ses capacités passée et qu'il garderait à jamais la trace de son passage à Winterfell, gravée sur son corps. La cicatrice était moins impressionnante qu'il ne l'aurait cru : elle se résumait à une ligne encore rosée sur la peau blanche de son avant bras, qui traversait ce dernier dans la largeur du membre quelque centimètre en dessous du coude. Aussi sa première question, à l'aveugle des caresses qu'elle lui offrait, ne le surprit guère, mais lorsqu'elle usa d'une main semi-autoritaire pour regarder la blessure, il comprit qu'il faudrait remettre les étreintes à plus tard. Robar avait vu la manière dont Alys regardait son frère depuis qu'il était rentré. Sans doute la majorité des femmes regardaient leurs époux ou amant avec ce même regard, mélange d'inquiétude et d'il ne savait quoi. « Les plus pessimistes avaient tort. » répondit-il, encore énigmatique. Nombreux étaient les nobles à ne pas vouloir croire en ce qui les attendait dans le Nord. Terrible désillusion que de faire face à leur ennemi, à l'aube de la bataille. Robar avait été septique mais il avait toujours eut une confiance aveugle en ses frères : si Waymar disait que ce n'était pas humain, et si Andar le croyait, il n'avait aucune raison d'envisager autre chose. « Ce qu'il y avait là haut ... C'était sans commune mesure avec les histoires qu'on entendait gamin. Des morts ... Qui étaient vivant en un sens. Animé par je ne sais quoi, avançant dans la neige, l'épée à la main. » Il revivait l'horreur. Il avait eut la chance, trouvait-il, de ne souffrir réellement de cauchemars : certes, ses songes étaient peuplés d'humain lacérés et aux orbites vides, mais le lait de pavot qu'on lui avait donné pour la douleur l'avait aidé à passer des nuits relativement calmes et sans rêves. « Comment tu combat un être qui ne ressent ni peur, ni douleur quand toi, ta chaire et ton esprit te font défaut ? » dit-il, le regard dans le vide. « C'est pas passé loin. » finit-il par conclure en désignant de la tête, la cicatrice de son bras. « J'ai fais un mouvement de trop et la rapière d'un des spectres m'a traversé le bras. J'ai cru qu'Andar n'y survivrait pas, il y avait tant de sang partout, tant de mort autour de nous. Je crois que c'est ce qui m'a empêché de m'évanouir. J'aurai jamais pu rentrer sans lui. » confessa le blond d'une voix lourde. Andar avait pourtant pensé à cette éventualité en lui confiant vouloir qu'il protège Roches-aux-Runes et face l'apprentissage martial de Lucas jusqu'à sa majorité. Mais alors qu'il se trainait vers le corps de son frère, Robar savait que bien qu'il fut attaché à ce chateau, à sa famille, c'était à Andar qu'il l'était avant tout. J'ai cru qu'Andar n'y survivrait pas, il y avait tant de sang partout, tant de mort autour de nous. « J'ai vraiment pensé qu'on allait mourir là bas ... Et puis, je ne sais pas, leur chef a été atteint, et ils se sont tous arrêté avant d'être réduits en poussière. » acheva-t-il en se rappelant les appels que chacun lançait à travers la plaine enneigée jouxtant Winterfell et rougie par le sang de tant des leurs. Il ne s'était allé à sa douleur et à son soulagement que lorsque Roland et le reste des Vanbois étaient apparus. Andar dans ses bras, il s'était laissé aller aux rires nerveux et aux larmes sans aucune pudeur, sachant qu'ils pouvaient, enfin rentrer chez eux. « Je ... Pensais que tu savais. J'ignore si Andar est parvenu à en parler à Alys mais ... Me concernant, voilà ce que je peux dire. Il me faudra un moment pour réussir à retrouver l'usage complet de mon bras. C'est une sale blessure que m'a fait c't'enfoiré. » pesta-t-il contre le spectre tout en noyant l'information la plus importante : en parler n'était chose facile pour personne. Lui même n'en avait pas rediscuté avec Andar depuis qu'ils avaient quitté ce champ de bataille, trouvant d'autre sujet à aborder, d'autre lieux où porter leurs pensées.

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Dans cette chambre chargée de tension, la servante perdait tout contrôle, toute maîtrise d’elle-même. Chacune de ses pensées était pour lui, chaque geste affectueux lui était destiné. Dans ses bras, Maddy se sentait existé, parce qu’il ne voyait pas à travers elle, elle n’était pas qu’une personne sans nom dénoué de titre, il la voyait telle qu’elle était. Une femme dans toute sa complexité, une amie, une amante… La mère de son enfant. C’était encore très étrange d’utiliser ses mots, même sans les prononcer à haute voix. Lui, elle, une petite fille. Ce n’était pas des termes qui allaient ensembles. Même après tout ce temps, ce n’était pas logique.

Le chevalier rouge glissait ses mains sur sa peau ivoirine, Maddy en voulait plus, et cela devenait insoutenable. Elle se mit à rugir intérieurement, comme une tempête, un ouragan dévastateur qui détruisait tout sur son passage. Ses gestes devenaient plus frénétiques, plus sauvages, plus pressants. À chaque baiser, elle luttait contre son envie d’enfoncer ses ongles dans sa chaire, comme un animal qui refuserait de lâcher sa proie. Cette douceur… Sa peau avait comme oublié ce que c’était de ressentir une caresse. À ce moment précis, elle était inondée par des sentiments contradictoires, elle voulait qu’il l’effleure davantage, mais d’un autre côté, elle voulait qu’il la jette sur le sol. Pas sur le lit, l’empreinte de son épouse imprégnait encore le matelas. C’était irrationnel, mais rien que s’imaginer de toucher les draps lui provoquait une bouffée d’angoisse.  

Robar prit sa bouche avidement et elle sentit un sentiment d’urgence, tout le désir remontait brusquement à la surface. À peine consciente de son gémissement, elle répondit avec ardeur. L’insulaire était à bout de souffle, mais elle continuait à l’assaillir de baiser brûlant, elle finit pourtant par rompre leurs étreintes. Ce corps, elle en connaissait la moindre parcelle, mais cette fois, quelques choses étaient différent. La texture de sa peau n’était pas habituelle. Une cicatrice se dessinait sur son bras, béante, fragile. Le stigmate d’un combat. D’un événement qu’elle ignorait.

Les mots se déversaient de sa bouche, petit à petit, Robar se confiait, partageant son histoire. Il décrivait ce qu’il avait vécu, comme s’il se retrouvait là-bas. Il était vulnérable, elle retrouvait ce chevalier qui pleurait la perte d’un père, son chevalier à elle. Plus il partageait ses souvenirs, plus les yeux de la servante s’embrumèrent par les larmes de tristesse. Elle avait l’impression d’y être, prise dans un combat qui dépassait tout entendement. Dans une lutte pour sa propre survis et celle d’un frère. Comment pouvait-il se remettre d’un tel événement ? Et quel sens avait la vie à présent ? Si de telles créatures pouvaient exister ? La race des hommes avait gagné, mais est-ce que ces créatures pouvaient se relever ?  

Maddy le prit dans ses bras, tandis qu’une de ses mains s’engouffra dans sa chevelure dorée, comme à son habitude. Elle le serrait si fort qu’elle avait l’impression qu’elle allait briser ses os. Elle ne savait pas comment réagir, quoi dire, quoi faire pour le réconforter après une telle épreuve. Y’avait-il des mots ? Un geste ?

- Je suis heureuse que tu sois revenu sain et sauf. Ce n’est qu’une blessure, rien d’important comparé à ta vie.

Tout lui semblait dérisoire. Mais il était vivant. En un seul morceau. Combien de famille pleurait aujourd’hui un de leur proche ? Combien de fils, de frère, de père n’étaient pas revenus de cette lutte acharnée ?

- Tu m’es revenu, c’est tout ce qui m’importe, murmura-t-elle à son oreille.

C’était agréable, d’être de nouveau contre lui, dans le silence de cette chambre. Mais Maddy s’éloigna de nouveau, plus doucement cette fois. Elle ramassa sa chemise sur le sol, et lui tendit avec ce doux sourire taquin.

- Cette blessure m’a au moins permis de reprendre mes esprits, dit-elle en se raclant la gorge et en époussetant sa robe.

S’éloigner de lui était un véritable supplice. Tout son corps le réclamait. Mais ce qu’elle avait entendu l’avait fait réfléchir, sur ce qu’elle avait véritablement envie. Maddy prit alors ses mains entre les siennes, gardant ce lien physique :

- Cet amour pour Andar me fait rappeler que… Nous ne sommes plus… quoi que nous sommes… Nous ne sommes plus toi et moi. On est toi, moi et Rosenn et… Tu ne sais même pas à quoi elle ressemble, dit-elle avec une grimace enfantine constatant la réalité.

Elle agissait avec égoïsme, elle voulait disparaître en lui, rester toute sa journée dans ses bras sur le… sol. Mais ses envies n’étaient pas la priorité, contrairement à celles de sa fille.

- Je crois qu’il est temps que Rosenn rencontre enfin son père.

Non, il était tout aussi difficile de les dires à autres voix.



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Robar Royce
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La chambre, l'intégralité du château et des paysages valois disparaissaient face au souvenir de cette longue nuit, de la plaine enneigée et de ce qu'il y avait vu. Il n'en ressortait pas totalement chamboulé dans sa vision du monde et de la vie, mais la balafre cicatrisant lui rappelait l'impuissance de l'instant, la peur éprouvée et jusqu'au soulagement ressenti lorsque les sepctre s'étaient effondrés dans un nuage de poussière et d'os. A ce moment, il n'y avait plus de colère, juste l'inquiétude de ne savoir où se trouvait les siens et l'apaisement, primaire, d'entendre la respiration d'Andar. Il avait tout de même décidé de lui faire payer ses cachotteries en boudant plus qu'amplement une fois sain et sauf, mais sur le moment, savoir que son aîné était en vie, qu'ils rentreraient ensemble à Roches-aux-Runes avait prévalu sur tout le reste. Toutefois, s'il ne ressentait aucune gêne à aborder ce qu'il avait pu voir au pied des murailles de Winterfell, il savait qu'ici, au sein de la maison Royce, seul Andar pourrait comprendre. Il y avait des choses qu'on ne pouvait nommer ou dire, des choses dépassant les mots qui ne pouvaient que se ressentir. Son impuissance cette nuit là, la douleur qu'il avait ressenti dans le bras, en faisait partie. Car ce n'était pas, pour Robar, qu'une simple blessure. Il s'était laissé dépassé. Tout comme il s'était laissé dépassé tant de fois ces dernières années. Son imprudence était peut être causée par ses pensées parasite, les annonces chocs de son aîné à quelques heures de la bataille et le chamboulement qu'elles promettaient pour la suite ... Mais il devait admettre ne jamais avoir été trop raisonnable. Un spectre n'avait que faire du paraitre, que faire des tentatives de son opposant pour l'impressionner. Peut être que cela l'avait perdu. Lui qui était si bon en tournoi, Lestival étant, il l'espérait, l'exception, s'était trouvé aussi désemparé que n'importe qui sur le champ de bataille. Il sortit de son introspection en sentant les doigts frais de Maddy contre la peau de son crâne et en inspirant son odeur tandis qu'elle le pressait contre elle dans une étreinte bien plus chaste que ce qu'ils avaient échangé jusque là. Ce n'était pas l'amante qui parlait, mais l'amie qu'elle avait toujours été pour eux, sa bienveillante tendresse s'exprimant à travers ses lèvres. Il n'était pas mécontent d'être rentré, lui aussi, se dit-il intérieurement, refoulant quelques blagues que sa nervosité faisait remonter.

Ses bras enlacèrent la taille de la jeune femme, son nez trouvant refuge dans la familiarité de son parfum. Le réconfort qu'il y trouvait dépassait les émotions de la bataille de Winterfell et venait panser son coeur malmené par tout ce qu'il s'interdissait de dire, de ressentir, d'évoquer. Bien qu'il ne soit pas le dernier à dire tout haut ce qu'il pensait, il y avait cette part pudique qui se refusait à exprimer la profondeur de ce qu'il pouvait ressentir : de la tristesse à la colère, en passant par l'inquiétude de l'absence, Robar avait été traversé par tant d'émotion contraires qu'il ne parvenait pas toujours à y faire face. Il détestait Rhaenys autant qu'il espérait que son plan fonctionne, et qu'il pouvait l'en respecter pour oeuvrer seule, à Port Réal. Il en voulait à Andar de lui avoir caché tant de choses, mais il ne pouvait imaginer une vie dépourvue de sa présence. Quand à Maddy, il détestait l'idée qu'elle ai vécu tout cela seule, prenant sur elle pour garder son secret, tout comme il mourrait d'envie de la protéger et de lui promettre que jamais plus elle ne serait seule.  « Oui c'est sans doute mieux ... » dit-il d'une voix basse tandis qu'elle annonçait avoir reprit ses esprits. La gravité de ses pensées l'avait, aussi, ramené à l'instant présent. Elle allumait toujours en lui, un feu dévorant mais il parvenait à faire émerger de son désir, l'urgence de choses plus importantes à discuter. Des choses qu'ils ne pourraient se dire s'ils partageaient encore les mêmes draps sans les avoir abordé. Il la regarda s'éloigner quelques peu, rajustant les jupes sous lesquelles ses mains avaient commencé à se glisser. Oui, Andar le tuerait s'il remettait le couvert avant même d'avoir pleinement assumer les conséquences de leur liaison précédente. Il n'était plus le jeune homme inconséquent qu'il avait pu être. Du moins, il essayait de ne plus l'être.

Toutefois, elle garda ses mains dans les siennes, le contact physique qu'ils avaient débuté plusieurs minutes auparavant et que, ni l'un ni l'autre, ne semblait se résoudre à briser. C'était comme s'ils cherchaient un nouvel équilibre entre leurs émotions propre et ce qui naissait lorsqu'ils se trouvaient ensemble, la raison venant les rappeler à l'objectif initial de leur conversation.  Le coin supérieur de ses lèvres s'élevèrent en un rictus tandis qu'ils revenaient à l'essentiel. Il n'avait jamais vu Rosenn et ne la connaissait qu'à travers la brève description qu'Andar avait consentie à lui donner, durant leur séjour à La Veuve. Mais quelques détails ne suffisait à lui donner une idée précise de physique de l'enfant ou même de son caractère : bien qu'elle soit encore jeune, peut être donnait-elle du fil à retordre à la jeune femme, ou bien était-elle d'un calme qu'il ne connaissait à aucun des parents ? Etait-elle vraiment aussi blond doré qu'Andar l'avait dit, ou ses cheveux viraient-ils plus au roux de Maddy ? Tant de mystère qu'il avait encore à résoudre pour réaliser ... « Pour l'instant. » fit-il remarquer. « J'espère que tu ne compte pas la cacher dans un placard jusqu'à ce qu'elle soit en âge de voler de ses propres ailes ? » lui demanda-t-il, son sourire en coin accentuant le ton plein d'un humour timide. Etait-il déjà trop tôt pour renouer la complicité qui avait été mise de côté tout ce temps ? Pour passer l'éponge sur des lunes de silence et de secret ? Il était épuisé d'en vouloir à la terre entière ... La colère de Maddy semblait loin derrière, balayée par les baisers qu'ils avaient échangé. « Est-elle au château ? » demanda-t-il avec curiosité, se demandant comment si la bâtisse tout entière connaissait l'existence de l'enfant avant lui et s'interrogeant sur le quotidien des siens depuis le retour de la jeune femme. Lui même n'avait été que peu présent, passant quelques jours après son retour de Port-Réal après la fausse couche de Rhaenys avant d'aller se perdre à Froideseaux. La suite n'avait été qu'une succession de voyages et d'étapes qui l'avait conduit à la Citadelle, auprès d'Ysilla, et dans les plaines nordiennes. Maintenant qu'il était à la maison, pleinement conscient de tout ce qui l'y attendait, il ne pouvait nier ressentir un mélange d'appréhension et d'impatience à l'idée de voir, enfin, son enfant.


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Chacun de ses pas l'éloignait un peu plus du château, des Royce, des servantes, des commérages... Sur cette plage déserte, sans aucune personne pour les observer, les anciens amants marchaient côte à côte, sans échanger un seul mot. Ils profitaient simplement de la compagnie de l'autre, se frôlant parfois lorsque l'insulaire perdait un peu l'équilibre. De temps en temps, elle tendait ses doigts vers lui, mais ne rencontrait que le vide, renforçant alors sa confusion. Durant tous le chemin qu'elle avait parcourut depuis leur havre de paix, son esprit était embrumé par toutes les émotions qu'elle avait ressentie. Une joie immense parsemée de crainte, de l'excitation débordante mêlée à de l'inquiétude dévorante, tout ses éprouvés... Ça lui brûlait de l'intérieur, comme si elle dansait sur des chardons ardents. Maddy avait l'étrange sentiment que ce moment précis était un chemin, un carrefour à ne pas râter. Tout ce jouait dès à présent. La rencontre entre une fille et un père. Une famille dysfonctionnelle qui se retrouvait, enfin... Pourtant, même si le chevalier avait utilisé des mots rassurants, elle restait inquiète. Son cœur de mère ratait des battements lorsqu'elle imaginait une possible déception de sa part. Et s'il ne la trouvait pas assez jolie ? Ni assez maligne ? Et si elle n'était pas à la hauteur de ses espérances ? Après tout, il avait eu tout le temps de l'imaginer, d'espérer...

Au loin, sur la plage de Roches-aux-Runes, l'insulaire pouvait entrevoir l'ancienne pirate assise sur le sable et la petite tête blonde de sa fille. Tandis que sa nourrice profitait des quelques rayons du soleil, l'enfant jouait à ses côtés. Frénétiquement, elle levait et abaissait les bras, tel un oiseau de mer de son île. Parfois elle sautillait sur ses petits pieds dénués de chaussure pour ensuite tourner sur elle-même jusqu'à en avoir le tournis. Elle adorait faire cela, perdre tout contrôle de son propre corps pour s'écraser sur le sable chaud du Val. Rosenn riait aux éclats, plus les deux jeunes parents se rapprochaient d'elles, plus ses cris enfantins se faisaient entendre. Et par la même occasion, rendait les mains de Maddy moites. Dans d'autres circonstances, cette vision aurait étiré un large sourire sur ses lèvres, mais pour le moment, son visage était figé dans cette même expression d'anxiété.

Un bruit attira l'attention de la petite tête blonde, et dans une explosion de joie qui lui ressemblait guère, elle se mit à courir vers Maddy. Tendant les bras, l'insulaire la récupéra au vol dans un éclat de rire partagé. L'avoir contre elle fit envoler toutes ses pensées moroses, car à cet instant précis, plus rien d'autres n'avaient d'importance hormis ce calin. Cette dyade mère et fille, devant un homme qui observait pour la première fois les traits de son enfant. La calant contre sa hanche, elle éloigna une mèche des yeux de Rosenn, et lui glissa tout naturellement à l'oreille ce qu'elle avait tant espéré lui dire un jour :

- Rosenn, je te présente Robar. Il est ton père.

Même si dans sa bouche cela ne paraissait pas encore naturel, elle se sentait soulagé, comme si elle avait lâché une marmite brûlante. Et après tous les scénarios qu'elle avait imaginé, elle fut surprise par le comportement de sa fille. L'enfant l'observa, avec son sérieux habituel, puis elle se laissa glisser des bras aimants de sa mère et s'éloigna d'eux. Sans un regard en arrière, elle retourna jouer auprès de sa nourrice. Elle ne semblait pas affecté par ses nouvelles, ni contrarié ou heureuse. Elle avait repris son jeu, comme si rien ne c'était passé. Comme si Maddy venait de lui annoncer que ce soir, elle allait manger une soupe au crabe.


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