[FB] En déplaisante compagnie

Date d'inscription : 01/01/2021

# Mar 19 Jan - 21:32

En déplaisante compagnie

A nouveau les cloches d'un septuaire sonnaient pour annoncer l'union de deux âmes au sang bleu dans l'Ouest. Un être doué de dérision aurait ajouté que de l'or devait couler dans les veines du marié en dépit de son allure rebutante. Le gnome de Castral Roc venait de trouver chaussure à son pied en la personne d'un rejeton de la nombreuse - et peu glorieuse - maison Frey du Conflans. Pour leur part, les gardiens des Jumeaux venaient d'une simple union d'être projetés au rang de maison d'importance majeure dans les Sept Couronnes. L'une des leurs deviendrait un jour lady de l'Ouest au grand damne de qui sait combien de grandes familles dans la région. Cette mésalliance, teintée d'ironie lorsqu'on connaissait l'ancienne aversion de Lord Tywin pour l'union de sa sœur Genna, avait au moins l'avantage de promettre un espoir de succession aux seigneurs du Roc. Il était de notoriété publique que nombre de lignées prestigieuses du royaume s'étaient senties insultées par les propositions de mariage avec Tyrion...

Ce mariage permettrait-il toutefois de canaliser les nombreux et presque légendaires appétits de l'héritier des Lannister? De cela, comme beaucoup Darren en doutait. La promise du nain n'était certes pas des plus déplaisante à l'œil. D'autant plus pour une jeune femme du sang de Walder Frey, mais il faudrait plus qu'un joli minois pour canaliser les démons de son nouvel époux.

Dépêché à la fastueuse cérémonie pour représenter son père, sa jeune épouse au bras, l'héritier de Kayce ne savait trop quoi penser de cette union. Lui-même uni à Ayleen par seul calcul financier plutôt que politique, le chevalier portait depuis longtemps un regard cynique sur le monde. Aussi, là où beaucoup s'émerveillaient du faste de la réception, félicitaient les jeunes mariés ou se complaisaient dans les ragots échangés entre deux danses, lui n'attendait qu'une occasion pour s'écarter quelques instants de cette atmosphère étouffante et pompeuse. Une énième coupe de vin Dornien quitta ses lèvres enivrées d'un nectar gorgé de soleil du Sud lorsque sa femme fit part de son envie d'aller saluer quelques membres de sa familles.

- « Si vous n'avez pas l'intention de me faire danser... Permettez au moins que j'aille retrouver mes parents. Voilà bien longtemps que je n'ai eu l'occasion de les voir. » Proposa d'un ton plein d'espoir la jeune femme, croyant distinguer son père parmi les convives.

La malheureuse s'était sentie mal à l'aise auprès de lui dès les premiers jours de leur mariage... Victime d'un jeu d'échec qui la dépassait, Ayleen Drox devenue Kenning n'avait pas connu une seule minute de bonheur à Kayce. Livrée à un homme indifférent de son sort, loin de chez elle, la jolie brune n'avait pu s'épanouir dans son rôle de dame. Et si les siens lui avaient assuré que l'affection viendrait avec le temps... Le premier anniversaire de leur union devant les Sept dans trois lunes semblait pourtant vouloir les faire mentir.

- « Faites. Mais évitez absolument de croiser les Prestre. Lord Garrison a encore un grief d'importance contre moi, mon père et notre maison... Je ne veux pas être le sujet d'esclandre à Castral Roc... » Répondit ainsi amèrement le chevalier à son épouse.

La dissolution de ses fiançailles loin d'être oubliées par le seigneur de Feux-de-Joie, le chevalier du d'ailleurs faire une pirouette en s'aventurant dans la foule quelques instant plus tard pour éviter un scandale. Coupe de vin en main, Darren s'aventura finalement sur un balcon annexe à la salle de banquet. Donnant sur la mer et permettant d'admirer la magnificence du Roc sous le parfum des embruns marins, l'endroit se révéla des plus calme. Seule une mélodie et des rires étouffés dans l'entrebâillement d'une massive porte de bois noble rappelaient l'évènement tout proche.

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# Mer 20 Jan - 18:54

« Une bien belle cérémonie. » Dit une noble d’une quelconque maison de l’ouest sur un ton aussi plat que sa phrase.

« En effet. » Rétorqua Lothar en feignant de l’intérêt.

Walder ricana intérieurement devant le spectacle. Et dire qu’on considérait qu’il avait la plus mauvaise place dans leur duo à se charger des dites basses besognes.

Pour rien au monde Walder n’aurait voulu supporter ce genre de simagrées. Visiblement son épouse ne le comprit pas et se précipita dans la conversation.

« J’ai beaucoup aimé le sermon du septon. »

Qu’avait-il dit au fait ? Walder n’y avait pas vraiment fait attention. Il ne s’était qu’intéressé au fameux lutin et avait été plutôt déçu.

Honnêtement il ne le trouvait pas si dérangeant que cela, juste un peu difforme.

La ouestienne tourna la tête vers Jeanne et commença à l’observer. Visiblement sa robe et son maintien étaient loin de remplir les critères désirés. Car la ouestienne sortit rapidement une excuse pour s’éclipser.

« J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? » Demanda Jeanne avec crainte à Lothar.

Il lui confirma que non. Le point de vue de Walder était moins indulgent. Toutefois son demi-frère disposait de plus d’expérience à ce propos. Alors il se rangea de son coté en se taisant.

Walder commençait à en avoir assez. Il n’aimait pas ce genre de mondanités. Ce n’était pas son domaine et ne risquait pas de le devenir. Parce qu’il n’en percevait tout bonnement pas l’utilité.

Un mariage n’était qu’un arrangement parmi tant d'autres. Alors pourquoi y mettre tant de simagrées ?

A cela s’ajoutait le vêtement fournit par Lothar. Walder était mal à l’aise dedans. Trop de fanfreluche à son goût. Quitte à choisir il aurait préféré son uniforme de cérémonie. Seulement comme lui avait expliqué son demi-frère l’écusson barré qui l’ornait, aurait fait mauvais effet.

Décidément Walder n’en pouvait plus. Il préféra disparaitre à son tour. Un petit regard en informa Lothar. Quant à son épouse elle comprit toute seule son besoin de solitude et n’exigea aucune explication. A vrai dire elle préférait encore le voir s’éloigner.

Walder erra en quête d’un coin tranquille au milieu des lannisters et de leur courtisans. Parmi toutes ces grandes familles prenant de si haut la sienne, elle était probablement la plus honnis par le bâtard.

A titre de comparaison les targaryens avaient mérité leur couronne par leurs prouesses guerrières. Tandis que les lannisters devaient leurs prestiges uniquement aux tas d’or se trouvant sur leurs terres.

Qui étaient-ils alors pour donner des leçons ?

D’après Lothar le patriarche était un homme avisé. Admettons. De plus en tant que combattant expérimenté, Walder avait bien vu que les troupes locales paraissaient compétentes. Admettons encore.

Enfin se dessina un échappatoire sous la forme d’un balcon. Walder en ouvrit la porte et profita de l’air frais. Puis vint la déception. L’endroit était occupé. Un peu de tranquillité était-ce trop demander ?

Même s’il n’était pas un grand diplomate, Walder ne serait jamais allé à chasser l’autre occupant surtout au vue de la situation. Par conséquent il se contenta d’un petit salut respectueux de la tête, et s’installa à l’autre extrémité du balcon.

Le premier occupant divergeait des courtisans à l’intérieur. Soit la richesse de sa tenue indiquait qu’il s’agissait d’un de ces nobles fortunées de l’Ouest. Mais il y avait quelque chose dans son regard et son maintient, qui rappelait quelque chose à Walder.

Visiblement cet homme était l’un des siens : un guerrier. Cette similitude le détendit un peu. Il n’alla pas jusqu’à sourire. Ce n’était pas dans ses habitudes de dur à cuire. Son visage se décrispa juste un peu. Et c’était déjà beaucoup venant de sa part.

Date d'inscription : 01/01/2021

# Mar 26 Jan - 22:45

En déplaisante compagnie

Castral Roc resplendissait de majesté de jour comme de nuit. Avec maints voyages et séjours à son actif en ces lieux, Darren continuait de s'émerveiller de leur beauté à chacun de ses passages. Du siège de la maison Lannister émanait une profonde majesté, une beauté solennelle qui imposait un respect aussi conséquent que la puissance de la maison au lion d'or. Lann le Futé s'en était-il réellement emparé de sa seule ruse? Un soir comme celui-ci, l'héritier de Kayce aimait à le croire. Sur ce balcon, il était aisé de se perdre dans le fil de ses pensées et de rêver à la véracité de légendes établies depuis des millénaires.

Donner le change dans les bals et banquets relevait déjà de la corvée mondaine pour le chevalier, mais le faire pour le compte de son père constituait un calvaire infâme. Au moins les tournois servaient-ils à établir son propre prestige. Mais ici, au mariage de l'héritier de l'Ouest? Toutes les familles d'importance de la région et du royaume étaient réunies pour échanger fausses promesses d'amitié et messes basses. Non pas qu'il fut lui-même fut complètement étranger au jeu des manigances... Toutefois préférait-il s'y livrer pour son propre profit. Ce n'était certainement pas en assistant à ces noces qu'il deviendrait seigneur de Kayce.

Du moins se l'était-il dit en route pour la forteresse. L'idée d'au moins faire acte de présence aux noces du marié et futur Gouverneur de l'Ouest se valait également. On lui prêtait une certaine intelligence et quelques talents de gestionnaire à ce qui se disait. Ainsi que de nombreux vices qui feraient hurler les septons les plus acharnés... Une personnalité haute en couleur que les Kenning auraient un jour pour suzerain. Alors oui, être présent à ce mariage était crucial. Quand bien même ce ne serait que sur un parchemin listant les invités. Et puis il aurait tout le temps de se livrer plus en détail à ses devoirs de représentation plus tard dans la soirée. A condition de retrouver son épouse... L'idée de partir dès à présent à sa recherche fut de toute façon pour un temps éclipsée par l'improbable image du gnôme de Castral Roc en selle, menant l'ost de l'Ouest au combat.

Ce vin de Dorne ne commençait-il pas doucement à lui tourner l'esprit? Le chevalier aurait pourtant juré n'en avoir bu que deux ou trois verres... Rien ne trahissait un abus d'alcool dans ses sensations ou son comportement. Pourtant cette pensée incongrue lui arracha t-elle un sourire alors que des pas se firent entendre derrière lui. Le chevalier en vint presque à prier les Sept pour qu'ils tournent les talons en constatant sa présence, las le piètre fidèle qu'il faisait depuis sa plus tendre enfance ne trouva guère satisfaction. L'inconnu se joignant à lui sans y être convié, Darren se sentit tout de même contraint à s'y intéresser l'espace d'un instant. Des fois qu'il s'agisse de quelqu'un d'importance.

Quelle ne fut pas sa déception de constater qu'il avait à ses côtés un des rejetons de Walder Frey... Le détaillant du coin de l'œil après s'être contraint à un signe de tête en guise de salut, l'héritier des Kenning se souvint l'avoir vu dans le contingent du Conflans, accompagnant de près la nouvelle lady Lannister. Bâtard ou enfant légitime, il n'aurait su le dire, même pour quelqu'un d'aussi physionomiste que lui. Même le regard analytique du combattant chevronné n'aurait pu lui permettre de déceler ou mémoriser les différences et les noms d'un nombre significatif de rejetons du déplaisant seigneur des Jumeaux.

- « Première fois à Castral Roc? Les Lannister savent recevoir, il faut le reconnaitre. Votre nièce sera bien entourée ici... » Glissa t-il finalement après quelques instants d'un silence pesant seulement troublé par le vent et la mélodie étouffée des festivités.

Au moins avait-il l'avantage de vaguement connaitre l'identité de son interlocuteur. Mais discuter avec un Frey au mariage de Tyrion Lannister? Jamais le chevalier ne se serait-il imaginé se livrer à un tel exercice...

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# Jeu 28 Jan - 20:23

L’accalmie ne dura pas longtemps. Car l’autre homme se mit à lui parler et informa au passage qu’il n’était pas un Lannister. Ce qui était tout en son honneur.

Sois aimable. Fais la conversation si nécessaire.

Tel avait été les conseils de Lothar. Acculé Walder se vit forcer de suivre le deuxième conseil.
A vrai dire il ne le fit pas de si mauvaise grâce. Au moins il faisait pas face à une de ces greluches maniérées et prétentieuses.

« Oui la première fois. » Répondit-il d’abord. « C’est vrai qu’elle sera à son aise. »

Normalement d’autres banalités auraient dû suivre.

Sauf le combattant chevronné qu’était Walder, avait été trop bridé ces derniers temps. Durant ce voyage il avait à peine eu l’occasion de s’entrainer.

Si bien que cette simple conversation prit la forme d’un défi dans son crâne. Bref il devait peaufiner son discourt.

Ses sourcils se rapprochèrent signe d’une intense réflexion intérieure. Certes Walder était loin de disposer de la ruse de son éternel complice Lothar. Toutefois en tant qu’homme de guerre accompli il était un stratège.

Par conséquent Walder sut analyser la situation. Il lui fallait un sujet de conversation. Peut-être était-ce plus simple d’en rester à ceux proposés par le ouestien à savoir la cérémonie. Walder n’était pas très au faite de ces mondanités. La cuisine peut-être ? Walder n’y excellait pas particulièrement.

Il ne crachait pas sur un bon alcool de temps à autre. A propos ce petit vin dornien n’était pas mauvais.

Puis le bâtard vit une ouverture.

« Entre nous. » Dit-il « Castral Roc m’impressionne beaucoup. Il faudrait être le Guerrier en personne pour prendre ce château. L’endroit est surélevé. Ses fondations sont issues de la roche elle-même, c’est-à-dire du solide. Et l’entrée la bouche de Lion, est suffisamment vaste pour y envoyer un raid de cavalerie rapidement. Il n'y a pas à dire c'est du bel ouvrage. »

Le naturel était peut-être remonté un peu trop vite. Walder s’était exprimé négligemment du fait d’en revenir à sa spécialité. Il n’avait pas été vulgaire non plus. Guerrier ne voulait pas forcément dire soudard.

Or Walder ne se permettait pas les excès propres à cette seconde catégorie. Il prenait trop au sérieux la science des armes pour cela.

Et puis son interlocuteur étant visiblement un confrère, il serait probablement compréhensif.

A l’intérieur Jeanne échouait dans sa quête mondaine. Comme si des dames de la haute noblesse de l’Ouest allaient s’abaisser à se mêler à une vulgaire Frey.

La mariée était une exception par sa beauté et sa grâce. Deux composantes qui manquaient cruellement à Jeanne malgré ses bonnes intentions.

Elle hésitait sur la marche à suivre. Aller voir Lothar ? Non il avait l’air occupé. Il ne valait mieux pas le gêner.

Deux solutions s’offraient alors : se dissimuler dans un coin ou rejoindre son mari.

Aucune de ces options ne l’enchantait vraiment.

Date d'inscription : 01/01/2021

# Dim 31 Jan - 22:06

En déplaisante compagnie

Drôle d’exercice que de se livrer à faire la conversation au milieu d’une réception de cette importance. S’il ne rechignait guère à se mêler aux autres, Darren avait en horreur de devoir être le sujet et l’acteur de discussions aussi interminables que d’une banalité affligeante. Evoquer les derniers déboires de tel chevalier avec sa maitresse, les rumeurs sur un mariage à venir entre deux maisons nobles... Seuls les sujets avec un minimum d’impact sur les Terres de l’Ouest lui importaient réellement. Toutefois, échanger avec des étrangers aux domaines des Lannister avait au moins l’intérêt de développer des contacts à travers le Continent. Ne restait qu’au chevalier à savoir les utiliser en temps voulu.

Mais que pouvait-il vraiment espérer de la maison Frey? Lui-même ne savait trop quoi en penser alors qu’il écoutait l’ainé des bâtards de Lord Walder évoquer du siège de la famille suzeraine de l’Ouest.

- «Castral Roc est la forteresse la plus imprenable de Westeros. Si ce n’est sans doute les Eyriés... Mais la maison Arryn n’a jamais eu à protéger le plus productif et imposant gisement d’or du continent... Même Port-Réal serait plus aisée à prendre. » Fit-il remarquer en guise d’introduction au sujet qu’ils semblaient implicitement d’accords à aborder.

Tout cela, son interlocuteur ne pouvait l’ignorer. Ils n’échangeaient là que des banalités. Des banalités d’un registre martial, mais des banalités tout de même. Cette retraite troublée de deux nobliauds à la recherche d’isolement tournerait-elle longtemps autour du pôt? L’héritier de Kayce pouvait tout aussi bien s’éclipser ici et maintenant, le bâtard ne saurait lui en tenir rigueur. Pas sans déclencher un esclandre. Il ne pourrait se le permettre. Pas au mariage de sa nièce et future dame de l’Ouest. Contrarier les projets de son sournois de père lui serait trop dommageable.

Pourtant, si tout jouait en sa faveur pour couper court à cette situation pesante, Darren finit par se dire que l’opportunité était trop belle. Voir par lui-même si les Frey méritaient vraiment tout le mépris qu’on pouvait leur réserver se révéla trop tentant. L’une des leurs siègerait un jour au côté de Tyrion. Elle réussirait peut-être même à lui donner des héritiers. Commencer dès à présent à se les concilier ou savoir ce qu’il devait en attendre pourrait un jour lui être utile. Et si son épouse Ayleen était la douceur et la subtilité incarnée dans leur couple, le futur Lord Kenning incarnait la

- « Entre nous...» Commença-t-il d'un sourire en coin – moqueur ? - à l’adresse du bâtard, reprenant ses propres mots. - « Cela ne vous fait-il pas mal de devoir faire des courbettes aux Lannister? D’imaginer votre nièce se faire grimper dessus par le nain de Castral Roc? Je suis même étonné de ne pas voir votre maison liée à plus de familles tant la descendance de Lord Walder est parait-il nombreuse. » Glissa-t-il en levant brièvement son verre à la santé de son interlocuteur pour s’en délecter d’une nouvelle gorgée.

Rien de tel que quelques provocations sorties de nulle part pour jauger le bonhomme... La diplomatie pouvait bien attendre. Peut-être était-ce finalement lui qui n'était pas de bonne compagnie ce soir...

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EDIT:

# Mer 3 Fév - 19:28

Dire qu’il pensait avoir quelques affinités avec cet homme. Et voilà qu’il lui cherchait visiblement querelle. Pourtant Walder avait fait ce qu’il fallait du moins le croyait-il.

Décidément il ne serait jamais à sa place parmi ces nobles hautains. Ce rappel était loin d’être agréable. Toutefois il n’avait pas oublié les recommandations de son éternel complice et demi-frère.

D’un autre coté le combattant en lui l’incitait à rendre les coups.

En bon tacticien le bâtard étudia le terrain. Un coup d’œil rapide l’informa qu’ils se trouvaient toujours seul à seul. Cet intimité offrait l’occasion de nier d’éventuels propos déplacés. Hélas la parole ne constituait le point fort de Walder.

Entre la provocation et cette situation défavorable, il afficha une mine renfrognée tout en observant son futur adversaire sous un œil nouveau et sans doute partisan.

Au vue de son âge approximatif le ouestien n’avait pas dû connaitre la rébellion de Robert Barathéon ou très peu. Bref ce chevalier le toisant de haut, était certainement loin de le valoir l’épée à la main.

Forte de cette nouvelle assurance, quelques idées finirent par venir en tête à Walder. Étaient-elles judicieuses ? L’avenir le dirait.

« Le vin vous égare. » Dit d’abord Walder d’un timbre dur.

Il méprisait ceux se laissant emporter par les plaisirs quel qu’ils soient y compris la boisson.

« D’après ce que je viens de voir, c’est toute la noblesse oustienne qui est entrain de faire le dos rond devant les Lannister. Et visiblement vous n’êtes pas très doués à ce jeu là. Puisque votre seigneur a choisi pour son unique héritier une épouse conflanaise.
Or s'il y a une chose que m'ont apprit les champs de bataille, c'est que seule la victoire compte pas la méthode.
Alors pour en revenir à votre question : non cette situation ne me gêne absolument pas. C'est même le contraire. De toute façon quelqu'un aurait bien dû la grimper un jour. »

Quant à Jeanne elle avait choisi la première solution, qui la conduisit paradoxalement à la seconde. Alors qu’elle s’approchait du balcon elle reconnut son terrible mari. Il était en pleine conversation. C’était curieux de sa part.

Dans le doute elle jugea plus sage de ne pas s’approcher.

De son coté Walder doutait également. Porter par la ardeur du combat il venait de quelque peu dévier des recommandations de Lothar.

Comment cette conversation allait-elle finir ?

En tous cas il n’était pas question de céder à présent. Walder défendait l’honneur familial.

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# Mar 9 Fév - 22:33

En déplaisante compagnie

Qu’il était sympathique de se livrer à ce début de joute verbale avec un des bâtards de Lord Walder Frey! Les mots pouvaient parfois constituer une arme au tranchant bien plus aiguisé que celui d’une lame en acier valyrien. L’héritier de Kayce l’avait depuis longtemps compris. Une insulte, un titre revendiqué sans aucun droit valable, des calomnies chantées aux oreilles les plus friandes de ragots... De simples mots recelaient parfois la force nécessaire à une créer la pire des situations. Ou la résoudre sans effusion de sang...

Non pas que le Kenning souhaitait réellement s’empêtrer dans une situation inextricable et créer un esclandre au mariage de Tyrion Lannister. Chercher querelle de la sorte avait néanmoins l’avantage de le distraire en plus de lui en apprendre beaucoup sur la nature de l’homme avec qui il était coincé sur ce balcon.

- « Il faudrait bien plus de vin pour m’égarer... J’ai pour principe de ne m’enivrer pleinement qu’auprès de ceux dont je suis certain de la probité. Là où je ne risquerai pas de me retrouver avec une dague sous la gorge en émergeant d’une profonde gueule de bois... » Rétorqua le noble dans un sourire carnassier à l’égard du bâtard de Lord Frey.

Autant dire qu’il lui arrivait très rarement d’être saoul. Il ne se souvenait d’ailleurs pas véritablement la dernière fois que cela lui était arrivé. A croire que l’héritier de Lord Terrence n’évoluait que très rarement en compagnie de personnes de confiance.

- « C’est toute la noble ouestienne qui fait le dos rond devant les Lannister, ma famille comprise. » Confirma-t-il en reprenant les mots du bâtard d'un hochement de tête. « Et toutes les autres maisons d’au-delà qui veulent gagner rapidement en importance à Westeros... » Renchérit-il d’un air moqueur.

Il prit étrangement le temps de regarder par-dessus son épaule que personne d'autre n'était à portée d'oreille avant de poursuivre. Comme si ce qu'il s'apprêtait à dire risquait de lui coûter... Les Sept seuls pouvaient bien savoir combien étaient à l'affût de détails croustillants pour leurs manigances dans un évènement mondain de cette importance.

« Mon seigneur a choisi pour épouse à son unique héritier une fille parmi celles qu’on voulait bien accorder à son fils... » Corrigea t-il en vidant sa coupe d’une nouvelle gorgée. « Vous pensez peut-être que la maison Frey a été le premier choix de Lord Tywin? Des lignées bien plus prestigieuses et respectables ont été approchées. C’est pour une question de fierté que la plupart se sont formellement opposées à une telle union. Même malgré les avantages que pourraient avoir le fait de compter la future lady de l’Ouest parmi ses parents... »

Des oreilles indiscrètes auraient peut-être trouvé le moyen d’utiliser ce qu’il venait de dire pour lui nuire... Mais encore fallait-il que ces mêmes oreilles appartiennent à quelqu’un de fiable, d’une certaine probité ou respectabilité. Fort heureusement, aucun de ces traits ne correspondait à Walder Rivers. Si ce n’est peut-être auprès de son prolifique géniteur.

Il avait beau n’avoir énoncé que des vérités connues de toutes les familles des Terres de l’Ouest, voire plus loin, Darren ne pouvait se permettre de voir ses mots rapportés aux oreilles des Lannister.

- « Nous nous retrouvons au moins sur la façon d’obtenir une victoire... Votre père semble l’avoir compris, puisqu’il fait fi des questions de fierté pour placer son indénombrable marmaille là où cela pourra servir ses intérêts. » Conclut le chevalier en laissant son regard se perdre sur l’interminable et majestueuse enceinte de Castral Roc.

Venait-il de concéder un compliment aux Frey au terme d’un monologue caustique sur la maison des Jumeaux et ses membres ?

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# Sam 13 Fév - 19:08

Les premiers mots de son interlocuteur étaient-ils juste destinés à se défendre ou à provoquer Walder ?

Ce dernier en tant que rejeton d’une famille souvent méprisée et illégitime de surcroit était habitué à ce qu’on le prenne de haut. Par conséquent il opta pour la seconde hypothèse.

« Je n’ai pas besoin d’enivrer quelqu’un pour en venir à bout et encore moins de le surprendre avec une arme dissimulée. »

Il réalisa avec aigreur qu’il se rapprochait dangereusement d’un défi par les armes. La perspective d’un affrontement ne l’inquiétait aucunement. Après tout il ne savait et ne voulait rien faire d’autre. C’était plutôt les conséquences qui le gênaient ou plus exactement l’une d’elle.

Si comme Walder dans un mélange d’orgueil et de ressentit l’espérait, il en ressortait victorieux, la cérémonie de mariage et les liens en découlant seraient quelque peu gâchés.

Puis suivi une sorte d’aveu de la part du ouestien. En tous cas Walder le perçut comme tel.

Ensuite vinrent quelques précisions peu agréables et surtout la mention du Tardif.

Le bâtard s’était promit intérieurement que si la tension redescendait, il laisserait couler. Sauf que ce ouestien mentionnait la personne la plus estimable des sept couronnes à ses yeux voir au-delà.

Cette admiration pouvait paraitre étrange envers cet vieillard ne voyant en lui rien d’autre qu’une épée aiguisée.

Justement Walder Frey le jugeait sur des éléments réels, qu’il devait à ses seuls efforts. Il se moquait bien de sa bâtardise et était bien le seul membre de sa famille dans ce cas là à part Lothar à la rigueur.

Bref il était le meilleur des juges et même des pères. Si bien que Walder Rivers agit en fils reconnaissant.

« Mon père a toujours fait ce qu’il fallait pour notre maison. Quant à la fierté ce n’est pas elle, qui vous nourrit et vous protège. Tout ce qu’elle fait c’est consoler les vaincus et faire taire les éventuels remords des vainqueurs. »

Walder enchaina ensuite par un petit ricanement méprisant en guise de conclusion. Ce qui n’était de bonne guerre. Après tout le oustien le prenait quelque peu de haut.

« Pour preuve la maison Frey bien qu’elle soit récente est une des plus importantes du Conflans. Et ce n’est qu’un début. »

Walder se fit alors rêveur. Il venait enfin de réaliser en parlant à cet homme l’immense pas en avant de son clan. Cette rencontre se révélait au finale bénéfique.

Date d'inscription : 01/01/2021

# Lun 1 Mar - 21:50

En déplaisante compagnie

An 299, Lune 3, Semaine 2
Walder Rivers et Darren Kenning

Ainsi ses mots commençaient-ils à avoir l’effet escompté. Ce que certains qualifieraient de paroles venimeuses paraissaient petit à petit entamer la patience du bâtard des Jumeaux. La part de guerrier qui sommeillait en lui allait-elle ressurgir pour tenter de le remettre à sa place, ou l’un des nombreux Walder de la maison Frey laisserait-il couler ? Curieux d’avoir la réponse à cette question qui lui obsédait l’esprit, Darren fut presque déçu de ne pas voir son camarade asocial se jeter sur lui. L’alcool faisait peut-être son office finalement... Le chevalier trouvait dans cette joute verbale et débat d’idées une satisfaction bien plus simple et divertissante qu’assister à un mariage fastueux en compagnie d’aristocrates pompeux.

Un constat qu’il appréciait bien trop pour en sortir indemne.

Il regretta pourtant rapidement de ne pas avoir un serviteur sous la main. C'est que cette boisson en appelait une autre... De même que quelque nourriture pour se remplir l'estomac. Discuter au grand air lui ouvrait l'appétit. Alors à défaut du corps, pourquoi ne pas s'occuper de nourrir l'esprit? Cette conversation pouvait s'y prêter. Pour peu qu'on la mène sur les bons rails. Ce qu'il cherche inconsciemment à faire en renchérissant sur les paroles suintantes de fierté familiale de Walder.

- « Vraiment ? L’importance de votre maison est indéniable. De même que la disgrâce de la maison Tully vous a été bénéfique. Comme à d’autres maisons du Conflans. » Sa coupe jusqu'ici en main vint trôner sur le rebord du balcon alors que l'ouestien s'y adossa les bras croisés. Oubliant le panorama enchanteur de Castral Roc, il posa un regard inquisiteur sur son interlocuteur. Pour mieux le jauger certainement. Ou se faire une idée de quel homme il était face à une vérité énoncée à voix haute. « Mais qu’en sera-t-il à la disparition de votre père ? Une famille nombreuse permet des alliances. Lorsqu’elle est bien menée. Que se passera-t-il à la disparition du berger ? Vous rangerez-vous tous derrière l’héritier des Jumeaux ? » Questionna-t-il au final le plus sincèrement du monde, curieux de connaitre le point de vue du bâtard sur le sujet.

Peut-être refuserait-il de partager sa vision de la maison Frey dans le futur. Mais l’héritier Kenning doutait fortement de la survie de l’esprit de corps dans cette famille. Pas après le trépas de son seigneur. Il était de notoriété publique chez les seigneurs riverains et même au-delà que l’homme à la plus grande descendance de Westeros encourageait la rivalité parmi ses rejetons. Pour en tirer le meilleur comme éviter qu’ils ne se liguent contre lui. Une attitude dangereuse mais avisée lorsque l’on menait fermement la barque. Mais qu’arriverait-il à l’embarcation lorsque le batelier passerait définitivement par-dessus bord ?

- « Mes excuses si mon attitude vous offense, mais j’ai du mal à imaginer une fratrie aussi nombreuse rester unie une fois son géniteur passé à trépas. Je suis moi-même issu d'une modeste famille par le nombre, à défaut de l'être en importance. Pourtant je préfère encore arpenter un champ de bataille que me confronter en permanence à certains d'entre eux... Les Fer-nés et les brigands font parfois de meilleurs invités que la famille... » Se surprit-il à plaisanter d'un sourire absent.

L'aveu du Kenning paraissait tout aussi honnête que son impression livrée à chaud sur la maison Frey. A croire qu'évoquer le poids de la question familiale auprès d'un inconnu finissait par avoir de l'intérêt...

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# Lun 8 Mar - 20:13

Dans un premier temps Walder crut avoir marqué des points. L’oustien admettait du bout des lèvres la montée en puissance de la maison Frey.

Ensuite vint une contre-attaque par le biais de l’avenir incertain du clan.

Soudain la tournure de la conversation prit de court Walder. Lui qui était habitué à la confrontation avait du mal à comprendre la délicatesse et surtout les confidences de l’oustien.
On ne se dévoilait pas ainsi lors d’un combat.

Walder répondit d’abord avec sa dureté habituelle.

« La réalité n’offense que les lâches et les hypocrites. »

Puis il se relâcha à son tour et se permit un léger rire du moins ce qui s’en rapprochait le plus chez lui.

« C’est vrai que les histoires de famille sont compliquées. Surtout chez la mienne.»

Walder avait bien d’autres choses à dire sur les fer-nés. Toutefois il se retint.

« Et c’est justement ce qui fait sa force. Celui qui accédera au trône des jumeaux après le trépas de mon père, devra balayer bien des obstacles. Donc on aura un homme capable pour nous diriger. »

Il repensa de nouveau aux fer-nés plus particulièrement à une de leur coutume : les états généraux de la royauté. On pouvait la résumer à une sorte de démonstration de puissance entre les prétendants.

Ce principe plaisait beaucoup à Walder. Et son père l’avait d’une certaine manière reproduit. Hélas pas totalement. Car certaines limites persistaient du moins en ce qui concernait le bâtard.

Il s’était souvent rêvé s’emparer des jumeaux. Après tout n’était-il pas le meilleur combattant de la maison Frey ! Si on réglait cela à l’ancienne il était certain de dominer les autres.

Heureusement le tardif avait su pondéré le tempérament de sa progéniture.

Prendre le pouvoir était une chose et le garder une autre. La force ne faisait pas tout. Pour le « tout » manquant il demeurait son éternel complice Lothar.

Toutefois ce rêve se brisait face à sa filiation douteuse.

Oui Walder Rivers aurait bien aimé être fer-né. Mais c’était un autre sujet.

L’instinct guerrier chez le bâtard finit par le pousser à étudier son adversaire. Cette rivalité n’était qu’une éventualité, mais dans le doute il valait mieux agir.

De plus il s’était peut-être un peu trop dévoilé.

« Votre maison est importante ? » Dit-il sceptique.

Il s’agissait d’une petite provocation destinée à obtenir une réponse. C’était toute la subtilité dont Walder était capable.

Date d'inscription : 01/01/2021

# Mer 24 Mar - 22:13

En déplaisante compagnie

An 299, Lune 3, Semaine 2
Walder Rivers et Darren Kenning

Un élan de faiblesse venait de passer. Peut-être la boisson l’y avait-il aidé ? L’alcool lui était en tous les cas proscrit pour le reste de la soirée. Inutile d’ajouter plus d’embarras en se livrant à un parfait étranger. Un rejeton de Lord Walder Frey pour ne rien arranger. Car tous aussi semblables pouvaient-ils être sur la question martiale, les deux hommes n’en restaient pas moins très différents. Il aurait été malvenu que l’héritier Kenning soit mis à mal par un bâtard du Conflans. De la famille la plus proactive en la matière qui plus est. L’idée saugrenue d’avoir fui les intrigues et commérages de la soirée pour se retrouver sujet de nouveaux si l’on apprenait ce qu’il se disait sur ce balcon lui traversa l’esprit un instant. Une pensée qui ne l’enchanta guère, c’est certain.

Luttant un instant pour se focaliser à nouveau sur la conversation, le chevalier écouta la réponse formatée de son interlocuteur sur l’avenir probable de sa maison s’en être bien convaincu. Les siens pourraient-ils véritablement se trouver un leader capable de fédérer les Jumeaux derrière lui ? La nature profondément complotiste et opportuniste des Frey ne laissait guère de doute sur la façon dont la chose se ferait... Restait à savoir qui s’imposerait en temps voulu. Mais aussi comment, par quels moyens, pour quel bilan... Autant de possibilités que l’héritier de Kayce trouverait très intéressantes à étudier lorsque le moment viendrait. Après tout, le Sire du Pont maintenait un certain équilibre dans le Conflans, sans doute au grand damne des seigneurs riverains, en plus de permettre un passage sûr entre le Nord et la Couronne.

- « J’imagine que toutes les maisons du Conflans suivront avec attention ces évènements lorsqu’ils surviendront... » Souligna ainsi Darren, réfléchissant d’avantage à voix haute qu’autre chose.

La pique que lui adressa le conflanais sous forme d’une question lourde de sens ne manqua pas de le faire sourire. En un sens, il l’avait bien cherché. A faire ainsi étalage d’un certain sentiment de supériorité, à voir jusqu’où il pouvait aller avec cet homme qui ne serait jamais un grand personnage, même parmi les siens. Si nombreux.

- « Tout comme les vôtres, mes ancêtres ont été suffisamment malins pour saisir une occasion lorsqu’elle s’est présentée... » Répondit le plus honnêtement du monde le chevalier en suivant du coin du regard le rejeton du Tardif.

Sur ce point au moins, les origines de leurs maisons relevaient d’un opportunisme bienvenu. Les Frey eurent la bonne idée de construire un passage sûr sur la Verfurque pour en tirer un péage au moment d’être anoblis. Quand les Kenning rusèrent pour ouvrir les portes de Kayce aux rois du Roc et ainsi offrir à l’Ouest la ville en plus d’en être faits seigneurs au détriment des fer-nés. Deux façons de se hisser au sommet des maisons les plus prolifiques de leur Couronne respective.

- « Aujourd’hui nous comptons parmi les plus riches et puissants bannerets des Lannister. Quand bien même ma lignée n’est pas aussi ancienne et noble que certaines issues des Premiers Hommes ou des seigneurs de guerre andals... »

Aucune amertume ne pointait dans les paroles du ouestien contrairement à ce qu’on aurait pu croire. Depuis bien longtemps déjà, il avait compris qu’un passé glorieux ne protégeait en rien de la réalité du présent. Seul comptait ce que l’on faisait pour sa maison et qui résonnerait dans le futur. A quoi bon se raccrocher à des évènements passés si l’on se trouve au bord du précipice ? Combien de maisons avaient fait cette erreur ? Le déclin des Durrandon, la destruction des Chenu, des Jardinier... Autant d’exemples de fierté et d’orgueil que seuls des parchemins et mestres mentionneraient encore dans un siècle.

Et si de telles indications ne permettaient pas à Walder de situer avec qui il échangeait depuis un moment sans de bonnes connaissances des maisons ouestiennes, Darren s’empressa de lui donner des éléments plus concrets.

- « J'appartiens à la maison Kenning de Kayce. Tout comme vous je représente mon père et seigneur pour cet étalage pompeux de faste qu'on appelle cérémonie de mariage... »

Codage par Libella sur Graphiorum

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