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A good father will leave his imprint on his daughter for the rest of her life. ft. Obara

Oberyn Martell
The Red Viper

Oberyn Martell

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Return of the Prince – Part 1


- Unbowed, Unbent, Unbroken -



Oberyn Martell n’avait pas mis de temps à quitter la capitale. Son entrevue avec le roi, en plus d’être publique, n’avait pas arrangé les choses. Les deux hommes en étaient venus à laisser leur colère les consumer. Les tensions entre Dorne et la Couronne avaient ainsi causé une réelle rupture et les décisions de Doran avaient alors détruit le dernier espoir d’une entente entre les deux régions. Le prince n’avait pas eu le temps de bien réagir et il devait la vie sauve à son ami et Main du Roi, Jon Connington. Le lendemain de l’entrevue, le temps qu’il puisse réunir ses affaires et régler les derniers détails. Le voyage fut des plus longs pendant lequel Oberyn n’avait eu de cesse de regretter ses mots, de ressasser tout ce qui avait pu se passer entre les deux régions, redoutant la guerre à venir. Dorne était coupable de trahison. Dorne allait devoir faire face au courroux des Dragons, d’un Dragon. Le vainqueur de la guerre fratricide qui se profilait. Cela donnait, comme il se le disait, du temps pour Dorne de s’organiser. Qu’importe le vainqueur, Rhaegar ou Viserys, la région la plus méridionale de Westeros allait être en guerre. C’était la seule certitude qu’Oberyn avait à ce moment-là. Voyant ainsi le Donjon Rouge s’éloigner puis disparaître, la Vipère Rouge s’en retournait dans son pays, dans son foyer auprès de son amante et de ses filles qui lui manquaient tant. Il quittait certes les enfants d’Elia, sa sœur, qu’il avait juré de protéger mais désormais, il devait retourner auprès de sa propre famille qui aurait bien besoin de lui, qui avait besoin de lui depuis toutes ces années qu’il croyait perdu.

Onze jours. Onze longs jours de trajet entre Port-Réal et Lancehélion. Il avait pu envoyer une missive par corbeau, la dernière, adressée à Ellaria, son amour, son amante. Il fallait la rassurer, surtout après la dernière longue lettre qui n’annonçait rien de bon. Il avait failli y laisser la vie avec la possibilité de rentrer à Dorne sans la tête sur les épaules. Il remerciait encore Jon pour être intervenu en sa faveur. L’entourage du roi avait également émis son effroi quant à la décision de celui-ci. Tuer Oberyn ? Tuer le prince de Dorne ? Envoyer la tête de la Vipère Rouge à Lancehélion ? Cela était plus stupide que les décisions de Doran. Oberyn n’aurait probablement jamais la réponse mais il se demandait ce que son frère aurait fait si Rhaegar l’avait fait exécuter. L’aurait-il vengé ? Aurait-il fait la guerre à la Couronne ? Westeros se serait alors vu déchirer en trois car, bien sûr, il était hors de question pour Dorne de rallier Viserys. Trois fronts. Trois guerres. Une issue.

Le bateau arriva ainsi dans le port de Lancehélion. Le retour du prince était attendu. Ellaria avait sans aucun doute annoncé la nouvelle à leurs filles, à la famille Martell. Il ne voulait voir personne. Il ne voulait pas voir Doran. Il ne voulait pas voir ses neveux et nièces. Il ne leur en voulait pas, il voulait simplement rentrer, aller dans ses appartements et qu’on lui laisse le temps de souffler, de faire redescendre toute cette pression, toute cette angoisse qui s’était accumulée dernièrement. Il se rassurait. Quelque part, il s’était réconcilié avec Rhaenys, c’était là son principal objectif. La rupture entre Dorne et la Couronne lui faisait mal mais après réflexion, il se rendait enfin compte qu’elle était inévitable. Port-Réal était derrière lui, Lancehélion devant. Lorsqu’Oberyn posa un pied en dehors du bateau, il sentit des bras l’entourer. La première fut @Ellaria Sand bien sûr. Elle avait la primeur sur les filles et elles le savaient. Un baiser puis une embrassade. Cela faisait tellement de bien. Malgré les circonstances, ce retour était bien meilleur que le précédent car il était tout bonnement définitif. Après avoir été accueilli par toutes ses filles, même Elia qui semblait avoir laissé sa mine boudeuse au Palais Vieux, Oberyn fit bien comprendre à son amante qu’il désirait être seul. Il embrassa ses filles, reprit de nouveau la femme de sa vie dans ses bras et les quitta, sans un mot, sans un sourire. Oberyn avait bien changé.

Quelques minutes plus tard, Oberyn n’avait aucunement daigné se montrer au Palais Vieux. Le calme de ses appartements attendrait plus tard. Il avait préféré se rendre dans un endroit calme, aux abords du Palais, là où pratiquement personne ne venait. Cet endroit était en quelque sorte le refuge d’Oberyn, connu de peu de personnes. Il y venait étant enfant avec sa sœur Elia. Depuis sa disparition, il y venait pour réfléchir, seul, loin de tout et de tous. Aujourd’hui, il y venait pour ne pas croiser son frère, pour ne pas laisser sa colère exploser. Il y venait pour apaiser son esprit et remettre à plus tard l’entretien qu’il devait avoir avec son frère. C’était là encore inévitable. Mais pas aujourd’hui. Pas maintenant. Calmant quelque peu son esprit bien tourmenté, le prince sentit une présence derrière lui. Peu de personne savait qu’il pouvait se trouver là et il sut immédiatement qui c’était. Il eut alors un petit sourire et se retourna sans un mot, sans même dire le prénom de sa fille aînée. Car en effet, il l’avait bien deviné. C’était Obara, première des bâtardes de la Vipère Rouge, qui se tenait là fièrement devant lui. Son regard s’attendrit, plongeant dans celui de cette fille qui ne pouvait clairement pas renier son père. Un sourire s’afficha sur son visage qu’il avait grave en arrivant, en sortant de ce bateau maudit pendant lequel il avait passé une dizaine de jours. Après un long silence, il daigna néanmoins dire quelques mots, heureux que sa fille soit venue à sa rencontre. Il avait bien besoin d’une présence. Seul, il aurait fini par replonger dans des souvenirs bien douloureux.

- Obara… Tu viens réconforter ton vieux père ?

Oberyn avait tenté un trait d’humour mais dans sa voix, cela sonnait faux. Tracasser, humilié, en colère, triste même, il n’était plus lui-même et il lui faudrait bien le voyage qu’il avait prévu en secret pour se remettre de tout cela. Il était néanmoins chanceux. Il avait à ses côtés une femme qui lui était si fidèle et qui l’aimait de tout son être. Il avait des filles magnifiques et chacune était unique en son genre. Se tenait devant lui, la première des huit, Obara Sand, dont le regard lui rappelait sa propre personne. La première des Aspics était le portrait craché d’Oberyn et celle qui lui ressemblait le plus. Il les aimait toutes mais, bien qu’il ne pouvait l’assumer réellement devant elles, il savait qu’Obara était celle qu’il préférait justement parce qu’elle était son alter-ego.


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A good father will leave his imprint on his daughter for the rest of her life.
Le bateau de son père devait arriver tôt ce matin. Obara n'avait que peu dormi cette nuit-là, la certitude, de le revoir sain et sauf dans à peine quelques heures l'avait tenue éveillée jusqu'aux premières lueurs de l'aube. Le soulagement se manifestait sous une forme bien étrange, surtout après toutes ces nuits d'inquiétude. La dernière lettre d'Oberyn lui avait donné des sueurs froides. Elle s'était préparée comme à son habitude, (de vêtements plus convenables à une dame qu'à elle, qui préférait les sarouels et autres habits plus pratiques,) depuis qu'il l'a chargée d'être ses yeux et ses oreilles au Palais Vieux. Pour remplir une telle mission, il lui était nécessaire de se fondre dans la masse des courtisans. Elle ne pouvait donc pas passer ses journées en armure ou en tenue de combat pour paraitre à la cour sans qu'on ne la remarque immédiatement. Doran avait mit plusieurs semaines à reconnaitre sa nièce sous cet accoutrement qui ne lui ressemblait pas. Elle soupçonnait d'ailleurs qu'on ne l'ait "vendue" plus qu'il ne l'aie reconnue par lui-même, ce qui restait pour Obara une certaine victoire. C'est donc avec cette habitude contre nature qu'elle passe robe et bijoux pour rejoindre le reste de sa famille dans les appartements d'Ellaria avant d'aller au port.

Le trajet lui avait semblé absolument interminable coincée entre des Sarella et Tyerne gloussantes d'excitation. Elle préféra donc se plonger dans ses pensées, d'un air rêveur, n'écoutant strictement rien des conversations qui se tenaient autours d'elle, sauf quand la petite Loreza lui tirait un des pans de sa robe pour lui poser des questions sur les oiseaux marins. La plus jeune de ses sœurs aussi avait hâte de revoir leur père, seulement, la curiosité l'emportait sur son impatience. Même Elia, qui avait ouvertement manifesté ses sentiments sur la nouvelle tâche d'Oberyn à Port Réal semblait s'être radoucie. Obara comprenait sa toute jeune sœur. Pour elle aussi, le voir quitter le Palais vieux avait été un déchirement. Il leur manquait à toutes.

Elle fut heureusement la première à enlacer son père, sous le regard orageux de Sarella. Les petits avantages d'être l'ainée. Cet avantage là, elle ne l'aurait cédé à personne. Il aurait fallu la tuer pour l'empêcher d'avoir la primeur des retrouvailles, et encore, Obara n'était pas certaine qu'il puisse y avoir une tombe assez profonde dans un endroit assez reculé avec une pierre assez lourde au dessus de sa sépulture pour qu'elle puisse renoncer à ce privilège. Avant même de passer ses bras autour d'Oberyn, elle le su: quelque chose troublait l'esprit de son père. Que ce soit l'angoisse de ces dernières lunes ou même l'appréhension de la conversation qu'il devrait avoir avec son oncle, voire les deux, peut importe la raison, elle détestait voir cette ombre planer dans son regard. L'homme présent devant elle n'était pas le père qu'elle avait regardé partir une fois de trop pour la Capitale. Il n'avait même pas remarqué que Ellaria faisait crouler son ainée sous les voiles et les bijoux. Elle qui s'était attendue à l'entendre demander, amusé, si elle avait perdu un pari ne fut que traversé par un regard presque absent. Obara s'en voulu de ne pas avoir embarqué pour Port Réal quand Oberyn fit rentrer Ellaria et Loreza à Lancehélion. Elle n'aurait pas dû laisser son père seul, entouré d'ennemis, dans cette maudite ville.

Obara ne mit pas très longtemps à retrouver la trace de son père entre les rues de Lancehélion. Les rumeurs du retour de ce prince tant aimé l'ont guidée un temps et puis un sourire s'est dessiné sur ses lèvres. La destination était plus qu'évidente. Son père s'était réfugié dans cet endroit que bien peu de personnes connaissaient. Elle faisait partie des Élus et ça la remplissait d'une fierté qui dépassait les mots.
Elle-même utilisait cet endroit pour venir s'éloigner de la cour, de ses sœurs, des gens, en général. Elle prenait des chemins de traverse, jamais deux fois de suite le même pour garder l'emplacement aussi secret que possible. Une précaution sans doute inutile puisque personne ne s'était risqué à la suivre, pas même l'un des deux crotales qui lui servaient de sœurs. Elle venait ici plus pour le symbole, pour être proche de son père absent, et comme lui trouver la paix entre le silence et les souvenirs. Obara avait rédigé la plupart des lettres qu'elle lui avait envoyé dans ce décor.
Elle l'observa un moment avant de signaler sa présence par un pas moins discret. Ce qu'elle avait vu ne lui plaisait pas. Percevoir de la tristesse chez l'être qui comptait le plus à ses yeux lui était insupportable.

Il posa les yeux sur elle avec cette fois ci le premier vrai sourire depuis qu'il avait remit les pieds à Dorne.  Elle avait bien fait de venir. Ils restèrent un moment dans un silence confortable qui lui laissa le temps d'apprécier leur ressemblance. Elle avait prit beaucoup de lui, autant physiquement que mentalement. Il ne pouvait pas la renier tant la ressemblance était frappante. Elle chérissait leurs points communs autant que leurs rares différences.

Je viens réconforter mon père adoré.

Corrigea-t-elle dans un de ses rares sourires malicieux. Obara ne le voyait pas "vieux". Tant qu'il serait capable de soulever sa lance et de prouver qu'il dépassait tout homme de la tête et des épaules, Oberyn Martell ne sera jamais vieux.
En temps normal elle aurait opté pour l'un de ces traits d'humour qu'eux seuls peuvent se permettre l'un envers l'autre. Seulement, là, elle ne voulait pas se lancer dans ces mots vides, quand ils auraient simplement été déplacés et non d'un quelconque réconfort. Elle traversa les quelques mètres qui les séparaient. Après tout, son père devait bien être l'un des seuls à connaitre ses rares instants de douceur.

Vous m'avez manqué.

Et ce, malgré une correspondance abondante. Ses conseils sur le parchemin ne valaient pas leurs conversations matinales. Par les Sept, ce qu'elle était heureuse qu'il soit là, enfin rentré, entier, sain et sauf.
Oberyn Martell
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Return of the Prince – Part 2


- Unbowed, Unbent, Unbroken -



Pendant trois ans, Oberyn avait laissé de côté Dorne et ses proches pour être membre du Conseil Restreint puis maître des Lois. Cela avait créé quelques tensions notamment avec sa fille Elia, intrépide et rancunière. Oberyn avait fait de son mieux pour mener à bien sa mission. Il s’était rendu compte que cela avait été un échec cuisant. Les morts du roi tournaient encore dans sa tête et il devait se les enlever. Le prince se torturait l’esprit depuis bien des jours à la suite de cette audience humiliante qui aurait eu presque raison de lui si la Main du roi n’était pas intervenue. Désormais, cela appartenait au passé. En revenant à Lancehélion, et cette fois définitivement, Oberyn voulait oublier ces dernières lunes qui avaient été des plus catastrophiques. Il voulait se consacrer à sa famille désormais. Il voulait retrouver son Ellaria qu’il avait renvoyé il y a près d’un an maintenant. Il voulait retrouver ses filles qu’il n’avait pas vu depuis le mariage d’Arianne et avant ça depuis sa prise de fonction à Port-Réal. Le temps avait passé, ses filles avaient grandi, mûri, devenaient de belles jeunes femmes. Loreza entrait dans sa dixième année bientôt. Cela ne rajeunissait guère le dornien mais cela lui importait bien désormais. Il retrouvait ses filles et c’était tout ce qui comptait.

Obara Sand était la première de ses filles. Quand bien même, elle n’arriva à Lancehélion qu’à l’âge de ses sept ans, elle a toujours eu une place particulière dans le cœur d’Oberyn. Ce-dernier ne pouvait l’avouer aux autres filles qui seraient jalouses. Il y avait toujours cette volonté chez ses filles de rendre fier leur père et d’être celle qu’il préférait. Oberyn s’était toujours montré équitable envers ses huit petits soleils. C’était une règle qu’il s’était fixé : pas de favoritisme. Elles avaient chacune leur domaine dans lequel elles excellaient. Chacune était unique. Le temps avait également passé et il le remarquait. Si Loreza avançait petit à petit en âge pour bientôt atteindre la dizaine, Obara avait atteint les trente ans l’année passée. Elle avait tant grandi, mûri, changé. Oberyn n’avait pas vu le temps filer à cette vitesse et, plongé dans le regard de sa fille, il sembla se remémorer les années passées, le jour où il lui présenta sa lance, les jours où il l’entraînait, les jours où elle le suivait lors des tournois, les jours d’antan où rien ne leur importait hormis l’amour qu’ils partageaient. Oberyn s’était toujours gardé de faire des préférences mais il fallait bien reconnaître qu’une relation particulière le liait à son aînée. Ils étaient si complémentaires et si complices. Cette relation père-fille fusionnelle aurait pu en faire jalouser plus d’une.

Souriant de nouveau à sa remarque, Oberyn s’approcha de sa fille tant aimée. Néanmoins, il ne saurait dire pourquoi mais il la trouvait bien changer. Son esprit était tellement tourné vers sa colère et ses tracas qu’il n’avait pas su se dire ce qui avait changé chez Obara. Elle était encore plus belle que dans ses souvenirs. Ses yeux ne regardaient que les siens ainsi que son visage. Il ne voulait pas la quitter. Il ne voulait plus les quitter, ni elle, ni ses sœurs, ni son amour de toujours. Il était désormais hors de question de quitter à nouveau cette famille qu’il avait construit. Ils se rapprochèrent de nouveau l’un de l’autre et alors qu’elle lui avouait qu’il lui avait manqué, il la prit dans ses bras et la serra fort. Ce contact, cette embrassade, ce moment uniquement pour eux, il en profitait, il le savourait. Cela lui faisait tellement de bien, il en oubliait même qu’il aurait pu mourir une dizaine de jours plus tôt et qu’Obara n’aurait eu rien d’autre que la tête de son père. Si ce cas s’était présenté, Oberyn savait que contrairement à son frère dont il doutait fortement désormais, Obara, elle, aurait mené une vive vengeance envers les Dragons. La colère de la Lance se serait déchaînée sur la couronne sans que personne ne puisse l’arrêter car, justement, la seule personne qui aurait pu arrêter Obara était bien son père. Grand heureusement, le prince était bel et bien vivant. Il était de retour à Lancehélion. L’aînée des Aspics pouvait être rassurée désormais.

- Tu m’as tellement manqué aussi, ma fille.

Il embrassa le front de sa fille, mettant alors fin à l’étreinte et prenant son visage dans ses mains. Il souriait, semblait heureux, les yeux pétillants. Malgré l’esprit tourmenté, Oberyn se sentait bien. Il n’aurait pu rêver meilleure compagnie – hormis celle d’Ellaria bien entendu – que sa fille Obara en cet instant de doute, en cet instant où il laissait retomber la pression. S’il attendait avec impatience son entretien avec Doran, il attendait encore plus le moment où il quitterait Lancehélion. Car telle était sa volonté. Il ne pouvait plus rester là, il fallait partir, loin, quitter la capitale et il savait déjà où il irait. Il lui fallait un temps de repos et un temps loin de la cour princière après tous les événements qui s’étaient déroulés à Port-Réal. S’éloignant quelque peu de sa fille, histoire de la laisser respirer, Oberyn anticipa la potentielle volonté de sa fille à vouloir savoir ce qui se passait dans sa tête. Si sa fille devait probablement savoir dans quel état d’esprit était son père, ce-dernier voulait surtout savoir comment allait sa fille et ce qu’il s’était passé depuis son séjour pour le mariage de la princesse héritière. Oberyn l’invita alors à le suivre jusqu’à une table où il s’installa.

- Maintenant que je suis rentré… dis-moi tout. Comment tu vas ? Comment vont Ellaria et tes sœurs ? Je n’ose imaginer la réaction à ma dernière lettre…

L’endroit était calme, doux, apaisant, propice à des discussions entre un père et sa fille, heureux de se retrouver, heureux de nouveau faire face l’un à l’autre, heureux de se perdre dans le regard de l’autre.


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@Obara Sand

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Bien peu nombreux étaient ceux dont elle acceptait des élans d'affection aussi démonstratifs. De ceux-là, son père avait, évidemment le plus de passe-droits. D'aucun autre n'aurait pu se montrer aussi intrusif avec elle. Elle le serra contre elle avec la même force. Ils étaient réunis, et pour Obara rien ne comptait plus que ça. Ces trois années lui avaient parues bien fades sans la présence d'Oberyn. Le voir en coup de vent pour les noces d'Arianne rendirent son absence encore plus flagrante au quotidien. Calée contre son père, elle inspira un grand coup. C'était derrière elle, à présent.

Ils ont les mêmes mains. Si celles d'Obara restent plus fines et petites que celles de son père, elles ont la même rugosité et la même dureté. Un signe qui ne trompe pas la Lance: son père ne s'est pas laissé aller pendant son séjour à la cour. Il reste ce guerrier qu'elle admire tant.
Le baiser sur le front lui arrache un rire discret. Il la surprendra donc toujours. Elle se laisse mener jusqu'à une table, et s'offrit un peu du luxe de pouvoir enfin regarder son père droit dans les yeux.

Bien mieux depuis que votre retour a été annoncé. Avant cela, en revanche

Elle fut obligée de s'arrêter en plein milieu de sa phrase. Une mèche de ses cheveux s'était prise dans une de ces satanées boucles d'oreilles trop lourdes. Elle soupira lentement par le nez, excédée et rangea la paire de bijoux dans la poche qui pendait à sa ceinture. Elle reprit, levant sur son père un regard sans doute un peu trop doux pour contre-balancer ce qu'elle s’apprêtait à dire.

C'était compliqué.

Obara avait cherché son père dans la moindre lettre, la moindre rumeur en provenance de Port Réal, persuadée que Doran ferait de la rétention d'information si jamais il était arrivé malheur à Oberyn pour tenir Obara tranquille, s'il ne la faisait pas jeter en prison par pure précaution. Le vieux Prince goutteux restait clairvoyant. Il connaissait ses nièces et le caractère emporté de son frère et comment le peuple de Lancehélion réagirait à une funeste nouvelle. Enfermer Obara n'aurait sûrement été qu'une étape puisque le peuple aurait également réclamé vengeance pour le sang versé de La Vipère Rouge. Et pourtant, malgré cette menace qui plainait sur elle, l'Ainée des Aspics ne s'était pas cachée de son amour pour les lances bien aiguisées et ces derniers jours, sa collection personnelle de lames pouvait trancher un cheveux dans le sens de la longueur.

Si on a protégé autant que possible les petites de toutes les rumeurs de la cour, votre absence nous a grandement pesé à toutes.

Pas qu'à elle, elle devait bien le reconnaitre. Elle avait beau avoir une relation compliquée avec les deux plus vieilles de ses sœurs cadettes, Obara ne leur enlèverait jamais l'amour qu'elles avaient toutes pour leur père, la seule chose qui les liait vraiment entre elles, malgré leurs différences.

Le pire restait l'incertitude.

Le vieux dragon Targaryen aurait pu faire n'importe quoi d'Oberyn au moindre mot de trop, ou sur un outrage réel ou imaginé. Le jeter dans la pire des geôles dans le meilleur des cas ou exposer sa tête sur les remparts du Donjon Rouge pendant quelques jours avant de faire effectivement renvoyer la dépouille de son père dans le pire des cas. Dans un cas comme dans l'autre, elle n'aurait jamais pu revoir son père. Cette pensée lui fit mal. Elle n'en montra rien. Obara préféra se concentrer sur la joie que la présence tant aimée de son père lui procurait plutôt que de se perdre dans une tristesse faite d'hypothèses.

Elle savait que son oncle voulait le retour d'Oberyn a Dorne depuis des lunes, seulement, connaissant son géniteur, s'il avait laissé tomber toute ses obligations royales, il signait lui-même la déclaration de guerre entre Dorne et la Couronne, entrainant leur principauté dans une guerre inutile. Et malgré ses efforts, Doran avait tout fait voler en éclats. Dorne verserai du sang. Que ce soit par la main de Rhaegar ou de Viserys. Le premier à cause du refus d'obtempérer de Dorne, et le second pour les punir de ne pas avoir prit son parti. La fierté mal placée des dirigeants la blasaient.

Maintenant que vous êtes ici, tout va rentrer dans l'ordre.



Tout n'avait pas été noir pour autant pendant l'absence d'Oberyn et elle se doutait que son père avait besoin d'entendre que malgré tout, les femmes de sa vie avaient gardé un semblant de contrôle et n'avaient pas cédé à la panique en se laissant totalement dépasser par la situation.

Dans les nouvelles les plus réjouissantes, Elia a fait de grands progrès dans le maniement de la lance, Obella et Dorea insistent pour que je les emmène chasser au faucon.

Cette perspective semblait fatiguer l'ainée des Aspics avant même d'avoir terminer de formuler leur souhait d'une partie de chasse.

Loreza devient véritablement douée en musique. Tyerne est toujours aussi proche d'Arianne et Sarella a passé tant de temps à lire qu'elle doit avoir la nausée à la vue d'un morceau de parchemin.

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Mission Report


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Oberyn n’était revenu que depuis quelques minutes à Lancehélion. Parcourant le chemin du port jusqu’au Palais Vieux, ou du moins l’endroit caché vers lequel il s’était rendu, le prince n’avait eu de cesse de repenser à ses trois années à Port-Réal. Trois années. Ce n’était pas rien dans une vie. Il s’était démené à arranger les choses entre les Dragons et le Soleil. Malgré l’humiliation d’Arianne causée par le vil Viserys, le prince de Dorne avait tout fait pour que les relations entre sa région et la Couronne s’apaisent et restent cordiales. Plus les années passaient, plus la tache était néanmoins ardue. Bien sûr, à de nombreuses reprises, Doran l’avait rappelé, le sommant de rentrer à Lancehélion, de quitter la fourmilière dans laquelle il se trouvait pour revenir chez lui, auprès des siens, auprès de ses filles et de son amante. Oberyn avait toujours refusé et ce jusqu’à il y a quelques semaines. Il aurait pu en mourir de cet énième refus de revenir à la maison. Hors de question pour lui de quitter Port-Réal alors que tout n’était pas perdu. Tout était perdu. Il s’en rendait compte désormais. Il avait échoué dans sa mission et cet échec, il le devait, hormis à lui seul, à l’incapacité de son frère et de son roi à s’entendre. Le roi était malade et la folie le guettait, comme elle guettait tous les Targaryen. Doran était malade et était coincé dans son fauteuil. Cette frustration devait jouer, Oberyn en était certain. Quoiqu’il en soit, cette volonté de garder Dorne à l’écart avait presque causé la perte de son frère, du prince Oberyn, de la Vipère Rouge, du Vainqueur de Lestival. Cela aurait été une grande perte pour Westeros, pour Dorne, pour Ellaria et les Aspics.

Il ne s’était pas attendu à ce qu’Obara le rejoigne et cela eut pour conséquence d’en oublier ce tracas, ces pensées lointaines, cette rétrospective qu’il s’infligeait alors qu’il reconnaissait son échec. Bien sûr lorsque la discussion avec sa fille aînée, une fois qu’ils furent installés, Oberyn la concentra sur ses filles, son amante, sa famille. Il voulait savoir comment elles allaient, si ces dernières lunes n’avaient pas été trop difficiles même si le prince savait que c’était tout le contraire. Cela se confirmait par les dires d’Obara. La dernière lettre d’Oberyn à Ellaria avait été dure à écrire et probablement dure à lire, il en convenait. Il admettait qu’il avait écrit là une véritable lettre d’adieu, ne sachant pas ce que le roi allait faire de lui. Il savait que les actions – ou plutôt les inactions – de Doran auraient de lourdes conséquences, des conséquences qui auraient pu le mener à la mort. Là encore, Jon Connington occupait toutes ses pensées. L’orageois était intervenu en faveur du prince, son ami. C’est ainsi que le maître des Lois dut quitter Port-Réal au plus vite avec la menace de mort qui pesait toujours sur lui. Car si Rhaegar avait accepté de l’épargner, il y avait bien sûr une condition, celle de partir au plus vite. Ce qu’il fit dès le lendemain. Alors que sa fille lui précisait qu’après sa lettre, cela avait été compliqué pour Ellaria, ses sœurs et elle, Oberyn remarqua le geste d’Obara. Des boucles d’oreilles ? C’est là qu’il remarqua en effet que sa fille aînée, Obara Sand – son portrait craché autant sur le caractère que sur la manière de se comporter – avait troqué ses habits quelque peu masculins pour des habits plus convenables – et confortables – et assortis de bibelots comme ils en avaient à la cour dornienne. Son regard se fit surpris mais il ne dit mot et seul un petit sourire vint éclairer son visage.

Le sérieux revint assez rapidement. La situation dans laquelle il avait mis ses filles était délicate. Il les connaissait par cœur. S’il était mort, Obara n’aurait pas tenu bien longtemps avant de venir à Port-Réal et venger la mort de son père. Il savait également que Sarella et Tyerne, peut-être plus subtiles et moins impulsives que leur aînée, auraient appelé à la vengeance. Que dire d’Elia qui ne vivait que pour son père, qui lui avait tant voulu d’être parti, revenu puis de repartir. Elle suivait les pas d’Obara, s’entraînant avec férocité au maniement de la lance. L’aînée des enfants d’Ellaria et Oberyn avait un caractère bien trempé et il ne faisait aucun doute qu’elle aurait suivi sa grande sœur. Quand aux trois dernières, elles étaient bien jeunes mais possédaient déjà leur caractère. Le prince pouvait être fier de sa fille aînée d’avoir protégé ses petites étoiles. Elles étaient encore jeunes et ne pouvaient tout comprendre. Dorea et Loreza étaient âgées de 11 et 9 ans. À cet âge, l’innocence et l’insouciance sont encore de mise là où pour Obara, Sarella et Tyerne, ce temps-là étaient bien fini. Pour Elia et Obella étaient quant à elle de belles jeunes femmes en devenir. La vipère ne pouvait qu’être fier de ses sept filles. Bien sûr, il repensait souvent à Nymeria et tout bon dornien qui connaissait le prince savait que la deuxième Aspics, morte près de quatre ans plus tôt maintenant, hantait souvent l’esprit de son père. Rien n’y ferait néanmoins. Jamais il ne se remettrait de la mort de Nymeria et ce n’était pas faute d’avoir missionné quelques espions pour retrouver son bâtard d’amant, celui-là même qui assassina sa fille.

L’incertitude. Oberyn l’avait eu également. Depuis le jour où il avait écrit cette maudite lettre, il vivait dans l’incertitude de pouvoir survivre à l’audience qui l’attendait. Cela avait été encore pire lorsqu’il entra dans la salle du trône et qu’il vit que l’audience était publique. Là, il songeait déjà à la mort. Le roi ne l’avait pas fait venir pour s’expliquer mais pour le juger. Des mots furent échangés. Des supplications furent faites. Des interventions sauvèrent la vie du prince. Au milieu de tout ce tintamarre, Elia Martell était en quelque sorte présente. Oberyn n’avait pas hésité à mentionner sa sœur, la femme décédée de Rhaegar, la mère de Rhaenys et Aegon. En son souvenir, en sa mémoire, Oberyn l’avait mentionné car c’était le seul et unique lien fort qu’il pouvait encore avoir avec Rhaegar. Reportant son attention sur sa fille, comprenant à quel point ici, la vie n’avait pas été facile dans cette incertitude, Oberyn se montra peu enthousiasme face à sa dernière phrase. Les choses n’allaient pas nécessairement rentrer dans l’ordre. Au contraire, si le chapitre port-réalais dans la vie d’Oberyn se fermait, il en ouvrait néanmoins un autre. Ce chapitre s’ouvrait sous les pires auspices avec une guerre à venir pour Dorne, un aveuglement de Doran quant à la nécessité de garder un lien avec les Dragons. Tout ne rentrerait malheureusement pas dans l’ordre, pas tout de suite.

- J’ai bien peur que ce ne soit plus compliqué que ça, Obara.

Mais la conversation ne s’éternisa pas sur ses détails peu réjouissants. Oberyn n’en rajouta guère et laissa Obara lui conter les bonnes nouvelles. Le sourire s’étendit sur le visage du prince à mesure que sa fille lui rapportait les progrès de son Elia ou bien l’insistance des jeunes enfants pour aller à la chasse. Loreza semblait faire de la musique son domaine de prédilection. Bien sûr, Tyerne était proche d’Arianne. Les cousines s’étaient toujours bien entendues. Dans un sourire, il se souvenait de la foi où toutes les trois, elles avaient entrepris un voyage jusque dans le Bief. Mais c’est bien un autre voyage vers le Bief dont le prince se souvient. Arianne et Tyerne avaient en effet entrepris d’aller à Hautjardin pour rencontrer le jeune Willos, un prétendant pour la princesse héritière. Le prince Oberyn les avait arrêtées à Le Voi et ramenées illico presto à Lancehélion. Elles lui en avaient fait des choses ses filles mais rien qui ne le déçoivent réellement. Enfin, Sarella, le puit de connaissance, semblait encore et toujours plongée dans ses livres. Oberyn savait qu’elle avait participé activement dans les recherches autour de l’œuf de dragon de la princesse Talya. Quoiqu’il en soit, ses nouvelles le ravissaient mais il manquait tout de même un élément des plus importants qu’Oberyn souligna immédiatement.

- Et toi, Obara ? Je sais que mon absence n’a pas été facile pour aucune d’entre vous. Je sais également que tu es celle qui fait preuve de la plus grande compréhension face à mes choix. Mais je sais également que mon éloignement a pu également t’atteindre.

Puisqu’ils étaient seul à seul, Oberyn donnait alors l’opportunité à Obara de se confier à lui. Il savait que cela n’était pas une chose naturelle chez son aînée. C’était comme se regarder dans un miroir. Oberyn non plus n’était pas friand de confidences. Seule Ellaria arrivait à lui faire décrocher quelques secrets, quelques pensées. Il espérait alors qu’Obara se prête au jeu. La situation de ces dernières lunes avait dû être pire que les années précédentes. Néanmoins, tout cela était derrière eux bien sûr puisque le prince était de retour, pour un temps donné, à Lancehélion.


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Obara perçu un petit sourire narquois se dessiner sur les lèvres de son père alors qu'elle rangeait ses boucles d'oreille là où elles ne pourraient plus lui tirer les cheveux de la plus agaçante des manières. Elle sourit à son père, une pointe de dépit venant troubler son amusement.

"Je vous interdis de vous moquer, c'est entièrement de votre faute."

Quand on connait un tant soit peu Obara Sand, il va de soi qu'elle n'en veut pas le moins du monde à son père et le rire qui accompagne cette phrase est sincère.
Cependant, interdiction pour le Prince de Dorne de jouer les innocents. Oberyn Martell savait très bien ce qu'il faisait en envoyant son ainée à la court de Dorne. Certes, il n'avait rien dit, mais le regard qu'il lui avait lancé valait bien un discours de trois heures.

Évidemment que tout était plus compliqué que ça. Elle voulait simplement l'inviter à souffler un moment. En trois ans, c'était à peine s'il avait pu profiter de ses enfants et d'Ellaria plus de quelques jours. Maintenant qu'il était là, son père pouvait bien s'accorder un moment de répit

"Je le sais. Laissez moi une heure pour savourer votre retour. Ensuite vous pourrez m'accabler à volonté des sombres nouvelles qui pèsent sur vous."

Qu'il la laisse l'aider à porter tout cela. Elle est là pour ça. Obara n'est peut être pas celle que l'on a éduquée pour un jour régner, cependant elle sait écouter, surtout quand il s'agit d'Oberyn.

"Parce que je vous ai toujours fait confiance. Vous avez fait de votre mieux pour éviter une guerre. On se souviendra de cela. Tout comme de l'aveuglement de Raeghar et de Doran."

En observant quotidiennement ce cher Doran pendant plus d'un an, Obara avait énormément apprit. La leçon la plus importante qu'elle avait reçu de son oncle était que l'exercice du pouvoir ne nécessitait pas de la force brute. Il s'agissait plus de négociations constantes et d'arbitrage en étant le plus équitable possible. Ce que Doran faisait, la plupart du temps. Même si, Obara, son avis fut il demandé (et il ne l'était jamais), aurait géré différemment. Elle l'avait observé à la demande de son père adoré. Elle avait prit sa mission avec sérieux. Peut-être un peu trop.

"La mission que vous m'avez confiée m'a tenue occupée, les petites aussi. Même en votre absence j'étais heureuse de faire quelque chose pour vous."

Elle n'aurai pas supporté de rester à rien faire à part tourner en rond entre deux séances d'entrainement. Qu'aurait elle bien pu faire? Apprendre le haut Valyrien ou le Dothraki? Même si cette mission à la cour l'avait changée dans son apparence, elle n'en restait pas moins la fille ainée d'Oberyn Martell. l'oisiveté n'est pas pour elle. Telle le requin qui ne doit pas s'arrêter de nager sous peine de mourir étouffé dans son propre royaume, Obara aimait avoir ses mains et son esprit au travail. Elle n'avait pas le loisir de s’apitoyer sur l'absence de son père. Si elle s'était laissée à aller à sa tristesse au détriment de sa mission, elle ne pourrait pas se regarder en face et encore moins arriver à lui faire face. Elle s'était montrée forte pour elles sept.

Ça ne valait pas votre présence.

Rien que de voir son père devant elle lui ôtait un poids terrible de la poitrine. Elle respirait mieux, elle dormirait mieux. Elle n'attendrait plus que la nouvelle de son retour n'arrive.
Et s'il n'était pas rentré vivant? que se serait il passé? Il est certain qu'Obara n'aurai pas pu tolérer que son père ne meurt pour rien. Ni même qu'il ne meurt d'autre chose que de vieillesse.incapables d'exprimer leur chagrin par les larmes,  Oberyn et elle ont le deuil ardent, une tristesse dont la violence était prête à embraser tout ce qui se trouve sur son chemin jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien à brûler.

"Rien ne me réjoui plus que votre retour"
Oberyn Martell
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Peaceful Thoughts – Part 1


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Oberyn ne répondit rien à la remarque d’Obara lorsqu’il sourit, comprenant que sa fille aînée semblait s’être fondue dans le décor de la cour princière dornienne. Loin de lui l’idée de se moquer, il trouvait son aînée magnifique. Il ne disait rien parce qu’elle avait raison après tout. Il préféra le silence, songeant en effet à la mission qu’il lui avait confié en partant de Lancehélion. Si au départ, la jeune femme ne devait que veiller sur ses plus jeunes sœurs, elle dut également veiller sur sa belle-mère lorsque celle-ci rentra à Dorne au début de l’an 302 puis, lorsque Boadicée devint garde du corps d’Ellaria, dut devenir les yeux et les oreilles de son père. Jamais elle n’aurait refusé cette mission et Oberyn le savait. Il avait besoin de quelqu’un de confiance. La situation était des plus délicates entre Dorne et la Couronne. Il voulait savoir ce qu’il se passait à la cour princière alors qu’il était à des lieues de là, tentant tant bien que mal d’apaiser les tensions, de calmer le roi, de garder souder ce lien fragile entre Dorne, l’indomptable région méridionale et la Couronne, l’impitoyable région conquérante. Mais le plus important désormais était ses filles. Port-Réal ne comptait plus. Les Sept royaumes en guerre ne comptaient plus. Les décisions de Doran ne comptaient plus. Il était fatigué, épuisé, éreinté. Il ne voulait qu’Ellaria, ses filles. Partir. Partir loin pendant un temps. Oui, un temps seulement car il ne se voyait pas abandonner Dorne. Jamais Elia ne l’aurait abandonné. Jamais leur mère ne l’aurait abandonné. Il était fidèle à Dorne, fidèle à ses principes. Mais pour l’instant, il ne voulait que ses filles, s’assurer qu’elles aillent bien, les rassurer par sa présence, leur dire que plus jamais leur père ne partira loin d’elles.

Oberyn gardait ce sourire qui le caractérisait tant. Il écoutait son aînée parler avec une telle assurance. Elle était son exact portrait, semblait avoir les mêmes mimiques, les mêmes automatismes. Ils pensaient de la même manière, n’avaient parfois pas besoin de mot, un seul regard pouvait suffire. Mais Oberyn n’en démordrait pas. N’en déplaise à Obara, son père s’inquiétait pour ses filles chéries, tout le temps. Il s’était énormément inquiété alors qu’il était en prise dans la salle du trône. Il s’était inquiété de leur avenir, de ce qu’elles adviendraient, de ce que Obara adviendrait. Il savait ce qu’il représentait pour elle, il savait à ce dont elle était capable par le chagrin ou la colère. Il était pareil. Il n’aurait pas donné cher de la peau des Targaryen s’il était mort et que se tenait à sa place une simple tête tout comme il aurait pu le faire lorsqu’Elia a été humilié ou bien lorsqu’elle est morte. Quand bien même cela soit la faute de Mère Nature, le chagrin pouvait faire faire bien des choses. Les mots de sa fille lui allaient droit au cœur. Elle était si compréhensive alors que lui-même remettait en cause tout ce qu’il avait fait jusqu’ici. À un moment donné, alors que sa nièce Rhaenys avait bravé l’autorité de son père, que lui-même avait tenté de se défaire des mains de Meryn Trant et Lyle Crakehall, le prince s’était demandé si finalement, son frère n’avait pas eu raison de prendre ces décisions qui allaient à l’encontre de la Couronne. Et si finalement, Oberyn s’était trompé en s’accrochant à cet infime espoir perdu depuis déjà si longtemps ?

Non. Bien sûr que non. Cela lui passe en une microseconde mais jamais il ne pourrait penser que Doran avait eu raison. Jamais. Il venait de déclarer la guerre au reste du continent car qu’importe de Viserys ou de Rhaegar sortira vainqueur de la guerre fratricide, la prochaine guerre serait contre Dorne. Le prince avait besoin de recul. Il avait besoin de quitter la capitale quelque temps, juste le temps de faire le point, de réfléchir, de laisser retomber toute cette pression. Il en reviendrait probablement plus fort et plus réfléchi. La guerre n’était jamais la seule solution. Il restait peut-être un infime espoir. L’avenir n’était finalement pas totalement écrit. Oberyn cessa ses tergiversations dans son esprit et se concentra de nouveau sur ce que lui disait son Obara. Elle se déclarait heureuse d’avoir été missionnée par lui et que cela avait bien occupé et rythmé ses jours durant son absence. À cela, il répondit dans un sourire.

- Cela n’était pas facile de tenir tous les jours sans vous à mes côtés, tu sais. Surtout ces dernières semaines, depuis le retour du roi… Heureusement, bien que le temps me manquait parfois, je pouvais me replonger dans vos lettres. Celles d’Ellaria bien sûr mais aussi les tiennes. Elles me permirent de tenir jusqu’au bout, jusqu’à ce que je revienne aujourd’hui, jusqu’à ce que je vous retrouve enfin.

Oberyn était aussi heureux que pouvait l’être Obara de son retour. Cela réjouissait bien des personnes, à n’en pas douter. Le prince ne serait pas étonné que son frère Doran l’accueille chaleureusement, lui qui l’incitait à rentrer depuis des lunes et des lunes maintenant. Or, la Vipère n’était pas pressée, loin de là. L’entretient avec Doran attendrait le lendemain. Il avait bien d’autres choses plus urgentes et utiles à faire. Il pouvait se garder ses retrouvailles chaleureuses. Il n’était d’ailleurs pas venu jusqu’au port. Certes, le prince régnant n’était pas non plus en grande forme depuis qu’il était cloué dans son fauteuil roulant. Il faut dire que cela arrangeait bien Oberyn qui ne souhaitait guère voir son frère. Son regard se fit d’ailleurs plus intense, regardant, admirant, profitant de la beauté de sa fille. Elle était loin de l’Aspic qu’il avait laissé une nouvelle fois à la fin de la lune 10. Elle était resplendissante et cela le fit sourire de nouveau en pensant à tous ces bougres qui avaient osé et oseraient la sous-estimer. Il devra d’ailleurs remercier Ellaria pour l’avoir aidé. Le résultat était déroutant mais agréable. Regardant alors aux alentours, cet endroit qui lui permettait de se replonger en enfance, Oberyn se laissa alors à quelques réflexions.

- Qu’il est bon d’être de retour, et cette fois définitivement. J’espère qu’Ellaria et tes sœurs ne m’en veulent pas trop d’être parti. J’avais besoin de me ressourcer, de retrouver un endroit qui m’était familier et calme. Cet endroit. Je m’y sens si bien…

Oberyn ferma lors quelques secondes les yeux, prenant une grande inspiration puis expirant le tout. Rouvrant les yeux, il les porta sur Obara à qui il sourit de plus belle. Que dire de plus. Le prince était enfin de retour et il se sentait déjà un peu mieux.


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Voilà qui la confortait dans son pressentiment: Il n'aurai pas dû partir seul. Même si son rôle de Maitre des Lois le protégeait un minimum des courtisans, il restait à la merci d'un vieux dragon sénile dont la vision devenait de plus en plus courte. Et fallait-il que celle de Doran le soit également pour refuser d'envoyer quelques troupes pour soutenir le souverain en place et éviter, en cas de victoire de la Couronne une guerre à Dorne. A force de vouloir jouer au plus malin, Doran se retrouvait plongé dans les emmerdes jusqu'au cou, y entrainant avec lui l'intégralité de ses sujets. Vraiment des gifles qui se perdent. Alors non, ce n'était pas une solution très élégante qui ferait que tout le monde en sortirai grandit en ayant apprit quelque chose de ses erreurs, mais moins, Obara serait soulagée d'avoir aligné les trois hommes les plus idiots des Sept Couronnes pour leur asséner une correction amplement méritée en espérant que ça leur remette un minimum les idées en place.

"Vos lettres nous ont aidées aussi."
 
Tant qu'il écrit, il est vivant. C'était aussi simple que cela. Et si quelqu'un avait voulu imiter son écriture, elle l'aurai su immédiatement et pour cause, c'est Oberyn qui lui a apprit à lire et à écrire. Un faux en écriture pour lui mentir sur le destin de son père dans les minutes qui suivaient elle embarquait sur un bateau direction Port Réal pour cramer ce nid de cafards.

Elle n'aurai pas à le faire. Et au final ce n'était pas plus mal Elle avait retrouvé son père. Rien d'autre ne comptait.

Ne voulant pas inquiéter son père, elle ne dira pas l'inquiétude constante entre chaque lettre. Des lettres bien plus éparses dans le temps que ce que elle envoyait, véritable ambassadrice et chroniqueuse depuis Lancehélion, s'appliquait à rédiger un rapport quotidien de ce dont elle avait été le témoin et des informations qu'elle avait réussi à soutirer.

Et puis, il a cette petite phrase qui provoque en Obara une furieuse envie de taquiner son père.

"On vous en aurait voulu, si vous n'étiez pas revenu."

Obara et son habituel ton froid, presque sévère. Un morceau de glace au milieu du désert et pourtant, la jeune femme n'était pas en colère contre son père. Loin de là. Elle laissa planer le doute une petite seconde avant de lui sourire dans un haussement d'épaule. Il lui tendait des perches, qu'il ne s'étonne pas qu'elle les saisisse.

"Aucune de nous ne vous en veut. Pas même Elia. Vous lui manquiez autant qu'à nous toutes, seulement, elle est là seule à vous l'avoir fait ostensiblement savoir."

Obara aurait voulu pouvoir parler aussi ouvertement de ses inquiétudes que sa petite sœur. Seulement, elle était qui elle était.

Oui. Je suis venue ici très souvent justement pour ça. "

Pour ne pas dire presque quotidiennement. L'endroit est plein de souvenirs, les siens, ceux de son père et ceux de cette tante adorée par Dorne mais qu'elle n'a pas pu connaitre. Obara aurait voulu savoir ce que ça faisait que d'être aimé par Elia Martell. Elle est malheureusement décédée quelques années après son arrivée à Dorne sans avoir le temps de la connaitre véritablement et tout ce qu'Obara connait d'elle, se trouve en son père.

"Vous êtes dans chacune de ces pierres. C'était agréable de vous écrire d'ici."

Elle avait rédigé chacune de ses lettres depuis la table où ils étaient installés. Personne ne venait jamais en ce lieu, elle se trouvait donc dans la plus grande tranquillité pour mettre sur le parchemin les moindres faits, gestes et paroles de la populace de la Cour.

"Que comptez vous faire maintenant que vous êtes rentré?"

Maintenant qu'il est rentré, que Port Réal peut être laissé derrière eux pendant encore un moment, il est temps de se tourner vers l'avenir.
Oberyn Martell
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Peaceful Thoughts – Part 2


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Si Oberyn n’était pas revenu, il était certain que ses filles, et surtout Obara, lui en auraient voulu. L’aînée des Aspics confirmait par ailleurs ce qu’Oberyn avait toujours su. Heureusement, il était de retour et bien envie. Il avait subi des jours éprouvants mais il était de retour à Lancehélion, vivant. Il retrouverait Ellaria, ses filles, son quotidien dornien, ses habitudes à Lancehélion et ailleurs. Il n’était pas encore au meilleur de sa forme mais il avait déjà des projets pour oublier toutes ces lunes stressantes. Finalement, son retour au bercail avait du bon. Déchargé de sa fonction de membre du Conseil Restreint et de maître du Loi, l’épée qui trônait au-dessus de sa tête était partie. Il n’aurait plus à se lever le matin en se demandant s’il vivait là sa dernière journée. Le roi Rhaegar avait bien changé en quatre années. Sa santé était fragile et se dégradait. La bataille de Winterfell, les événements qui ont pu se passer çà et là, les tensions entre Dorne et la Couronne, tout cela le mettait à l’épreuve. Après la guerre dans le Nord, la guerre viendrait dans le Sud. Mais Oberyn se rassurait quelque part. Le prince Viserys avait toute l’attention de Rhaegar et il aurait bien le temps de venir régler son compte à Dorne. Ce ne serait pas pour tout de suite et Dorne aurait bien largement le temps de s’y préparer. Il restait bien sûr à savoir ce que Doran comptait faire. Cela, le prince le saurait le lendemain. Aujourd’hui, il voulait la paix, la tranquillité, le calme.

Oberyn souriait de nouveau. Ainsi dont même la plus intrépide des Aspics – Elia Sand – n’en voulait pas à son vieux père. Oberyn aimait ses filles. C’était indéniable et personne ne pourrait dire le contraire. Il était de retour et il leur avait déjà promis, sans pour autant le verbaliser, qu’il ne repartirait plus jamais ou plus sans elles. Il avait besoin d’elles autant qu’elles avaient besoin de lui. Elia le lui avait bien fait comprendre lors de son départ en lune 10 de l’an passé. Elle s’était même montrée dure envers son père. Si Ellaria avait recadré la jeune fille, Oberyn n’en avait rien fait. Elle avait raison et s’en rendait compte désormais. Plus jamais il ne laisserait ses filles loin de lui. Il voulait se rendre à Denfert comme mentionné dans les lettres écrites à Ellaria. Il le ferait mais en emportant sa famille avec lui. Ils partiraient toutes et tous de Lancehélion, loin de Doran, loin de Lancehélion, loin de cette tumultueuse tension qui pèse désormais sur la famille Martell. Si la rupture entre Dorne et la Couronne était officielle, la rupture entre les deux frères était proche. Oberyn ne pouvait pas cautionner les décisions de Doran. Ils avaient bien des intérêts à garder une bonne entente avec la Couronne. Mais il n’en faisait qu’à sa tête. Ses raisons, aussi valables qu’elles soient, venaient de mettre Dorne en péril, la condamnant à une guerre qui viendrait bien assez tôt. Que ce soit contre le Dragon Vieillissant ou le Dragon Déchu, le Soleil serait en guerre un jour.

- En voilà une bonne question. Que faire maintenant ?

Oberyn avait bien eu le temps d’y réfléchir. Si le jour même de l’audience, il ne pensait qu’à sa vie, se précipitant pour préparer ses affaires et partir par le premier bateau le lendemain matin, pendant la traversée – onze jours – et depuis son arrivée – une demi-heure environ maintenant – le prince avait eu largement le temps d’y penser. La réponse fut alors sans appel.

- Quitter Lancehélion.

Oberyn ne pouvait pas être plus clair. Ne quittant pas le regard profond de son aînée, Oberyn ne pouvait pas être plus sûr de lui. Il s’entretiendrait avec Doran, comme il était prévu, surtout après les événements de ces dernières semaines, puis il partirait. Il emmènerait qui voudrait. Ellaria bien sûr. Obara si elle le désirait. Sarella puisqu’elle était préceptrice de Dorea et Loreza. Tyerne, bien que proche d’Arianne qui attendait un heureux événement, pourrait se joindre à eux si elle le souhaitait. Elia et ses trois sœurs bien sûr. Loin de lui l’idée de les abandonner de nouveaux. Il emmènerait donc sa petite famille loin de la capitale. Un voyage dans Dorne ne pourrait que lui faire du bien. Il serait difficile d’abandonner la rancœur qu’il ressentait mais il était certain de revenir plus réfléchi et moins en colère que maintenant. Ou pas.

- Je veux partir. Je pense que j’ai besoin de m’éloigner de Lancehélion un moment. Je dois néanmoins m’entretenir avec Doran. Après quoi, je parlerai à Ellaria de ce voyage que je veux faire rapidement. Je ne pense pas rester plus d’une semaine maximum.

Il marqua une courte pause, pensant au fait qu’il aurait dû ramener du vin. C’est fou ce qu’il avait besoin de boire. Il ne disait jamais non à un bon vin dornien, surtout quand il était sous pression comme en ce moment. Il reprit alors sur un ton plus calme et moins sec.

- Bien sûr, je veux mes filles à mes côtés, si elles le souhaitent. Sarella, Tyerne et toi êtes des adultes. Même si je pense que Sarella viendra puisqu’elle s’occupe de Dorea et Loreza, je pense surtout à Tyerne et toi. Vous êtes entièrement libre de faire votre vie. Mais si jamais vous désirez être à mes côtés, je ne pourrai pas être plus heureux.

Oberyn aimait réellement ses filles et puisqu’il prévoyait un voyage sur plusieurs lunes, il ne pouvait décemment pas faire croire que cela ne lui ferait rien si ses filles aînées ne venaient pas avec lui. Il comprendrait car il s’était toujours montré compréhensif envers elles, mais elles lui manqueraient.


#570906 : Oberyn Martell

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