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La mort nous prend tout
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An 303, lune 1, semaine 3
La mort nous prend tout
Polar poussa un petit geignement et força pour poser sa tête contre moi. Je le laissai faire. Je n’avais pas envie de sortir j’étais assise dans un coin. Je n’avais pas envie de sortir, j’avais même chassé ma servante. J’avais juste envie d’être seule, Polar avait grogné sur Damon alors qu’il voulait juste le sortir. Il s’était collé à moi avant de grogner. Non, il ne voulait pas me laisser. L’enterrement de mon grand-oncle m’avait secoué. Pas parce que j’étais proche de lui… Mais parce qu’il était le frère de ma grand-mère et que cela me rappelait, qu’importe que j’aimais ma grand-mère de tout mon cœur la mort pourrait la prendre quand elle voulait.
Je serrais le médaillon que je portais à mon cou depuis deux ans, qu’importe la tenue. À l’intérieur de ce médaillon il y avait une mèche de cheveux de ma grand-mère. J’avais tellement peur que je me retrouve toute seule. Damon était bien sûr là… Mais je savais très bien que c’était par Grand-mère que j’étais encore à ses côtés, que je n’étais pas devenue une septa, ou marié au premier venu… Je savais très bien que… que j’étais un poids pour les Ryger. Je n’étais pas… vendable. J’entourais mon chien de mes bras pour enfouir mon visage dans ses poils. Elle n’était pas morte, mais cela m’angoissait terriblement. Rien que l’idée de la perdre me rendait triste. Polar me lécha le visage et je m’essuyais la joue d’un geste de manche. J’essayais d’éviter un peu tout le monde. Polar se coucha contre moi sans plus bouger et j’appuyai ma tête sur le mur avant d’essuyer une larme qui coulait sur ma joue.
J’inspirai profondément pour chasser cette idée, mais elle me tordait le ventre. Polar se leva et attrapa ma main entre ses crocs pour tirer, je me laissai faire mollement, mais je ne bougeais pas. Il gronda et lâcha prise avant de revenir dans mes bras. Je l’entourai à nouveau contre moi pour poser ma tête contre la sienne. Je me redressais dans une position convenable comme Grand-Mère m’avait appris, dès que quelqu’un rentra dans la pièce. Polar resta niché dans mes bras. Mais je gardais les yeux baissés sur mon chien.
Je serrais le médaillon que je portais à mon cou depuis deux ans, qu’importe la tenue. À l’intérieur de ce médaillon il y avait une mèche de cheveux de ma grand-mère. J’avais tellement peur que je me retrouve toute seule. Damon était bien sûr là… Mais je savais très bien que c’était par Grand-mère que j’étais encore à ses côtés, que je n’étais pas devenue une septa, ou marié au premier venu… Je savais très bien que… que j’étais un poids pour les Ryger. Je n’étais pas… vendable. J’entourais mon chien de mes bras pour enfouir mon visage dans ses poils. Elle n’était pas morte, mais cela m’angoissait terriblement. Rien que l’idée de la perdre me rendait triste. Polar me lécha le visage et je m’essuyais la joue d’un geste de manche. J’essayais d’éviter un peu tout le monde. Polar se coucha contre moi sans plus bouger et j’appuyai ma tête sur le mur avant d’essuyer une larme qui coulait sur ma joue.
J’inspirai profondément pour chasser cette idée, mais elle me tordait le ventre. Polar se leva et attrapa ma main entre ses crocs pour tirer, je me laissai faire mollement, mais je ne bougeais pas. Il gronda et lâcha prise avant de revenir dans mes bras. Je l’entourai à nouveau contre moi pour poser ma tête contre la sienne. Je me redressais dans une position convenable comme Grand-Mère m’avait appris, dès que quelqu’un rentra dans la pièce. Polar resta niché dans mes bras. Mais je gardais les yeux baissés sur mon chien.
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The Little Gem’s Sadness – Part 1
- Better Bent than Broken -
Le voyage entre Bois-de-Saule et Castel-Lychester n’était que de quelques jours mais Melantha avait convenu qu’elle passerait deux semaines dans la demeure de sa famille et désormais celle de son second-né devenu seigneur des lieux à la mort de Lymond. Perwyn, lui, repartirait avec qui voudrait à la fin de cette semaine qui avait été riche en émotion. Les funérailles n’étaient jamais une partie de plaisir et si Melantha n’avait montré aucun signe de tristesse et de chagrin jusqu’ici, elle n’en demeurait pas moins meurtrie par la mort de son frère. Lymond Lychester n’était pas parfait, loin de là, mais il demeurait avec Melantha le dernier représentant de la famille. Grand heureusement, après la rébellion du Cerf, il avait accepté, bien qu’endeuillé, que Duncan, le fils cadet de sa sœur, devienne son héritier. Il prit ainsi son nom et permettrait au nom Lychester de perdurer dans le temps. Bien sûr, si Melantha voulait rester deux semaines, ce n’était pas juste par nostalgie ou du moins pas uniquement. Elle avait appris que Lymond n’avait pas pris part à la guerre du Nord. Il ne faisait donc aucun doute qu’au retour de leur Suzerain, il serait amené à s’expliquer. Melantha voulait bien connaître les raisons de ce refus de donner des hommes. Elle savait que son frère lui cachait des choses. Ils n’étaient certes pas en train de s’écrire tous les quatre matins mais ils se disaient énormément de choses. Ces dernières lunes, il avait bien été avare en information et se faisait plutôt discret. Elle voulait en savoir plus et elle cuisinerait ainsi son fils pour qu’il crache le morceau. En attendant, elle faisait son deuil à sa manière. Elle ne laissait rien paraître. Par moment, elle songeait à sa jeunesse, sa tendre jeunesse où ils étaient tous les deux avec leurs parents, ici même à Castel-Lychester qui avait une meilleure tête qu’aujourd’hui. Ce n’était pas une enfance des plus heureuses mais ils avaient eu quelques bons moments.
Perwyn Ryger était reparti pour Bois-de-Saule. Il ne pouvait laisser les affaires du château se gérer toute seule sachant que leur fils et héritier était encore dans le Nord. Pour cela, Melantha priait tous les jours les Sept de lui faire revenir ses fils et petits-fils à la maison. Elle comptait bien sûr sur Robin Ryger, bon épéiste qui commanda la garde des Tully autrefois. Elle lui faisait confiance pour porter un œil attentif à ses neveux et petits-neveux. Melantha avait été installée dans l’ancienne chambre parentale. C’était la plus grande et elle était encore en bon état. C’est ici qu’elle demeurait alors qu’elle avait demandé à Damon d’aller quérir sa jeune sœur. Melantha savait que la jeune Lily avait été profondément marquée par les funérailles et surtout par la mort de Lymond. Elle ne le connaissait guère mais il semblerait que la jeune fille se rende compte que sa grand-mère n’était pas immortelle. Melantha se devait alors de la rassurer, d’avoir cette conversation qu’elle avait toujours voulu esquiver. Mais là était son devoir de matriarche. Elle officiait comme mère auprès de Liliyana depuis sa naissance. Elle ne pouvait pas ne pas la mettre au courant, lui expliquer qu’elle arrivait à un âge où les Sept pouvaient l’emporter comme elle avait emporté Lymond. En y repensant, après toutes ces années de dépression, Lymond avait fini par trouver le repos éternel, s’endormant tout simplement, se laissant ainsi aller dans les bras de la mort. Il avait rejoint, elle l’espérait, ses fils tombés au combat il y a de cela vingt ans plus tôt. Cela la ramena également à son Lanner chéri. Cela faisait presque vingt ans depuis sa disparition lors de la bataille des Cloches. C’était le début des années terribles pour Melantha qui pendant près de deux ans a perdu énormément de gens autour d’elle. Ses neveux, un fils, la femme de ce-dernier et une fille. Elle avait dû faire face à tout cela. Elle n’avait pas eu le choix. Damon et Lily s’étaient retrouvés orphelins en même pas quelques lunes.
- Grand-Mère… Liliyana ne semble pas vouloir bouger de là où elle est. J’ai même voulu prendre Polar pour aller le promener mais il m’a grogné dessus…
Ne disant mot, Melantha avait compris ce qu’il se passait là. Rien que pas son regard et un geste de la main, elle fit comprendre à Damon qu’il pouvait disposer. Elle savait qu’il voulait rentrer avec son grand-père et elle ne le retint pas plus longtemps, rejoignant alors probablement les chevaux partis quelques minutes plus tôt. Melantha se rendit alors auprès de sa petite-fille. Elle se trouvait dans une pièce qui avait été désertée par les autres membres de la famille. Duncan devait probablement s’occupait des affaires du château. Melantha n’avait pas tardé à lui conseiller de trouver de quoi reconstruire la vieille bâtisse que Lymond avait clairement négligé. La vieille Ryger put s’approcher sans que Polar ne grogne. Au fil des années, le chien avait pris l’habitude de Melantha et il devait sans aucun doute sentir son caractère fort. Il savait aussi sûrement à quel point Melantha était bonne avec Liliyana et à quel point elle l’aimait. Inexpressive, la grand-mère prit place dans un fauteuil qui se trouvait là. Elle observait sa jeune petite-fille. Elle avait bien grandi encore. Elle allait sur ses dix-neuf ans dans quelques lunes et pourtant elle semblait encore si fragile. Melantha voulait la protéger à tout prix et ce qu’elle s’efforçait de faire en l’emmenant partout avec elle. Cela lui permettait aussi de la montrer et de montrer que malgré son handicap, elle pouvait être une vraie dame. Elle attend quelques secondes puis rompit le silence.
- Lily, quand quelqu’un entre dans une pièce, il est convenu de lever la tête et de la saluer. Damon m’a dit que tu te trouvais là et que tu ne semblais pas prompte à te déplacer. Que t’arrive-t-il ma petite-fille ?
#677E52 : Melantha Ryger
#000066 : Damon Ryger
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An 303, lune 1, semaine 3
La mort nous prend tout
PJe reconnus au bruit de pas ma grand-mère, j’avais beau me tenir comme elle le voulait, je « regardais » Polar qui restait dans mes bras. Il ne grogna pas sur ma grand-mère, mais il ne quitta pas mes bras. Je savais bien qu’un jour les sept nous rappelait à eux, je savais aussi que ma grand-mère vieillissait. Je savais ce qu’était la mort. Je savais bien que tous ne pouvaient vivre éternellement, c’était impossible ! Ma grand-mère aussi devait rejoindre son frère et ses parents… Mais je savais très bien que c’était par elle que tenait ma vie en entier, ma maigre position… C’était grâce à elle que j’avais pu vivre et être heureuse… Je fermais plus étroitement les yeux en serrant plus fort Polar contre moi. Il se laissa faire. Je ne dis rien à ma grand-mère, qui elle-même restait silencieuse pendant un long moment.
« Oui grand-mère. »
Mais je ne tournais pas la tête. J’essuyais discrètement les larmes qui me coulaient encore sur les joues. Damon… Lui au moins il avait la sûreté de pouvoir vivre normalement. J’étais handicapée et me confronter à la mort et peut-être celle de ma grand-mère… C’était la première fois pour moi… Que mon handicap me sautait aussi violemment au visage. Personne ne voudrait jamais de moi… Personne… Si grand-mère partait, je perdais sa protection et on m’enverrait très vite rejoindre les Septa et les sœurs du silence pour effacer la tâche que j’étais… Je baissai la tête davantage à la question de ma grand-mère. Polar poussa un petit gémissement et colla sa truffe froide dans mon cou.
« Oh… grand-mère… C’est… Je suis aveugle, je n’ai aucune valeur pour rien ni personne. Si vous mourrez, qu’est-ce qu’il va m’arriver ? Qui va m’aimer et me chérir comme vous ? Je ne veux pas vous perdre, je vous aime tant… Je sais que c’est dans l’ordre des choses… Mais si vous mourrez… qu’est-ce que je vais devenir ? Je… j’y pensais avant bien sûr… mais là… c’est revenu d’un coup… et je… »
Ma voix se brisa et j’enfouis mon visage dans le pelage si doux de mon chien qui se laissa faire, sans comprendre ce qu’il se passait, il acceptait juste que je pleure dans son pelage. Être aveugle n’était pas difficile, c’était le fait d’être pointé du doigt et montré comme inutile et erreur qui l’était. À Bois-de-Saule ma vie était normale, paisible et avec toutes mes habitudes, je n’avais pas l’impression d’être handicapé. Ici, où dés que je sortais de ma bulle de confort… c’était horrible…
« Oui grand-mère. »
Mais je ne tournais pas la tête. J’essuyais discrètement les larmes qui me coulaient encore sur les joues. Damon… Lui au moins il avait la sûreté de pouvoir vivre normalement. J’étais handicapée et me confronter à la mort et peut-être celle de ma grand-mère… C’était la première fois pour moi… Que mon handicap me sautait aussi violemment au visage. Personne ne voudrait jamais de moi… Personne… Si grand-mère partait, je perdais sa protection et on m’enverrait très vite rejoindre les Septa et les sœurs du silence pour effacer la tâche que j’étais… Je baissai la tête davantage à la question de ma grand-mère. Polar poussa un petit gémissement et colla sa truffe froide dans mon cou.
« Oh… grand-mère… C’est… Je suis aveugle, je n’ai aucune valeur pour rien ni personne. Si vous mourrez, qu’est-ce qu’il va m’arriver ? Qui va m’aimer et me chérir comme vous ? Je ne veux pas vous perdre, je vous aime tant… Je sais que c’est dans l’ordre des choses… Mais si vous mourrez… qu’est-ce que je vais devenir ? Je… j’y pensais avant bien sûr… mais là… c’est revenu d’un coup… et je… »
Ma voix se brisa et j’enfouis mon visage dans le pelage si doux de mon chien qui se laissa faire, sans comprendre ce qu’il se passait, il acceptait juste que je pleure dans son pelage. Être aveugle n’était pas difficile, c’était le fait d’être pointé du doigt et montré comme inutile et erreur qui l’était. À Bois-de-Saule ma vie était normale, paisible et avec toutes mes habitudes, je n’avais pas l’impression d’être handicapé. Ici, où dés que je sortais de ma bulle de confort… c’était horrible…
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The Little Gem’s Sadness – Part 2
- Better Bent than Broken -
Melantha allait sur ses soixante-et-onze ans. Le chagrin, elle l’avait refoulé depuis bien des années. La mort de son fils Lanner l’avait profondément changé. Depuis, elle n’avait pas versé une seule larme – c’est ce que les gens pensaient du moins – ni même laissé entrevoir une quelconque émotion sur son visage. Elle demeurait fermée. Alors, en voyant sa petite-fille adorée dans cet état, elle comprit que tout le monde ne pouvait pas en faire de même. Elle était si jeune encore. Elle n’avait pas toutes les réponses et Melantha se devait désormais de les lui donner. Elle regarda sa perle rare demeurer accrocher à Polar et ne voulant pas lever la tête vers sa grand-mère. Elle n’allait pas la disputer pour sa tenue. Elle semblait, malgré le chagrin, faire un effort pour se tenir droite. Elle l’écouta attentivement exposer son ressenti, ses questionnements, ses peurs, ses doutes. Melantha demeurait silencieuse. Elle pouvait bien sûr comprendre sa jeune protégée mais pour elle, les années l’avaient protégé de ces questions futiles. À l’âge qu’elle avait, elle ne se les posait plus, elle ne doutait plus. Elle accueillerait probablement la mort comme une vieille amie qu’elle retrouve. Bien sûr, elle se doutait que Lily se demanderait ce qu’il se passerait pour elle. C’était normal mais sur ce point, la vieille Ryger pouvait la rassurer. C’est ce qu’elle fit une fois qu’elle eut terminé son déballage. Cela avait, elle l’espérait, du lui faire du bien. Melantha s’éclaircit alors la gorge, prit la main de Lily et l’invita à venir s’asseoir à ses côtés, si Polar le lui permettait.
- Tout d’abord, Lily, je t’interdis de rester toute seule quand tu es dans un état pareil. Tu viens me voir quand ça ne va pas ! Tu ne dois pas t’isoler et ne plus bouger comme ça. Tu m’as compris ?
Après avoir eu la confirmation que cela était bien compris, la vieille conflanaise poursuivit son propos. Elle n’aimait pas voir sa perle être dans un état pareil. Elle qui l’avait sauvé en naissant. Elle qui lui avait permis de remonter la pente et de se trouver un but. Liliyana avait sauvé sa grand-mère.
- Ensuite, je t’interdis de penser que tu n’as aucune valeur. Tu as de la valeur pour moi, Liliyana.
Melantha appelait rarement Liliyana par son prénom et cela signifiait que les propos de la jeune fille l’avaient touché. Était-ce alors la mort de son frère qui la touchait plus que de raison ? Était-ce le fait soudain que la mort pouvait la frapper à n’importe quel moment et qu’elle laisserait alors Lily seule dans ce monde hostile ? Était-ce l’incertitude de revoir ses fils et petits-fils partis dans une guerre que personne ne s’attendait à avoir ? Était-ce le poids des années, le poids du chagrin qui se montrait soudainement après avoir tant vécu, après l’avoir tant refoulé ? Melantha était décontenancée et il était hors de question que sa petite Lily demeure dans cet état plus longtemps. Lui prenant la main, la gardant dans la sienne, lui montrant qu’elle était bel et bien là pour le moment, la matriarche poursuivit de nouveau.
- Oui, je serai amenée à mourir un jour. Il faut que tu en sois consciente et jusqu’ici, je ne te l’ai jamais caché mais tu ne dois pas te dire toutes ces choses-là. Tu ne seras pas seule quand je partirai. Ta tante, Célia, s’occupera de toi. C’est ce que nous avons convenu ensemble. Tu sais qu’elle t’aime bien, elle est souvent là pour toi.
Melantha devait rassurer Lily et elle espérait que ses mots suffisent à apaiser ce petit cœur si fragile. Il était inconcevable pour la grand-mère de partir sans s’assurer que Liliyana serait protégée et prise en charge par quelqu’un. Bien sûr, avec Célia, elles avaient déjà parlé du fait de la marier mais ce n’était pour le moment pas d’actualité. Melantha était, semble-t-il, en bonne santé et il n’était pas dans ses projets de mourir.
#677E52 : Melantha Ryger
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An 303, lune 1, semaine 3
La mort nous prend tout
Je sentis la main de ma grand-mère prendre la mienne et m’inciter à venir près d’elle. Polar recula pour se coucher sur le tapis et je viens tout près de ma grand-mère. J’avais juste envie de me nicher contre elle, comme lorsque j’étais petite et que je faisais des cauchemars, mais je restais bien droite, les yeux rivés sur mes genoux que je ne pouvais voir. Je baissai davantage la tête en l’écoutant. Je n’avais pas voulu la déranger alors qu’elle avait tant à faire avec la mort de son frère… Et je n’avais pas non plus voulu voir les autres… j’avais préféré être seule avec mon Polar. Mais je hochai la tête avant de souffler d’une petite voix :
« Oui Grand-mère… »
J’eus un très petit sourire à sa remarque. Je savais que Grand-mère m’aimait, que Grand-père aussi… Je tenais beaucoup à eux comme je tenais à Damon… Mai c’était bien les seuls pour qui je valais quelque chose… Ils m’aimaient, mais ce n’était pas assez pour le reste du monde… Je serrais tout doucement la main de ma grand-mère, j’étais touchée par ses mots malgré tout… Mais elle ne pouvait imposer sa vision au reste du monde. Tante Célia ? Elle était revenue et je m’entendais bien avec elle ainsi que ses enfants… Mais à nouveau… ce n’était malheureusement pas elle qui décidait tout… Mais cela serait Grand-père puis mon oncle… Mais… j’imaginais que c’était rassurant quand même de savoir que Tante Célia serait avec moi.
« Oui… j’aime beaucoup Tante Celia Elle est gentille… Mais est-ce que ça sera assez… Et puis vous… je sais… Mais je ne veux pas vous perdre… Je ne veux vraiment pas que vous partiez Grand-mère, même si je sais que nous n’avons pas le choix… »
Je n’arrivais pas à exprimer ce que je ressentais . Je finis simplement par me nicher dans ses bras comme lorsque j’étais enfant et que j’avais fait un cauchemars. Je ne voulais pas que la seule chose qu’il me reste d’elle soit la mèche dans le médaillon que je portais autour du cou.
« Oui Grand-mère… »
J’eus un très petit sourire à sa remarque. Je savais que Grand-mère m’aimait, que Grand-père aussi… Je tenais beaucoup à eux comme je tenais à Damon… Mai c’était bien les seuls pour qui je valais quelque chose… Ils m’aimaient, mais ce n’était pas assez pour le reste du monde… Je serrais tout doucement la main de ma grand-mère, j’étais touchée par ses mots malgré tout… Mais elle ne pouvait imposer sa vision au reste du monde. Tante Célia ? Elle était revenue et je m’entendais bien avec elle ainsi que ses enfants… Mais à nouveau… ce n’était malheureusement pas elle qui décidait tout… Mais cela serait Grand-père puis mon oncle… Mais… j’imaginais que c’était rassurant quand même de savoir que Tante Célia serait avec moi.
« Oui… j’aime beaucoup Tante Celia Elle est gentille… Mais est-ce que ça sera assez… Et puis vous… je sais… Mais je ne veux pas vous perdre… Je ne veux vraiment pas que vous partiez Grand-mère, même si je sais que nous n’avons pas le choix… »
Je n’arrivais pas à exprimer ce que je ressentais . Je finis simplement par me nicher dans ses bras comme lorsque j’étais enfant et que j’avais fait un cauchemars. Je ne voulais pas que la seule chose qu’il me reste d’elle soit la mèche dans le médaillon que je portais autour du cou.
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The Little Gem’s Sadness – Part 3
- Better Bent than Broken -
Melantha était une femme qui prévoyait sur le long terme. Se voyant vieillir, elle savait qu’elle ne pourrait pas toujours être aux côtés de sa douce Lily. Elle n’était pas immortelle, elle en était consciente et ne voulait clairement pas l’être. Ce serait une malédiction des plus horribles. Ne voulant pas être prise au dépourvu, du moins que ceux et celles qui lui survivraient ne soient pris au dépourvu, elle avait tout organisé et gardait cela secret. Elle comprenait bien sûr les inquiétudes de sa jeune petite fille mais elle n’en saurait rien des plans qu’elle avait pour elle. Tout ce qu’elle avait besoin de savoir c’est qu’elle ne demeurerait pas seule. Elle était bien sotte de croire que sa grand-mère la laisserait dans ce monde sans rien. Celia, sa fille, était bien sûr au courant et comme venait de le lui dire Melantha, ce sera elle qui s’occupera d’elle quand l’heure sera venue pour la vieille Ryger de quitter ce monde pour le suivant. Melantha pensait à tout. C’était une incroyable planificatrice. En témoigne les nombreux mariages qu’elle put faire pour ses enfants et désormais ses petits-enfants. C’était une femme redoutable, à n’en pas douter que même la mort ne faisait pas peur. Loin de là. À presque soixante-et-onze ans, bien qu’elle espérât vivre encore de longues années, elle était au fond d’elle prête à affronter son destin funeste s’il devait se présenter à elle sous peu. En attendant cette heure, elle devait rassurer sa petite princesse. Elle n’aimait pas la voir triste mais la comprenait au vu de la raison qui les amena dans ce château sinistre. Elle l’accueillit alors dans ses bras et lui dit d’une voix plutôt ferme mais qui se voulait en même bienveillante.
- Lily. Il sera bien temps de me pleurer quand l’heure sera venue mais sois rassurée. Ce n’est pas pour maintenant. Bien sûr, il faut que tu t’y prépares. Je ne suis plus toute jeune désormais mais tu ne dois pas vivre avec cette peur. Je t’ai dit à de nombreuses reprises que jamais, jamais je ne te laisserai. Même quand je serai partie, tu ne seras pas seule. Je m’en suis assurée.
Elle fit relever la jeune fille qui se tenait droite malgré tout. Assez de sentiments et de pleurnicheries. Melantha détestait cela et n’aimait guère les effusions de sentiments. D’un ton sec, elle enchaîna à l’égard de sa petite perle, voyant Polar lever les oreilles et le regard vers la grand-mère.
- Ressaisis-toi, mon enfant. J’ai perdu un frère, oui, c’est triste. Je risque de mourir un jour, oui, c’est triste. Mais la vie continue, ma petite. Tu ne dois pas te laisser aller comme cela. Ce n’est pas digne d’une dame du Conflans. As-tu déjà oublié mes enseignements ?
Melantha se leva et prit la main de sa petite-fille. Sortir lui ferait le plus grand bien. N’attendant guère une réponse de sa part, elle avança, l’entraînant avec elle. Ils croisèrent Damon à qui Melantha confia Polar qui ne voulait guère quitter sa maîtresse. Le jeune chevalier rassura le chien qui consentit à laisser la petite conflanaise à sa grand-mère, portant une léchouille sur la main de la jeune fille. Melantha et elle partirent alors dans la direction opposée. C’est à ce moment, alors qu’elles marchaient, silencieusement, que Melantha trouvait Lily bien chanceuse de ne pas avoir le don de vue. Castel-Lychester avait grandement perdu de sa superbe. Si Duncan avait désormais repris les affaires du château, il n’avait pu qu’assister au délabrement du château causé par un seigneur dépressif et qui se laissait aller. Le vieux frère de la née Lychester était à l’image de son fief, presqu’en ruine. Les réparations coûteront chères. Reportant son attention sur sa petite-fille, Melantha brise le silence, espérant qu’elle se ressaisisse un peu, que son chagrin s’atténue et que ses questionnements soient mis de côté. La vie est faite de bonheurs mais également de malheurs. Melantha l’avait compris depuis si longtemps. C’était au tour de Liliyana de passer cette étape alors qu’elle se dirigeait vers son vingtième anniversaire.
- Ça va mieux ? L’air frais va te faire du bien.
Son ton devint plus doux mais demeurait quelque peu sec encore. Melantha ne faisait pas dans la dentelle. Elle n’avait pas forcément le temps d’expliquer toutes les spécificités de la vie à Liliyana. Elle était grande maintenant et sa cécité n’était pas un frein à sa compréhension du monde qui l’entourait. Prendre conscience que Melantha n’était finalement pas immortelle et qu’elle pourrait mourir à n’importe quel moment permettrait sans doute à Lily de comprendre bien des choses. La vieille Ryger l’espérait en tout cas tandis qu’elles marchaient toutes deux dans la cour du château.
#677E52 : Melantha Ryger
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An 303, lune 1, semaine 3
La mort nous prend tout
Personne n’était éternels dans ce monde, je le savais bien sûr… Mais recevoir de la sorte un rappel en pleine figure… Non, je ne pourrais pas supporter de perdre ma Grand-mère… C’était hors de question. Je ne pouvais pas la perdre, comment pourrais-je vivre sans elle, elle avait remplacé ma mère et la lumière de toute ma vie. Non… je ne voulais pas la perdre, je ne pouvais pas… je ne pouvais même pas supporter l’idée de la perdre. Je me nichais dans ses bras, en respirant son parfum avec plaisir et même nécessité. Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre ? Qu’est-ce que je devais faire ?! Non, je n’arrivais pas à accepter cette idée. Je fermais étroitement les yeux en restant contre ma grand-mère. Là au moins je me sentais toujours en sécurité. Sans doute que je ne serais pas seule ! Mais je n’aurais plus la lumière de ma vie… ça ne sera jamais plus pareil ! S’y préparer, mais ce n’était pas l’accepter, mais si j’allais devoir. Je la laissai me relever et moi-même relevais les yeux à sa remontrance. Je secouais doucement la tête.
« Non Grand-mère… je ne les ai pas oubliés. »
J’essuyai lentement mes joues en frottant la tête de Polar. Si rien que l’idée de perdre ma grand-mère m’était insupportable… qu’est-ce qu’il allait se passer le jour ou ? La main ridée de ma grand-mère me tira et m’entraîna derrière moi. Polar bondit derrière moi, j’entendais le cliquetis de ses griffes sur la pierre. Damon attendait et je fronçai les sourcils en entendant ma grand-mère ordonner à Damon de prendre mon chien. Qui d’ailleurs aboya de colère ce qu’il ne faisait jamais d’habitude, mais visiblement, Damon le rassura puisque mon chien me lécha doucement la main. Il avait besoin de prendre l’air lui aussi, même si au son de ses pattes sur le sol il n’en avait pas l’envie.
Le silence entre ma grand-mère et moi s’éternisa progressivement, l’air était humide, chargé d’odeur étrange, de la poussière… C’était triste comme endroit. L’air était frais, mais je n’arrivais pas à sourire. Aller mieux ? Je secouais la tête tout doucement :
« Grand-mère… Comment était-ce avant ? L’endroit me semble si humide, si froid… Ce n’est pas comme à la maison… »
J’eus un frisson, cet endroit sentait la tristesse à pleins nez, mais je restai agrippée à ma grand-mère. Ici, sans mon chien ou une aide, je ne pouvais pas me déplacer toute seule.
« Non Grand-mère… je ne les ai pas oubliés. »
J’essuyai lentement mes joues en frottant la tête de Polar. Si rien que l’idée de perdre ma grand-mère m’était insupportable… qu’est-ce qu’il allait se passer le jour ou ? La main ridée de ma grand-mère me tira et m’entraîna derrière moi. Polar bondit derrière moi, j’entendais le cliquetis de ses griffes sur la pierre. Damon attendait et je fronçai les sourcils en entendant ma grand-mère ordonner à Damon de prendre mon chien. Qui d’ailleurs aboya de colère ce qu’il ne faisait jamais d’habitude, mais visiblement, Damon le rassura puisque mon chien me lécha doucement la main. Il avait besoin de prendre l’air lui aussi, même si au son de ses pattes sur le sol il n’en avait pas l’envie.
Le silence entre ma grand-mère et moi s’éternisa progressivement, l’air était humide, chargé d’odeur étrange, de la poussière… C’était triste comme endroit. L’air était frais, mais je n’arrivais pas à sourire. Aller mieux ? Je secouais la tête tout doucement :
« Grand-mère… Comment était-ce avant ? L’endroit me semble si humide, si froid… Ce n’est pas comme à la maison… »
J’eus un frisson, cet endroit sentait la tristesse à pleins nez, mais je restai agrippée à ma grand-mère. Ici, sans mon chien ou une aide, je ne pouvais pas me déplacer toute seule.
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