[EVENT] Bataille de Winterfell : Winterfell

Date d'inscription : 26/01/2015

# Lun 24 Fév - 11:49

Event

Winterfell | 302, lune 12, semaine 2

Winterfell

La neige était épaisse, elle ne cessait de tomber depuis plusieurs jours, le vent et le brouillard s’invitant également à Winterfell, rajoutant un sentiment d’oppression. Mais surtout, le plus inquiétant était la nuit tombant beaucoup trop tôt…jusqu’à ne plus partir ne signifiant qu’une seule chose : ils étaient là. Aux portes de la forteresse des loups. Les légendes inimaginables pour les adultes, les cauchemars des enfants étaient bels et bien réels. Le silence de la nature était saisissant, glaçant. Les armées étaient prêtes. Robb Stark menait le front de la bataille, au nord des murs de son château. Les armées nordiennes et les volontaires orageois et conflanais à ses côtés. Les bans des armées du Sud étaient à peine arrivés et contournaient la forteresse pour attaquer les flancs de cette armée, l’armée des morts.

Winterfell s’était barricadé. Sur les murs, des archers enflammant leurs flèches pour soutenir les hommes situés à l’extérieur. Mais serait-ce suffisant ? L’espoir de survie était-il réel ou utopique ? Dans la nuit noire, les épées allaient s’entrechoquer, l’acier allait chanter, les cris iraient glacer le sang de nombreux hommes. Certains tomberaient, emportés par la mort qu’ils affrontaient. Les prêtres rouges enflammaient les épées de leur lord, certaines lames d’acier valyrien venaient trancher la glace des Spectres et le verredragon venait les faire exploser. Des torches étaient disposées un peu partout, permettant à ceux n’ayant pas ce genre d’arme de pouvoir survivre, d’avoir une chance.

Dans le ciel un autre combat se dessinait. Les dragons étaient bels et bien de retour. Trois de tailles différentes étaient là avec leur dragonnier pour prêter main forte aux soldats. Leur souffle brûlant pouvant réduire à néant ces créatures des âges anciens. Mais un autre ennemi les attend en particulier. Monté par le Roi de la Nuit en personne. Le dragon des glaces. Son souffle glacé allait prendre en chasse les créatures faites de feu. Sur tous les fronts, la guerre allait faire rage.

Certains espèrent que la prophétie du prince qui fut promis, qu’Azor Ahai va pouvoir sauver le monde. Espérance vaine ou réalité ? Une chose est sûre… la nuit est sombre et pleine de terreurs… Valar Morghulis…

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# Lun 24 Fév - 23:53

La bataille de Winterfell
An 302, lune 12 • Winterfell

Le lard Jon et ses fils avaient gagné Winterfell l’avant-veille de la bataille. Le peu de temps que Kylis avait pu passer avec les hommes de sa famille avant qu’ils ne partent se battre fut entaché par la menace qui planait au dessus de leurs têtes. L’effervescence caractéristique des quelques heures précédant le combat rendaient tout le monde nerveux, et Kylis n’échappait pas à la règle. Elle avait assisté au départ de Robb, de son père et de ses aînés, le coeur gros, les larmes au bord des yeux. La vision de son fiancé encourageant ses troupes l’avait impressionnée ; il était si jeune, et une énorme responsabilité pesait déjà sur ses épaules. Ses frères semblaient avoir en leur suzerain une franche confiance, tandis qu’habituellement, le lard Jon se montrait particulièrement familier avec lui, ce qui avait le don d'embarrasser Kylis. Ce jour-là pourtant, personne n’était d’humeur à plaisanter. L’humeur maussade de lady Omble transparaissait clairement sur ses traits tirés par la fatigue et l’inquiétude. La même expression se retrouvait sur ceux qui resteraient entre les murailles de Winterfell. Femmes, enfants, vieillards et estropiés avaient trouvé refuge dans l’antique demeure des Stark, bien que certains d’entre eux aient gagné le champ de bataille de leur propre chef : les Nordiens préféraient bien souvent mourir l’arme à la main.

Refusant elle aussi de se sentir inutile et pour s’occuper l’esprit, elle s’était portée volontaire pour procéder à la distribution de vivres parmi les petites gens accueillies dans l’enceinte de la forteresse. Si la plupart la remerciait de bon coeur, certains refusaient de prendre la nourriture qu’elle avait touché. Les mauvaises histoires circulent bien plus vite que les bonnes, et se déforment encore plus prestement. On se méfiait de la fiancée de lord Stark, la fille aînée du lard Jon qui criait dans son sommeil, qui était parfois atteinte de crises de somnambulisme et qui concoctait des onguents. Cela suffisait à agrémenter la défiance tenace que les gens les moins éduqués entretenaient vis-à-vis des femmes savantes, de surcroît celles qui possédaient des talents de guérisseuse. C’est pourquoi on murmurait que Kylis avait tout d’une sorcière, toutefois fort discrètement de peur de s’attirer l’ire du seigneur des lieux ou de son futur beau-père. Mais les hommes désormais parti au combat, les commérages reprenaient de plus belle.

Kylis feignait l’indifférence face à l’hostilité croissante de certains à son égard, mais cela la blessait plus qu’elle ne voulait se l’avouer. Elle aurait voulu se justifier, mais savait qu’on n’écoute jamais vraiment une femme, encore moins quand elle tente de prouver son innocence face à des propos calomnieux. Elle faisait donc mine d’ignorer les regards hostiles et les chuchotements appuyés, se concentrant plutôt sur les nombreux enfants rendus orphelins par les premières attaques de Sauvageons. Si le Peuple au-delà du Mur se battait désormais à leur côté, cette idée éveillait un profond sentiment d’amertume chez Kylis. Ils lui avaient pris son oncle et son frère, et voilà qu’on les lavait de toute faute en leur permettant de combattre dans les rangs de l’armée de Robb. Elle avait pourtant du mal à en vouloir à son fiancé, comprenant que cette décision était la meilleure à prendre pour leur survie à tous. Et puis elle n’aurait certainement pas le coeur de le reprocher à son futur mari, si celui-ci revenait vivant de la terrible bataille qui se déroulait dehors.

FRIMELDA

# Jeu 27 Fév - 23:03

Event

Winterfell | 302, lune 12, semaine 2

Winterfell

« Laissez-moi vous aider. » Les tremblements dans sa voix pourtant ne sont rien comparés à ceux agitant ses doigts, alors que, dents serrés et gorge nouée, elle aide son père à enfiler son armure. De toute sa vie, a-t-elle vu dans cet homme austère le guerrier idéal, fort, droit et sans peur. Et pourtant, aujourd'hui préfererait-elle qu'elle ne soit qu'un paresseux vagabond, ou même un membre d'une de ces troupes de musiciens que Sansa admire tant - bien que le ridicule de cette dernière image même dans cette situation des plus graves parvient à étirer les lèvres de la louve en ce qui, de loin, pourrait bien ressembler à un sourire. Son père, lui qui tant méprise la musique, parmi les musiciens... mais tout serait mieux que de le savoir d'ici peu, sortir affronter la Mort en personne. Déjà résonnent les cornes dans la cour du château, annonçant le départ de ces hommes qui, d'ici quelques heures ou même moins, risque de se faire assassiner dans un carnage comme nom. Après tout, comment peut-on tuer la Mort ? Tapotant nerveusement contre le casque qu'elle tient encore entre ses mains, la brune d'avantage s'approche de son père. « Que les Anciens vous protège. » murmure-t-elle d'une voix enrouée, avant de poser ses lèvres sur la joue de son paternel, dans un geste de tendresse bien rare entre père et fils. De la protection divine, il en aura besoin face à l'enfer l'attendant en dehors de ces murs.

Accompagnée de son père, sort-elle des appartements, uniquement pour croiser de nombreux guerriers choisissant la grande collection d'armes du château - mais bien trop rapidement, leurs chemins se séparent-ils. Pendant un long moment, reste-t-elle là, immobile, son regard rivé sur son père et Jory se dirigeant vers le Jeune Loup qu'ils ont juré de protéger. Les reverra-t-elle ? Cela relèverait d'une bénédiction divine... mais déjà, résonnent-ils, ces bruissements d'ailes de dragons, messagers de cette bataille qui les attend. De la dernière bataille peut-être même... Et quand les chevaux se mettent en route, la louve ne peut s'empêcher de monter en courant les marches du rempart. Elle a besoin de les voir. De ne point les perdre de vue... mais cela révèle bien plus d'un rêve irréaliste, car malgré les torches allumées un peu partout, les figures au pied du murs ne sont que des ombres. Toutes se ressemblent. A l'exception peut-être de Fantôme, qui à ce moment marche en contre pas - et ou est Fantôme, Jon ne doit point être loin. Et Robb. Et son père. Et Jory. Mais trop rapidement, les ténèbres les engloutissent de nouveau. Le bruissement d'ailes une fois de plus fend le silence: au dessus d'eux, Wynafryd et son dragon virevoltent-ils dans le ciel - mais parviendront-ils à dérouter l'inévitable ?
Perdue dans ses pensées et noyée dans ses angoisses, sent-elle soudainement une chaleur humaine à ces côtés - et à ce moment, n'a-t-elle point besoin de lever le regard pour savoir de qu'il s'agit la de sa tante (@Geneva Bolton). Et sous l'angoisse, attrape-t-elle la main de sa tante. Au moins elle est toujours à ses côtés - et autant dire que la louve n'est pas prête à la laisser s'éloigner.

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[1.2]

# Mar 3 Mar - 10:05

Bataille de Winterfell

Catelyn Stark

« An 302 Lune 12 Semaine 2 * Winterfell »

Qu’il faisait sombre. C’est à peine si les torches, pourtant en grand nombre, parvenaient à éclairer l’espace autour d’elles. Et que dire du froid…Un froid glacial, qui vous gelait les sangs et les os et que nulle épaisseur ne semblait pouvoir tenir loin de vous. Depuis toutes ces années que Catelyn vécut dans le Nord, c’est la première fois qu’elle ressentait réellement le froid. Les plus fragiles, les enfants, les vieillards…Cela devait être encore pire pour eux. Aussi Catelyn, Dame de Winterfell, s’activa autant qu’elle le pouvait pour non seulement se réchauffer elle-même, mais aussi apporter soutien, réconfort et assistance aux plus faibles ou, tout simplement, à ceux qui en ressentaient le besoin, une oreille attentive, dispensant quelques paroles chaleureuses pour leur redonner foi et courage en une issue moins fataliste. Et pourtant, elle-même était en proie à la peur. Elle avait peur pour la vie de son Robb, combattant sur la ligne de front. Elle avait peur pour la vie de ses deux fils, Bran et Rickon, qu’elle avait chargé de veiller l’un sur l’autre pendant qu’elle s’affairait auprès des réfugiés. Elle avait peur pour Arya, même si elle se trouvait sur l’île aux Ours. Qui sait combien de temps la mort mettra avant d’atteindre les terres Mormont ou, plus au Sud encore, Corneilla, la demeure de sa douce Sansa. Non, il ne fallait pas qu’elle y pense trop, ou alors elle ne serait plus d’aucune aide ou secours pour tous ces pauvres gens.

Fort heureusement, elle n’était pas seule dans sa besogne. Lady Kylis était d’un grand secours et elle la remercia, d’un signe de tête accompagné d’un faible sourire reconnaissant lorsqu’elle passa près d’elle, les bras chargés de couvertures. Suivie par Mestre Luwin, Catelyn les distribua en premier lieu aux plus âgés ainsi qu’aux mères et à leurs enfants. Elle multipliait les allers-retours entre la grande salle où la majorité d’entre eux avait trouvé refuge, et la grande remise où était stocké toute sorte de choses, dont ces couvertures. Alors qu’un vieil homme se plaignait de ses douleurs récurrentes à la hanche, douleurs qu’aggravait le froid, Catelyn permit au Mestre de rester auprès de cet homme et de lui administrer les soins qu’il jugerait nécessaire ; elle poursuivrait de son côté. Ainsi repartit-elle en direction de la remise, non s’en s’être enquise de Bran et de Rickon auprès d’un garde. Les deux jeunes garçons allaient bien et se trouvaient avec d’autres enfants de leur âge, près d’un des feux de cheminée, en train de lire un livre de vieux contes. Rassurée, Catelyn le remercia et poursuivit son chemin jusqu’à la remise. C’est alors qu’au détour d’un couloir, elle se figea. Malgré les années, son visage, ce sourire, étaient restés inchangés. Blême mais le port de tête haut, la Louve posa ses mains à plat sur son ventre et considéra froidement celui qu’elle avait connu enfant et qui était désormais le Grand Argentier du Roi. Elle était au fait de sa présence entre ces murs, bien qu’elle ignora pourquoi il fut là, lui qui n’avait jamais eu de compétences martiales.

Vous…siffla-t-elle entre ses lèvres à demi closes.

Le revoir était chose étrange. Cela la ramena des années en arrière, la faisant se rappeler leurs jeux, à elle, Petyr et Lysa mais aussi, et surtout, la colère et la honte qu’elle avait ressenti pour lui lorsqu’il osa provoquer en duel Brandon Stark. Et revoir Petyr Baelish fit se raviver les flammes de cette colère et de cette honte dans son cœur.

Je n’ai pas de temps à perdre avec vous… fit-elle, froide, en ouvrant la porte de la remise.

(c) DΛND ELION

Date d'inscription : 27/01/2015

# Mer 4 Mar - 14:33

Bataille de Winterfell

Winterfell | 302, lune 12, semaine 2

Wyman Manderly

A plusieurs reprises depuis son départ de Blancport il y a quelques lunes de cela, le Seigneur Manderly s’était demandé s’il n’aurait pas été plus sage pour lui de faire demi-tour. Pas par couardise, le vieux triton avait eu tout le loisir de prouver par le passé que les combats ne l’effrayaient guère. Mais parce qu’il n’était plus ce triton là. Immobilisé par ses kilos, il avait tenu à mener ses hommes personnellement jusqu’à la cité des Loups, malgré son recul officiel de la politique. Cependant, arrivé au bout du voyage, sachant pertinemment que cela serait à Wylis de faire le reste, le plus compliqué… et que lui devrait attendre que les choses se passent entre les murs de Winterfell, comme les femmes, les enfants et les vieillards. Il savait qu’il était plus un poids pour ses hôtes qu’une réelle aide. Mais il avait fait une promesse à Robb qui datait de l’époque où il était question que sa petite-fille en devienne l’épouse. Et si l’union n’avait pu se faire à cause des exactions du Lézard de l’Est, il avait été primordial pour les Manderly de réaffirmer leur soutien. Et Wyman avait ainsi pu conserver l’oreille du Jeune Loup. L’arrivée de Wynafryd l’avait finalement conforté dans son choix de rester loin de chez lui. C’était ici que se déciderait l’avenir. Et s’il ne pouvait monter sa cavalerie et monter ses hommes, il savait toujours manier ses lames et pourrait aider ces fameux femmes, enfants et vieillards, du mieux qu’il le pouvait.

Wyman ne pouvait pas non plus être de ceux qui s’activaient pour distribuer vivres ou armes aux hommes, encore une fois trop encombré par son propre gabarit. Aussi avait-il investit une place proche de la cheminée et un rôle qui lui était enfin adapté : celui de remonter le moral à ceux qui restaient en retrait, en leur changeant les idées. Pour beaucoup il n’était que le Lord Lamproie, mais il s’en contentait parfaitement. Il n’avait aucune difficulté à présenter une figure noble et sereine. Il allait d’anecdotes en anecdotes, contant toutes sortes d’histoires aux jeunes enfants qui étaient venu trouver une place à ses pieds. Le Vieux Triton redoublait d’efforts pour changer de voix à chaque personnage et mimer le plus d’actions. Si son premier public était bien composé d’enfants d’âges différents, il percevait les regards en coin des anciens, intéressés. Aucun d’entre eux n’avait le pouvoir de réellement aider leurs proches au dehors, mais il pouvait au moins éviter qu’ils ne se fassent en sang d’encre en attendant que les minutes ne passent. Cela lui permettait d’oublier sa propre famille au dehors, ses rugissements devaient se faire plus fort que ceux de Vraël.

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# Mar 10 Mar - 1:23

Bataille de Winterfell

Dans l'enceinte du château

Geneva Bolton

Troublée par sa brève rencontre avec Ramsay, Geneva avait choisi de se rendre sur les remparts, de façon à avoir une meilleure vue d’ensemble des troupes qui se préparaient en contre-bas. Elle chercha Rodrik du regard, de même que le jeune Jon Snow et son frère Darius, fouillant les ténèbres frénétiquement. La lueur des torches était toutefois loin d’être idéale et certainement pas suffisante pour qu’elle puisse distinguer autre chose que des ombres. Bientôt, l’Enfer débarquerait sur les plaines entourant Winterfell; la Mort arrivait.

Le cœur épris par la crainte de perdre à nouveau une ou plusieurs personnes qui lui étaient chères, la jeune femme se détourna. Ses mains étaient prises de tremblements. Elle allait devoir s’occuper l’esprit si elle ne voulait pas succomber à la panique qu’elle sentait monter.

La lady allait redescendre vers l’enceinte du château quand elle se figea, son regard s’étant posé sur ce qu’elle reconnut immédiatement comme la frêle silhouette de sa nièce (@Beth Cassel). Geneva fit demi-tour et alla se poster tout près d’elle. Sans dire un mot, partageant le trouble de celle qui était comme sa fille, la blonde serra la main de la jeune Cassel qui avait attrapé la sienne.

« Ils vont t-tous nous revenir r-rapidement. Ne t’inquiète p-pas, ma chérie. » fit-elle doucement, dans le but de se faire rassurante.

Quand la corne de guerre sonna l’arrivée de l’ennemi, la jeune femme sursauta. La dure réalité de la bataille qui allait débuter d’un moment à l’autre la happa de plein fouet. Des hommes, des femmes et des enfants allaient être froidement assassinés avant qu’une victoire puisse être envisageable. Geneva, malgré la lourde cape de peau de loup qui couvrait ses épaules, frissonna. Son regard trouva celui de sa nièce s’y accrocha un moment.

« Allons aider au-aux préparatifs. » lui proposa-t-elle alors.

Se garder occupées; se rendre utiles. Voilà la seule façon de repousser l’angoisse et d’espérer passer au travers cette épouvantable nuit qui débutait.

DRACARYS

# Mar 10 Mar - 17:54

La bataille de Winterfell
An 302, lune 12 • Winterfell

Malgré ses tentatives pour s’occuper les mains et l’esprit, Kylis ne parvenait pas à occulter les bruits étouffés de la bataille qui lui parvenaient de l’extérieur. Un rugissement terrifiant, qu’elle associa immédiatement au cri d’un dragon, résonna au dessus de leur tête, et les conversations se transformèrent en chuchotements inquiets. Une petite fille éclata en sanglots non loin d’elle, et la jeune dame se précipita pour la consoler. Elle fut repoussée par un garçonnet qui devait être son frère.

“ Laissez la tranquille ! ”

Son ton était ferme, mais une certaine crainte se lisait dans ses yeux. C’en était trop pour Kylis ; elle se détourna des enfants, au bord des larmes, et se précipita pour quitter la pièce. À la porte, pourtant, elle faillit entrer en collision avec deux femmes. La première, elle la connaissait assez bien : il s’agissait de Beth, héritière de la maison Cassel, une jeune fille de quelques années de moins qu’elle qui avait tenu le rôle de dame de compagnie de Sansa avant son mariage. La seconde était une dame d’une trentaine d’années, à la beauté fragile, qu’elle avait croisé à plusieurs reprises dans Winterfell au cours de ces derniers jours, sans jamais lui avoir vraiment adressé la parole. Sa mère lui avait soufflé qu’il s’agissait là de l’épouse de lord Bolton, lady Geneva ; elle avait cru bon d’ajouter qu’un “différend” opposait les époux, et que Robb était chargé de les départager. Kylis, qui en temps normal était indifférente aux ragots et aux bruits de couloir, s’était d’autant plus recentrée sur les membres de sa maison depuis leur arrivée dans la forteresse des loups, occultant tout autre individu, à l’exception de son fiancé. Elle se ressaisit pourtant à la vue des deux dames et les salua, tentant de camoufler le tremblement de sa voix.

“ Lady Cassel, lady Bolton. Je prie pour que vos pères et époux nous reviennent sains et saufs. ”

En dépit de sa répugnance pour les commérages, la mauvaise réputation de celui qu’on nommait encore le bâtard de Roose Bolton il y a quelques lunes lui était vaguement parvenue. Ignorant cependant des pans entiers des faits qu’on pouvait lui reprocher, elle n’avait pas d’avis arrêté sur le sujet, et espérait réellement que chaque personne présente à Winterfell en ce funeste jour aurait la chance de retrouver ses proches en vie.

FRIMELDA

# Mer 11 Mar - 19:28

Event

Winterfell | 302, lune 12, semaine 2

Winterfell

Plongée dans les enfers de l'ignorance, elle se tient là, sur les remparts, les yeux rivés vers le bas, sur ces troupes qui au pied du mur s'entassent. Elle est là, cette grande bataille, dont ses rêves en ont été les funestes messagers. Bien sûr, ne les a-t-elle pas entièrement compris à l'époque, n'ayant vu dans ces rêves uniquement une collection d'images cauchemardesques. Bien sûr, avec les nouvelles parvenues du mur, a-t-elle pu en comprendre leur véracité ainsi que toute leur étendue de ces derniers il y a plusieurs semaines déjà - mais que cela change-t-il ? L'affrontement, les Autres assassinant les Hommes, et inversement, elle l'a vue - sans pour autant en voir le lieu. Ni le vainqueur. Et encore moins le sort de sa famille. De ses amis. Et même maintenant, à cette seule pensée, un tremblement parcourt ses membres - et n'est-ce certainement point là une réponse au froid qui les entoure.

« Oui. Oui, ils reviendront. » souffle-t-elle. Tant a-t-elle du endurer, sa tante, alors même à ce moment, la Louve ne désire-t-elle point alourdir la conscience de cette dernière. Plus facile est-elle de dire oui aux paroles de sa tante, bien que dans son cœur, elle sait que quand sonnent les cornes de la guerre, rien n'est garanti. Et certainement pas la survie de ceux qui se combattent pour leurs idéaux, leurs familles ou leurs maisons. Seuls une part d'entre eux auront le bol de continuer à fouler le monde des vivants, alors que les autres entendront la main du destin tapoter à leur porte. « D'accord. » Elle aurait préféré rester paresseuse là, à scruter les ténèbres, espérant y apercevoir ne serait-ce qu'une vagabonde lueur d'espoir - mais ne veut-elle point abandonner la présence du seul membre de sa famille qui n'est point en train de se battre sur l'herbe gelée ici-bas... ou qui y est déjà étendu ? Déglutissant, se laisse-t-elle laisse entraîner par sa tante, bien trop perdue dans ces sombres pensées pour n'émettre la moindre résistance. Peut-être Geneva a-t-elle raison. Peut-être que l'occupation leur permettrait de supporter cette attente qui déjà semble interminable.

Mais à peine ont-elles trouvé la sécurité des murs intérieurs, qu'une silhouette élancée ne manque de les percuter de pleins fouet. Kylis Omble. La future Dame de Winterfell - du moins, si dans les temps aussi incertains que ceux qu'ils sont en train de vivre, l'on peut toujours évoquer le futur. « Lady Omble. » Avec effort, parvient-elle à faire bouger cette langue habituellement bien trop déliée - mais aujourd'hui, point ne se sent-elle d'humeur loquace. Pourtant, face à celle qui est fiancée au jeune Loup, tente-t-elle de se montrer polie. « Je prie que les Anciens protègent votre famille et votre fiancé. » Que trop consciente est-elle que certaines de ces prières ne parviendront point aux oreilles des Anciens. Que certains des hommes partis aujourd'hui jamais ne reviendront. Mais lesquelles?

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[2.1]

Date d'inscription : 27/01/2015

# Lun 16 Mar - 14:44

Bataille de Winterfell

Winterfell | 302, lune 12, semaine 2

Petyr Baelish

Petyr était monté jusqu’à Winterfell avec le Roi et une partie du Conseil Restreint. Il ne pouvait servir à rien dans cette bataille. Il n’était pas un soldat, il n’avait jamais terminé son écuyage, trop mauvais et renvoyé de Vivesaigues avant de recevoir ses éperons. De toute manière, il ne les aurait probablement jamais eu. Le jeu de l’épée ne l’intéressait guère. En revanche, les jeux d’esprit... C’était bien pour cette raison qu’il était étrange pour lui de se rendre au nord. Certes il pourrait revoir Catelyn, son amour de toujours...Mais à quoi pouvait-il bien servir ? A rien. Le roi désirait le surveiller probablement. La paranoïa du roi dragon montait jour après jour, n’annonçant rien de bon. Probablement qu’il n’avait plus confiance en son Grand Argentier, obligeant Baelish à manœuvrer prudemment. Il avait suspendu toutes ses actions pour aider Viserys depuis que le Roi lui avait dit qu’il devait l’accompagner au Nord. Montrer patte blanche et faire profil bas. Voilà ce que Baelish faisait. Il devait sauver sa tête et sa peau, comme il le faisait désormais depuis de très nombreuses années. Il n’était plus aveuglé par quelconque désire désormais. Son cerveau contrôlait ses faits, ses gestes et ses mots. Et rien d’autre. Propulser à l’intérieur de la forteresse des Stark juste avant que la bataille ne commence, Petyr se sentit bien inutile au milieu des femmes et des enfants et de quelques vieillards restaient pour « protéger » les plus faibles. Alors qu’il se traversait la cour, il croisa celle qui faisait toujours battre son cœur. L’agression fut direct, rapide et ne lui laissa pas le temps de répondre. Il aurait pu la suivre mais il désira lui montrer qu’il avait changé. Il préféra monter sur les remparts de Winterfell pour observer le spectacle. Quelle ne fut pas la surprise de constater trois dragons dans le ciel. Deux crachant des flammes rouges et l’un des flammes bleues. Il chercha du regard un plus petit reptile mais ne fit pas Jaelyx, le dragon du prince Aegon. Peut-être était-il déjà tombé au combat ? Dans ce cas-là, cela faisait les affaires d’un des deux dragonniers situé dans le ciel...

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Date d'inscription : 26/01/2015

# Mar 17 Mar - 16:23

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Winterfell | 302, lune 12, semaine 2

Winterfell

Le prince se battait, gardant un lien mental avec son dragon. Il lui donnait des ordres pour qu’il vienne soutenir les hommes aux sols. Jaelix volait bas, et malgré son jeune âge son souffle était dévastateur pour les créatures. Mais soudainement, Aegon se figea. Son regard sombre violet se fit lointain, perdue dans une flamme dansante. Il voyait des choses, il comprenait enfin. Il comprenait enfin tout. Absolument tout. Il savait ce qu’il avait à faire pour peut-être sauver le monde. Il savait quel était son rôle dans ce monde. Et même si c’était douloureux, il savait que c’était l’unique possibilité pour que les siens survivent. Pour que son père qui se battait à ses côtés retournent à Port Réal vivant, pour que son épouse et son fils puissent vivre en paix, pour que sa sœur n’ait pas à se battre contre des morts...pour que les gens qu’ils aimaient d’un amour sincère puisse vivre...pour cela...il devait se sacrifier. Sacrifier sa vie, son sang. Il n’avait pas le choix. Il sera illumination dans son point. Il leva les yeux au ciel vers Jaelix. « Protège-les autant que tu le peux...soit un veritable dragon. Anéanti les. » Et Aegon chargea, il fonça dans la masse de marcheurs blancs, il se battit vaillamment cherchant à éliminer le plus de spectre possible sur son passage. Jusqu’à ce qu’une lame glacée vienne transpercer son cœur. Le regard mauvais de son ennmi croisa le sien et Aegon Targaryen n’eut qu’un sourire narquois avant de fermer les yeux et de s’éteindre tandis que dans les rangs les gens commençaient à relayer l’information... « le prince est mort... » « Le prince Aegon a été tué ! »

Mais dans les airs, une chose inattendue se produisit. Le cavalier du dragon des glaces se sentit soudainement affaibli. Il sentait son pouvoir faiblir. Beaucoup trop. Il chercha alors la raison de tout cela. Et il vit une épée qu’il connaissait que trop bien, gisant au sol auprès de son propriétaire...mort. Pourquoi se sentait-il si faible alors que son ennemi de toujours venait de succomber ? Un mystère qui allait le distraire pour le reste de la bataille.

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# Dim 22 Mar - 13:30

Bataille de Winterfell

Winterfell | 302, lune 12, semaine 2

Wyman Manderly #2

Alors que le grand-père de Blancport continuait son récit pour les oreilles attentives des enfants, ses yeux erraient vers la porte principale d’entrée et de sortie de la grande salle. Il voyait le mouvement incessant dans les couloirs, essentiellement des femmes, les mains pleines de vivres, d’armes ou de couverture, allant de la gauche vers la droite, puis de la droite vers la gauche. Ce qu’il voyait aussi, c’était l’absence complète dans la pièce d’une figure Stark ou associée aux Stark pour rassurer et guider les pauvres âmes qui étaient venues trouver refuge sous leur toit. Il n’avait pas vu Catelyn Stark depuis des heures. Il n’avait pas plus aperçu l’ombre de la nouvelle fiancée de Robb Stark. La seule preuve de sa présence dans le château était par les lèvres qui avaient murmuré son nom avec mépris ou méfiance, la qualifiant de sorcière. Il ne connaissait pas la jeune fille. Il connaissait son père bien mieux déjà pour être parti en guerre avec lui. Mais de cette fameuse Kylis, il avait appris les échos des nordiens sur sa santé fragile et maintenant il entendait que certains des gens qu’elle serait sensée guider à l’avenir la craignait. S’il y avait bien un sujet sur lequel Robb ne l’avait pas interrogé et sur lequel il s’était abstenu de donner son opinion, c’était bien son remariage, il avait vu des deux côtés la peine causée par les fiançailles rompues. Néanmoins, lorsque les fiançailles entre son suzerain et sa petite-fille avaient été négociées, il avait surtout mis en avant le fait qu’une alliance avec les Manderly renforcerait sa position au Nord. Le nom des Omble pouvait prétendre à la même chose, mais pas si sa future épouse effrayait leurs gens ou risquait de mourir dès ses premières couches. Peut-être était-il mieux oui, que la jeune fille ne se trouve pas dans la pièce auprès des gens effrayés, bien que cela aurait pu être attendu d’elle. Mais pour Catelyn Stark, il ne l’expliquait pas, il espérait sérieusement apercevoir son joli visage de Tully pénétrer dans la pièce très prochainement et partager sa force avec tout le monde comme elle avait si souvent su le faire par le passé.

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# Lun 23 Mar - 8:20

Bataille de Winterfell

Catelyn Stark

« An 302 Lune 12 Semaine 2 * Winterfell »

Son coeur battait la chamade dans la remise et elle était bien contente de s'y retrouver seule afin d'essayer de calmer le rythme de ce qui palpitait dans sa poitrine. Revoir Petyr Baelish, aussi rapide fut cette vision, la chamboulait plus qu'elle ne l'aurait imaginé, tant cela lui ramenait de vieux souvenirs à l'esprit, des souvenirs qu'elle pensait pourtant avoir enfuit au plus profond de son âme et de son coeur. Elle passa sa main droite sur le visage, ferma les yeux un instant puis se concentra plutôt sur sa tâche; ramener des couvertures supplémentaires pour ceux qui en auraient besoin dans la grande salle. Elle ouvrit donc une grande armoire dans laquelle de nombreuses et chaudes couvertures de laine grise étaient entreposées. Elle saisit une première pile, puis une seconde, qu'elle posa sur une commode, près de cette même armoire. Catelyn la referma ensuite puis prit la première pile de couverture dans les bras avant de quitter la remise. Dans le couloir, elle fut doublement heureuse; déjà par l'absence de Baelish puis en voyant, au bout du couloir, la silhouette de Mestre Luwin. Elle l'appela et lui demanda de prendre la pile de couverture qu'elle avait laissé dans la remise et de les distribuer à ceux qui en aurait besoin, dans les différentes salles du château. Quant à elle, elle retournait à la grande salle.

Rejoignez-moi, quand vous aurez terminé, lui lança-t-elle par-dessus son épaule.

Un garde lui ouvrit la porte de la grande salle, lui proposant son aide, aide qu'elle refusa poliment. Elle commença alors sa petite tournée des réfugiés, visant en priorité les personnes âgées, les enfants ainsi que les femmes enceintes. Certains refusaient poliment son aide, ayant déjà ce qu'il leur fallait, mais d'autres l'accueillaient à bras ouverts, forts reconnaissants de tout ce qu'elle et sa maisonnée faisaient pour eux. Il ne lui resta bien vite qu'une seule couverture et c'est alors que, Mestre Luwin l'ayant entretemps rejoint, Catelyn vit, assis près d'un feu de cheminée, Lord Wyman Manderly, entouré de plusieurs petits spectateurs captivés, dont, assis en retrait, Bran et Rickon. C'est vers eux en premier lieu que Catelyn se dirigea, se mettant à genou près d'eux.

Lord Wyman nous raconte plein d'histoires ! lui dit Rickon de sa voix enjouée d'enfant.

Vraiment? lui répondit Catelyn en se levant et en posant son regard bleu sur le Seigneur de Blancport. Cela ne m'étonne guère, on dit Lord Wyman fort doué dans l'art de conter histoires et légendes d'ici et d'ailleurs.

Cela n'était peut-être pas l'exact vérité mais c'était ce qu'il fallait dire pour un enfant en ces temps terribles.

Vous ne manquez de rien mon Seigneur? lui demanda-t-elle en s'approchant de lui, la couverture dans les bras. Puis-je me joindre à vous?

@Wynafryd Manderly [EVENT] Bataille de Winterfell : Winterfell 2462070376

[EVENT] Bataille de Winterfell : Winterfell 2462070376

(c) DΛND ELION

# Ven 27 Mar - 19:12

Bataille de Winterfell

Dans l'enceinte du château

Geneva Bolton #2

Beth et Geneva, au moment où elles allaient entrer dans la grande salle, rencontrèrent une jeune fille qui sortait de la pièce à une vitesse telle qu’elle faillit les renverser. La blonde eut le réflexe de reculer d’un pas et de tendre le bras devant Beth, à la fois pour freiner son élan, mais aussi pour l’amener avec elle vers l’arrière. Le contact ainsi évité, Geneva porta son regard sur celle qui était passée tout près, dans son empressement, de les percuter de plein fouet. Elle reconnut tout de suite celle qui deviendrait bientôt la nouvelle Dame de Winterfell, Kylis Omble. Elle remarqua surtout la rougeur qui marquait le bout de son nez et l’eau qui bordait la commissure de ses paupières. Ne sachant ce qui était à l’origine d’un tel état, Geneva n’en éprouvait pas moins de la sympathie pour la demoiselle, alors que le tremblement dans sa voix, quoique presque imperceptible, n’échappa pas à la jeune femme.

« Lady Cassel, lady Bolton. Je prie pour que vos pères et époux nous reviennent sains et saufs. »

« Lady Omble. » répondit Geneva, de concert avec sa nièce.

Beth fit ensuite part de ses propres prières relativement à la protection qu’elle demandait aux Anciens pour la famille Omble et le fiancé de la demoiselle. Ce à quoi Geneva acquiesça et ajouta, d’un ton doux et sincère :

« Oui. Et merci p-pour vos bons m-mots. »

L’espoir était mince; Geneva était réaliste. Elle ne s’attendait pas à voir tous ces hommes et femmes partis au combat en revenir indemnes. Toutefois, rien ne servait de se montrer fataliste. Prier, s’entraider et entretenir l’espérance de retrouver les êtres aimés après cette longue nuit représentaient tout ce qu’elles pouvaient faire pour le moment. Pour sûr, elle se doutait qu'elle n'aurait pas le bol de voir son époux périr dans cette affrontement contre la mort.

Le regard de la blonde fit ensuite un regard à la ronde. Pratiquement tous ceux qui n’étaient pas en mesure de se battre étaient confinés dans cette salle du château, tentant tant bien que mal de se changer les idées. Les bruits produits par la bataille qui se déroulait à l’extérieur leur parvenaient de façon étouffée, n’aidant pas à orienter leur esprit vers d’autres pensées. Les iris de la jeune femme se posèrent alors sur l’actuelle Dame de Winterfell et elle ne put s’empêcher d’aller la rejoindre, elle qui avait été si accueillante et compréhensive à son endroit lors de son arrivée au château.

« Vous restez a-a-avec nous, La-Lady Omble? » demanda Geneva en enroulant son bras autour de celui de sa nièce et en désignant le groupe qui se massait devant l’âtre.

Elle lui lança un timide sourire et commença à marcher, laissant Kylis libre de choisir si elle allait les suivre ou non.

Arrivées à la hauteur de la troupe d’enfants, de Catelyn et de Wyman, la blonde relâcha son emprise sur Beth et fit une courte révérence en inclinant légèrement la tête et l’échine en signe de respect.

« Lord Manderly, L-Lady Stark. Pouvons-nous nous j-joindre à v-vous? »

Geneva avait aidé à rassembler les gens dans la grande salle – et avait eu à croiser Ramsay au détour d’un couloir – et ne savait que faire de plus pour se rendre utile. Elle savait prodiguer quelques soins, mais, même si la bataille était commencée, aucun blessé ne leur était pas encore parvenu.

DRACARYS

# Ven 27 Mar - 20:46

La bataille de Winterfell
An 302, lune 12 • Winterfell

Les deux dames que Kylis avait failli percuter dans sa hâte lui rendirent ses politesses verbales, nullement offusquées par la bousculade qui venait d’avoir lieu. Le bégaiement de lady Geneva la surprit quelque peu ; une femme si douce dans son physique et dans ses mots sous la bannière de l’écorcheur, cela avait de quoi être étonnant. La proximité des deux Nordiennes l’interrogea aussi, avant qu’elle ne se rappelle ses cours de généalogie et du lien de parenté qui les unissaient. La Dame de Fort-Terreur l’invita à demeurer avec elles, désignant l’attroupement qui s’était formé autour de la cheminée. Kylis en inspecta les membres : il y avait là, parmi quelques enfants, sa future belle-mère, lady Catelyn, ses fils Bran et Rickon, et lord Lamproie. Non ! Lord Wyman, Wyman Manderly, elle ne pouvait se risquer à un tel lapsus devant lui. C’était son père qui s’amusait à l’appeler ainsi en privé, quand il avait abusé du vin, mais elle doutait que cela passerait auprès du seigneur de Blancport. De surcroît, il était le grand-père de Wynafryd, la première fiancée de Robb. Lady Omble se sentait mal à l’aise en la compagnie des Manderly, comme si leur présence ravivait en elle le sentiment d’incarner un lot de consolation, voire une imposture, pour le Seigneur au Loup-Garou après l’annulation de ses fiançailles avec la Sirène de Blancport. Elle ne pouvait cependant se permettre de décliner l’invitation ; son absence ne manquerait pas d’être remarquée. Elle acquiesça donc et emboita le pas à Beth et sa tante.

A l’instar des deux dames, elle salua d’une modeste formule de courtoisie les personnes rassemblées autour du feu. Le crépitement et la chaleur qu’il dégageait avaient quelque chose de profondément rassurant, surtout depuis qu’elle avait appris qu’il pouvait terrasser leurs ennemis. Elle avait vu les énormes barils de poix qui avaient été rassemblés dans la cour en préparation de la bataille et les dragons survolant les remparts. Cette vision aurait dû l’émerveiller, mais plus grand chose n’y parvenait désormais : le rêve qu’elle avait fait, le songe de la mort fondant sur eux éclipsait tout le reste. Un mélange d’admiration et de jalousie s’était pourtant brièvement éveillé en son coeur quand elle avait deviné la silhouette gracile de Wynafryd chevauchant l’un d’entre eux. Au moins, elle pourrait mourir dignement, en se battant pour sauver ce qu’elle avait de plus cher, alors que Kylis était confinée entre ces murs. Elle savait pourtant manier l’épée et panser les blessures, mais sa mère lui avait bien fait comprendre que sa santé fragile et son statut de future Dame de Winterfell lui imposait de rester en retrait.

FRIMELDA

# Sam 28 Mar - 20:28

Event

Winterfell | 302, lune 12, semaine 2

Winterfell

Blanc est son visage, marqué par ces rêves qui bien trop souvent la torturent. Des oniriques messages dont elle n'est point parvenu à en comprendre le sens - mais finalement, ces tortures régulières ne sont rien comparé aux enfers de l'incertitude.A cette sensation de rester en arrière, paresseuse alors que dehors retentissent les cornes de la Guerre, et que ravagent les troupes des Autres, prêts à assassiner l'humanité toute entière. Et pourtant, si les inquiétudes ravagent l'esprit de la Louve Blanche, une autre pensée vient soudainement s'incruster dans son esprit: pour elle, c'est là la première bataille - mais n'est-ce pas là le cas de tout le monde. N'est-ce pas là le cas de sa tante. Avait-ce été similaire lors de l'attaque de Lonlac? Cette peur, cette impuissance ? Et cette fois-ci, les réfugiés du château auraient-ils plus de bol que ceux de l'ancienne demeure de sa tante, qui désormais, selon divers récits, n'est aujourd'hui plus qu'une collection de pierres, un château ravagé par la bataille ? A cette pensée, un tremblement parcourt-il les membres de la petite Louve, qui jusqu'ici dans son inconscience presque enfantin a bien d'avantage pensé aux dangers qui guette ses proches qui a ce moment se battent sur les herbes gelés face à un ennemi sans nom, qu'aux dangers qui la guette elle, ainsi que tous ceux présents dans cette pièce si ces premiers échouent.

Nerveusement, ses doigts tapotent-ils contre sa cuisse, alors qu'elle emboîte le pas de sa tante. Non, elle ne veut point montrer l'état dans lequel elle se trouve à sa tante, ne veut point ajouter à la conscience de cette dernière le soin de chercher à la rassurer. Non, elle se montrerait forte, à l'image de l'épouse du Vieux Loup, cette femme qu'elle voit tel un inatteignable idéal et qui à ce moment précis se dresse non loin d'elles, avec sur les traits de son visage dessinés force et fierté que même les inquiétudes qui a ce moment précis doivent ravager son cœur ne savent estomper. « Lady Stark. Lord Manderly » laisse-t-elle échapper, imitant sa tante pour poliment saluer la mère de son Suzerain, et ce Lord qui attire autant de moqueries que d'admirations. Mais nulle envie n'a-t-elle de se laisser aller à un poli échanges de futilités - alors à la place, s'assoit-elle avec les enfants, espérant que les histoires du gros Lord lui permettraient à elle aussi d'oublier, ne serait-ce qu'un court instant, ses propres inquiétudes. Et alors que ce dernier ne continue son histoire avec bien des enfants pendus à ses lèvres, ne peut-elle s'empêcher de penser, la Louve ' heureusement Sansa n'est-elle point ici.' Au moins l'une des personne auxquelles elle tient, est-elle en sécurité, loin de cet endroit maudit. Là où les vagabonds de l'au-delà ne peuvent l'atteindre.

DRACARYS

[3.2]

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